Forgiveness is the most beautiful flower of victory [Feyrphone]

Y a tout qui a changé après la guerre.
Tu le sens quand tu croise certains regard au lycée. Tu les connais pas mais eux, ils se croient le droit de te juger. Ils se permettent d’interpréter le moindre de tes gestes, chaque mot que tu prononceras. C'est la nouvelle société. Tout le monde juge tout le monde. Cette fois-ci, il y a une différence, il n'y a plus de silence. Les mots sont dits, simplement. Les vérités éclatent et les rancœurs sont plus tenaces. Avant, tu devais arpenter ces couloirs en sachant qu'on te trouvais comme un garçon et pas assez comme une fille. Là, tu étais celle qui avait un nom maudit. Mais au fond, tu t'en fichais. Chaque regard de travers était puni par un regard noir que tu leurs adressais. Et s'il le fallait, tu rendais coup pour coup.

Y a ton monde qui a changé après la guerre.
Avant, tu savais que tu retrouverais un grand frère à l'écoute, un jumeau casse-pied et un petit frère qui vivait dans l'innocence la plus douce. Aujourd'hui, la lumière d'Hel était plus trouble et Adriel n'était plus là. A la place, il n'y avait qu'une pierre tombale. Un morceau de roche qui enfermait ton petit frère dans un monde meilleur. Tu espérais qu'au moins, il était heureux.

Tout le monde s'effaçait de ton paysage. Papa était tout le temps occupé, Maman était une image terme de ce que tu avais imaginé dans ta tête.
Mais ou était-tu, Perséphone ?
Celle qui illuminait la résidence Nighshade. Celle qui était le cadeau merveilleux de ton frère ainé. Celle qui était devenu, en quelque sorte, une sœur tombé du ciel. Celle qui arrivait à supporter ton caractère trop volcanique. Tu avais bien compris qu'il s'était passé quelque chose. Que quelque chose était cassé. Elle venait plus beaucoup, tu le voyais bien. Mais des enfants Nighshade, c'était Hel, le plus touché de vous deux. Toi, tu ne l'avais pas encore perdu. Mais ce n'était pas juste. Tu n'étais pas la plus douée pour parler des sentiments des autres. Mais Hel ne pouvait pas perdre Perséphone. En tout cas, tu étais prête à jouer le Cupidon invisible pour réunir les tourtereaux.

Plus jeune qu'elle de quelques années, tu n'avais pas encore eu l’occasion de lui parler. Ce n'était pas le genre de conversation que l'on lance dans une salle envahi de monde. A la sortie, tu avais pu voir la lumineuse humaine s'échappait du bâtiment. Attrapant son bras pour arrêter sa marche, tu savais ce que tu avais à faire. Au moins, tu en donnais l'impression.

- Salut, Persy !

Je sais ce qui s'est passé, Persy. Tu as voulu tracer ta route de ton coté. Mais je sais que tu l'aime. Me demande pas comment mais je le sais. Je le vois. Je sais pas ce que sais, l'amour, moi. C'était toi qui devait me montrer que c'était possible. T'es la plus grande de nous deux, la plus mature, la plus douce.  

- On pourrait aller à notre endroit préféré. Comme avant. Ça fait longtemps qu'on y a pas été..

C'était pas grand chose, une sorte de vielle bâtisse en chantier qui avait longtemps été déserté par les gamins du quartier. Tu te souviens que vous aviez inscrits vos initiales au feutre derrière une planche de bois. Tu lui avais montré quelques figures de skate à l'époque et elle, sa manière de bouger et quelques pas de danse tellement gracieux. Une danseuse de verre et un garçon manqué. Vous formiez un duo plutôt atypique. Tu vas pas partir toi aussi, Perséphone ? Tu vas pas nous laisser ? Parce qu'on a besoin de toi, tous les deux

Any little misstep, I'll be at your doorstep talking 'bout forgiveness, giving you my heart back just so you can break it one more time before I say
I gotta stay away

Feyre Nightshade  ϟ  Persephone Fitzgerald .

Le pire, dans les ruptures, ce n'est pas le moment où tout se brise, où les mots fatidiques sont lâchés, où la sentence tombe comme un couperet. Le pire, c'est pas les I guess we're done, les what about us?, les I'm sorry, les I gotta go my own way. Le pire, c'est pas les larmes quand on se dit goodbye en sachant pertinemment que c'est la dernière fois. Non, le pire, c'est l'après. Le pire est dans les instants sournois où l'on croit avoir tourné la page et où l'on se rappelle soudain que la douleur est toujours là. Le pire est dans les cicatrices factices qui cachent mal les blessures ouvertes dont le sang se remet à couler dès qu'une réminiscence revient. Le pire est dans le silence sourd des petits moments quotidiens, ces instants où l'on réalise ce que l'on a perdu sans qu'on ne le soupçonne.

C'est facile, au fond, de rompre avec quelqu'un. Ça vous déchire le myocarde, vous ouvre en deux la poitrine, vous arrache les poumons, mais ce n'est qu'un moment à passer. Un bref instant, le temps de dire adieu, le temps de couper le ruban d'or qui nouait deux cœurs ensemble. Une rupture, ça se date, c'est limité dans le temps, il y a l'avant et puis l'après. L'après, lui, ne se date pas, il est éternel, quand bien même on voudrait croire qu'il sombrera un jour dans l'oubli. L'après, c'est tous ces moments où une pensée fugace vient effacer un sourire niais, ombrer un visage lumineux, assombrir d'un nuage une belle journée d'été. L'après est semé d'embûches, de raccourcis où l'on se perd en croyant se trouver, de mirages et de cul-de-sac qui ne mèneront jamais à rien. L'après c'est un tunnel sans fin et quand on croit voir la lumière, c'est rien d'autre qu'un effet d'optique.

Les ruptures, ça n'a pas de fin. Y'a pas de retour en arrière et ce sera jamais comme avant, on peut pas remonter dans le temps ou accélérer la guérison. Il faut juste faire son deuil pas à pas et tâcher de ne pas croire trop souvent qu'on est déjà tiré d'affaire. Combien de fois y a-t-elle cru, Persephone ? Combien de fois a-t-elle dit, à Ophelia ou quelques autres, que sa peine c'est de l'histoire ancienne, qu'Hel a cessé de lui manquer ? Elle aimerait bien ne plus être triste, avoir accepté la sentence, elle aimerait bien ne plus chercher dans les visages des autres le sien, elle voudrait bien ne plus entendre son rire tintant dans sa mémoire. Combien de fois a-t-elle failli jeter les lettres, tous les cadeaux qu'il lui a faits, et les photos où leurs sourires lui donnent maintenant envie de pleurer ?

A la place, elle a tout mis dans une boîte qu'elle a enfoui loin sous son lit pour ne plus jamais y penser, à ce passé qu'elle a laissé. Et ça allait un peu mieux, déjà, elle allait mieux ces derniers temps, Persy, elle s'était fait d'autres amis et sa douleur elle la mettait dans des post de rp trop longs. Oui, elle allait mieux, Persephone, et c'est le moment que Hel - ou plutôt l'administration du lycée - a choisi pour revenir dans sa vie. Quand elle l'a revu dans sa classe, son cœur s'est mis à battre un peu plus fort, foutu organe qui la trahit et qui réagit par réflexe. Deux loups sont apparus en elle, prêts à se battre pour que triomphent les sentiments ou la raison. L'envie de tout recommencer, de s'asseoir à côté de lui, de lui prêter son taille-crayon, de rester des heures à la bibliothèque pour finir un projet de groupe, de lever la main avec lui et sourire quand c'est elle qu'on interroge, de le raccompagner après les cours, de lui poser une question pour les maths, de surligner les plus belles citations du livre qu'ils doivent lire en anglais pour les lui montrer après. L'envie d'étreintes chaleureuses et de baisers un peu maladroits, l'envie de déclarations tendres et de marques d'affection surprises, l'envie de paillettes dans les yeux et de dorures sur ses espoirs.

Elle a fait taire toutes ses envies, Percy. Elle s'est assise trois rangées plus loin, les yeux résolument tournés vers le tableau pour ne pas le regarder, lui. Elle a fait taire son cœur naufrage, concentrée sur les bavardages, elle a fait taire tout son amour pour se concentrer sur les cours. Jusque-là, ça lui réussit bien. Mais elle marche sur un fil trop fin au-dessus de ses sentiments et elle sait qu'un pas de travers et elle chutera dans les tourments. Alors elle se tient droite Percy, regard fixé sur un point fixe, un horizon où il n'est pas et où elle est heureuse sans lui. C'est sans compter sur les vents fourbes qui soufflent pour la déséquilibrer, tandis que Feyre attrape son bras, menaçant sa fragile posture. Persephone sourit malgré elle alors qu'elle tangue bien loin du sol.

Hey !

Feyre a changé, elle aussi. Il y a une ombre dans les prunelles, là où il n'y avait qu'une flamme. Des cendres se sont déposées sur elle, qu'elle ne pourra pas épousseter parce qu'on ne se débarrasse pas aussi simplement des séquelles que la guerre a laissées. C'est toujours la même gamine qu'avant et pourtant ça ne l'est plus vraiment, comme deux images qui se superposent sans tout à fait se ressembler. C'est peut-être ça, l'adolescence, cette période un peu floue de la vie où on ne sait plus trop qui on est. Persephone ne le sait pas non plus. Elle a grandi, Feyre, depuis la rupture, il y a un an et demi. Elle fait presque la taille de Hel et elle dépasse son jumeau. Elle a poussé Feyre mais Percy ne la verra pas éclore car en se détachant du dragon, c'est les Nightshade qu'elle a quittés. Et désormais c'est une Nightshade, sans doute la plus flamboyante, qui vient pour lui courir après. Elle hésite devant la question et la corde tremble sous ses pieds.

Euh, oui, bien sûr, si tu veux…

C'est Feyre, face à elle. Pas Hel. C'est Feyre, la fougueuse, celle à qui on ne refuse bien, car on sait bien qu'elle sait contourner les non comme autant de rond-points. C'est Feyre, qu'elle a souvent vue comme une petite sœur, entre regards affectueux et soupirs vaguement agacés quand la gamine venait les déranger. C'est Feyre, qui par la force des choses a fini par devenir autre chose que simplement la sœur de san petit ami, celle qui est presque devenue une amie. Alors, pour Feyre, elle veut bien prendre le risque de remuer le passé pour se lover dans l'illusion que les fantômes peuvent vivre encore, que tout n'a pas encore changé. Alors elles marchent côte à côte sur le chemin de leur refuge, celui où Percy savait trouver Feyre quand elle partait à bout de nerfs, le lieu où elles hurlaient leur colère avant de retourner chez les Nightshade, apaisées. Chez elle(s). Le silence est assourdissant, les blancs sont tachetés de gêne alors que rien n'est plus pareil, alors Persy brise leur mutisme en lançant une question maladroite.

Tu vas bien ? Ca fait longtemps qu'on ne s'était pas vues... Tu as quelque chose de particulier à me dire ?

Dis moi tout, petite soeur, dis moi ce qui ne va pas.

T'a toujours trouvé que Hel était quelqu'un de chanceux. Iel était tel qu'iel était. Iel n'avait pas besoin de trouver quelque chose à dire, iel le disait simplement. Iel n'avait pas besoin de porter un masque ou de faire semblant. Iel semblait à l'aise avec les gens et iel savait s'entourer. Tu ne pouvais pas lui en vouloir, iel était doué. Iel était l'ainé, le premier enfant. Celui qui porte les responsabilités à bout de bras, celui qui garde la famille uni ou qui fait tout pour. Iel était l'eau calme et paisible quand tu étais le feu qui brûle tout sur son passage. Vous étiez différent mais tu aimais cette sensation de pouvoir compter sur ellui. Sans le reconnaître, tu avais besoin de son approbation, tu avais besoin qu'iel soit fier de toi. Tu avais simplement besoin qu'iel soit là. Iel semblait être le seul membre de la famille à tenir debout, à être encore là et présent.   Mais pour combien de temps ?

Perséphone était là mais il y avait quelque chose de différent. Ce n'était pas physique, c'était quelque chose à l'intérieur d'elle. Quelque chose dont tu n'avais plus accès depuis qu'elle ne venait plus à la maison. Depuis que les messages et les discussions devenaient de plus en plus éphémères. T'avais envie d'être en colère contre elle, peut-être que pendant un moment, tu lui en avais voulu. Parce qu'elle était partie, qu'elle avait voulu faire sa vie de son coté. Qu'elle avait décidé de mettre fin à cette histoire qui semblait éternelle avec ton frère. Si cela avait été avec Orion, tu aurais laissé tombé. Parce que ton jumeau était déjà une cause perdu en manière amoureuse. Hel, lui, méritait une seconde chance. Iel méritait d'avoir l'occasion de continuer un autre chapitre du livre avant de ranger le livre dans la bibliothèque.

Tu n'avais pas l'étoffe de Cupidon, tu n'avais pas ton arc et tes flèches mais tu ferais tout pour réunir les tourtereaux d'autrefois. Pourquoi les belles choses finissent par faner ?

Pendant le trajet, tu ne savais plus quoi lui dire. Avant, c'était plus simple, plus facile. Elle te regardait et elle arrivait à faire disparaître cette colère qui t'anime. Elle avait été ton catalyseur, ton ancrage mais à cause d'elle tu avais dû te rabattre sur autre chose. A cause d'elle, tu avais dû dépendre d'Hel, encore et encore. Oui, tu étais en colère, mais tu l'aimais encore Perséphone. C'est ce qui arrive avec la famille, on l'aime et on la déteste à la fois. Tu dois m'aider, Persy, aide-moi à comprendre pourquoi j'arrive pas à te laisser tomber ?  

- Tu ne m'as jamais dit ce qui s'était passé entre toi et mon frère.

Oui, tu sais. Tu as bien compris qu'il s'était passé quelque chose. Que Hel n'était plus vraiment lui-même. Que quelque chose était cassé. Tu sais que c'était pas facile pendant la guerre. Qu'Hel était là quand ça allait pas pour toi et Orion. Ton jumeau djinn avec sa détresse et toi avec une colère plus grand que ta propre personne. Vous étiez des enfants. Mais Hel était là Vous étiez trop jeunes. Mais Hel était là. Trop tristes pour continuer à marcher droit. Hel était là. Quand tout était en morceau. Hel était là. Quand rien n'avait de sens. Hel était là.

Tu prends place directement sur le sol, le dos contre un mur en béton. Tripotant une des roue de ta place que tu ne cesse de faire tourner. T'a envie d'être en colère contre elle parce que ce serait plus logique, plus facile. Mais ton volcan n'explose pas quand tu regarde Perséphone. Et là encore, tu te sens incapable d'être utile à quelqu'un. Mais tu dois essayer. Tu dois tenter le coup même si tu pourrais faire plus de mal que de bien. Même si tu dois laisser parler ta colère plutôt que tes sentiments maladroits. Même si ce sont des problèmes d'adultes et tu devrais rester à l'écart. T'a toujours été comme ça, voulant à tout faire partie d'un trio alors qu'il s'agissait d'un duo immuable. T'étais la gamine insupportable qui voulait en connaître davantage sur ce bonheur que partageait le couple.

- Pourquoi, Persy ? Tu l'aimes plus ?

Tu avais des questions, par dizaine, que tu voulais lui dire. Tu voulais qu'elle t'explique ses raisons, ses motivations. Mais surtout, tu voulais lire dans ses yeux si tu existais encore. Si tu étais encore la petite soeur qu'elle avait toujours vu en toi. Si elle comptait, une nouvelle fois, s'en aller et faire sa vie de son coté. Tu avais pas envie qu'elle parte, tu voulais qu'elle reste, pour Hel ou pour toi. Elle était un arc-en-ciel et si elle retournait à sa vie d'avant, elle emporterait toute les couleurs.
Regarde-moi, Persy et affronte ce regard que tu connais que trop bien.  

Any little misstep, I'll be at your doorstep talking 'bout forgiveness, giving you my heart back just so you can break it one more time before I say I gotta stay away

Feyre Nightshade  ϟ  Persephone Fitzgerald .

Pourquoi ? Pourquoi les relations se brisent, pourquoi les toujours se révèlent des mirages, pourquoi ça fait si mal de faire le bon choix ? Pourquoi on se quitte avec des rivières sur les joues et des je t'aime dans le myocarde ? Elle aimerait bien répondre, Persephone, dire quelque chose de sage, quelque chose qui maintienne encore l'illusion qu'elle est la grande ici, qu'elle sait mieux que Feyre comment tout ça fonctionne. Mais elle ne sait pas mieux, Percy. Elle n'a pas les réponses, elle ne sait pas pourquoi, les mêmes questions ont tourné en boucle dans sa tête sans qu'elle ne trouve jamais la clef de cette énigme. Elle aimerait répondre, Persy, mais sa gorge est nouée par les regrets d'un choix qu'elle a fait sans comprendre.

Tu l'aimes plus ? Bien sûr que si, elle l'aime. Elle a noirci des pages de cet amour qui lui est maintenant interdit pour déverser les émotions qu'elle ne peut plus lui dire à lui. Elle a noyé son cœur blessé dans des cascades de désespoir, elle a tracé sous ses paupières des songes où rien n'avait pris fin. Elle l'aime, c'est sa seule certitude, et ce verbe qu'ils se sont tant donné, elle n'est pas encore prête hélas à la conjuguer au passé. Elle l'aime et c'est bien là son problème, car si l'amour n'entrait pas en jeu, alors tout serait plus facile, et peut-être qu'elle souffrirait moins. Elle secoue la tête, le regard fuyant perdu dans le vague à l'âme.

Si, je l'aime. Mais… tu vois Feyre, c'est plus compliqué que ça.

Elle pensait que ce serait facile, qu'il suffisait de dire je t'aime et d'y croire de toutes ses forces, qu'il fallait juste être sincère dans toutes ses marques d'affections, qu'à croire assez fort en ses rêves, il se réaliseront un jour. Il paraît qu'on tombe amoureux. Persephone, elle n'est pas tombée. Elle a ouvert ses bras en grand en même temps que son cœur battant, elle s'est fabriqué des ailes, ou l'amour les lui a données, et elle a pris son envol vers le soleil qui l'attendait. Elle n'est pas tombée amoureuse, elle s'est envolée amoureuse. Et c'est parce qu'elle était si haut que la chute a été si rude. Elle a cru que la cire durerait toujours, que ses plumes la soutiendraient, qu'elle ne se brûlerait pas les ailes, trop protégée par cet amour qui la rendait presque invincible.

Parfois, l'amour ça suffit pas.

Un jour, toi aussi tu comprendras, Feyre. Et je suis désolée d'avance pour toi.

Ce n'était pas ton rôle. D'habitude, tu es celle que Persy conseille et guide. C'est elle qui doit te dire ce que tu dois faire. C'est aussi elle qui arrive à trouver les mots quand le problème est trop complexe. Mais la roue a tourné et maintenant, tu dois attraper sa main avant qu'elle ne s'envole. Tu dois faire quelque chose avant qu'elle ne s'enfonce dans un labyrinthe sans fin.

Mais tu ne sais ce que c'est. L'amour, c'est trop difficile à trouver et trop dure à comprendre. Tu pensais le connaître mais tes parents n'ont jamais été de bon exemple. Eux c'était un amour silencieux, trop timide pour être dévoiler en public. Hel et Perséphone étaient différent. Leurs amour était pur. Comme une étoile dans le ciel, ils pouvaient tout affronter ensemble. Un duo dont la tendresse faisait fondre la noirceur.
Toi, tu n'étais pas un ange. Tu n'avais ni les ailes ni l'arc de Cupidon. Tu n'étais pas capable de lier deux destins. Unir deux coeurs qui s'étaient perdu. Tu voulais qu'ils soient comme ses personnages de contes. Qu'ils aient un happy end.

- Mon frère n'est pas parfait, Persy. Hel a fait des erreurs mais je sais que tu es importante pour lui.

Jouant avec la roue de ton skate, tu regarde Perséphone. Ce n'était pas une humaine comme les autres. Elle avait la force d'une dragonne, l'âme de la justice des gorgones et l'empathie des zouwu.
Mais ce n'était pas seulement ça. Elle n'était pas l'ex de ton frère. Elle avait apprit à être ton amie. Ta grande sœur de cœur. Elle était de la famille. Elle le devait.

- Après la mort de Adriel, ma mère était plus capable de faire quoi que ce soit. C'est Hel qui a prit le relais. Iel a prit soin de Orion et de moi. Il s'est occupé de remettre la famille sur pied et pour ça, il a oublié de s'occuper de lui-même.

Tu ne pouvais pas lui en vouloir. Iel avait été là. Et Persy avait dû compenser son absence, ses oublies et ses fautes. Tu te mettais à sa place mais tu te rappelais tout les jours que tu n'étais rien sans ton sang.

- Tu pourrais lui donner une autre chance, Persy. Mais ne le fais pas pour moi ou pour Hel. Fais le pour toi.