- Aurore LecomteMEMBRE ◊ CHASSEURS
- Personnage◊ :
Fairytales are more than true : not because they tell us that dragons exist, but because they tell us dragons can be beaten.
▼◬▼
Pseudo / Pronoms : Valhdia / elleMessages : 196Âge : 20 ANS (26/06/2001) ◬ trop jeune pour tout comprendreNombre de dés : 2Résidence : SEATTLE ◬ appartement miteux du Capitol HillProfession : étudiante en SOCIOLOGIE ◬ CHASSERESSE du premier CercleFaceclaim : Talia RyderPouvoirs/capacités : Simple HUMAINE ◬ fonceuse de première, manie avec brio l'arbalèteCrédits : cosmiclight (ava), self (aes)Disponibilité RP : Delilah, London, Ophelia, Persephone, Seth, toi ?Multicomptes : Odalie & Caliban & Sol & Orpheus & Hecate & Llyr & Jasper & BoréePoints : 737Joueur•se
une fille qui l'ouvre ce serait normal ◬ aurore & persephone
Dim 12 Fév 2023 - 22:07
une fille qui l’ouvre ce serait normal
aurore & persephone
Y a des jours où elle se demande ce qu’elle fout en fac de socio. Peut-être que d’autres gens se la posent aussi, cette question, vu l’état de ses notes et les regards qu’elle surprend parfois accrochés à ses cils baissés. En fait, elle sait pas réellement pourquoi elle a fait majeure en socio. Peut-être qu'elle s’est dit qu’elle comprendrait un peu mieux les gens, à défaut que ça vienne tout seul.
Mais tout ce qu’elle fait de ses journées, c’est écouter des théories pompeuses édictées par des européens tous plus verbeux les uns que les autres et analyser des statistiques qu’elle saurait même pas calculer.
Elle se dit, Aurore, que tout ça ne tient qu’à un fil avant qu’elle ne se retrouve en échec scolaire, sur le banc de touche, à perdre tout ce qui la fait se lever. Déjà que c’est souvent pas simple, qu’elle s’est faite virer de plusieurs jobs, que l’actuel est exigeant, que le Cercle la laisse pleine de bleus à contempler les nuits fétides dans son petit appartement. Déjà qu’elle dort plus, dernièrement, parce que ça fait une quinzaine de jours que dès qu’elle fixe le plafond y a du sang qui lui goutte dessus. Déjà qu’elle court, partout, tout le temps, au propre comme au figuré, qu’elle gravit des montagnes de doute sans jamais pouvoir en descendre. Déjà qu’elle est de retour à manger seule, parce qu’elle a tout foiré avec Hel, et tout foiré avec elle-même.
Elle se rend compte que si elle voulait gérer tous les pans de sa vie avec la décence qu’ils méritent, il faudrait quarante heures par jour. Sauf que le temps, c’est pas un truc que l’argent peut acheter, et que même si ça se pouvait vraiment elle le ferait certainement pas.
Y a des jours où elle se demande ce qu’elle fout en fac de socio. Et le pire, le truc qu’elle déteste le plus, c’est certainement les travaux de groupe. Devoir se confronter à des visions contraires à la sienne, coopérer avec des inconnus qui la prennent très souvent de haut parce qu’elle est boursière, parce qu’elle est plus habile sur un terrain de rugby, parce qu’apparemment pour mériter leur estime il faut être intellectuel.
Putain. Elle a vraiment pas que ça à faire.
La frenchie est encore en train de ruminer alors qu’elle s’avance dans le couloir des locaux associatifs de son université, un cahier à spirale serré contre elle. Elle se sent comme une étrangère, tandis qu’elle voit tant d’étudiants plus zélés qu’elle dépenser leur temps libre ici.
Y a des jours où elle se demande ce qu’elle fout en fac de socio. Ils avaient le choix de leur sujet, et tous les membres de son groupe se sont dit que, quitte à faire un devoir sur l’engagement associatif, autant le faire dans des
Comme elle avait la flemme d’aller chercher une autre association, elle s’est proposée d’aller côtoyer celle de la fac. Elle va devoir intégrer l’asso, participer à leurs actions, et noter tout ce qui se passe pour pouvoir écrire son dossier avec la bande de sociologues qui lui sert de groupe de travail.
Et, honnêtement, si elle pouvait faire autre chose de son temps, sans doute qu’elle ne s’en priverait pas.
Enfin. Bon.
Le logo coloré de l’association des étudiants et étudiantes de Seattle pour la défense des minorités de genre (AESDMG) et son sigle parfaitement interminable s’étale au-dessus de la porte aux vitres teintées. Aurore pousse le battant sans ménagement, cœur battant de mille appréhensions.
Derrière un tout petit comptoir en bois, elle ne s’attendait pas à rencontrer un visage familier.
«
Ça tombe de sa bouche tandis que sa mâchoire va pour se décrocher sur le sol. Ces tâches de rousseur, ces cheveux noirs, et ce regard de fille parfaite qu’elle avait déjà au lycée.
«
Peut-être que son travail de recherche sera finalement moins pénible que la blonde ne l’aurait pensé. Persy est pas sa meilleure copine, c’est sûr, elle l’a sans doute jamais été. Mais elles se connaissent suffisamment pour que ça rende l’intégration plus simple.
Et c’est déjà ça de gagné.
- Persephone FitzgeraldMEMBRE ◊ ORDRE DE CAÏN
- PersonnagePseudo / Pronoms : NonoMessages : 54Faceclaim : Emily BadorCrédits : coeurcanifPoints : 207Joueur•se
Re: une fille qui l'ouvre ce serait normal ◬ aurore & persephone
Lun 10 Avr 2023 - 21:36
worthless if I can't be of service
Persephone Fitzgerald ϟ Aurore Lecomte .
Seattle, Pioneer Square, Université
Elle est au bord du précipice. Elle est au bord du précipice mais elle continue à courir, menaçant à chacun de ses pas de tomber dans le ravin. Elle a appris au fil des ans que la vie c'est comme le vélo : soit tu pédales sans t'arrêter, soit c'est la dégringolade assurée. Y'a pas de pause, pas d'arrêt, parce que s'immobiliser un instant c'est prendre le risque de penser, de réfléchir à ce qu'on ressent, de s'écrouler sous le poids titanesque des émotions auxquelles on cherche à échapper. S'arrêter, c'est réaliser qu'elle est
Alors, elle court, Persephone, croule sous les responsabilités en refusant d'admettre que ses épaules ne seront jamais celles d'Atlas. Tant pis pour les courbatures : elle n'est jamais aussi épanouie que quand elle jongle avec le feu. C'est dans l'accumulation qu'elle se sent importante, dans les défis qu'elle se sent forte, dans les attentes qu'elle se sent vivante. Who am I if I can't carry it all? Si elle ne contribue pas au monde, est-elle seulement digne d'exister ?
Elle est au bord du précipice mais il y a
Les syllabes glissent sur sa langue avec son meilleur accent français. Elle a toujours fait attention à prononcer son prénom correctement, ou au moins mieux que tous les autres qui confondent l'aube colorée avec le rugissement d'un lion. Ce n'est pas grand-chose mais elle est fière d'avoir appris à jouer avec les sonorités étranges de la langue la plus romantique du monde.
Une question banale mais sincère, son ravissement n'est pas surjoué. Elles n'ont jamais été amies mais elle a apprécié Aurore dans les brefs moments partagés sans vraiment le vouloir toutes les deux. Parce que Persy était bavarde et parce qu'Aurore ne disait rien, restant à bouder dans son coin jetant des regards noirs à la ronde, leur prof a cru que ce serait bien de les placer côte à côte en classe. Elles auraient pu devenir amies, complémentaires indissociables, mais l'histoire s'est arrêtée là : elles étaient
Elle pousse vers la blonde une vieille boîte à chaussures recouverte de stickers My body, my choice, Fuck the patriarchy and everyone you want,
Elle est là pour ça, Persephone. Le monde ne se met pas en pause, les problèmes ne l'attendront pas, il n'y a pas de manette à tirer pour arrêter le train en urgence, il y a juste des cases qui s'alignent et qu'elle doit cocher au plus vite.
DESIGN ϟ VOCIVUS // IMAGES BY itsknowoneref & solomonsuaire
- Aurore LecomteMEMBRE ◊ CHASSEURS
- Personnage◊ :
Fairytales are more than true : not because they tell us that dragons exist, but because they tell us dragons can be beaten.
▼◬▼
Pseudo / Pronoms : Valhdia / elleMessages : 196Âge : 20 ANS (26/06/2001) ◬ trop jeune pour tout comprendreNombre de dés : 2Résidence : SEATTLE ◬ appartement miteux du Capitol HillProfession : étudiante en SOCIOLOGIE ◬ CHASSERESSE du premier CercleFaceclaim : Talia RyderPouvoirs/capacités : Simple HUMAINE ◬ fonceuse de première, manie avec brio l'arbalèteCrédits : cosmiclight (ava), self (aes)Disponibilité RP : Delilah, London, Ophelia, Persephone, Seth, toi ?Multicomptes : Odalie & Caliban & Sol & Orpheus & Hecate & Llyr & Jasper & BoréePoints : 737Joueur•se
Re: une fille qui l'ouvre ce serait normal ◬ aurore & persephone
Lun 22 Mai 2023 - 21:36
une fille qui l’ouvre ce serait normal
aurore & persephone
Au moins, Persephone fait partie de ceux qui n’écorchent pas son prénom avec leur vilain accent américain. Ça semble familier dans sa bouche, comme quelque chose qu’elle aurait répété des centaines de fois devant son miroir pour parfaire son impression de justesse.
Son enthousiasme n’est pas feint, et Aurore serait bien incapable de dire si cela l’agace plus ou moins que l’inverse. Persy, au lycée, c’était ce genre de meuf qui a toujours l’air hyper motivée, pour tout. Elle était à la forge et au moulin, toujours là, toujours investie, prête à défendre bec et ongles le dernier des cancrelats et à faire entendre sa voix dans toutes les manifs de la terre. Vu le ton qu’elle prend en apercevant la frenchie, ça n’a pas l’air d’avoir changé.
C’est à se demander comment elle fait pour ne pas s’épuiser, pour ne pas en avoir marre de toujours courir dans tous les sens et d’avoir l’air super heureuse à chaque nouvelle qu’on lui annonce. Aurore, elle, elle peut être de mauvaise humeur pendant plusieurs jours parce qu’il n’y avait pas son shampoing préféré au supermarché, ou bien s’accorder une demi-journée de repos parce qu’elle a passé la serpillière une seule fois.
Elles sont comme deux extrêmes d’un même spectre, et pourtant elles se retrouvent là, et la blonde est bien obligée de tenter un timide sourire pour pas se faire griller tout de suite dans son meilleur rôle d’imposteure.
«Huh, ça va. » qu’elle fait, mal à l’aise.
Parce que Persephone a son charisme inscrit sur la figure. C’est pas elle qui mangerait toute seule, pas elle qui ne dormirait pas d’avoir commis un meurtre un jour. Sans doute que si elle devait commettre un meurtre, Persephone, ses cheveux noirs resteraient parfaitement rangés derrière ses oreilles et que sa manucure parfaite ne serait même pas écaillée. Elle accepterait son sort avec grâce et un gigantesque sourire, créerait une association, un fond de charité, et deviendrait la présidentes des assassines anonymes.
Aurore secoue la tête.
N’importe quoi. Elle ne peut pas passer son temps à s’imaginer que son entourage se compose exclusivement de meurtriers, se dire que ce visage familier retrouvé au détour d’un couloir cherche à la piéger chaque seconde. Les gens ne sont pas tous des monstres, elle se répète à longueur de journée sans parvenir à ôter de sa peau l’impression désagréable qu’elle fait fausse route.
La plupart du temps, elle endigue les souvenirs à l’arrière de son crâne et fait tout pour pas qu’ils reviennent. Alors, là, devant Persephone, faut juste qu’elle fasse semblant plus fort.
«Ouais, euh … » Sa voix déraille, elle se racle la gorge. « En fait, non, rien de particulier. J’viens chercher des infos sur l’asso, parce que je me suis dit que ce serait bien, quoi … et puis, pour rencontrer des gens … »
Envie de se baffer intérieurement tant elle se sent bête face à l’autre étudiante. Elle s’attendrait presque à baisser les yeux et découvrir sur son t-shirt une gigantesque tâche de chocolat chaud. Sans doute que Persy aurait pitié d’elle et qu’elle voudrait bien ne pas la mettre dehors dans les soixante prochaines secondes, alors.
«Enfin, bref. T’es ici depuis longtemps, toi ? »
Son enthousiasme n’est pas feint, et Aurore serait bien incapable de dire si cela l’agace plus ou moins que l’inverse. Persy, au lycée, c’était ce genre de meuf qui a toujours l’air hyper motivée, pour tout. Elle était à la forge et au moulin, toujours là, toujours investie, prête à défendre bec et ongles le dernier des cancrelats et à faire entendre sa voix dans toutes les manifs de la terre. Vu le ton qu’elle prend en apercevant la frenchie, ça n’a pas l’air d’avoir changé.
C’est à se demander comment elle fait pour ne pas s’épuiser, pour ne pas en avoir marre de toujours courir dans tous les sens et d’avoir l’air super heureuse à chaque nouvelle qu’on lui annonce. Aurore, elle, elle peut être de mauvaise humeur pendant plusieurs jours parce qu’il n’y avait pas son shampoing préféré au supermarché, ou bien s’accorder une demi-journée de repos parce qu’elle a passé la serpillière une seule fois.
Elles sont comme deux extrêmes d’un même spectre, et pourtant elles se retrouvent là, et la blonde est bien obligée de tenter un timide sourire pour pas se faire griller tout de suite dans son meilleur rôle d’imposteure.
«
Parce que Persephone a son charisme inscrit sur la figure. C’est pas elle qui mangerait toute seule, pas elle qui ne dormirait pas d’avoir commis un meurtre un jour. Sans doute que si elle devait commettre un meurtre, Persephone, ses cheveux noirs resteraient parfaitement rangés derrière ses oreilles et que sa manucure parfaite ne serait même pas écaillée. Elle accepterait son sort avec grâce et un gigantesque sourire, créerait une association, un fond de charité, et deviendrait la présidentes des assassines anonymes.
Aurore secoue la tête.
N’importe quoi. Elle ne peut pas passer son temps à s’imaginer que son entourage se compose exclusivement de meurtriers, se dire que ce visage familier retrouvé au détour d’un couloir cherche à la piéger chaque seconde. Les gens ne sont pas tous des monstres, elle se répète à longueur de journée sans parvenir à ôter de sa peau l’impression désagréable qu’elle fait fausse route.
La plupart du temps, elle endigue les souvenirs à l’arrière de son crâne et fait tout pour pas qu’ils reviennent. Alors, là, devant Persephone, faut juste qu’elle fasse semblant plus fort.
«
Envie de se baffer intérieurement tant elle se sent bête face à l’autre étudiante. Elle s’attendrait presque à baisser les yeux et découvrir sur son t-shirt une gigantesque tâche de chocolat chaud. Sans doute que Persy aurait pitié d’elle et qu’elle voudrait bien ne pas la mettre dehors dans les soixante prochaines secondes, alors.
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living with the monsters in her head
now she's making up for all the violence in her past
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