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Mar 14 Fév 2023 - 21:59


fueled angerIt's all just a cruel joke and everybody knows there's no way out

seattleLa ville te nargue. Parmi tous les lieux existants au monde, il a fallu que le portail défectueux t’emmène exactement là où tu as évité si longtemps de mettre les pieds. Et passé le soulagement de te retrouver entourée de béton, là où tu n’auras pas à attendre pendant des heures interminables une voiture prête à te prendre en stop pour te ramener à la civilisation, passée la satisfaction de ne pas te retrouver de nouveau perdue dans le désert, est venue l’horreur de la familiarité distordue des lieux. Tu as déjà foulé cette rue mais dans une autre vie, une autre réalité dans laquelle les anciens bâtiments n’avaient pas encore été réduits en cendres pour être supplantés par des constructions modernes. La ville te nargue, t’écrase avec les souvenirs, te surplombe de toutes les nouveautés. Est-ce que c’est ce que l’on ressent quand on est djinn et qu’on passe sa vie à fouler les mêmes sols qui pourtant ont trop changé ?

Est-ce que les djinns aussi ont envie de hurler, de frapper, de pleurer ? Est-ce que les djinns aussi se laissent emporter par un rire hystérique quand le hasard les mène au seul lieu qu’ils avaient quitté en espérant ne jamais y retourner ? Tu en as laissé derrière toi, des murs, des foyers, des rues, des paliers. C’est ce que tu as toujours fait, partir sans te retourner, t’efforçant à force que le temps passe de ne plus te laisser atteindre par la mélancolie des souvenirs. Tu en as fourré dans tes poches jusqu’à ce qu’elles en débordent, de ces images, de ces sons, de ces odeurs, de ces lieux visités. Tu t’es fait un baluchon de ces endroits appelés maison, trop accoutumée aux tempêtes pour oser t’enraciner pour de bon. Alors pourquoi les silhouettes sédentaires des édifices qui s’alignent avec fierté devant toi viennent ébranler ton équilibre nomade ? Pourquoi cette ville te touche à ce point alors que tu t’étais jurée de ne plus accorder ton attention au passé immobile, si imposant soit-il ? Pourquoi tu persistes à n’y voir que son spectre, se pressant sur les trottoirs comme mille fois auparavant, comme lorsqu’elle rentrait du travail au pas de course pour arriver à temps et pouvoir vous emmener, toi et Aurore, à vos entraînements de rugby ?

La ville te nargue. Car Seattle est toujours là, toujours aussi laide mais fière, et ses bâtiments vides d’essence et de sens t’observent de toute leur hauteur hautaine, comme le chêne se rit du roseau si petit et fragile. Seattle semble te susurrer une fin toute autre à la fable, une fin dans laquelle peu importe la sauvagerie déchaînée par la tempête, les constructions sans âmes survivront toujours, quitte à prendre une autre enveloppe, tandis que les roseaux ploient et ploient encore jusqu’à finir plus bas que terre enterrés dans les cendres et les ruines où on les laisse pourrir. Seattle est toujours vivante, et peu importe si elle est différente, car l’essentiel pour le chêne arrogant c’est d’avoir survécu et d’en sortir plus grand. Seattle est toujours là, fièrement campée sur ses racines centenaires, tandis que les particules de mille roseaux en décomposition la nourrissent de leurs sacrifices inutiles et désespérés. Le chêne est plus fort que jamais et le roseau est mort et enterré. Seattle est toujours là et Allie ne le sera plus jamais.

Et aux traumatismes de la guerre qui a fait rage et qui a noirci une page entière de ta vie que tu n’as jamais su tourner, aux souvenirs entêtants qui te paralysent, s’ajoute l’injustice de cette vérité écrasante et révoltante. La ville te nargue, Seattle phénix qui renaît de ses cendres. La ville te nargue de cette vie qui continue quand un million d’autres se sont arrêtées. Quand celle qui comptait s’est arrêtée. Tu pourrais pleurer mais tu ne peux pas t’arrêter de rire, London, un éclat au son étrange qui se mue en un sanglot étranglé tandis que tu lèves un majeur en l’air, le visage hilare, larmes aux yeux et rictus douloureux sur les lèvres. Fuck you. Fuck you all. How dare you be alive? How dare you breathe her air? How dare you speak words that were forever taken from her? How dare you go on laughing and walking as if you were not setting foot over thousands of dead bodies? Over hers. How dare you walk your children to school where a mother died, alongside gods know how many Tu les hais, tu les hais de toutes tes forces, ces inconnus qui traversent ton champ de vision pour disparaître en une poignée de secondes, silhouettes éthérées et dérisoires dont tu ne te souviendras pas. Tu les hais comme tu hais un miroir qui te renvoie ta propre image. Tu les hais parce qu’ils sont en vie et toi aussi, parce qu’elle est morte et pas toi, parce qu’elle méritait de vivre, sûrement plus que toi.

La ville te nargue alors tu lui réponds, tu entres dans son jeu en ayant conscience que le combat est perdu d’avance. Car Seattle est inébranlable, Seattle est reine, Seattle est chêne et n’a que faire du roseau. Tu n’es qu’un brin d’herbe parmi tous les autres, et à force de ployer tu finiras dans la poussière. Tu ris de plus belle, London, ou peut-être que tu pleures cette fois, tu ne sais plus trop, tes joues te brûlent et tu ne sais pas si c’est d’avoir trop tiré sur tes zygomatiques ou bien si les sillons salés ont creusé ta peau sensible. Tu ne sais même plus ce que tu fais là, pourquoi est-ce que tu avais pris ce portail, déjà ? Ah oui. Reby. Tu voulais la chaleur moite de Phoenix et tu n’auras que la grisaille fraîche de Seattle. Tu voulais l’amertume de la Pandore sur tes papilles, tu n’auras que celle de tes larmes sur tes pupilles. Tu voulais l’expression confuse mais ravie d’Erebos quand tu te présentes à sa porte, tu n’auras que les visages fermés des passants qui ne te regardent pas, silhouette appuyée contre un mur sur laquelle leurs yeux glissent sans voir. Tu voulais un endroit où tu te sens chez toi, tu n’auras que les ruines d’une ville qui fût ce foyer autrefois.

Tu voulais passer une bonne journée mais un zouwu égoïste qui se la joue rebelle a décidé de la gâcher. Il ne te reste plus qu’à trouver un autre portail, un fiable cette fois, mais comment savoir qu’il n’est pas trafiqué ? Ou bien à faucher un portefeuille quelconque dans l’espoir d’y trouver assez de papier vert pour te payer un voyage interminable au fond d’un siège inconfortable à écouter les conversations agaçantes de passagers persuadés de tout savoir sur tout et qui s’offusquent d’un rien. Des dizaines d’heures au lieu des quelques secondes que t’aurait demandé un portail correctement installé. Putain. A défaut de meilleure solution, tu optes à contrecœur pour celle du bus, suivant une passante choisie au hasard, une femme pas trop vieille à l’air pas trop méfiant, une femme qui marche d’un pas pressé, sûrement en retard à un rendez-vous important, une femme que tu pourras facilement distraire pour mieux la voler. Tu flânes derrière elle, l’air de rien dans la foule, jusqu’à ce qu’elle bifurque dans une rue moins fréquentée, sans faire attention à la silhouette qui se glisse dans son sillage.

La ville te nargue, se fait reflet de ta rage, te jette à la figure non seulement des réminiscences non désirées mais aussi le responsable de tes tourments du jour. A quelques mètres de toi, l’éclat vif mais reconnaissable d’un portail surgissant de derrière un pan de mur un peu plus large. Une zouwu. Tu as suivi une de ces connasses qui croient changer le monde en pourrissant celui des autres. Une chance dans ton malheur, l’occasion de te défouler, de laisser éclater ta rage sur la coupable idéal. Tu bondis pour la saisir par l’épaule avec brutalité, après tout il n’y a aucune raison de la ménager alors que ses portails n’ont pas eu cette délicatesse avec toi. « Eh ! Ca t’amuse de niquer la vie des autres ? » Tu plantes ton regard dans le sien alors qu’elle se retourne, yeux sombres surpris contre yeux clairs rougis, candeur contre fureur. « C’est la je-sais-pas-combientième fois que je prend un de vos portails de merde ! Vous vous foutez de nos gueules en fait ? Ca te fait rire de foutre les autres dans la merde ? Tu te sens mieux le soir quand tu te dis que t’es une super héroïne de la résistance parce que t’as trafiqué deux ou trois portails et emmerdé des centaines de gens au passage ? »

Tu ris alors, hilarité cassée, hystérie amusée, tes éclats de rire ce sont tes nerfs qui éclatent. Tu ris et tu ne sais même pas pourquoi mais ça n’a aucune importance. « Ah ouais, bravo les zouwu, wouhou super ! T’es fière de toi j’espère. T’es persuadée que tu fais quelque chose de bien c’est ça ? Mais tu faisais quoi pendant la guerre, à part te cacher sous la couette en attendant que ça passe ? » Ce n’est pas elle que tu attaques avec cette question, London, et ce ne sont même pas les zouwus dans leur ensemble. Tu sais qu’ils ont participé au même titre que tous les autres, tu sais que sans eux vous n’auriez pas pu fuir, toi, Liam, Colton et Cassandre. Non, c’est toi-même que tu attaques, l’adolescente ballotée de toutes parts qui n’a su faire que ça pendant les mois d’enfer que vous avez vécu. Se cacher, attendre, fuir, se cacher, attendre, fuir, en boucle, encore et encore, jusqu’à ce que ça s’arrête. Et quelque part tu les détestes autant que toi, les autres, ceux qui se sont battus, ceux qui ont voulu faire une différence. Ceux qui sont morts en essayant.

Ils te narguent, te rappellent ta propre lâcheté. Ils te narguent, te rappellent que si elle n’avait pas été des leurs, tu aurais peut-être encore une mère.


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Jeu 16 Fév 2023 - 14:37

It's all just a cruel joke

    La Californie te manque un peu.

Avant, tu n'aurais pas pu dire qu'un lieu était plus important qu'un autre. Ayant été baladé de famille d'accueil en famille d'accueil, tu te souviens des endroits et des villes  ou tu as vécu, pas assez longtemps pour dire que c'était chez toi. Tu étais l'inconnu, la nouvelle qui débarque avec un regard noir et une envie de repousser tout ceux qui avaient l'audace de s'approcher un peu trop. Tes parents l'étaient qu'en apparence, ils faisaient ça pour l'argent la majorité du temps. Plusieurs billets verts pour prendre en charge une gamine que personne ne voulait. Trop étrangère, trop bizarre, c'était un mot différent mais le sens était toujours le même. Tu t'étais posé les questions classiques, te demandant pourquoi tes parents n'avaient pas voulu de toi dès le début. Même bébé, tu restais une sorte d'énigme que personne ne voulait résoudre. Tu les emmerdes, t'es mieux sans eux.

La Californie te manque beaucoup.

Ce n'est pas pour le lieu qui ressemble à un Paradis, ni les plages ou même la verdure qui s'y cachait derrière. Parce que parmi toute cette population uniforme, il y avait un couple. Deux zouwu qui ont choisi de t'adopter malgré l'air peu avenant que tu leurs jette en permanence. Tu es le cadenas qu'ils réussissent à ouvrir à force de sourire sincère et de paroles honnêtes. Tu avais été en colère contre eux, les rendant responsable de ta séparation avec Caelan. Mais après, ils avaient été là, présent comme des parents étaient censé le faire. Étant zouwu comme toi, ils t'apprirent à te protéger, à comprendre ta propre nature. Tu savais que grâce à eux, tes pouvoirs étaient ton bien le plus précieux. Qu'avec ça, tu aurais toujours l'impression d'avoir une famille.

La Californie te manque passionnément.

Les moments ou vous embarquiez dans une caravane pour voyager à travers les plaines et les déserts. Les discussions profonde et éternelles. C'était ta mère adoptive qui fabriquait les bijoux et même si tu n'étais pas de son sang,elle tenait à te faire de son héritage. Ton héritage. Au début, tu avais voulu t'y rendre le plus possible mais aujourd'hui, l'idée de revenir sur ses terres te donnait envie de vomir. Tu n'avais pas envie de signer des papiers qui voulaient rien dire.  Tu n'avais pas envie de voir ces deux morceaux de granit, la seule chose qui restaient de tes parents.

La Californie te manque pas du tout.

Tu as fais tes cartons, enfermé dans le fond de ta boutique, te promettant de plus jamais les ouvrir. Parce qu'une boîte de Pandore ne doit jamais être ouverte, de peur de ré-ouvrir des vieilles blessures. Tu laisse le chagrin et le deuil derrière toi. La colère, c'est tout ce qu'il reste désormais. La colère, c'est ton moteur, l'énergie qu'il te faut pour te lever le matin. La meilleure des motivations. Parce que tu comptais punir ceux qui le mérite. Ces nymphes qui croit être au dessus des loi et prétextant la protection de la Nature pour détruire et tuer. Tu te foutais que ça laisse une trace dans ton âme, que tu perdes ta lumière ou que tu sois un monstre. Tu ferais ce qui avait à faire.

Seattle est toujours l'empreinte de la guerre qui a tout détruit derrière elle. Tu as fais en sorte de rester en arrière. Ce n'est pas ta bataille, ta guerre est contre une seule espèce. Tu as d'autres ennemis à combattre. Tu te battais pour toi et non pour des inconnu. Tu ne faisais pas confiance, seulement à toi et à ton esprit tactique. Tu n'en a pas honte, dans le fond, c'est ça la survis. La loi du plus fort ou le faible restera toujours derrière. Tu te peux pas te permettre d'être faible.

T'es dans tes pensées, cherchant le chemin le plus court pour rejoindre ton rendez-vous quand tu sens une présence derrière toi. Une gamine au cheveux trop flashy, trop violet pour toi. Elle est en colère dans ses gestes, dans ses mots. Même son odeur. Elle t'accuse directement, jugée coupable pour des actes qui ne sont pas les tiens.

- T'a vraiment un problème, gamine ! Un conseil, rentre chez toi avant que je me mette vraiment en colère.

Tu voudrais l'envoyer valser, qu'elle arrête de crier et de hurler. Une hystérique, un mélange de cri, de colère et d'une tristesse à demi refoulé. T'es pas sa mère, t'es pas sa sœur, t'es pas sa pote, tu ne l'a laisserais pas dire des choses dont elle ignore le sens. Tu voudrais la pousser dans un de ses portails dysfonctionnels pour ne plus la voir ni l'entendre. Mais si tu fais ça, tu vaudras pas mieux qu'elle.

- Tu veux pas la fermer, sérieusement ? Tu te crois maligne à faire des crises comme une enfant et à juger les autres. Regarde-toi dans un miroir, petite merdeuse et tu verras à quelle point tu es pathétique.


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Jeu 27 Juil 2023 - 8:36


fueled angerIt's all just a cruel joke and everybody knows there's no way out

seattleT'es plus une enfant, London. Tu t'es pris les années dans la tronche comme autant de petits trains. T'as avancé sur le chemin qui t'a mené à l'âge adulte, t'as trébuché sur toutes les pierres, tu t'es écorché les genoux en voulant apprendre à courir. T'es plus une gamine, London. C'est ce que te répète Ariadne chaque fois que tu visites son bureau, c'est ce que disent tous les bénévoles quand tu t'échines à faire toujours les mêmes conneries qui se répètent. On attend de toi que tu grandisses, que tu prennes tes responsabilités, que tu assumes les conséquences des actes stupides que tu fais. On te veut modèle pour les autres, adulte qui sait montrer l'exemple face à tous les enfants perdus qui cherchent leur place dans une rose.

T'es plus une enfant, London, et s'il y a une chose que tu ne supportes pas, c'est qu'on te considère comme telle. Elle a quel âge cette zouwu qui te prend de haut ? Est-ce qu'elle a seulement vécu tout ce que toi tu as vécu ? Sûrement qu'elle est privilégiée, dans une jolie tour dorée, entourée d'une famille aimante qui a su lui apprendre à grandir, ni trop vite ni trop peu, ni de la manière bancale dont tu as esquissé tes pas dans le monde étrange des adultes. T'es plus une gamine, London, les gamines ça fume pas des joints, ça noie pas sa peine dans l'éthanol, ça passe pas sa vie à se demander ce qu'elle a bien pu rater, quel tournant elle a manqué, à quel moment ça a merdé. Les gamines, ça rit sans cynisme, ça court mais pas pour fuir, ça rêve sans penser au pire.

T'es plus une enfant, London, et ça fait bien longtemps déjà. Parfois tu te demandes, amère, si tu l'as été autrefois ou si ce n'était qu'un doux rêve avant de grandir bien trop vite. T'as appris trop tôt que la vie n'était pas faite d'insouciance, que la plus grande des arnaques c'était très certainement l'enfance, ce temps de la vie où l'on croit que tout est à portée de nos doigts. T'es plus une gamine, London, mais parfois t'aimerais bien l'être, alors ça te tord les entrailles qu'on puisse t'accuser d'en être une. C'est pas la vérité qui blesse, c'est le rappel de ce qu'on n'a pas. « Parce que tu crois que j'ai envie d'être là en fait ? » Du vitriol dans ta voix rauque et des éclairs dans tes yeux clairs, ta colère est beaucoup trop vieille pour que tu ne sois qu'une gamine.

Pourtant, au fond, t'es une enfant, London. T'en as les crises et la rage sourde, t'en as les émotions trop vives qui ne savent pas bien s'exprimer. Gamine dans un corps trop adulte, on t'a pas appris à parler alors tu sais jamais que crier pour faire connaître tes besoins. « C'est moi que tu traites de gamine alors que tu t'amuses à trafiquer des putain de portail pour niquer la vie des autres ? Super la blague, on dirait un canular téléphonique fait par des collégiens. Tu veux que je rentre chez moi ? Commence par arrêter tes conneries de trafiquage et quand j'aurai un portail fiable on en reparlera ! » T'es sur le fil en permanence, entre l'âge adulte et l'enfance, entre désarroi et fureur, au bord des larmes et prête à mordre. T'es une adulte qu'a pas grandi, une gamine qu'a grandi trop vite, adolescente ambivalente qui n'a jamais trouvé sa place.


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It's all just a cruel joke || Azariah & London Empty Re: It's all just a cruel joke || Azariah & London

Sam 30 Déc 2023 - 10:24

It's all just a cruel joke

 Le plus sage aurait été de passer ton chemin. De laisser cette fille à moitié hystérique parler seule et oublier cette crise stupide. Cela aurait été sage. Raisonnable. Mais tu n'es pas de celle qui recule. Qui se laisser marcher dessus. Toi, tu étais celle qui donnait les coups à l'école quand d'autres ne le pouvaient pas. Tu criais pour qu'on t'entende. Pour qu'on te voit. Pas seulement comme une orpheline. Mais comme quelqu'un qui n'avait besoin de personne. Qui voulait grandir trop vite. Toujours trop vite.
Tu ne la connais pas, elle. Véritablement, tu ne peux pas dire que tu connais grand monde. Tu as déjà vu les vraies visage. Ceux qui prétende bon alors qu'ils sont mauvais. Ceux qui se veuille altruiste mais qui sont absorbé par leur putain de reflet. Non, tu pourrais croire que tu ne connais pas l'humanité. Qu'il n'y a rien à en tirer.

Cette fille est imprégné de colère. Tu n'as pas besoin de ton empathie pour le savoir. La colère brûle ses veines, son visage et jusqu'à son sang, il devait bouillonnait dans ton son être. Tu connais cette colère. Celle qui te fait vibrer, te sentir bien là. Qui te donne envie d'hurler à la mort tel un loup à la pleine lune. Elle est en toi aussi. Discrète et silencieuse comme une lame qui lacère ta peau. Millimètre par millimètre jusqu'à atteindre ton cœur.
Toi aussi, tu as des raison d'avoir envie d'hurler. Mais ce n'est pas pour ça que tu te jettes sur la prochaine personne que tu croire.

- Si tu n'étais pas là, je crois que la planète s'en porterait bien mieux, fillette.


Sa colère est exclusive. Cible pour une chose. Un type bien particulier. Les zouwu. Le portail est ce qui te permet d'y trouver un lien. Se croyant la cible de cette espèce, elle se venge sur toi. Tu sais que ça reste un moyen pratique de voyager de ville en ville. Ou même de continent. Tu sais que certains sont de petits plaisantins mais pour les autres, ils ne cherchent pas les problèmes. Elle, oui. Et cela ne te plait pas.

- Le problème, ce n'est pas les portails, c'est toi, espèce de poupée décoloré ! Tu es tombé sur la petite minorité de portail trafiqué et tu décide d'en faire une généralité ! T'es qu'une putain de raciste ! Ta putain de malchance est bien mérité !


Tu t'approche encore un peu, tes yeux brûlant contre cette fille que tu ne connais pas. Non, tu ne la connais pas mais cette haine est devenu viscérale. Elle devrait faire demi-tour ou c'est toi qui t'en chargera pour elle.

- Dernière chance, gamine ! Prends un portail et tire toi avant que je m'occupe de ton cas !



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Lun 8 Jan 2024 - 14:10


fueled angerIt's all just a cruel joke and everybody knows there's no way out

seattleSi tu n'étais pas là, London, sans doute que le monde irait mieux. Sans doute que tous ceux que tu as déçus auraient vécu une meilleure vie, avec un poids en moins sur les épaules, un boulet de moins à traîner. Elle t'apprend rien cette zouwu furieuse, rien qu'on ne t'ait déjà dit. T'as bien compris que t'étais en trop, trop pour tes parents biologiques, trop pour les familles adoptives qui croyaient vouloir un enfant mais qui voulaient au fond leur enfant. Trop pour les familles d'accueil débordées par d'autres enfants en mal d'amour, trop pour les éducateurs démissionnaires que t'as envoyés en burn-out, trop pour ce système malade qui sait plus quoi faire des gosses comme toi. Si t'existais pas, London, la vie serait plus facile pour eux.

Plus facile pour toi aussi. Plus de crises de colère sourde, plus de portail dysfonctionnel, plus de pluie battante sur ta tête, plus de souvenirs à effacer dans des verres, plus de cœur à se faire briser, plus de trahisons à subir. Si tu n'étais pas là, London, il n'y a pas que la planète qui s'en porterait mieux. Mais t'es là devant cette fille qui te lances des menaces en l'air pour te faire prendre un portail. Tu sais bien que t'as aucune chance si elle décide de t'en mettre une ; elle maîtrise sûrement ses pouvoirs, elle. T'as encore assez d'instinct de survie pour ne pas prendre le risque de te battre contre une panthère noire enragée.

Mais t'as aussi encore assez de rage en toi pour pas obéir trop sagement. « Parce que tu crois que je vais prendre encore un de vos foutus portails de merde ? Pour aller où, cette fois, en Alaska ? » Tu la défies du regard lors d'une seconde suspendue dans le temps mais avant qu'elle ne puisse réagir, tu te détournes déjà du sien. « "T'inquiète, j'vais m'tirer et arrêter de t'emmerder. Mais si t'en as marre de t'faire insulter, t'as qu'à dire à tes potes d'arrêter leur révolte débile. »  Tu n'attends pas sa réponse pour t'éloigner d'elle et l'oublier, à la recherche d'un portefeuille à voler pour prendre un bus et rentrer.  


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