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Mer 22 Fév 2023 - 0:56





lune pâle

⋆ Il est des heures, où les notes se détachent, les larmes s'effacent Il est des heures, où quand la lune est si pâle, l'être se monacale Mais je erre comme une lumière que le vent a éteinte Mes nuits n'ont plus de paupières Pour soulager, une à une Mes peurs de n'être plus qu'une


tw : accident de voiture


Les traques avaient reprises.

En même temps que le temps doux du mois de mars, que le retour des oiseaux migrateurs, nous, Chasseurs, avions repris nos fusils et nos armes. Le printemps rimait avec le dieu guerrier, tandis que la nuit était tombée sur Seattle. La cible était faible. Depuis fin janvier, les noms me disaient vaguement quelque chose. J’avais fini par demander des informations. C’était une erreur. Chaque descriptif de chaque race nourrissait mes cauchemars. Rapidement, l’inventaire de toutes mes relations avait été étudié scrupuleusement quand j’ai découvert l’existence des illusions, des manipulations mentales, des changements d’émotions, … Seul face à l’immensité de ces pouvoirs, chaque personne croisée me terrifiait. Je pouvais marcher et être plongé dans une illusion de la réalité sans mon consentement, sans pouvoir témoigner de quoique ce soit tant ce serait leur parole contre la mienne. Alors, quand le mois de mars a explosé, et que les missions ont été proposées, j’ai pris celle contre un zouwu.

« Ils savent faire des portails, tout de même. T’imagines l’économie en billets d’avions qu’ils doivent pouvoir faire. C’est putain d’injuste. Et en plus, apparemment, ça peut merder ?! »

Sur le chemin, je m’étonne seul. Nous roulons rapidement sur le périphérique de Seattle. Aurore est à mes côtés et je peux la sentir tendue. Elle le cachera. Par égo, elle ne dira rien, fixera la route, restera muette. Ce n’est pas une grande bavarde. Elle n’a jamais grand-chose à dire, et j’admire un peu sa droiture malgré son jeune âge. De mon côté, je déblatère pour taire l’inquiétude. J’avais pris mon pistolet au cas où. J’espérais pouvoir tirer dans les pattes puis immobiliser. Récemment, nous avions réussi à attraper un maître nymphe sans tuer constamment.
La bataille était politique. Il fallait leur faire comprendre que nous pouvions attaquer sans tuer, juste par principe, par équilibre des victimes. S’ils pouvaient nous manipuler, nous et notre mental, nous ordonner de sauter dans le vide ou nous démolir à grandes flammes, c’était une moindre vengeance. L’idée désormais qu’un de ces monstres puisse être tapi sur ma banquette arrière me file des frissons.

J’ai peur, mais je le dirais pas à Aurore. Pour la première fois, je supervisais une prise. Nous étions des traqueurs, et elle était sous ma responsabilité. De temps en temps, je lui propose une cigarette, et j’oublie qu’elle ne fume pas. Ma boîte à gants reste ouverte et à sa disposition, au cas où. Je comprendrais qu’elle fasse des exceptions dans ces moments-là.

Les arbres défilent sur les contre-bas de la route quand soudain, sans crier garde, une forme indéterminée s’élance sur la route et percute le pare-brise. Sous la surprise, j’étouffe un cri et freine d’un coup. Ma tête passe à quelques centimètres de la fenêtre. Je fixe, interdit, la route à travers les fissures. Quelque chose d’étrange est en train de se passer. La scène ressemble au début d’un mauvais film d’horreur, et j’ignore encore que je m’apprête à en vivre un.

« … Tout va bien ? »

Je demande pour le pare-brise, je demande pour la peur, je demande pour l’incompréhension, je demande parce qu’il y a du sang sur la vitre et que ma respiration s’affole. J’ai envie de pleurer d’appréhension, mais Aurore a besoin d’un mentor. Les yeux fixés sur les traînées qui s’étalent lentement devant moi, je respire bruyamment. Je pourrai déclencher les essuies-glaces, mais ce serait nous noyer de débris de verre.

« … C’est quoi ce truc ? »




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Mar 28 Fév 2023 - 11:32

quand la lune est si pâle, l'être se monacale
hoomans II


Elle a rien à dire, alors elle se tait.
C’est aussi simple que ça, aussi stupide que ça. Le front posé contre la vitre, ses yeux agrippent le bord de la route et font des chassés incessants entre lignes blanches et goudron. Mars est revenu ; avec lui, le printemps et la guerre. Les jours rallongés et la colère dans les paumes, Aurore lutte pour un monde meilleur éclairé par d’autres miroirs.
Impossible de dire réellement à quel moment elle a pardonné à Ambrose. Elle est pas sûre de l’avoir fait. Mais si tout fleurit et bourgeonne, alors il y a pas de raison que ça reste polaire entre eux.
« Hmm hmm. » elle glisse d’un air vaguement affirmatif.

De temps en temps, Ambrose lui propose une cigarette, et à chaque fois elle secoue la tête. Elle fume pas. Quand elle fume, ça lui fait penser au goudron qui part dans ses poumons et à la gueule tordue de London. Alors, pour pas attraper un cancer et pour pas songer à la nymphe, elle préfère s’épargner tout ça. Ses bronches la remercieront, un jour ; et que London la retrouvera.
Si c’est elle la Chasseresse, alors pourquoi elle a toujours l’impression d’être poursuivie ?
Mars s’est allié à Diane, et les monstres viennent la traquer à chaque instant où la nuit tombe. Les jours se sont bien rallongés, ils sont pas loin de l’équinoxe, mais l’obscurité reste macabre. Derrière chaque flou, chaque nouvelle ombre, quelqu’un peut se dissimuler. Aurore a l’étrange sensation que rien ne pourra plus aller, désormais. Ils sont trop peu nombreux face à des légions de cauchemars, et pour avoir leur monde de rêve il faudra invoquer Janus.
La parano commence à envahir son quotidien, à le draper de couleurs horribles comme elle peut pas s’en débarrasser.

La caisse file sur la route qui longe la bordure de Seattle, et tous les arbres ont les branches griffues à force de se pencher sur eux. Le paysage est en nuances de gris, et ça fout les jetons. Seule la lumière blafarde des phares semble donner un peu de couleur à la route et à l’univers.
Aurore a les yeux grands ouverts, un peu trop pour son propre bien.
Une forme jaillit du talus, celle d’un gigantesque sanglier qui va pour traverser la route.
« ATTENTION ! »
Son hurlement perce l’habitacle, et ses deux mains viennent frapper le tableau de bord pour que son mentor réagisse. Mais c’est trop tard. L’animal a heurté l’avant de la voiture à pleine vitesse, il s’est pris le pare-choc, a roulé sur le pare-brise et le toit avant d’atterrir derrière eux. La vitre est craquelée, et il y a du sang. Le crâne d’Aurore vient de heurter le tableau de bord, puis l’appuie-tête à contre-temps. Une sorte de nausée lui monte des tripes, un pressentiment dégueulasse qui colle à l’intérieur des bronches.
Non, ça va pas.
Lorsqu’elle tourne la tête vers Ambrose, ses cervicales hurlent en guise de contestation.
« … Ouais ? »
Surtout pas montrer qu’elle est faible et qu’on la renvoie au QG, incapable de faire des missions. Ambrose s’est porté garant pour elle, elle ne doit pas le décevoir. Alors, ouais, ça va, ça ira, parce que c’est obligé d’aller.
Parce qu’il y a plein de choses qui vont pas, mais qu’eux ils essaient d’y remédier.

Tétanisée, elle ose pas se retourner de peur de voir quelque chose de mort par le trou de la vitre arrière. Alors, l’arrière du crâne bien collé à son appuie-tête, l’adrénaline dans tous les membres, elle part d’un petit rire hystérique.
« Hihihihihihihi … »
Les yeux écarquillés, elle voit bien qu’Ambrose ne rit pas. Ses mains sont toujours sur le tableau de bord, et elle a très mal dans les coudes.
« Bah c’est un sanglier hihihihihi, ça arrive hihihi. Mets les warnings, faut qu’on regarde comment va la bagnole. »
Les épaules secouées de rire nerveux, elle se détache prestement et sort pour regarder le capot. Si elle regarde l’avant de la voiture, elle aura pas à regarder l’arrière. Si elle regarde le mécanique, elle ne verra pas l’organique. Elle ne verra pas les dégâts, et ils pourront se concentrer sur leur mission de la soirée.
Il y a du sang sur le pare-brise et il y a du sang sur ses mains. Elle sait pas d’où il est sorti.

« Ambrose ? » qu’elle lance, et l’anxiété la prend au cœur qu’il ait pu partir à nouveau. « Je pense pas qu’on pourra repartir, faut appeler une dépanneuse. »
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Mer 1 Mar 2023 - 0:26





lune pâle

⋆ Il est des heures, où les notes se détachent, les larmes s'effacent Il est des heures, où quand la lune est si pâle, l'être se monacale Mais je erre comme une lumière que le vent a éteinte Mes nuits n'ont plus de paupières Pour soulager, une à une Mes peurs de n'être plus qu'une




tw : accident de voiture, déréalisation

La sueur perlait sur mon front. Passée la peur du choc, mes yeux fixent sans comprendre le pare-brise. On ne voit plus rien à travers, si ce n’est que des éclats de verre. Le coeur battant, mon corps se déplace dans l’enceinte de la voiture pour retirer les plus gros morceaux. L’idée n’est pas bonne, dangereuse. Sur le moment, mon esprit me crie que c’est l’urgence. Ma tête se heurte au plafond de la voiture, et c’est sidéré que mes pupilles constatent qu’il est complètement enfoncé à quelques endroits. Pour me rassurer, mes lèvres répètent dans une litanie muette que nous ne sommes pas blessés.

Putain de mensonge
Front perlé de sang. Fissure entre deux de ses rides. Une impression de déjà-vu. Du verre entre ses doigts. Devoir l’aider, la sauver. Cette sale sensation d’être pas à la hauteur, de pas avoir su conduire. Son attention dans les oreilles, qui hurle, qui revient, qui va rester dans mon crâne.
Et puis. Son rire. Son rire. Son rire encore. Son rire tiraille l’enceinte. De drôles de circonstances, quand on doit sortir traquer pour une fois. Pas de père. Pas de chasse du dimanche. Pas de sanglier à table. Ici, du sang sur ses mains.
Du sang sur ses mains, du sang sur ses mains. Du sang sur son front. Du sang entre ses phalanges. Le bruit sourd. Le bruit qui vient détruire les tympans. Un signal d’alarme muet. Un bruit blanc dans le crâne. Encore. Il continue. Il se répète. Le bruit blanc dans le crâne. Il s’amplifie. Le bruit blanc dans le crâne. Il hurle.
Son rire.
Son rire il hurle. Son rire il est vivant. Son rire il fait peur. Son rire il va pas bien. Son rire il va pas bien du tout. Son rire. Pas bien. Pas bien. Pas bien.

Aurore ne va pas bien.
Aurore rigole trop pour que ce soit normal.

« Aurore, tu saignes. »

Mes phalanges s’approchent. Le verre. Le verre de partout. C’est dangereux. Il faut partir d’ici. Prendre ses jambes à son cou. Pas trop tout de même, on risque de se faire mal. Il faut ouvrir la porte. Tout de suite. Elle est bloquée. Tirer un bon coup. Donner un coup de pied. Dégager le verre dans le véhicule. J’ai pas appris ça au code de la route. J’ai pas appris ça quand j’ai passé le permis. Les airbags muets. Ils sont pas là, les airbags. Ils sont pas là, les anges qui veillent sur nous. Ils sont pas là, les autres.
Ils sont pas là. C’est nous contre la force invisible. C’est nous contre ceux qu’on croisera. C’est nous, l’arbalète, le pistolet. C’est nous, nos armes, nos épouses finales, et qu’on ose assez peu se le dire. Nous dormirons avec nos armes comme des petites amies, prêtes à nous protéger au besoin.
Mon cerveau pense trop.

Dehors, l’air est plus respirable. Mes poumons sont affamés d’oxygène, et je crachote de temps en temps. L’atmosphère est trop froide. C’est normal. Nous sommes en mars. Mais l’atmosphère fait peur. Elle est glaciale, vient se coller à mes poumons, rend mon nez rouge, plus rouge qu’il ne l’est déjà.
Je porte une main à mon front, parce qu’il est un peu poisseux.

C’est pas de la sueur.
Du sang perlait sur mon front.

Je déglutis. Faut qu’on reparte.
Je pense pas qu’on pourra repartir, Ambrose. Elle a raison. Aurore a souvent raison. Aurore est plus intelligente qu’elle ne le pense elle-même. Je racle ma gorge en espérant faire passer la gêne et le goût du sang.
J’ai peur j’ai peur j’ai peur j’ai peur. C’était un sanglier et il a explosé ma voiture. Je tourne les yeux vers le bitume et mon coeur s’arrête. Une traînée de sang s’élance vers un point d’ombre, plus bas sur la route. Les phares arrières sont encore en bon état. Je les maudis. J’aurai préféré avoir cette zone d’ombre, ne pas avoir ce dégradé lumineux effrayant. Le bitume est rouge, et nous le sommes tout autant.
Machinalement, j’ouvre mon coffre et sort un nécessaire de survie. Il y a quelques bandes, du désinfectant, des sutures adhésives, et quelques compresses. Au cas où. Nova-Blue n’avait pas rechigné à cette idée. Il valait mieux prévoir. Aujourd’hui, je bénis mon moi du passé d’y avoir pensé.

« Aurore, tu saignes. Tu saignes, faut qu’on fasse quelque chose, approche toi. »

Doucement, j’imbibe un coton de désinfectant. Calmement, mes mouvements s’anticipent. La situation était déjà anxiogène. Aurore n’avait pas à se sentir plus mal à l’aise. Nous avions l’obscurité de la nuit et le mystère de notre accident pour ça. Le plus tendrement possible, je tente d’éponger son front et de désinfecter la plaie. Elle s’est éclatée le front contre mon tableau de bord, et il semble étonnant qu’elle puisse formuler des pensées cohérentes. Il fallait appeler une dépanneuse. Elle avait raison. En même temps, je sors mon téléphone et le cale entre mon épaule et mon oreille pour continuer mes soins.
Le bruit blanc. Le bruit blanc revient. Mes tympans semblent bouchés, corrompus. Mon cerveau pourrait chuter du haut de mon crâne pour s’étaler comme de la pâte à modeler au sol que je serai peu étonné. Il y a quelque chose qui n’allait pas, en plus de l’accident.

« Tout va bien se passer, tout va bien aller, ... » chuchotent mes yeux vides.

Au loin, à travers le signal du téléphone et la tonalité blanche de mon appel, j’entends la bête vrombir.




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Mer 1 Mar 2023 - 15:31

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TW : toujours accident de voiture, maxi état de choc

Elle se demande, s’il fait si sombre, pourquoi elle a des réseaux de veines entrelacées dans ses paupières. Même quand elle a les yeux ouverts. Il fait froid pour un mois de mars, non. Ou alors il fait froid, tout court. Un frisson lui gravit la nuque. Est-ce-que c’est le pare-brise qui s’est facturé ou bien c’est son champ de vision. Son troisième œil s’est ouvert, elle le sait. Elle sent sa présence sur son front et son aura d’adrénaline qui déferle dans ses chakras. Dans sa bouche, y a un goût de métal ; probablement l’émanation de la voiture. Une larme rouge s’écrase sur l’un des versants du moteur. Surprise, Aurore lève les yeux vers le ciel. Il n’y a pas de nuages, pourtant.
Ambrose arrive en périphérie de sa perception, il a quelque chose dans les mains. Il a quelque chose dans la bouche. Il a quelque chose pour ses oreilles. Qui sifflent.

Aurore, tu saignes.

Quoi. Bien sûr que non, qu’elle saigne pas. Pourquoi elle saignerait. Elle a même pas mal, la jeune blonde. Pourquoi y aurait du sang qui coule. Non, c’est le sang du sanglier. D’ailleurs, dans sanglier y a ‘sang’, on va pas lui faire croire que c’est du hasard, non plus. Sanglier. Si on prononce pas le g, ça fait sang lier, lier le sang, sang lié. Est-ce que les sangliers peuvent prendre les perfusions des êtres humains. Est-ce-que c’est elle le sanglier. Est-ce-que…

Aurore, tu saignes.

Son esprit revient à la surface, crève l’eau avec un bruit de succion. Horrifiée, Aurore porte une main à son front. Ses doigts sont tremblements et agités de rouge, et elle repart d’un constat simple.
« Ah oui, je saigne. »
Ça lui ferait peur d’être aussi détachée, si elle était pas aussi détachée. L’hilarité semble avoir déserté son corps. Il reste juste un froid un peu nul, et la réalisation progressive de ce qui vient de se passer.
Ils roulaient, à l’extérieur de Seattle. Un sanglier a traversé. Ambrose n’a pas eu le temps de freiner. La voiture a percuté la carcasse de la bête. Le sanglier a roulé sur le capot, pété le pare-brise, enfoncé le toit. Maintenant, il est à l’arrière de la voiture.
Mais tout va bien. Y a pas mort d’homme.
A mesure qu’elle retrouve ses esprits, elle se dit que ça pourrait être pire genre bien, bien pire.
La caresse fraîche de la compresse imbibée de désinfectant finit par frapper en lisière de ses sensations émoussées. Petit à petit, les sons reviennent, les autres sons que ça propre voix qui fait vibrer sa boîte crânienne. Et avec les sons, les pensées.
Il y a des dépanneurs, pour ce genre d’occasion. Des gens qu’ils peuvent appeler. Des gens qui les aideront. Et puis, la voiture d’Ambrose devait être assurée. Est-ce-que c’est la sienne ou bien est-ce que c’est celle des Chasseurs ? Elle songe, pendant qu’Ambrose essuie sur son front la chaleur poisseuse, la remplaçant par une douceur presque vertigineuse qui la fait vaciller.
D’une main, Aurore accroche le bas de la chemise d’Ambrose. Elle va sans doute laisser des marques dessus, mais c’est pas ça qui la préoccupe. Ce qui la préoccupe, c’est d’être en sécurité. Alors même que ses sens lui crient danger, elle rationalise et s’apaise, elle entend la forêt gémir et se dit que c’est quand même étrange, aussi proche d’une aussi grande ville, qu’aucune autre voiture ne passe.
D’un autre côté, si une voiture passait, elle ne les verrait sans doute pas.

A cette pensée, Aurore relève vivement la tête.
« Le triangle ! » qu’elle réalise avec effroi.
Se dégageant des soins, elle pioche dans la boîte à gants le triangle réfléchissant qu’il faut installer dans ces cas-là. La boîte de clopes tombe sur le siège ; elle aurait peut-être dû en prendre une. Aux pieds de la place passager, son arbalète attend sagement. Vraisemblablement, vu la tournure des évènements, elle n’en aura peut-être pas besoin.
Ils vont pas accomplir leur mission, ce soir. Ils vont attendre une dépanneuse sur le bord d’une route mal éclairée. Demain, quand on leur demandera leur rapport, ils baragouineront, mal à l’aise, en fixant leurs pieds en dedans.
Mais tout va bien. Y a pas mort d’homme.
Aurore marche sur la ligne blanche qui jouxte le côté de la route. Elle a retenu ce qu’elle a appris. Il faut positionner le triangle à 150 mètres avant la voiture, dans le sens de celles qui arrivent. Elle avance comme si ses pas se dérobaient pas, comme si elle était pas, chancelante, en train de mener un combat un chouïa trop musclé pour elle. 150 mètres, ça fait 150 grands pas, à peu près. Il faut compter, alors.
1.
2.
3.

Arrêtée au bout de 3 pas, elle fixe la masse poilue informe qui répand du sang sur la route. C’est vraiment un très gros sanglier. Elle voit vaguement une tâche sombre avec deux oreilles qui dépassent. La pauvre bête n’a sans doute pas eu le temps de souffrir que sa mort était arrivée.

Sauf qu’elle bouge.

« AHHHHHHHHHHHHHHHHH ! »
Son cri part dans les aigus jusqu’à s’érailler. Elle en lâche son triangle, et son cœur vient se promener dans sa poitrine et ses talons. Il bouge. Le sanglier bouge.
« AMBROSEAMBROSEAMBROSEAMBROSEAMBROSEAMBROSEAMBROSEAMB-ROSEAMB… »
Le sanglier bouge et la regarde.


Mais tout va bien. Y a pas mort d’homme.
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Ven 10 Mar 2023 - 17:55





lune pâle

⋆ Il est des heures, où les notes se détachent, les larmes s'effacent Il est des heures, où quand la lune est si pâle, l'être se monacale Mais je erre comme une lumière que le vent a éteinte Mes nuits n'ont plus de paupières Pour soulager, une à une Mes peurs de n'être plus qu'une


« Aurore, attends, pars pas seule et- »

Mon corps s’enraille dans les mécanismes de la douleur. L’os de ma nuque semble tordu quelque part. Pas d’erreur, il n’y a pas sa place habituelle dans mon corps, est venu l’explorer jusqu’à se détacher des rails gentiment posés par la génétique et la biologie. La mâchoire serrée, mes phalanges viennent, tremblantes, inspecter du bout des doigts l’état catastrophique de mon cou. Il est gonflé par endroits. Les chats gonflent quand ils ont peur. Il y a peut-être de ça chez les humains, aussi. Chaque mouvement vient confirmer que je ne suis qu’un pantin désarticulé, et l’impression de marcher sur mes os vient polluer chacune de mes pensées. Pourtant, Aurore est partie.
Aurore est partie. Aurore est partie, donc : Aurore est en danger. Elle est sous ma surveillance.
Il y a plus qu’une affaire de surveillance. Aurore est mon amie. Aurore est ma petite sœur, et j’avais déjà perdu des sœurs de coeur. Alors, je ne dirai pas qu’elle a huit ans de moins, que c’est l’âge des grands frères protecteurs. Elle était mon élève. J’étais son mentor. J’espérais à moitié d’être son modèle, parce qu’elle me dépasserait et j’aurai un peu de fierté inavouée quand ça arrivera.
Pour ça, pour nos futures cérémonies d’intronisation, les passages de cercles et les afters autour de tables trop rondes, il fallait survivre. Aurore était en danger, et ma carcasse se déplace jusqu’à l’arrière de la voiture. Je me mords les lèvres et goûte le métal. Il semblerait qu’une partie de la voiture se soit encastrée en moi, à croire mes mouvements et mon crâne qui devient trop lourd, trop vibrant, trop vide, trop cabossé, trop éreinté, trop, trop, trop et trop.

Aurore est absorbée par la nuit. Les phares finiront de l’éclairer et elle ira affronter d’autres dangers, avec des idées en vrac et le coeur trop vaillant pour sa propre survie. La main contre l’arrière de la voiture, mes doigts s’imbibent de sang. J’ignore si c’est le mien, le sien, celui de la bête. Tout semble confus tandis que nous serons compagnons de sang, envers et contre tout, que l’épreuve devienne une malheureuse aventure ou quelque chose dont on rira dans quelques jours, quand tout aura bien fini et qu’on saura avec un hochement de tête entendu qu’on a frôlé le drame. Quand sa silhouette disparaît avec le triangle, je finis par baisser mécaniquement les yeux vers les surfaces réfléchissantes. J’espérais qu’elle revienne sur ses pas, qu’elle finisse par se faire une raison. C’était important, le triangle. Dans cette situation, il fallait abandonner la voiture, prendre nos affaires, se tenir à l’écart de la route et tant pis si nous devenions un bataillon d’accidentés. La dépanneuse prendrait un tarif groupé et nous sortirons en groupe de cette épreuve.

C’est pas grave, le triangle, Aurore. C’est pas grave. Vraiment. Reviens, reviens, reviens et …

AH AAAAAAAH AAAAAAAAAAAAAAAAAAH
Mes yeux clignent trois fois, éteignant toute fonction de réflexion dans mon crâne. Je n’entends que les battements de mon myocarde qui se met à dégueuler tout son stress, sa panique, son incapacité d’agir. Je tente de connecter deux trois pensées mais rien ne vient. Si, plutôt, tout vient en même temps. Ca se bouscule dans mon crâne, ça vient se mélanger comme un sale pudding, c’est le zéro de la réflexion, un truc dégueulasse qui vient pénétrer mon cerveau, le rendre inutile. Mes paupières clignent trois fois, pendant que l’ombre au loin se dessine avec l’accoutumance de ma rétine.

Au milieu de la cohue, je reste persuadé qu’Ambrose, c’est bel et bien mon prénom.
Mes os hurleront quand je m’élancerai pour comprendre, ma colonne vertébrale se tord dans des cris sourds quand mon cerveau reprend peu à peu conscience de son existence et de son inutilité. Il y a un problème, sur cette départementale. Nous continuons un voyage étrange et tortueux, et nous ignorons où nous allons venir nous planter. Nous sommes encore à bord d’une voiture trop accidentée, mais nous ne sommes au courant de rien. Je déglutis et la bête bouge. Elle bouge trop.

C’est sensé crever sur le coup, un sanglier. Je déglutis et plisse les yeux.

Dans ma tête, tout se mélange. Je veux pleurer, je veux crier.
Puis.
Puis sans crier gare, une douce chaleur m’envahit. Le sanglier me semble inoffensif, calme, confiant. Il pourrait paraître humain, avec ses mains qui progressivement semblent s’étaler sur la route, continuant à traîner une large route sanguinolente vers nous. Un étrange hybride séduit, et j’aimerai avoir peur.
Mais je n’ai pas peur, non. La chaleur continue à m’envelopper et j’ai l’impression qu’un milliard d’yeux viennent de gagner mon cortex frontal pour venir dépiauter mes émotions et mes sensations. D’extérieur, mes paupières sont apaisées, calmes.

Je ne veux pas ressentir ça.
Je veux avoir peur.
Je veux avoir peur. Je veux être en colère. Je veux courir. Je ne veux pas être apaisé.

Pourquoi je suis si calme face à cette horreur ?
C’est pas moi, ça me ressemble pas. Ambrose Atkins, il crie devant la peur, il fuit, j’ai toujours lâche, un fuyard, le genre à se battre contre l’inutile et fuir face au danger. J’étais un Don Quichotte moderne, à me battre contre des moulins à vents au lieu de vrais méchants. Alors, j’ai envie de crier, de sauter jusqu’à avoir mal aux pieds et ressentir quelque chose de tangible.

Quelque chose de REEL
QUELQUE CHOSE DE VRAI.


J’ai envie de pleurer, tandis que mon visage se noie sans réellement comprendre pourquoi ni comment. Un milliard d’informations contradictoires viennent me niquer le crâne-
Et j’en viens à douter de qui je suis sur le moment.

« Quoi c’est … Hein … Quoi et … » J’essaie d’articuler des mots dans ma confusion émotionnelle. « Je suis en colère, sache le, je suis en colère et j’ai peur, j’ai peur j’ai peur j’ai peur j’ai peur j’ai PEUR BORDEL j’ai PEUR je VEUX AVOIR PEUR. » je dis tandis qu’un sourire continue de creuser mon visage avec une douleur inouïe.

Tandis que je recule progressivement vers le coffre de la voiture, l’hybride continue de ramper vers nous. L’énigme commence à devenir de plus en plus logique tandis que mes lèvres refusent de le dire. Le dire, c’est l’avouer. C’est rendre l’horreur réelle.
Zouwu.




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Aurore Lecomte
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Mar 21 Mar 2023 - 18:01

quand la lune est si pâle, l'être se monacale
hoomans II


TW : état de choc, sang, panique, crise d'angoisse, déréalisation

Ambrose, j’ai peur.

Ambrose, t’es où, Ambrose, j’ai peur. J’ai jamais regardé dans les yeux d’un sanglier mais celui-ci il fait très peur. On dirait des billes de mercure qui sont enfoncées dans son crâne. Et elles luisent, ses prunelles, comme s’il était intelligent. Comme s’il comprenait ce qui se passe. Alors qu’il peut pas comprendre hein, c’est qu’un sanglier. Un animal. Une bête sauvage. Ça comprend pas, hein, dis Ambrose.

Ambrose, t’es où.

J’ai peur Ambrose, t’es où. J’ai peur qu’il me charge, je me dis que vu comme il a amoché la voiture ma carcasse fera pas le poids. J’ai le triangle dans les mains et j’ai l’impression que ça sert à rien, je me demande si je pourrais lui lancer dessus ou m’en servir comme bouclier à quoi ça sert le triangle je me souviens plus.

Ambrose, à l’aide.

La nuit est trop noire et les grognements inquiétants. Y a une traînée de rouge par terre et j’ai jamais aimé le rouge. Le rouge, ça fait peur, c’est la couleur de la violence. Et la violence, ça m’a jamais fait peur, mais là maintenant je sais pas.
La bête avance, et peu à peu ses bras se rallongent et se griffent et c’est plus un sanglier c’est un loup et c’est plus un loup c’est un ours. Gigantesque. Imposant. Fatal.
Et qui saigne, comme le sanglier.
Un rire maniaque sort des mes babines. Moi aussi, je suis un animal. Je crois. Je sais pas, peut-être. Qui a dit que l’homme était un animal sauvage ? Je préfèrerait être une lionne face au gigantesque grizzly qui se dresse sur ses pattes arrière et pousse un hurl-

POURQUOIILCRIEPOURQUIILHURLEJAIFROIDJAIPEURILFAITNOIRAMBROSEAMBROSEAMBROSEAIDEMOILOURSLESANGLIERLELOUPLELIONMÊMELACIGALEETLAFOURMISITUVEUXFAISQUELQUECHOSEALAIDE


C’est un zouwu z̴̢̎ó̴̫ṳ̸̊w̴̰͋û̷͎ z̷͕̞͑̒o̷̬̓̊̆͊ǔ̸̟̹͋̚w̴̼͇̙̭͆ŭ̵̱͒́ z̸̢̨̧͔̱͙̐̐͂̓̕͝ō̷̧̡͔͔̖͚̑͗̓u̶͉̼̼̤̬̠̞̱͘w̷̰̥͉͂́̇̓̐̓͝u̸͖͇͔͗̅͒͌͐̽̀ z̷̨̢͓̞̙̯͕͎͂̆͋͛̾̋͒͌̚͝ȏ̶͈͇͇̜͓̘͕̱͈͚͓̭̲̈́̇͛͊̄̾͝u̴͈̤̓̾̌̌̊̐͝w̴̖̱̦̞͕͙̟̤̙͚͔͎̎͂̿̍͂̇̌̽̀͑͒͜͝͝ṵ̷̧̡̗͈̩̱̬̯̲͇̣̮̩̎̽́̍̒̅̈̆͌̽̒̂̂̀͜͝ͅ z̸̩̯̞̣͔͊͐̀̽̌̔́̂̐̐̕̚͝͝͠ͅȏ̷̢̬̬͔̻̥̣̞̖̝̦̠̙̳̗̔͒̑̒̍͊́̃̍͋̃͂̈́̚̚͜͝͠͠ͅṷ̵̪̐̽͆̇̀͌͆͂̏̿͌̊̔́̾̉̄̆͆́̉w̶̮̣͔̦͎͔͚͜͝ū̸̧̨̢͇̠̫̳̥̖̯͈̠͔̗̼̠̪̤̼̠̓͌͊͋̐̾͂̚ z̴̡̡̢̧̛̞̙̪͙̞̻̣͎̮̠̭̪̗̺̜͓̘̘̺̮̙͆̀́͗̏̑̂͑̊̀̓̽̐́̇̾̌̚̕̕ö̷̡̢̧̧̡̨̨͎͎̲̠̙̩̲̦͈̮͙͇̹̯̪̦̖̖̯̮͍́̓ͅͅu̴̢̢̡̥̖̺̠̲̩̞̙̙̫͗̌̊͛̓͆̀͑̌̂̃̇͝ͅw̵̨̙͓̤̝̘̻̹̖͔̼͈͙̗̓̊͐̈̐̋̃́u̵̫̬̙̝̜̙͍̝̻̼̮̥̾̆͑͂̓̒̆̓̄̔̄̃̋̌́͘̕͝.


Surnat.
Je pensais que j’étais prête pour la traque, prête à ma première chasse, je réalise que pas du tout. J’ai laissé mon arbalète dans la bagnole et mon courage dans le placard. Je suis pas une vraie Chasseresse je suis qu’un simulacre pourri qui sert à rien qui perd son temps je suis-je suis-je suis…
Pas une zouwu.
Pas une Surnat.
H U M A I N E.

Je m’appelle Aurore Lecomte j’ai 21 ans j’habite à Seattle j’ai les cheveux longs je travaille à l’université et à Boss Jewels il y a un an mon père est mort et j’ai intégré les Chasseurs j’ai rejoint le Cercle de Seattle il y a Ambrose c’est mon mentor mon mentor mon mon mentor mon mon mentor mentor mentor mon. Menteur.

Ambrose, j’ai peur.

« AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH ! » un cri suraigu quitte mes lèvres puisque les mots ont déserté.
La voiture est à trois mètres. C’est pas beaucoup. C’est même énorme. Je vois l’ours, avec ses yeux sombres comme deux billes de … c’est pas un ours. Rentre ça dans ton crâne Aurore, c’est pas un ours, c’est qu’un monstre, ceux dont tu avais peur qu’ils se cachent sous ton lit quand t’étais petite, ceux qui existent, comme dans les livres, et qui veulent renverser le monde, c’est un monstre Aurore faut faire un truc.
La voiture est à trois mètres ; autant dire, inatteignable.
Y a un truc sur mes joues des larmes du sang // du sang, des armes. Désarme.
« VA-T-EN !!! »
J’entends des mots que je veux pas dire, on dirait qu’ils sortent de ma bouche. Je sais pas à qui je m’adresse. A l’ours, à Ambrose ou à moi ? Dans le doute, je me dis qu’il faut y aller.
Je tourne le dos à la créature et je fonce dans la forêt. On pourra dire de moi ce qu’on veut, je cours vite. Et même si c’est pas assez vite, peut-être qu’il me rattrapera. Peut-être que je vais me perdre dans cette forêt, que je vais y rester pour toujours, mais ça semble une meilleure option que retourner à la voiture. Je la vois en plus mon arbalète je la vois elle est posée sur le siège passager elle est posée mais l’ours était trop proche alors je cours. Je cours dans la nuit, dans l’effroi, je cours parce que ma vie m’importe, que j’ai envie de rentrer ce soir, de retrouver mon lit d’adulte et mon appartement moisi. Je cours parce que j’ai un petit peu trop peur pour bien travailler en équipe.

Ambrose, t’es où.

Je me fige net, comme si j’avais heurté un mur.
Je l’ai laissé là-bas derrière. Il est tout seul, avec la bête, avec le monstre, avec le z̵̞͍͕̱̞̘͙͖̭̰̦̒̋̀͊̑̇͗̐̊́͋́̆͋͊̽͋̿͝ő̷̧̡̨̧̧̨̨͚̤͉̝̝͉͈̹̳͚̲̼̬̞̲̣̺̗̘͔̻͍̠̲̫̙̬̣̹̱̜̮̝̦͖͖̅̊̓͌̆̆̈́͆͊͂̏̈́̉̍̄̆͒̓̿͐̀́̋̍̽̓̿̿̋̽̆̀̑͂̚͘̕͜͠͝͝ͅư̵̧̧̰̝͕͎͙͈̱̦͚͙̱̣̘̙̩̦̬̳͉̫̼̪͎̬̼̗̗͍̙̱͇̜̠̝̪̪̼̳̩̲̞͌̈́͋͂͗̄̔͆̆̀̍̎̐͌̉̒́̅̍̔̀̑̇̇̀͊̀͒̅̏͗̽̐̇͋̐́͘̚͘̕͜͝͠͠͠ͅw̴̢̧̨̤̞͍͎͓̗̺̺̱͕̦̟̗͖͇͉̹̠̜̝̫̲̗̥̲̮͕̹̩͈̺͛̆̄̈́̉̉͌̄̌̅̕̚͜͝͝͝ͅͅų̴̢̧̖͓̦̼̮̦̹̻͕̗͈̯̹̻͍̪̣͈̥̭̱͎̙͖̤̖͖͙̳̞̩͚̹̜͔̟̟̳̙̽̑͛͛͛̓̐́̈́̾ͅ. Il est tout seul et c’est peut-être Oliver c’est même sans doute Oliver c’est Oliver j’en suis certaine. Il est tout seul et je l’ai laissé.
Je tourne sur moi-même, cherchant un horizon voilé par des milliers d’écorces noires. Tout se ressemble.
Je sais plus par où je suis arrivée.
« AMBROSE ! » je m’époumonne, à m’en faire exploser les côtes.
Et si jamais l’ours m’entend ? Et si jamais il a déjà tué Ambrose et que maintenant il vient pour moi ? Et si jamais je venais de lui donner ma localisation précise, juste en ayant peur d’être seule ?
J’ai de la terre sous les ongles et il y a du sang sur mes bras.

Je me mets à courir, dans n’importe quelle direction, en espérant retrouver la route. J’attends le vrombissement sonore d’une voiture qui passerait pas loin, mais y a rien. Rien que moi et mes battements de cœur affolés, rien que moi et ma respiration cadencée, rien que moi et mon angoisse ma panique mon imperfection ma culpabilité morbide et.
La lisière approche, mais je sais pas si c’est la bonne.
J’essaie de sortir mon portable. Lampe torche, 911, quelque chose.
« AMBROSE !! » je me risque à crier encore.

Ambrose, à l’aide.
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Ambrose Atkins
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NOVROSE ▲ voyous

I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?


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Lun 27 Mar 2023 - 0:54





lune pâle

⋆ Il est des heures, où les notes se détachent, les larmes s'effacent Il est des heures, où quand la lune est si pâle, l'être se monacale Mais je erre comme une lumière que le vent a éteinte Mes nuits n'ont plus de paupières Pour soulager, une à une Mes peurs de n'être plus qu'une


TW : images dérangeantes, panique, sang et violence

La terreur, elle ne vient ni des griffes du sanglier, ni des crocs du lapin, ou même des oreilles tombantes du grizzly. Elle ne vient pas non plus de l’aboiement du tigre, du rugissement du chat ou même du glapissement de l’ours qui se tient devant nous. Il se métamorphose, devient un non sens, une forme indistinguable.

Il paraît que quand on va mourir, on voit sa vie tourner très vite devant ses yeux. Moi, j’ai toujours pensé que c’était des conneries. Ce soir, la seule chose qui tourne devant moi, c’est le fait que la une des journaux sera terrifiante demain. Deux humains, crevés sur le bord de la route. Ils auront peur, les autres. Ca leur foutra les jetons de sortir, ça les terrorisera, ça fera les grands titres jusqu’à se noyer. Progressivement, les gens auront oublié, puis les routes seront fréquentés de nouveau. Je me demande combien de temps tiendront nos hommages et les petits bouquets de fleur que les gens mettront sur le bitume, à côté du passage des voitures.
C’est pas réellement ma vie que je vois défiler devant mes yeux.
C’est ma mort.

Le cri d’Aurore me sort rapidement de mon état, me l’envoyant en pleine gueule plus violemment que n’importe quelle balle dans le crâne.
J’AI PEUR. Je suis terrorisé, j’ai envie de m’enfuir, je sais que je dois courir mais mes jambes refusent. Je sais que je dois crier, mais j’ai juste la mâchoire des fois tombantes, la peur que mes dents tombent et que ma langue finisse sur le sol pour se barrer avant moi. J’ai envie de devenir une limace, de me cacher des monstres. J’ai envie d’aller dormir, mais j’aurai peur que les acariens deviennent des grizzlys, maintenant. J’AI PEUR, et je renoue avec toutes mes sensations. Aurore hurle comme une démente, et la masse continue à avancer. Elle triture dans mon crâne, envoie des ondes de chaleur, et c’est avec grand dégoût que mon cerveau secrète toute la dopamine du monde. Mon front baigné de sueur, je recule de deux pas. La route est étrangement déserte, et j’oublie qu’il est tard. Il peut être 2h du matin comme 4h, rien n’a d’importance ; je ne serai pas là pour écrire mon épitaphe.

Des pas précipités sont proches de moi, et mes nerfs lâchent.
Je crie. Je hurle. J’ai mal à la gorge, et je sens mes tympans vriller sous mon propre cri. Contre la voiture accidentée, j’espère faire fuir la chose, qu’elle prenne pitié. Me recroquevillant progressivement, elle comprendra qu’il n’y a que mes os à croquer, rien à manger.

« CASSE TOI CASSE TOI CASSE TOI CASSE TOI. »

Je sais que tu me comprends, et ça me fait peur.
Je sais que tu me comprends, et que tu partiras pas.
J’ignore ce qui te motive. J’ai peut-être peur, j’ai peut-être le coeur qui vrombit plus fort que tous les sons que tu pourras jamais produire.

Quand je tourne la tête, je réalise qu’Aurore est partie. Les bruits de pas n’étaient pas vers moi, mais ils fuyaient. Le voile de la nuit se fait menaçant, et en jetant un œil vers la forêt, je ne vois que des griffes prêtes à nous lacérer. Aurore semble absorbée, mangée. Il y en a peut-être d’autre. La chose n’est si louve, ni grizzly. Elle n’est ni solitaire, ni sociale. Elle est tout, elle est rien, elle peut être ce qu’elle veut, et nous ne serions que ses proies si nous continuons comme ça. La forêt m’appelle et me rejette, tandis que mon coeur se porte au bout de mes lèvres et semble trembler dans ma mâchoire. Mes joues sont trempées, et ce n’est pas de la sueur. Mes glandes lacrymales viennent creuser les sillons de ma panique sur mes joues.
C’est pas grave. Rien ne changera, mais je salue leur aide.

« AURORE ! »

Je ne veux pas qu’elle revienne. Je veux juste qu’elle réponde. Si elle continue à crier, c’est qu’elle a les cordes vocales bien accrochées, et non en guirlandes pour animer leur guinguette de monstres. Je les imagine tous soigneusement préparés à leur grand festin, et des gémissements se perdent dans chacune de mes respirations.

Mon pistolet se retrouve dans mes mains. Bras tendus, je suis assis au sol, tremblant. Mes jambes n’arrivaient plus à me porter. Mon corps trouve réconfort dans cette unique balle qui pourrait me sauver. Pourtant, l’arme est lourde. Elle semble posséder un milliard de boutons, et perdre sa logique au fur et à mesure.

Le grizzly n’est plus grizzly.
Un jeune homme, sanguinolent, se tient face à moi. Il semble avoir un bras désaxé, et son crâne est mal au point.

« … Je voulais pas vous…
- BARRE TOI.
- Mais … MAIS J’AI BESOIN D’AIDE !!
- CASSE TOI !! 
- JE SAIGNE !! JE SAIGNE PUTAIN !! JE SAIGNE !! »


J’aimerai qu’il bouffe ma panique, le monstre.
Le zouwu.
Qu’il comprenne que j’ai peur, que je vais le buter s’il continue. J’aimerai que sa cage thoracique crève de plus pouvoir respirer. Dans ses yeux, je ne vois pas vraiment d’agressivité. Je ne vois juste qu’une grosse incompréhension. Il est blessé, il a mal. J’ai peur, et je suis blessé. Nous étions sur des émotions contraires, et je le sens tenter d’accorder nos violons de la pire des façons.

Je coupe les cordes quand j’appuie sur la détente, dans un gros bruit de détonation.

« BARRE TOI JE T’AI DIS !! BARRETOIBARRETOIBARRETOIBARRETOI !!!!!! »

Ma gorge est sèche et douloureuse. Mes dents me font terriblement mal à force d’être serrées entre elles.
Je ne suis pas comme lui. Nous n’aurons pas les mêmes bras, nous n’aurons pas les mêmes yeux. D’ailleurs, les siens changent. Nous ne partageons plus la panique. De ma peur vient sa colère.

Je lui ai tiré dessus, et à son bras vient s’ajouter la douleur de la balle.
Je viens de rajouter de l’huile sur mon bûcher quand il m’envoie son genou dans le visage. Sa force est scandaleuse, et mon crâne éclate contre le parechoc arrière de la voiture.

« AURORE !!! »




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Mar 18 Avr 2023 - 15:41

quand la lune est si pâle, l'être se monacale
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TW : état de choc, sang, panique, crise d'angoisse, déréalisation, nudité

Une détonation.
Je la ressens dans mes tympans dans mes entrailles dans mes yeux mes veines mon cerveau ma carotide mon artère fémorale et toutes les structures physiques que je suis pas capable de placer. Ambrose saurait lui, il saurait, je suis certaine qu’il saurait, parce qu’en même temps c’est son métier.
Et je l’ai laissé face au monstre.
Une détonation, et je me demande s’il est en vie, s’il a tiré sur le zouwu, s’il a fait quelque chose, et quoi. Les arbres se tordent et me regardent de leurs crocs remplis de mensonges. Une détonation qui fait comme une déflagration c’est une explosion nucléaire qui balaie toutes mes certitudes. Je cours encore et je ne comprends même pas comment parce que mon cerveau fonctionne pas, comme si mes jambes bougeaient toutes seules dans des mouvements aléatoires qui me font quand même avancer.
« AMBROSE !!! »
J’ai mal à la gorge à la voix à la vie à mes certitudes.

Du coin de l’œil, j’attrape une lumière bien trop rouge pour n’être qu’un simple reflet. Les feux de la voiture me guident ; la lisière est proche. Je serre mes poings comme des massues et je cours rejoindre mon mentor. Je n’espère qu’une seule chose, alors ; que la créature m’ait suivie, qu’elle ait laissé Ambrose tranquille pour me poursuivre dans les bois et que, lorsque j’y revienne, elle ne soit plus là pour de bon.
Enfin le goudron reparaît, et avec lui la scène la pire que j’aie jamais vue de ma vie.
Il y a un gamin de mon âge, un gars maigre et un peu pâlot, qui vient de frapper mon mentor. Il est nu, l’épaule en vrac et du plomb logé dans les ailes. Son bras saigne et ça dégueulasse le bitume.
« AMBROSE ! » j’appelle, parce que je suis conne.
La bête tourne sa tête vers moi, elle a un axe pas très normal comme si elle pivotait en biais au lieu d’être dans le bon sens. Il a l’air interloqué, autant que moi. Je sais ce que font les zouwus, je connais leur super vitesse, je sais que s’il décide de bouger je serais jamais assez rapide pour lui échapper réellement. Et pourtant, je crois bien que c’est ma seule chance.

Vous connaissez l’histoire de la rugbywoman qui court plus vite que le zouwu ?

« Eh ! » je l’apostrophe, en serrant plus fort dans mes doigts une branche d’arbre avec des épines dont je sais pas depuis combien de temps elle est là. « LAISSE LE TRANQUILLE ! »
Dans ma voix, y a toutes les alarmes des États-Unis d’Amérique. Je lui lance la branche au visage et il recule un peu.
« Putain mais vous êtes des tarés tous les deux, A L'AIDE ! »
« VA T’EN !!! »
Des larmes dans la voix et dans les yeux, je regarde les petits bouts de bois érafler sa peau laissée nue. Je m’accroupis à côté d’Ambrose, à proximité de la voiture, et j’essaie de le secouer.
« AmbroseAmbroseAmbroseAmbroseAmrbose viens on s’en va faut qu’on s’en aille viens dépêche toi, s’teuplaît Ambrose. »
Il a l’air sonné. J’ai mal partout.
Lorsque je détourne les yeux pour fixer la bête, face à moi, elle a un incendie aux yeux. Ça doit se propager, ce genre de brasier. Je le détaille, il est vraiment en sale état. Sans le vouloir, mes yeux se portent sur ses cuisses maculées de rouge, sur son sexe qui pend mollement. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est ce petit morceau de chair qui me fait me sentir plus en danger que tout le reste.
Paniquée, je commence à tirer Ambrose par un bras. Son buste, qui était resté adossé à la voiture, se retrouve à traîner par terre. Ma branche nous a aidé, on a gagné du temps, je vais pouvoir le faire monter à bord et je conduirai sans me retourner et on oubliera tout ça on oubliera tout ce que c’est.
Il est beaucoup plus lourd qu’il n’y paraît. J’ai pas la force.

J’y arriverai pas.

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Mer 19 Avr 2023 - 23:17





lune pâle

⋆ Il est des heures, où les notes se détachent, les larmes s'effacent Il est des heures, où quand la lune est si pâle, l'être se monacale Mais je erre comme une lumière que le vent a éteinte Mes nuits n'ont plus de paupières Pour soulager, une à une Mes peurs de n'être plus qu'une


TW : images dérangeantes, dissociation, ambiance mortifère, violence

Je vais crever.

Ce soir, j’en ai la certitude. Je pourrai être détendu, calme face à la situation. C’est pas grave, ça arrive. J’ai essayé de le répéter pendant des années, mais ça capte pas, ça monte pas au crâne, y a quelque chose qui bloque, qui débloque, qui frémit et qui grésille. A commencer, y a la tête, ma nuque et peut-être plus dans mon corps, qui sont dans des angles bizarres. J’ai mon ouïe, elle aussi, je sais pas trop si je dois continuer à la croire. Elle déforme tout, et il semble que c’est plus mon cerveau qui essaie de capter des signaux sonores qu’il comprend plus vraiment lui non plus.
Pourtant, il arrive à comprendre une chose, mon cerveau, à travers la douleur plus chaude que cette peinture poisseuse sur mon crâne, qui pourrait être celle de la bagnole après tout.
Il comprend un truc, c’est qu’Aurore, elle a crié, elle.

Elle est haute comme moi quand j’avais quinze ans, peut-être. J’étais encore un marmot, avec des préoccupations d’ado, de savoir si Macie allait m’inviter au bal puis finir par me dire que de toute façon, j’aurai pas été, pour une raison idiote. Ici, Aurore, elle fait pas ça. Elle se soucie de trop grandes choses, et à force d’avoir voulu l’en protéger, elle demeure là, devant un drame gigantesque. Elle aurait pu commencer par des missions douces. Aujourd’hui, c’était trop. Quand j’ouvre les yeux, enfin, elle a cette branche dans les mains, et là, moi, je comprends. Y a quelque chose qui a dérapé, qui a merdé. Elle a le regard trop grand, trop électrique, démesurément concerné. Il lui laissera de sales cernes, je le sais. Elle dira que c’est le sommeil, mais elle apprendra plus tard que les mauvais souvenirs, c’est comme un oreiller mal lavé et que ça vient s’imprimer sur ta face à vie.
D’ailleurs, elle dormira plus, Aurore. Des yeux aussi ouverts, ça met des mois avant de pouvoir se refermer.

Puis, le zouwu, il comprendra pas. Il pense qu’il a tous les droits, que c’est normal de sauter sur les voitures des autres, lui. Y a ce bruit sourd, dans mon crâne, comme un long bip de radio, quelque chose du genre. Je m’étonne pas. Vraiment, je suis pas étonné, moi. Ca fait longtemps qu’il est là, il partirait pas de sitôt.

Quand Aurore me tire, je me sens nul. C’était moi qui était sensé la tirer. C’était moi qui aurait du être là pour la porter en princesse dans la voiture, notre carrosse trop cabossé avec ses allures de métal. On était pas des princesses, pas des princes. Je suis une mauvaise herbe, et dans les contes, j’aurai pas le meilleur des accueils. Je lui ai certainement porté malchance, à Aurore. Elle s’en serait sortie, si seulement elle avait été seule. Tandis que mon corps traîne au sol, mes soixante deux kilos n’ont jamais pesé aussi lourd.

« C’est pas grave ... »


Les mots viennent dégueuler au sol et moi, je sais pas vraiment de quoi je parle. Le monstre s’interroge, les sujets aussi, et pourtant, faut qu’Aurore y croit. C’est pas grave, quand les incendies se multiplient autour de nous. Nous saignons et nous allons sûrement finir dévorer par un loup sauvage, c’est pas vraiment grave. Dans quelques heures, nous aurons un soucis, pendant que nous dévorerons les fleurs par la racine.

« Vraiment c’est pas grave et ... »

En fait, ça veut rien dire ce que je dis.
C’est quoi c’est, c’est quoi le pas, et c’est quoi le grave. Au fil de la route, je peux pas l’aider, Aurore. J’essaie de mobiliser mes muscles au sol et le monstre, il s’approche. Il le voit, lui, qu’on est au sol. Aurore seule, elle sera plus simple à chopper. Il sait pas qu’elle court plus vite que les étoiles et qu’elle est plus forte qu’elle en a l’air.
Aurore, elle a l’air inoffensive, et elle l’est certainement.
Aurore, elle a toujours couru plus vite que les autres, et c’est ce qui la rendait unique.
Aurore était l’avenir des Chasseurs, et je refusais qu’elle soit qu’une comète en train de se carboniser dans sa chute.

Aurore serait ou ne serait pas.


J’entends pas réellement ce qu’elle me dit, ni ce que me dit le zouwu. Tout ce que je sens, c’est la douleur du recul de la crosse.
La balle vient rater la cheville du monstre. Il est en colère, et je sais pas si il a raison. En tout cas, il a la rage. On reconnaît toujours le regard de ceux qui ont pas grand-chose à perdre. Lui aussi, il doit se dire que ce soir, il va crever. Il est mal au point aussi.

Sauf qu’il a leur sang. Leur sang de merde, leur sang moisi, leur sang divin, leur sang impur, leur sang qui permet de faire couler celui des autres. A croire qu’ils viennent boire le nôtre pour fortifier le leur. A croire qu’ils finiront par porter tous les maux du monde à venir pomper nos énergies. Il a leur sang, et c’est putain d’injuste quand je le vois toujours avancer. Il est plus robuste, plus fort, plus tout.
Et nous, nous sommes blessés, humains, et notre salive n’y changera pas grand-chose.

C’est ce que je me dis.
Et ce sera certainement mes dernières pensées quand il m’accroche la jambe avec ses mains d’ours.




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Dim 4 Juin 2023 - 18:19

quand la lune est si pâle, l'être se monacale
hoomans II


TW : état de choc, sang, panique, crise d'angoisse, déréalisation, nudité

C’est comme un brouillard de guerre.
Il y fait sombre, et noir, et froid. Les arbres revêtent des longs doigts crochus qui viennent agripper ma conscience comme des relents d’acidité. Dans mon dos, la sueur dévale, elle vient saisir la moindre aspérité pour s’y loger et me contraindre.
J’ai l’impression d’être aveugle. La forêt prend des airs de sarcophage au milieu duquel le type a des airs de feu follet. L’impression de voir un revenant me cisaille le bide quand je me dis que là, en face, ça aurait pu être Oliver. ça aurait pu être Oliver, avec son regard gigantesque et son sourire comme une crevasse. Ça aurait pu être Oliver, avec ses pattes, ses mains, ses jambes, avec cet air sur la figure de détresse comme si c’était vrai. Ça aurait pu être Oliver, en face de moi, en face de nous. J’ai beau me dire que c’est pas lui, ça me dissuade pas vraiment.
J’ai l’impression d’être sourde, quand la seule marque de la détonation ne s’imprime pas sur mes tympans mais dans le rouge de la chaussée. Ambrose articule, mais tout ce qui sort de sa bouche n’est qu’ensemble de borborygmes qui viennent percuter mes tympans comme des billes de verre dans un piano. Le zouwu parle, et il a pas l’air de comprendre qu’il a perdu le droit de parler depuis qu’il est devenu un monstre.
J’ai l’impression d’être conne, et je m’étouffe avec ma propre bêtise. Mes poumons contestent chaque respiration, ruent et palpitent contre ma gorge. Est-ce-que c’est mon cœur, que je sens, ou est-ce-que j’ai envie de vomir ? L’idée me prend de vérifier ; je presse ma langue contre mon palais, là, juste à l’arrière, tellement à l’arrière que si je force un peu je devrais réussir à le trouver ce putain de réflexe nauséeux. Un haut-le-cœur me prend, et tout remonte contre ma gorge. Le tapis rouge n’en est pas un, c’est juste une coulée dans l’herbe du bas-côté, des couleurs complémentaires. Rouge et vert.

Putain.

Les serres jaillissent, les griffes lacèrent, le pelage devient sombre et dru.
Sans doute qu’Ambrose crie mais j’entends pas. J’accroche juste le brillant de son arme qui tombe de sa main sur le sol. Ça réveille ma prunelle, on dirait. Son bras glisse et mes paumes sont vides. Je suis la pire des apprenties.
Demain, quand on retournera à la planque, il pourra raconter combien j’ai été inutile, que la départementale regorgeait de promesses mais que je n’étais pas l’une d’elles. Il racontera que la petite fille a voulu regarder sous le lit si les monstres étaient encore là. Quand elle s’est rendue compte que oui, elle a préférer souiller ses draps que de tenter une croisade. Elle est restée les bras ballants pendant que son royaume devenait de la charpie et sa cage thoracique un vide que personne n’a pu approcher.

Putain.

Le pistolet est lourd dans ma main.
Je sais pas comment il a fait pour arriver là. On nous dit toujours que c’est lourd, que ce sera plus lourd que ce qu’on croit. Je me dis qu’en plus du poids de l’arme, y a celui de ce qu’elle représente : un truc pas assez anodin pour réellement m’alléger l’âme.
J’aimerais tendre le bras mais je crois qu’il est déjà tendu.
Il est tendu et quand je regarde dans l’axe, il y a la gueule d’un ours brun. Quand je regarde sous l’ours hurlant, il y a une masse de cheveux roux. J’ai oublié ce que je fais là. Les racines des buissons autour viennent ramper autour de mes jambes, et le canon du pistolet ne tremble pas au bout de mon bras. Je suis solide. Je suis ancrée.
Je suis ni aveugle ni conne.

« RETRANSFORMETOI. »
Le son de ma propre voix m’échappe.
J’ai peur.
« RETRANSFORMETOIOUJETIRE. »
J’ai pas la garantie que je tirerai pas s’il se retransforme, mais au moins j’aurais fait quelque chose. A mon procès, on dira que j’ai agi en légitime défense. Si je meurs, on dira à mon enterrement que j’étais une Chasseresse vaillante.
Ou alors, peut-être que je resterai toute la vie sourde.

Putain.
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Mar 8 Aoû 2023 - 22:00





lune pâle

⋆ Il est des heures, où les notes se détachent, les larmes s'effacent Il est des heures, où quand la lune est si pâle, l'être se monacale Mais je erre comme une lumière que le vent a éteinte Mes nuits n'ont plus de paupières Pour soulager, une à une Mes peurs de n'être plus qu'une


TW : images dérangeantes, dissociation, ambiance mortifère, violence, vomi

Il paraît que les requins sont attirés par le sang.
Il paraît même qu’ils sont pas vraiment méchants, qu’ils mordent par erreur et qu’ensuite, le sang les rend dingue. Il paraît qu’ils font pas vraiment exprès, les requins. C’est comme ça. C’est de simples petites erreurs qui deviennent des drames. A sentir la mâchoire de l’ours menaçante, je peux attester d’une chose : les ours sont attirés par le sang et par la mort. Sa salive vient se mélanger à la mienne et goutte sur mon visage tuméfié. Mes lèvres ne sont que des gigantesques plaies, et en mon arcade sourcilière s’est creusé un lac. Au loin, une voix hurle. A ce moment précis, ça pourrait être la mienne, qui s’est barrée dans des octaves impossibles pour appeler à l’aide. Pourtant, j’ai pas mal à la gorge comme ça. La nausée a creusé mon estomac brûlant d’acide et semble décidée à détruire les tapis rouges, les ruisseaux se déversant dans la terre et les vallées creusées par le zouwu.
Ma joue touche la terre.
Si je ferme les yeux, ils ne vont plus se rouvrir. C’est une certitude. Pour une fois, je le sais. Il ne faut pas les fermer, même pas pour les protéger. Il m’arracherait un globe oculaire sans raison, puisque rien ne justifiait de s’acharner sur un tiers de cadavre. Mes mains sont glacées pour une nuit de printemps, et j’ai pourtant un manteau sur les épaules. Je ne vois pas de long tunnel blanc.
Il doit y avoir un pauvre espoir, alors.
Mes pupilles s’adaptent lentement à l’obscurité et distinguent une silhouette au loin. Aurore a attrapé le pistolet. Mes doigts sont légers de ce poids. Elle tirait à l’arbalète, et j’avais toujours trouvé ça vieux-jeu. Les armes à feu étaient plus pratiques, plus légères, plus efficaces.
Peut-être que c’était ce qui poussait Aurore à tirer à l’arbalète. C’était effrayant, peut-être plus lourd, moins efficace. C’était dissuasif, peu commun. Les arbalètes auraient pu avoir des airs de grands jouets pour adultes.
Les arbalètes, aujourd’hui, avaient des gueules de musées ou de grands jeux. Pas vraiment des têtes d’armes.

Un flingue, ça reste un flingue, avec le cynisme du pratique et de l’efficace. Un peu de poudre nous sauverait.

Je ne sens plus vraiment les griffes de l’ours. Il est plus délicat qu’un vrai animal. Certainement qu’il a un peu d’humanité en lui. Un vrai ours aurait décharné le reste de mon corps, m’aurait agité comme un vieux pantin avant de me laisser pour mort au sol. Les fourmis auraient fini le travail, les vers m’aurait enterré. Non. La dopamine intoxique mon cerveau pour me protéger. Il faut palier la douleur. Je la remercie. Mes pupilles restent sur Aurore, impossible, les bras tendus.

Il ne se retransforme pas, l’autre.

Il n’a pas vraiment d’intérêt à le faire. Il serait à notre portée, prêt à se faire exploser. Il n’arrêtera pas. Je le sais. Quand il plante à nouveau ses griffes, ma mâchoire se tend et j’ai mal à mes molaires. La veine au niveau de ma nuque semble prête à se tirer de mon corps.
Je sens plus grand-chose, mais j’ai froid. La terre dans mes cheveux se consolident, à moins que ce soit du sang séché. Je sais pas vraiment. Ma tête claque à nouveau contre le sol, et mes yeux restent grand ouverts.
Il faut pas les fermer.
Ca serait fini, si je les ferme.

BOOM

La détonation sonne dans toute la clairière. Tout s’arrête. Le monde entier semble s’arrêter. Les griffes sont encore dans mon bras mais ne bougent plus. La salive continue à m’arriver au visage, mais dans un filet continu et régulier. Mes ongles sont plein de terre. Mon nez est douloureux. Mes lèvres pulsent comme après un premier baiser.
Mon corps est une usine de douleur et de chaleur. Le temps est suspendu un instant. Résonne le son du vent dans les branches, le travail des insectes sous mon crâne, le ballet des animaux au loin. Certainement que les loups viendront, carnassier, finir le travail. Mes épaules s’enfoncent tranquillement dans la terre.

Mes yeux, faut pas les fermer
Je ne deviendrai pas terre tout de suite. Lutant contre la douleur, mon coeur fait écho. A moitié conscient, Aurore se tient au loin et le zouwu chute sur le côté. Ma main tendue vers sa patte, nous ressemblons à d’étranges amants.

J’aimerai dire merci à Aurore, mais mes lèvres sont trop gonflées et ma langue goûte le sang et la terre. Mon visage est trempé d’un mélange de sueur, salive, mucus et de sang. Je me sens étrangement apaisé dans cette position.

Au dessus de nous, les étoiles semblent calmes et la nuit paisible. La lune est pâle et semble m’éclairer avec la pire des lumières possible. Le bruit de détonation crie dans mon crâne. Mes pas déambulent dans un brouillard incohérent d’émotions. Je pourrai être heureux, terrifié, mourant, apaisé, nauséeux, ou tout à la fois.

L’acide me monte à la gorge et s’échappe de ma bouche, brûlant mes lèvres au passage.
C’est peut-être le moment de fermer les yeux contre une promesse de réveil.



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Dim 10 Sep 2023 - 19:42

quand la lune est si pâle, l'être se monacale
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TW : état de choc, dissociation, déréalisation, sang, meurtre

B O O M

Les acouphènes.
La douleur, dans le bras.
Les cordes vocales qui déchirent l’espace-temps.

Le doigt est replié sur la détente. C’est certainement ça qui a causé le bruit. D’ailleurs, au bout de la détente, il y a une fille. Son regard horrifié fixe quelque chose, ou quelqu’un. Le sol se teinte de rouge, et les prunelles aussi. Le doigt est replié sur la détente et depuis l’univers a basculé. Il est tombé par terre, l’univers. Il est fragmenté en morceaux, l’univers. Il est triste et vide et incompris, l’univers.
Et cette fille, elle regarde ce qu’elle a fait mais ça lui monte pas au cerveau. Elle regarde le coude, qui a pris un angle bizarre, elle regarde les doigts et même si les doigts sont agrippés à quelque chose de lourd, ils tremblent quand même. On dirait qu’ils sont rouges, ou noirs, ou qu’il y a du sang dessus. En tous cas, ces doigts-là, ils ne sont pas normaux. Ils ont une forme pas homologuée, une couleur bizarre. Peut-être qu’elle pourrait tenter de les bouffer, voir quel goût ça aurait ?

Le sifflement gonfle et il remplit toute la forêt.
Lorsqu’elle arrête enfin d’hurler, la fille, alors seulement elle réalise qu’elle a hurlé. A ses pieds, une mare rouge se forme et ça va niquer les chaussures. A ses pieds, il y a les chaussures et c’est tout ce qu’elle arrive à penser.
Le doigt se relâche de la détente et laisse tomber le flingue par terre. Maintenant, c’est le flingue qui a tué. C’est lui le coupable. Mais c’est elle aussi. Elle, et les doigts, et le bras désarticulé, et le visage muet, le cri accablant, même les chaussures qu’elle tâche de ne pas salir sont coupables.
Est-ce-que c’est grave, d’être coupable ?
La fille se rappelle qu’elle est pas toute seule. A ses pieds, il y a un garçon. Un homme. Recroquevillé, cabossé, fêlé. Endommagé. Alors elle se rappelle que c’est pour lui qu’elle a fait ça. C’est pas pour elle. Enfin si, peut-être.
Les yeux sont écarquillés. Les doigts tremblants. Les genoux rejoignent le sol, juste à côté de la voiture. La bouche s’ouvre, et des mots en sortent.
« Ambrose ? »
Les deux syllabes résonnent. La tête s’incline, cherche, fouille, veut trouver une explication. Un téléphone est sorti d’une poche, trois numéros, un long sifflement.
« 911, what’s your emergency ?
Alors les mots ne sortent pas, alors la bouche tremble, s’ouvre, se ferme. Alors la voix répète, répète allo jusqu’à ce qu’un des doigts raccroche. La main retombe et le téléphone glisse par terre.
Le regard est vide.
La défaite est consommée. La douleur dans le bras, lancinante. Les acouphènes, assourdissants.

L’air sort par les poumons, fait vibrer les cordes vocales, les lèvres et la langue bougent pour faire des mots. Le crâne est prêt à exploser.
« Ambrose, il est mort. Je sais pas quoi faire. »

Le sanglot roule, la larme monte.
C’est le meurtre d’Aurore Lecomte.
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Jeu 21 Sep 2023 - 18:25





lune pâle

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tw : mort, sang, description de corps blessé


« T’inquiète pas. »

On leur dira que c’est pas nous, qu’on a été forcé, que c’était la voiture d’avant qui a percuté la notre. Avec quelques larmes de crocodile, on fera croire que c’était notre ami, presque. Il était à l’arrière, il a percuté ton siège, ça explique tes clavicules en vrac. Je me suis mangé le volant, ça explique ma sale gueule.

J’aimerai me lever pour aller la voir, mais le bas de mon corps ne répond pas. La boue colore mes joues et mes ongles, tandis que mes mains viennent gratter la terre mêlée au sang. L’heure est grave et ma mission sera de l’alléger. Il pleut toujours des cordes et j’ai de la peine de ne pas pouvoir en tendre à Aurore. Petite française, elle est rubgywoman avec des airs de ballerine. Il est mort, et mon rôle de mentor avec lui. Mes bras se mettent dans de drôles de position et mon corps traîne le reste de mon honneur. Je passe à côté de son corps encore chaud.
Il est trop tôt pour avoir des pensées sur qui il était.
L’arme vient se mêler à la terre. Elle a rejoint le rang des damnés, de ceux qui ont les vêtements crades de regrets.
Ce soir, la lune est énorme. Sa lumière est pâle. C’est une drôle de soirée. Elle était fraîche, et les feuilles buvaient l’aube. Les perles sont rouges et claires. Ma tempe pulse grandement sur mon crâne. Mes neurones ne réagissent pas. Un vague bruit blanc résonne dans ma tête. J’aimerai le sortir de ma tête et le mettre dans celle d’Aurore.

Avec le temps, c’est comme ça. Il revient masquer les booms, les cracs et les autres cris. Il ne résout pas tout, au contraire. Je n’étais pas obligé de lui dire. Je lui confie ce bruit blanc avec préciosité, tant qu’il la protégera des trop grandes pensées. Il devient harmonieux, avec de l’entraînement. On y cale quelques notes en plus.

La terre est blanche ce soir, et nous sommes tous les deux fait de papier. Nos pliures sont douloureuses et le vent nous menace. C’était une belle soirée, sous la lune du printemps. Mes cigarettes sont écrasées dans ma poche et ont répandu leur tabac dans le fond de mes poches. Je pourrai enflammer mon pantalon, le fumer. De cette manière, j’aurai une grande cigarette à fumer. Je dirai que notre ami est devenu fou et à manger nos vêtements. C’était une drôle de maladie, qu’il avait. Il en parlait peu, Marcus, ou Marius, je verrai.

Je déglutis.
Il a un nom désormais.
Merde

« C’est pas toi, Aurore, ne t’en fais pas. »

Je pose calmement ma main sur son genou. La lune est pleine et perce nos coeurs agités. Nous dormirons jusqu’au lendemain. Un automobiliste nous trouvera. Nous plaiderons une drôle de coïncidence. Après tout, il n’y a pas vraiment de peine de mort, ici.

« Tu n’avais pas ton arbalète, ce n’est pas toi. »

C’était mes ordres, mon flingue, tes mains.
C’était même pas tes neurones qui l’ont actionné, mais un mélange d’adrénaline et de peur.
Du sang perle sur le creux de mes lèvres au fur et à mesure que je parle. Si je m’endors, peut-être que je m’étoufferai avec. Je préférais le faire avec le mien qu’avec le leur ; le mien n’est pas contaminé. J’aurai le corps pur au paradis, s’il veut bien m’accepter et comprendre la portée symbolique de mes actions.

Au loin, son corps semble déjà plus léger. Il paraît qu’on perd quelques grammes en mourant. J’aimais à penser que c’était une preuve incontestable de l’existence d’une âme, et non pas notre corps qui se pisse et qui se chie dessus.
L’âme, ça rendait l’action moins dégueulasse.

« C’est la pleine lune, ce soir. »

Les monstres étaient de sortie.
Ils étaient assis, sanglotant et saignant, sur le bord d’une départementale de l’État de Washington.




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Quand la lune est si pâle, l'être se monacale (hoomans II) Empty Re: Quand la lune est si pâle, l'être se monacale (hoomans II)

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