Temporalité
Nous sommes en 2022 maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i 1639275293 La période jouable actuelle va du 30 juin 2022 au 30 septembre 2022 maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i 1050276528
Groupes à prendre
Nous cherchons activement des cerbères et des hybrides maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i 1639275293
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

MEMBRE ◊ ORDRE DE CAÏN
Jasper Griffin-Knight
Jasper Griffin-Knight
MEMBRE ◊ ORDRE DE CAÏN
Personnage
:
maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i S5i7

♚ ♚ ♚

maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i F5047ea4625106752e0546f27c7abe82ea0fecfd

♚ ♚ ♚

maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i Du7m


Pseudo / Pronoms : Valhdia / elle
Messages : 227
Âge : 150 ANS (22/04/1871) ♚ trop lassé, marre de patienter pour des joies qui ne viendront pas
Résidence : NOUVELLE ORLEANS ♚ appartement solitaire et froid dont tu n'es pas propriétaire
Profession : SERRURIER ♚ portes, clés, métaux qui s'entrechoquent
Faceclaim : Paul Mescal
Crédits : cheekeyfire (ava)
Disponibilité RP : Aspen, Azariah, Cesar, Chiara, Dakota, Jade, Joran, Scarlett, Timothy, Zephyr, toi ?
Multicomptes : Odalie & Caliban & Sol & Orpheus & Hecate & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Borée
Points : 406
Joueur•se

maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i Empty maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i

Sam 1 Avr 2023 - 16:49
Jasper Griffin-Knight
Sienna Iscariot
hold you in the dark

You won't even notice me depart. Second-hand burn in a second-hand bed with a second man's head, Leavin' through the door without a word You won't even notice, little bird. Better off dead, so I reckon I'm headed to Hell instead.

Si Sienna avait voulu te tuer, ce serait fait depuis longtemps.
C’est ce que tu te dis tandis que tu sens son regard te trouer la moelle épinière, juste entre tes deux omoplates. Tu glisses ta clé dans la serrure ; il s’est passé tellement de trucs aujourd’hui que tu te souviens même plus l’état dans lequel t’as laissé ton appartement.

Ça semblait naturel, pour toi.
Quand la foule a commencé à se dissiper, t’es allé te caler sur le parvis d’un immeuble pour fumer une clope. Elle avait la saveur des petites victoires qu’on ne savoure jamais assez. T’as regardé de loin les forces de l’ordre se replier, les gens panser des plaies béantes restées invisibles à l’œil nu.
Sienna évoluait parmi les siens, avec son grade et son sérieux. Tu l’as surveillée du coin de l’œil. C’est pas tous les jours que tu farfouilles dans le cerveau ou l’âme des gens. T’as gravi des montagnes de secrets, ouvert des portes sur des regrets, t’as déchiffré des codes gravés avec l’encre de sa rancœur. On ressort pas indemne de ça. Ni elle, ni toi. Tu voulais juste t’assurer qu’elle allait bien, qu’il ne restait plus aucune trace de ce confessionnal en bois dans lequel elle pleurait de rage.
Et puis, personne ne t’attendait nulle part.
Toujours clope au bec, t’es retourné l’aborder dès lors que les autres l’ont laissée. Vous étiez deux chiens galeux au milieu d’une fourmilière. Tu t’es fait la remarque qu’elle avait des yeux immenses ; t’avais été tellement occupé à regarder ce qu’il y avait derrière que tu t’étais pas arrêté pour les voir réellement. Elle t’a jeté un de ces regards qui veulent dire me laisse pas toute seule. Un appel de détresse caché sous des paupières d’indifférence. Un autre ce serait laissé prendre, mais tu la connaissais bien trop pour pas savoir lire au travers de cette force qu’elle voulait montrer.
Sienna avait été secouée, malmenée, et elle restait terrorisée.
Alors, ouais, ça t’avait paru naturel de lui proposer de passer la soirée ensemble. Tu t’es dit que vous pourriez peut-être vous faire rire, à défaut de savoir pleurer. Vous vous êtes glissés dans un portail, direction Nouvelle-Orléans, avez gravi avec lenteur les quatre volées de marches menant à ton paillasson défraîchi, et maintenant vous en êtes là.

Si elle avait voulu te tuer, ce serait fait depuis longtemps.
Le battant s’ouvre, et tu scannes ton environnement, tâchant d’imaginer à quoi il ressemble dans ses yeux à elle. Un studio à l’isolation catastrophique. Le lit encastrable, encore pas relevé de ce matin, avec les draps encore défaits que t’as pourtant changés hier. Un minuscule bureau avec ton vieil ordinateur d’occasion, une chaise à roulettes avec des vêtements mal rangés dessus. Tous noirs, les vêtements. La vaisselle toujours en train de sécher. Rien n’a bougé.
Tu fais quelques pas dans la pièce et le silence te paraît assourdissant. Le lino décoloré amortit même les bruits de pas. Ici, rien n’a changé depuis ce matin. La seule chose qui a changé, c’est toi.
« Voilà, bienvenue. » tu lui dis d’un ton neutre.
Sur le bureau, qui te sert aussi de table, y a un cendrier d’où les clopes débordent. T’as laissé le velux ouvert en partant ce matin, mais l’odeur reste bien incrustée. Un pot en verre avec des clés repose sur une vieille étagère. La seule décoration que t’étais capable de t’offrir, avec des morceaux de métal rebuts de la serrurerie.
Tu fais volte-face pour regarder ton invitée.
« J’crois que t’es la première personne qui vient dans mon appartement. C’est pas super grand, donc d’habitude, j’évite. » Tu précises. « Si tu veux prendre une douche, la salle de bain est à gauche, là. Les serviettes de toilette sont sous le lavabo. Puis après, tu me diras ce que t’as envie de manger. On peut commander, c’est plus simple. »
T’as pas faim, toi. T’as pas non plus envie d’une douche, même si vu le sang imbibé sur ton t-shirt et ton épaule, tu en mériterais sans doute une.
Non, la seule question qui t’obsède, c’est ce que vous allez pouvoir vous dire. Vous, la Chasseresse et le djinn, l’Anglais et la Colombienne, les seconds des fonds de tiroir. Y a quelque chose de profondément illogique dans votre connivence du jour, un truc qui semble pas coller, comme si vous étiez deux chutes de tissu qu’on a rafistolées ensemble pour en faire une serviette de table.
Pourtant, ça te paraît naturel.

Et tu te dis que si Sienna avait vraiment voulu te tuer, ça fait longtemps qu’elle l’aurait fait.




avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i Empty Re: maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i

Sam 1 Avr 2023 - 17:12




Maybe I could hold you in the dark

Jesus needed a three day weekend
To sort out all his bullshit, figure out the treason
I've been searching for a fortified defense
Four to five reasons
But, Jesus, you've got better lips than Judas



Si Sienna avait vraiment voulu le tuer, elle aurait pu le faire.

Enfin, tuer, ce n’est pas exactement le bon terme. Entre un djinn et elle, ça n’a pas le même écho d’éternité qui lui pèse sur la conscience avec ses autres victimes ; si elle a déjà tenu entre ses mains une de ses armes capable de les détruire, elle n’a pas été capable d’aller au bout de son geste, et se garde bien depuis d’en porter une autre. Le couteau qu’elle a planté dans son épaule n’était pas un de ceux qui étaient destinés à l’éradiquer. Mais elle aurait pu, comme elle a senti quelque chose lui dicter cette envie damnée, continuer son geste - tracée de sa lame toute sa clavicule et lui ouvrir la gorge, le renvoyer dans le noir assez d’années pour que lorsqu’il réapparaisse dans ce monde elle-même soit déjà retournée à la poussière.

Sauf qu’elle ne voulait pas le faire. Alors elle avait lutté contre cette pernicieuse soif de sang qui ne lui appartenait pas : elle en est… presque sûre. Parce que c’était une sensation inconnue pour elle, et que Sapphire s’est enfoncée si profondément dans son esprit que l’humaine elle-même n’est pas sûre de ce qu’elle a pu déterrer, de ce qui lui appartenait à elle ou pas. Elle se détesterait de savoir que la cruauté était cachée au fond d’elle tout ce temps, pour deux raisons parfaitement opposées et une que la guerrière aimerait ne pas avoir à s’avouer. Parce que si elle aime vraiment tuer, alors où était ce sentiment pour l’aider à lutter contre les principaux freins de son ambition, la culpabilité et ses tourments ? Sauf que si elle aime vraiment tuer, alors ça étoufferait réellement tout espoir de pardon et de félicité.

C’est terrifiant, cette impression de ne plus savoir qui elle est, ce qui fait partie d’elle ou non. Elle se sent sale et ce n’est pas à cause de la crasse sur ses vêtements, de la sueur sur sa peau ni même, pour une fois, du sang sur ses mains. La saleté, ce sont les marques que Dark Dragon a laissé dans son esprit, même si elle n’est plus là. Sienna a l’impression que son âme s’est faite souillée, profanée, violée. La Nightshade est arrivée et a mélangé tout ce qui était ordonné, craquelé tout ce qui tenait encore debout, invoqué des secrets qui auraient dû rester tapi dans les ombres.

C’est son propre temple, les parties d’elle-même les plus cachées et les plus enfouies. Celles qu’elle n’a jamais avoué même aux personnes qu’elle a aimé, ou laissées apparaître à ceux qu’elle a laissé l’aider à construire les barrières mentales qui ont volé en éclats aujourd’hui - Les parts de son âme qu’elle voulait protéger à tout prix. Parce qu’avant aujourd’hui, ça ne lui appartenait qu’à elle.

Maintenant tout y est sans dessus-dessous et elle se sent misérable, elle ne peut même plus s’y enfermer, n’a plus aucun endroit où se réfugier pour se protéger de ses propres pensées. Elle ne peut que se tenir droite au milieu de son sanctuaire saccagé, en espérant que ni elle ni ce qu’il en reste ne finisse par s’effondrer.

Ses gestes et ses paroles sont mécaniques alors qu’elle répond aux autres chasseurs, donne des ordres et des informations, fait ce qu’il faut et qui doit être fait. Le seul moyen qu’elle a trouvé pour se défendre ce n’est plus de se recueillir en elle-même mais de couper tout ce qui permet de réfléchir, de ressentir, de vivre. Si son âme est ravagée alors, pour le moment, c’est mieux de ne plus en avoir du tout.

Ça tient à peine et tout menace de s’écrouler à chaque seconde ;  si la combattante n’avait pas autant de force, de résilience, de volonté alors elle serait déjà à terre. Ce qui la retient, c’est aussi ce refus toujours plus féroce que les autres chasseurs, des plus croyants aux plus puristes d’entre eux, ne la regarde avec dégoût ou pitié - qu’il voit ce qu’ils considéraient comme une hérésie, une expérience de laboratoire ou au mieux une faiblesse de sa part. Elle n’a dit à personne qu’au milieu de la foule elle avait aussi fait partie des gens dont le corps n’était plus leur, investi par la haine de Dark Dragon elle-même, et elle espère bien que personne ne s’en est ni ne s’en rendra jamais compte.

Il n’y en a qu’un seul qui le sait, et c’est très bien comme ça. Et elle pourrait le tuer, si elle voulait vraiment le faire.

Il est là, on dirait qu’il l'attend mais elle n’a pas envie de se laisser cet espoir. Elle ne sait même pas pourquoi il l’a aidé ou si elle peut réellement lui faire confiance. Alors quand il s’approche, après qu’elle ait fini, elle essaye de ne pas avoir l’air désespérée - seulement il peut lire ses émotions comme dans un livre ouvert, parce qu’il la connaît déjà trop bien. Il l’invite, et elle le suit, à travers un portail inconnu sans même savoir où. Il pourrait mentir, l’emmener à l’autre bout du monde et achever de prendre le contrôle d’un esprit dont il a déjà toutes les clefs. Elle l’aurait quand même suivi, juste parce que rentrer chez elle et rester seule après tout ça ne semblait pas vraiment avoir de sens. Plus rien n’en a réellement.

C’est bien chez lui qu’il l’emmène néanmoins, et si elle ne comprend toujours pas, c’est avec un peu de soulagement qu’elle se glisse silencieusement dans le studio. C’est là où il habite, là où la guerrière est la première à venir d’après ses dires, son sanctuaire à lui même s’il est plus physique que celui de son interlocutrice. Elle a la même impression de pénétrer dans quelque chose de sacré, d’intime. Rien qu’à lui, mais il lui doit bien ça, non ? Et puis, tout semble familier, elle le reconnaît dans la pièce ; ça fait tellement bizarre, cette sensation d’être aussi proche d’un étranger. Comme s’il avait lui aussi laissé son empreinte et un bout de lui-même quand il s’était infiltré en elle.

Il parle et ça résonne sous le plafond autant qu’entre ses côtes, sa voix est comme un carillon qui ricoche sur les débris de ses morceaux brisés.

-Je n’ai pas faim.

Elle ne sait pas si elle a vraiment l’envie, ni l’énergie de se doucher non plus. Elle ne sait plus grand-chose, à l’heure actuelle, juste qu’elle ne veut pas être seule et qu’à cet instant, il n’y a personne d’autre au monde avec qui elle aimerait être que celui qui la connaît le mieux.

-Merci… Jasper.

Connaître son prénom alors qu’il ne lui a jamais dit est aussi étrange que tout le reste, mais il sort naturellement. C’est drôle, ces deux teintes de rouge qui se mélangent dans des circonstances aussi singulières alors qu'elles n’auraient jamais dû se croiser.

-Je peux m’asseoir ?

Il n’a pas réellement eu l’occasion de demander s’il le pouvait mais il a ouvert les porte de l’âme de la guerrière avec toute la délicatesse que lui permettait la situation. Alors elle tente de lui rendre la pareil, un peu. Même si ça semble inutile et superflu, même si ses jambes risquent de se dérober à tout instant et qu’elle risque de s’effondrer sur place. Il est dans un sale état, et elle est à peine plus en forme.

Sans doute qu’elle pourrait quand même le tuer, si elle voulait vraiment le faire.

Sauf qu’elle ne le veut pas tellement.

(c) DΛNDELION
MEMBRE ◊ ORDRE DE CAÏN
Jasper Griffin-Knight
Jasper Griffin-Knight
MEMBRE ◊ ORDRE DE CAÏN
Personnage
:
maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i S5i7

♚ ♚ ♚

maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i F5047ea4625106752e0546f27c7abe82ea0fecfd

♚ ♚ ♚

maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i Du7m


Pseudo / Pronoms : Valhdia / elle
Messages : 227
Âge : 150 ANS (22/04/1871) ♚ trop lassé, marre de patienter pour des joies qui ne viendront pas
Résidence : NOUVELLE ORLEANS ♚ appartement solitaire et froid dont tu n'es pas propriétaire
Profession : SERRURIER ♚ portes, clés, métaux qui s'entrechoquent
Faceclaim : Paul Mescal
Crédits : cheekeyfire (ava)
Disponibilité RP : Aspen, Azariah, Cesar, Chiara, Dakota, Jade, Joran, Scarlett, Timothy, Zephyr, toi ?
Multicomptes : Odalie & Caliban & Sol & Orpheus & Hecate & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Borée
Points : 406
Joueur•se

maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i Empty Re: maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i

Sam 1 Avr 2023 - 17:27
Jasper Griffin-Knight
Sienna Iscariot
hold you in the dark

You won't even notice me depart. Second-hand burn in a second-hand bed with a second man's head, Leavin' through the door without a word You won't even notice, little bird. Better off dead, so I reckon I'm headed to Hell instead.

Il y a quelque chose de profondément dérangeant à la voir ici, dans ton monde. Comme une silhouette découpée dans le vernis d’un magazine, Sienna semble rajoutée dans ce décor. Collée sur un arrière-plan sale qui ne mérite pas son regard. Sa fébrilité résonne, allant des murs au lino sale, rampant autour de ses chevilles tandis qu’elle tente de la cacher. Un sourire las éclaire tes traits quand tu songes que, de toute manière, vous êtes là dans la même galère.
Une impulsion presque animale te pousserait à t’approcher d’elle et à la prendre dans tes bras, tant elle ressemble à un enfant perdu dans un costume d’adulte. Pourtant, tu les as vus, derrière les portes. Tu as vu les souvenirs fébriles, les lames dans la chair, la détresse. Tu as vu qui elle est, au fond, derrière tous les masques en papier mâché, derrière tous les regards assassins, et derrière toutes les certitudes.
C’est peut-être bien ça qui t’appelle.

D’un pas maladroit, tu t’aventures dans la minuscule kitchenette, avisant avec haine de toi la vaisselle présente dans l’évier. Sur une étagère, tu récupères deux verres en plastique pour les remplir d’eau. Tu engloutis le tien d’un trait ; l’impression d’être complètement sec, vidé, comme un nénuphar dans du sable. L’impression de n’être qu’une coquille creuse que le temps viendra éroder.
Tu lui tends le second verre d’eau et tressaille quand elle dit ton nom.

Jasper.

Personne ne t’a appelé Jasper depuis des semaines. Des mois. T’as tellement joué à être un autre, tellement volé son nom à lui. T’as tellement voulu arracher tout ce qui faisait sa présence au monde, le renvoyer dans les décombres d’une vie qui devait être la tienne, que t’as oublié par moments que tu vivais pour autre chose que lui. Pour autre chose que la divine vengeance que Morrigan forge en ton cœur, la machination dont tu es l’exécutant et le seul pion. T’as tellement voulu être Jade que t’as oublié que c’est pas possible. On change pas qui on est. On peut pas devenir un autre simplement parce qu’on a envie.
Tu peux pas atteindre le bonheur juste parce que tu veux le mériter.
Alors quand tu entends ton nom, les syllabes bien articulées dans les lèvres de la Chasseresse, tu sens quelque chose dans ton ventre qui finit par se libérer. Une tension accumulée depuis au moins une décennie qui vient de rendre l’âme, docile.

Tu n’es pas Jade.

Tu ne seras jamais Jade.


Une colère absurde te remplit la poitrine, te donne envie d’aller lui arracher les lèvres à coups de dents pour qu’elle trahisse pas qui tu es avec une telle désinvolture. Mais tu fais rien. Tu restes là, glacé, de marbre, lèvres encore humides d’avoir bu et un vague tournis dans les côtes. Et tu lances sur un ton amer.
« Ouais, de rien. »

Puis, elle demande si elle peut s’asseoir, et tu hausses seulement les épaules.
Ce simple mouvement déclenche une foudre qui vient transpercer ton épaule droite. T’avais presque oublié que t’étais blessé mais là, à actionner les muscles, t’es obligé de te tenir au mur pour pas t’étaler sur le sol.
« Je … »
Ta gorge redevient aussi sèche que la côte Ouest en plein mois d’août, et tu pars d’un rire si cynique que tu te fais peur à toi-même.
« La vache, tu m’as pas raté à l’épaule, hein ?! »

Du coin de l’œil, tu essaies d’aviser la plaie ; le t-shirt noir que tu portais est imbibé d’hémoglobine, poisseux, dense contre ta poitrine. La plaie du couteau de Sienna a commencé à cicatriser tout autour du tissu ; ça va sans doute faire un mal de chien quand tu vas te déshabiller.
Le teint soudainement bien trop pâle, tu tentes un sourire vers la brune.
« Écoute, mets-toi à l’aise, fais comme chez toi. Moi, je vais aller prendre une douche, tenter de nettoyer un peu ça. » Tu désignes ta blessure de l’index. « Si tu veux te changer, tu peux prendre directement dans mon armoire. Et je laisse la porte grande ouverte, si t’as besoin de quelque chose tu m’appelles. D’acc ? »
L’envie te prend de lui prendre la main pour la serrer délicatement avant de partir te doucher, mais vous n’en êtes pas vraiment là. Vous en êtes à la fois très loin et avec bien mille ans d’avance. Tu sais pas sur quel pied danser quand même marcher est difficile.
Tu finis par lui tourner le dos, sans crainte qu’elle n’y plante un couteau.

Au pire, ça fera que la deuxième fois.




avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i Empty Re: maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i

Sam 1 Avr 2023 - 17:42




Maybe I could hold you in the dark

Jesus needed a three day weekend
To sort out all his bullshit, figure out the treason
I've been searching for a fortified defense
Four to five reasons
But, Jesus, you've got better lips than Judas



Quand elle l’appelle Jasper, elle le voit tressaillir comme si elle l'avait blessé encore. Est-ce que c'est sa manière de le prononcer ? Est-ce qu'il ne s'attendait pas à ce qu'elle connaisse son prénom, et soudainement il est perturbé lui aussi qu'elle ait appris des choses qu'elle n'aurait jamais du savoir ? La brune entend dans sa réponse les échos d’une rancune qui lui est familière, qu’elle reconnaît sans en savoir la cause, sans savoir si ça vient de leur lien si insolite ou juste parce que l’amertume est un goût qu’elle a trop l’habitude de sentir sur sa langue.

Elle le regarde évoluer dans cet espace qui est le sien sans le lâcher des yeux. Sienna ne se sent pas exactement à sa place ici, comme si elle n’avait pas le droit d’être là ; elle a l’impression de laisser des éclaboussures pourpres sur les murs, celle de son sang à lui qu’elle a fait couler. L’eau qu’il lui offre est loin d’être bénite, et ne suffit pas à effacer les traces écarlates que la chasseresse laisse immanquablement derrière elle. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Il a dû en apercevoir bien trop, de ses marques indélébiles restées gravées dans son esprit, il doit bien savoir que ce n’était pas son coup d’essai quand elle lui a planté un coup de couteau dans l’épaule même si celui-ci n’était pas de son propre gré.

Il l’a quand même laissé venir. Il lui a quand même offert de l’eau.

La combattante se demande ce que c’est, ces secrets à lui, pour qu’il ait si peu peur de ce qu’il a vu chez elle. Pourtant il pâlit, quand il baisse un coup d'œil vers la blessure sur son épaule et qu’il semble soudainement se rappeler de la douleur que ça lui inflige. Elle a envie de lui répondre qu’elle manque rarement ses cibles et qu’elles ne sont pas toutes aussi chanceuses que lui, mais à quoi ça servirait ? Elle ne se convaincrait pas elle-même que c’est acceptable, d’avoir taillader ainsi celui qui l’a aidé.

Il grimace, grince des dents, elle jurerait même presque le voir chanceler un peu et en un mouvement elle est prête à le rattraper si jamais il tombe. Même s’il lui en veut, même s’il la déteste, parce que peut-être qu’elle se déteste un peu elle d’avoir faire ça. Sauf qu’à la place il lui lance un sourire faible avant de lui dire de se mettre à l’aise, de faire comme chez elle.

Elle n’est pas chez elle pourtant, elle est chez lui et elle est déconcertée, Sienna. Elle a trop l’habitude qu’on ne comprenne pas ses actions et d’être seule avec les reproches qu’elle se fait pour ne pas s’attendre à de la haine de sa part, parce qu’il en aurait tous les droits. C’est vrai que Dark Dragon était là pour lui dicter ses gestes, mais celui-ci elle aurait très bien pu le faire - elle l’a déjà fait à d'autres - sans l’influence du spectre. Est-ce que ça aurait été différent dans ce cas-là ? Ça l’aurait sans doute été s’il ne connaissait rien de son esprit, et à la fois c’est encore pire maintenant qu’il en a eu un aperçu. Il ne se trompait pas, quand il a commencé à l’appeler killer avant même de savoir.

Ça ne l’empêche pas d’être prévenant avec elle, il a compris sa peur si désespérée de se retrouver seule avec elle-même et les débris qui restent dans son crâne, et il la prévient qu’il va laisser la porte ouverte, qu’elle peut l’appeler si elle a besoin.

Sur le coup, elle ne sait même pas quoi répondre à une telle attention. En silence, elle prend la chaise et l’installe devant la salle de bain, le dossier tourné à l’opposé avant de se laisser tomber dessus.

Lui, elle n’a pas peur de lui tourner le dos, même si tout ça n’est que feint et qu’il pourrait y planter un couteau.

Au pire, elle le mériterait.

Mais il n’en fait rien et la colombienne entend derrière elle des grognements de souffrance qu’il retient dans sa gorge alors qu’il essaye d’enlever son t-shirt. Il n’a pas l’air de trop s’en sortir, et elle imagine bien à quoi ça doit ressembler et comment ça peut faire mal. Alors elle finit par se relever et le rejoindre dans la pièce, se retrouver devant lui. L’interrogation danse dans ses yeux clairs et elle baisse les siens vers la blessure, avant de se justifier.

-Désolé. C’est juste que… Je peux t’aider.

Elle ressort son couteau d’un geste fluide, le rassure sans qu’il n’ait le temps de faire un mouvement de recul.

-C’est pour découper le tissu. Je ne vais pas te blesser encore.

Il a l’air de la croire alors elle s’approche doucement pour découper le t-shirt avec expertise et dégager la plaie. Ses gestes ne sont pas délicats, elle ne sait pas vraiment comment l’être, mais ils sont précis et les moins brutaux possibles.

-Tu as de quoi désinfecter ? Je peux le faire aussi, si tu préfères. C’est compliqué de s’occuper de ses propres blessures.

Quand elle le dit, elle se rend compte que ça n’est pas vrai que pour les physiques, mais toutes les autres aussi. Celles qu’elle n’a jamais réellement réussi à soigner, contrairement aux cicatrices qui ornent son corps de guerrière un peu partout.

Celles dont il a vu toutes les nuances de rouge, ouvertes à vif dans son âme.

(c) DΛNDELION
MEMBRE ◊ ORDRE DE CAÏN
Jasper Griffin-Knight
Jasper Griffin-Knight
MEMBRE ◊ ORDRE DE CAÏN
Personnage
:
maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i S5i7

♚ ♚ ♚

maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i F5047ea4625106752e0546f27c7abe82ea0fecfd

♚ ♚ ♚

maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i Du7m


Pseudo / Pronoms : Valhdia / elle
Messages : 227
Âge : 150 ANS (22/04/1871) ♚ trop lassé, marre de patienter pour des joies qui ne viendront pas
Résidence : NOUVELLE ORLEANS ♚ appartement solitaire et froid dont tu n'es pas propriétaire
Profession : SERRURIER ♚ portes, clés, métaux qui s'entrechoquent
Faceclaim : Paul Mescal
Crédits : cheekeyfire (ava)
Disponibilité RP : Aspen, Azariah, Cesar, Chiara, Dakota, Jade, Joran, Scarlett, Timothy, Zephyr, toi ?
Multicomptes : Odalie & Caliban & Sol & Orpheus & Hecate & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Borée
Points : 406
Joueur•se

maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i Empty Re: maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i

Jeu 13 Avr 2023 - 18:29
Jasper Griffin-Knight
Sienna Iscariot
hold you in the dark

You won't even notice me depart. Second-hand burn in a second-hand bed with a second man's head, Leavin' through the door without a word You won't even notice, little bird. Better off dead, so I reckon I'm headed to Hell instead.

Le tissu a collé à la plaie, formant une croûte qui te fait souffrir à chaque fois que tu bouges l’épaule. C’est fragile, un corps d’immortel ; une lame un peu trop près du cœur et ça s’éclate sur le pavé, comme tous les autres. Tu te regardes dans le miroir. T’es blanc, translucide, à faire pâlir un génocide.
Derrière toi, un raclement de chaise t’indique que Sienna s’est déplacée dans la pièce que tu viens de quitter. Tu l’imagine plantée, assise dos à la porte, à projeter sur le mur blafard le vermillon de son angoisse. D’une main tremblante, tu passes les doigts sur ta clavicule. Le sang imprègne sur ta peau tandis que tu étouffes un grommellement à travers tes dents. Ça va être un cauchemar à enlever.

Lorsque Sienna entre dans la pièce, tu as réussi à passer le tissu au-dessus de ta tête et à dégager ton bras gauche. Malgré toi, tu as un léger mouvement de recul. Infime et, tu l’espères, imperceptible. Une lame apparaît dans sa paume, et tu l’entends à travers le voile de ta douleur promettre de panser tes plaies.
C’est compliqué de s’occuper de ses propres blessures.
Oui, c’est compliqué, et t’as jamais été bon à ça. T’as préféré chercher les coupables, trouver les mains tenant la hampe de la lance plantée dans ton ventre. T’as préféré cracher, feuler, grogner aussi fort qu’on te hurlait dessus, répandre le sang de l’adversaire qui a su faire couler le tien. T’es qu’un clebs pris dans un piège à ours, la rage aux lèvres, la bave au cœur, à te débattre pour t’en sortir sans réaliser que tu te blesses plus encore.
Oui, c’est compliqué, parce que pour pouvoir se soigner faut reconnaître qu’on est blessé.
Pourtant, tu désignes du menton le meuble sous le lavabo, et tu laisses les doigts experts de la brune désinfecter la plaie souillée qu’elle t’a infligée par elle-même.
« Merci. » tu finis par lâcher entre tes dents serrées, parce que tu es reconnaissant même si ça pulse encore un peu.
Et puis, y a cet instant de flottement.
Tu devrais continuer de te déshabiller pour pouvoir aller prendre ta douche, mais pour une raison que tu ignores tu te sens pas de le faire devant elle. Et elle, elle reste plantée là, face à toi, attendant vraisemblablement des mots encore non prononcés. C’est comme un espace suspendu où vous vous dévisagez sans parler, comme s’il n’y avait rien à vous dire. Pas de tension, pas de question, simplement cette présence en face de quelqu’un dont tu connais tout. Ça a quelque chose d’étrangement satisfaisant, de confortable, de doux.
Tu te dis qu’elle a vraiment des yeux gigantesques mais que, même en les baladant partout, elle a pas l’air de vraiment voir. Repliée dans son propre crâne, tu ne peux qu’imaginer à quel point elle est une coquille de noix ballotée par son propre esprit. Une partie de toi a envie de lui sourire et de lui dire que tout ira bien.
Mais est-ce-que tout ira bien ?

Le charme se rompt aussi rapidement qu’il s’était installé. Un courant d’air vient te chatouiller le nombril, et tu réalises avec embarrassement que tu es resté torse nu face à elle.
« Bon, je vais me doucher, du coup. » tu assènes avant de rentrer dans la cabine de douche et de replier le rideau. T’es encore en chaussettes sur le carrelage humide, ton pantalon toujours sur les hanches, mais au moins elle ne te voit plus.
Tu l’entends ressortir de la pièce, refermer la porte derrière elle, et en profites pour te laver.
Ton gel douche a une odeur de bois de santal et de sauge qui vient effacer celle, ferrugineuse, des blessures un peu trop visibles. Mais la boule dans ton ventre ne disparaît pas. Il y a un énorme éléphant lové au milieu de la pièce, et vous l’évitez tous les deux comme s’il allait vous piétiner. Le sujet est dans vos prunelles, pourtant, dansant comme une ombre écarlate sur le revers de vos paupières.

Tu t’es infiltré dans son crâne, et tu l’as quand même protégée.

Il faudrait bien que vous abordiez le sujet, mais, tandis que l’eau calcaire coule dans tes cheveux et sur ta nuque, tu te demandes comment te lancer.
Après plusieurs longues minutes à embuer ta salle de bain, tu finis par t’extirper de la douche et t’enrouler dans ta serviette. Tu passes un caleçon propre, un t-shirt noir, noue la serviette autour de tes hanches pour ressortir dans la pièce principale.
Sienna n’a pas bougé.
Tu es presque surpris de la voir. D’habitude, les gens ne te suivent pas, les gens ne restent pas près de toi. Chien galeux, tout le monde t’évite. Alors la voir là, c’est bizarre, inhabituel. Comme un peu tout dans cette journée.
« Sienna, j-je … » tu bafouilles. Putain, on dirait un adolescent qui a oublié sa poésie. « Je pense qu’on devrait reparler de ce qui s’est passé là-bas. »




avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i Empty Re: maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i

Sam 15 Avr 2023 - 19:17




Maybe I could hold you in the dark

Jesus needed a three day weekend
To sort out all his bullshit, figure out the treason
I've been searching for a fortified defense
Four to five reasons
But, Jesus, you've got better lips than Judas



Il la remercie, mais il devrait pas la remercier. C’est normal, a envie de dire Sienna, de réparer ses propres erreurs - comme si elle avait l’habitude de le faire. Surtout parce qu’habituellement, elle n’en a pas réellement le loisir. Alors les mots qui fleurissent dans sa poitrine ne dépassent pas sa gorge, se brisent en silence sur les digues de ses dents closes. Ce ne sont pas les seuls qui le font, qui l’ont fait et qui le feront. Il y en a trop, des non-dits qui flottent dans la pièce et dans les airs, comme si ses pensées s’étaient changées en écume pour mieux s’envoler.

Lui non plus, il ne dit rien pour l’instant. Sienna a fini mais elle reste devant lui, sans trop vraiment le regarder, perdue dans le vide sauf quand son regard trouve celui du djinn pour s’y accrocher. Elle se dit qu’il a des beaux yeux, et peut-être que c’est dans cette mer-là que se sont égarés ses mots, plutôt que dans la vase éteinte des siens ; c’est avec eux qu’il les a lu et décryptés dans son âme, quand elle se contente souvent de les détourner pour ne pas ressentir ce qui est vraiment inscrit en elle. Il n’a pas eu vraiment le choix quand il a suivi les sillons que Sapphire avait laissé, et qu’il a dû ouvrir une par une toutes les serrures et toutes les portes qu’il a pu pour arriver jusqu’à elle et la libérer.

La question effleure de nouveau la langue de l’humaine. Pourquoi tu m’as aidé ? Mais elle ne la prononce pas plus qu’avant - trop habituée à ravaler ses interrogations autant que ses couleuvres pour ne pas savoir comment les retenir. Ou pour savoir comment les laisser s’exprimer.

Elle ne jette rien dans les remous mais ses pupilles l’ont peut-être criées trop fort quand même parce qu’il y a quelque chose qui change, comme si l’air se rafraîchissait ou que la pudeur les rattrapait. Ça paraît soudainement bien trop intime, de se tenir comme ça l’un en face de l’autre, et ça fait longtemps qu’elle n’est pas restée autant de temps face à un homme torse nu ; et peut-être que ça commence à un peu trop s’éloigner d’une simple aide à un soin pour qu’elle soit véritablement confortable avec le changement d’ambiance.

Jasper a dû le sentir aussi parce qu’il dit qu’il va se doucher, et qu’il se réfugie dans la cabine sans même avoir fini de se déshabiller. Soulagée, la chasseresse bat en retraite à son tour, ferme la porte derrière elle comme pour remettre une distance entre eux alors que celle-ci est trop floue, altérée, déformée parce qu’il s’est passé.

Mais dès qu’elle a fermé la porte, elle s’est retrouvée seule face aux débris de son esprit. Des pans entiers menacent de s'effondrer et elle n’arrive plus à chercher la force de tous les réparer, n’est même pas sûre de savoir comment faire ni par où commencer. Alors elle se rassoit sur la chaise.

Et elle ne fait rien.

La colombienne ne sait même pas combien de temps elle a fixé le plafond en écoutant distraitement l’eau couler. Assez de temps pour qu’elle se dise qu’elle devrait y aller aussi, peut-être. Sans doute. À un moment.

Ses membres lui donnent l’impression d’être de plomb alors qu’elle sent la lassitude l’envahir et ses forces la quitter. Elle n’a plus l’énergie de tenir droite ou de se relever, et de toute façon l’idée ne lui vient même pas qu’elle pourrait sortir d’ici. Pour aller où, de toute façon ?

Finalement, il finit par sortir, tâche d’ombre de plus dans son t-shirt noir parmis celles qui s’étendent de plus en plus dans l’appartement. Elle surprends l’écho d’un étonnement dans son expression, et pendant un instant se demande s’il va lui demander ce qu’elle fout encore là. Mais il n’en fait rien - à la place, il préfère mettre les pieds dans le plat, le doigt pile sur ce qui ne va pas, remuer le couteau d’une plaie métaphorique à défaut de la sienne.

-Je ne suis pas sûre d’avoir envie d’en parler.

Le murmure tombe comme un pavé qui la ferait lentement sombrer dans l’océan. Elle sait que Jasper doit avoir raison, pourtant. Mais ce n’est pas comme ça qu’elle a appris à faire, pas comme ça qu’elle comptait faire, pas comme ça qu’elle s’est toujours relevée, jusque-là.

-Je ne saurais même pas quoi dire. J’ai l’impression que je ne m’appartiens plus.

J’avais peur que quelqu’un s’infiltre dans ma tête et j’ai l’impression que tous mes pires cauchemars se sont réalisés, et je ne comprends toujours pas pourquoi tu as décidé de m’en libérer. Est-ce qu’il y avait autre chose, ou c’était juste pour te sauver ?

-Pourquoi tu as fait ça, Jasper ?

Elle se rends compte que la phrase n'est pas claire, chargée d'une accusation et d'une culpabilité qu'elle ne voulait pas y mettre. Immédiatement, elle se rattrape, précise maladroitement et un peu désespérément ce qui lui brûle les lèvres depuis que c'est arrivé.

-Pourquoi tu m'as aidé ?

(c) DΛNDELION
Contenu sponsorisé
Personnage
Joueur•se

maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i Empty Re: maybe i could hold you in the dark ♚ sinner i

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum