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Lun 19 Oct - 15:46

Scylla & River

And it would've been sweet, if it could've been me. In my defense, I have none, for digging up the grave another time. But it would've been fun, yf you would've been the one

Il bouillonne. Il se sent animé d'une colère qu'il n'avait jamais réellement ressenti. Comme si tout ce qu'il avait contenu pendant des années s'apprêtait à enfin sortir, à exploser. La frustration d'abord. Celle d'avoir toujours du renoncer, faire comme si. Comme si ça ne l'atteignait pas. Comme si il était heureux. Sourire en toute circonstance. Sourire derrière son frère sur les marches de l'autel. Sourire en étant sous les ordres de celle qu'il ne pourrait jamais avoir. La colère ensuite. Celle provoquée par la frustration. Car l'une entraine forcément l'autre. Quel être normalement constitué arrivait à ne pas rentrer dans une colère noire à force de se sentir constamment tiraillé, épuisé sous le poids de sentiments qui ne peuvent être contrôlés ou totalement éteins ? L'amertume enfin. Celle qui était en fond pendant des années et qui s'est réveillée dernièrement, plus forte, plus intense et plus insupportable.

Il se souvient encore du regard de Llyr quand les mots ont passé les portes de ses lèvres. « Scylla m'a raconté quelque chose d'étonnant l'autre soir. » Comme une anecdote jetée au hasard qui n'aurait pas plus d'impact que la couleur du ciel ou le gout des algues. Des paroles prononcées sans mal y penser, certainement. Mais qui ont eu un effet ravageur sur le jeune triton. Comme un couteau planté en plein coeur, à nouveau. Il avait eu envie de bondir, envie d'hurler, de taper de toutes ses forces. Il avait regretté de ne pas être à l'Hydra Club à cet instant précis. Oh le miséreux qui aurait pu croiser ses poings ce soir là, il n'aurait surement pas pu se relever de sitôt. Mais encore une fois, il s'était contenu. Llyr était son rocher dans la tempête de sa vie et même si tout le poussait à le haïr, il n'avait encore jamais pu se résoudre à couper totalement les ponts. C'était plus simple, moins risqué de lui en vouloir à elle. Il pouvait la perdre même si son coeur en était déchiré, il ne pouvait pas trahir sa famille. Et cette histoire, cette prophétie, lui donnait une nouvelle raison de lui en vouloir, de la détester un peu plus, même si ça continuait de le hanter et de lui donner envie de tout casser.

Elle aurait pu. L'opportunité s'était présentée, elle n'aurait eu qu'à tendre la main, dire la vérité. Les sirènes auraient écouté la prêtresse. Et si il avait eu le moindre espoir, il se serait battu pour qu'on l'entende. Mais elle avait fait son choix, inflexible comme toujours, elle avait suivit le chemin tout tracé, n'avait pas fait de vague. Et il la détestait un peu plus pour ça. Enfermé chez lui il avait tourné en rond pendant des jours après l'annonce. Pensant qu'il se calmerait, que sa pression redescendrait et qu'il pourrait voir les choses rationnellement. Mais rien n'avait changé. Il était toujours aussi furieux, aussi déçu, aussi blessé. C'en était trop, trop pour le simple triton qui avait toujours courbé l'échine, c'était toujours effacé et avait toujours laissé la place aux autres, le bonheur aux autres. Il méritait de la considération. Il méritait des explications. Et qu'elle le veuille ou non, Scylla allait devoir lui en donner. La princesse ne pourrait pas se cacher derrière une garde et des faux semblants. Il voulait lui parler, plonger ses yeux dans les siens et y sonder son âme. Oh ses yeux, arriverait-il à la regarder en face, lui qui n'a de cesse de la fuir depuis plus de dix ans maintenant ?

Finalement, il a quitté son domicile dans un éclat, n'emportant dans sa poche qu'une broche retrouvée au fond d'un coffret. Objet pris avec colère, sans réellement savoir ce qu'il allait en devenir. Et il était parti. Droit devant lui il avait sauté dans l'eau et s'était mis à nager avec une fureur intense, lui permettant d'avaler les kilomètres à une vitesse impressionnante, canalisant un peu de son énergie dans cette entreprise. Finalement arrivé à Washington, il n'avait pas eu beaucoup de mal à retrouver son chemin et à se poster devant la porte de chez elle. Il savait que Llyr ne serait pas là. Il s'en était assuré. Il voulait la voir seule, il voulait lui parler seule, il voulait s'expliquer seul. Alors le poing serré, il frappa fort à la porte. Il était temps de mettre les choses au clair et tout n'allait pas être tout rose.


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Scylla Van Seabrook
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But we were something, don't you think so? (scyver) Empty Re: But we were something, don't you think so? (scyver)

Dim 25 Oct - 18:18
we were something don't you think so

“And it would've been sweet, if it could've been me. In my defense, I have none, for digging up the grave another time. But it would've been fun, yf you would've been the one”

   

   
Scylla n’aurait jamais imaginé l’étrange sentiment de soulagement qui l’a prise au ventre en apprenant la nouvelle – un soulagement immédiatement évincé par une lourde culpabilité. Le miroir enchanté des Van Seabrook est une relique, un symbole de leur ancienneté et de leur pouvoir, c’est grâce à lui que leur lien avec la surface a été préservé toutes ces années. Au-delà de l’aspect pratique, il a été la fierté de Cicero et Calder, a permis de les rassurer en voyant l’intégralité de leurs enfants quitter Nydaros et les océans pour vivre sur terre, au plus près du danger et de la manipulation constante. Sans ça, Scylla n’est pas certaine que Skander et elle auraient été autorisés à quitter le royaume des sirènes. Une décision sur laquelle ses parents ne peuvent revenir – même avec la destruction du miroir, car cela fait trop longtemps que Scylla est impliquée dans le Conseil, dans le Ministère du Surnaturel, les informations qu’elle glane sont trop précieuses. Et Skander, désormais, est trop dépendant d’elle. Retourner sous l’eau serait une erreur stratégique, surtout avec leur alliance à Cain, le fils humain de la dynastie des Stonegold.

Depuis son plus jeune âge, Scylla est convaincue du bien-fondé de l’approche de ses parents en ce qui concerne leur éducation, la distribution des rôles. Tout ça dans un but simple : assurer la pérennité de leur royaume et la protection de leur famille. La jeune princesse n’a jamais nourri la moindre envie de rébellion – elle a assez été au contact du chaos pour comprendre que rien de positif n’en sort jamais. La révolte ne lui a jamais rien apporté ; elle a perdu son oncle et ses grands-parents dans le coup d’état de Nydaros et vu sa famille s’effriter avec l’arrivée de la jeune enfant des traîtres. Plus tard encore, elle a vu Sybil claquer la porte et se souvient encore de la brûlure que ça lui a infligé, de sa gorge serrée et de l’enfer qu’elle a vécu à monter à la surface pour la première fois, pour la supplier de revenir sans le moindre succès. Scylla a toujours préféré l’ordre, plus rassurant, plus solide. Alors comment expliquer ce soulagement inexplicable ?

S’il est vrai que la surveillance accrue de sa fratrie depuis leur arrivée sur terre n’est pas des plus agréables, il faut avoir confiance en la bienveillance du couple royal et accepter que ce soit un mal pour un bien – ils ne sont jamais seuls, jamais vraiment en danger. Le miroir de Damoclès les pousse vers l’excellence – à savoir qu’elle n’a pas le droit à l’erreur, Scylla s’est toujours assuré de ne jamais en faire. Mais désormais, sans la menace du regard de ses parents, la sensation est étrange et certainement pas la bienvenue. Ils ont tant œuvré pour le bien de la communauté des sirènes, pour tous les Van Seabrook, malgré tout ce qui s’est passé – et c’est ainsi qu’elle les remercie ? En étant secrètement reconnaissante de la destruction d’une de leurs reliques les plus précieuses ? Quelle fille elle fait ; son ingratitude la glace jusqu’aux os.

Bien sûr, le mystère est entier en ce qui concerne le miroir brisé – évidemment Scylla a sa petite théorie, et quand bien même Aspen s’en défendrait, la princesse des sirènes n’a que peu de doutes concernant la culpabilité de sa jeune sœur d’adoption. Constamment éparpillée aux quatre vents pour devenir une vraie Van Seabrook, un honneur qu’on ne lui a jamais vraiment accordé, elle en a sûrement eu assez et a commencé à s’en prendre à leurs possessions les plus chères. Qui d’autre aurait pu se rendre coupable d’un tel crime envers la couronne ? Les derniers à avoir tenté étaient ses propres parents, après tout. Scylla sait qu’elle n’est pas objective, que Aspen n’a jamais trouvé grâce à ses yeux et que la jeune princesse illégitime porte un certain nombre de fardeaux sur ses épaules qui ne sont pas les siens. Mais son arrivée a été la première étincelle qui chaos qui règne aujourd’hui dans leurs vies, et Scylla ne lui pardonnera jamais ce désordre-là.

Scylla sursaute en entendant tambouriner violemment à la porte de son appartement. Elle n’attend personne, et certainement personne de si agressif. Llyr et elle vivent dans une résidence de haut standing, sécurisée, et aucun des voisins ne se permettrait un tel emportement. Intriguée et agacée, elle parcourt la courte distance qui sépare le canapé vert d’eau sur lequel elle était allongée quelques instants auparavant de la grande porte en acajou. La doublure en mousseline de sa robe bleu pervenche traîne derrière elle alors qu’elle ouvre sa porte pour se retrouver nez à nez avec le jeune frère de son époux, River. Prise de court, la princesse Van Seabrook retombe rapidement sur ses pieds et lui offre un sourire – bien qu’un peu crispé – et tente de faire abstraction de l’éclat avec lequel son ancien ami a frappé à sa porte. « River, quelle bonne surprise. Malheureusement Llyr n’est pas là, il est sorti » déclare-t-elle, ferme. Son regard vacille, l’espace d’un instant, alors qu’elle croise le regard déterminé du triton. C’est la première fois qu’elle le voit depuis leur dispute à son sujet, avec Llyr, quelques jours auparavant. Elle n’a pas l’énergie pour ça. « Je te dirai bien d’attendre, mais je crois qu’il en a pour un moment » ajoute-t-elle après un court instant de silence. Des informations dont elle dispose, Llyr est retourné à Nydaros pour régler une affaire de famille – mais elle n’a pas eu de détails. Pour la première fois, elle ne sait pas exactement où il est – sa punition pour ce qu’elle lui a partagé il y a une semaine de ça, probablement.


   

   
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River Asherah
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Dim 1 Nov - 12:32

Scylla & River

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Encore trempé et tambourinant à la porte, le triton ne se rend pas compte de l'absurdité et de l'inconvenance de la scène dans laquelle il s'est plongé. N'importe qui lui aurait dit qu'il n'avait pas à débarquer comme un fou chez une princesse, ni à assener des coups répétitifs pour la forcer à venir lui ouvrir. Il ne remarque pas que l'environnement dans lequel il se trouve n'appelle pas ce genre de comportement. Surement qu'une vielle dame portant un micro chien dans les bras allait rapidement sortir de la porte d'en face pour le sommer d'arrêter tout de suite ce boucan. Ou peut-être ne s'était-elle même pas donné ce mal et avait-elle directement appelé la police pour venir s'occuper du fou à lier qu'elle observait à travers le judas de sa grande porte. River aurait pu y penser, il aurait pu attendre de se trouver face à Scylla pour laisser s'exprimer sa colère. Mais il n'était pas du genre à s'embarrasser de ce genre de convenance, pas du genre à réfléchir à la bienséance et à exprimer discrètement sa colère. Il venait de parcourir des milliers de kilomètres à la nage, il n'avait pas l'intention de sonner et d'attendre patiemment que quelqu'un daigne lui ouvrir.

Sous les bruits sourds de son poings sur le bois, il n'entend pas les pas qui se pressent de l'autre côté de la porte et sa main s'arrête juste à temps quand Scylla finit par lui ouvrir. Un instant il reste figé devant l'apparition qui se fait devant lui. Elle le regarde, surement surprise de le retrouver devant chez elle, un peu agacée aussi de son comportement, il peut le sentir. Mais pendant quelques instants, il se retrouve bête en face d'elle, sublime comme toujours, délicatement drapée dans une robe bleue qui met sa peau sombre en valeur. Surpris, il en oublie presque pendant quelques instants la raison de sa présence. Il était clairement plus facile de la détester quand ses prunelles sombres n'étaient pas posées sur lui. « River, quelle bonne surprise. Malheureusement Llyr n’est pas là, il est sorti » Sa voix le ramène pourtant à la raison, alors qu'il y décède une pointe de mauvaise foi. Non, ce n'est surement pas une bonne surprise pour elle, car il sait pertinemment qu'il doit être très bien placé dans la liste des personnes qu'elle n'a pas envie de trouver sur son porche. A une époque, au fond de l'océan alors qu'ils n'étaient que des enfants, ces mots auraient été sincères. River passait souvent chercher Scylla, Llyr était le plus souvent à ses côtés, mais il arrivait que le petit triton se trouve seul. Il venait chercher son amie et ensemble ils passaient des heures à jouer, à rêver de l'avenir et à imaginer le monde dans lequel ils évolueraient côte à côte, évidemment. Ni l'un ni l'autre n'aurait pu imaginer à l'époque qu'il n'y aurait pas de duo, plus de moments passés seuls à seuls et plus l'envie d'en créer non plus.

Pourtant Scylla lui offre un sourire et River le lui renvoi, tout de même heureux d'apercevoir sa princesse, au fond de lui. Mais l'instant est brisé quand elle ajoute. « Je te dirai bien d’attendre, mais je crois qu’il en a pour un moment » Classique. « Je te dirai bien d'attendre, mais je n'ai aucune envie de t'avoir sur mon sofa ou d'avoir à entretenir une conversation de plus de cinq minutes avec toi. » En règle général cela lui convenait, car rester seul avec elle était souvent une véritable torture faite de frustration et de déception. Le cocktail explosif. Llyr était un bon tampon pour rendre sa présence plus supportable. Mais aujourd'hui était différent et il n'avait pas l'intension de la laisser se dérober. « Ca tombe bien, ce n'est pas lui que je suis venu voir. » Il répond d'une voix qu'il veut ferme. Il ne se laissera pas intimider, pas détourner de son objectif et il veut qu'elle le comprenne le plus vite possible. Il veut qu'elle sente sa colère, est ce qu'elle en devinera la cause ? Est ce qu'elle continuera à lui mentir même au pied du mur ?

Jetant pour la première fois un oeil à l'environnement, il remarque l'intérieur soigné de l'appartement dans lequel elle vit avec son frère, ainsi que le standing du hall d'entrée où il se trouve encore. En même temps il ne fallait pas en attendre moins de la part d'un couple royal. Mais soudain l'environnement semble l'oppresser. Il ne peut pas régler ses comptes sur le pas d'une porte, dans un couloir à la vue de tous. « Je peux entrer ? » Il demande, même si sa première réaction aurait plutôt été de s'inviter directement dans l'appartement, il préfère se contenir et mettre les formes, gardant la possibilité de l'énerver pour plus tard. Pourtant il sait qu'il n'est pas là pour une visite de courtoisie et que le ton faussement poli ne durera pas longtemps. Alors il ajoute, par pur provocation. « A moins que l'idée de m'avoir chez toi ne soit une pure torture ? » Et, bien décidé à ne pas la laisser s'échapper, il plante son regard dans le sien. L'heure est venue d'être un peu honnête, pour une fois.


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Ven 13 Nov - 16:32
we were something don't you think so

“And it would've been sweet, if it could've been me. In my defense, I have none, for digging up the grave another time. But it would've been fun, if you would've been the one”

   

   
Il aurait pu se passer dix ans sur ce perron sans que Scylla ne s’en aperçoive. Planté sur le seuil de son appartement, River la fixe, et il y a quelque chose d’urgent dans son regard malgré le sourire qu’il lui adresse. Elle sait, avant même qu’il ne le confirme, que son beau-frère n’est pas venu pour Llyr. « Ça tombe bien, ce n'est pas lui que je suis venu voir. » La sirène acquiesce doucement, résignée et légèrement intriguée. La détermination de River est sans pareille, elle le sait depuis longtemps, mais pour qu’il vienne jusqu’à elle à l’autre bout du pays sans passer le moindre coup de téléphone à l’avance… Elle ne veut pas se poser la question. Pas tout de suite. Elle hausse un sourcil poli, l’invitant à développer, mais l’explication ne vient pas. Peut-être parce qu’il est encore sur son perron et que les gens civilisés ne laissent pas les invités à la porte. « Je peux entrer ? » Scylla n’est pas la dernière à respecter les conventions – particulièrement versée dans l’art des civilités, elle se serait écartée depuis longtemps pour le laisser passer. Mais il s’agit de River, qui la prend toujours de court quoi qu’il fasse. Ça n’a pas toujours été comme ça. Il y a eu un temps où, enfants, il a été la personne auprès de laquelle Scylla se sentait le plus elle-même, le plus à l’aise. L’époque dorée où elle avait encore un semblant de sens d’identité propre, où elle n’était pas encore la somme de toutes les projections des autres sur elle. Le triton saute sur son court instant d’hésitation comme un lion sur sa proie. « A moins que l'idée de m'avoir chez toi ne soit une pure torture ? » Scylla se reprend, cette fois, piquée au vif par la provocation. Classique. Elle se rappelle soudain pourquoi le voir est toujours une épreuve, depuis leur adolescence. Il ne peut pas s’empêcher de rendre les choses inutiles difficiles. « Je suis toujours ravie de recevoir de la famille » répond-elle d’un ton plaisant alors qu’elle agrandit l’ouverture de la porte et qu’elle fait un pas de côté pour le laisser rentrer. La sirène se demande soudainement s’il est déjà venu chez eux – et n’arrive pas à dénicher le moindre souvenir de la présence de River dans les lieux. C’est toujours Llyr qui fait le trajet jusqu’à Seattle pour le voir. Etrange, que ça ne l’ait pas frappé jusque-là.

Alors que River parcourt le salon des yeux, Scylla se tient à une courte distance derrière lui et tente de dérober son regard. Elle ne saurait dire pourquoi la présence du cadet des Asherah dans son appartement la rend si nerveuse. Peut-être que chaque entrevue qu’ils ont seul à seul lui rappelle ce qu’ils ont perdu – ce lien si spécial, brisé sans la moindre trace d’une raison valable, quasi du jour au lendemain. Si elle a été forcée d’avancer, de tourner la page sans creuser pour trouver les réponses, ça ne veut pas dire que la blessure n’a pas été profonde. Et si elle peut s’en accommoder lorsque Llyr est là, ou en société, là où toutes les distractions sont bonnes, c’est beaucoup plus difficile quand il la regarde comme ça. Alors elle tente de reprendre contenance, avec l’armure qu’elle maîtrise le mieux : la feinte indifférence. « Je peux t’offrir quelque chose ? Un soda, un verre de vin… un peignoir, peut-être ? » demande-t-elle avec un rictus au coin des lèvres face aux cheveux mouillés du triton et ses vêtements qui gouttaient dangereusement sur son parquet flottant. Elle reste debout, attendant la remarque sarcastique qui viendrait sans aucun doute se heurter à la sienne. Ça ne la dérange pas autant qu’elle ne l’aurait pensé. Peut-être parce qu’elle sait que c’est un faux problème, et qu’elle a toujours tendance à s’inquiéter pour des détails face à un danger bien plus imposant.

Pourtant, la curiosité la tiraille. La vue de River dans son appartement a quelque chose d’irréel, comme si deux mondes qui ne devaient jamais se mélanger soudain rentraient en collision. « Ça doit être important, pour que tu aies fait tout ce chemin à la nage. A moins que tu ne t’entraînes pour les Jeux Olympiques de natation ? » Elle se sait plus piquante qu’à l’ordinaire – impossible d’être complètement indifférente face à la situation. Comme si plaisanter de la situation pouvait d'une manière ou d'une autre diminuer son angoisse. Il a le don de faire bouillir son sang sans même avoir un mot plus haut que l’autre. Au fond, elle soupçonne ce qui l’amène ici et ne fait que retarder l’échéance, se laisse le temps d’espérer se tromper. Llyr n’aurait pas fait ça. Ça n’aurait aucun sens, aucune utilité. Il n’est pas le genre à tenter de creuser dans d’éventuelles blessures, surtout les siennes. Il est trop composé, trop raisonnable. A part envoyer River ici pour se moquer d’elle et de la prêtresse de Nydaros, quel résultat aurait-il espéré d’autre ? Quelle différence cela aurait fait pour le triton ? Cette histoire de prophétie lui aurait fait une belle nageoire, tiens.

   

   
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Jeu 19 Nov - 15:35

Scylla & River

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Son arrivée chamboule vraisemblablement les projets de la princesse et River ne peut être que ravi de l'inconfort créé par son arrivée. C'était tout à fait ce qu'il avait recherché. Si l'idée n'avait pas été de la surprendre, de la mettre devant le fait accompli, il aurait appelé. Il aurait attendu, l'aurait vu comme toujours, en compagnie de Llyr. Mais le temps des convenances était révolu et maintenant il ne voulait plus qu'une chose : la confronter à ses mensonges et ses faux-semblants. « Je suis toujours ravie de recevoir de la famille » Elle lui dit avant de le laisser entrer, enfin, dans son appartement. Un rictus étire ses lèvres mais il ne répond pas, se contente de passer la porte. Elle n'aurait pas pu commencer par plus beau mensonge. Il n'était même pas sur qu'elle le considère réellement comme sa famille. C'était un peu gros pour être plausible. Il était le frère de son mari, oui. Le boulet qu'elle devait supporter depuis toutes ces années et qu'elle n'arrivait pas à regarder en face. Mais sa famille ? Il y a longtemps qu'il avait compris que jamais il n'aurait ce titre. Sa famille c'était Llyr, elle l'avait épousé, pas lui. Elle ne s'était certainement pas mariée à tous les Asherah, elle avait fait son choix et il était très clair. Des deux fils, elle avait choisi le premier, malgré les signes et malgré ce que cette prophétie lui avait révélé.

Comme il s'y attendait, l'appartement est spacieux, élégant, décoré avec gout, il semble être le parfait reflet de sa propriétaire. Il est presque certain que si on lui avait montré plusieurs appartements et qu'on lui avait demandé de trouver celui appartenant à Scylla, il n'aurait eu aucun mal à le reconnaitre. C'était à ce point là qu'il la connaissait, qu'il l'admirait autant qu'il pouvait la détester. Et ce que ça pouvait lui faire mal, rien que d'y penser. « Je peux t’offrir quelque chose ? Un soda, un verre de vin… un peignoir, peut-être ? » Ses yeux se baissent sur ses vêtements trempés et un sentiment de honte l'envahit. Peut-être aurait-il mieux fait de ne pas être aussi impulsif. Peut-être aurait-il mieux fallut prendre un portail pour arriver au meilleur de sa forme chez la princesse, mais il ne pouvait nier que la mer l'avait apaisé. Nager lui avait remis les idées en place, lui avait permis de se focaliser sur son objectif et il ne le regrettait pas. Même si ça donnait maintenant à Scylla une bonne raison pour se moquer allégrement de lui. Il hausse les épaules avec dédain, il ne se laissera pas complètement marcher sur les pieds. « Ça doit être important, pour que tu aies fait tout ce chemin à la nage. A moins que tu ne t’entraînes pour les Jeux Olympiques de natation ? » Il la reconnait bien. La sirène attaque la première pour ne pas se laisser atteindre. Mais ce n'est pas comme ça qu'elle pourra le blesser. Elle l'a déjà fait des années en arrière.

« Un peignoir fera surement l'affaire. » Il finit par répondre en la fixant du regard pour lui prouver qu'il n'a pas honte. Mais l'idée qu'il se retrouve à moitié nu dans son salon le frappe alors, ce n'était surement pas la meilleure situation pour discuter de ce qu'il souhaitait aborder. De plus, il se souvient que dans sa précipitation à partir, il a oublié de prendre un caleçon de rechange. Son dernier s'est désintégré dans l'océan quand il s'est transformé en triton et il a du enfiler son pantalon directement une fois arrivé à Washington. Définitivement, le peignoir n'est pas une bonne idée. « Tu sais quoi, laisse tomber. Ce n'est pas un peu d'eau qui va nous gêner non ? » Il prend ensuite le temps de détailler la pièce dans laquelle il se rend compte qu'il n'a jamais été invité auparavant. Très clairement la sirène n'avait pas voulu de lui ici. Quand ils se voyaient c'était à l'extérieur, chez lui si le couple était à Seattle, dans un restaurant du coin si ils se trouvaient à Washington. Mais jamais dans leur appartement, jamais dans leur intimité, comme si il avait été un parfait inconnu, un indésirable qui ferait tâche sur le parquet lustré. Et alors que ses yeux se posent sur les gouttes d'eau qu'il dépose sur le fameux plancher, il sourit, faible revanche face à une situation pathétique.

« Tu es bien placée pour savoir que je n'ai pas besoin de m'entrainer aux Jeux Olympiques, j'ai des souvenirs très précis de courses entre toi et moi. Tu crois que quelqu'un arriverait réellement à me rattraper ? » Il n'arrive pas à s'expliquer cet élan de nostalgie, croisant le regard de la sirène, un grand sourire aux lèvres. Peut-être était-ce d'être là, avec elle. Peut-être qu'elle avait toujours cette emprise sur lui, comme une manière de calmer ses démons, même temporairement. La vie ne serait-elle pas plus simple si il pouvait lui parler comme à l'époque où ils s'amusaient à se poursuivre dans les alentours de Nydaros ? Oh si tout ne s'était pas brisé. Mais le sourire s’évanouit à nouveau quand il aperçoit une photo du couple posé sur un meuble. Il n'était pas là pour brasser des souvenirs ou échanger des banalités. « Bien sur à l'époque on se comprenait toi et moi. On pouvait se faire confiance, on partageait nos petits secrets. On ne se mentait pas. » Sans plus d'égard pour le mobilier hors de prix de la sirène, il se laisse tomber dans un fauteuil, croise les jambes, pose ses paumes sur les accoudoirs et darde un regard mélangeant tristesse et rancoeur. « Dis moi, Scylla, depuis quand n'as-tu plus été honnête ? Depuis quand vis-tu le plus parfait des mensonges ? » Plus de place pour la nostalgie, l'heure de vérité semble avoir sonné et il ne sait pas encore si il sera prêt à encaisser les coups qui s'apprêtent à tomber.


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Mer 9 Déc - 11:24
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“And it would've been sweet, if it could've been me. In my defense, I have none, for digging up the grave another time. But it would've been fun, if you would've been the one”

   

   
Scylla attend la réplique tranchante qui suit d’ordinaire les siennes, mais rien ne tombe. Etrange que River ne veuille pas répliquer, lui qui est toujours si prompt au sarcasme et aux joutes verbales. Mais il ne joue pas. L’air déterminé sur son visage, la sirène le connaît bien. Elle a connu toutes ses expressions, fût un temps, a appris à les déceler même cachées sous des gravats de bonne figure. Mais l’homme qui se tient devant elle, elle l’a perdu depuis longtemps et sans même savoir pourquoi. River n’est pas venu pour jouer, non. Il a un air calme qui signale l’orage. Si Scylla avait été n’importe qui d’autre, elle aurait sûrement tressailli. « Un peignoir fera sûrement l’affaire » se contente-t-il de répondre, insondable, yeux rivés sur elle comme pour la mettre au défi d’exécuter ses paroles. Il y a quelque chose de dérangeant dans le fait de l’imaginer dans le peignoir blanc de Llyr qui trône dans la salle de bain, mais elle ne recule pas et s’apprête à tourner les talons pour aller le chercher lorsque le triton reprend. « Tu sais quoi, laisse tomber. Ce n'est pas un peu d'eau qui va nous gêner non ? » Scylla hausse les sourcils, silencieuse, un vague sourire toujours accroché aux lèvres. Toujours hôtesse, toujours polie, en toutes circonstances. Quand bien même son invité semble déterminé à laisser l’océan atlantique couler sur son parquet de luxe choisi avec goût. River est la seule chose qui détonne dans le paysage joliment décoré et rangé de son appartement, le résultat d’heures et d’heures de discussions avec Llyr, à piocher dans des catalogues, l’un en face de l’autre sur le comptoir de la cuisine. Comme si arranger leur appartement équivalaient à arranger leur vie ensemble, chaque chose à sa place, comme ça a toujours été le cas, même à Nydaros. Et River au milieu du salon avec ses yeux perçants.

Quelque chose change, l’espace d’un court instant, dans le regard qu’il pose sur elle. La détermination laisse place à quelque chose de plus doux, de moins tranchant. « Tu es bien placée pour savoir que je n'ai pas besoin de m'entrainer aux Jeux Olympiques, j'ai des souvenirs très précis de courses entre toi et moi. Tu crois que quelqu'un arriverait réellement à me rattraper ? » La politesse de Scylla s’efface également, pour laisser place à une tendresse fugace. Elle ne se risque pas à se replonger dans leur complicité, d’ordinaire. Cela lui semble trop loin, trop douloureux de repenser à leur fin abrupte, aux explications qu’elle n’a jamais eues et qu’il est trop tard pour demander. Mais River a été l’incarnation vivante d’une déité de la mer, même étant enfant. Rapide, ciselé, un boulet de canon lancé dans l’océan. Une addition parfaite à la Garde. Pourtant, c’est le souvenir des enfants qu’ils ont été qui lui revient, qui s’insinue dans son esprit comme une fumée parfumée. Deux gamins qui se suivent, qui filent à grande vitesse, toutes nageoires dehors, les rires étouffés par les algues.

Mais la bulle éclate très vite. « Bien sûr à l'époque on se comprenait toi et moi. On pouvait se faire confiance, on partageait nos petits secrets. On ne se mentait pas. » Scylla note à peine le traitement sans ménagement que le triton réserve à son fauteuil préféré. Il a toujours le même ton calme, mais elle y décèle des notes menaçantes, sournoises. Il est venu pour en découdre et ils en arrivent enfin à la partie cruciale, après les badineries. La sirène se tait, le laisse abattre ses cartes en premier, observer quel genre de jeu il va lui distribuer. C’est difficile, pourtant, de ne pas réagir. De lui demander à qui la faute, si ce n’est plus le cas aujourd’hui. Lequel d’entre eux a tourné le dos à l’autre sans rien dire ? Elle déteste cette manière qu’il a de suggérer sans y toucher qu’elle est à blâmer pour ce que leur relation est aujourd’hui. Elle a fait de son mieux. Elle aimerait penser qu’il en a fait autant. « Dis-moi, Scylla, depuis quand n'as-tu plus été honnête ? Depuis quand vis-tu le plus parfait des mensonges ? » Son sang se glace face à la rancœur et la déception qu’elle lit dans son regard bleu. Quelques secondes passent sans qu’un mot de plus ne soit prononcé – une question si innocente, si poliment formulée et pourtant si meurtrière. A vrai dire, Scylla n’arrive pas à se souvenir du dernier moment où elle s’est sentie vivre pour elle, sans feindre ni prétendre.

Alors elle ramasse la traîne de sa robe et va s’asseoir sur le fauteuil d’en face, tentant de rester impassible. Puis, un léger soupir avant de reprendre, ton neutre et vaguement amusé, quand bien même rien dans cette situation n’est amusant. Mais ça fait toujours moins mal quand on fait comme si. « Il va te falloir être un poil plus spécifique, j’en ai bien peur. Ma vie n’exsude pas exactement l’authenticité en ce moment » Elle passe ses journées à jouer la comédie pour le compte de sa famille auprès du Conseil, tente de prêcher l’unité de la communauté surnaturelle au sein de la Maison Blanche alors qu’elle sait que l’orage arrive et plus consciente des fractures que jamais, elle croit encore au mensonge présenté par la famille Van Seabrook d’une famille unie et sans reproches. Y a-t-il seulement la place pour un fragment de vérité dans tout ça ? Et quel intérêt a River à venir remuer tout ça ? « En revanche à trouver quelque chose qui te concernerait… Ça devient plus difficile à trouver » ajoute-t-elle dans une vaine tentative de lui rappeler qu’il a perdu le droit de lui faire ce genre de commentaires et de reproches lorsqu’il l’a laissée seule avec ses obligations et sa famille et ses fêlures. Mais River n’a jamais demandé l’autorisation de personne pour faire quoi que ce soit – là est la principale différence entre les deux, l’un est libre et l’autre pas.

A nouveau, Scylla soupire. Pas comme avant, pas pour feindre l’indifférence ou l’amusement. Elle soupire parce qu’elle sait que cette discussion n’ira nulle part en faisant l’autruche, parce qu’elle est trop fatiguée et lasse de la situation, parce que le masque est lourd à porter et qu’elle ne gagne rien à le maintenir à bout de bras, sauf à le laisser se briser en mille morceaux sur le sol. Dans ce soupir il y a tous ses apparats, ses stratagèmes et son port de tête altier, qui se dissipent l’espace d’un court instant comme un nuage de fumée. « Llyr t’a dit, n’est-ce pas ? » Pas la peine de fuir, elle sait parfaitement pourquoi il est là.

   

   
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Sam 26 Déc - 16:12

Scylla & River

And it would've been sweet, if it could've been me. In my defense, I have none, for digging up the grave another time. But it would've been fun, yf you would've been the one

Il ne la lâche pas du regard, observe ses moindres réactions, le moindre haussement de sourcil qui pourrait trahir une hésitation. Il sait que ses paroles, choisies avec soin, ont frappé là où il fallait. Il sait comment l’atteindre, comment glisser sous la carapace et titiller là où ça fait mal. C’est l’avantage de la connaitre si bien, depuis si longtemps. C’est l’avantage de l’avoir dans la peau et d’en souffrir. Cette capacité à la faire souffrir un peu en retour. Une faible vengeance dont il ne devrait pas être, fier, mais il faut bien se contenter du peu que l’on a. Il la regarde se déplacer avec grâce, comme toujours, prendre place en face de lui. « Il va te falloir être un poil plus spécifique, j’en ai bien peur. Ma vie n’exsude pas exactement l’authenticité en ce moment » Le ton est froid comme à chaque fois qu’elle ne veut pas réellement répondre. Il reconnait l’intonation de la voix, sait qu’elle lui parle du haut de son rang de princesse, dissimulant son honnêteté derrière sa couronne et ses bonnes manières. Il sait pourtant de quoi elle parle. Pas de ce qui l’intéresse réellement. De son poste au ministère, des actions qu’elle doit mener pour le compte de l’Ordre, de sa famille et du chaos qui s’en empare. River est au courant de tout ça, mais à cet instant précis, rien ne pourrait être moins important. Car son esprit est concentré sur une seule information, un seul point qu’il compte bien aborder, disséquer et analyser jusqu’au plus infime détail. Il veut lui dire de ne pas tourner autour du pot plus longtemps, de ne pas lui sortir son baratin de politicienne, mais déjà elle reprend la parole, usant de ses mots comme d’armes affutées qu’elle peut planter à sa guise dans le cœur de son adversaire. « En revanche à trouver quelque chose qui te concernerait… Ça devient plus difficile à trouver » Ses yeux roulent dans leurs orbites. Bien sûr, car il n’est plus rien qu’un beau frère gênant dans la vie de la petite princesse. Du moins, c’est surement ce qu’elle préférerait.

Il imagine que sa vie à elle serait plus belle s’il n’était pas là, si évidemment elle n’avait aucune raison de penser à lui, autrement que comme le frère de son époux. Quelqu’un qu’elle verrait à l’occasion pour les anniversaires et à Noël. Pas une ombre qui gâche de toute évidence le tableau parfait qu’elle tente de mettre en place depuis le jour de son mariage. Le couple parfait. L’appartement parfait. La décoration parfaite. Le travail parfait. Tout ça lui donnait la nausée à la simple idée que ce petit monde de perfection s’était bâti sur un mensonge. Un mensonge dont il était le principal dommage collatéral. Une nouvelle fois, une remarque cinglante se prépare dans sa gorge, mais l’attitude de la princesse change et il se tait. Elle soupire, semble plus sincère dans son regard, plus mal à l’aise certainement aussi. L’espace d’un instant il aperçoit enfin la femme derrière le titre, mais le répit ne dure qu’un instant avant qu’elle ne brise le silence. « Llyr t’a dit, n’est-ce pas ? » Les yeux plongés dans les siens, il ne répond rien dans un premier temps. Tente de voir à quel point elle est sincère et prête à parler correctement avec lui. Mais l’accalmie est de courte durée quand une pensée lui revient en tête : Scylla n’est pas sincère, Scylla ne lui donne pas l’information de bonté de cœur, elle sait. Elle sait qu’il est au courant, elle sait pourquoi il est là et elle se retrouve au pied du mur, incapable de lui mentir plus longtemps. Comme toujours, elle n’est pas sincère, elle cherche simplement à retourner la situation, à prendre l’avantage, à calmer le triton en lui jetant à la figure une expression banale, comme s’il ne méritait pas mieux. « Ah zut, Llyr t’a dit ? Je vais être obligée d’être honnête » Voilà ce qui se cache derrière ces quelques mots. De dépit, il hausse les épaules.

Un accès de colère traverse son regard. Il a envie de hurler, de tout casser. Il a envie de la secouer par les épaules et de lui dire à quel point Llyr lui a parlé et à quel point son cœur a encore été brisé. Mais il sait que sa colère n’arrangerait rien, il sait que la princesse se cacherait derrière elle pour ne pas lui parler davantage. Alors avec un sourire sans joie il répond d’abord simplement. « Surprise. » Son visage est fermé, dur, triste. Il comprend qu’avec la colère vient la déception. Peut-être avait-il espéré qu’elle se montrerait plus désolée. Peut-être aurait-il aimé qu’elle nie encore un peu ou qu’elle lui explique avec plus de détails, sans qu’il n’ait besoin de les réclamer. Mais depuis des années Scylla ne lui donnait que des miettes dont il devait gentiment se contenter et aujourd’hui ne dérogeait pas à la règle. « Je suis ravi de voir que ça ne t’affecte pas plus. Après tout c’est normal, tu es au courant depuis quoi ? Quatre ans ? J’imagine que tu as eu le temps de te faire à l’idée ? De vivre avec tranquillement et de construire ta belle petite vie autour sans te soucier des autres ? » Il crache rapidement, sentant la colère monter en lui et ne demander qu’à sortir et à exploser. Il n’est pas sûr de réussir finalement à garder totalement son calme. Pas sûr de ne pas se mettre à hurler. Ses poings se serrent de rage sur les accoudoirs du fauteuil sur lequel il se trouve. Une boule de frustration se forme dans sa gorge, comme le relent d’années passées à mentir, à refouler des sentiments qu’on lui a ordonné de tuer. Une douleur ravivée par cette simple pensée : la femme qu’il a toujours aimée lui était destinée mais elle a fait le choix de l’ignorer et de vivre sa vie sans lui.


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Dim 10 Jan - 15:48
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“And it would've been sweet, if it could've been me. In my defense, I have none, for digging up the grave another time. But it would've been fun, if you would've been the one”

   

   
Scylla espère presque qu’il aura l’air surpris, qu’il ne comprendra pas où elle veut en venir – elle espère qu’elle s’est trompée. Elle ne sait pas pourquoi elle se sent si tendue, si rigide. Pourquoi cette conversation est si difficile à avoir alors qu’il suffirait d’en rire. Mais River hausse les épaules et elle sait qu’elle a raison, qu’elle a vu juste dans la raison de la venue du triton. Elle en veut à Llyr d’avoir craché le morceau, ça ne peut rien apporter de bon. Il serait malvenu de dire que ça ne le concernait pas, que ce n’était pas à lui de décider d’en parler, mais elle l’a laissé avec une partie du poids à porter. Si son époux lui avait annoncé que la prêtresse lui avait affirmé que Scylla était le mauvais choix, et qu’il aurait du épouser Sybil, certainement qu’elle n’aurait pas reçu la nouvelle dans la joie et la bonne humeur. Mais de là à en parler à la personne concernée ? Y a-t-il vraiment une raison de creuser dans de telles plaies, alors qu’ils en sont là aujourd’hui, la bague au doigt dans un appartement de luxe dans la capitale des Etats-Unis ? Ils ne réécriront pas l’histoire, et pour le meilleur ou pour le pire, ils sont ensemble. Alors pourquoi ?

Elle aimerait pouvoir dire que la colère dans le regard de River lui est inconnue, qu’elle la surprend, mais ce serait mentir. Si elle la trouve déplacée, elle n’en est pas étonnée. Llyr l’avait habituée à mener ses propres batailles, mais peut-on réellement blâmer un frère pour défendre sa chair et son sang ? S’il est venu pour la flageller, il repartira déçu. « Surprise. » dit-il avec dureté. Ses traits sont inflexibles – toute trace de la nostalgie qui les avait habités quelques instants plus tôt était partie. Il y a de la déception mais aussi de la tristesse dans son regard, un mélange mystérieux qui ne correspond pas avec ce que Scylla comprend de la situation. Mais River ne lui donne plus d’explications sur quoi que ce soit depuis des années, alors elle imagine que ce serait trop demander d’essayer de comprendre maintenant. Elle est étonnée de constater que ça fait toujours aussi mal, de se rendre compte de tout ce qui a changé, de tout ce qu’ils ont perdu depuis leur adolescence. « Je suis ravi de voir que ça ne t’affecte pas plus. Après tout c’est normal, tu es au courant depuis quoi ? Quatre ans ? J’imagine que tu as eu le temps de te faire à l’idée ? De vivre avec tranquillement et de construire ta belle petite vie autour sans te soucier des autres ? » La sirène pince les lèvres. Elle le trouve profondément injuste. Peut-être qu’au lieu de la blâmer il pourrait se rendre compte que c’est elle qui a subi cette révélation seule, qui l’a portée pendant des années sans céder à la facilité, sans en faire le fardeau de quelqu’un d’autre. Elle aurait pu en parler tout de suite, et alors quoi ? Elle sait à quel point sa famille prend au sérieux les prédictions de la prêtresse, et jusqu’à cet instant elle aussi, fidèle à la tradition sirène. Il pourrait la remercier de l’avoir épargné de la mascarade qui aurait suivi indubitablement – les Van Seabrook n’auraient jamais laissé River tranquille.

L’injustice de son discours la fait bouillir – l’hypocrisie aussi. De quel droit se permet-il de venir ici lui faire ce genre de reproches alors qu’il s’est effacé de sa vie ? Peut-être bien qu’elle lui en aurait parlé, s’ils avaient encore été proches, s’il n’était pas parti comme un voleur du jour au lendemain en laissant un trou béant dans son quotidien en forme de triton. Mais elle sait que River est assez en colère pour eux deux, et elle prend une grande inspiration avant de lui répondre avec un minimum de maîtrise. « Ecoute River, je comprends que tu sois en colère et que tu cherches à protéger Llyr, mais qu’est-ce que ça change ? Je l’ai épousé, non ? » Tout est bien qui finit bien, finalement, alors quel besoin a-t-il d’étendre leur linge sale ? N’aurait-il pas eu plus de raisons de lui en vouloir si elle avait failli à ses obligations, justement ? « A vrai dire j’aurais pensé que tu trouverais ça drôle. Que ce soit étrange à entendre pour Llyr, d’accord, mais toi ? Je ne pensais pas que tu prenais les prédictions de la prêtresse tant au sérieux. » S’il est admissible que son époux soit en colère d’avoir été laissé dans l’ignorance à propos de quelque chose de cette importance, les proportions que cette affaire prend la laissent coite. Ce n’est pas comme si elle avait parlé de partir, ou d’honorer la prédiction de quelque manière que ce soit, alors de quoi ont-ils peur, exactement ? « Je n’en ai pas parlé parce que ça n’aurait rien changé. Qu’est-ce que j’étais supposée faire, annuler mon mariage et te supplier de m’épouser à la place parce que la prêtresse m’a dit que c’était mon destin ? » La sirène hausse les épaules à son tour. Malgré son calme apparent, elle sent sa voix devenir plus aigüe. S’il faut lui démontrer son raisonnement par l’absurde pour qu’il se rende compte que sa colère était disproportionnée, alors elle le fera. « Ou tu aurais préféré l’alternative peut-être ? Que je sois honnête et que ma famille t’oblige à prendre la place de Llyr ? Toi qui aimes tant ta liberté, je doute que tu aurais apprécié qu’on te dise quoi faire et avec qui te marier. » Tous ont eu de la chance dans le fait que Scylla et Llyr ont accepté l’union sans broncher, par affection, par amitié, et par dévotion pour leur famille. L’aîné des Asherah est de nature plus douce, réservée, responsable. C’est une aubaine pour les deux couples de parents qu’il soit né en premier, car River aurait sûrement posé plus de problèmes, leur aurait sûrement ri au nez avec leur histoire de fiançailles arrangées. Tout est tombé parfaitement à sa place. Alors pourquoi la regarde-t-il avec ces yeux-là ?

   

   
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Dim 24 Jan - 12:03

Scylla & River

And it would've been sweet, if it could've been me. In my defense, I have none, for digging up the grave another time. But it would've been fun, yf you would've been the one

Douze ans. Cela fait douze ans qu’il vit chaque jour, chaque heure, chaque minute, dans un mensonge. Une prison de mensonges empilés les uns sur les autres pour contenir la vraie nature de son cœur, la vraie puissance de ses sentiments. Douze ans passés à se voiler la face, tentant de déprogrammer ce qui avait été ancré en lui depuis l’enfance. Comment faire comprendre à son propre cerveau, à son propre cœur et à ses propres émotions qu’ils se sont tous trompés, qu’ils n’ont pas le droit de s’exprimer, pas le droit de flamboyer et de vivre avec passion. Ils n’ont le droit que de se taire et de survivre avec la peine et la frustration. Douze ans, c’est une période extrêmement longue pour être malheureux. Douze ans pour transformer l’amour en colère, la passion en haine et l’adoration en ressentiment. Mais le contraire de l’amour n’a jamais été la haine. Seule l’indifférence aurait pu libérer son cœur et lui rendre sa liberté. Car sa haine, sa colère et son ressentiment ne sont que les descendant meurtris de son amour. Des héritiers involontaires avec lesquels il doit vivre au quotidien et dont il est sûr que tout le monde connait la paternité. La vérité lui est cachée, sa frustration lui empêche de comprendre que la femme qui lui fait face n’a aucun moyen de lire ses réactions, d’y donner un sens. Se sont douze ans d’une colère contenue qui explosent à l’intérieur de lui, détraquant chaque cellule de son corps et bannissant la raison. Douze ans de mensonges et de secrets, prêt à être révélés au grand jour, sans qu’il ne sache très bien ce que cela impliquerait.

Sur le visage de Scylla il lit de l’incompréhension, mais celle-ci n’a pas de sens pour lui. « Ecoute River, je comprends que tu sois en colère et que tu cherches à protéger Llyr, mais qu’est-ce que ça change ? Je l’ai épousé, non ? » Il fronce les sourcils. Justement, le problème est là, alors pourquoi retourner le couteau dans la plaie ? Protéger Llyr de quoi ? De qui ? A travers sa colère, il tente de comprendre le raisonnement de la princesse, mais rien n’a de sens. « A vrai dire j’aurais pensé que tu trouverais ça drôle. Que ce soit étrange à entendre pour Llyr, d’accord, mais toi ? Je ne pensais pas que tu prenais les prédictions de la prêtresse tant au sérieux. » Nouveau froncement de sourcils. Elle n’a pas tort, il peut l’admettre. Il n’a jamais eu grand fait des prédictions de la prêtresse. C’est étonnant de voir comme les choses prennent de l’importance quand elle nous concerne directement. Quelques jours plus tôt, il aurait ri au nez de n’importe quel triton qui lui aurait raconté que sa femme était destinée à un autre. Qu’importe ce qu’une prêtresse pouvait lire sur le dos d’une étoile de mer si le destin avait réuni un couple. Mais la situation présente ne le faisait pas rire. Non, il n’a pas la moindre envie de rire actuellement. « Je n’en ai pas parlé parce que ça n’aurait rien changé. Qu’est-ce que j’étais supposée faire, annuler mon mariage et te supplier de m’épouser à la place parce que la prêtresse m’a dit que c’était mon destin ? » C’est un coup de poignard que la douce princesse vient de lui donner en plein cœur. L’idée d’un mariage avec lui était-elle si insupportable pour qu’elle en parle avec tant de dédain ? En dehors de la prophétie, en dehors de son devoir, n’avait-elle donc jamais considéré cette possibilité ? Même quand ils étaient enfants, n’avait-elle jamais envisagé finir ses jours à ses côtés ? Avait-il fantasmé leurs premiers émois, les frissons qu’il ressentait quand elle passait près de lui ou lui souriait ? Avait-il été le dindon d’une farce dont personne n’avait jamais été réellement au courant ? Le ton est léger et ce sont des larmes que River sent monter dans ses yeux alors que la chimère s’effondre. « Ou tu aurais préféré l’alternative peut-être ? Que je sois honnête et que ma famille t’oblige à prendre la place de Llyr ? Toi qui aimes tant ta liberté, je doute que tu aurais apprécié qu’on te dise quoi faire et avec qui te marier. » Et le deuxième coup de poignard est assené, précisément au même endroit que le premier.

Pendant un instant, la réalité semble le rattraper. Et si Scylla n’avait jamais rien éprouvé pour lui ? Et si elle avait épousé Llyr en pleine conscience, sans renoncer ou faire le moindre sacrifice. Quelle place cela laissait-il pour le triton ? Etait-il en train de se ridiculiser ? Courir après la femme de son frère, une femme qui ne lui a jamais rien promis, rien laissé entendre et qui se moque bien des sentiments qui vivent douloureusement au fond de sa poitrine. Quand il reprend la parole, ce n’est plus la colère qui transparait, c’est la déception. « Oui. Car ça aurait été si terrible de finir avec moi, c’est ça ? Llyr est un bien meilleur parti. Prenons le frère qui ne fait pas de vague, le gentil Llyr qui fait ce qu’on lui dit de faire. Son idiot de petit frère n’aurait jamais été digne de la famille royale. » Il baisse la tête de dépit, observe ses mains un instant, tentant de mettre de l’ordre dans ses pensées. Son corps est comme bloqué, incapable de savoir comment réagir, quelle émotion laisser s’exprimer en premier. Jamais auparavant il ne s’était senti si vulnérable et si incapable de trouver une solution. Dans sa tête il se repasse les derniers mots de la princesse, les laisse s’imprégner dans ses pensées pour savoir comment y répondre. « Ça n’aurait rien changé. » Il soupire. « Oh mais ça aurait tout changé en réalité. » Il relève la tête, croise son regard et sens la colère revenir en lui. Ca aurait tout changé, car elle avait eu le pouvoir de tout changer, mais sans s’en saisir. « Je sais que tu l’as épousé pour faire plaisir à ta famille, je suis sûr qu’au fond tu ne l’aime pas, c’est un bon parti, un mari agréable mais il n’y a aucune passion entre vous et il n’y en aura jamais. Tu as plongé dans ce malheur et tu t’y es laissée enfermer toute seule alors que tu avais la solution à portée de main. Tu as dû faire le même choix que moi mais toi tu avais toutes les cartes en main. La prophétie, ton rang … A quoi ça sert d’être une putain de princesse si tu ne peux rien décider, hein ? » Il la fixe, inconscient à nouveau que ses paroles n’auront peut-être aucun sens pour elle. « Si j’avais eu tout ça à seize ans, je n’aurais jamais accepté de renoncer, j’aurais tout fait pour rester à tes côtés et tenir tête à mon père. Toi tu as choisi de ne rien faire. » Il assène finalement comme un jugement qui ne laisse place à aucune autre interprétation.


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Sam 30 Jan - 6:44
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“And it would've been sweet, if it could've been me. In my defense, I have none, for digging up the grave another time. But it would've been fun, if you would've been the one”

   

   
Elle essaie de comprendre, Scylla. Elle n’arrive pas à réconcilier l’orage dans les yeux de River avec la raison de sa venue, avec la prédiction qu’elle a gardé secrète pendant toutes ces années. Elle sonde son regard, avide, inflexible, comme une chercheuse d’or dans une mine de plomb. Mais peu à peu la colère s’efface pour laisser place à quelque chose de plus gris, plus bleu, les nuances caractéristiques de la déception. Quoi que le triton ait attendu comme réponse, elle est tombée à côté. « Oui. Car ça aurait été si terrible de finir avec moi, c’est ça ? Llyr est un bien meilleur parti. Prenons le frère qui ne fait pas de vague, le gentil Llyr qui fait ce qu’on lui dit de faire. Son idiot de petit frère n’aurait jamais été digne de la famille royale. » Scylla reste silencieuse, interloquée, réprimant une étrange envie de rire. Est-ce donc ça ? Est-ce une question d’égo ? Est-elle prise entre les deux feux d’une bataille entre frères ? Ça ne semble pas coller au reste, mais l’image ne la quitte pas. Pourtant, River a toujours été si proche de Llyr, si dévoué. Llyr a toujours trouvé les mots pour parler à son cadet, lui faire entendre raison. Cela fait bien longtemps que leur trio a éclaté et que la princesse des Van Seabrook n’est plus tout à fait au cœur de leur dynamique, mais n’aurait-elle pas remarqué l’amertume et la rancœur que River semble aujourd’hui exprimer ? Peut-être pas, songe-t-elle en secouant légèrement la tête. Peut-être qu’elle aussi réprime depuis trop longtemps son ressentiment d’avoir été abandonnée par celui qui est aujourd’hui son beau-frère.

Mais quand bien même tout cela ne serait qu’une question d’égo, l’explosion lui semble disproportionnée. Quelque chose lui échappe toujours.  « Oh mais ça aurait tout changé en réalité. » assène-t-il en soupirant. C’en est assez. La légendaire et infinie patience de Scylla commence à s’étioler ; elle brûle d’envie de bondir sur lui et de le secouer comme un bosquet d’algues pour qu’il aille enfin là où il veut en venir. Elle n’est pas Ivy-Rose, elle n’a pas de pouvoir de prédiction, et elle en a assez de se sentir profondément perdue dans son discours, assez de ne pas comprendre et de ses insinuations voilées. Qu’a-t-elle fait de si mal ? Elle est quasi sûre à présent qu’il ne s’agit plus autant de la prédiction de la prêtresse, cela va plus loin, plus profond, quelque chose d’enterré depuis longtemps. Est-il enfin venu lui avouer ce qu’il lui reproche depuis toutes ces années, ces douze années durant lesquelles il s’est retiré de sa vie sans un mot, la laissant seule pour récupérer les pièces brisées d’eux ? Va-t-elle enfin pouvoir comprendre pourquoi il l’a privée de ses rires, de leurs courses, de l’or aveuglant de ses écailles ? « Je sais que tu l’as épousé pour faire plaisir à ta famille, je suis sûr qu’au fond tu ne l’aime pas, c’est un bon parti, un mari agréable mais il n’y a aucune passion entre vous et il n’y en aura jamais. Tu as plongé dans ce malheur et tu t’y es laissée enfermer toute seule alors que tu avais la solution à portée de main. Tu as dû faire le même choix que moi mais toi tu avais toutes les cartes en main. La prophétie, ton rang … A quoi ça sert d’être une putain de princesse si tu ne peux rien décider, hein ? » Les mots dégoulinent d’amertume et de déception, mais surtout de douleur. C’est un animal blessé qui se tient devant elle, qui n’ose plus bouger, n’ose même plus cligner des yeux. Scylla a l’impression d’avoir enfin la clé en main, sans savoir ce que tout ça veut dire, en refusant toujours de voir l’évidence, de peur de ce que cela aurait effectivement pu changer. De peur de devoir repenser les douze dernières années de sa vie.

Elle sait qu’elle devrait répondre quelque chose, mais ne peut pas se permettre de répondre à côté cette fois. Alors elle ne dit rien, se laisse envahir par ce tremblement de terre qui la traverse alors qu’elle ne bouge pas un muscle, statue face aux émotions comme on lui a toujours enseigné. Tu as dû faire le même choix que moi mais toi tu avais toutes les cartes en main. Elle n’a pas choisi. Elle ne savait pas qu’elle pouvait choisir. « Si j’avais eu tout ça à seize ans, je n’aurais jamais accepté de renoncer, j’aurais tout fait pour rester à tes côtés et tenir tête à mon père. Toi tu as choisi de ne rien faire. » Quelque chose à l’intérieur de Scylla sombre, traverse son corps pour atterrir à ses pieds, alors que ses poings se serrent. Rien de tout ça n’est juste. Alors que les pièces du puzzle s’assemblent enfin, après des années à regretter un goût d’inachevé, c’est l’injustice qui prime. C’est trop pour la princesse qui est si douée pour ne rien laisser paraître, pour empiler les briques les unes sur les autres, formant un magnifique mur derrière lequel dissimuler tout ce qui ne rentre pas dans le rang, tout ce qui est laid, qui la fait hurler, qui la frustre, qui la blesse. Une trappe secrète pleine de monstres qui ne doivent jamais sortir. Et River vient d’entrouvrir la porte. « C’est pour ça que tu es parti ? Parce que ton père te l’a demandé ? » Elle choisit la colère. Le plus acceptable de ces atrocités trop longtemps retenues prisonnières, probablement. River n’a pas le droit de venir déposer ça à ses pieds aujourd’hui, lui reprocher d’être restée silencieuse alors qu’elle découvre tout ça douze ans après. Il n’a pas le droit. Pas le droit de venir remuer tout ça sans conséquence, de débarquer ici pour foutre en l’air tous ces murs savamment construits sans son aide, construits parce qu’il ne lui a pas laissé d’autre option. « Tu ne crois pas que j’aurais mérité des explications ? Tu ne crois pas que ça méritait une conversation, plutôt que de rester dans l’ignorance pendant douze ans à se demander ce que je t’avais fait ? » Scylla se lève, orageuse et déterminée. Ses membres sont ankylosés et ses yeux s’embrasent alors qu’elle parcourt les deux pas qui la séparent du fauteuil de River, comme possédée. Elle a envisagé tous les scénarios, s’est repassée mille fois leur soirée de la veille dans son esprit. Une des plus belles soirées de sa vie, un rêve bleu et doré. Et le lendemain tout s’était brisé. Elle a remis en question tous ses mots, tous ses gestes, tout, depuis le début, pour trouver la moindre piste. Et il l’avait laissé dans ce grand silence dévastateur dans lequel elle s’était noyée, jusqu’à ce que Llyr vienne la chercher.

Elle le pousse sans ménagement, l’oblige à se relever, sans avoir la moindre idée de ce que ses doigts atteignent. Elle sent le tissu mouillé et la chaleur de la peau de River sous la sienne et elle a envie d’hurler. « Tu ne crois pas que pour choisir, il faut déjà savoir qu’on a différentes options ? » crache-t-elle, le souffle court et la voix étranglée, continuant à marteler le torse et les épaules du triton qui ne bouge pas. Tout ça lui semble irréel, le chaos qui tempête à l’intérieur d’elle contraste trop avec l’ordre qui règne autour. Comme deux touches de couleur trop vives dans un univers en noir et blanc.

   

   
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Ven 19 Fév - 16:01

Scylla & River

And it would've been sweet, if it could've been me. In my defense, I have none, for digging up the grave another time. But it would've been fun, yf you would've been the one

Alors que les mots sont sortis naturellement de sa bouche, mauvaise, il commence à comprendre réellement l’ampleur de ce qu’il vient de révéler. Les longues années d’un amour retenu, éteint pour ne pas blesser, pour ne pas provoquer, pour rentrer dans le rang. Des années pendant lesquelles il a prétendu ne rien ressentir, car ne rien ressentir faisait moins mal que d’avouer la vérité criante de douleur et de remords. Mais c’est sa frustration qu’il jette dans les mains de Scylla en quelques phrases, emmêlée dans des explications et des déclarations que la princesse semble ne pas avoir anticipé. Pourtant il l’attend au tournant, s’en rend compte quand sa voix se tait et qu’il la fixe avec défis. Qu’aura-t-elle a répondre, quelle excuse pourra-t-elle donner, cette fois ? « C’est pour ça que tu es parti ? Parce que ton père te l’a demandé ? » Elle rétorque et il remarque parfaitement son air pincé, ses narines frémissantes, cachant la colère qu’il a certainement réveillé. Et ses mots sont durs. Oui son père lui a demandé de partir, que devait-il faire ? Comment pouvait-elle dire ça avec tant de dédain, comme s’il aurait pu avoir le choix de tenir tête à Okeanos et à l’intégralité du royaume. Qui pensait-elle qu’il était du haut de ses seize ans, plein de son arrogance et du vide de l’avenir de cadet qui se propageait devant lui. La remarque le fait sourire d’amertume et il aimerait lui renvoyer le même genre de colère en pleine figure, mais déjà la princesse reprend ses reproches. « Tu ne crois pas que j’aurais mérité des explications ? Tu ne crois pas que ça méritait une conversation, plutôt que de rester dans l’ignorance pendant douze ans à se demander ce que je t’avais fait ? » Elle se lève et instinctivement le triton en fait de même, même s’il ne sait pas réellement à quoi s’attendre à présent, naviguant en territoire complètement inconnu.

Les mots de la sirène parviennent doucement à son esprit, mais n’y trouvent pas de place réservée. Il était impossible pour lui d’imaginer qu’elle ne s’en est pas doutée, qu’elle n’a pas compris. Il n’était pas si transparent. Adolescent maladroit, à l’âge ingrat où les sentiments explosent et transpire entre chaque écaille. Scylla était plus âgée, plus posée, plus mature. Elle avait dû savoir, comprendre ce qui faisait battre son cœur. Aurait-elle pu réellement n’avoir aucune idée de ce qu’il s’est passé ce jour-là ? Les signes qu’il s’était évertué à disséminer avaient-ils été trop subtiles ? Les longues nuits passées à discuter du monde ? Les courses folles enrobées de rires résonnants dans tout l’océan ? Les regards admiratifs et suppliants ? Les nageoires se frôlant accidentellement plus que de raison ? Sa présence constance, sa disponibilité de tous les instants. Fallait-il qu’elle est été parfaitement aveugle pour ne pas comprendre, pour ne pas imaginer ? Il secoue la tête face à cette idée. Seule partie de son corps encore apte à bouger alors que la princesse s’approche dangereusement de lui. Il la regarde légèrement inquiet, se retrouve à nouveau assis, surpris quand elle le pousse, le prenant au dépourvu et le déséquilibrement malgré la flagrante différence entre son corps svelte et délicat et le sien plus grand, plus charpenté. Elle le fait se relever et il obéit sans comprendre, interloqué par ce qui se déroule sous ses yeux. Interloqué par les quelques émotions que la sirène laisse transparaitre, elle qui est d’habitude si douée pour se cacher derrière un masque savamment dessiné. Ses poings s’abattent de manière répétée sur son torse et il ne sait pas si elle veut lui faire mal ou le faire réagir. « Tu ne crois pas que pour choisir, il faut déjà savoir qu’on a différentes options ? » Derrière la colère de sa voix, il décèle également les craquelures d’un monde qui se décompose pour celle qui aime tout contrôler. Malgré les années, malgré la distance, il croit être encore capable de lire en elle ou du moins d’imaginer ce qui la traverse.


Elle ne semble pas lui mentir. Elle ne semble pas cacher le fait d’avoir su, d’avoir eu la possibilité de savoir, de choisir. Cela n’apaise pas la colère du triton, mais, pour la première fois, cela fend sa certitude qu’elle a été la seule fautive dans cette histoire. Alors que ses poings s’apprêtent à nouveau heurter sa poitrine, il se saisit rapidement de ses poignets, en tient fermement un dans chacune de ses paumes, gardant la longueur de ses avant-bras contre lui, gardant cette soudaine proximité qui le fait légèrement chanceler, tout contre lui. « Arrête ! » Il commence presque agacé. Agacé de ne pas savoir comment réagir, comment gérer cette situation. Il fixe son regard dans le sien, voilà des années qu’ils n’ont pas partagé ce genre de proximité et pendant quelques secondes il se retrouve décontenancé face à la beauté qui irradie de ce visage qu’il a tant chérit. « Tu veux me faire croire que tu ne t’en es jamais doutée ? Que tu n’as jamais eu le moindre doute sur ce que j’ai toujours éprouvé pour toi ? Alors j’étais surement le petit triton le plus mystérieux de tout l’océan pour toi. Ca crevait les yeux de tout le monde, même de mon père, mais pas les tiens ? » Il veut l’accuser, être énervé, en colère et cinglant, mais sa voix se brise. Il ne sait pas si c’est le fait de sentir sa peau sous ses mains, de voir ses yeux de si près ou de sentir les effluves de son parfum enivrant. Mais ce n’est pas sa colère qu’il lui donne, c’est son cœur, ses sentiments tout entiers, et la possibilité si elle le souhaite, de le briser à jamais.

Desserrant son emprise sur ses poignets délicats, il laisse glisser ses mains, entremêle ses doigts aux siens, baisse le regard pour observer ce spectacle autrefois assez banal. Toutes ces fois où il l’a tiré vers lui pour l’emmener jouer, toutes ces fois où il l’a entrainée vers des recoins secrets de Nydaros. Pour sa peau, c’est presque comme retrouver une ancienne demeure et s’y sentir à nouveau chez soi. Il veut rajouter quelque chose, il veut s’exprimer plus clairement, il veut éclaircir les zones d’ombres qui subsistent dans toute cette histoire. Mais une boule semble s’être formée au fond de sa gorge et aucun son ne passe le cap de ses cordes vocales. Tout en lui bouillonne et il ne sait plus comment analyser cette situation. Il ne sait plus ce qu’il ressent. Il ne sait pas ce qui ressort de tout ça, que faire maintenant, comment continuer à avancer après tout ça ? Alors, comme les mots lui manque, il se contente de relever la tête, de croiser à nouveau ses yeux émeraudes. Remontant leurs mains toujours enlacées, il les place à l’arrière de sa nuque, l’attire vers lui et dépose ses lèvres sur les siennes. La chaleur qu’elles lui apportent le fait frissonner, mélange de satisfaction et de désir qui se réveillent en une fraction de secondes. Pendant un instant, il n’y a plus rien autour, plus rien que la passion enfouie depuis des années qui s’exprime au travers de ses lèvres entrouvertes, de la pointe curieuse de sa langue. Chaque organe de son corps semble exploser simultanément mais le bonheur qui s’invite en lui lui permet de rester entier. Mais quand les premiers moments d’euphorie commencent à s’affaiblir et que la réalité de ce qu’il est en train de faire le traverse, il la repousse abruptement, s’écarte d’elle, le souffle coupé.


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Dim 28 Fév - 10:32
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Scylla ne sait pas exactement pourquoi elle frappe, pourquoi chaque vibration, chaque contact de ses phalanges avec le tissu mouillé de la chemise de River fait si mal. Il y a des années de questionnement dans chacun de ses coups. Toute la frustration, la colère, les regrets, la culpabilité, la lassitude, la déception, toutes ces choses que la princesse des sirènes a dû refouler par devoir, parce qu’on ne se comporte pas comme ça quand on a ce rang-là. Ce n’est pas possible d’apprendre ça maintenant, tant d’années après. C’est une chose inouïe, que de voir enfin la vérité émerger et de ne pas savoir quoi en faire, Scylla qui a toujours un plan, Scylla la stratège, Scylla qui sait toujours comment agir pour plaire et pour convenir exactement à ce qu’on attend d’elle. Difficile, d’identifier les sentiments qui la traversent quand elle a perdu l’exercice de vue depuis sa plus tendre enfance. Scylla caméléon, Scylla pâte à modeler, Scylla silencieuse et écartelée. « Arrête ! » Ses poignets brûlent sous la prise de River, elle a arrêté de frapper mais son cœur tambourine toujours. Et maintenant ? Qu’est-ce qu’ils vont faire, maintenant ?

L’écho de leur lutte résonne contre les murs, contre le foyer et les certitudes que la sirène a construites depuis son arrivée à la surface et qui commencent à se craqueler sous le choc des révélations. Elle voudrait s’étirer, se draper sur les éclats pour tout cacher, quoi qu’il en coûte, toujours tout soigneusement dissimuler.  « Tu veux me faire croire que tu ne t’en es jamais doutée ? Que tu n’as jamais eu le moindre doute sur ce que j’ai toujours éprouvé pour toi ? Alors j’étais surement le petit triton le plus mystérieux de tout l’océan pour toi. Ça crevait les yeux de tout le monde, même de mon père, mais pas les tiens ? » Scylla refuse de croiser ses yeux, refuse d’entendre ce qu’il lui dit trop tard. Elle secoue la tête de droite à gauche – toute leur enfance, toute leur adolescence défile devant ses yeux. Elle cherche ce qu’elle a raté, ce qui lui est passé à côté. Elle creuse dans les souvenirs, sous chaque rocher, dans chaque rire, chaque course remportée, chaque partie de chasse à se comprendre sans le moindre mot. Puis les plus récents – son mariage, et le départ précipité du triton. La mort et le retour de Skander. Le puzzle est complet depuis le début, en vérité. Mais elle n’a jamais soupçonné. Difficile, quand on est élevée pour être une arme, un atout, pour servir un but. Que peut-on savoir de la douceur, de la chaleur, des émois de la jeunesse ? Chaque anomalie, chaque picotement, chaque sourire un peu trop large, balayé, refoulé, enfermé à double tour dans le trou noir qui lui sert de cœur et qu’on lui a demandé de dompter.

Pendant longtemps, ça lui a convenu. Parce qu’il n’y avait pas d’autre choix, et parce que ça l’a empêché de se poser trop de questions, de devoir déterminer ce qu’elle ressentait, elle. Parce que ça évitait les problèmes. Mais maintenant ? Maintenant elle fonce droit dans le mur.

Scylla chewing-gum, Scylla roseau, Scylla à mémoire de forme. Les doigts de River s’entremêlent aux siens comme ils l’avaient déjà fait mille fois auparavant – mais jamais comme ça, jamais avec cette urgence, avec cette intensité. Une fraction de silence plus tard, elle est contre lui, le goût de ses lèvres dans tout son corps, picotements jusqu’au bout des orteils. Il est impérieux, désespéré. Elle est électrisée. Il est un oasis en plein désert, la lumière au bout du tunnel dans lequel elle se perd et n’ose pas crier. Elle n’est pas seule dans le tunnel. Et elle ne peut pas partir sans lui – elle a promis.

Les plaisirs violents ont des fins violentes, et rien n’y échappe. River se détache brutalement, comme brûlé par la réalisation de son geste, comme s’il venait de se souvenir qui elle était, et à qui elle était mariée. Le silence s’éternise douloureusement. Scylla coupable, Scylla craquelée, Scylla égarée. « Je crois que tu devrais partir » A peine un souffle. Pas la moindre trace de colère ou de frustration, cette fois. Elle se sent trop engourdie, trop perdue. Trop, tout simplement. Ses mains en tremblent quand elle la porte à sa bouche pour y apaiser la chaleur, seule trace de l’impulsion de River. Douze ans de désir muselé, douze ans de retard. T’aurais dû nous donner une chance, t’aurais dû me dire, t’aurais dû essayer. Mais rien ne sort, rien ne vient. Ça crevait les yeux de tout le monde, il a dit. Même de Llyr ? Est-ce que c’est pour ça qu’il a perdu son calme, ce soir-là ? Qu’elle a lu la peur dans ses yeux, cette peur qu’elle a trouvé ridicule à l’époque ? Est-ce qu’il sait depuis tout ce temps ? Est-ce qu’il savait en l’épousant ? Est-ce qu’il y pense, le soir, quand il est allongé à côté d’elle ?

Pour la toute première fois, Scylla ne sait pas quel rôle jouer dans ce grand amphithéâtre. Ça fait des années qu’elle a remplacé son cœur par sa couronne, pas étonnant que ça la paralyse de l’entendre enfin battre.

   

   
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Âge : 28 ans
Nombre de dés : 3 hypnose et persuasion ー 1 contrôle sensoriel.
Résidence : Seattle Waterfront, Seattle
Profession : Bookmaker à l'Hydra Club
Faceclaim : Jaime Lorente
Pouvoirs/capacités : Persuasion et hypnose. Travaille l'imitation de la voix. Légère détection de mensonges et capacités en contrôle sensoriel. Mauvais en manipulation sonore.
Crédits : Lempika. (ava) Adamantium (aes)
Disponibilité RP : 5/5 ー Full
Multicomptes : Shoshana ❈ Caelan ❈ Cléophée ❈ Stella ❈ Scarlett ❈ Zephyr
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But we were something, don't you think so? (scyver) Empty Re: But we were something, don't you think so? (scyver)

Sam 6 Mar - 14:31

Scylla & River

And it would've been sweet, if it could've been me. In my defense, I have none, for digging up the grave another time. But it would've been fun, yf you would've been the one

Son regard se trouble et chaque geste parait insurmontable. Même le fait de respirer est douloureux, difficile, comme si son corps avait oublié comment faire. Le temps est suspendu pendant une durée qu’il ne sait pas analyser. Quelques secondes, une vie ? L’un ou l’autre parait plausible. Il est là, immobile, les yeux posés sur elle, incapables de se détourner, de s’attacher à quelque chose d’autres. Ca tambourine dans son esprit. Qu’est ce qu’il vient de faire ? Il pense à Llyr. Llyr son frère, son sang, sa moitié. Qu’est ce qu’il vient de faire ? Quel genre de frère pouvait-il bien être pour profiter de son absence pour embrasser sa femme. Comment allait-il réagir s’il l’apprenait un jour. Avait-il scellé la fin de leur alliance ? La fin de toutes ces années passées à pouvoir compter l’un sur l’autre sans la moindre hésitation. Llyr avait toujours été son rocher dans la tempête. Son point de chute, sa bouée de sauvetage, son guide. Son univers. Et il venait de le trahir. Il s’était laissé emporter, avait laissé son désir brut s’exprimer, après douze ans de silence. Et il s’en veut. Il se déteste. Mais au fond de lui, sa pire crainte est de connaitre sa réaction. A elle. Scylla lui fait face, bloquée comme lui. Faisant durer le silence, comme lui. Et une question tourne dans son esprit. S’il perd Llyr ce soir, gagnera-t-il une princesse ?

Il se déteste d’y penser, se détester d’espérer, pourtant il sait qu’il est à présent suspendu à ses lèvres délicates dont la forme s’imprime encore sur les siennes. De ce qu’elle pourra bien dire dépendra son futur. Si elle se tourne vers lui, alors peut-être pourra-t-il supporter la perte de son frère. Pour ses beaux yeux et son sourire, peut-être pourra-t-il se battre et affronter le destin. Si elle lui tourne le dos, alors il ne lui restera plus rien. « Je crois que tu devrais partir » La sentence tombe comme un couperet. Un poignard planté en plein cœur. Une peine de mort prononcée sans ciller. Il sera seul dans le combat qui s’annoncer. Seul dans la trahison qu’il a engendrée. La voix est neutre. La sirène ne cille pas, comme à son habitude. Il en faut plus pour déstabiliser celle qui a toujours appris à se contrôler. Elle n’est pas en colère, elle ne semble pas lui en vouloir. Elle veut juste qu’il s’en aille. Il renifle, refoule les larmes qu’il sent monter dans ses yeux océans. Rester digne quitte à craquer une fois parti. Pour se donner de la prestance, il glisse ses mains dans ses poches. Ses doigts rencontrent le métal froid de la broche qu’il a attrapé en quittant Seattle. Et c’est un nouveau coup qu’on lui porte à la gorge.

Qu’il a été stupide pendant toutes ces années. Lui et son amour ridicule, lui et sa passion à sens unique. Trahir son frère, sa famille, voler une broche et espérer que ce sera suffisant pour conquérir un cœur. Il avait l’air bien con maintenant, debout au milieu du salon de celle qui ne sera jamais sienne, le poing serré sur un objet qui ne sera jamais le symbole d’un amour. Il hausse les épaules, détache enfin son regard du visage qu’il a toujours tant admirer, le laisse vagabonder un instant sur la pièce alentour. Ses jambes sont comme deux poteaux qu’il ne sait plus diriger. Comment s’en sortir ? Fallait-il qu’il hurle ? Qu’il quitte la pièce en faisant la plus grande des scènes pour montrer à quel point son cœur était brisé ? Devait-il partir la tête haute comme si tout cela n’avait pas la moindre importance ? En cet instant, aucune solution ne semblait être la bonne. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il allait sortir de là en miette, peu importe quelle image il laisserait derrière. « Tu dois avoir raison. » Il dit, la voix éraillée, étranglée de tristesse. Comme ses jambes ne répondent toujours pas, il se contente pour l’instant de sortir ses mains de ses poches, révélant au passage la broche qui s’y trouvait. Sans savoir pourquoi, il la met en avant pour la montrer à la sirène, un sourire sans joie sur le visage. Leurs yeux se croisent un instant et il ne peut s’empêcher, à travers eux, de la supplier de lui dire de rester. Mais, quand aucun son ne sort du corps impassible de la princesse, il hoche la tête de détermination, ordonne intérieurement à son corps de ne pas le ridiculiser plus longtemps. Ses jambes lourdes et encombrantes se mettent en marche. Du bout des doigts, il dépose la broche sur la table du salon et, sans un dernier regard pour la sirène, se dirige vers la porte d’entrée. La mascarade est terminée. Il a perdu. Il ne lui reste plus qu’à vivre enveloppé de sa honte pour le reste de ses jours.


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