Temporalité
Nous sommes en 2022 SKALLA ♢ you're on your own, kid 1639275293 La période jouable actuelle va du 30 septembre 2022 au 30 novembre 2022 SKALLA ♢ you're on your own, kid 1050276528
Groupes à prendre
Nous cherchons activement des cerbères et des hybrides SKALLA ♢ you're on your own, kid 1639275293
Le Deal du moment :
Manette DualSense PS5 édition limitée ...
Voir le deal

ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
Scylla Van Seabrook
Scylla Van Seabrook
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
Personnage
:
SKALLA ♢ you're on your own, kid FtRFIe0J_o



SKALLA ♢ you're on your own, kid CSRzQvQV_o

SKALLA ♢ you're on your own, kid Unknown


Pseudo / Pronoms : evy / elle
Messages : 267
Âge : à peine trente ans, la fleur de l'âge
Nombre de dés : trois dés en contrôle sonore, deux dés en contrôle sensoriel, un dé en persuasion et hypnose
Résidence : washington, la belle capitale
Profession : attachée au ministère du surnaturel à la maison blanche
Faceclaim : logan browning
Pouvoirs/capacités : sirène ; manipulation sonore (3D), contrôle sensoriel (2D) & hypnose (1D)
Crédits : avatar by awonaa, aesthetic by adamantium, crackship by leah
Disponibilité RP : disponible ☾
Multicomptes : rhea, ciarán, raina, abraxas, artemis, chiara, elisheva, beatriz & jade
Points : 473
Joueur•se

SKALLA ♢ you're on your own, kid Empty SKALLA ♢ you're on your own, kid

Ven 7 Avr 2023 - 16:09
you're on your own, kid

“The jokes weren't funny, I took the money
My friends from home don't know what to say
I looked around in a blood-soaked gown
And I saw something they can't take away
'Cause there were pages turned with the bridges burned
Everything you lose is a step you take”

   

   
Quelque part, elle a su que sa décision était prise au moment où elle a appelé Skander.

Scylla ne l’aurait pas fait pour elle-même, parce que si elle a un jour voulu ressembler à Cicero, ce temps est révolu. Contrôler les allers et venues de ses frères et sœurs, très peu pour elle. Protéger, oui, mais de loin, parce que parfois on ne peut être en sécurité que lorsque l’on est autorisé à faire les choses seul. Et Skander a tellement changé. Il n’y a qu’à elle qu’il ne peut rien cacher — et elle se doute qu’il préférerait qu’il en soit autrement. Mais leur proximité forcée est une branche d’olivier, une chance de tout recommencer.

Ils n’étaient pas proches, gamins. Skander trop vivant et Scylla trop inanimée, Skander une véritable personne et Scylla une mauvaise poupée. L’un et l’autre trop jeunes pour se rendre compte que les dés étaient pipés. Pas proches, non, mais forgés ensemble par la même main — il a juste été plus doué qu’elle pour créer ses propres lendemains. Ils n’étaient pas proches, gamins, et maintenant il ne peut pas vivre sans elle. Quand ils mentionnent ça de manière détournée, les gens supposent que c’est une façon de parler, quelque chose de mignon qui témoigne d’une belle fraternité. Les gens ne savent pas que Skander est déjà mort une fois et que sa chance de tout recommencer, sa putain de branche d’olivier, il aurait préféré l’enterrer, comme les haches de toutes les guerres qu’il a jamais menées.

Scylla ne veut pas être Cicero, non. Mais elle ne le fait pas pour elle. “You look surprised that I asked you here.” elle lui dit avec un demi-sourire en passant sa main sous son bras. C’est à Pier 63 qu’ils se sont retrouvés cette fois — Scylla ne sait pas pourquoi, mais les marchands de glace et de barbes à papa lui font toujours penser à son petit frère. Du moins, une ancienne version de lui, moins fantomatique et un peu plus incarnée, un peu moins en terre. “Do you think I don’t know what’s going on with you?” La sirène aurait préféré prendre un ton moins dur, un peu plus tendre, mais si Skander se fout de tout, elle a besoin de savoir qu’il ne se foutra pas de ça. “I work for the government, Skandie, and even more frightening : I’m your big sister.” Elle sait ce qu’il fait quand il se croit intouchable, caché par la brume de ces crépuscules maculés d’insouciance. Elle sait les rouages qu’il actionne et les pièges dans lesquels il tombe sans penser à comment il va se relever. Mais si tu t’en extirpes pas pour toi, j’ai pas le choix, je dois te demander de le faire pour moi.
   

   
CODAGE PAR AMATIS
   

_________________


in my defense i have none
I had all and then most of you. Some and now none of you. Take me back to the night we met. I don't know what I'm supposed to do, haunted by the ghost of you. BY MAGMA.
MEMBRE ◊ FIDELES
Nova-Blue Herondale
Nova-Blue Herondale
MEMBRE ◊ FIDELES
Personnage
:
SKALLA ♢ you're on your own, kid Azge
Herondale

〖 〗

SKALLA ♢ you're on your own, kid Tumblr_inline_ph2jejeceK1v1d82y_1280

〖 〗

SKALLA ♢ you're on your own, kid Ndrc
n o v r o s e
SKALLA ♢ you're on your own, kid Giphy.gif?cid=790b76116cc1627dec19534680e91f324f30ea69d3e479a8&rid=giphy


Pseudo / Pronoms : Valhdia / elle
Messages : 300
Âge : 31 ANS (28/08/1990)〖 grandie trop vite et sans prévenir
Nombre de dés : 3
Résidence : PHOENIX〖 avec Ambrose, dans le même immeuble qu'Azur & Scarlett
Profession : AUDIT financier〖 GYMNASTE de haut niveau
Faceclaim : Victoria Pedretti
Pouvoirs/capacités : GORGONE〖 8 serpents - Toile à 5000 km - couteaux papillons
Crédits : vocivus (ava)
Multicomptes : Caliban & Sol & Orpheus & Hecate & Llyr & Jasper & Borée
Points : 1610
Joueur•se

SKALLA ♢ you're on your own, kid Empty Re: SKALLA ♢ you're on your own, kid

Mar 11 Avr 2023 - 17:52

you're on your own, kid
skander & scylla


Je n’aime pas les chaussures.
Je sais que c’est une convention sociale admise, ici, que de porter des chaussures en toutes circonstances. Les terrestres glissent leurs pieds dans des baskets ou des escarpins, s’amusent à assortir le tout à la tenue qu’ils portent ce jour-là, ils les accumulent dans des meubles dédiés à ce simple usage. Sans doute qu’il doit y avoir un intérêt, un quelque chose de spécifique qui rend l’objet particulièrement attrayant ou la sensation agréable. Je ne sais pas.
En tous cas, moi, je n’aime pas ça. Je n’aime pas me sentir déconnecté du sol sur lequel je marche, de la terre humide des parcs publics après des nuits de pluie tranquilles, du bitume sous ma voute plantaire. Les regards des passants oscillent entre l’amusement et l’indignation ; je ne vois pas bien ce que ça peut me faire.

Je suis certain que Scylla a une somptueuse collection de chaussures.
Ampoulée, les orteils écrasés sans cesse dans des souliers qui la compriment, elle porte un corset si serré que je ne suis pas sûr qu’elle sache bien qu’il ne s’agit pas de sa peau. Ma sœur revêt sa dignité comme d’autres portent des Converse ; elle a érigé sa droiture au rang que tiennent les louboutins. J’ai passé un moment à l’admirer, gamin, à me dire qu’il n’y avait pas de faille dans l’honneur qu’elle représentait.
Et puis, je me suis lassé du trop lisse.
Le brisé, l’écorché vif, le débordant, le trop-plein. J’ai l’impression qu’il n’y a que ça qui puisse réellement m’animer. Seule l’adrénaline pour couper les fils qui retiennent mes poignets, et faire de moi quelque chose d’autre que la plus simple marionnette. La surface a été une déflagration, une révélation, et j’aurais voulu arrimer mon corps sans cesse à la débauche avant que la guerre ne survienne.
Depuis, j’ai froid.

Comme deux vases communicants, je me sens linge décoloré quand Scylla, ses chaussures aux pieds, me semble plus prête que jamais à prendre un envol nécessaire. L’épaisseur de son caractère s’est allé croissante quand celle de ses talons diminuait, et j’ai retrouvé une aînée droite dans ses bottes et fière de l’être.
C’est comme si elle m’avait donné toute la palette des couleurs ternes dont elle a jamais fait usage pour découvrir que, bien cachée, s’en nichaient des plus rutilantes sous le masque de son respect. Quand je me retrouve face à elle et qu’elle glisse son bras sous le mien, j’ai l’impression d’avoir en tête l’univers entier de ces mondes que je n’explorerai jamais.
« I am. » je souris en l’embrassant sur la tempe.
C’est pas que je l’aime pas, Scylla, mais je me demande quelquefois, si elle était une étrangère, qu’est-ce-que je penserais d’elle.

Elle sait. Bien sûr qu’elle sait, je me suis pas caché, ni d’elle ni de personne. Je cherche la liberté, la vérité. C’est pas parce que mon corps est là que mon esprit y est entier ; une partie est restée là-bas, dans un tourbillon noir de seiche que je peine à me rappeler. Je cherche le frisson, l’adrénaline que la nouvelle chance qu’on me donne ne m’a pas permis de trouver.
J’aimerais dire que j’ai intégré la Résistance par conviction. Sans doute que ça ferait de moi quelqu’un de meilleur, de plus en phase avec l’éducation de nos parents. Sauf que ce ne serait pas vrai. C’est simplement pour l’occasion d’être quelqu’un d’autre que Skander. Quand je suis Jéricho, qu’importe mon rang et ma noblesse, seul importe la vitesse à laquelle je file dans la nuit et les talents que je déploie pour ressentir quelque chose d’autre. A travers les pointes des missions, je sens les émotions franchir le mur glacé de mon linceul ; et maintenant que j’y ai goûté, je crois que pour tous les soleils je ne retournerais pas en arrière. Plutôt mourir la fleur au poing que de laisser le givre sombre envahir chaque parcelle de moi, laisser les jours s’amonceler comme une collection de vieux timbres qu’on a rangée dans un tiroir.
Un soupir me fend la poitrine.
« And here I was, thinking you were trying to catch up with your favorite little brother. » J’essaie de contenir mon amertume, mais je ne suis pas bon à ça. « Don’t even bother, Scy’. I didn’t give them my name. Your cover is safe. »

C'est pas en piétinant mes rêves qu'elle me fera aimer les chaussures.

code by underratedboogeyman


ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
Scylla Van Seabrook
Scylla Van Seabrook
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
Personnage
:
SKALLA ♢ you're on your own, kid FtRFIe0J_o



SKALLA ♢ you're on your own, kid CSRzQvQV_o

SKALLA ♢ you're on your own, kid Unknown


Pseudo / Pronoms : evy / elle
Messages : 267
Âge : à peine trente ans, la fleur de l'âge
Nombre de dés : trois dés en contrôle sonore, deux dés en contrôle sensoriel, un dé en persuasion et hypnose
Résidence : washington, la belle capitale
Profession : attachée au ministère du surnaturel à la maison blanche
Faceclaim : logan browning
Pouvoirs/capacités : sirène ; manipulation sonore (3D), contrôle sensoriel (2D) & hypnose (1D)
Crédits : avatar by awonaa, aesthetic by adamantium, crackship by leah
Disponibilité RP : disponible ☾
Multicomptes : rhea, ciarán, raina, abraxas, artemis, chiara, elisheva, beatriz & jade
Points : 473
Joueur•se

SKALLA ♢ you're on your own, kid Empty Re: SKALLA ♢ you're on your own, kid

Lun 19 Juin 2023 - 17:17
you're on your own, kid

“The jokes weren't funny, I took the money
My friends from home don't know what to say
I looked around in a blood-soaked gown
And I saw something they can't take away
'Cause there were pages turned with the bridges burned
Everything you lose is a step you take”

   

   
Scylla est trop bien conditionnée pour laisser apparaître sur son visage les craquelures du coup que Skander vient de lui assener. Trop consciente du fait que c’est de son propre fait, aussi, si son petit frère la pense plus inquiète des apparences que de la sécurité de leur famille. C’est le produit de longues années à n’être que ça, finalement : un prisme à travers lequel jouer un jeu, un prisme transparent sur lequel leurs parents ont apposé tous leurs ordres et leurs attentes, sans même avoir besoin de les formuler à voix haute. Peut-elle vraiment le blâmer pour sa méfiance, pour son détachement ? Peut-elle le blâmer pour quoi que ce soit, quand il est celui qui a payé de sa vie la froideur de leurs parents ? “I’m not worried about my cover. I’m aware it has an expiration date.” Une date qui se rapproche de jour en jour – elle le sent jusque dans ses tripes. Toute actrice qu’elle est, les épreuves de multiplient et la chasse au sorcière s’accélère, jusqu’à couvrir de rouge la Maison Blanche, et elle n’est pas assez naïve pour croire qu’elle passera entre les mailles du filet avec ses sombres écailles. Mais elle a besoin de plus de temps ; du temps pour assurer sa sortie, du temps pour mettre de l’ordre dans sa vie, du temps pour protéger son petit.

La sirène ralentit son pas, sans pour autant s’arrêter. Imperceptiblement, elle resserre sa prise sur le bras de son frère. Elle force un ton badin pour masquer la gravité et l’inquiétude logées dans sa gorge. “However, it does look like you’re trying very hard to reach yours.” Est-ce que c’est ça, ce qu’il ne peut pas lui dire ? Est-ce qu’il est tombé amoureux des limbes et de l’obscurité au point de vouloir y retourner ? Est-ce que le soleil lui brûle la peau, est-ce que la vie le ronge de l’intérieur ? Est-ce que quelqu’un lui a seulement demandé? Ils l’ont tiré du sommeil éternel car ils ne pouvaient pas imaginer vivre autrement, mais peut-être ont-ils cédé à l’hubris trop hâtivement. “Are you trying to get yourself killed, Skandie?” elle lui demande dans un souffle, découpant les syllabes au couteau dans la chair à vif de leur horizon. Elle se retourne légèrement sur les commerces qu’ils sont en train de passer. Elle aurait tout donné pour que tout ça soit plus léger. Elle aurait voulu lui offrir une glace avant de lui demander s'il avait envie de crever, mais il n'y a rien que Scylla sait mieux faire que s'adapter. Il y a une horloge géante dans mon dos, petit frère, et j’essaie à tout prix de la ralentir mais son carillon m’étourdit et j’ai les aiguilles dans le cœur. J’ai besoin que tu me dises que c’est pas encore l’heure.
   

   
CODAGE PAR AMATIS
   

_________________


in my defense i have none
I had all and then most of you. Some and now none of you. Take me back to the night we met. I don't know what I'm supposed to do, haunted by the ghost of you. BY MAGMA.
avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

SKALLA ♢ you're on your own, kid Empty Re: SKALLA ♢ you're on your own, kid

Jeu 27 Juil 2023 - 19:25

you're on your own, kid
skander & scylla


Parfois, j’ai envie d’être odieux avec les gens.
Pas pour une raison particulière -du moins, je ne crois pas. Simplement pour qu’il se passe quelque chose, pour qu’il y ait enfin une tâche de rouge sur le tissu noir du quotidien. J’ai envie d’hurler sur la serveuse qui m’a apporté mon moca, j’ai envie de pousser les gens dans les escalators des transports en commun, j’ai envie d’être infect. Que les gens rentrent chez eux le soir et racontent à leurs colocataires ‘j’ai croisé un jeune homme aujourd’hui, il était le comble du malpoli’. Et alors, les oreilles qui sifflent, je pourrais contempler mon reflet en me disant que j’ai marqué quelqu’un, aujourd’hui.
J’ai pas envie d’être odieux avec Scylla.

J’ai bien compris que ce n’était pas de sa faute ; que rien n’était de sa faute, jamais, malgré la culpabilité qu’elle s’acharne à porter sur son dos comme une gigantesque valise. On avait chacun notre rôle à jouer dans la pièce que Maman a écrite. Sibyl devait être la reine en devenir, l’enfant qui affirme sa poigne à travers le fracas et l’écume. Silas le beau parleur, le charismatique, les relations extérieures avec un sourire sympathique. Scylla, c’était les concessions : pas trop de bruit, pas trop de vague, elle était seulement le cavalier sur l’échiquier qu’on déplace au gré des courants. Aspen devait cristalliser nos rancœurs à tous pour ne pas qu’elles rejaillissent entre nous, elle devait se faire preuve vivante d’une volonté de rédemption. Et moi ? Moi, je devais être le lien entre eux tous, celui qui apaise les tensions avec des sourires maladroits, des jeux de mots débiles, celui qui les connaît par cœur mais jamais ne les jugera.
Ouais. On a tous un peu merdé dans nos rôles ; faut croire que la metteuse en scène avait fait des fautes de casting. Sibyl est partie, Silas ne parle plus, Aspen revendique, et je suis mort.
Il n’y a que Scylla, debout seule sur des planches irréelles, qui essaie encore de jouer un rôle qu’on a taillé pour elle. Poupée de cire dans un linceul d’écailles, elle garde les projecteurs sur elle en restant plus irréprochable que nous autres l’avons tous été.
Alors je peux pas être odieux avec elle ; au fond, elle me fait pitié. Même nos énergies vitales, je sais qu’elle ne l’a pas choisi. Je ne suis pas certain qu’elle ait choisi quoi que ce soit au cours de sa courte existence. Et pourtant elle est là, à s’inquiéter de la mienne, de peur de nous voir sombrer tous les deux dans un pays lointain sans rêves.
« I’m not ! » je réagis vivement. Un peu trop vivement sans doute.
Je m’arrête soudainement de marcher, pieds nus sur le béton du Pier pour la fixer les yeux béants. Son bras se détache du mien, j’accompagne l’initiative d’un petit mouvement d’épaules.

J’ai attendu tellement longtemps que l’un d’entre eux veuille bien mettre des mots. Des vrais mots, des qui pèsent leur poids, par leurs vagues allusions aux moments où j’étais parti. J’ai attendu longtemps qu’on vienne me demander comment c’était, d’être mort, ce que ça faisait de plus exister. J’aurais bien aimé que l’un d’eux le fasse, mais non. A peine réveillé, je devais reprendre mon rôle de pitre, incarner tout ce que j’étais quand j’ai quitté l’adolescence. Je suis même pas sûr d’avoir abordé le sujet avec Aspen.
C’est jamais venu. Et maintenant qu’on l’évoque, c’est simplement pour me rappeler que si jamais je tombe encore j’entraînerai ma sœur dans ma chute.
« You have no idea what it’s like, Scylla. None of you have any idea what it’s like ; you didn’t even care to ask. » Y a un truc qui grimpe dans ma poitrine pour échouer sur ma langue amère. Aucune idée si c’est de la peine, de la pitié ou de la colère. « God, I… if I could dissolve our bond, I swear I would, Scy. I don’t wish for anyone to die. »
code by underratedboogeyman


ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
Scylla Van Seabrook
Scylla Van Seabrook
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
Personnage
:
SKALLA ♢ you're on your own, kid FtRFIe0J_o



SKALLA ♢ you're on your own, kid CSRzQvQV_o

SKALLA ♢ you're on your own, kid Unknown


Pseudo / Pronoms : evy / elle
Messages : 267
Âge : à peine trente ans, la fleur de l'âge
Nombre de dés : trois dés en contrôle sonore, deux dés en contrôle sensoriel, un dé en persuasion et hypnose
Résidence : washington, la belle capitale
Profession : attachée au ministère du surnaturel à la maison blanche
Faceclaim : logan browning
Pouvoirs/capacités : sirène ; manipulation sonore (3D), contrôle sensoriel (2D) & hypnose (1D)
Crédits : avatar by awonaa, aesthetic by adamantium, crackship by leah
Disponibilité RP : disponible ☾
Multicomptes : rhea, ciarán, raina, abraxas, artemis, chiara, elisheva, beatriz & jade
Points : 473
Joueur•se

SKALLA ♢ you're on your own, kid Empty Re: SKALLA ♢ you're on your own, kid

Jeu 30 Nov 2023 - 19:57
you're on your own, kid

“The jokes weren't funny, I took the money
My friends from home don't know what to say
I looked around in a blood-soaked gown
And I saw something they can't take away
'Cause there were pages turned with the bridges burned
Everything you lose is a step you take”

   

   
Ils sont immobiles, désormais. Figés dans le temps et dans l’espace, au bord d’une eau qui n’est pas celle de chez eux. Scylla ne s’autorise pas de soupir de soulagement – l’empressement de la réponse de Skander ne veut pas dire que tout va bien. Ça fait bien longtemps que tout ne va pas bien. Quelque chose en elle se fissure quand elle entend, à demi-mots, son inquiétude que son frère transforme en reproche, comme il a entendu son souhait de le voir comme une corde autour de ses poignets – alchimiste maudit à qui on a donné les mauvais matériaux, elle ne peut pas le blâmer de refuser de voir l’offrande sous ses pieds. “I don’t resent our bond, Skandie. In many ways, it’s the one way I’ve looked out for you since you were born.” Ainsi va leur grand carrousel familial ; chacun perché sur sa monture et le manège ne fait que tourner sans qu’aucun d’entre eux, trop étourdis, ne puisse rattraper les autres. Depuis que le carrousel a déraillé et que la moitié des cavaliers a quitté la course, la musique est devenue grinçante, et les rouages se sont rouillés. Elle a porté à bout de bras un système destiné à finir calciné, alors que c’est Skander qu’elle aurait du protéger. “Our family doesn’t talk. I can’t remember a time where it felt like we were really honest with each other. I believe no one asks because they’re afraid the answer will bring up something none of us know how to deal with.” Le carrousel a arrêté de tourner, mais ça ne veut pas dire qu’ils n’ont plus le vertige. Le problème avec les systèmes qui sont en place depuis trop longtemps, c’est que ceux qui les ont instaurés ne savent pas faire autrement. Ce serait beau, ce serait glorieux si Scylla pouvait se faire l’étendard d’une nouvelle manière de faire, de la tendresse, du libre-arbitre, de la transparence. Elle pourrait dire à Skander à quel point son absence lui a été insupportable, à quel point tout s’est cassé la gueule quand il est mort et que c’est pour ça que personne ne prend de risques depuis qu’il est revenu. Parce qu’il porte sur ses frêles épaules l’espoir d’une famille réunie, qui a encore trop de mal à se retrouver. “But I do want to. I want to know you, and I want you to know me.” Ça a tout le sens du monde, finalement, que Skander soit le premier à l’entendre – qu’il soit le premier à savoir qu’il y a de l’espoir pour un futur sans vertige, sans course, sans carrousel rouillé. “I want you to know my child.” Un futur qui commence avec nous.
   

   
CODAGE PAR AMATIS
   

_________________


in my defense i have none
I had all and then most of you. Some and now none of you. Take me back to the night we met. I don't know what I'm supposed to do, haunted by the ghost of you. BY MAGMA.
MEMBRE ◊ FIDELES
Nova-Blue Herondale
Nova-Blue Herondale
MEMBRE ◊ FIDELES
Personnage
:
SKALLA ♢ you're on your own, kid Azge
Herondale

〖 〗

SKALLA ♢ you're on your own, kid Tumblr_inline_ph2jejeceK1v1d82y_1280

〖 〗

SKALLA ♢ you're on your own, kid Ndrc
n o v r o s e
SKALLA ♢ you're on your own, kid Giphy.gif?cid=790b76116cc1627dec19534680e91f324f30ea69d3e479a8&rid=giphy


Pseudo / Pronoms : Valhdia / elle
Messages : 300
Âge : 31 ANS (28/08/1990)〖 grandie trop vite et sans prévenir
Nombre de dés : 3
Résidence : PHOENIX〖 avec Ambrose, dans le même immeuble qu'Azur & Scarlett
Profession : AUDIT financier〖 GYMNASTE de haut niveau
Faceclaim : Victoria Pedretti
Pouvoirs/capacités : GORGONE〖 8 serpents - Toile à 5000 km - couteaux papillons
Crédits : vocivus (ava)
Multicomptes : Caliban & Sol & Orpheus & Hecate & Llyr & Jasper & Borée
Points : 1610
Joueur•se

SKALLA ♢ you're on your own, kid Empty Re: SKALLA ♢ you're on your own, kid

Sam 30 Déc 2023 - 17:21

you're on your own, kid
skander & scylla


Un jour, je me suis demandé si c’était à cause de Maman qu’on pouvait pas être une famille.
Anesthésiés à la royauté, on s’est contentés d’être une collection de sculptures posées les unes à côté des autres. Une jolie exposition dans le musée des fonds marins, le genre qu’on demanderait à des gens importants d’inaugurer. J’ai aucun mal à imaginer Llyr faire des discours sur ce qui nous lie, nous inventer des ressemblances là où il n’y a jamais eu que du vide. Je l’aime bien, Llyr, mais lui aussi on l’a drogué à ce besoin de perfection qu’a fait craquer la moitié des nôtres alors qu’ils devenaient des adultes.
La vérité, c’est que je sais pas si on aurait pu faire mieux si on avait pas été les Van putain de Seabrook. On a le cerveau coincé dans nos incapacités, les sentiments handicapés. D’ailleurs, celle dont le nom ressemble le plus à sibling a tiré sa révérence en premier. On est resté, les nageoires ballantes, à espérer que son trou dans l’eau se referme, on a justifié nos misères sentimentales par une absence bien trop bruyante. Maman a prié Varuna et on a tous suivi le mouvement : on savait pas faire autrement.
C’est pas parce qu’on porte le même nom qu’on a autre chose en commun. Ils se sont assurés de ça, de nous claquemurer dans nos propres solitudes jusqu’à ce qu’on sache plus reconnaître la sincérité des voisins. Aucune statue, dans un musée, n’a jamais touché sa voisine.

Alors pardon, Scylla.
Je suis tellement habitué au goût du silence sous-marin que j’arrive même pas à reconnaître quand tu fais que me tendre la main. La défiance vis-à-vis de vous, c’est devenu une seconde nature : j’ai un peu trop peur de m’avouer ce que ça dit sur la première. Je suis allé m’étourdir à me heurter au corps des autres, chercher ce contact que, désespérément, j’essayais de trouver auprès de vous. Puisque vous vouliez pas me le donner, je me suis dit que ça irait, que vous m’en voudriez pas. Mais même ça, c’était pas acceptable.
Pardon, Scylla.
Si on était pas qui on est, on aurait été des enfants heureux. Tu m’aurais appris à me tenir droit et je t’aurais appris à sourire. On aurait fait front contre les jumeaux ; la ligue des petits contre les aînés. Peut-être même qu’on aurait pris Aspen avec nous, dans cette guerre de pacotille qui déchire toutes les grandes fratries. Peut-être même que, sans ce nom de famille qui nous a tant ployé l’échine, y aurait pas la fosse des Mariannes qui s’ouvre à mes pieds quand tu me parles.
Pardon, Scylla. Mais quand tu dis que tu veux me connaître, j’ai encore du mal à y croire. Quand tu dis que tu veux que je te connaisse, j’ai encore du mal à te voir. Et quand tu me parles de ton gamin je reste juste, les bras ballants, incapable de réagir à cette réalisation-là : celle que je serai l’oncle de ce gosse.

C’est comme une marée haute qui grimpe de mon bide à mes poumons, un silence qui me tord les tripes alors que je te regarde sans rien dire.
« Is this… are you… »
Le cerveau qui patine, à essayer de saisir les implications, à ouvrir et fermer la bouche comme un saumon sur un trottoir. Une nouvelle génération à naître, une nouvelle collection de bambins qui auront peut-être une chance de faire un peu mieux que nous autres. Un être minuscule qui s’annonce et qui prend déjà toute la place.
Ma poitrine se remplit d’eau de mer et je sens éclater en moi quelque chose de féroce, de grand, que j’avais jamais ressenti. L’amour. Envie de m’acharner pour que ce bébé connaisse pas la même chose que nous, qu’il ait une famille pour de vrai. Envie de le connaître, de l’aider, envie d’être le tonton farceur qui lui apprend des tours de magie et l’aide à cacher ses bêtises lorsque maman fronce les sourcils. Envie de voir la tête des parents lorsqu’ils apprendront que leur petit-fils -ou leur petite-fille, leur petit-être- ne naîtra pas à Nydaros. Envie qu’il soit déjà là, presque, impatient de le découvrir, regarder son minuscule corps immobile pendant qu’il se repose. Envie de l’emmener nager, jongler dans les coraux d’argent, éviter les écueils violents que la vie posera devant lui.
Je sais pas combien de temps s’écoule avant que les larmes me montent aux yeux. Je suis pas sûre d’avoir déjà laissé mon émotion couler ; pas devant Scylla, en tous cas.
« I-I… » j’articule, alors qu’un truc indescriptible vient me charcuter les entrailles. « Will you raise them here? Please, raise them here. Don’t let them be the perfect Van Seabrook heirloom. J-just… »
Aucune idée de pourquoi c’est si important, mais je peux pas m’empêcher de sangloter à l’idée de tout ce qui s’annonce.
« Please, just teach them to be happy. »

code by underratedboogeyman


Contenu sponsorisé
Personnage
Joueur•se

SKALLA ♢ you're on your own, kid Empty Re: SKALLA ♢ you're on your own, kid

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum