- Hecate NightshadeMEMBRE ◊ PACTE
- Personnage◊ :
☽ ✱ ☾
Pseudo / Pronoms : Valhdia / elleMessages : 223Âge : 43 ANS (13/04/1979) ☾ 20 000 ans pour le Phénix qu'elle abrite ☾ fin de vingtaine en apparenceNombre de dés : 5 désRésidence : SEATTLE ☾ dans la demeure des Nightshade à Queen AnneProfession : MYSTIQUE ☾ tirage de cartes & magnétisme au Diamond's ApothecaryFaceclaim : Laura HarrierPouvoirs/capacités : MANIPULATION DES OMBRES ☾ pouvoirs des autres phénix : production de flammes, guérison par les larmesCrédits : a-devious-route (ava), self (aes).Disponibilité RP : Enfys, Jupiter, Persephone, Selah, Shoshana, Sun & Mercure, Venus, toi ?Multicomptes : Odalie & Caliban & Sol & Orpheus & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Jasper & BoréePoints : 1001Joueur•se
dans les flambeaux de sa montagne inerte ☾ moon & earth
Jeu 13 Avr 2023 - 16:05
Dans les flambeaux de sa montagne inerte
Moon & Earth - 17 mars 2022
Le message a circulé partout.
Délicieux pigeon voyageur, il a infiltré les réseaux, s’est déployé sur internet. Des YouTubers l’ont trouvé et analysé sans parvenir à le décoder. Je crois même qu’un ou deux journalistes ont relevé le phénomène et ont rédigé des articles. Une suite de symboles et des chiffres d’apparence aléatoire que j’ai soufflé à leurs oreilles du bout de mes doigts graciles.
Personne n’a été surpris que tu saches soudainement lire, écrire, et te servir d’un ordinateur. Mais j’ai l’impression, Althéa, qu’il y a en somme bien peu de gens qui encore te prêtent attention ; ton mari te croise sans te voir, ta fille n’aperçoit de ta peau que la colère qu’elle y imprime, et tes enfants dans leur ensemble ont oublié le bredouillement que tu leur servais chaque phrase. J’imagine que cela doit te rendre un peu triste, de voir que tu pourrais changer du tout au tout sans que personne ne le constate. De voir que tu as changé sans que personne ne le constate.
Je suis là, maintenant, ma brune. Tu ne seras plus jamais seule.
Le message a circulé partout, et j’ai voulu rester discret.e. Mais à vrai dire, j’aurais pu le tracer dans la forme claire des nuages ou le graver sur les frontons de toutes les mairies du monde, personne ne pouvait le comprendre.
Personne, à part Earth.
Nous avons passé de longs siècles à peaufiner notre codage, notre système. Lorsque nous étions ennuyé.e.s, nous créions de nouveaux adages, de nouvelles règles pour le complexifier encore. Certainement que le reste de notre adelphité parviendrait à le décrypter, mais je crois que ça ne les intéresse même pas. Iels doivent se dire que, de la Terre à la Lune, nous sommes mignon.ne.s à essayer de nous divertir tant qu’on peut. Je ne suis même pas sûr.e d’en avoir parlé avec Sun.
Le message a circulé partout : des coordonnées GPS, une date et une heure de rendez-vous. La date et l’heure, précisément, sont celles de cet instant exact où je regarde notre jolie montre en attendant qu’Earth n’arrive.
J’aimerais comprendre ce qui se trame. Pourquoi mon attraction, soudain, ne produit plus les mêmes marées. Pourquoi mon axe s’est dévié et pourquoi la pesanteur sourde qu’Earth a toujours fait gronder sur moi semble se relâcher soudain. Il se passe quelque chose, je le sens et le sais. Je me dis que seul.e man adelphe saura m’expliquer ce que c’est.
Alors me voici, les jambes pendues au-dessus du vide sur le pont de la rivière Kwai. La Thaïlande est dans sa saison humide, et je sens les moustiques poser leurs pattes fines le long de mes bras. Je contemple les délicats ronds dans l’eau que forment sous mes pieds engourdis les poissons d’eau douce à la surface.
Cela fait plusieurs minutes que j’attends. Derrière moi, des autochtones passent et me jettent des regards troublés. Je ne prête pas attention à eux.
Je sens la présence d’Earth derrière moi avant même de voir à quoi iel ressemble. Ainsi sont les lois des phénix ; nous nous ressentons instantanément les uns les autres sans qu’aucun doute ne soit possible. Cela rend nos quêtes plus aisées quand nous voulons nous retrouver.
«Bonsoir. » je dis sans me retourner, bien qu’il fasse encore parfaitement jour dans cette partie de l’hémisphère. « J’ai eu peur que tu ne viennes pas. »
Je me tords la nuque pour dévisager cette nouvelle enveloppe. Un minois rond, des lèvres boudeuses ; man aîné.e préfère ses visages un peu plus jeunes à chaque fois. Dans un sourire, je me décale pour lui laisser, si iel le souhaite, la place de s’asseoir près de moi.
«D’où accours-tu, cette fois, ma sœur ? »
Délicieux pigeon voyageur, il a infiltré les réseaux, s’est déployé sur internet. Des YouTubers l’ont trouvé et analysé sans parvenir à le décoder. Je crois même qu’un ou deux journalistes ont relevé le phénomène et ont rédigé des articles. Une suite de symboles et des chiffres d’apparence aléatoire que j’ai soufflé à leurs oreilles du bout de mes doigts graciles.
Personne n’a été surpris que tu saches soudainement lire, écrire, et te servir d’un ordinateur. Mais j’ai l’impression, Althéa, qu’il y a en somme bien peu de gens qui encore te prêtent attention ; ton mari te croise sans te voir, ta fille n’aperçoit de ta peau que la colère qu’elle y imprime, et tes enfants dans leur ensemble ont oublié le bredouillement que tu leur servais chaque phrase. J’imagine que cela doit te rendre un peu triste, de voir que tu pourrais changer du tout au tout sans que personne ne le constate. De voir que tu as changé sans que personne ne le constate.
Je suis là, maintenant, ma brune. Tu ne seras plus jamais seule.
Le message a circulé partout, et j’ai voulu rester discret.e. Mais à vrai dire, j’aurais pu le tracer dans la forme claire des nuages ou le graver sur les frontons de toutes les mairies du monde, personne ne pouvait le comprendre.
Personne, à part Earth.
Nous avons passé de longs siècles à peaufiner notre codage, notre système. Lorsque nous étions ennuyé.e.s, nous créions de nouveaux adages, de nouvelles règles pour le complexifier encore. Certainement que le reste de notre adelphité parviendrait à le décrypter, mais je crois que ça ne les intéresse même pas. Iels doivent se dire que, de la Terre à la Lune, nous sommes mignon.ne.s à essayer de nous divertir tant qu’on peut. Je ne suis même pas sûr.e d’en avoir parlé avec Sun.
Le message a circulé partout : des coordonnées GPS, une date et une heure de rendez-vous. La date et l’heure, précisément, sont celles de cet instant exact où je regarde notre jolie montre en attendant qu’Earth n’arrive.
J’aimerais comprendre ce qui se trame. Pourquoi mon attraction, soudain, ne produit plus les mêmes marées. Pourquoi mon axe s’est dévié et pourquoi la pesanteur sourde qu’Earth a toujours fait gronder sur moi semble se relâcher soudain. Il se passe quelque chose, je le sens et le sais. Je me dis que seul.e man adelphe saura m’expliquer ce que c’est.
Alors me voici, les jambes pendues au-dessus du vide sur le pont de la rivière Kwai. La Thaïlande est dans sa saison humide, et je sens les moustiques poser leurs pattes fines le long de mes bras. Je contemple les délicats ronds dans l’eau que forment sous mes pieds engourdis les poissons d’eau douce à la surface.
Cela fait plusieurs minutes que j’attends. Derrière moi, des autochtones passent et me jettent des regards troublés. Je ne prête pas attention à eux.
Je sens la présence d’Earth derrière moi avant même de voir à quoi iel ressemble. Ainsi sont les lois des phénix ; nous nous ressentons instantanément les uns les autres sans qu’aucun doute ne soit possible. Cela rend nos quêtes plus aisées quand nous voulons nous retrouver.
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Je me tords la nuque pour dévisager cette nouvelle enveloppe. Un minois rond, des lèvres boudeuses ; man aîné.e préfère ses visages un peu plus jeunes à chaque fois. Dans un sourire, je me décale pour lui laisser, si iel le souhaite, la place de s’asseoir près de moi.
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