- Gabrielle NelsonMEMBRE ◊ RESISTANCE
- Personnage◊ :Pseudo / Pronoms : TitusMessages : 82Âge : Entre 30 et 4 milliards d'annéesNom rebelle : BingenNombre de dés : 5Résidence : Nouvelle Orléans, Vieux Carré (en fuite)Profession : Psychologue clandestine, hacktivist résistanteFaceclaim : Emma StonePouvoirs/capacités : Destruction et guérisonCrédits : avatar : Dreamzz, signature template : Ross, aes : ValhDisponibilité RP : Oui !Multicomptes : Dakota / Viktoria / Azur / Enfys / DelilahPoints : 336Joueur•se
Come let the truth be shared | Soleil Mercuriel
Mer 19 Avr 2023 - 23:08
21 décembre 1796
C’était une évidence. Le collège de France faisait partie de ses institutions qui partageaient la grandeur de l’ancien et la passion de la modernité. C’était donc là que je trouverai ce que je cherchais. Après des années à nous délecter de l’actualité, qu’elle soit politique ou littéraire, des années où, toi et moi Germaine de Staël, nous avons je crois fais de notre mieux, cela me plaît bien de pouvoir me pencher à nouveau sur mon premier amour : l’astronomie. L’étude par les humains de mes espaces d’origine m’a toujours passionné, et je n’avais pas eu le temps de mettre la main sur la dernière réédition du catalogue astronomique de Charles Messier. Alors, pendant que tu prends du repos au fond de mon esprit, je profite de ma solitude avec les étoiles, au fin fond de l’une des plus belles bibliothèques de Paris. Jusqu’à ce que je ne sois plus seul.
Créateur, c’est un plaisir de te revoir.
"Ton créateur ? Qu’est-ce que tu veux dire ?" Ton esprit curieux, chère baronne, ne pouvait rester à l’écart d’une telle rencontre. Pourtant, j’aurai clairement préféré t’abriter de forces telles que celle en face de moi, alors je garde tout le contrôle. C’était une évidence que le jour où le soleil est le moins présent soit le jour qu’il choisisse pour me rendre visite. Je ne laisse apparaître aucune rancœur toutefois, seulement, comme toujours, mon insatiable curiosité.
As-tu par hasard déjà pu consulter ce volume ? Il recense les nouveaux savoirs astronomiques. Tu seras notamment ravi de savoir qu’ils ont finalement découverts les nébuleuses et, même, les naines blanches. Et tu sais ce que ça veut dire.
Mes yeux sont perçants, même face à ceux qui brillent plus que tous les autres dans cette partie de la galaxie. C’est une évidence, je suis sur un chemin dangereux.
Ça veut dire que bientôt ils sauront ce que tu n’as jamais voulu dire même si je pense que tu le sais depuis toujours. Que même les étoiles, que même toi, vous êtes mortels.
"Mercure ? Tu es sûr que tu sais ce que tu fais ?" Ma pauvre Germaine, je sais que le souvenir de Jupiter reste gravé avec la lettre de la peur dans ta mémoire. Pourtant, tu sais comme moi qu’il est des moments où il est vital de confronter ceux qui nous ont créé, de faire passer la vérité avant la facilité. Les évidences ont leur limites, la science doit prendre le relais. Mais, comme toujours, on ne fait pas cela sans sourire.
Que me vaut donc ta visite ? Si tu cherches Jupiter, j’ai la tristesse de te dire que Marie-Antoinette nous a déjà quittée depuis quelques temps.
C’était une évidence. Le collège de France faisait partie de ses institutions qui partageaient la grandeur de l’ancien et la passion de la modernité. C’était donc là que je trouverai ce que je cherchais. Après des années à nous délecter de l’actualité, qu’elle soit politique ou littéraire, des années où, toi et moi Germaine de Staël, nous avons je crois fais de notre mieux, cela me plaît bien de pouvoir me pencher à nouveau sur mon premier amour : l’astronomie. L’étude par les humains de mes espaces d’origine m’a toujours passionné, et je n’avais pas eu le temps de mettre la main sur la dernière réédition du catalogue astronomique de Charles Messier. Alors, pendant que tu prends du repos au fond de mon esprit, je profite de ma solitude avec les étoiles, au fin fond de l’une des plus belles bibliothèques de Paris. Jusqu’à ce que je ne sois plus seul.
"Ton créateur ? Qu’est-ce que tu veux dire ?" Ton esprit curieux, chère baronne, ne pouvait rester à l’écart d’une telle rencontre. Pourtant, j’aurai clairement préféré t’abriter de forces telles que celle en face de moi, alors je garde tout le contrôle. C’était une évidence que le jour où le soleil est le moins présent soit le jour qu’il choisisse pour me rendre visite. Je ne laisse apparaître aucune rancœur toutefois, seulement, comme toujours, mon insatiable curiosité.
Mes yeux sont perçants, même face à ceux qui brillent plus que tous les autres dans cette partie de la galaxie. C’est une évidence, je suis sur un chemin dangereux.
"Mercure ? Tu es sûr que tu sais ce que tu fais ?" Ma pauvre Germaine, je sais que le souvenir de Jupiter reste gravé avec la lettre de la peur dans ta mémoire. Pourtant, tu sais comme moi qu’il est des moments où il est vital de confronter ceux qui nous ont créé, de faire passer la vérité avant la facilité. Les évidences ont leur limites, la science doit prendre le relais. Mais, comme toujours, on ne fait pas cela sans sourire.
@Alaric Bachmann
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Re: Come let the truth be shared | Soleil Mercuriel
Ven 21 Avr 2023 - 21:59
L’Abbé Courtalon n'était pour ainsi dire personne. C’est ce qui l’a rendu si intéressant aux yeux du Créateur. Il n’était personne mais il gravitait autour des hautes sphères sans jamais se faire remarquer. Il œuvrait dans son petit coin de monde, en découvrait certains mystères et portait un regard envieux sur cette chère Marie-Antoinette. Une ambition dévorante qu’il mit à l’œuvre de manière si discrète : voilà ce qui attira finalement Sun et lui a fait prendre place au creux de son âme.
Seulement l’Abbé n’est plus. Il a cessé d’être deux ans plus tôt. Il n’aura pas supporté la puissance du phénix, l’omniprésence de ses connaissances et de ses souvenirs dans son esprit plus faible que ne l’aurait pensé Sun. Il est seul, maintenant, le Créateur qui a assimilé toute l’essence de son hôte. Et bientôt, il le sait, ce corps ne tiendra plus. Il le guérit tous les matins et tous les soirs pour lui permettre de tenir plus longtemps, mais il ne se leurre pas. L’Abbé aura été un échec. Un de plus, un de moins, il a arrêté de les compter.
Il ne pense pourtant à rien de cela, lorsqu’il dépose un livre sur l’étagère annexe à celle que consulte cette très chère Mercure. Il l’a reconnue quelques minutes plus tôt et lorsqu’elle comprend enfin qui se trouve à ses côtés, il se fend d’un sourire ravi et assuré.
Le regard de l’homme n’est plus celui de l’Abbé. Il n’a plus rien d’humain, ayant surpassé tous les mortels qui le vénèrent quotidiennement comme le Dieu créateur de leur monde. Ses doigts passent avec nonchalance sur les tranches des livres alors qu’il penche la tête sur le côté, écoutant avec attention chaque mot provenant de son illustre voisine.
«Oh, Mercure. »
Même sa voix n’est plus tout à fait celle de l’humain. Les cordes vocales sont attaquées quotidiennement par la chaleur du phénix trop puissant pour son propre bien et au ton voluptueux qu’il se donne se mêlent des accents menaçants. Il est amusé, il est tendre, et il vient porter la main à la joue de l’une de ses actrices préférées.
«Si je devais m’éteindre un jour, tu serais la première à le savoir et à en payer le prix. Toutes les histoires ont une fin, alors assure-toi que la tienne soit satisfaisante, d’accord ? »
Il y a presque de l’affection, maintenant. Personne n’aime les phénix autant que Sun lui-même, personne n’éprouve autant de plaisir à entendre leurs récits et voir la manière dont ils se développent. Tous ces rebondissements ne cesseront jamais de l’amuser, de le faire aimer plus encore ses divines créations.
Sa main se retire lentement pour ne laisser que son regard possessif et hautain sur l’enveloppe de Germaine.
«Quant à Jupiter, je le sais bien. Mon pauvre Abbé n’a pas supporté la disparition de sa reine tant convoitée. Je ne tarderai pas à trouver un autre vaisseau à mon tour. Ce qui m’amène à la raison de notre rencontre. »
Le regard se fait plus malin, presque vicieux. Il passe outre Mercure, il ignore son phénix adoré qui n’est aujourd’hui pas son objectif principal, pour chercher l’âme de Germaine de Staël, qu’il invoque du ton autoritaire qu’il s’est découvert à force de s’enorgueillir de tous ces humains qui parlent de lui en tant que Dieu.
«Germaine, c’est toi que je viens voir aujourd’hui. Reviens parmi nous, veux-tu ? »
Seulement l’Abbé n’est plus. Il a cessé d’être deux ans plus tôt. Il n’aura pas supporté la puissance du phénix, l’omniprésence de ses connaissances et de ses souvenirs dans son esprit plus faible que ne l’aurait pensé Sun. Il est seul, maintenant, le Créateur qui a assimilé toute l’essence de son hôte. Et bientôt, il le sait, ce corps ne tiendra plus. Il le guérit tous les matins et tous les soirs pour lui permettre de tenir plus longtemps, mais il ne se leurre pas. L’Abbé aura été un échec. Un de plus, un de moins, il a arrêté de les compter.
Il ne pense pourtant à rien de cela, lorsqu’il dépose un livre sur l’étagère annexe à celle que consulte cette très chère Mercure. Il l’a reconnue quelques minutes plus tôt et lorsqu’elle comprend enfin qui se trouve à ses côtés, il se fend d’un sourire ravi et assuré.
Le regard de l’homme n’est plus celui de l’Abbé. Il n’a plus rien d’humain, ayant surpassé tous les mortels qui le vénèrent quotidiennement comme le Dieu créateur de leur monde. Ses doigts passent avec nonchalance sur les tranches des livres alors qu’il penche la tête sur le côté, écoutant avec attention chaque mot provenant de son illustre voisine.
«
Même sa voix n’est plus tout à fait celle de l’humain. Les cordes vocales sont attaquées quotidiennement par la chaleur du phénix trop puissant pour son propre bien et au ton voluptueux qu’il se donne se mêlent des accents menaçants. Il est amusé, il est tendre, et il vient porter la main à la joue de l’une de ses actrices préférées.
«
Il y a presque de l’affection, maintenant. Personne n’aime les phénix autant que Sun lui-même, personne n’éprouve autant de plaisir à entendre leurs récits et voir la manière dont ils se développent. Tous ces rebondissements ne cesseront jamais de l’amuser, de le faire aimer plus encore ses divines créations.
Sa main se retire lentement pour ne laisser que son regard possessif et hautain sur l’enveloppe de Germaine.
«
Le regard se fait plus malin, presque vicieux. Il passe outre Mercure, il ignore son phénix adoré qui n’est aujourd’hui pas son objectif principal, pour chercher l’âme de Germaine de Staël, qu’il invoque du ton autoritaire qu’il s’est découvert à force de s’enorgueillir de tous ces humains qui parlent de lui en tant que Dieu.
«
- Gabrielle NelsonMEMBRE ◊ RESISTANCE
- Personnage◊ :Pseudo / Pronoms : TitusMessages : 82Âge : Entre 30 et 4 milliards d'annéesNom rebelle : BingenNombre de dés : 5Résidence : Nouvelle Orléans, Vieux Carré (en fuite)Profession : Psychologue clandestine, hacktivist résistanteFaceclaim : Emma StonePouvoirs/capacités : Destruction et guérisonCrédits : avatar : Dreamzz, signature template : Ross, aes : ValhDisponibilité RP : Oui !Multicomptes : Dakota / Viktoria / Azur / Enfys / DelilahPoints : 336Joueur•se
Re: Come let the truth be shared | Soleil Mercuriel
Mar 16 Mai 2023 - 11:39
21 décembre 1796
C’est une colère rare qui me traverse. Un rappel de ce feu originel, de ces flammes dont je suis le plus proche des phénix, d’une certaine façon, de cet incendie que très rarement je déchaîne sur la planète de mon adelphe. L’orgueil ne suffit plus à définir mon Créateur, seul le mot « superbe » s’impose à moi, ce mélange de grandeur et de supériorité cruelle et inhumaine. Mais alors que je m’offusque de ce que je vois comme du mépris et de l’arrogance déplacée, mon esprit toujours analytique prend le relais et se surprend du fait que, création du Soleil, cette haine des puissants a bien due être instaurée par la plus grande des puissances. Et, puisque ça fait longtemps que la perplexité n’entraîne plus chez moi peur ou haine mais seulement plus de soif curieuse, je fronce seulement les élégants sourcils de mon hôte, sans partir dans une tirade enflammée. La colère, après tout, est la caractéristique de bien trop de mes adelphes pour que je ne puisse y voir autre chose qu’un don de Sun dont je dois m’éloigner.
Je me contente donc seulement de sourire en posant ma main sur la sienne, avec cette affection étrange qui caractérise notre famille tout aussi inhabituelle. Oui, nous n’aurons certainement pas de fin insatisfaisante et, si j’ai mes réserves occasionnelles, je ne peux qu’aimer Sun. Mais ses voies sont toujours impénétrables quand il m’indique, d’abord, que nous partageons la même ville depuis des années, ensuite, qu’il n’est pas là pour me voir moi.
"Ça ne me plaît pas Mercure. Pourquoi parle-t-il des humains comme des « vaisseaux » ?"
"N’ai pas peur, Germaine. Je suis toujours là."
Mon amour pour mes humain.e.s dépasse depuis longtemps celui que je porte à mes semblables phénix. Et, si Sun est bien mon Créateur, je n’estime pas que cela soit le cas pour Mme de Staël et ses semblables, et je suis le gardien jaloux de leur liberté créatrice. Ma fierté en est donc décuplée quand celle-ci lève un fier menton vers le corps de l’abbé, épave habitée par un soleil, quand son charisme solaire vient affronter en toute douceur la chaleur de la source de toute lumière.
Je suis toujours là, mon père. Mercure et moi partageons tout. Je souhaitais simplement vous laisser un peu de discrétion, tant il me paraissait heureux de vous retrouver.
Mon coeur se sert d’admiration pour l’habile langue de l’humaine et je souris, à l’intérieur d’elle, quand elle dit « mon père » par habitude, à celui qui s’estime père de tout.
En quoi puis-je espérer vous assister, vous dont le savoir semble aller des infinis de l’espace jusqu’aux confins de l’esprit et aux noirceurs de nos politiques actuelles?
Nous partageons bien cela, Gabrielle : que Diable veut bien chercher Sun auprès de toi ?
C’est une colère rare qui me traverse. Un rappel de ce feu originel, de ces flammes dont je suis le plus proche des phénix, d’une certaine façon, de cet incendie que très rarement je déchaîne sur la planète de mon adelphe. L’orgueil ne suffit plus à définir mon Créateur, seul le mot « superbe » s’impose à moi, ce mélange de grandeur et de supériorité cruelle et inhumaine. Mais alors que je m’offusque de ce que je vois comme du mépris et de l’arrogance déplacée, mon esprit toujours analytique prend le relais et se surprend du fait que, création du Soleil, cette haine des puissants a bien due être instaurée par la plus grande des puissances. Et, puisque ça fait longtemps que la perplexité n’entraîne plus chez moi peur ou haine mais seulement plus de soif curieuse, je fronce seulement les élégants sourcils de mon hôte, sans partir dans une tirade enflammée. La colère, après tout, est la caractéristique de bien trop de mes adelphes pour que je ne puisse y voir autre chose qu’un don de Sun dont je dois m’éloigner.
Je me contente donc seulement de sourire en posant ma main sur la sienne, avec cette affection étrange qui caractérise notre famille tout aussi inhabituelle. Oui, nous n’aurons certainement pas de fin insatisfaisante et, si j’ai mes réserves occasionnelles, je ne peux qu’aimer Sun. Mais ses voies sont toujours impénétrables quand il m’indique, d’abord, que nous partageons la même ville depuis des années, ensuite, qu’il n’est pas là pour me voir moi.
"Ça ne me plaît pas Mercure. Pourquoi parle-t-il des humains comme des « vaisseaux » ?"
"N’ai pas peur, Germaine. Je suis toujours là."
Mon amour pour mes humain.e.s dépasse depuis longtemps celui que je porte à mes semblables phénix. Et, si Sun est bien mon Créateur, je n’estime pas que cela soit le cas pour Mme de Staël et ses semblables, et je suis le gardien jaloux de leur liberté créatrice. Ma fierté en est donc décuplée quand celle-ci lève un fier menton vers le corps de l’abbé, épave habitée par un soleil, quand son charisme solaire vient affronter en toute douceur la chaleur de la source de toute lumière.
Mon coeur se sert d’admiration pour l’habile langue de l’humaine et je souris, à l’intérieur d’elle, quand elle dit « mon père » par habitude, à celui qui s’estime père de tout.
Nous partageons bien cela, Gabrielle : que Diable veut bien chercher Sun auprès de toi ?
- InvitéInvité
- PersonnageJoueur•se
Re: Come let the truth be shared | Soleil Mercuriel
Mer 24 Mai 2023 - 21:51
Il n’y a rien de plus fascinant qu’une humaine faible et chétive, parfaitement consciente de sa condition face à l’être de Lumière qu’est Sun, garder pourtant le menton si haut en sa présence. Même avec un corps décrépi, brûlant de l’intérieur et sans le moindre organe fonctionnel, Sun ne cache rien de sa grandeur. Il a toujours les mêmes habits noirs que portait l’Abbé, toujours cette cape qu’il s’est lui-même trouvé, toujours ce regard capable de percer à jour la mieux gardée des âmes.
Il sait que sa prestance est toujours aussi efficace, si ce n’est même plus que lorsque l’abbé partageait ce corps avec lui. C’est ce qui rend la résistance de Germaine plus satisfaisante et tire un sourire tordu au Créateur enorgueilli.
«Fascinante créature. »
Il s’impose, il montre qu’il a tous les droits en caressant les tempes du vaisseau de Mercure, de ce personnage secondaire dont il replace par la même occasions quelques brins de cheveux malencontreusement échappés d’une coiffure pourtant parfaitement maîtrisée. Quelques petits rebelles comme il y en a partout, insignifiants et que personne ne remarquerait sans offrir une attention très particulière à l’humaine en face de lui.
«Ainsi, vous partagez tout. Cela répond dors et déjà à l’un de mes questionnements. »
Possessif, avide, il relâche pourtant son emprise sur la femme afin de reprendre ses mains baladeuses pour lui, pour cette plaie qu’il gratte avec nonchalance, cachée par un pantalon qui lui évite de révéler la lumière qui s’en échappe. Il n’en a réellement plus pour longtemps, ses capacités de guérison ne suffiront pas à sauver ce corps en perdition.
«Comment te sens-tu, Germaine ? Comment vis-tu cette cohabitation avec un être qui dépasse l’entendement que te permet ta psyché ? Pourquoi, ô pourquoi es-tu encore là devant moi là où l’abbé a échoué ? Ta résistance, plus que tout en ce jour, me fascine. »
Il a besoin de tout savoir, tous les détails, tant pour lui, pour le futur, que pour sa curiosité présente. Il y a longtemps maintenant que Mercure a décidé d’habiter ses murs de chaire. Plus longtemps que Sun lui-même n’est arrivé dans ce pays à bord de l’Abbé. Alors quelle est la différence entre eux ? Vient-elle des mortels ou des immortels qui les possèdent ? Un millier de questions brillent dans son regard intense alors qu’il se contente de n’en poser que quelques-unes. Il n’a que peu de patience, mais il use de chaque once en sa disposition pour ne pas effrayer l’humaine plus que de raison.
Il sait que sa prestance est toujours aussi efficace, si ce n’est même plus que lorsque l’abbé partageait ce corps avec lui. C’est ce qui rend la résistance de Germaine plus satisfaisante et tire un sourire tordu au Créateur enorgueilli.
«
Il s’impose, il montre qu’il a tous les droits en caressant les tempes du vaisseau de Mercure, de ce personnage secondaire dont il replace par la même occasions quelques brins de cheveux malencontreusement échappés d’une coiffure pourtant parfaitement maîtrisée. Quelques petits rebelles comme il y en a partout, insignifiants et que personne ne remarquerait sans offrir une attention très particulière à l’humaine en face de lui.
«
Possessif, avide, il relâche pourtant son emprise sur la femme afin de reprendre ses mains baladeuses pour lui, pour cette plaie qu’il gratte avec nonchalance, cachée par un pantalon qui lui évite de révéler la lumière qui s’en échappe. Il n’en a réellement plus pour longtemps, ses capacités de guérison ne suffiront pas à sauver ce corps en perdition.
«
Il a besoin de tout savoir, tous les détails, tant pour lui, pour le futur, que pour sa curiosité présente. Il y a longtemps maintenant que Mercure a décidé d’habiter ses murs de chaire. Plus longtemps que Sun lui-même n’est arrivé dans ce pays à bord de l’Abbé. Alors quelle est la différence entre eux ? Vient-elle des mortels ou des immortels qui les possèdent ? Un millier de questions brillent dans son regard intense alors qu’il se contente de n’en poser que quelques-unes. Il n’a que peu de patience, mais il use de chaque once en sa disposition pour ne pas effrayer l’humaine plus que de raison.
- Gabrielle NelsonMEMBRE ◊ RESISTANCE
- Personnage◊ :Pseudo / Pronoms : TitusMessages : 82Âge : Entre 30 et 4 milliards d'annéesNom rebelle : BingenNombre de dés : 5Résidence : Nouvelle Orléans, Vieux Carré (en fuite)Profession : Psychologue clandestine, hacktivist résistanteFaceclaim : Emma StonePouvoirs/capacités : Destruction et guérisonCrédits : avatar : Dreamzz, signature template : Ross, aes : ValhDisponibilité RP : Oui !Multicomptes : Dakota / Viktoria / Azur / Enfys / DelilahPoints : 336Joueur•se
Re: Come let the truth be shared | Soleil Mercuriel
Dim 18 Juin 2023 - 13:15
21 décembre 1796
La manque de manières et de retenu de cet abbé serait méprisable s’il n’avait pas une aura aussi inquiétante. Seul le souvenir de mes pouvoirs te retiennent d’appeler la garde pour le punir de ses contacts répétés sans sollicitation. Moi, j’imagine avec amusement le combat de Sun contre les troupes du Directoire. Toujours est-il que tu te rends bien compte, Germaine, que tu n’as pas seulement affaire à un abbé libertin, mais bien à une force qui se moque bien des convenances de ton siècle.
Si nous grimaçons tout deux au terme « créature », mon intérêt est extrêmement décuplé par la suite de la discussion. Il ne le dit pas, il est incapable de l’avouer. Mais Sun est là car je réussis quelque chose dont il est incapable. Mon arrogant créateur, la divinité prétendument omnisciente, le soleil jaloux et détaché : le voici en train de, indirectement, me demander conseil. Il est incapable de l’avouer, oui, mais il est aussi incapable de garder ses hôtes à ma manière.
Mais alors que je jubile, toi, ma chère humaine, tu es bien au dessus de mon mépris. Tu es toujours bien meilleure que moi. Tu entends les problèmes de cet être qui a été si insolent envers toi et tout ce que tu ressens c’est de la sollicitude, envers lui et envers ses hôtes successifs. Tu cherches à l’aider et, pour toi, ça passe par la philosophie, alors je t’écoutes.
Vous êtes bien plus un homme de notre siècle que ce que je pensais, mon père. Les Lumières ont prétendu que l’entendement était souverain, la fin de humain. N’oubliez jamais, je vous prie, qu’il n’en est rien.
Tu te lèves et prends un livre derrière l’abbé, le posant dans sa main et la tienne sur son épaule. Je sais bien que tu prétends seulement ignorer de qui il s’agit, alors j’admire ton audace.
Vous avez lu, j’espère, les Rêveries de notre regretté Rousseau ? Il nous montre bien où va l’esprit quand l’entendement échoue. La résistance, mon père, vient de mille routes : le mysticisme, l’engagement, les prouesses, la poésie…
Tu souris, avec une lumière qui m’éblouit tout simplement depuis l’intérieur de ton cerveau.
Moi, j’ai choisi la philosophie. Mais l’important, c’est ce que choisira votre abbé. Le lui avez vous demandé ? Ou…
Tu prends un air faussement ingénu. Toi aussi, tu as la même curiosité que moi. Qu’est donc devenu l’hôte vaincu par le Créateur ?
Voulez vous que je lui parle directement ?
La manque de manières et de retenu de cet abbé serait méprisable s’il n’avait pas une aura aussi inquiétante. Seul le souvenir de mes pouvoirs te retiennent d’appeler la garde pour le punir de ses contacts répétés sans sollicitation. Moi, j’imagine avec amusement le combat de Sun contre les troupes du Directoire. Toujours est-il que tu te rends bien compte, Germaine, que tu n’as pas seulement affaire à un abbé libertin, mais bien à une force qui se moque bien des convenances de ton siècle.
Si nous grimaçons tout deux au terme « créature », mon intérêt est extrêmement décuplé par la suite de la discussion. Il ne le dit pas, il est incapable de l’avouer. Mais Sun est là car je réussis quelque chose dont il est incapable. Mon arrogant créateur, la divinité prétendument omnisciente, le soleil jaloux et détaché : le voici en train de, indirectement, me demander conseil. Il est incapable de l’avouer, oui, mais il est aussi incapable de garder ses hôtes à ma manière.
Mais alors que je jubile, toi, ma chère humaine, tu es bien au dessus de mon mépris. Tu es toujours bien meilleure que moi. Tu entends les problèmes de cet être qui a été si insolent envers toi et tout ce que tu ressens c’est de la sollicitude, envers lui et envers ses hôtes successifs. Tu cherches à l’aider et, pour toi, ça passe par la philosophie, alors je t’écoutes.
Tu te lèves et prends un livre derrière l’abbé, le posant dans sa main et la tienne sur son épaule. Je sais bien que tu prétends seulement ignorer de qui il s’agit, alors j’admire ton audace.
Tu souris, avec une lumière qui m’éblouit tout simplement depuis l’intérieur de ton cerveau.
Tu prends un air faussement ingénu. Toi aussi, tu as la même curiosité que moi. Qu’est donc devenu l’hôte vaincu par le Créateur ?