Through the fire (Alec)

Alec Spring

Caelan Cearbhall

Through the fire

What fire does not destroy, it hardens

Les rues de la Capitale était si familière qu’il lui paraissait étonnant de les traverser tête baissée dans l’espoir de ne pas se faire remarquer. Il n’avait pas bien compris pourquoi la Résistance avait cru bon de lui proposer une planque dans cette ville. Il lui semblait que c’était là qu’il pouvait être le plus exposé et que sa couverture était plus facile à maintenir dans toutes les autres villes du pays. Mais il n’était pas en mesure de négocier. Sa liberté était entre les mains de l’organisation, seule barrière protectrice contre sa traque. Seul dans sa tristesse, il n’aurait sûrement pas tenu aussi longtemps. Un temps, il avait envisagé de fuir le pays, mais tout ce qu’il connaissait, se trouvait encore aux Etats-Unis. Il n’était pas encore prêt à perdre le peu de chose qui lui restait.

Capuche sur la tête, regard plongé dans le sol, il avance d’un pas rapide qui ne surprend personne dans cette ville où tout le monde est toujours pressé. Ce n’est pas New York, mais ça y ressemble tant les rues grouillent d’une flopée d’habitants et de touristes qui se mélangent sans réellement se croiser. Après quelques déambulations, il finit par arriver devant l’adresse qu’on lui a communiquée. Un code sur la porte d’entrée, il se glisse à l’étage. Il sait que c’est une planque habitée, qu’un autre membre de la Résistance se trouvera derrière la porte. Il n’a pas très envie de faire connaissance, mais c’est le lot quand on compte sur les autres pour assurer notre survie. Il faut accepter de ne plus être en total contrôle de la situation. Son poing s’abat sur la porte à plusieurs reprises et il attend quelques instants avant d’entendre la poignée agiter les loquets de la serrure. Quand le battant s’ouvre, le visage qui apparaît le surprend. « Alec ? » Il demande, sourcils froncés, bouche entrouverte. La planque venait de prendre un tout autre tournant.

. . .

gitano

Cette journée le fatigue. Elle le fatigue grandement mais pas comme il le souhaiterait.Il n'a pas pu sortir aujourd'hui. Il n'a pas couru, il ne s'est pas dépensé. Son corps est tendu comme un arc et son esprit est épuisé. Il déteste ça. Et il sait que ça sera pareil demain. Parce qu'il ne sera pas assez seul pour partir courir.

Mais le bien de la Résistance passe avant le sien. Tout passe avant lui, il le sait, il le revendique. Donc c'est naturel d'avoir dit « oui » quand on lui a proposé cette mission. Et puis bon, héberger quelqu'un, c'est pas la mer à boire. Il a vécu pire, il a fini en taule alors être enfermé avec un inconnu qui partage son idéologie, vraiment, il a vécu plus violent. Et là, il est pas derrière les barreaux, il est chez lui, dans ce lieu simple mais réconfortant. Sa famille n'y a pas mis sa patte, faudrait, ça ferait moins magasine... Mais Alec s'y sent bien donc au fond, qu'importe.

Il a essayé de lire pour faire passé le temps. Il a abandonné, la lecture, c'est pas son délire. Il a lancé un film aussi.. Il s'est ennuyé. Il préfère le cinémas. Il a mis de la musique... Et il a fini par scroller sur son téléphone... Et remonter tout les beaux gosses et mannequins qu'il pouvait trouvé sur insta....

Oui bon, dans le placard ne veut pas dire qu'il ne peut pas se rincer les yeux.

Et rêver un peu...

On toque à la porte, enfin, et Alec sursaute violemment pour quitter tout ce qu'il regardait et cacher de honte son téléphone, pourtant verrouillé, sous les coussins de son canapé.

Il est sur ses pieds plus vite qu'il n'en faut pour le penser. Incroyable.

Il ouvre la porte presque à la volée.

Et se fige.

Non.

Pas lui.

-Caelan... ?

De la surprise surtout. Beaucoup de surprise.

Parce qu'il a disparu quand Alec avait besoin de son soutient. Quand il a chercher sa place dans sa brigade. Il avait besoin d'un repère après son passage en prison et il était persuadé que c'était Caelan qui pouvait le lui offrir.

Mais il était parti. Il l'avait laisser et la nymphe de feu en a chié. Voila.

Il l'a en travers de la gorge.

-Qu'est ce que tu fous là ?

Et surtout maintenant.

-J'attends quelqu'un.

Ses mots sont dur, sans appelle, il le mets à la porte. Il est énervé. Pourquoi est ce qu'il se présente?Et pourquoi il a eu l'air aussi surpris de le voir ? Il toque chez lui quand même, c'est du foutage de gueule.

-J'ai pas le temps pour tes excuses bidons.

Ca lui fait mal et c'est plus facile de cacher ça sous la colère. Il commence à fermer la porte dans le but, lâche, de le fuir.

@Caelan Cearbhall

Alec Spring

Caelan Cearbhall

Through the fire

What fire does not destroy, it hardens

Passée la surprise de croiser un visage ami alors qu’il s’attendait à un parfait inconnu, Caelan reçoit la surprise d’un accueil pas si amical que ça. Pour une raison qu’il a du mal à comprendre Alec ne semble pas ravi de le voir et semble même chercher à le mettre à la porte. Gêné le nymphe se gratte le menton, tente un regard dans l’appartement. Il est sûr de lui, c’est ici qu’il est censé venir. Il y a des mois qu’il n’a pas croisé la route de son jeune protégé, entre son tour en prison et sa propre cavale. La situation était plutôt cocasse, à croire qu’aucun nymphe n’était capable de rester très longtemps dans les rangs. Il serait prêt à en rire si il n’était pas aussi fatigué, surpris et constamment en danger. « C’est moi que tu attends. Constantinople. C’est moi. » Il répond dans un souffle. « Tu peux me laisser entrer ? Je n’ai pas envie de trop traîner dehors. » Quel que soient les reproches que Alec pouvaient lui faire, Caelan c’était habitué à cette vie cachée, toujours à l’affût des regards. Avoir une cible sur le visage n’était pas une position aisée.

Voyant que le jeune nymphe ne semble pas prêt à se remémorer le passé avec émotion, il l’interroge. « Je ne comprends pas, pourquoi tu attends des excuses ? » Peut-être avait-il oublié. Sa vie avait été tellement chamboulée qu’il ne serait pas étonné d’avoir laissé de côté certains détails. Mais la vue du regard fermé de son ami lui faisait mal au coeur. Dans ce grand bordel dans lequel il s’était engagé, les visages amis étaient rares et il devait croire qu’il pouvait s’y accrocher. Il était prêt à se faire pardonner, si le pardon était possible et si ses fautes lui étaient rappelées. Une fois à l’abri, ils pourraient trouver une solution, il fallait qu’il puisse le croire. Après la perte de Casey, de Caliban et de sa liberté, il ne pouvait pas laisser autre chose lui filer entre les doigts. « Je suis sûr qu’on peut arranger ça. » Il rajoute avec un sourire. Il fallait qu’ils puissent arranger ça.

. . .

gitano

Non. Ce n'est pas possible que ce soit lui. Il ne veut pas que ce soit lui qu'il héberge pour la nuit. Pour la résistance. Il a peur de ce qu'il peut dire, il a peur que sa colère prenne le dessus. Il a peur de ressentir encore toute la détresse qui l'a envahi quand il s'est retrouvé tout seul, tout cassé en sortant de Blackwater. Quand il n'a retrouvé aucun repère même dans sa brigade parce que Caelan était pas là. Il l'avait abandonné.

Comme Casey.

Mais c'est Constantinople, il dit. Celui qu'Alec attendait, sur ordre de la résistance. Il ne sait pas à qui ou quoi obéir le mini pompier. Ses sentiments, sa colère, ses engagements, ses idéaux ? Il est perdu. Absolument perdu.

Il reste interdit face à Constantinople, donc. Est ce qu'il le laisse entrer ? Il n'a pas envie. C'est chez lui, c'est chez Alec, et ceux en qui il n'a pas confiance n'ont pas le droit d'entrer. Caelan a perdu cette confiance. Fini, envolé.

Mais Oslo doit croire en Constantinople. Quel dilemme. Les mâchoires de l'allumette se crispent et il s'écarte finalement pour le laisser entrer et ferme derrière lui.

Pourquoi il lui doit des excuses ? Vraiment ?

-On peut pas arranger le passé. T'étais pas là quand je suis revenu. Je me suis retrouvé tout seul. Alors nan, on peut rien faire pour arranger.

Il quitte l'entrée pour allé fermer les rideaux. La sécurité, tout ça... On lui a expliqué.

Il boude comme un enfant, comme d'habitude. Mais ça lui fait mal de le voir ici, comme ça. Comme si de rien était.

Est ce qu'il grandira un jour ? Pas sûr, pas comme ça, pas maintenant.

-Assis toi, Constantinople. T'as faim ?

Même pas « Caelan », Nan, Caelan c'est fini. A moins de trouver un terrain d'entente... Mais le gosse est borné.

Et il est persuadé que de plates excuses ne suffiront pas. En plus, il n'est pas très ouvert, un peu agressif même. Sympa pour l'image.

Sympa pour l'accueil.

Through the fire (Alec)

Through the fire (Alec)

Re: Through the fire (Alec)

Re: Through the fire (Alec)

Re: Through the fire (Alec)

Re: Through the fire (Alec)