- Ambrose AtkinsPNJ
- Personnage◊ :
CALL ME FIGHTER I'LL MOP THE FLOOR WITH YOU CALL ME LOVER I'LL TAKE YOU FOR A DRINK OR TWO YOU'LL GET OLDER MAYBE THEN YOU'LL FEEL SOME CONTROL
NOVROSE ▲ voyous
I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?
Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/ielMessages : 510Âge : 29 ans ▲ et pas toutes ses dentsNombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébralRésidence : Phoenix ▲ avec Nova-BlueProfession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'ElishevaFaceclaim : Caleb Landry JonesPouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébralCrédits : gerard-menjoui (av) valhdia (aes) awona (forte inspi signa) a-child-ish (icon signa)Disponibilité RP : 20/? (nova-blue, lilith, london, elisheva, isaac, rogus, azariah, jasper, perséphone, azur, alec, dakota, dumas, alicia, odalie, cass, erade, mission 14, dès)Multicomptes : Marisol VillalobosPoints : 1429Joueur•se
s'éteint le soleil (novrose VI)
Jeu 27 Avr 2023 - 15:46
ENORME TRIGGER WARNING
Ce sujet parlera de suicide, de meurtre et de mort. Ce sont des sujets extrêmement graves, et la façon de le décrire peut très facilement trigger les personnes sensibilisées à ces sujets. Mon but n’est pas de trigger les lecteur.rice.s. Pour cette raison, j’ai décidé de mettre le RP en spoiler. Nous pouvons parfois sur-estimer nos sensibilités face à nos trigger, et je me sentirai extrêmement mal à l’aise d’avoir pu heurter des personnes concerné.e.s.
Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à utiliser l’aide des professionnels de la santé.
Rappelez vous que ce n’est jamais normal de souhaiter la mort des gens que vous aimez. Il est d’autant plus condamnable de passer à l’action. La Novrose n’est pas une romance, et n’est pas quelque chose d’enviable. Les « crimes passionnels » n’existent pas ; leurs auteurs sont des meurtriers, des criminels, et sont en aucun cas excusables.
Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à utiliser l’aide des professionnels de la santé.
Rappelez vous que ce n’est jamais normal de souhaiter la mort des gens que vous aimez. Il est d’autant plus condamnable de passer à l’action. La Novrose n’est pas une romance, et n’est pas quelque chose d’enviable. Les « crimes passionnels » n’existent pas ; leurs auteurs sont des meurtriers, des criminels, et sont en aucun cas excusables.
- Spoiler:
s'éteint le soleil
⋆ C'est en quelque sorte logique C'est en quelque sorte justice Tout le monde par la même porte magique Tout le monde subit le même supplice
Cette fin est aussi forte que le début Nous aurons eu la chance de l'avoir vécue Le big bang, lui, personne ne l'a vu La boom des planètes nous a vaincu.La lumière voit le jour par cette étoile
Je n'ai rien vu venir sur cette toile
Le géant rouge et sa femme en bleu
Qui valsaient ensemble
Avaient l'air heureux
Les enfants ne dessinent plus de ronds jaunes
Juste les traits filants de l'astre vivant
Le compte à rebours est lancé c'est la zone
La fin du mond n'a pas de sentiments
S'éteint le soleil
La nuit pour nous sera éternelle
Terre dans le sommeil à vie
Aujourd’hui, je me suis réveillé, et j’ai pensé à te tuer.
J’ai longtemps réfléchi. Ce n’est pas une lubie d’un matin. Il y a un grand soleil dehors. Les oiseaux chantent. Les moineaux d’hier sont là. Ils sont là, chaque matin. Depuis que j’ai emménagé ici, je les entends. Ils sont charmants, tes voisins les oiseaux.
Tes voisins, ils le sont un peu moins. Ou plutôt, je pense qu’ils ne m’aiment pas vraiment.
Je vais pas les contredire.
Ce matin, je me suis réveillé. On pourrait aller faire une balade, tu ne penses pas ? Il pourrait faire beau, dehors, encore quelques temps, quelques jours.
Sauf que ce matin, je me suis réveillé, et j’ai pensé à te tuer. Il était neuf heures du matin quand le réveil a sonné. C’est habituel. C’est comme ça que ça se passe, les dimanches. Il est neuf heures, et mon bras est endormi. Tu as dormi dessus toute la nuit. Je n’ai pas protesté. Je n’ai pas trouvé ça désagréable. Le nez dans ta nuque, se lever avec toi est une chose miraculeuse. Parfois, la transpiration de la nuit vient agripper quelques mèches. Je me demande à quoi tu pensais, cette nuit. Si tu reproduisais tes exercices de gym, ou si tu pensais à notre futur.
Moi, j’ai beaucoup réfléchi à notre futur.
J’ai tout essayé.
J’ai toujours été bête, Nova-Blue. Je l’ai su quand j’ai été en retard pour savoir lire. Je faisais encore mes lacets en faisant deux boucles quand les autres avaient l’autre technique, celle des grands. J’ai toujours été bête, et ça a été un avantage, je te le promets. Longtemps, mes yeux étaient fermés, ignorant tout du mal et m’en inventant un nouveau. Il était plus héroïque. Avec celui-ci, ma vie prenait un sens de grand scénarististe. Je me suis fait victime de tout, responsable de rien. Je me suis érigé en héros, attendant de te conter mes exploits.
J’ai arrêté d’être bête quand j’ai compris que ça n’arriverait pas. Pour nous, il fallait trouver des solutions. J’ai essayé d’être bête à nouveau, je te le promets. J’ai fermé les yeux, très fort. Je les ai eu un peu rouge, quelques jours, à force d’essayer. J’ai été demandé aux autres, ce qu’ils en pensaient.
Les autres, ils ont dit que ça finirait par arriver.
Que ce matin, je penserai à te tuer.
C’est pas réellement de gaîté de coeur. J’ai retourné le problème dans tous les sens. Dans la vie, on a toujours le choix, qu’ils disaient. Je trouverai une échappatoire, quelque chose de fort, quelque chose de grand. On serait ces héros maudits qui ont contourné le destin. J’ai maudis les Pythie. J’ai maudis les amitiés. J’ai maudis le destin. J’ai maudis le futur, aussi. Puis j’ai fini par te maudire, toi. C’était trop bête, trop injuste, trop stupide. J’ai imaginé ce que t’en penserais, de tout ça.
Tu seras l'avènement d’une grande catastrophe.
Les gens ordinaires ne vivent jamais de choses désastreuses. Je suis tombé amoureux. Je suis pourtant ordinaire.
Ce matin-là, j’ai ouvert les yeux. Il faisait chaud dehors, et ce matin-là, j’étais heureux, apaisé.
Ce matin-là, j’ai pensé à te tuer. Je le pense. Je pense que ce serait le moyen le plus simple pour nous deux. Nous allons déclencher de graves choses. Je pense à l’humanité, quand j’y pense. Nous allons tout détruire. Nous allons provoquer des colères. Je serai un problème pour ta famille, et tu seras un ennemi dans la mienne.
Ce matin-là, Nova-Blue, sincèrement, j’ai pensé à te tuer. J’ai réfléchi. Ce serait un meurtre prémédité.
J’ai contemplé pendant de longues semaines la strychnine. Elle reposait sur ma table, paisible. Au début, j’ai tourné naturellement les yeux. Tu sais, avec cette drôle de façon de tourner la tête, de lever un sourcil et faire comme si, facilement, je n’avais rien vu. Elle continuait, dévorante, à m’entêter. J’ai commencé à doucement y penser au réveil, en y allant. Fut un moment, je n’allais plus au travail pour amasser de l’argent. J’y allais parce qu’elle m’attendait. Elle était toujours là, comme une alliée du futur. Elle voyait dans l'avenir, mieux que n’importe quelle de ces Cassandre. J’ai commencé à y penser, lentement, calmement. Je repensais aux paroles de cette dame sur la berge, de ces discussions avec les autres. Personne y croyait. Plus je la regardais, et plus elle me rassurait. Elle non plus, elle n’y croyait pas.
Alors, j’ai arrêté d’y croire pour deux.
Plutôt, j’ai arrêté d’y croire pour Scarlett. Elle aurait fini par te détester. Elle se serait tu dans l’ascenseur, et toi, ça t’aurait flingué. Considère que je nous évite ça. J’ai arrêté d’y croire pour eux, les Chasseurs, quand j’ai compris que tu étais ce que j’étais sensé détester. J’ai fini par ne plus y croire pour toi, quand tu souriais trop fort et que ça cachait une nouvelle fuite.
Tu serais partie, un jour ou un autre.
Et moi, je voulais plus vraiment que ça arrive. Je pense pas que j’aurai pu. Te dire adieu aurait été simple une fois, et j’aurai plus souffert dans nos retrouvailles.
J’ai arrêté d’y croire pour toi, ce matin-là. Il faisait beau dehors. J’aime toujours autant la position de ton lit dans la pièce. On est arrosé de lumière le matin. Elle filtre à travers les rideaux, déforme les sillons du lin et inonde la pièce. Ce matin, j’ai pensé à te tuer, Nova-Blue. J’y pense sûrement, quand le poison dort dans mon sac. J’éviterai les procès.
J’ai pensé à te tuer, Nova-Blue.
J’ai pensé à me tuer, moi aussi.
On partira ensemble. Je pense que c’est le mieux pour nous.
On parle souvent de meurtre prémédité, mais jamais de suicide prémédité. Ce matin, le soleil tape fort sur la fenêtre. Tu te retournes, dis bonjour. Je te réponds bonjour, tout naturellement. Il est dimanche. Tu n’as pas entraînement aujourd’hui. On s’embrasse. Une fois encore, tes lèvres se font pressantes. Une fois encore, j’y réponds pas réellement.
Tu fronceras les sourcils, sans comprendre.
Je n’aurai rien de plus à te dire que t’offrir mes poignets décalés de 2cm sur la gauche.
Notre disparition, je l’ai imaginé. Je voulais que ce soit le moins douloureux pour toi. Je n’ai pas pu m’imaginer te tirer dessus. J’ai pensé à des tas de solutions. Je t’aurai demandé de faire la vaisselle. Accoudée au lavabo, ta voix s’élève dans la pièce. Je retourne dans ma chambre, notre chambre. Mon arme de fonction dans la main, je clipse le canon silencieux au bout. Mes mains auraient tremblé. L’idée, c’est de viser juste. Il y a cette partie en dessous du crâne qui permet la mort immédiate. Tu n’aurais pas souffert. Tu ne m’aurais pas vu, et moi non plus. Même en mourant, on ne se serait pas regardé dans les yeux. J’ai abandonné l’affaire. Je n’aurai pas eu le courage, et c’est vrai que c’est lâche. Quelques jours plus tard, le sujet m’a beaucoup hanté.
La première fois qu’on y pense, c’est trop tard.
Le jour où j’ai pensé à te tuer, c’était y a quelques semaines. Depuis, le sentiment ne me quitte plus. Chaque élément du quotidien semble l’appeler, inlassablement, continuellement. Des fois, je soupire et je me demande si c’est parce qu’après, je pars aussi.
Au départ, je n’ai pas envisagé mon suicide. J’ai pensé que tu partirais, et que je deviendrai un veuf éploré. Rien qu’à y penser, j’avais les larmes aux yeux, et je faisais des cauchemars. Je ne sais pas si t’as remarqué, toi, Nova-Blue, à quel point je dors mal, en ce moment.
Je rigole, ça change pas vraiment de d’habitude, pas vrai ?
C’est certainement à ce moment précis qu’on tente de trouver des justifications, des choses douces à dire. Pourtant, j’en ai pas réellement, à vrai dire.
C’est venu très rapidement, cette histoire de te faire partir, puis de me suicider. J’ai pensé à te tuer, mais je ne parlerai pas de meurtre. Je parle de suicide de façon très ouverte, Nova-Blue. D’ailleurs, depuis que le mot a été mis, tout me semble brillant. Chaque journée devient importante, cruciale. Je maudis les jours où j’ai gaspillé du temps. On a souvent l’impression que les personnes suicidaires, elles sont tristes, puis un jour, elles arrêtent d’y penser et ça va mieux. Depuis que j’ai commencé à y penser, c’est jamais reparti.
Quand il y avait de la queue au magasin, les considérations revenaient. Les jours devenaient difficiles, et cette étrange sensation ne partait pas. Les images tournaient dans mon crâne sans pouvoir s’en aller. De temps en temps, tu souriais et tout semblait aller mieux. Les flashs partaient pendant quelques heures. Je prenais des douches plus courtes. J’angoissais de rester seul sous l’eau trop chaude. La buée n’aidait pas à la disparition de ces idées. Elle ne rentrait pas dans mon crâne. Les images revenaient, constamment, inlassablement.
La première fois qu’on y pense, c’est trop tard. Je te le promets. On pourrait se tenir par la main, dire qu’on va s’en sortir. Je te dirai que ça ira mieux, et que j’y penserai moins, ou plus si je voulais mentir.
La première fois qu’on y pense, c’est trop tard.
La strychnine n’est pas dure à synthétiser.
Elisheva m’a aidé. Je n’ai rien dis quand elle m’a demandé les raisons. La plante paraissait intéressante. Nous aurions pu en faire une arme biologique. Tu sais, je trouve ça un peu cocasse qu’au final, ça finisse par faire son rôle. T’es une gorgone. Je suis un monstre. On évitera l’Apocalypse, tu éviteras de tuer ta sœur quand la guerre reviendra. On ne va pas mourir dans un autre conflit. Nous ne verrons pas Dark Dragon revenir. A ce moment précis, nos morts seront déjà arrivées. J’ai travaillé pendant une semaine, sur le projet. J’ai pris le temps qu’il faut. On prend toujours son temps quand on veut tuer quelqu’un qu’on aime, je pense. Les autres surnaturels, ça a toujours été rapide. Je réfléchissais pas. Je suis bête, moi. Je tirai. Je dirai pas que ça m’a rien fait. Au fur et à mesure, paraît qu’on s’y habitue. J’ai toujours un peu de mal. Paraît qu’on s’y habitue, alors je continuerai jusqu’à m’y habituer, je pense.
Tu seras ma cible fatale. Je serai ma cible finale. La strychnine est dans mon sac. Son bocal est petit. Elle ressemble à un amas de pollen mixé. Tu n’avais pas d’allergie connue. J’y ai pensé. Finalement, tu aurais trop souffert. Le poison est sensé tuer en trente minutes. Les effets commencent au bout de trente minutes. Le cyanure était trop long, et la ricine s’étirait sur des jours entiers.
Moi, je t’aime, Nova-Blue. Mon but n’a jamais été autre chose que de te souhaiter une vie paisible, un avenir radieux et un présent heureux. Nous aurions pu nous marier. A l’autel, mes lèvres auraient murmurées toutes les promesses. Ce n’est pas ce qui arrivera, je pense. A la place, nous allons offrir au monde un futur vivable. La guerre de demain n’aura pas lieu. Nous ne serons plus là pour la déclencher. Nous apaiserons Ses colères. Tout ce que je fais, c’est pour toi, et toi seule. J’ai mesuré le taux de toxicité. Normalement, ça devrait prendre quinze minutes. Les transmissions neuronales sont ensuite bloquées. Ton système oubliera qu’il est sensé respirer. Tu en seras incapable. Tu meurs asphyxiée. La deuxième solution, c’est que ton corps panique. Tes neurones peuvent s’entrechoquer, ton coeur s’emballer. Je te la souhaite. Il paraît que c’est plus rapide, une crise cardiaque. Dans tous les cas, ce sera bref.
Je serai ailleurs. L’avantage du poison, c’est qu’on a pas à regarder l’autre mourir. J’irai dans notre chambre. Mes doigts iront palper mon palais. Il y a un endroit plus mou que les autres. Avant, j’aurai sûrement mis quelques bâches. Je penserai aux personnes qui nous retrouveront. J’espère que tout ira bien et qu’ils comprendront. Je ne sais pas ce que les journaux titreront.
Certainement ma culpabilité, et je suis prêt à l’accepter.
Aujourd’hui, j’ai pensé à te tuer. Je me suis levé, et tout m’a paru évident. Je cherche des choses chouettes à dire, des justifications, mais non.
Aujourd’hui, j’ai pensé à te tuer.
« Reste au lit, je vais préparer le café, c’est dimanche après tout ! »© mad'eyes (code)
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- Nova-Blue HerondaleMEMBRE ◊ FIDELES
- Personnage◊ :
〖 Herondale 〗
〖 〗
〖 〗
〖 n o v r o s e 〗
Pseudo / Pronoms : Valhdia / elleMessages : 291Âge : 31 ANS (28/08/1990)〖 grandie trop vite et sans prévenirNombre de dés : 3Résidence : PHOENIX〖 avec Ambrose, dans le même immeuble qu'Azur & ScarlettProfession : AUDIT financier〖 GYMNASTE de haut niveauFaceclaim : Victoria PedrettiPouvoirs/capacités : GORGONE〖 8 serpents - Toile à 5000 km - couteaux papillonsCrédits : nenes (ava)Disponibilité RP : Beatriz, Barbondales, Elisheva, Erin, Gabrielle, Jade, Scarlett, Viktoria,toi ?Multicomptes : Odalie & Caliban & Sol & Orpheus & Althéa & Aurore & Llyr & Jasper & BoréePoints : 1528Joueur•se
Re: s'éteint le soleil (novrose VI)
Jeu 27 Avr 2023 - 17:05
s'éteint le soleil
novrose vi
«
I don't wanna fall asleep, I don't wanna pass away, I've been thinking of our future 'cause I'll never see those days. I wish it could be me, but I won't make it out this bed, I hope I go to heaven so I see you once again.
Il était neuf heures du matin quand le réveil a sonné. C’est habituel. C’est comme ça que ça se passe, les dimanches. Tu as laissé tes yeux papillonner, vagabonder sur les grains de poussière Moirés qui se posaient sur le Parquet. Dans ton dos, la chaleur d’Ambrose plus noire que les bras de Morphée. Le soleil a drapé le monde de ses ocres feuillets d’Hypnos et Nyx vous a laissés dériver.
Tout va bien.
C’est la plénitude qui t’habite. Une sensation douce-amère, comme celle des argouses en été. Rien ne peut te toucher, rien ne peut te défaire, te vaincre ; il n’y a pas de guerre à gagner. Si tu n’ouvres pas trop les yeux, tu peux oublier les mots de Beatriz et le ruban rouge à ton cou qui ne demande qu’à t’étrangler. Ça n’a pas d’importance, et tout va bien.
Tu restes dans le lit, alors, prisonnière de ta propre danse comme celle dans laquelle vous tanguez. Les draps sont lourds sur tes membres, presque rugueux contre ta peau. Tu attends que le capitaine vienne faire des couvertures une voile et du sommier un radeau pour explorer les terres célestes.
«
Don't go to bed
I’ll make a cup of coffee for your head
codage par Smanffson
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baby really hurt me - crying in the taxi
says he made the big mistake of dancing in my storm
says it waspoison .
says he made the big mistake of dancing in my storm
says it was
- Ambrose AtkinsPNJ
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CALL ME FIGHTER I'LL MOP THE FLOOR WITH YOU CALL ME LOVER I'LL TAKE YOU FOR A DRINK OR TWO YOU'LL GET OLDER MAYBE THEN YOU'LL FEEL SOME CONTROL
NOVROSE ▲ voyous
I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?
Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/ielMessages : 510Âge : 29 ans ▲ et pas toutes ses dentsNombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébralRésidence : Phoenix ▲ avec Nova-BlueProfession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'ElishevaFaceclaim : Caleb Landry JonesPouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébralCrédits : gerard-menjoui (av) valhdia (aes) awona (forte inspi signa) a-child-ish (icon signa)Disponibilité RP : 20/? (nova-blue, lilith, london, elisheva, isaac, rogus, azariah, jasper, perséphone, azur, alec, dakota, dumas, alicia, odalie, cass, erade, mission 14, dès)Multicomptes : Marisol VillalobosPoints : 1429Joueur•se
Re: s'éteint le soleil (novrose VI)
Dim 30 Avr 2023 - 15:23
ENORME TRIGGER WARNING
Ce sujet parlera de suicide, de meurtre et de mort. Ce sont des sujets extrêmement graves, et la façon de le décrire peut très facilement trigger les personnes sensibilisées à ces sujets. Mon but n’est pas de trigger les lecteur.rice.s. Pour cette raison, j’ai décidé de mettre le RP en spoiler. Nous pouvons parfois sur-estimer nos sensibilités face à nos trigger, et je me sentirai extrêmement mal à l’aise d’avoir pu heurter des personnes concerné.e.s.
Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à utiliser l’aide des professionnels de la santé.
Rappelez vous que ce n’est jamais normal de souhaiter la mort des gens que vous aimez. Il est d’autant plus condamnable de passer à l’action. La Novrose n’est pas une romance, et n’est pas quelque chose d’enviable. Les « crimes passionnels » n’existent pas ; leurs auteurs sont des meurtriers, des criminels, et sont en aucun cas excusables.
Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à utiliser l’aide des professionnels de la santé.
Rappelez vous que ce n’est jamais normal de souhaiter la mort des gens que vous aimez. Il est d’autant plus condamnable de passer à l’action. La Novrose n’est pas une romance, et n’est pas quelque chose d’enviable. Les « crimes passionnels » n’existent pas ; leurs auteurs sont des meurtriers, des criminels, et sont en aucun cas excusables.
- Spoiler:
s'éteint le soleil
⋆ C'est en quelque sorte logique C'est en quelque sorte justice Tout le monde par la même porte magique Tout le monde subit le même supplice
Cette fin est aussi forte que le début Nous aurons eu la chance de l'avoir vécue Le big bang, lui, personne ne l'a vu La boom des planètes nous a vaincu.
Sous la douche, je m’étonne de ne pas voir davantage de terre partir dans le siphon. Il tournoie sous mes yeux, crée des micro-tornades. Rapidement, elle s’élargit, vient absorber l’appartement entier. Je panique. Nous devrions agir vite, rapidement. Les catastrophes chuchotent de sales promesses, et même les choses les plus élémentaires nous rattrapent, ce matin-là. Pourtant, j’augmente le débit de l’eau, l’alimentant sous mes yeux effarés. Elle dégrade tout sur son passage. Ma peau tire au rouge. La buée vient gommer mon visage sur les vitres. Elle entre dans mes poumons et m’empêche progressivement de respirer. La salle de bain est un sauna, et les tornades aquatiques ont tout détruit sur leurs passages. Les monstres sont de sortie, et viennent attendre nos disparitions avec des crocs acérés. Je vois des catastrophes dans chaque problème avec de l’eau. C’était peut-être des nymphes cachées sous nos lits. Je l’ai vu dans des vidéos Youtube. Si nous fermions mal la porte, des entités pouvaient venir se nicher sous nos lits. Nous avions déménagé depuis un an. Si nous n’avions pas encore découvert de fantômes, ou d’êtres malfaisants invisibles, ce n’était qu’une question de temps.
Le ruban rouge s’écarte de ma gorge et vient se glisser sur mes yeux. Ce n’est qu’une question de temps avant que je découvre que c’était un indécouvert qui avait corrompu mon crâne. Si ce n’était pas lui, ce serait un autre. Les sirènes pouvaient venir creuser dans nos cerveaux, venir y foutre ne serait-ce quelle idée. Ce n’était qu’une question de temps avant que nous découvrions que les gorgones pouvaient faire de même. Je m’étonne qu’il n’y ait pas plus de terre, dans le siphon. Ma peau vire au rouge au rythme des frottements. En sortant, je nettoie la douche dans ses moindres recoins. Ils retrouveront nos corps dans un appartement extrêmement propre. Nous nourrirons nos légendes. Nous serons sanctifiés sur des récits inspirants. J’essuie la buée sur le miroir.
Sonne l’alarme bleue quand mon visage rougi par l’eau chaude vient s’afficher. Il y a des plaques au niveau des joues, sous les yeux. Pas grave. On aurait des corps extrêmement propres quand on nous retrouverait.
Ambrose pourrait penser qu’il y a des autres possibles, d’autres univers aux jolies fins. Souriant devant le miroir, la fine fenêtre de la salle de bain reflète les quelques rayons de soleil sur le carrelage. Aujourd’hui, je porte une jolie chemise noire. Depuis que nous étions ensemble, je porte parfois un peu de couleur, c’est vrai. J’ai quelques chemises bleues, parfois vertes. Je ne me suis risqué à porter de choses trop voyantes. Le noir était pratique. Je tissais un filet de sécurité en grandissant. Sans analyse, nos histoires seraient sourdes, tant le noir absorberait le vin. Ce matin-là, je plisse soigneusement les manchettes. L’angle est chirurgical, et je passe quelques minutes à marquer des ourlets soignés. Devant le miroir, je remonte mes cheveux. Je n’ai jamais été bon pour les attacher. Nova-Blue le sait. Tu le sais. Un élastique entre les dents, j’essaie. Elle ne les touchera pas. Tu ne les toucheras pas. Ambrose pense que ne laisser aucun choix à Nova-Blue, c’est la déresponsabiliser du drame. Les yeux plissés, tu pourrais préparer les toasts. Tu le fais souvent. Pourtant, ce matin-là, ce n’est pas réellement ce que j’ai envie. Tu resteras tranquillement au lit. Je m’occuperais de tout. Considère ça comme une dernière marque d’affection.
Sonne l’alarme verte dans la cuisine. La strychnine ressemble toujours autant à un petit groupe de pollen mal fichu. Elle peluche lentement dans son bocal. J’aimerai la toucher, voir si elle était douce, si nous pourrions en faire des peluches si ça rendait tout plus doux. J’ai répété l’opération plusieurs fois. J’ai tant haché la substance que le geste semble mécanique. Ce matin-là, comme tout ceux depuis un mois, mes poignets la découpent dans un grinder. Plus la substance sera fine, au moins elle ajouterait un sale goût à ton café. Comme tous les matins, je n’ajouterai pas de sucre. Je sais que tu n’en prends pas. Tu m’as donné toutes les raisons. C’est pas très bon pour la santé, pour la gym. Tu tires toujours une sale tête en le buvant, au départ. Plus la tasse passe, plus on sent que tu t’y habitues pas vraiment. Aujourd’hui, je pourrai y glisser un poil de sucre, que tu puisses déguster une tasse que tu apprécies réellement pour une fois. Tu remarquerais qu’aujourd’hui n’était pas un jour classique. Ce serait pas vraiment bon pour nous. Tu me demanderais ce qu’on fêtait, et je n’aurai rien à répondre.
Ce n’est pas vraiment une fête. Ce n’est pas vraiment une tragédie, non plus. C’est justecomme ça . Je pense que tous les personnes qui y pensent, ils finissent par ne plus voir ça comme un drame. C’estcomme ça . Bien sûr, il y a ceux qui pleurent, ceux qui crient. Pourtant, ça, c’est souvent avant. J’ai passé un mois à migraine, à angoisse. La dernière semaine a été la plus terrible. Quand on prépare, on imagine les conséquences. Alors, on essaie de les limiter. Tu n’auras pas mal. Je te le promets. J’ai fais tout ce que je pouvais pour que ce soit le cas. Il y a ceux qui pleurent, ceux qui crient, et j’espérais que tu sois de celles qui s’endorment avant, ou s’évanouissent. Le café est noir, ce matin-là. Voyant mon reflet dedans, je me souviens de ce qu’on s’était dit.
Le bleu et le orange, dans tous les cas, ça fait du noir.
Le bleu et le orange, dans tous les cas, c’est pas vraiment pas pour être ensemble.
Le bleu et le orange, c’est à l’opposé du cercle chromatique.
Ton café est noir. Mon chocolat le sera aussi, par solidarité.
Tout rentre dans l’ordre, maintenant. On paie le prix de notre audace, de nos tentatives désespérés de fuir des règles élémentaires. La strychnine se mélange mal avec le café. Je continuerai à remuer jusqu’à qu’elle s’insère parfaitement. Il était hors de question que tu t’étouffes avec.
Le bleu et le orange, c’est noir.
Je lève la tête vers l’immeuble d’en face. Le soleil frappe sur la vitre et m’aveugle. Il est tôt, ce matin-là, mais pourtant, la ville entière semble être au courant que quelque chose d’étrange se trame au 7455 W Betty Elyse Lane. Mes yeux se posent sur la foule. Elle grouille. Là, je m’interroge. Nous pourrions nous tenir par la main, sauter. Le problème, ce serait te demander. Tu ne voudrais pas. Tu ne comprendrais pas.
Te faire comprendre, c’est admettre que j’ai pas réellement respecté nos règles. Je suis pas tout à fait le type que tu pensais, je suis pas tout à fait un gars de laboratoire. Je suis pas tout à fait Ambrose Atkins, 20 ans, que tu as rencontré il y a des années. Tu le sais peut-être, mais je préfère imaginer que tu ne vois pas le Ambrose Atkins, 29 ans, qui se réveille à côté de toi tous les matins. Ma voix a un peu changé, c’est vrai. Ce sera la seule différence à tes yeux, que j’imagine. Incapable d’imaginer ce que tes yeux voient, je me demande si mes rêves font du bruit et si t’entends des enclumes chaque matin. Ce matin-là, mes pensées sont calmes. Il fait beau, les oiseaux chantent, et je pourrai chanter avec eux, si je le souhaitais.
Je suis pas vraiment triste. Je suis pas réellement heureux non plus.C’est comme ça , c’est tout. Ce sera un mauvais moment à passer, je te promets. Tout ira mieux, ensuite. Du haut du Paradis, je suis persuadé que tu seras heureuse d’avoir empêché de nouvelles guerres. Après tout, on aime toujours les salauds une fois qu’ils sont morts.
J’y ai beaucoup pensé, à tout ça.
Pendant que je continue à remuer la cuillère dans ton café, tout le monde chantera tes louanges, une fois morte. Je t’assure. Tout le monde oubliera tes pires travers, tes pensées malsaines, ton sourire faux, tes yeux trop froids, tes gestes déplacés, tes phrases acerbes, tes actions blessantes, tes actes horribles, tes colères trop silencieuses, ta haine intérieure trop bruyante, ton ennui envahissant, ton silence dérangeant, tes fossettes acérées, tes ruptures difficiles, ton passé écrasant, tes peines parfois inutiles à leurs yeux, et pourtant qui chantaient en écho avec les miennes. Avec un peu de chance, on finira par les oublier, ou les sublimer. On sera des héros romantiques, modernes, cruellement humains. On pourrait faire des documentaires sur nous, réecrire des histoires plus jolies. De meurtrier, je deviendrai un être perturbé, le type de déguisement parfait à faire à Halloween. Nous atteindrons le statut de légende. Nova-Blue brillera plus que jamais. Nous aurons des mots d’étoile filante, de comète qui s’écrase. Personne n’osera cracher sur les morts. Personne n’ose jamais saloper nos mémoires. Partir, c’est s’assurer de la paix à long terme.
On dit souvent que le suicide, c’est une solution à court terme. Pourtant, j’y ai beaucoup réfléchi, Nova-Blue. Je le fais pas réellement sur un coup de tête. Je ne sais plus réellement quand ça a commencé. C’est juste que c’est plus simple quand on a l’idée en tête. On peut tout faire. Quand on a commencé à y penser, tout devient plus doux. Il reste en tête, comme une solution à tout. On pourrait claquer notre argent pour des voyages délirants, tenter des choses folles et risquer nos vies.A quoi bon .
Ce matin, je suis pas heureux. Mais crois-moi, je suis certainement pas triste, au contraire. Le soleil brille, et moi aussi. Je souris beaucoup. Aujourd’hui, j’ai l’adrénaline et la sérénité d’avoir fait un bon choix pour une fois dans ma vie. C’est beau. Le soleil brille, et mes idées aussi.
J’ai fini ton café, et il tire la larme noire.
Des rubans rouges autour des poignets, je reviens avec un plateau dans la chambre. Pour une fois, j’ai légèrement cuisiné. J’ai jeté le reste de café par la fenêtre. Personne ne saura si c’était un défaut, ou un poison. Les produits pourraient être rappelés, considérés comme contaminés. Notre cas sera une intoxication alimentaire. Je m’assois sur le lit, à tes côtés. Je souris. Tu comprendras.
Tu as déjà compris, quand tu as dis« Merci Amb » en te levant ce matin. Dégageant les quelques mèches de tes cheveux, tes yeux sont des poignards, ce matin-là. Ils sont à moitié clos. Il semblerait que le destin soit venu te réveiller, ce matin-là. Ce n’est pas grave. Cette journée ne sera pas épuisante, ni même longue. Tu vas retrouver rapidement le sommeil. Mes doigts caressant ton visage, mes gestes sont sereins. Tu as les traits d’un ange à protéger.
Le Paradis ne sera pas un endroit où nous irons.Pas moi, en tout cas . Mon Paradis, ça sera ce qu’ils garderont de nos vies après nos passages. Ce sera la paix apportée sur cette Terre, ou alors cette guerre que nous ne verrons pas. Ce sera ce destin que nous avons affronté, cette lâcheté que nous avons arrêté de porter. Nous serons courageux jusqu’au bout. Mes lèvres sur ton front, ce sont nos derniers saluts, nos dernières excuses. Le Paradis n’est pas un endroit où nous irons, et nous le trouverons autre part.
Je te promets. Sûrement que nous étions des formes holographiques, destinées à y aller. Mes actions n’ont pas été que mauvaises.
« T’as prévu quoi aujourd’hui ? On pourrait aller se balader. »
Aujourd’hui serait une journée comme les autres. Nous aurons pris de bonnes décisions. Si nos fantômes pouvaient déambuler dans les rues, nous le ferons. Nous nous tiendrons la main dans le Purgatoire. Après tout, nous avons promis de rester ensemble à jamais.
C’était pas dur.
Le soleil se lève. Je te tends ton café. Il me semble lourd, amer. Ambrose doute, chancelle. C’est un grand mug, c’est sûrement normal. Pourtant, la surface noire semble bien sombre, ce matin-là. Je n’y ai rajouté aucun sucre, je devrais peut-être. Stoppé en plein vol, mes yeux scrutent ceux de Nova-Blue.
Elle a la vie au creux des iris et des fleurs aux lèvres. Mes mains retiennent la tasse, hésitant. Ambrose comprend. Ambrose constate.
Le Paradis n’est pas un endroit où j’irai.Moins sûr pour toi . La chaleur de la tasse me brûle les mains et me voici haletant. Nova-Blue est belle. Nova-Blue n’aura pas de soucis à vivre avec ses péchés. Nova-Blue est adéquate socialement. Nova-Blue est justice, Dieu, et tout ce qu’il faut. Nova-Blue survivra en pleine guerre. Nova-Blue est un monstre, et elle est adaptée. Nova-Blue pourrait dégainer des serpents et pétrifier ses ennemis. Le café me semble brûlant, soudainement. La strychnine pourrait avoir percé la tasse et être en train de se répandre sur mes mains. Mes yeux semblent vides par rapport aux siens. Elle devrait voir le doute s’y profiler, quelque chose. Le sourire figé, je réalise. Non.
« Je … Je l’ai raté. Je vais le refaire. Je reviens. »
Je l’ai raté, c’était pas réellement ça, ta solution à toi. Au loin sonne une drôle d’alarme de premier mercredi du mois. Il semble qu’il n’y a que moi qui l’entende.© mad'eyes (code)
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- Personnage◊ :
〖 Herondale 〗
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Pseudo / Pronoms : Valhdia / elleMessages : 291Âge : 31 ANS (28/08/1990)〖 grandie trop vite et sans prévenirNombre de dés : 3Résidence : PHOENIX〖 avec Ambrose, dans le même immeuble qu'Azur & ScarlettProfession : AUDIT financier〖 GYMNASTE de haut niveauFaceclaim : Victoria PedrettiPouvoirs/capacités : GORGONE〖 8 serpents - Toile à 5000 km - couteaux papillonsCrédits : nenes (ava)Disponibilité RP : Beatriz, Barbondales, Elisheva, Erin, Gabrielle, Jade, Scarlett, Viktoria,toi ?Multicomptes : Odalie & Caliban & Sol & Orpheus & Althéa & Aurore & Llyr & Jasper & BoréePoints : 1528Joueur•se
Re: s'éteint le soleil (novrose VI)
Mar 16 Mai 2023 - 11:01
s'éteint le soleil
novrose vi
«
I don't wanna fall asleep, I don't wanna pass away, I've been thinking of our future 'cause I'll never see those days. I wish it could be me, but I won't make it out this bed, I hope I go to heaven so I see you once again.
Tu songes au liquide qui se déplace dans ton oreille interne alors que tu te redresses. On t’a appris ça, à la gym ; que l’équilibre s’obtient comme ça. Alors, assise en tailleur sur le lit, tu songes que l’équilibre est doux dans cette vie que tu t’es construite.
La cabane a pris des proportions titanesques, et vous vous êtes faits ses occupants pour habituer au mieux vos cœurs. Désormais, des murs entiers tiennent son plafond au lieu de simples béquilles oranges. Tu pourrais t’amuser à les compter, tu ne serais que vaguement surprise de découvrir qu’ils sont aussi nombreux que vous, des nombres premiers dans les miroirs et dans les étalages de vie. Un polaroid, oublié sur la table de nuit, dévie tes pensées une seconde avant qu’elles reviennent sur Ambrose.
Tu souris.
C’était pas dur, de trouver ton équilibre avec lui. Quand tu vacillais sur un fil, il se faisait le contrepoids qui t’empêchais de chavirer là où les autres étaient des Parques qui visaient qu’à te faire chuter.
Vos regards s’entrechoquent et tu t’attendrais presque à ce qu’une flamme bleue se réveille, mais non. Il n’y a qu’un vague vent de panique qui vient gonfler la voilure de votre escadre frêle. Je l’ai raté.
Tu voudrais lui répartir que ce n’est pas grave, mais il y a quelque chose de glaçant dans le ton où il t’a dit ça. Il l’a raté, et une tour entière de Kapla vient engloutir votre cabane. Des relents de douze habitent l’air, et tu as soudain l’impression que retentissent des échos de mantes religieuses affamées.
«
Il ne revient pas.
«
Tu vacilles un instant, comme si le poids de ton propre équilibre parvenait à te faire tomber. Mais la pesanteur revient vite et, d’un pas leste, tu te diriges vers la cuisine où ton Ambrose a disparu. Il t’offre son dos, et tu ne peux pas t’empêcher de voir ses omoplates saillir comme deux lames prêtes à se détacher pour combattre Charybde et Scylla.
Inquiète, ta paume rejoint ses trapèzes, juste là où sont ses vertèbres.
«
When me and you were younger, you would always make me cheer up
codage par Smanffson
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says it waspoison .
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CALL ME FIGHTER I'LL MOP THE FLOOR WITH YOU CALL ME LOVER I'LL TAKE YOU FOR A DRINK OR TWO YOU'LL GET OLDER MAYBE THEN YOU'LL FEEL SOME CONTROL
NOVROSE ▲ voyous
I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?
Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/ielMessages : 510Âge : 29 ans ▲ et pas toutes ses dentsNombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébralRésidence : Phoenix ▲ avec Nova-BlueProfession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'ElishevaFaceclaim : Caleb Landry JonesPouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébralCrédits : gerard-menjoui (av) valhdia (aes) awona (forte inspi signa) a-child-ish (icon signa)Disponibilité RP : 20/? (nova-blue, lilith, london, elisheva, isaac, rogus, azariah, jasper, perséphone, azur, alec, dakota, dumas, alicia, odalie, cass, erade, mission 14, dès)Multicomptes : Marisol VillalobosPoints : 1429Joueur•se
Re: s'éteint le soleil (novrose VI)
Mar 26 Sep 2023 - 0:32
ENORME TRIGGER WARNING
Ce sujet parlera de suicide, de meurtre et de mort. Ce sont des sujets extrêmement graves, et la façon de le décrire peut très facilement trigger les personnes sensibilisées à ces sujets. Mon but n’est pas de trigger les lecteur.rice.s. Pour cette raison, j’ai décidé de mettre le RP en spoiler. Nous pouvons parfois sur-estimer nos sensibilités face à nos trigger, et je me sentirai extrêmement mal à l’aise d’avoir pu heurter des personnes concerné.e.s.
Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à utiliser l’aide des professionnels de la santé.
Rappelez vous que ce n’est jamais normal de souhaiter la mort des gens que vous aimez. Il est d’autant plus condamnable de passer à l’action. La Novrose n’est pas une romance, et n’est pas quelque chose d’enviable. Les « crimes passionnels » n’existent pas ; leurs auteurs sont des meurtriers, des criminels, et sont en aucun cas excusables.
Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à utiliser l’aide des professionnels de la santé.
Rappelez vous que ce n’est jamais normal de souhaiter la mort des gens que vous aimez. Il est d’autant plus condamnable de passer à l’action. La Novrose n’est pas une romance, et n’est pas quelque chose d’enviable. Les « crimes passionnels » n’existent pas ; leurs auteurs sont des meurtriers, des criminels, et sont en aucun cas excusables.
- Spoiler:
s'éteint le soleil
⋆ C'est en quelque sorte logique C'est en quelque sorte justice Tout le monde par la même porte magique Tout le monde subit le même supplice
Cette fin est aussi forte que le début Nous aurons eu la chance de l'avoir vécue Le big bang, lui, personne ne l'a vu La boom des planètes nous a vaincu.
AMBROSE – Donc nous pensions réellement que c’était une bonne idée ? Tout ce bordel qu’on a apporté, cette violence, un peu de ce sang versé, un peu de beauté à peine effleurée. Moi, je pense que ça valait pas trop le coup, au final. Tu vois, je me rapproche lentement des planches, et le public rigole assez peu.
PUBLIC – Hahahaha.
AMBROSE – Il rigole assez peu, parce qu’il sait, lui. Il sait que c’était pas grand-chose, qu’on est que des feuilles sur une étagère, qu’on est de grandes joies, mais qu’on vaut des milliers de pages sur Word, plus ou moins. Moi, aujourd’hui, tu vois, je vais mourir.
PUBLIC – Ooooh.
AMBROSE – Non mais c’est vrai, je vais mourir. Je le sais. Quand je vais balancer ton café, je vais crever. D’ailleurs, je vais pas le balancer, tiens.
Il marche sur le parquet et se dirige vers la cuisine. La scène tangue.
AMBROSE – D’ailleurs, je vais le boire, tiens, ce café. Je vais le boire. De toute manière, c’est pas comme si on en avait encore quelque chose à foutre, de mes pensées. Là, on s’intéresse qu’à retranscrire parfaitement ce qui se passe dans ma tête. C’est d’un con. C’est d’un prétentieux. Je pense même que je méritais une meilleure mort. Ou peut-être même que je la méritais pas. Je pense même pas la mériter, d’ailleurs. Je suis pas un bon type. Je t’ai fais beaucoup de mal, Nova-Blue, avouons-le. Alors, oui, on a été heureux. On a franchement été heureux. L’autre jour, quand on s’est amusés à mettre nos miettes dans les serviettes de tables, c’était super drôle. De temps en temps, au labo, moi, j’y pensais. Je me disais, tiens, c’était quand même super drôle, ces miettes dans les serviettes de tables. Le soucis, c’est que y avait les seringues, et je me disais que quelque part, tu me manquais et que ça m’emmerdait. J’en ai parlé à plein de gens et j’ai essayé vraiment de trouver une solution.
AMBROSE – C’est des conneries.
AMBROSE – Pas vraiment. Je pense pas avoir fait semblant de les chercher, ces solutions. J’ai remué ciel et terre. Je suis un personnage, j’ai pas beaucoup de fenêtres d’action. Aujourd’hui, j’ai décidé que j’allais mourir. Quand je t’ai vue, je me suis dis que le monde pouvait bien aller se faire foutre. Je serai plus dessus quand il cramera, tu me diras. Je serai sûrement enterré dans une tombe trop chère, dans un enterrement intimiste. C’est le terme qu’on utilise quand on est un bâtard qui connaît pas grand-monde. « Intimiste ». Comme si on en avait quelque chose à foutre, après, d’être en intimité avec trois draps et quatre planches, ou d’être en « grand comité » pour nous voir crouler. Franchement.
Le café est brûlant, et il pue. C’est du café.
AMBROSE – C’est dégueulasse, ça, quand même. C’est chiant, parce que j’ai même des risques de tout revomir. C’est pas ce que je veux. Vraiment pas. J’irai me cacher quelque part. J’hésite à aller dans la rue, dans une vieille ruelle. Avec un peu de chance, un restaurateur me retrouvera et appellera la police. J’ai envie que tu croies que c’était un coup monté, une gigantesque conspiration contre nous. J’ai pas eu beaucoup de champ des possibles. J’ai une vie bien mouvementée, moi. J’ai pas eu le temps de comprendre ce qui nous arrivait. Tout ce que je savais, c’est que je t’aimais.
PUBLIC – Boooouuuuuh.
AMBROSE – Que j’étais un connard, mais que je t’aimais. Que j’avais envie de démolir la Terre entière pour voir ce que ça faisait, mais que je t’aimais. Tu m’as empêché de faire tout ça, malgré toi. Je pense que j’aurai vraiment aimé être tué par toi, dans le fond.
Le public crie
AMBROSE – Je pense vraiment que j’aurai aimé être tué par toi. Je pense vraiment que j’aurai aimé que tu me tues.
PUBLIC – Continue.
AMBROSE – J’aurai aimé qu’un matin, un de tes serpents se perdent au creux de ma nuque. J’aurai aimé qu’un soir, tes yeux aient été furieux parce que j’avais mal nettoyé les fourchettes. Je pense que j’aurai vraiment aimé que tu aies été si en colère que tu décides, toi, de porter la main sur moi. N’y vois pas un romantisme mal placé, je ne dirai pas que « c’est au moins tes yeux que j’aurai vu en dernier ». C’est même complètement con, oui.
PUBLIC – Oui.
AMBROSE – Oui, parce que j’y aurai vu ma sale gueule.
Les planches craquent et les projecteurs deviennent bleus
AMBROSE – J’ai jamais aimé le café. Même là, il est pas vraiment bon. Il a un goût de défaite. Au moins, j’aurai choisi comment et quand je finis. C’est agréable, d’avoir une issue comme ça. J’ai jamais rien décidé, toute ma vie. Il y avait cette force qui me guide à faire des mauvais choix. C’est horrible, tu sais ? Je sais pas si tu l’as aussi, toi, cette mystérieuse force qui guide tes faits et gestes. Parfois, j’ai l’impression que ma vie était une gigantesque blague. Il a eu ce moment à Ibiza, c’était drôle mais pourquoi … ?
PUBLIC – Oui.
AMBROSE – C’est toujours mauvais, le café. J’ai mis beaucoup de sucre, là. J’ai eu peur que ça dilue le poison. Je suis un piètre chimiste. Je me dis que même ton haleine ne goûtait pas le café, c’est étrange. Pourtant, c’est un cliché que ceux qui boivent du café sentent le café. Toi, pas vraiment. Peut-être qu’en tant que monst…
PUBLIC – C’est pas vraiment un monstre.
AMBROSE – Ta gueule.
PUBLIC – Continue.
AMBROSE – Je me disais en tant que gorgone, tu serais certainement sensible aux odeurs, c’est le cas des serpents, peut-être. Tu pouvais sûrement contrôler les sécrétions des glandes salivaires. C’est ce que font les serpents et-
ACCESSOIRISTE – C’est bon, la scène du café ? On a pas ton temps.
AMBROSE – Ta gueule.
ACCESSOIRISTE – Presse. Y a déjà 1000 mots, Ambrose, putain.
AMBROSE – C’est vraiment mauvais. Je me demande si ça a ça, le goût de la strychnine. Je pense pas. J’ai jamais goûté avant. A chaque gorgée, je m’étouffe un peu, mais une douce chaleur vient se foutre dans mon coeur. Ce soir, je ne serai plus un soucis pour toi. Ne retrouve pas ton ex tout de suite, s’il te plaît. Prends le temps d’être veuve éplorée. Je te donne une chance de rédemption, que tu sois la fille à plaindre et plus la connasse acariâtre qui a grandi trop vite, trop seule, trop teigneuse pour laisser quiconque t’approcher alors que t’as juste envie d’être au coeur de tout mais de l’extérieur. Je te donne un rôle qui pourrait te convenir. C’est mon cadeau à toi, Nova-Blue. Je sais pas vraiment si quelqu’un ici en a quelque chose à foutre de mes pensées. On s’intéresse plus que à ce que j’ai à dire. C’est peut-être ça, un testament ?
Ambrose repose la tasse de café. Il nettoie soigneusement les bords. Il tourne les talons et retourne dans la chambre
AMBROSE – Là, je vais te demander ce que tu as prévu aujourd’hui.
« Qu’est-ce que tu as prévu aujourd’hui ? »
Une femme est assise sur un grand lit.
AMBROSE – C’est idiot. On sait tous qu’on est des acteurs, et que là, je joue un putain de rôle devant toi.
Un bruit de notification retentit dans le public
PUBLIC – Pardon, je m’en vais, il y a une autre pièce à côté.
AMBROSE – C’est bien, je m’en branle, merci d’être resté pour les onze premiers opus. Vous avez compris que c’est le 12e d’ailleurs ? Parce que personne veut qu’on soit heureux, dans cette putain de vie.
PUBLIC – Au revoir, Ambrose.
AMBROSE – C’est idiot de te demander ce que t’as prévu aujourd’hui, non ? Je vais pas le voir. Mais quand dans quelques minutes, je vais devenir tout blanc et que je vais prétexter être un peu malade, je vais imaginer ton footing du matin. Ce sera un peu plus reposant.
Ambrose pose sa main sur celle de la jeune femme. Il semble ému.
AMBROSE – Quand tu parles, je regarderai tes lèvres se mouvoir comme si je ne les avais jamais embrassées. Je pourrai établir leur température par coeur, les dessiner. Elles sont très différentes des miennes. Elles sont fines, légères. Les miennes, c’est des chenilles : boursouflées. Merci d’avoir voulu les embrasser. Maintenant, j’ai envie de te demander en mariage, en fiançailles. Tant pis tant que ça compte pour rien.
« L’été arrive. Il paraît que c’est la saison des mariages »
AMBROSE – J’aime pas regarder tes yeux trop heureux. La pupille se dilate lentement et j’y vois un peu trop ma gueule. Si seulement tu pouvais répéter ton prénom en boucle. Le tien. De ta voix et de ta bouche, en boucle, jusqu’à qu’il forme un package absolument et résolument parfait dans mes oreilles. Je ne te demanderai pas ça.
AMBROSE – Pas vraiment aujourd’hui, non.
AMBROSE – Pas vraiment aujourd’hui, non.
« Je me sens pas bien, je reviens. »
AMBROSE (en posant ses lèvres sur celle de la jeune femme, sa main empêchant tout contact) – J’aurai vraiment aimé te faire une meilleure proposition.
AMBROSE – J’aurai vraiment aimé me faire tuer par toi.
AMBROSE – Je vois plus d’intérêt d’être là, c’est pas triste, c’est comme ça.
AMBROSE – J’aurai aimé que tu me tues, toi.
AMBROSE – C’est injuste, tu penses ?
AMBROSE – J’aurai vraiment aimé que tu me tues, Nova-Blue.
La porte de la salle de bain est scellée.
PUBLIC – Au revoir, Ambrose.
AUTEURE – Au revoir, Ambrose.
ACCESSOIRISTE – Félicitations, Ambrose.© mad'eyes (code)
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Re: s'éteint le soleil (novrose VI)
Lun 9 Oct 2023 - 15:32
s'éteint le soleil
novrose vi
«
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TW : angoisse de mort, mention de vomi et de la mort d'un insecte
Un jour, alors que tu étais enfant, tu avais trouvé un gros scarabée. Radieuse, tu étais rentrée le montrer à ta mère, à ton père. Ils avaient eu cette petite remarque condescendante qu’ont les adultes font quelque chose qui ne les intéresse pas. C’est super, ma chérie. Une petite caresse sur les cheveux pour montrer que si, ce sont de bons parents, pas des parents indignes qui ne s’intéressent pas à ce que fait leur fille.
Hector, donc, avait eu le droit à son propre tupperware, aménagé comme il fallait avec un petit peu de mousse et de sable. Tu le nourrissais de miettes de pain puis, après une recherche internet consciencieuse sur l’alimentation des scarabées, des graines et des fruits pour ne pas qu’il tombe malade. Soucieuse de lui éviter l’ennui, tu lui donnais des jouets en plastique de poupée Barbie pour qu’il puisse s’amuser avec -pourquoi un scarabée garçon ne jouerait-il pas aux Barbies, tu te disais ; d’ailleurs, tu n’as jamais réellement eu la preuve qu’Hector eut été un garçon- et tu passais de longues heures à lui raconter tes journées.
Tu n'avais pas de petite sœur, de petite frère, mais tu avais Hector et tu te disais que c’était mieux que rien. Au moins, Hector ne volait ni tes jouets ni l’attention de tes parents.
Un matin, alors que tu revenais de l’école, tu avais trouvé Hector mort dans son tupperware. En panique, tu avais tenté de le ranimer comme tu pouvais, réussissant simplement à écraser son corps volumineux entre tes doigts d’enfant enthousiaste. Alors, tu avais pleuré. Pleuré de toutes les larmes de ton corps. Maman était venue et avait tâché de te réconforter. Mais c’était peine perdue ; c’était la première fois que la mort était venue taper à ta porte. Elle ne s’était pas contenté d’un petit coup, non, elle avait enfoncé le battant et tout ce qu’il y avait autour, arraché les murs de ce que tu pensais inébranlable.
Tu avais cinq ans et le monde entier s’effondrait.
Un enterrement avait été organisé pour Hector. Tu avais invité tout le quartier, mais la seule à être venue c’était la fille bizarre du bout de la rue. Suzon, ou un truc comme ça. Elle a fait une oraison nulle à chier en l’honneur de ton scarabée. Mais tout le monde a pleuré quand même.
Depuis, la mort tu la connais. Une connaissance, voire une bonne copine. Elle t’a rendu visite un peu trop de fois pour que tu reconnaisses pas les signes. C’était la guerre de Troie, puis y a eu la guerre, puis t’es devenue un treize et ton nombre jumeau s’agite avec le dernier clapotement du poisson qu’on a tiré de l’eau.
Tu sens que quelque chose cloche quand, alors que tu racontes tes plans, il initie le contact physique en posant sa main sur la tienne. Interloquée, tu t’interromps pour le regarder. Son regard fuit, comme Hector lorsque tu as tenté de l’attraper.
L’été arrive.
Tu clignes des yeux plusieurs fois en te demandant si c’est une référence à Game of Thrones, mais ça n’a pas l’air. Ambrose parle de mariage, et tu te demandes s’il va mettre un genou à terre mais ce n’est pas raiment ce qui se passe. Il a les lèvres mauves, tremblantes, et le regard d’un scarabée.
Hector te revient soudainement en mémoire. Ce matin là, après l’avoir nourri, tu avais oublié de laisser le couvercle de la boîte entrouvert. Suffocation. Tu relis toutes les morts que tu as croisées et tu poses les yeux sur Ambrose.
«
Il a les yeux dans le vide et il répond pas. La panique commence à monter comme l’eau après la fonte des glaces. Ton cœur est pris dans un étau d’iceberg gigantesque sur lequel votre radeau va échouer.
Je me sens pas bien.
«
Alors qu’il se détache de toi, tu la captes dans son regard. Cet éclat singulier, ce petit rugissement lugubre qui veut dire qu’elle est bientôt là. Tu l’as vue explorer des regards, tu l’as vue ravager des yeux, tu l’as vue s’emparer lentement de corps au-dessus desquels tu te tenais.
C’est ta faute si Hector est mort.
C’est ta faute si ta mère est morte.
C’est ta faute si les autres sont morts.
C’est ta faute si Ambrose est mort.
Dans un instinct Surnaturel de protection de flamme jumelle, tu jaillis du lit comme un diable hors de son tiroir. Le loquet de la salle de bain cliquette, ça prend des airs de mandibules des scarabées de ton histoire. Les scarabées, c’est symbolique de renaissance, mais pour renaître il faut mourir ; tu n’as pas très envie qu’il meure.
Alors, en robe de nuit blanche face à la porte de votre salle de bain, tu t’assieds en tailleurs comme une enfant désemparée et tu commences à parler en espérant qu’il te réponde.
«
C’est étrange, ce pressentiment. Cette impression que quelque chose va arriver, quelque chose de grave, que tu ne pourras pas empêcher. Tu poses ton front contre le bois de la porte. Il est peint en blanc, ce salaud. Ta voix s’étrangle, tes yeux se ferment.
Tu repenses à la solitude, la gigantesque solitude que rien n’a jamais su combler à part sa bizarrerie et ses cheveux roux. Tu songes à tous ceux dont t’as essayé de meubler ton silence mais ils arrivaient qu’à l’accroître. Tu sais que tes angoisses sont trop lourdes, trop grandes parfois, mais trouver la plus belle des choses c’est prendre le risque de la perdre et t’es pas prête à encaisser.
Tu nies les vérités les plus simples de la condition humaine en faisant exprès de les oublier.
Everbody dies.
«
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