- Sol DelacroixMEMBRE ◊ PACTE
- Personnage◊ :
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Hate is always foolish, and love is always wise.
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D e l a c r o i x
Pseudo / Pronoms : Valhdia / elleMessages : 473Âge : 229 ANS (21/06/1792) ☀ une vingtaine sur la faceNombre de dés : 2Résidence : WASHINGTON ☀ colocation avec son humaine et amie ChiaraProfession : COMEDIENNE avec son humaine ☀ LECTRICE bénévole dans les établissements pénitenciersFaceclaim : Blake LivelyCrédits : poets-dpt (ava), self (aes), underratedboogeyman (aes delacroix). (aes).Multicomptes : Caliban & Orpheus & Hecate & Nova-Blue & Llyr & BoréePoints : 1241Joueur•se
dont les écumes font la beauté ☀ sol & magnus ii
Jeu 27 Avr 2023 - 18:41
dont les écumes font la beauté
sol & magnus ii
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J'ai ramassé les bouts de verre, j’ai recollé tous les morceaux, tout était clair comme de l’eau. Contre le passé y a rien à faire, il faudrait changer les héros dans un monde où le plus beau reste à faire.
Il y avait une ambiance spécifique dans les halls de gare, une sorte de fourmillement que Sol avait toujours aimé. Parfois, elle arrivait avec une heure d’avance, s’asseyait pour lire un roman et finissait par le laisser, calant son genou entre deux pages, pour à la place imaginer la vie grandiloquente des gens. La gare de Washington, avec ses petites vitres hexagonales, prenait rapidement un air de théâtre où chacun jouait ses propres rêves.
Bien que beaucoup empruntent les portails, Sol regardait toujours les gens.
Ici, une famille monoparentale, mère tirant ses trois chérubins derrière avec leurs valises assorties. Le nez enfoui dans son les billets qu’elle ne parvenait pas à déchiffrer, elle se réalisa pas immédiatement que la peluche du plus jeune garçon avait atterri sur le sol, laissé échapper par la petite main potelée d’un enfant maladroit. Aussitôt, celui-ci se mit à couiner, puis à pousser des gémissements que sa mère ne comprenait pas. Cette dernière fronça les sourcils, réprimanda durement le fils, et alla pour reprendre sa route jusqu’à ce qu’un homme l’interrompe. Il avait les cheveux grisonnants, les traits tirés et se noyait dans un pull gigantesque par rapport à sa taille d’épaules. D’une main, d’un sourire fatigué, il rendit le précieux doudou à la mère solitaire, avant de s’en retourner à son sac à dos usé et son air morne dans le hall.
Là, une étudiante aux cheveux courts et à l’arcade percée marchait, casque sur les oreilles, absorbée dans son roman. Sa valise, derrière elle, contraignait tout le monde à s’espacer pour la laisser avancer, mais elle ne semblait captivée que par la prose de James Joyce. Un groupe d’adolescents surexcités la suivaient sans la regarder, babillant dans des langues nouvelles à propos du voyage scolaire qu’ils entreprenaient tous ensemble. A l’arrière du groupe, un enseignant à l’air tout bonnement dépassé trottinait plutôt qu’il ne marchait.
Et
L’heure approchait de son propre train ; elle avait fait le choix de rejoindre Altaïr en transports plutôt que de prendre un portail, estimant que de voir son frère valait bien les longs paysages déroulés face à ses paupières. D’un geste souple, elle rangea son livre et sortir plutôt son portable. Pas de nouvelles d’Abraxas. Des jours qu’il semblait dériver, tout doucement, bien trop loin d’elle, vers des horizons de détresse où elle ne pouvait guère l’atteindre.
Quand à Chiara … la simple pensée de l’humaine tira un soupir à la blonde. Il lui semblait que leur relation était une bobine de fil qui se dévidait à vue d’œil. Incapable de rattraper toutes les rancœurs qui se déroulaient, Sol tâchait de la retenir à s’en carboniser les mains. Impossible.
Bien arrivée à la gare, profite bien de ton week-end ♡
Lui envoya-t-elle malgré tout, avant de se lever pour aller se ranger dans la queue d’une des boulangeries. Plongée dans ses pensées, elle ne constata pas tout de suite que la nuque devant elle ne lui était pas inconnue. Les fenêtres du hall bondé se métamorphosèrent en vitraux lorsqu’elle réalisa vivement de qui il pouvait bien s’agir.Éberluée, comme en plein rêve, elle posa une main tremblante sur le bras de l’homme devant elle en tentant, le ton plein d’espoir.
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- Chiara FlowersADMIN ◊ PACTE
- Personnage◊ :Pseudo / Pronoms : evy / elleMessages : 95Âge : vingt-quatre ansNombre de dés : un déRésidence : washington, la belle capitaleProfession : comédienne aux grands rêves et mille projetsFaceclaim : tati gabriellePouvoirs/capacités : tristement dépourvue de toute forme de magie ; banale humaineCrédits : (c) harleystuff pour l'avatarDisponibilité RP : disponible ★ 3/5Points : 313Joueur•se
Re: dont les écumes font la beauté ☀ sol & magnus ii
Lun 24 Juil 2023 - 16:03
dont les écumes font la beauté “Difficile d'appeler au secours, quand tant de drames nous oppressent Et les larmes nouées de stress Etouffent un peu plus les cris d'amour De ceux qui sont dans la faiblesse Et dans un dernier espoir, disparaissent” |
C’était peu ou prou la même chose en termes de durée, le train ou la voiture, et t’as toujours préféré le train. T’as le permis mais encore aujourd’hui t’as un peu peur de conduire, t’as l’impression qu’à la moindre connerie ça te sera fatal, et puis de toute manière c’est pas super pour l’environnement. Avec le train, t’as retrouvé le plaisir d’observer les gens, et parfois même de leur parler. T’as un peu faim, parce que t’as oublié d’aller dans le wagon-bar pendant le trajet – t’as sympathisé avec une mère et sa toute petite fille, et t’as fini par te nourrir de leur histoire, des yeux curieux de la gamine et des jouets qu’elle a voulu partager avec toi. C’était un peu artificiel, parce que t’es pas super à l’aise avec les gens, mais c’est pas très grave. “Looks like she feels safe with you” ta voisine de siège t’a dit avec un sourire bienveillant, et t’as fait de ton mieux pour cacher le fait que t’aurais pu te mettre à pleurer sur le coup.
Ça va être un peu speed, mais tu le savais d’avance. Tu n’as que le weekend à Washington, et c’est seulement la deuxième fois que tu reviens à Union Station depuis que t’en es parti, il y a quatre ans. Entre temps, le bleu de ta peau s’est doré, le bleu de tes nuits s’est paré d’étoiles, et le bleu du lit de la rivière de Providence est devenu le tien. C’est avec tout ce bleu que tu as peint ta première toile, et encore aujourd’hui tu l’incorpores partout, dans toutes ses nuances, parce qu’elle fait partie de toi ; le fil bleu de ton œuvre et des cendres desquelles tu t’es relevé.
Tu jettes un coup d’œil furtif à ta montre, tu es bien en avance mais c’est plus fort que toi, tu préfères ne pas le risquer. Un rapide sandwich dans cette boulangerie, et tu fileras à l’hôtel. Il y a ce costume froissé dans ta valise que tu as loué pour le vernissage et tu veux prendre le temps de le repasser avant d’aller à la galerie. Les premières impressions sont importantes, elles peuvent changer le cours d’une vie entière, et t’essaies de jouer avec les cartes qu’on t’a données sans trembler, sans les faire tomber. T’es troisième dans la file et tu te répètes ta commande en boucle pour ne pas bégayer, pour ne pas avoir l’air bête quand on te demandera ce que tu veux. Quand tu sens la main sur ton bras, t’as peur d’avoir agacé quelqu’un avec ta litanie silencieuse et tu te prépares à t’excuser, mais la voix qui souffle ton prénom est trop douce pour les reproches. Ta gorge se serre avant même que tu te retournes. “Solal” tu murmures, le bleu de tes yeux plus brillant qu’à l’ordinaire. Tu sais pas quoi faire de ce grand corps, tout à coup, de cet instinct qui te vient de la prendre dans tes bras. “It’s so… You look… It’s crazy how…” Ça fait quatre ans depuis qu’elle t’a emmené ici ; pas consciemment, mais son aura t’a accompagné jusqu’à la sécurité de ce train, elle a sauté de la falaise avec toi dans ce nouveau pays, un endroit rien qu’à toi où les choses poussent et où les orages passent. Comme un compromis avec toi-même, tu serres sa main. “I’m very happy to see you” La lumière qui filtre à travers les carreaux de Union Station se reflète sur ses cheveux blonds, et tu as subitement une nouvelle couleur préférée.
Ça va être un peu speed, mais tu le savais d’avance. Tu n’as que le weekend à Washington, et c’est seulement la deuxième fois que tu reviens à Union Station depuis que t’en es parti, il y a quatre ans. Entre temps, le bleu de ta peau s’est doré, le bleu de tes nuits s’est paré d’étoiles, et le bleu du lit de la rivière de Providence est devenu le tien. C’est avec tout ce bleu que tu as peint ta première toile, et encore aujourd’hui tu l’incorpores partout, dans toutes ses nuances, parce qu’elle fait partie de toi ; le fil bleu de ton œuvre et des cendres desquelles tu t’es relevé.
Tu jettes un coup d’œil furtif à ta montre, tu es bien en avance mais c’est plus fort que toi, tu préfères ne pas le risquer. Un rapide sandwich dans cette boulangerie, et tu fileras à l’hôtel. Il y a ce costume froissé dans ta valise que tu as loué pour le vernissage et tu veux prendre le temps de le repasser avant d’aller à la galerie. Les premières impressions sont importantes, elles peuvent changer le cours d’une vie entière, et t’essaies de jouer avec les cartes qu’on t’a données sans trembler, sans les faire tomber. T’es troisième dans la file et tu te répètes ta commande en boucle pour ne pas bégayer, pour ne pas avoir l’air bête quand on te demandera ce que tu veux. Quand tu sens la main sur ton bras, t’as peur d’avoir agacé quelqu’un avec ta litanie silencieuse et tu te prépares à t’excuser, mais la voix qui souffle ton prénom est trop douce pour les reproches. Ta gorge se serre avant même que tu te retournes. “Solal” tu murmures, le bleu de tes yeux plus brillant qu’à l’ordinaire. Tu sais pas quoi faire de ce grand corps, tout à coup, de cet instinct qui te vient de la prendre dans tes bras. “It’s so… You look… It’s crazy how…” Ça fait quatre ans depuis qu’elle t’a emmené ici ; pas consciemment, mais son aura t’a accompagné jusqu’à la sécurité de ce train, elle a sauté de la falaise avec toi dans ce nouveau pays, un endroit rien qu’à toi où les choses poussent et où les orages passent. Comme un compromis avec toi-même, tu serres sa main. “I’m very happy to see you” La lumière qui filtre à travers les carreaux de Union Station se reflète sur ses cheveux blonds, et tu as subitement une nouvelle couleur préférée.
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Re: dont les écumes font la beauté ☀ sol & magnus ii
Lun 24 Juil 2023 - 22:10
dont les écumes font la beauté
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J'ai ramassé les bouts de verre, j’ai recollé tous les morceaux, tout était clair comme de l’eau. Contre le passé y a rien à faire, il faudrait changer les héros dans un monde où le plus beau reste à faire.
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Les balbutiements semblaient se partager. Solal eut un éclat de rire à voir qu’ils se tenaient là : deux adultes, deux enfants, deux bouts d’une même pièce fracturée, une pièce déjà jouée et rejoué sur les planches lisses de sa mémoire. Debout, les mains tremblantes, à soudainement ne plus savoir quoi faire de ces corps tant leurs âmes déjà se joignaient.
Je te reconnais, avait-elle envie de lui dire. Mais elle aurait eu tort. Pour reconnaître quelqu’un d’autre, il fallait déjà le connaître ; et Sol ne savait rien de lui. Elle n’avait vu que le bleu de la toxicité comme de lourds tâches d’aquarelle qui jaunissaient à la lumière, le bleu des cernes sous ses yeux étalées avec un couteau et le bleu de cette nuit de gouache qu’elle avait tellement regrettée.
Regrettait-elle encore, maintenant, à voir ce visage souriant, à sentir ses doigts dans les siens ? Sol n’en était plus tellement sûre. Comme un chiot dans un jeu de quilles, Magnus bousculait tout, encore. Il était le phare surgissant à tous les carrefours de sa vie, le sémaphore des décisions qu’elle n’était pas capable de prendre.
Aussi heureuse qu’elle fut de le voir, une pointe d’inquiétude jaillit à l’arrière de ses côtes fragiles ; quel signe lui faisait le destin de lui adresser ainsi l’homme qu’elle n’avait plus jamais revu ?
D’une brève pression contre sa paume, elle fit comprendre au jeune homme qu’ils gênaient et devraient sortir de la queue, sous risque de voir une horde de harpies mangeuses de sandwichs les assaillir avec leurs regards noirs.
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Et elle lui tendit en offrande un sourire assez éclatant pour que tous les bougeoirs du monde soient soufflés rien qu’à y penser.
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- Elisheva EisenbachADMIN ◊ CHASSEURS
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Pseudo / Pronoms : evyMessages : 66Âge : quarante-sept ansProfession : responsable de laboratoireFaceclaim : gillian andersonPouvoirs/capacités : biologiste qualifiée & chasseuseCrédits : adamantium (aesthethic) bambieyestuff (avatar)Disponibilité RP : disponible ❆Multicomptes : rhea, scylla, daesyn, ciaran, raina, abraxas, chiara & artemisPoints : 197Joueur•se
Re: dont les écumes font la beauté ☀ sol & magnus ii
Jeu 14 Déc 2023 - 20:34
la beauté
dont les écumes font la beauté
“DIFFICILE D'APPELER AU SECOURS, QUAND TANT DE DRAMES NOUS OPPRESSENT, ET LES LARMES NOUÉES DE STRESS ETOUFFENT UN PEU PLUS LES CRIS D'AMOUR DE CEUX QUI SONT DANS LA FAIBLESSE ET DANS UN DERNIER ESPOIR, DISPARAISSENT”
— @sol delacroix
— @sol delacroix
Parfois, dans les moments où ça t’a semblé dur d’être loin, de tout recommencer, d’apprendre à ne plus regarder par-dessus ton épaule. Est-ce que tu aurais pu réparer, est-ce que tu aurais pu survivre, et est-ce que tu aurais pu retrouver la lumière au bout du tunnel sans même monter dans un train. Si tu étais resté près d’elle. Tu sais, pourtant, que ça n’aurait pas pu advenir, qu’il y avait déjà quelqu’un et qu’on ne prend pas la place des gens comme ça. Est-ce que t’aurais pu tomber amoureux, et est-ce qu’elle t’aurait aimé aussi. Tes fantasmes ont passé les premiers étés, à tel point que la dernière fois que t’es revenu, tu t’es demandé si tu allais la croiser. Puis les hivers ont fini par envelopper tes regrets dans un coton salvateur – au fur et à mesure que tu l’utilisais pour construire les châteaux de neige de ta nouvelle vie.
Solal, à jamais capable de chasser les blizzards les plus enhardis.
T’as subitement honte de gêner dans la file, puis t’as honte de la regarder comme un bêta – elle peut pas deviner que c’est différent de la voir en plein jour, sans le manteau de la nuit et les parenthèses réconfortantes de l’intimité. “I’m good” tu réussis à lui dire, et tu réussis à le penser, aussi. “I’m… really good” Il y a mille choses que tu voudrais lui dire, t’as l’impression qu’elle serait fière de toi, que cette nuit là elle a dérobé d’une empreinte tous les sombres secrets de tes mondes intérieurs, et t’as envie de lui prouver que depuis, tu es plus beau que ça. “Do you… have a minute to sit down ? Do you have to go?” Vous êtes dans une gare après tout. “There’s so much I want to tell you.” Peut-être qu’elle le pense, quand elle te dit qu’elle aurait voulu t’appeler, ou peut-être que c’est juste plus simple comme ça. C’est ce que tu t’es dit quand t’as commencé à vouloir apprécier la beauté des instants volés. T’as jamais écrit, après tout, t’es jamais revenu la voir non plus. T’as pas écrit ou prononcé un seul mot pourtant t’as peint sur le lin et le chanvre de tes toiles des romans de gratitude et de tendresse absolue.
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Re: dont les écumes font la beauté ☀ sol & magnus ii
Mar 16 Jan 2024 - 15:56
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Parfois, Solal s’était demandée ce qu’il serait advenu d’eux si Magnus n’était pas parti.
La culpabilité en bandoulière, elle s’était éclatée elle-même sur l’autel de son amertume. Pourtant, à tous ceux qui avaient bien voulu l’écouter, toutes celles qui avait posé la question en attendant une vraie réponse, elle avait répondu pareil que, non, elle ne regrettait pas. Il leur avait fallu une nuit, une fraction infime d’éternel, pour se reconnaître et se libérer ; lui d’une serre où poussaient des fleurs qui étaient devenues des barbelés, elle d’une peinture devenue si pâle qu’elle se fondait dans l’aquarelle par l’eau de ses propres pensées. Qu’auraient-ils été, avec
Quoi qu’il en soit, lorsqu’elle repensa à Magnus, il n’y avait sur la partition jamais un silence trop puissant, jamais une ombre grisaillante en arrière-plan de son tableau. Elle avait gardé leurs instants précieusement dans ses souvenirs comme on conserve les insectes dans de jolies prisons ambrées. Lors de soirées un peu trop fraîches où le givre de la solitude venait couvrir ses amitiés, elle contemplait une nouvelle fois ces moments à jamais gravés, quelque part, en travers de son cœur.
Parfois, Solal s’était demandée ce qu’il pouvait advenir d’eux si un jour Magnus revenait.
La réponse se tenait perchée, face à elle, dans les plis d’un sourire sincère dont elle n’aurait pas su rêver.
«
Sol se surprenait elle-même de la violence avec laquelle elle sentait son cœur exploser, la joie suinter par tous ses pores à l’idée de trouver encore un point d’ancrage dans ces yeux bleus. Incapable de former de phrases complètes, elle tendit simplement son bras à la silhouette si étrangère de cet inconnu familier. Il ne leur fallut qu’une poignée de minutes pour atteindre le petit commerce, ilot de sérénité dans l’œil du fourmillement de la gare. Enfoncée dans le velours vert sombre d’un fauteuil, Sol laissa son sac se reposer avec son téléphone dedans. Les mains jointes sous le menton, le regard alerte, elle se pencha en avant pour capter le moindre reflet estival dans les cheveux de son interlocuteur.
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