- Delilah EisenbachMEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
- Personnage◊ :
Pseudo / Pronoms : Titus (il)Messages : 45Âge : 25 ansNombre de dés : 2Résidence : Phoenix, Roosevelt RowProfession : Créatrice de contenus numériquesFaceclaim : Cara DelevingnePouvoirs/capacités : Gorgone de niveau 1Crédits : signa code by Ross, avatar par mooncalf, aes par ValhDisponibilité RP : OuiMulticomptes : Dakota / Viktoria / Azur / Enfys / GabriellePoints : 227Joueur•se
Eisenbach / I don't need a kiss goodbye
Jeu 4 Mai 2023 - 23:08
TW addiction, alcool
Le rire de son frère l’emplit autant de joie que le froid de la baie de Køge la vivifie. La voix ferme d’Elijah les rappelle à l’ordre alors que leurs chamailleries font presque tomber la voile et penser à la prochaine bêtise qu’ils feront en communiquant en silence les fait presque plus rire qu’auparavant. Le chant des mouettes semble imiter Bach, l’odeur du sel a des parfums étranges de fêtes foraines et quand sa mère lui prend la main, elle pleure en voyant son visage blond. What’s wrong, princess ? Elles sont seules, en fait. Elijah a du remporter son frère et emmener avec lui toute l’eau de la mer car leur voilier est sur une roche noire parsemées de fissures d’où émanent des rires qui glacent ses entrailles.S…Sorry.
Delilah se ressert un verre pour effacer le visage de Shoshana, presque honteuse de l'avoir vu. Les illusions de Daesyn étaient toujours fausses, par essence, toujours décevantes à la fin, c’est ce qui faisait qu’elle y revenait si souvent depuis bientôt dix ans. Rarement elles ne l’avaient autant secoué, alors même qu’elle avait un tel besoin de réconfort avant d’avoir la discussion la plus dure qu’elle ait jamais eu. Il faut un quatrième verre pour lui faire passer le portail zouwu et ce n’est pas la chaleur de Phoenix qui va lui apporter la sobriété.
Elle écrase trop longtemps son doigt sur la sonnette puis va s’affaler sur un fauteuil, sur le porche. Pas une seule chaise longue en vue, ça ne l’étonne pas. Elle espère que sa mère lui amènera un verre de plus mais finalement juste le fait de la voir lui apporte cette clarté que seule la colère crée.Why the fuck did you call me Delilah? Elle a des parfums d’insolence et des échos de vodka, l’air grave et les joues rougies comme par appréhension. Mais elle est pas prête de s’arrêter. Even before I was born, did you thought I would be a bitch ? You already were seeing me as a traitor in you mastermind game-plan? Elle venue demander à ta mère si elle était une tueuse génocidaire et si elle avait vraiment attenté à la vie de sa tante. Mais tout ce dont elle sait parler, c’est d’elle.
Un rire froid comme la baie de Køge la vide de toute joie, de toute vie. Peut-être que la voix ferme d’Elijah pourrait la ramener à l’ordre mais il est évident qu’on est bien loin des chamailleries et des bêtises, que Delilah est venue faire tomber le toit de leur maison familiale. Les oiseaux du jardin semblent discordant, la conversation a une odeur de renfermé et ses yeux sont secs face au visage d’Elisheva.What’s wrong mommy? Elles sont seules, comme toujours. Elijah ne peut pas faire le poids, ne peut pas faire le pont quand un tel précipice sépare les deux femmes. Elle serait bien incapable maintenant, Delilah, de dire qu’elle est désolée.
Le rire de son frère l’emplit autant de joie que le froid de la baie de Køge la vivifie. La voix ferme d’Elijah les rappelle à l’ordre alors que leurs chamailleries font presque tomber la voile et penser à la prochaine bêtise qu’ils feront en communiquant en silence les fait presque plus rire qu’auparavant. Le chant des mouettes semble imiter Bach, l’odeur du sel a des parfums étranges de fêtes foraines et quand sa mère lui prend la main, elle pleure en voyant son visage blond. What’s wrong, princess ? Elles sont seules, en fait. Elijah a du remporter son frère et emmener avec lui toute l’eau de la mer car leur voilier est sur une roche noire parsemées de fissures d’où émanent des rires qui glacent ses entrailles.
Delilah se ressert un verre pour effacer le visage de Shoshana, presque honteuse de l'avoir vu. Les illusions de Daesyn étaient toujours fausses, par essence, toujours décevantes à la fin, c’est ce qui faisait qu’elle y revenait si souvent depuis bientôt dix ans. Rarement elles ne l’avaient autant secoué, alors même qu’elle avait un tel besoin de réconfort avant d’avoir la discussion la plus dure qu’elle ait jamais eu. Il faut un quatrième verre pour lui faire passer le portail zouwu et ce n’est pas la chaleur de Phoenix qui va lui apporter la sobriété.
Elle écrase trop longtemps son doigt sur la sonnette puis va s’affaler sur un fauteuil, sur le porche. Pas une seule chaise longue en vue, ça ne l’étonne pas. Elle espère que sa mère lui amènera un verre de plus mais finalement juste le fait de la voir lui apporte cette clarté que seule la colère crée.
Un rire froid comme la baie de Køge la vide de toute joie, de toute vie. Peut-être que la voix ferme d’Elijah pourrait la ramener à l’ordre mais il est évident qu’on est bien loin des chamailleries et des bêtises, que Delilah est venue faire tomber le toit de leur maison familiale. Les oiseaux du jardin semblent discordant, la conversation a une odeur de renfermé et ses yeux sont secs face au visage d’Elisheva.
@Elisheva Eisenbach
- Elisheva EisenbachADMIN ◊ CHASSEURS
- Personnage◊ :
❆
Pseudo / Pronoms : evyMessages : 66Âge : quarante-sept ansProfession : responsable de laboratoireFaceclaim : gillian andersonPouvoirs/capacités : biologiste qualifiée & chasseuseCrédits : adamantium (aesthethic) bambieyestuff (avatar)Disponibilité RP : disponible ❆Multicomptes : rhea, scylla, daesyn, ciaran, raina, abraxas, chiara & artemisPoints : 197Joueur•se
Re: Eisenbach / I don't need a kiss goodbye
Mar 25 Juil 2023 - 19:48
a kiss goodbye “Always taking up too much space or time You assume I'm fine But what would you do if I, I Break free and leave us in ruins Took this dagger in me and removed it Gain the weight of you then lose it Believe me, I could do it” |
Elle a l’impression d’attendre la fin du monde, assise là dans son salon, un livre ouvert sur ses genoux noueux avec ces pages qu’elle ne lit pas. Elle s’est fait porter pâle, toute employée des enfers qu’elle est, incapable de quitter son fauteuil et ce tapis en rond qui la marque comme une cible. Elle attend la flèche, elle attend la déflagration qui viendra sans faute pour expier les siennes. Elle est grise désormais quand elle se regarde dans le miroir – partie, la couleur éphémère de la vengeance dans ses joues, partie, l’énergie de la colère et la certitude de savoir où aller. They say fight, flight or freeze, and she was always made of ice.
Elisheva ne répond pas tout de suite à la sonnette – son corps est lourd, tout à coup, difficile à manier et à déplacer. Mais quand elle atteint enfin la porte en acajou, elle est aussitôt prise d’assaut par l’odeur indiscutable de l’alcool. Sa fille porte souvent sur elle ce cocktail particulier d’éthanol et de rage, toujours prête à exploser mais jamais véritablement détonée. What’s wrong, mommy? Delilah a cinq ans, les bras tendus vers elle, ses grands yeux curieux et tendres face à la géante convaincue que ce n’est pas vraiment sa vie. Dans quelques années, sa fille arrêtera de la demander, et peut-être alors qu’elle sera moins paralysée, peut-être qu’alors elle saura donner. Mais c’est ça le problème des enfants qu’on a pas assez aimés – ils se diront pour toujours que quelque part, c’est eux qui ont péché. Si seulement Delilah avait demandé what’s wrong with you, mommy ? alors peut-être qu’elle aurait commencé à gratter sous la bonne surface.Nothing is wrong, child. On est encore là, de l’air dans les poumons et cœur battant. Si on est encore là, c’est que tout va bien. “You are not here to discuss my choice in naming you.” Elisheva ne tournera pas autour de ce pot-là.
Probablement que sa fille sait déjà que la traîtresse n’est pas celle qu’elle croit, et probablement qu’elle ne comprendra pas pourquoi. Plus rien à cacher, plus rien à traîner, plus besoin de prétendre être quiconque d’autre que l’anormalité qu’elle est et qu’elle a toujours été. Tu n’es pas une traître ma fille, tu as été endoctrinée, et c’est de ma faute, car tu n’as jamais pu faire de moi ta religion. “You want to provoke me.” Et peut-être qu’aujourd’hui, plus jamais au bord du précipice et pour toujours au fond du ravin, elle se laissera faire.
Elisheva s’avance, les jambes qui s’entrecoupent comme des lames de ciseaux, et s’assoit sur un des fauteuils du porche – ils ont pris la poussière, depuis le temps que personne ne s’est assis dedans. Ça rendait bien dans le catalogue, ça faisait famille normale, mais ils n’ont jamais rien vu d’autre que de l’amour-témoin. “Tell me what it is you need, daughter, and I will give you what I can” Malheureusement, elle sait d’avance que Delilah cherche à s’abreuver dans un désert et qu’elle sera à jamais le cactus sur lequel elle viendra déchirer sa chair.
Elisheva ne répond pas tout de suite à la sonnette – son corps est lourd, tout à coup, difficile à manier et à déplacer. Mais quand elle atteint enfin la porte en acajou, elle est aussitôt prise d’assaut par l’odeur indiscutable de l’alcool. Sa fille porte souvent sur elle ce cocktail particulier d’éthanol et de rage, toujours prête à exploser mais jamais véritablement détonée. What’s wrong, mommy? Delilah a cinq ans, les bras tendus vers elle, ses grands yeux curieux et tendres face à la géante convaincue que ce n’est pas vraiment sa vie. Dans quelques années, sa fille arrêtera de la demander, et peut-être alors qu’elle sera moins paralysée, peut-être qu’alors elle saura donner. Mais c’est ça le problème des enfants qu’on a pas assez aimés – ils se diront pour toujours que quelque part, c’est eux qui ont péché. Si seulement Delilah avait demandé what’s wrong with you, mommy ? alors peut-être qu’elle aurait commencé à gratter sous la bonne surface.
Probablement que sa fille sait déjà que la traîtresse n’est pas celle qu’elle croit, et probablement qu’elle ne comprendra pas pourquoi. Plus rien à cacher, plus rien à traîner, plus besoin de prétendre être quiconque d’autre que l’anormalité qu’elle est et qu’elle a toujours été. Tu n’es pas une traître ma fille, tu as été endoctrinée, et c’est de ma faute, car tu n’as jamais pu faire de moi ta religion. “You want to provoke me.” Et peut-être qu’aujourd’hui, plus jamais au bord du précipice et pour toujours au fond du ravin, elle se laissera faire.
Elisheva s’avance, les jambes qui s’entrecoupent comme des lames de ciseaux, et s’assoit sur un des fauteuils du porche – ils ont pris la poussière, depuis le temps que personne ne s’est assis dedans. Ça rendait bien dans le catalogue, ça faisait famille normale, mais ils n’ont jamais rien vu d’autre que de l’amour-témoin. “Tell me what it is you need, daughter, and I will give you what I can” Malheureusement, elle sait d’avance que Delilah cherche à s’abreuver dans un désert et qu’elle sera à jamais le cactus sur lequel elle viendra déchirer sa chair.
CODAGE PAR AMATIS
- Delilah EisenbachMEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
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Pseudo / Pronoms : Titus (il)Messages : 45Âge : 25 ansNombre de dés : 2Résidence : Phoenix, Roosevelt RowProfession : Créatrice de contenus numériquesFaceclaim : Cara DelevingnePouvoirs/capacités : Gorgone de niveau 1Crédits : signa code by Ross, avatar par mooncalf, aes par ValhDisponibilité RP : OuiMulticomptes : Dakota / Viktoria / Azur / Enfys / GabriellePoints : 227Joueur•se
Re: Eisenbach / I don't need a kiss goodbye
Jeu 17 Aoû 2023 - 22:21
TW addiction, alcool
Le problème de vouloir se battre contre sa mère, c’est qu’elle sait où se trouve tous les points faibles. Non seulement chacun de ses coups semble dédoublé, par une logique bien trop claire, mais toute attaque semble impossible, tant elle les dévie avec autorité. Et dans une relation telle que celle entre Delilah et Elishevah, chaque combat s’est déjà déroulé, chaque plan a déjà été préparé et réalisé cent fois, chaque campagne a déjà été perdue mille fois par la jeune femme. Seulement la défait a deux filles pires que la gorgone : l’angoisse et la colère, et elles se battront jusqu’au bout.
Don’t act like you’re a fuckin therapist, mom, you’re not dad, you’ll never be.
Elle n’a jamais bien réalisé, Delilah, que jouer sur l’opposition entre ses parents n’étaient pas innocent, encore moins sain et surtout pas une stratégie venue d’elle même. Obsédée par ses propres guerres, elle ne voyait pas celle qui se déroulait sous son toit, dans la chambre voisine depuis plus d’une décennie et dont elle était autant objet qu’actrice. Tout ce qu’elle sentait c’était son sourire en disant sa pique et l’absence de celui-ci sur le visage de sa mère. Ça lui suffisait : un coup était un coup, même si elle ne se doutait pas des conséquences.
How sweet that you think you can. What I needed, mother, your sister already gave it to me. Twice.
Les serpents dans la chevelure de la gorgone apparaissent soudain, visiblement nerveux. Leurs yeux, comme ceux de Delilah sont fixés sur Elishevah, dans l’espoir de voir une réaction qui contredirait le fait qu’elle est une tueuse génocidaire qui a poussé son crime jusqu’à sa propre famille. Autant dégoûté par sa mère que par elle, la jeune femme se lève en sursaut.
Now what I want, hell, what we want, I don’t know, mommy. Maybe you do. Or maybe that bottle of aquavit that daddy keep in his office does know.
Se dirigeant vers l’intérieur, elle trébuche. Plus d’alcool serait visiblement une mauvaise idée, mais les conséquences de ses premiers verres, le fait d’être tombé un genou à terre devant sa mère, la pousserait clairement à continuer. Colère et angoisse, toujours, sont un cocktail dangereux. Alors échappe un :
Fuck.
Le problème de vouloir se battre contre sa mère, c’est qu’elle sait où se trouve tous les points faibles. Non seulement chacun de ses coups semble dédoublé, par une logique bien trop claire, mais toute attaque semble impossible, tant elle les dévie avec autorité. Et dans une relation telle que celle entre Delilah et Elishevah, chaque combat s’est déjà déroulé, chaque plan a déjà été préparé et réalisé cent fois, chaque campagne a déjà été perdue mille fois par la jeune femme. Seulement la défait a deux filles pires que la gorgone : l’angoisse et la colère, et elles se battront jusqu’au bout.
Elle n’a jamais bien réalisé, Delilah, que jouer sur l’opposition entre ses parents n’étaient pas innocent, encore moins sain et surtout pas une stratégie venue d’elle même. Obsédée par ses propres guerres, elle ne voyait pas celle qui se déroulait sous son toit, dans la chambre voisine depuis plus d’une décennie et dont elle était autant objet qu’actrice. Tout ce qu’elle sentait c’était son sourire en disant sa pique et l’absence de celui-ci sur le visage de sa mère. Ça lui suffisait : un coup était un coup, même si elle ne se doutait pas des conséquences.
Les serpents dans la chevelure de la gorgone apparaissent soudain, visiblement nerveux. Leurs yeux, comme ceux de Delilah sont fixés sur Elishevah, dans l’espoir de voir une réaction qui contredirait le fait qu’elle est une tueuse génocidaire qui a poussé son crime jusqu’à sa propre famille. Autant dégoûté par sa mère que par elle, la jeune femme se lève en sursaut.
Se dirigeant vers l’intérieur, elle trébuche. Plus d’alcool serait visiblement une mauvaise idée, mais les conséquences de ses premiers verres, le fait d’être tombé un genou à terre devant sa mère, la pousserait clairement à continuer. Colère et angoisse, toujours, sont un cocktail dangereux. Alors échappe un :
- Elisheva EisenbachADMIN ◊ CHASSEURS
- Personnage◊ :
❆
Pseudo / Pronoms : evyMessages : 66Âge : quarante-sept ansProfession : responsable de laboratoireFaceclaim : gillian andersonPouvoirs/capacités : biologiste qualifiée & chasseuseCrédits : adamantium (aesthethic) bambieyestuff (avatar)Disponibilité RP : disponible ❆Multicomptes : rhea, scylla, daesyn, ciaran, raina, abraxas, chiara & artemisPoints : 197Joueur•se
Re: Eisenbach / I don't need a kiss goodbye
Jeu 16 Nov 2023 - 19:09
a kiss goodbye “Always taking up too much space or time You assume I'm fine But what would you do if I, I Break free and leave us in ruins Took this dagger in me and removed it Gain the weight of you then lose it Believe me, I could do it” |
Elisheva regrette très vite sa décision de s’asseoir sur le porche plutôt de de rentrer à l’intérieur, à l’abri des regards curieux et des oreilles traînantes des voisins. Elle a toujours détesté les scènes, a toujours été mal à l’aise face aux effusions, aux manifestations bruyantes d’émotions qui seraient plus acceptables gardées sous clé dans un tiroir bien taillé. C’est grâce à cet entraînement que la remarque de Delilah ne l’atteint pas vraiment – elle a appris avec le temps à reconnaître les piques que l’on lance sans y penser, pour faire mal. Il est rare, peut-être à tort, que Sheva lui donne cette satisfaction. “I certainly am not” La relation entre sa fille et son père lui a toujours échappé ; elle n’a pas épousé un homme solaire et tendre, pourtant il a réussi là où elle a échoué. C’est probablement pour cela qu’elle gardera le silence sur Elijah, sur son implication dans leurs petites expériences : elle a toujours su que quand, inévitablement, Delilah la perdrait pour toujours, il faudrait qu’il lui reste son père. Ce jour est simplement arrivé plus rapidement, plus douloureusement que prévu.
Quand la deuxième pique arrive, elle vise un peu plus juste. Le visage de Shoshana est, à son corps défendant, encore gravé dans son esprit : ses traits émaciés, ses yeux résignés si similaires aux siens, ses mains blanches contre les barreaux glacés, et sa silhouette qui disparaît. Elisheva sait en son for intérieur que c’est la dernière fois qu’elle a croisé le regard de sa sœur. “What I want, Delilah, what I have always wanted, is for you to thrive.” A défaut de croiser le regard de sa fille, elle retient son souffle devant les minces créatures sifflantes qui la fixent désormais. Elle se relève doucement, exposée au danger mais soulagée que Delilah semble prendre le chemin de l’entrée, qu’au moins leurs éclats soient contenus, dans l’intimité de leur grande maison vide sous le seul regard de Damoclès avec sa grande épée contre leur nuque. “We do seem to disagree on how to get there” elle souffle en posant deux mains hésitantes mais fermes sur les épaules de Delilah pour la stabiliser et la guider vers l’intérieur. Ce serait ironique mais pas si improbable, de quitter cette vie empoisonnée par les serpents de sa gorgone de fille, après tout ça. Quelque part, une partie d’elle a déjà accepté qu’empoisonnées, elles le sont déjà. “I am inclined to think that I did the best with what I had; you seem to think that Shoshana is doing a better job. Yet here you are.” Elisheva n’est pas du genre sentimentale, pourtant elle donnerait beaucoup pour revenir en arrière, juste avant que sa fille ne fasse la rencontre de sa tante. Elle aurait pu éviter tout ça, si seulement elle avait su, si seulement elle s’était souvenue qu’on n’élève pas les enfants avec un cœur de pierre dans l’espoir que jamais ils ne puissent ressentir les coups. “Have you come to finally say goodbye?” Quand la porte claque derrière elle, le couperet peut enfin tomber, le glas de toutes ces années passées à appréhender cette prophétie auto-réalisée.
Quand la deuxième pique arrive, elle vise un peu plus juste. Le visage de Shoshana est, à son corps défendant, encore gravé dans son esprit : ses traits émaciés, ses yeux résignés si similaires aux siens, ses mains blanches contre les barreaux glacés, et sa silhouette qui disparaît. Elisheva sait en son for intérieur que c’est la dernière fois qu’elle a croisé le regard de sa sœur. “What I want, Delilah, what I have always wanted, is for you to thrive.” A défaut de croiser le regard de sa fille, elle retient son souffle devant les minces créatures sifflantes qui la fixent désormais. Elle se relève doucement, exposée au danger mais soulagée que Delilah semble prendre le chemin de l’entrée, qu’au moins leurs éclats soient contenus, dans l’intimité de leur grande maison vide sous le seul regard de Damoclès avec sa grande épée contre leur nuque. “We do seem to disagree on how to get there” elle souffle en posant deux mains hésitantes mais fermes sur les épaules de Delilah pour la stabiliser et la guider vers l’intérieur. Ce serait ironique mais pas si improbable, de quitter cette vie empoisonnée par les serpents de sa gorgone de fille, après tout ça. Quelque part, une partie d’elle a déjà accepté qu’empoisonnées, elles le sont déjà. “I am inclined to think that I did the best with what I had; you seem to think that Shoshana is doing a better job. Yet here you are.” Elisheva n’est pas du genre sentimentale, pourtant elle donnerait beaucoup pour revenir en arrière, juste avant que sa fille ne fasse la rencontre de sa tante. Elle aurait pu éviter tout ça, si seulement elle avait su, si seulement elle s’était souvenue qu’on n’élève pas les enfants avec un cœur de pierre dans l’espoir que jamais ils ne puissent ressentir les coups. “Have you come to finally say goodbye?” Quand la porte claque derrière elle, le couperet peut enfin tomber, le glas de toutes ces années passées à appréhender cette prophétie auto-réalisée.
CODAGE PAR AMATIS
- Delilah EisenbachMEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
- Personnage◊ :
Pseudo / Pronoms : Titus (il)Messages : 45Âge : 25 ansNombre de dés : 2Résidence : Phoenix, Roosevelt RowProfession : Créatrice de contenus numériquesFaceclaim : Cara DelevingnePouvoirs/capacités : Gorgone de niveau 1Crédits : signa code by Ross, avatar par mooncalf, aes par ValhDisponibilité RP : OuiMulticomptes : Dakota / Viktoria / Azur / Enfys / GabriellePoints : 227Joueur•se
Re: Eisenbach / I don't need a kiss goodbye
Lun 27 Nov 2023 - 19:01
TW addiction, alcool
Elle avait toujours trouvé ça injuste. Pourquoi son frère n’est jamais né, pourquoi elle apprenais pas à compter aussi vite que les autres enfants, pourquoi Eve pouvait pas juste être une nourrice normale, pourquoi est-ce qu’elle pouvait pas avoir des pouvoirs formidables, pourquoi est-ce que ses ami.e.s disparaissaient les un.e.s après les autres, pourquoi est-ce que toutes ses relations s’effaçaient toujours de plus en plus vite, pourquoi sa mère ne l’avait jamais aimée ? Pourquoi, pourquoi, longtemps elle s’était dit que c’était juste normal, que c’était sans doute sa faute, que c’était probablement pas pour toujours et que ça irait mieux pour toujours. Mais on empêche pas les vents de la colères de sortir pendant si longtemps sans créer une Tempest et quand sa mère fait mine de l’aider, elle a l’impression de ne jamais avoir ressenti plus forte injustice.
Get off me, monster!
C’est un miracle qu’elle ne retombe pas au sol ni n’entraîne avec elle quoi que ce soit tandis qu’elle s’élance loin d’Elisheva avant même d’avoir vraiment retrouvé ses esprits. Elle voit à peine le couloir familier de la maison où elle venait chaque jour pendant le cancer : elle ne voit que le rouge de sa colère. Et celle-ci ne fait que grandir devant la réaction de sa mère- ou plutôt : sa non-réaction. Chaque question est déviée, chaque attaque est absorbée avec cette hauteur étouffante et exaspérante. Alors qu’elle-même bouillonne d’émotions, c’est avec désespoir qu’elle en cherche quelques unes sur le visage de sa génitrice. De la peur, du dégoût, de la colère, du regret, du rejet, du dédain même ? Rien : sa mère est devenue un livre terrifiant, écrit dans un langage incompréhensible aux caractères désespérément parfaits et fades. Alors Delilah s’esclaffe de tristesse.
Goodbye? Le mot s’étrangle presque, entre le sanglot et l’injure. Goodbye... You wish.
Tant pis. Si elle ne pouvait pas toucher sa mère en réagissant à sa manière, elle ferait ce qu’il y a de pire, ce qu’elle a toujours voulu ne pas faire. Elle serait comme elle. Froide et cruelle. Si seulement elle y arrivait : quand Tempest se veut banquise elle est blizzard, le désordre seulement dissimulé sous un feu gelé et une mort lente.
I did not come here to let you alone, mother. You didn’t raise a fuckin’ quitter.
Arrivant enfin dans la cuisine, elle se sert de l’eau filtrée dans une flûte à champagne probablement hors de prix et tord ses doigts comme autour du coup d’une victime cristalline.
I came to say hello, mother. Hello and welcome, welcome to the fucking war. Because either you want to tell me that you didn’t, you didn’t bloody tried to kill your own sister, or you’re ready for fighting your own daughter.
La flûte de champagne ne s’est pas encore brisée : le sang ne coule pas encore, il y a de l’espoir. ou pas.
Elle avait toujours trouvé ça injuste. Pourquoi son frère n’est jamais né, pourquoi elle apprenais pas à compter aussi vite que les autres enfants, pourquoi Eve pouvait pas juste être une nourrice normale, pourquoi est-ce qu’elle pouvait pas avoir des pouvoirs formidables, pourquoi est-ce que ses ami.e.s disparaissaient les un.e.s après les autres, pourquoi est-ce que toutes ses relations s’effaçaient toujours de plus en plus vite, pourquoi sa mère ne l’avait jamais aimée ? Pourquoi, pourquoi, longtemps elle s’était dit que c’était juste normal, que c’était sans doute sa faute, que c’était probablement pas pour toujours et que ça irait mieux pour toujours. Mais on empêche pas les vents de la colères de sortir pendant si longtemps sans créer une Tempest et quand sa mère fait mine de l’aider, elle a l’impression de ne jamais avoir ressenti plus forte injustice.
C’est un miracle qu’elle ne retombe pas au sol ni n’entraîne avec elle quoi que ce soit tandis qu’elle s’élance loin d’Elisheva avant même d’avoir vraiment retrouvé ses esprits. Elle voit à peine le couloir familier de la maison où elle venait chaque jour pendant le cancer : elle ne voit que le rouge de sa colère. Et celle-ci ne fait que grandir devant la réaction de sa mère- ou plutôt : sa non-réaction. Chaque question est déviée, chaque attaque est absorbée avec cette hauteur étouffante et exaspérante. Alors qu’elle-même bouillonne d’émotions, c’est avec désespoir qu’elle en cherche quelques unes sur le visage de sa génitrice. De la peur, du dégoût, de la colère, du regret, du rejet, du dédain même ? Rien : sa mère est devenue un livre terrifiant, écrit dans un langage incompréhensible aux caractères désespérément parfaits et fades. Alors Delilah s’esclaffe de tristesse.
Tant pis. Si elle ne pouvait pas toucher sa mère en réagissant à sa manière, elle ferait ce qu’il y a de pire, ce qu’elle a toujours voulu ne pas faire. Elle serait comme elle. Froide et cruelle. Si seulement elle y arrivait : quand Tempest se veut banquise elle est blizzard, le désordre seulement dissimulé sous un feu gelé et une mort lente.
Arrivant enfin dans la cuisine, elle se sert de l’eau filtrée dans une flûte à champagne probablement hors de prix et tord ses doigts comme autour du coup d’une victime cristalline.
La flûte de champagne ne s’est pas encore brisée : le sang ne coule pas encore, il y a de l’espoir. ou pas.