Rock my body [Aspan]

Rock my body

Mars 2017

C'est quand l'obscurité commence à envahir la ville que tu te décide à sortir de ta coquille. A quoi bon rester sous l'eau ou la vie est peuplé de personnage en noir et blanc ? Tu voulais ne plus être déçu. Déçu par les tiens qui prétendent être de ton sang alors qu'ils ne sont que des étrangers. Déçu d'être un simple poisson de passage, nageant trop vite pour compter réellement. Tu refuse que les lumières s'éteignent, tu veux de la lumière ici ou n'importe ou. Certaines personnes vivent parce qu'elles savent qu'ils y auraient des personnes dans leurs vies. Qu'ils seront là, quoi qu'il arrive. Quand tu regarde ton album, il n'y a aucune photo, les visage sont floutée. Indissociable. Tes parents sont morts parce que leurs rébellions étaient plus importante que l'enfant qu'ils laisseraient derrière eux. Les Van Seabrook tiendront toujours les clé de ta prison de verre. Et même Aaren, la seule personne que tu croyais différente, c'était révélé être une déception de plus. Celle de trop.

Tu veux oublier le tourbillon, les bulles qui flottent. Tu refuse de t’apitoyer sur ton sol, tu ne veux pas laisser à ton cœur, le temps de se rendre compte qu'il battra peut-être plus pour quoi que soit. Ou qui ce soit. La musique est ta conseillère, les lumières te guide dans la ville comme quelque chose d'instinctif. Tu refuse de tourner la tête vers les personnes qui t'ont trop déçu, trop mise en colère. Si la mer t'a vu naître, la Terre sera ton foyer.
Les fêtes sont des surprises que tu aimes découvrir. Les gens, l'alcool, les moments inédits. La plupart des personnes que tu croise te laisse indifférente. Et là, ton regard croise celui de quelqu'un d'autre. Lui.

C'est bien ton genre d'aller directement dans sa direction. Peu importait qui il était ou les raisons multiples de sa présence. Tu n'avais pas vraiment envie de réfléchir ou de faire une dissertation sur tes sentiments. Tu laisse ça aux philosophe.
Jetant plusieurs fois un regard dans sa direction, tu sais qu'il t'a vu.Ce fourmillement, cet excitation. Le moment ou l'un décidera de faire un pas en direction de l'autre. Pourquoi attendre ? Tu n'avais qu'une vie, qu'une existence ou tu comptais en profiter sans avoir le moindre regret !

- Ce devrait être illégal d'être aussi beau !

Tu n'étais pas très patiente, tu attendais tout et parfois, trop à la fois. Tu étais trop compliquée, trop toi-même. Ta voix portait parfois trop fort et tu n'étais pas la reine du tact. Mais tu étais simplement la meilleure version de toi-même. La sirène sans sa couronne.

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Rock my body

Mars 2017

Les examens venaient de se terminer. Enfin ! C’était l’occasion parfaite pour sortir et faire la fête. Il y avait déjà les soirées étudiantes qui se multipliaient, mais nous voulions sortir en ville, voir autre chose que le campus universitaire - et Ashton souhaitait ne pas croiser son ex au bras d’un quaterback. Et entre potes, on était fidèles ! On ne laissait pas un soldat à terre.
Bien que l’on soit sur notre trente-et-un, on n’avait clairement l’air d’être des étudiants. Heureusement, nous étions majeurs et nos cartes d’identité nous permirent de rentrer dans n’importe quel bar. Ce devait être le deuxième ou troisième maintenant. Ashton était complètement rond comme une queue de pelle et nous avions abandonné l’idée de lui faire entendre raison. Nous le surveillâmes de loin, en train de danser avec une nana. Mon regard s’accrocha à une jolie rousse, lui adressant un sourire en coin. Mais je ne fis rien de plus.

Un petit groupe de filles nous accostèrent, mais je déclinais l’invitation, buvant ma bière tranquillement. Mes yeux revinrent sur cette même fille, sans que je la cherche. À chaque fois, le temps semblait ralentir quelques instants avant de reprendre, l’air assourdissant par la musique du bar.

Alors que je terminais ma bouteille, adossé au bar, je la posais sur le comptoir et commandais une nouvelle - chose qui ne passa pas dans l’oreille d’un sourd puisque mon pote à côté de moi en demanda une autre.
Je me radossais et je la vis, s’approcher de nous, s’approcher de moi. Elle était hypnotisante et je me demandais, durant une seconde à peine, si elle n’était pas une créature surnaturelle pour être aussi captivante. Mon pote à côté de moi me manquait pas non plus de me souligner à quel point elle était canon - vraiment, je n’avais pas remarqué, en toute ironie.

Je lui adressais un sourire charmeur alors que j’entendis son compliment. Elle allait cash et j’aimais ça. Je lui tendis mes bras, poignets l’un contre l’autre.

« On peut faire comme si ça l’était si tu veux me mettre les menottes. J’peux me montrer coopératif… ou pas. »

Mon sourire se glissa à la commissure de mes lèvres. Elle dégageait une assurance et un charme qui pouvait mettre à terre la moitié des hommes et des femmes de ce bar. Pourtant, elle était venue jusqu’à moi et je ne pouvais m’empêcher mon ego de se gonfler.

« Est-ce que je peux t’offrir un verre ? Comment tu t’appelles ? »

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Rock my body

Mars 2017

Tu n'avais pas vraiment prévu ton coup. L'homme que tu avais choisi d'accoster était un apollon. Ses copains faisaient pas figure à ses cotés. Tu étais contente d'avoir attirer son attention. Comme une fleur ayant besoin de soleil, tu avais cherché son regard et ses sourires. Fière de ta réplique que tu avais sorti avec insouciance et séduction. Il entra dans ton jeu, comme s'il était au courant de règle imaginaire. Ses mains misent l'un contre l'autre était une invitation que tu ne laisserais pas passer. C'était mal te connaître !

Ta main caresse son poignet, comme si tes mains allaient devenir les menottes qui l'attacheraient à toi pour toujours. Reste avec moi. Encore un peu.
Même la phrase aussi banale que très cliché était terriblement séduisante dans sa bouche. Un regard de ta part et son compagnon à l'air profondément ivre s'empressa d'aller trouver une jolie fille.

- Je suis Aspen. Maintenant, tu es obligé de me donner le mien !

Le barmaid s'empressa de te servir la même chose qu'au beau jeune homme qui t'accompagnait dans cette soirée. Une chance que la fête se passe à l'extérieur ! Il y avait de la musique, le vent qui faisait bougeait quelques mèches de tes cheveux de feu. Quelques stands de jeu étaient installé de part et d'autre. Entrainant le brun dans ta suite, tu avais cette sensation qu'il te suivrait n'importe ou. Reste, reste pour que j’oublie tout le reste.

- Puisque que tu es mon prisonnier, j'ai le droit de te demander tout ce que je veux ?

Parce qu'avec toi, c'était tout ou rien. Parce qu'avec toi, tu n'acceptais aucun compromis, aucune hésitation. Toi, tu hésite pas, tu saute sans voir ce qu'il a sous tes yeux. Tu n'as pas peur du danger, c'est la fin de l'histoire. Tu fais en sorte de brûler le livre que de découvrir le dernier chapitre.
Le petit groupe de fille qui lui tournait autour était non loin. Elles étaient là, prête à bondir tel des guêpes. Tu avais envie de leur faire une bonne blague ou qu'elles finissent sous ton hypnose pour qu'elles déguerpissent. Personne ne s'approche de lui, c'était chaise gardé ! La concurrence était rude et tu avais été la première sur le coup. La première sur le podium. Faisant mine d'être à la fois intriguée et secrètement jalouse, tu jetais un regard dans sa direction. Sa réaction serait décisive. Il ne pouvait n'y avoir quoi toi. Juste toi.

- On dirait que tu as des admiratrices. Mais aucune ne me paraît être assez pour toi en revanche.

Reste, s'il te plaît. Reste même si je te le demande pas. Reste pour moi. Reste.

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Rock my body

Mars 2017

Ses mains glissèrent sur ma peau, au niveau de mes poignets, comme si ses doigts allaient m’emprisonner. Je ne savais pas si le frisson qui me parcourait les avant-bras jusqu’à mes épaules était de l’anticipation, du désir ou un mélange des deux. Aspen. Un doux prénom qui ne manquait pas d’épines. Elle était une rose jusqu’à son prénom. J’en avais conscience et pourtant, je ne m’arrêtais pas en si bon chemin. J’étais joueur et il semblait que j’avais trouvé la partenaire idéale.

« Stefan. »

Sourire en coin, je saisis la boisson de la jeune femme et lui tendis. J’attrapais la mienne et en bus une gorgée sans détourner une seule seconde le regard de la jeune femme. Sans perdre de temps, elle me tira vers elle, m’emmenant je ne savais où. L’endroit était bondé, mais le côté extérieur permettait de respirer sans trop de mal. Le vent soulevait ses cheveux, caressant mon visage par moment. Je m’enivrais de son odeur.

« Demande, mademoiselle l’agent, je ne sais pas si je serais très coopératif. »

Mon sourire se cala dans le coin de ma bouche, me donnant un air espiègle. Je n’allais pas lui laisser facilement la main mise sur la situation. Ce n’était pas mon genre, loin de là même !

« Qu’as-tu en tête exactement ? »

Il y avait quelques stands de jeu qui semblaient sympas, mais la musique pouvait offrir un bon moment de danse. Les deux me convenaient, mais je ne savais pas si j’allais être plus taquin sur l’un ou l’autre.
Je haussais les sourcils face à sa remarque. J’avais bien vu qu’il y avait quelques filles qui nous regardaient, sans vraiment savoir si c’était moi ou elle d’ailleurs. Elle était éblouissante, ça ne me surprendrait pas qu’elle fasse tourner plus d’une tête.

« Et penses-tu que je suis assez bien pour toi ? »

Je ne leur accordais pas un regard, mes yeux étaient sur elle. Uniquement Aspen. C’était comme s’ils étaient attirés que sur un seul être. Jamais une fille ne m’avait fait un tel effet - aucun mec non plus d’ailleurs. Je n’avais aucune idée de ce que ça pouvait donner, je ne pensais même pas au lendemain en fait. J’étais focalisé sur l’instant présent, rien d’autre.

« A ton air, on dirait que tu as envie de les faire crever de jalousie. »

Bizarrement, les stands étaient presque passés au second plan.

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Rock my body

Mars 2017

Si tu croyais que la soirée allait être décevante, tu te trompais lourdement. Tu avais trouvé un partenaire, un petit diable qui n'avait pas envie d'être sage. Une chance, ses amis avait trouvé mieux ailleurs et vous étiez seuls. Tu avais l'embarras du choix. La piste de danse te tendait les bras et tu te savais suffisament douée pour enflammer la piste de danse. Les quelques stands étaient également le meilleur moyen pour jauger l'adresse et la dextérité de Stefan. Tu l'avais décidé, ce soir, il était ton prisonnier et tu détenais la clé qui lui rendrait sa liberté. Si tu te décidais à lui rendre.

Tu avais déjà eu des rendez-vous avec des tas de personnes différentes. Des hommes se croyant des Don Juan. Des femmes fatales. Tu connaissais déjà. Il n'y avait aucune surprise. Pour eux, tu n'étais que le prix, celui qu'on s'arrache avant de le laisser sur le coté. Tu te lassais vite du coté éphémère. Tu avais envie de quelque chose qui dure un peu plus. De quelqu'un qui se battrait pour toi, qui vivrait pour toi et qui serait prêt à tout. Quelqu'un pour qui tu comptes vraiment.
Le regard de Stefan était différent. Fort, sensuel et sincère. Il n'y avait aucun artifice, aucune magie. Juste une authentique rencontre entre deux êtres.

- Tu semble bien partie pour me plaire, en tout cas.

Tu avais vite repérée ce groupe de fille. On aurait dit des femmes avec des allures et un discours de télé-réalité. Rigolant et vous fixant du regard, tu compris que l'objet de leur désir était autre que ton compagnon. Une envie folle de faire ton petit tour pour les faire danser avec un buisson était tentant mais tu avais une autre idée.

- Je suis venue pour m'amuser ce soir, et je compte bien en profiter.

Accrochant tes bras autour de ses épaules, ton corps se retrouva irrémédiablement très proche de ton partenaire. Vos visages n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, si près que tu sentais son souffle sur tes lèvres. Tes yeux ne quittait pas les siens et tu aurais tout donné pour voir les réactions de tes rivales imaginaires. Tes doigts frôlèrent sa nuque tandis que ta voix murmurait tout doucement à son oreille.

- Surprend-moi !

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Rock my body

Mars 2017

Je lui adressais un sourire charmeur face à sa remarque. Doucement, ma main se leva et de deux doigts, je caressais son visage, au niveau de sa mâchoire. Elle devait en faire tourner des têtes, Aspen, mais cela était loin de me faire fuir - ou de me rendre jaloux. Il n’était pas question de se mettre ensemble, juste passer du bon temps, n’est-ce pas ?

« Est-ce que je te plais suffisamment pour te voler un baiser ? »

Parce que je pouvais être un charmeur né, je n’étais pas un connard qui passait outre le consentement de la personne.

« Parfait. Amusons-nous alors. »

Si nous étions sur la même longueur d’onde alors, je ne pouvais pas mieux espérer. Elle se rapprocha un peu plus de moi et j’avais l’impression de sentir une aura magique autour d’elle. Aspen était-elle une créature surnaturelle ? Ca ne me surprendrait pas plus que cela.
Glissant mes mains dans son dos alors que ses bras glissèrent sur mes épaules, je soutins son regard. Je la laissais venir à moi, faire les premiers pas, mais je ne pus retenir un frisson me parcourir le dos lorsqu’elle me murmura ces quelques mots au creux de l’oreille.

Sans attendre plus longtemps, mes lèvres se posèrent sur les siennes, mon regard toujours ancré dans le sien. Ce ne fut pas un simple baiser. Ma bouche se mouva contre la sienne et je rapprochais un peu plus son corps contre le mien, comme pour mieux sentir chaque forme. Finalement, je rompis l’échange, un sourire ravageur sur le visage.

« Je sais… Je ne t’ai pas surprise. »

Ça ressemblait même à quelque chose de préméditer. Entendant la musique, je m’éloignais légèrement de la jeune femme et la fis tourner sur elle-même avant de la rapprocher de moi, lui faisant courber le dos en arrière alors que je la tenais contre moi. Mes yeux replongèrent dans les siens.

« Mais peut-être que je peux te surprendre avec mes talents de danseur ? »

Codage par Libella sur Graphiorum