You stole my gravity / Meska

You stole my gravity

Regardez-le, le grand Mercure ! L’immortel flamme qui a promis de détruire le gouvernement américain, le passeur de savoirs, le messager astral ! S’abaissant à boire une boisson qu’il déteste juste pour stalker son crush.

Tu n’es pas obligée d’être aussi désagréable, Gabrielle, tu sais ?

Elle n’a pas tort, cependant, ce latte est proprement ignoble. Et je ne l’avouerai pas, mais je ne m’en était même pas rendu compte jusqu’à présent, entièrement occupé à réfléchir à une approche qui ne soit pas trop gênante.

Oui, enfin, je te surveille. Je t’ai donné mon corps lorsque le soleil s’est couché à la Nouvelle-Orléans, tu dois me le rendre quand il se lèvera là bas. Ne tente pas de me piéger, phénix.

Je souris en imaginant la réaction d’un.e de mes adelphes si leurs hôtes se mettaient à leur parler de la sorte. Mais, encore une fois, Gabrielle n’a pas tort. J’ai déjà perdu beaucoup de temps comme ça. Chaque nuit que ma situation me confie devrait être passée à mes actions d’hacktivisme contre le gouvernement, afin d’attirer l’œil de la Résistance et d’espérer venger la mort de Pluto. Pourtant, la nuit de lundi, je l’ai uniquement passée à feuilleter l’histoire de la famille Stonegold, depuis les anciennes chroniques draconiques jusqu’aux journaux people les plus récents. Celle de mardi, je l’ai passé dans le magasin d’antiquités, à chercher le meilleur achat pour faire la meilleure impression, en finissant uniquement à bafouiller quand la boutique s’était fermée. Celle de mercredi, je m’étais renseignée de manière peu éthique sur les habitudes sociales d’Alaska Stonegold. Et me voici, jeudi soir, dans le café littéraire où elle a ses habitude en cette période de l’année. Pas vraiment de quoi faire trembler Lincoln Fawkes et ses chiens de garde. J’imagine qu’il se moquerait encore plus que Gabrielle s’iels entendaient mes idées d’accroche.

Bonsoir. Dans mon immortelle vie, jamais je n’ai vu blondeur aussi splendide que la votre. Puis-je vous offrir un breuvage plus réjouissant que celui-ci?

Un peu pompeux et solennel, non ?

Salut. Est-ce que ça te dit des embrasements plus puissants que ceux de n’importe quel dragon gardien ?

Vraiment, vraiment trop rentre-dedans.

Pourquoi tu t’embêtes autant, Mercure ? Tu sais bien qu’elle est… enfin comme moi quoi, elle mourra avant toi.

Raison de plus pour ne pas tarder à essayer, ma chère hôte.

C’est presque plus moi que Gabrielle que je tente de convaincre. Évidemment que j’ai aimé autrefois. Évidemment que leurs âmes me sont aujourd’hui inaccessible, que je reste un cavalier seul. Mais les humains ont cet impératif de l’amour, que je n’avais jamais vu ailleurs. Alors, inlassablement, j’essaye moi aussi, de comprendre ce qu’ils trouvent dans cette émotion ravageuse. Et si, parfois dans le passé, j’avais dû un peu forcer le destin pour tomber amoureux, aujourd’hui ce n’est nullement pareil. Je n’ai aucune idée de pourquoi je suis attiré par Alaska Stonegold. Aucune idée de pourquoi je me tiens à présent devant elle, le café à la main et désespérément en recherche de quelque chose à dire. Je tente le tout pour le tout.

Oh, bonsoir ! Vous êtes Alaska, c’est ça ? J’étais à votre boutique il y a quelques jours, mais je suis arrivée trop tard pour acheter quoi que ce soit mais je l’ai trouvé très belle !

C’est bien : je rougis à peine, j’arrive à enchaîner les phrases, nous sommes sur la bonne voie. Je lui tend la main.

Pardon, je m’appelle Mercury ! Je suis de passage en ville, et je me suis dit que ça avait l’air sympa mais je ne suis pas sûr que ce soit ma scène finalement. Vous voudriez bien guider s’il vous plaît, si ça ne vous dérange pas trop ?

J’aurais essayé.

@Alaska Stonegold

Dim 24 Sep 2023 - 14:24

You stole my gravity

05 mars 2022

C'est une bonne journée, aujourd'hui.
Tu sais qu'il est rare que tu sois déçu lorsqu'une journée est aussi belle que celle-ci. Malgré le soleil couchant, la couleur orangé du ciel est de toute beauté. Tu n'es pas une artiste mais tu as toujours été sensible à ce qui t'entoure. Malgré le confort de ta vie financière, tu aime les choses simples de la vie. Un café suffit à te donner le coup de fouet pour terminer ta journée de travail. Plongé dans une revue montrant des œuvres de grande valeur dont tu pourrais faire l'acquisition, tu lèves la tête vers la jeune femme qui t'adresse la parole.

Jolie rouquine au sourire éclatant, tu apprécie déjà sa chaleur et sa manière d'être. Son compliment sur ta boutique te fait sourire. Cette affaire, tu en es très fière. Fière de faire quelque chose de différent de ta famille. Fière d'avoir ta propre définition de l'ambition.

- C'est très gentil à vous ! N'hésitez à revenir dans ce cas, je suis certaine que vous ne serez pas déçu.

Prenant sa main dans la tienne pour la serrer gentiment, tu fais la connaissance de Mercury. Un prénom à la fois imaginatif et mystérieux. Son origine et l'histoire de sa famille doivent être exceptionnelle. Curieuse de tout, tu te tempère pour ne pas l’accabler de question. Ignorant encore la beauté et la richesse de ta ville natale, tu souris, prête à jouer les guides d'un soir.

- Ce serait avec plaisir ! Je n'avais pas l'intention de rentrer chez moi tout de suite mais je peux vous montrer mon endroit préférée.

Payant ta consommation, tu entraines la jeune femme à ta suite jusqu'à ta voiture. Modèle quasiment passe-partout, tu ne possède pas de luxueuse voiture ou de décapotable comme la majorité des Stonegold.

- Vous êtes à Phoenix pour rendre visite à des amis ? De la famille, peut-être ?

Tu aurais tenu quasiment cinq minutes avant de questionner ta camarade au cheveux de feu. C'est déjà énorme. Même pour toi.

Codage par Libella sur Graphiorum

@Gabrielle Nelson

Mer 29 Nov 2023 - 12:10

You stole my gravity

Oh, j’en suis sûre.

C’est pas souvent que je me retrouve sans voix, moi qui ai travaillé pour apporter le Logos aux humains de toute horizon. Mais face à elle : j’essaye de garder le silence. J’ai mis des siècles à comprendre pourquoi les poètes parlaient de ce choc de la passion face à la raison. J’ai enfin fini par comprendre qu’il fallait juste que je me taise et que je regarde, que j’absorbe ce qui se passe devant moi. Et c’est facile, ici, de se laisser porter face au feu doux et jovial qu’est Alaska. C’est tout simple d’admirer sa spontanéité joviale, sa curiosité polie et son incroyable gentillesse. C’est tout naturel de se laisser embarquer dans une douce visite avec elle, ma main bien plus vite que prévu dans la sienne.

Merci ! Vous êtes trop gentille. Après tout, je pourrai être une affreuse tueuse en série ou, pire, une journaliste people.

Je préfère rire pour cacher ma pression et mes joues qui, bien trop vite, sont devenues rouges. Et la question de la blonde ne fait rien pour t’aider. Tu ne vas quand même pas lui dire que tu es à Phoenix pour la voir elle. Tu ne peux pas vraiment dire avoir d’ami.e.s ici et tu n’as clairement pas envie de voir ta famille.

Plutôt le travail, désolée… Des trucs ennuyeux, sur l’ordinateur, moins passionnant que vos endroits préférés de la ville, ça c’est sûr !

Si, par ennuyeux, on parle de tenter de renverser le gouvernement à l’aide de hackings complexes : ce n’est pas vraiment un mensonge. Au fond de mon esprit, Gabrielle rit encore, visiblement bien plus divertie par cette situation que par mes nuits habituelles. Tant mieux : si après avoir ruiné sa vie, je peux au moins lui apporter quelques amusements, c’est le minimum.

Vous êtes nées ici, Alaska ? Vous n’avez jamais voulu partir ?

Moi aussi, je suis curieuse. Et curieuse de voir pourquoi la voyageuse de l’esprit n’a pas voyagé dans l’espace.

Sam 20 Jan 2024 - 14:45

You stole my gravity

05 mars 2022

Tu aimes Phoenix. Tu connais cette ville parce qu'elle t'a vu naître. Parce que c'est le foyer des tiens. Tu en redécouvre, chaque jour, toutes les beautés qu'elle y cache. Tu connais certains de tes amis qui n'apprécie par vraiment ce joyau. La chaleur fait fuir généralement. Tu as appris à vivre avec. Le soleil a toujours été un astre tellement magnifique. Tu ne trouve pas de mot aussi fort pour décrire la passion que tu as pour ta ville. Ton foyer.
Tu pourrais en parler pendant des heures si ne l'on t'arrêtait pas. Tu te retrouve avec cette inconnu, te demandant de lui servir de guide. Comme si la chance avait frapper à ta porte, tu saisis l'invitation avec un grand sourire.
Tu apprécies la gentillesse et la joie vivifiante de Mercury. C'est toujours un plaisir de voir une personne aussi rayonnante. Tu sais aussi que cela reste un plaisir pour les yeux également. Son feu attire les regards et le tien n'est pas en reste.

Elle te parle surtout de son travail, ennuyeux si tu la crois, qui l'a emmener jusqu'ici. Tu sais que tu as de la chance d'avoir ta maison familiale, ton appartement mais également ton travail dans la même ville. Que tu as de la chance de faire ce qui te plaît. De faire ce que ton cœur te guide de faire.
Ses questions te font sourire parce qu'elle te concerne. C'est de ta ville dont il question. Mais également, de toi. De ce que tu es.

- J'ai vécu toute ma vie ici. Phoenix est la ville qui m'a vu naître, c'est mon berceau depuis toujours. Ma famille vit ici, mes amies également. Mais je sais qu'il y a des tas d'autres ville aussi belle que celle-ci. Peut-être qu'un jour, j'aurais la joie de voir d'autres paysages !

Tu es une curieuse de tout. De voir les paysages mais également les monuments qui peuple cette Planète. Tu as étudiés des tas d'artefacts tout aussi sublime. Si tu n'étais pas autant attaché à ta famille, tu aurais probablement entrepris de faire un tour du monde autour du Globe. Parce qu'il était important d'avoir des rêves.
La route n'était pas longue jusqu'à ta destination. Tu guide la jeune rouquine jusqu'à un parc municipale. Mais celui-ci est tout aussi particulier. Le sable sur lequel vous marchez est rouge comme celui du désert. La nature est plus sauvage, plus authentique. Tu connais cet endroit par cœur.

- Mercury, je te présente le Red Garden. Je mis rends aussi souvent que possible, la flore est différente aussi. Le plus beau trésor de cet endroit, c'est le lac qu'il y a en son centre. La Nature est capable de créer la beauté là ou s'y attend le moins.

Tu continus ton chemin, la jeune femme à tes cotés. Tu passes à cotés des cactus aux fleurs sauvage avant d'atteindre le lac en question. Tu aime le voir en pleine journée mais la soirée offre quelque chose d'unique. La lueur du ciel se reflète sur la surface. Comme des centaines de lucioles. Tu enlèves tes chaussures et prends place sur le bord, plongeant des pieds dans l'eau agréablement chaude.

- C'est si calme et paisible ici, tu ne trouve pas ?

Codage par Libella sur Graphiorum

@Gabrielle Nelson

You stole my gravity

Je suis le tutoiement qu’Alaska instaure, mon cœur un peu accéléré par cette sensation renforcée de proximité.

J’espère que tu en auras l’occasion : il n’y a rien de tel que de voyager.

Tu sais que pour nous autres mortels, voyager ne veut pas dire coloniser les êtres et esprits d’espèces sensibles, n’est-ce pas ?

Vivre un date dans ton corps, Gabrielle, c’est comme un dîner aux chandelles où la serveuse passerait son temps à balancer des piques en même temps que le champagne. Je sais toutefois que c‘est dur pour toi, que c’est incompréhensible de sentir les hormones de ton corps se déchaîner à cause d’un amour qui n’est pas le tien, de voir ton regard, comme une spectatrice exilée, exprimer tous les symboles d’une passion que tu n’as pas. J’aimerai que tu penses ce corps comme le notre mais je sais bien que, te l’ayant pris, c’est beaucoup demander.

Le Red Garden m’aide à perpétuer sur notre visage un sourire rayonnant. Ce sable rouge me rappelle maon chèr.e adelphe, Mars, et les doux souvenirs de sa fougue se lient avec un contraste aussi doux qu’un oxymore au calme solaire d’Alaska. La dragonne semble extrêmement sûre d’elle en cet endroit, presque encore plus qu’auparavant alors je la suis d’autant plus. La jeune femme enlève ses chaussures et je ris intérieurement en me souvenant d’un temps où cela aurait été d’une inconvenance monstre que cette scène. 2022 a des plaisirs que je ne renierai pas.

Oui, c’est très calme.

Je m’assois à ses côtés, gardant mes jambes au sec ainsi que quelques décimètres de distance de la blonde, afin de ne pas sembler trop épuisante. Vient toutefois le moment problématique : il y a trop que j’ignore sur elle et encore plus que je ne peux pas lui révéler sur moi pour que je sache comment continuer la conversation. Me persuadant que je ne fais que maintenir la poésie de l’instant parfait je répète juste, en regardant la belle et le lac :

Très paisible. Très beau.

Et Gabrielle, en moi de continuer à rire du peu d’éloquence de l’immortel phénix péniblement amoureux.

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