- Ciarán CearbhallADMIN ◊ RESISTANCE
- Personnage◊ :
◑
Pseudo / Pronoms : evy / elleMessages : 173Âge : trente-sept ansNom rebelle : BagdadNombre de dés : cinq dés eau + un dé terreRésidence : seattle, au plus près de l'eauProfession : scénariste spécialisé dans le cinéma surnaturelFaceclaim : sebastian stanPouvoirs/capacités : nymphe lié à l'élément de l'eau, maîtrise également la terre depuis plus récemmentCrédits : inthebleakmidwnter (avatar) adamantium (aesthetic), magma. (code signa), aithusa (crackship)Disponibilité RP : disponible ◑Multicomptes : rhea, scylla, daesyn, raina, abraxas, chiara, artemis, sheva & beatrizPoints : 72Joueur•se
CIABRIEL II ◑ cursed the space that I needed
Mer 21 Juin 2023 - 13:06
cursed the space that I needed “A wrinkle in time like the crease by your eyes This is why they shouldn't kill off the main guy Dreams of your hair and your stare and sense of belief In the good in the world, you once believed in me” |
Merde. Merde. Merde.
Quand Ciarán ouvre les yeux, la réalisation le prend tout de suite aux tripes – le répit est terminé, il n’en a déjà que trop profité. Il s’est endormi comme un loir, il s’est endormi comme un con. Il se voit comme un spectre se lever d’un bond, enfiler des vêtements et claquer la porte, le fantôme de ‘la bonne chose à faire’ mais il ne peut pas bouger sans réveiller Gabriel. Le jour est déjà levé depuis longtemps, le soleil semble le narguer avec son temps d’avance – pour lui échapper, il faudra courir avec bien plus de fulgurance. Pourtant, ses rayons caressent le visage de son amant éthéré, dont le souffle en retour caresse sa clavicule droite. Il faudra bien faire éclater la bulle ; il y a des blessures que même Gabriel ne pourra guérir, s’il reste enfermé avec Ciarán trop longtemps en marge du monde.
Avec une précision chirurgicale, il s’écarte, millimètre par millimètre, jusqu’à ce que la joue de l’urgentiste repose sur l’oreiller plutôt que sa peau, et entreprend de se lever. D’ores et déjà, ses mains entament leur ballet de tremblements habituels. Ça n’aurait jamais dû arriver – il sait qu’il ne doit pas rester, pas baisser sa garde, pas tout envoyer valser, ça fait encore plus mal de le regretter. Mais la volonté de Ciarán n’est que trop souvent faite de papier plutôt que d’acier, surtout depuis qu’il a réalisé que les nuits avec Gabriel étaient les seules nuits sans cauchemars. Les seules nuits sans hurlements, sans stupeur, sans fracas. Mais pour ces nuits idylliques, il doit payer le prix des matins de culpabilité et de regrets en mosaïque.
C’aurait été plus facile de partir sans un mot, dieu sait que c’est ce qu’il sait faire de mieux. Mais sa fenêtre de tir s‘est refermée et les yeux de Gabriel sont grands ouverts. Ciarán s’immobilise, comme une biche prise dans les feux d’une voiture, son torse nu bariolé de la lumière filtrant les volets. “I can’t stay” C’est ce qu’il a dit la veille, aussi. Mais le scénariste a une sale tendance à écrire et réécrire ses histoires pour monter ses propres films, et malheureusement, les battements du cœur sauvage l’emportent souvent sur les grattements de la plume raisonnable.
Quand Ciarán ouvre les yeux, la réalisation le prend tout de suite aux tripes – le répit est terminé, il n’en a déjà que trop profité. Il s’est endormi comme un loir, il s’est endormi comme un con. Il se voit comme un spectre se lever d’un bond, enfiler des vêtements et claquer la porte, le fantôme de ‘la bonne chose à faire’ mais il ne peut pas bouger sans réveiller Gabriel. Le jour est déjà levé depuis longtemps, le soleil semble le narguer avec son temps d’avance – pour lui échapper, il faudra courir avec bien plus de fulgurance. Pourtant, ses rayons caressent le visage de son amant éthéré, dont le souffle en retour caresse sa clavicule droite. Il faudra bien faire éclater la bulle ; il y a des blessures que même Gabriel ne pourra guérir, s’il reste enfermé avec Ciarán trop longtemps en marge du monde.
Avec une précision chirurgicale, il s’écarte, millimètre par millimètre, jusqu’à ce que la joue de l’urgentiste repose sur l’oreiller plutôt que sa peau, et entreprend de se lever. D’ores et déjà, ses mains entament leur ballet de tremblements habituels. Ça n’aurait jamais dû arriver – il sait qu’il ne doit pas rester, pas baisser sa garde, pas tout envoyer valser, ça fait encore plus mal de le regretter. Mais la volonté de Ciarán n’est que trop souvent faite de papier plutôt que d’acier, surtout depuis qu’il a réalisé que les nuits avec Gabriel étaient les seules nuits sans cauchemars. Les seules nuits sans hurlements, sans stupeur, sans fracas. Mais pour ces nuits idylliques, il doit payer le prix des matins de culpabilité et de regrets en mosaïque.
C’aurait été plus facile de partir sans un mot, dieu sait que c’est ce qu’il sait faire de mieux. Mais sa fenêtre de tir s‘est refermée et les yeux de Gabriel sont grands ouverts. Ciarán s’immobilise, comme une biche prise dans les feux d’une voiture, son torse nu bariolé de la lumière filtrant les volets. “I can’t stay” C’est ce qu’il a dit la veille, aussi. Mais le scénariste a une sale tendance à écrire et réécrire ses histoires pour monter ses propres films, et malheureusement, les battements du cœur sauvage l’emportent souvent sur les grattements de la plume raisonnable.
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