- Enfys FitzgeraldMEMBRE ◊ ORDRE DE CAÏN
- Personnage◊ :
Pseudo / Pronoms : TitusMessages : 125Âge : 2.676 ansNombre de dés : 5Résidence : Barney Circle, Washington D.C.Profession : Agente immobilière et matriarcheFaceclaim : HalseyPouvoirs/capacités : Illusion, principalement à partir des rêves, des peurs et des obsessionsCrédits : EllaenysDisponibilité RP : oui !Multicomptes : Dakota / Viktoria / Azur / GabriellePoints : 503Joueur•se
[Agent Danger I] Just like clockwork
Mar 25 Juil 2023 - 15:29
Ma Perséphone n’a qu’un seul défaut, c’est celui de vivre dans un monde rempli d’êtres qui en sont criblés.
Je ne suis pas jalouse, vous savez, mais quand on aime quelqu’un comme j’aime ma Persy, il faut que je me renseigne sur qui sont les autres astres dans son ciel personnel. Sa famille est morte, quel malheur terrible, alors cela m’épargne de faire des recherches à leur propos. Toutefois, j’entends qu’une autre sphère argentée a brillé dans ses yeux. Alors, ce n’est clairement pas de la jalousie si, pendant qu’elle est à l’université, je fais le tour de ses ami.e.s, usant de mes illusions pour que personne ne puisse retracer les conversations jusqu’à moi, afin de tout savoir sur cette intruse.
Elle s’appelle Arcadia et je la hais déjà. Elle a une beauté jeune et froide, est une femme de l’ordre et des règles, vient d’une Colombie qui a laissé bien peu de traces sur son habitus, elle est puissante sans bruit. Et c’est une gorgone. Je lève les yeux au ciel. Je n’ai d’habitude aucunes réserves contre les mièvres justicières serpentines : leur code d’honneur subsiste depuis plusieurs millénaires et contient une valeur qui, même si elle est fade, reste remarquable. Mais j’ai déjà perdu trop de temps dans le Purgatoire à cause de l’égoïsme de Dolorès : je ne tolérerai pas qu’une nouvelle humaine me soit arrachée par des surnaturels éphémères.
Un temps, j’hésite à réclamer à Caïn sa tête. Après lui avoir ramené le crâne des Sorciers, il me doit bien ça, et avec le pouvoir de Jupiter entre ses doigts, il a la capacité de ce genre d’éclats. Mais mêler le demi-frère de mon doux oiseau au meurtre de son amie ne serait pas l’action la plus subtile et discrète. Je vaux tout de même mieux que les coups d’éclats du phénix. Seule dans mon immense appartement alors que Perséphone a un long partiel de macro-économie et que j’ai annulé tous mes rendez-vous de la semaine sur un coup de tête, je réfléchis à un plan. Mes illusions fonctionnent comme une série de simulations et je joue un peu avec des réalités alternatives où, bien trop souvent, les récits finissent avec les mains de Perséphone tachées d’écarlates.
Un plan semble éviter toutes ces erreurs. Je me prépare et délaisse pour une fois mes atours les plus scintillants pour une humble robe blanche, le meilleur bouclier derrière lequel cacher la malice. Je commande un taxi (quand pourrai-je enfin m’offrir un chauffeur personnel, je vous le demande) pour m’emporter de ma Tour de Verre jusqu’à la 3e avenue, directement aux bureaux du FBI à Seattle.
Dans plusieurs de mes simulations, j’avais utilisé des hallucinations effroyables pour me frayer un chemin au sein de la panique vers le bureau d’Arcadia. C’était amusant, mais l’expérience m’a appris que plus de retenue avait souvent plus d’efficacité. Mensonges et illusions fonctionnent de paire avec des yeux doux pour convaincre tout le monde que j’ai rendez-vous avec ma cible. Mêmes les quelques modifications sur mon visage sont presque invisibles, cherchant seulement à éviter que toute gorgone m’ayant vu à travers la Toile de Scarlett ne me reconnaisse pas immédiatement. Et quand je rentre, je prends l’air aussi surprise qu’elle.
Agent Barbosa ? Je… Merci de me recevoir.
La voix chevrotante, les yeux brillants de peur, l’agitation frénétique des mains alors que je vérifie que la porte est bien fermée : tout est calculé. Plus tard, je sourirai en me remémorant cette scène mais, pour l’instant, la pauvre Enfys Kirke a l’air au comble du désespoir.
Je suis désolée, je sais que vous devez être très occupée, mais je n’avais pas le choix. Grande inspiration puis révélation. J’ai découvert un complot au sein du Bureau. Plusieurs agents servent des intérêts étrangers qui cherchent à exterminer l’humanité et l’Amérique.
Le secret d’un bon mensonge ? Ce n’en est pas un. Cela fait longtemps que je sais que des séides de Dizzalyr se terrent dans les administrations humaines, hors de ma portée. Alors la possibilité de faire d’une pierre deux petits oiseaux charognards me fait sourire. Enfin, pas sur le moment, car j’ai l’air sous le choc et au bords des larmes.
Aidez-moi, vous êtes la seule personne en qui j’ai confiance ici.
C’est vrai : quelle gorgone refuserait d’aider une demoiselle en détresse telle que moi ?
Je ne suis pas jalouse, vous savez, mais quand on aime quelqu’un comme j’aime ma Persy, il faut que je me renseigne sur qui sont les autres astres dans son ciel personnel. Sa famille est morte, quel malheur terrible, alors cela m’épargne de faire des recherches à leur propos. Toutefois, j’entends qu’une autre sphère argentée a brillé dans ses yeux. Alors, ce n’est clairement pas de la jalousie si, pendant qu’elle est à l’université, je fais le tour de ses ami.e.s, usant de mes illusions pour que personne ne puisse retracer les conversations jusqu’à moi, afin de tout savoir sur cette intruse.
Elle s’appelle Arcadia et je la hais déjà. Elle a une beauté jeune et froide, est une femme de l’ordre et des règles, vient d’une Colombie qui a laissé bien peu de traces sur son habitus, elle est puissante sans bruit. Et c’est une gorgone. Je lève les yeux au ciel. Je n’ai d’habitude aucunes réserves contre les mièvres justicières serpentines : leur code d’honneur subsiste depuis plusieurs millénaires et contient une valeur qui, même si elle est fade, reste remarquable. Mais j’ai déjà perdu trop de temps dans le Purgatoire à cause de l’égoïsme de Dolorès : je ne tolérerai pas qu’une nouvelle humaine me soit arrachée par des surnaturels éphémères.
Un temps, j’hésite à réclamer à Caïn sa tête. Après lui avoir ramené le crâne des Sorciers, il me doit bien ça, et avec le pouvoir de Jupiter entre ses doigts, il a la capacité de ce genre d’éclats. Mais mêler le demi-frère de mon doux oiseau au meurtre de son amie ne serait pas l’action la plus subtile et discrète. Je vaux tout de même mieux que les coups d’éclats du phénix. Seule dans mon immense appartement alors que Perséphone a un long partiel de macro-économie et que j’ai annulé tous mes rendez-vous de la semaine sur un coup de tête, je réfléchis à un plan. Mes illusions fonctionnent comme une série de simulations et je joue un peu avec des réalités alternatives où, bien trop souvent, les récits finissent avec les mains de Perséphone tachées d’écarlates.
Un plan semble éviter toutes ces erreurs. Je me prépare et délaisse pour une fois mes atours les plus scintillants pour une humble robe blanche, le meilleur bouclier derrière lequel cacher la malice. Je commande un taxi (quand pourrai-je enfin m’offrir un chauffeur personnel, je vous le demande) pour m’emporter de ma Tour de Verre jusqu’à la 3e avenue, directement aux bureaux du FBI à Seattle.
Dans plusieurs de mes simulations, j’avais utilisé des hallucinations effroyables pour me frayer un chemin au sein de la panique vers le bureau d’Arcadia. C’était amusant, mais l’expérience m’a appris que plus de retenue avait souvent plus d’efficacité. Mensonges et illusions fonctionnent de paire avec des yeux doux pour convaincre tout le monde que j’ai rendez-vous avec ma cible. Mêmes les quelques modifications sur mon visage sont presque invisibles, cherchant seulement à éviter que toute gorgone m’ayant vu à travers la Toile de Scarlett ne me reconnaisse pas immédiatement. Et quand je rentre, je prends l’air aussi surprise qu’elle.
La voix chevrotante, les yeux brillants de peur, l’agitation frénétique des mains alors que je vérifie que la porte est bien fermée : tout est calculé. Plus tard, je sourirai en me remémorant cette scène mais, pour l’instant, la pauvre Enfys Kirke a l’air au comble du désespoir.
Le secret d’un bon mensonge ? Ce n’en est pas un. Cela fait longtemps que je sais que des séides de Dizzalyr se terrent dans les administrations humaines, hors de ma portée. Alors la possibilité de faire d’une pierre deux petits oiseaux charognards me fait sourire. Enfin, pas sur le moment, car j’ai l’air sous le choc et au bords des larmes.
C’est vrai : quelle gorgone refuserait d’aider une demoiselle en détresse telle que moi ?
@Arcadia Barbosa
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- PersonnageJoueur•se
Re: [Agent Danger I] Just like clockwork
Dim 13 Aoû 2023 - 16:23
Just like clockwork
The dominoes cascaded in a line
On l’a placée sur le dossier d’un hacker sans prétention.
« On », ce sont les autorités qui n’ont toujours pas confiance en elle. Qui n’auront sûrement jamais confiance en elle et qui sont déjà à deux doigts de lui retirer la seule enquête qui vaille le coup pour elle. Elle a pourtant déjà fait de grandes avancées. Elle n’a peut-être pas capturé Virago, mais elle a mené à l’arrestation d’autres prétendus justiciers masqués qui ne faisaient pas leur travail à moitié aussi bien qu’elle. Ni avec autant de rigueur dans le choix de leur cible.
Mais cette fois-ci, on l’a placée sur le dossier d’un petit hacker. Probablement un homme, probablement la vingtaine, probablement nouveau dans le milieu sans quoi il aurait su qu’il y a des organisations auxquelles il ne faut pas s’attaquer lorsque l’on souhaite rester sous les radars du gouvernement. Enfin, quand Arcadia l’aura trouvé, il pourra choisir entre la prison et un travail à la solde de ceux qui le menacent. Peut-être était-ce là la seule ambition de ce petit génie.
Tout cela est balayé par l’entrée d’une seule femme. Une totale inconnue, une personne qui ne devrait en toute logique pas avoir accès au bureau d’Arcadia à moins qu’une personne avec les accréditations ne le lui ait autorisé. Pour oublier d’en avertir l’agente, ce doit être une urgence. Les propos de la femme semblent d’ailleurs le confirmer.
Cette pauvre femme est désespérée. C’est une affirmation à laquelle il est aisé de parvenir, plus aisé encore d’y croire lorsque tout dans sa posture le montre et qu’Arcadia se lève pour l’accueillir et l’accompagner à son bureau en la soutenant d’une main douce mais ferme.
Son histoire est à dormir debout. N’importe quel autre agent l’aurait renvoyée chez elle ou aurait démarré une enquête sur cette femme plutôt que d’écouter ce qu’elle a à dire. Seulement, Arcadia n’est effectivement pas une agente comme les autres. Une malédiction autant que l’un de ses plus grands atouts, Arcadia sait que rien de ce que dit la femme ne sont des mensonges. Ou, qu’à défaut d’offrir une vérité absolue, elle croit en ce qu’elle prononce.
Il aurait été préférable qu’elle mente.
Il n’y a pas grand-chose, dans le bureau d’Arcadia. Pas le moindre effet personnel, pas la moindre touche de vie. Ça pourrait être un bureau temporaire qu’on en serait moins surpris. Les dossiers sont parfaitement rangés, les meubles vides de toute distraction. Elle n’est pas habituée à recevoir. Le mieux qu’elle ait, c’est une petite bouteille d’eau qu’elle ouvre devant la femme et lui tend. Dans les moments d’intense panique, il est généralement préférable d’être correctement hydratée.
«
Pas tant qu’Arcadia n’aura pas choisi de faire confiance à l’un de ses supérieurs, en tous cas.
Elle revient s’assoir en face de la jeune femme, inspectant ses traits et sa détresse, chaque élément qui pourraient lui être utile d’une manière ou d’une autre si elle venait à réellement enquêter. Un calepin habilement sorti de son tiroir et tourné à une page vierge, elle a déjà le stylo en main pour prendre des notes à sa manière, suivant ses propres abréviations et codes pour que celles-ci soient plus difficiles à déchiffrer pour n’importe qui n’ayant pas l’autorisation expresse de les lire.
«
C’est un nouveau défi, une nouvelle quête qui fait briller le regard d’Arcadia avec autant d’inquiétude que d’excitation. Peut-être que la justicière qui l’obsède déteint légèrement sur elle, à lui donner l’envie de changer le monde et de sauver l’administration depuis l’intérieur.
- Enfys FitzgeraldMEMBRE ◊ ORDRE DE CAÏN
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Pseudo / Pronoms : TitusMessages : 125Âge : 2.676 ansNombre de dés : 5Résidence : Barney Circle, Washington D.C.Profession : Agente immobilière et matriarcheFaceclaim : HalseyPouvoirs/capacités : Illusion, principalement à partir des rêves, des peurs et des obsessionsCrédits : EllaenysDisponibilité RP : oui !Multicomptes : Dakota / Viktoria / Azur / GabriellePoints : 503Joueur•se
Re: [Agent Danger I] Just like clockwork
Jeu 31 Aoû 2023 - 17:51
Qu’est-ce qu’elle est prévenante, cette charmante agente ! Une main tendue pour m’aider, une bouteille d’eau pour m’abreuver, une oreille pour m’écouter et des mots pour me rassurer : tout y est. Si je pouvais lui mettre cinq étoiles, sur n’importe quelle application qu’on devrait pouvoir utiliser pour donner une note aux agents de police, je féliciterai sans doute le dévouement de cette paladin moderne.
Mais qu’est-ce qu’elle est chiante cette gorgone ! Voix monotone, décoration IKEA, style vestimentaire oubliable… Il faut dire que je suis déjà bien agacé d’être dans l’antre des forces de l’ordre : s’il y a bien quelque chose qui me déplais dans la persona d’Enfys, cette aristocrate de la bonne société capitaliste, c’est qu’elle doit sourire au visage des larbins que cette civilisation a empli d’une impression d’utilité.
Je suis rassurée : il n’y a aucune chance que Perséphone ne préfère cette pale page vierge à mes constellations. Toutefois : je suis là. Autant utiliser le peu d’utilité qu’elle peut avoir. Feignant de peiner à composer mon visage je commence mon explication :
Eh bien… où commencer ? Que savez vous des djinns d’Italie, agent Barbosa ? Vos collègues de la CIA vous ont-ils briefés sur cette situation ? Vous êtes familières de l’exil de la famille Santo, du massacre du coven Visconti, de l’attentat de Milan et du projet global de Dizzalyr Borgia ? Ou dois-je reprendre du début une histoire un tantinet plus vieille que moi.
Dans le reflet du soleil par la fenêtre, je crois voir les cheveux blonds de mon ancienne amante rire de mon récit. Mais le soleil se couchera bientôt, ma belle, le ciel se teintera de pourpre, tout comme ton règne.
Mais qu’est-ce qu’elle est chiante cette gorgone ! Voix monotone, décoration IKEA, style vestimentaire oubliable… Il faut dire que je suis déjà bien agacé d’être dans l’antre des forces de l’ordre : s’il y a bien quelque chose qui me déplais dans la persona d’Enfys, cette aristocrate de la bonne société capitaliste, c’est qu’elle doit sourire au visage des larbins que cette civilisation a empli d’une impression d’utilité.
Je suis rassurée : il n’y a aucune chance que Perséphone ne préfère cette pale page vierge à mes constellations. Toutefois : je suis là. Autant utiliser le peu d’utilité qu’elle peut avoir. Feignant de peiner à composer mon visage je commence mon explication :
Dans le reflet du soleil par la fenêtre, je crois voir les cheveux blonds de mon ancienne amante rire de mon récit. Mais le soleil se couchera bientôt, ma belle, le ciel se teintera de pourpre, tout comme ton règne.
- InvitéInvité
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Re: [Agent Danger I] Just like clockwork
Mar 14 Nov 2023 - 0:22
Just like clockwork
The dominoes cascaded in a line
L’esprit d’Arcadia est bien souvent un labyrinthe impraticable, dans lequel le minotaure joue toujours un rôle différent selon la raison qui l’y amène. Cette fois-ci, Arcadia est munie de son fil d’Ariane. Bien réveillée, alerte, intéressée même ; elle navigue dans ses propres pensées et souvenirs pour commencer à y dresser un tableau de la situation. Ses yeux semblent rivés sur son carnet, mais elle n’y fait qu’à moitié attention, ce n’est que la moitié de la clef pour déchiffrer ses pensées.
Elle doit malheureusement s’avouer vaincue lorsque la jeune femme mentionne plusieurs noms qui ne lui sont connus qu’en passant, envoyés dans les profondeurs du labyrinthe, là où elle n’a aucune raison d’aller et où elle dépose toutes les informations inutiles, superflues, ne traitant d’aucun de ses domaines habituels.
Elle sait pourtant qu’elle a entendu ces noms ; elle ne saurait simplement plus les replacer dans le moindre contexte qu’il soit, malgré les quelques perches tendues.
Le regard acéré et inhabituellement vif, elle reporte une part de son attention sur la jeune femme qui lui fait face. Quelque chose la dérange, dans la manière de formuler ses phrases. Elle n’arrive pas à mettre le doigt dessus, mais elle se trouve l’envie de la faire parler, de la faire dévoiler le secret qui échappe à la gorgone.
«
Se rendant compte que cette dernière partie semble plus inquisitive qu’elle n’en avait l’intention, elle se reprend en plaquant un sourire doux et plein de compréhension sur son visage. Ce n’est pas qu’elle ne fait pas confiance à cette femme. Le problème réside autre part, dans son besoin de maîtriser toute la situation, d’en connaître chaque élément pour démêler chaque détail et ainsi en tirer toute la vérité.
«
- Enfys FitzgeraldMEMBRE ◊ ORDRE DE CAÏN
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Pseudo / Pronoms : TitusMessages : 125Âge : 2.676 ansNombre de dés : 5Résidence : Barney Circle, Washington D.C.Profession : Agente immobilière et matriarcheFaceclaim : HalseyPouvoirs/capacités : Illusion, principalement à partir des rêves, des peurs et des obsessionsCrédits : EllaenysDisponibilité RP : oui !Multicomptes : Dakota / Viktoria / Azur / GabriellePoints : 503Joueur•se
Re: [Agent Danger I] Just like clockwork
Lun 27 Nov 2023 - 17:26
Petit à petit, le masque effrayé laisse sa place à un léger sourire. Toutes mes suppositions étaient justes. J’observe, en parlant, le visage fin d’Arcadia et reconnais ces esprits autant mystiques que mathématiques qui se retrouvent souvent emprisonnés par leur solitude. Pour d’autres, son visage pourrait être celui de l’absence de réaction, mais je lis dans ses yeux une intelligence que j’ai trop souvent vu pour l’ignorer. Pendant des siècles, j’ai cherché à aider ce genre de femmes : à apporter du concret aux immensités mentales qui se déploient dans ces illustres têtes.
Je n’en ai plus envie aujourd’hui. La gorgone sera toutefois utile : elle le devra. De toute façon, comme je l’avais prévu, elle commence à se méfier de mon jeu. Il est temps d’abattre quelques cartes afin de ne monter que je ne bluff pas. D’une voix aussi douce que ferme, je continue.
Avec rien de plus qu’un clin d’oeil, je projette sur elle une intense illusion qui lui fait voir en quelques secondes toute l’histoire de Dizzalyr. Le matricide, les massacres médiévaux, la création du grand plan de génocide de l’Humanité, ma mort dans les flammes, le martyr et l’exil des dragons Santo, la guerre contre le coven Visconti et la victoire finale de Borgia suivies par son essor tentaculaire de part le globe : des palais dorés de Paris jusqu’au Phare de l’Ordre de Caïn. Évidemment, des informations sont laissées de côté : rien ne sert de précise mon rôle dans l’essor de l’impératrice, ni dans l’attentat récent à Milan. Je finis seulement en montrant le visage de Susan Stevens : une agente du FBI qui a été photographiée par un de mes espions en train de converser avec la djinn à Naples. Je reprends calmement la parole.
Il n’y a plus aucune hésitation dans mon sourire calme tandis que je lui tends la main.