Peartoria / You know, you'll always know me

You know, you'll always know me

Être la garde du corps d’une princesse en fuite entraîne beaucoup de temps libre auquel je ne m’attendais pas vraiment. Je suis encore générale, sur le papier, mais j’ignore pour combien de temps encore et je ne reçois même plus le moindre ordre des Van Seabrook. Washington me rappelle trop Scylla, alors je passe mes journées à la Nouvelle-Orléans et, je ne le pensais pas possible, mais je commence presque à en avoir marre de la bibliothèque de recherches. Tout me ramène à mes échecs passés, depuis la mort de Skander à celle de mon père, à mon échec présent, incapable de protéger ma princesse, à mes échecs futurs probablement, tant la politique de Cicero m’épuise de plus en plus.

Me voici donc un vendredi soir à errer au milieux des bars étudiants de la Nouvelle-Orléans, là où les terrasses s’embrument de vie et de fête. Pour une rare fois, j’ai envie d’exaucer le vœu de cette peste d’Aspen qui m’avait plusieurs fois prescris une cuite pour, je cite, « arrêter d’être une connasse givrée ». C’est vrai qu’ils ont tous l’air de s’amuser et ce ne serait pas le premier ni le dernier de mes principes qui s’envolerait cette année. Mais alors que je suis en train de me convaincre, je remarque sur le café d’à côté un détail important. Si, en anglais, il n’y a écrit que « salade d’algues », la version coréenne précise qu’il s’agit d’une variété qui ne pousse que dans un certain lagon que je connais bien. Se pourrait-il que…

Je rentre comme sur la pointe des pieds, ce qui est assez comique dans la cohue du vendredi soir. Mes yeux glissent dans ce magnifique café lumineux où j’ai l’impression d’avoir voyagé des kilomètres en une seule porte. Mais la surprise la plus grande est bien le fantôme derrière le comptoir. Le seul visage de Pearl me ramène à des moments plus simples : à nous courtes vacances loin de Nydaros, de Veronika et des responsabilités, à des moments de joie où Konstantin retrouvait ses amis coréens et que moi j’en rencontrai une. Cela fait trop d’années que je n’ai pas revue la sirène, prise dans les responsabilités de la couronne comme de l’armée, et je ne m’attendais pas à me retrouver face à elle bouche bée.

Pearl… Par Ahurani, c’est vraiment toi ?

Puis, réalisant où je suis, et qu’une queue de clients se forme derrière moi, je finis par demander :

Est-ce que je pourrai avoir un… thé glacé, s’il te plaît ?

@Pearl Kwon

You know, you'll always know meTrue friend are never apart, maybe in distance but never in Heart

Le soleil commence doucement a s'éteindre afin de laisser sa place à lune dans le ciel. Une nouvelle journée de folie et un début de soirée qui s'annonce tout autant busy ici dans ton petit coin de paradis, ton café. Le vendredi est l'un des seuls jours de la semaine avec le samedi où tu laisses ton café ouvert jusque tard puisque tu as vite compris, comme dans ton pays, que les gens même le soir aime se retrouver dans un café afin d'y dégusté un bon café ou un bon dessert. Ce café te tiens énormément à coeur, tu l'as façonné à ton image mixant modernité et moderne et surtout la mer, l'océan! Et pour les mets un mélange de spécialité du pays du matin calme, un long choix de boisson caféiné chaud ou glacé, des desserts coréens tel que le bingsu et autre joyeuseté. Bien évidemment tu mets un point d'honneur à ce que tout soit parfait c'est bien pour cela que tu as fait très attention en choisissant tes employés. Tu veux faire voyage au mieux tes clients.

Tel un mirage que fut cette apparition. En effet, alors que la foule ne cessait de désemplir, tu remarqua immédiatement une jeune femme que tu connaissais que trop bien. Dès que ton regard se posa sur la blonde un milier de souvenirs vint faire surface. Un beau et grand sourire se peint sur tes lèvres en revivant ces instants dans les mers du matin calme ou de sa contrée à elle où vous faisiez les quatre cent coup toute les deux. Certes une amie venant de loin mais que tu considérais comme ta meilleure amie. Tu laisses échapper un rire lorsque tu entends la remarque de Viktoria.

"Oui c'est bien moi! Si je m'attendais à te voir!" que tu dis toujours avec un grand sourire même si tu reste choquée.

La jeune change vite de sujet afin de passer commande, tu lui fais un petit clin d'oeil et tu lui dit d'aller s'installer à une table. Tu prépare sa commande, que tu lui offres bien évidemment, et tu lui rajoute un petit quelque chose qui vous rappelera de bon souvenir. Tu dis à tes employés que tu les laisses un petit instant afin de profiter au mieux de tes retrouvailles avec ton amie. Tu leur fait confiance et tu sais qu'ils géreront totalement même sans toi.
Un plateau en main tu te rapproche de ton amie assise à une table de choix et tu dépose le plateau.

"Cadeau de la maison pour la meilleure des amies! Si je m'attendais à te voir ici! Comment vas tu?" Tu es si ravie de la revoir que ça se lit facilement sur ton visage.

CIARAN

You know, you'll always know me

J’ai le même air étonné que lorsque, après de longs jours de grisaille, le soleil fait une apparition triomphante. La dernière fois que j’ai souri me semble si éloignée que j’ai du mal à me rappeler comment il faut faire. Statue de sel grise, j’essaye de faire bonne figure face à la lueur éblouissante et rassurante de mon amie. Groggy, je m’en vais m’asseoir au fond du café.

Est-ce que tout ceci est vraiment une bonne idée ? Qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? Comment vais-je devoir présenter mes échecs à celle à qui je veux seulement présenter mes ors les plus glorieux ? Comment vais-je supporter sa pitié probable, son jugement certain, ses questions inextricables ? Le sel sur les plaies est-il plus brutal quand il vient d’un sourire que l’on chérit ?

Toutes ses réflexions noires s’évanouissent devant le sourire rayonnant de Pearl qui s’assoit face à moi. Une amie comme elle n’est pas un danger pour l’ego, mais un refuge dans les dangers, pas une menace mais un soutien. Les mains serrées contre le thé glacé, je prends toute mon énergie pour ne pas bafouiller (cela fait quand même trop longtemps que je n’ai pas eu de conversations qui sortaient du professionnel ou de l’anecdotique).

Merci, c’est trop gentil. Ton café est si beau, c’est incroyable. Ça va te paraître débile mais, quand j’arrête d’écouter les gens, j’ai l’impression d’entendre les vagues sur l’île d’Hongdo.

Konstantin aimait me faire traverser le Sinan sur le chemin depuis Nydaros et, sans le dire à Veronika, il nous arrivait de sortir des abysses pour marcher aux milieux des fameux humains dont il me parlait tant. Les vendeuses de daetongbap étaient toujours impressionnées par l’accent coréen impeccable de la fille d’un oligarque ukrainien, l’identité la plus simple à adopter. Les atouts de sirènes étaient toujours utiles et j’avais continué à parfaire mon coréen en lisant Chong Chol et Choe Yun entre deux missions.

Dis, tu danses toujours ? Tu te souviens que mon père avait essayé de convaincre le tien de t’emmener au Bolchoï quand on avait huit ans ?

Quelle meilleur moyen de reprendre des nouvelles que de parler de la plus grande passion de mon amie ? Et, égoïstement, j’espère l’emmener sur des chemins qui lui feront se dire qu’elle n’a pas besoin de me questionner sur ma vie présente.

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Si on t'avais dit qu'aujourd'hui tu allais la revoir, tu ne l'aurai jamais cru bien au contraire. Quelle fut cette surprise, merveilleuse surprise qui plus est de voir apparaître Viktoria dans ton café, ici à la Nouvelle Orléans. Une joie immense s'était emplie de toi. Tu avais tellement de choses à lui demander, à lui raconter, tu voulais absolument tout savoir, comment elle allait depuis la denière fois que vous vous étes vu, comment son père va etc. C'est bien pour cela que tu as prit soin de te libérer du service afin de pouvoir passer du temps avec elle, ton amie d'enfance, une soeur de l'étranger. Tu laisses échapper un doux rire à l'entente de la remarque de la jeune femme, tu es extrêmement touchée qu'elle apprécie ton petit café et surtout que cela lui remémore de bon souvenirs. "Merci Vik! Je suis contente qu'il te plaise! Et c'est le but de l'évasion et notre élément la mer " Que tu dis avec un beau sourire dessiné sur ton visage.

La danse, l'une de tes plus grande passion! Tu ne peux vivre sans danser au moins une fois par jours et tu es surprise de voir qu'elle s'en rappelle aussi bien. Oh combien de fois vous vous êtes égarée dans les boîtes de Busan afin de mouvoir vos deux corps afin de profiter d'un moment entre filles. " Biensûr, je n'ai jamais arrêté j'en ai même fait mon autre métier! Avant de venir ici, j'étais chorégraphe à Séoul et ici aussi de temps à autre je donne des cours et fais des show! Oui je me souviens mon père n'était pas convaincu au début, tu te souviens la tête qu'il avait fait? Mais j'étais plus qu'heureuse qu'il accepte et qu'on y soit allé! Il faudra que tu m'y emmène une nouvelle fois " Tu prends le temps de boire une nouvelle gorgée de ton latté glacé avant de continuer. " Et toi comment vas-tu? Qu'est ce qu'il t'amène ici? Tu vis ici? Si c'est le cas ou même au contraire je ne veux plus perdre contacte avec toi aussi longtemps! " Maintenant que tu l'avais retrouvée tu ne voulais pas la perdre une nouvelle fois.

CIARAN

You know, you'll always know me

Le rire de Pearl m’entraîne plus fort que les vagues vers les rives des bons souvenirs. Il fait écho à tout ceux qui ont précédé, quand nous nous retrouvions après de longs mois séparés par les océans, quand nous partions à la découverte des îles et des criques entre la Corée et le Japon, quand nous allions pour la première fois dans des villages, puis des métropoles, sur les côtes. Je rougis doucement, comme la première fois que nous avions vu un atelier de tatouage pour la première fois et que je lui avais dit que j’en ferai plein un jour.

Tout semblait plus simple, dans l’ombre bienveillante de nos père, sans le souvenir de Sapphire ou des chasseurs, sans la pression de Nydaros. Maintenant, il n’y avait plus que des côtes glacées où régnaient Cicero et Veronika, avec leurs accords incompréhensibles avec Caïn, avec l’absence effroyable de Scylla et Llyr. Mais, j’essaye d’oublier ça en me perdant dans des plans avec Pearl.

Quand tu veux, Pearly, samedi prochain ? Il y a un portail près de chez moi qui va directement sur la Place Rouge.

Malheureusement, je ne peux pas vraiment échapper à donner quelques explications à mon amie. C’est vrai que ça fait vraiment très longtemps que nous ne nous sommes pas vues. J’essaye de lui donner une version la plus exempte possible des tristesses.

Non, pas vraiment, je suis associée avec l’université de la Nouvelle-Orléans, mais je travaille à Washington. Je suis ga… générale de l’armée royale. Petit rire gêné. Oui, désolé, c’est une grosse nouvelle, c’est un peu à cause de ça que j’ai pas pu revenir te voir. Après la guerre, Scylla m’a nommée et c’est, disons que, oui c’est beaucoup de responsabilités. Mon ton est plus hésitant que d’habitude. Ma fierté est entachée d’agacement aujourd’hui.

Et toi, qu’est-ce qui t’amène chez les Yankees ? Ta belle mère ne te manque pas trop ?

J’étais ravie, évidemment, de la revoir, mais le climat politique américain actuel, principalement au regard des surnaturels, n’étaient pas très propice à l’immigration, alors je m’inquiétais naturellement pour elle.

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