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Odalie Maelström
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Mer 26 Juil 2023 - 22:02


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C’est pas possible.
C’était ce qu’elle se répétait en boucle, à mesure que les secondes tournaient dans son crâne comme un magnétophone cassé. C’est pas possible qu’il ait été aussi con, qu’elle se soit tellement trompée au point de porter des œillères sur un amour qu’elle pensait jouer. Les possibles, c’est tout ce qui est rationnel, logique, qui fait sens, tout ce qui n’est qu’une tâche de bleu dans l’azur d’un ciel de printemps. Au-dessus du crâne d’Odalie venait d’éclater un gigantesque nuage rouge, striant ses éclairs de détresse au-delà de toute compréhension.
Un marasme impossible d’émotions tourbillonnait dans sa cage thoracique ; dès qu’elle prenait une seconde pour se pencher sur leur contenu, l’eau devenait un raz-de-marée qui lui bondissait à la gorge en menaçant de l’étouffer. Chaque seconde qu’elle passait à s’en préoccuper était une suffocation, une noyade, et la sirène ne savait pas nager dans ces maelstroms-là.
Alors, elle marchait.
Si elle n’avait pas été à Paris, si la mer avait été plus proche, elle aurait bondi dans les flots pour évacuer toute sa souffrance comme l’eau sur ses écailles vert sombre. Mais elle n’avait comme spectatrice que la Seine en son lit défait, que les passants impénétrables qui n’accordaient à son visage pas plus d’attention qu’à leur ville. Elle était remontée le long des Tuileries, la tête baissée, jusqu’à parvenir au pont Alexandre III qui semblait beaucoup trop clinquant pour un jour aussi insidieux.

C’était pas possible, putain.
Les remontrances d’Anjela lui revenaient en mémoire, achevant de clouer son cercueil. Indépendance, son maître mot pour traverser la vie sereine sans jamais connaître, comme Oda, de coup d’éclat à accuser. Elle s’était crue plus maligne, prise dans l’étau de sa jeunesse entre l’envie d’être parfaite et celle d’être seulement heureuse. Elle avait pensé que non, que ça ne serait pas comme ça, qu’elle ne se ferait pas briser le cœur si elle le donnait à quelqu’un. Tellement, tellement sûre d’elle, d’eux, de ce qu’ils seraient.
C’était pas possible, de se tromper à ce point.

Tâchant de retenir le voile clair qui menaçait de brouiller sa vision, Odalie plongea dans un portail sans même réfléchir où aller. Il n’y avait qu’un endroit, vraiment, où elle se sentait de se rendre ; une seule porte dont elle espérait par-dessus tout qu’elle put s’ouvrir. Il était tôt, pas encore 20h. L’hôte auquel elle avait pensé l’accueillait plus régulièrement au beau milieu de nuits aléatoires, lorsque lui prenait cette envie de regarder un mauvais film enroulé dans un plaid à bouloches ou d’enfin avoir un rapport qui ne soit pas insatisfaisant. Cela faisait un moment que ça n’était pas arrivé cela dit ; sa relation avait changé pas mal de choses. Son amitié avec Alaric en premier lieu.
Même pas besoin de regarder où elle allait, elle connaissait le chemin par cœur, le temps précis que l’ascenseur mettait à atteindre l’étage et même le paillasson hideux dont il refusait de se débarrasser. Elle avait bien tenté de le convaincre, mais Bach s’en était fait une question de principe et, en posant les yeux sur le vieil objet usé, Odalie retint un sourire.
Quelques coups légers sur la porte ; s’il était là, il répondrait.

Quand le battant pivota sur ses gonds, elle ne laissa même pas le temps à son ami de réagir, de la saluer, quoi que ce soit. Elle plaqua ses lèvres sur les siennes avec la force du désespoir, la violence de ces sentiments qu’elle n’arrivait pas à nommer. Pas envie de parler, pas envie de penser, juste envie d’oublier, un peu.
De prendre un instant d’insouciance avec un homme qu’elle connaissait pour pas penser à ce triton qui avait voulu l’épouser.

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Jeu 27 Juil 2023 - 0:44
Il n’y a pas de bonne raison d’être habillé, quand on est chez soi.

C’est en tous cas ce en quoi croit Alaric, fervent défenseur du confort avant tout. Pour lui, ça passe par un simple pantalon de jogging, épais et doux, qui sert plus souvent à dormir qu’à courir. Rien de plus, rien de moins, pas d’artifice, et une vision agréable pour les voisins d’en face s’ils le souhaitent ; il se moque bien de qui le regarde ou pas. À partir du moment où il est chez lui, ce n’est plus son problème. Encore que, le type du troisième dans le bâtiment d’en face le regarde parfois avec insistance, et il est difficile de savoir si c’est par envie ou par jalousie. Il n’en est pas moins mignon, mais draguer ses voisins, c’est bien trop d’effort pour des résultats souvent décevants. Il en a déjà payé les frais après que les rumeurs aient couru bon train dans son ancien immeuble.

Toujours est-il qu’il ne fait pas plus d’effort que ça pour couvrir son torse, que ce soit pour rester chez lui ou même pour ouvrir à la porte lorsqu’il entend les coups résonner.

Pourtant, cette fois est différente. Cette fois, il pressent que quelqu’un s’apprête à toquer avant même que ça n’arrive. Cette fois, il est submergé d’une vague de tristesse, il sent presque son cœur se fendre avant de comprendre ce qu’il se passe. Quelqu’un est là, dans l’ascenseur, dans son couloir, dans le désespoir le plus absolu. Ce n’est pas souvent, qu’il ressent ce genre d’émotions. Parce qu’il se protège autant que possible, parce que d’habitude il a tant de choix autour de lui qu’il peut choisir, piocher son émotion du jour parmi un groupe d’amis ou un boulanger fatigué.

Aujourd’hui, on ne lui laisse pas le choix. C’est une agression mentale, c’est un raz-de-marée tonitruant qui résonne lorsque les coups se font entendre à sa porte, et Alaric ne se sent pas apte à ouvrir avec son flegme habituel. Un pull rapidement passé sur son corps pour se donner un semblant de pudeur, il s’ouvre sans s’attendre à un seul instant qu’il puisse s’agir d’Odalie.

Sans s’attendre à ce qu’elle lui saute dessus, lui prenne un de ces baisers qui lui manquait tant, à un détail près ; Alaric n’a jamais voulu que ce soit dans ces conditions. Il ne lui faut pas plus longtemps pour comprendre exactement ce qu’il se passe. Les détails en moins, les émotions en plus, il est assez intelligent pour additionner deux unités et deviner que Colton est un gros con.

Quelle surprise.

Le cœur lui sortant de la poitrine, Alaric pose une main sur le torse d’Odalie pour la repousser aussi gentiment que possible en refermant la porte derrière elle de l’autre.

« Odalie, non… » Ca lui brise le cœur, parce qu’il a passé des mois à être jaloux, à devoir se remuer les méninges jusqu’à comprendre pourquoi est-ce qu’il ne supportait pas voir Odalie avec Colton. C’est en partie parce que le triton ne lui a jamais rien inspiré de bien et qu’Odalie mérite d’avoir quelqu’un qui sait répondre à son intellect. Mais c’est aussi pour une raison plus insidieuse, moins avouable à la fille qui ne veut jamais vraiment s’attacher. Jamais à lui, en tous cas. « Non, pas comme ça. Pas alors que tout ce que je ressens, c’est ta tristesse. »

Il n’y a aucun désir venant de la sirène, et c’est peut-être ça le plus blessant, au final. Ce qui l’empêche plus que tout de se laisser prendre au jeu, de panser ses blessures à l’aide de ses bras et ses caresses. Odalie lui manquait, oui, mais il n’est pas désespéré au point d’accepter ça. De se sentir lamentable tout du long, encore plus en étant affecté en prenant en compte qu’il n’est qu’une éponge qu’Odalie, en antithèse de son comportement habituel, laisse toutes ses émotions se déverser dans sa direction. Il lui prend le poignet, doucement, tendrement, affectueusement, en caresse les veines du bout du pouce, laisse son autre bras l’enlacer malgré tout pour qu’elle n’essaie pas de s’enfuir et comprenne qu’il ne veut que son bonheur. Il la regarde dans les yeux, aussi. Ces yeux qui sont faits pour briller de joie et non de tristesse.

« Qu’est-ce qu’il a fait, cette fois ? »

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Jeu 27 Juil 2023 - 19:36


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Non. Les deux phonèmes résonnaient encore dans son crâne, d’avoir été trop prononcés cet après-midi. Lorsqu’elle avait enfin compris ce qu’essayait de dire Colton, elle n’avait pas su les réfréner. C’était une litanie de non, un chapelet de négation, du déni en corolles sans fin. Chaque refus s’était enroulé autour de son cou, serrant légèrement plus sa gorge, jusqu’à ce qu’elle ne parvienne plus qu’à les articuler en silence. Alors, l’amas de non s’était dressé, menaçant comme un cobra impérial qui avait frappé en plein cœur. Crocs amers rempli de venin, il avait sauté à la carotide de l’histoire qui s’était construite et empoisonné chaque souvenir jusqu’à ce qu’Odalie s’en aille.
Non. C’était ce que Colton avait dit en tentant de la retenir, mais elle était déjà trop loin. Le cœur au bord du précipice et l’équilibre au bord des lèvres, elle avait reculé, les mains brandies devant elle pour se protéger d’un homme aimé qui était devenu un inconnu. Tous les chapitres de leurs histoires se relisaient comme des erreurs, des fautes de grammaire, des tâches d’encre sur une phrase qui aurait dû s’arrêter après la première virgule. Une course de voiture qui aurait dû cesser une fois franchi le premier virage.
Non. C’était ce qu’elle s’était répétée en boucle durant le trajet jusqu’ici, ce qu’elle avait ancré dans chaque cellule de son ADN, ce qu’elle se sentait incapable de cesser de tourner encore.

Non, Colton, je ne veux pas t’épouser.

Non, Odalie, ne t’en va pas …

Non, j’ai pas été aussi conne.

Lorsque ses lèvres quittèrent celles d’Alaric pour pouvoir reprendre leur souffle, la sentence tomba de nouveau.
Odalie, non.
Comme retenues par un filet qu’on venait juste de lâcher, toutes les larmes montèrent d’un coup et elle se lova dans les bras du zouwu. Les sanglots, violents, agitaient ses épaules graciles comme si elle n’était qu’une bouée perdue dans un soir de tempête. Bien sûr, qu’il disait non, qu’il la repoussait. Elle était injuste avec lui, avec elle, avec eux ; elle était indigne de l’amitié qu’ils avaient construite, précautionneusement, dans les années. Tout s’était tellement distendu avec Colton, elle s’était dit que le quitter c’était pouvoir retrouver Bach. Mais c’était injuste ; il avait raison de dire non.
« Je … suis pas … triste … » tenta-t-elle de contester, le nez mouillant le pull d’Alaric dont l’odeur était si familière.
Personne n’y croyait. Pas lui, pas elle, pas Valh, pas Axelle, pas l’intégralité de l’univers : il y avait beaucoup trop de drames dans les larmes de la sirène. Beaucoup trop de non qu’elle aurait dû formuler avant, plus tôt, avant de tomber de haut, avant d’approcher du soleil jusqu’en s’en cramer la rétine et ne plus avoir de paupières pour se protéger de ces maux.
Sa tristesse n’était pas de celles qu’elle pouvait garder en-dedans, pousser sous des tonnes de promesses et de regards plus envoûtants. Elle était pleine, entière, destructrice, elle ravageait tout ce qui faisait qu’Odalie tenait encore debout.
D’ailleurs, elle se laissa glisser dans l’étreinte de son meilleur ami pour se recroqueviller par terre. Les bras autour des genoux, la tête enfouie dans ses cheveux, comme lorsqu’elle était une enfant. Inarrêtable, inconsolable, incapable de s’exprimer.
« Je … » commença-t-elle comme elle put avant de secouer la tête. « Non. »

Non.

Non.

Non.

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Jeu 10 Aoû 2023 - 20:18
Les émotions d’Odalie sont palpables, lorsqu’elle ne les garde pas pour elle, soigneusement rangées dans un coin de son cœur. Il danse parfois avec elles, il les caresse du bout des doigts tant elles sont prenantes et celles d’Alaric n’ont pas d’autre choix que de leur répondre, miroirs déformés par son adoration pour la Sirène.

Il a vécu ses moments de joie les plus intenses avec elle. Ses nuits les plus entraînantes, ses matinées les plus douces. Il ne pensait pas vivre la plus grande tristesse de sa vie, alors que ses propres larmes accompagnent celles d’Odalie.

Personne ne peut croire les mots de la sirène, pas lorsqu’ils sont serrés l’un contre l’autre à pleurer à deux tant sa tristesse est poignante. Ils ne sont pas assez pour épuiser toutes les larmes qui voudraient sortir. Ils devraient remplir l’appartement entier, s’ils voulaient assécher la tristesse d’Odalie. Mais il n’y a qu’eux. Il n’aurait dû y avoir qu’eux depuis le début, dans ce cœur si précieux et maintenant si brisé.

C’est débile.

C’est débile que ça se soit passé autrement. Et c’est encore plus débile que ce soit ce genre de pensées qui viennent à Alaric et qui font grimper la culpabilité le long de sa gorge.

« Prends ton temps. Prends tout ton temps. »

C’est dur, de parler alors qu’il a cette boule dans la gorge, alors qu’il n’arrête pas de pleurer lui non plus et d’éponger ces émotions pour lesquelles il ne peut rien faire. Le temps panse toutes les blessures, il parait, mais si elles sont aussi douloureuses, est-ce qu’il est vraiment préférable de les laisser se refermer seules ?

Il ne peut pas rester là, debout, dans cette entrée trop grande pour deux. Debout, sans rien faire d’autre que de poser ses mains sur le crâne d’une Odalie recroquevillée et dévastée. Tout ce qu’il peut faire, dans l’immédiat, c’est de s’accroupir pour être plus proche d’elle, pour poser ses lèvres dans ses cheveux à défaut de les apposer sur celles d’Odalie. Il pourrait sûrement se forcer à tenir longtemps, à rester des heures comme ça, dans cette position pas si confortable et avec le regard embrumé de larmes. Il ne tient que quelques minutes, quelques longues minutes pendant lesquelles il n’arrête pas de caresser les cheveux de la pauvre sirène.

« Je vais te servir quelque chose à boire. On va se poser dans le canapé. Et tu pourras continuer à pleurer ou me raconter, c’est comme tu veux. Au moins jusqu’à ce que tu sois prête à faire autre chose. »

Autre chose pour lui occuper l’esprit, à défaut de pouvoir la réconforter réellement. Il sait bien que tout ce qu’il pourrait faire, ce serait temporaire. Qu’on ne guérit pas de ce mal-ci en une seule soirée. Mais peut-être qu’il pourra poser les fondements pour l’aider à se reconstruire comme elle l’aimerait.

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Mer 6 Sep 2023 - 14:37


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Leur accord était clair et définitif ; il n’utilisait pas ses pouvoirs sur elle, elle n’utilisait pas les siens sur lui. Chacun gardait son propre consentement, ses propres envies, ses propres émotions ; pas de parasites sur la ligne, pas d’actes qui viendraient fausser leurs intentions à peine voilées et entameraient violemment la confiance construire entre eux deux.
Pourtant, en cet instant, Odalie avait envie de supplier.
C’était trop lourd, trop dur, trop grand. Une part d’elle voulait ramper aux pieds d’Alaric, l’implorer en hurlant, le forcer avec des murmures jusqu’à ce qu’il prenne son âme en otage. Qu’il insuffle d’autres couleurs vives pour repasser sur ses douleurs. Qu’il ôte la peine pour la remplacer par l’ivresse délicieuse de ne plus ressentir du tout. Qu’il parvienne à reconstruire, lui, les digues effondrées d’Odalie qui venaient de céder sous le poids de l’assaut stupide de Colton. Qu’il ôte la peine comme il pouvait, lui devant qui elle pouvait sans peine s’effondrer sans craindre les rires.
Repliée sur elle-même comme un oiseau aux ailes brisées, elle sentit à peine le maladroit corps du zouwu se rapprocher infimement d’elle, et les lèvres douces de son ami trouver la bruneur de son crâne. Les doigts qu’elle connaissait par cœur caressaient lentement ses cheveux comme des promesses de ça passera qu’elle était incapable d’entendre.
Difficile de dire combien de temps ils restèrent là, recroquevillés dans l’entrée de cet appartement allemand, avant que le blond ne se lève.

Prête à faire autre chose.

Dans un regard bouffi de peine, elle leva ses cils bien trop lourds pour dévisager son ami. Une bouffée de rancœur lui grignota l’abdomen ; c’était facile, pour lui. Il devait se repaître de cette situation, de la voir pleurer sur Colton. Elle s’étonnait presque de ne pas avoir eu droit à un je te l’avais bien dit qu’elle, à sa place, n’aurait pas manqué d’asséner. Certainement y avait-il une certaine part de délectation à l’idée de se dire que sa relation avait échoué, d’autant plus avec tous les affrontements qu’ils avaient eus, tous ces concours de queue auxquels elle avait assisté avec un fin sourire, se contentant de temps en temps de remettre un peu d’huile sur le feu de Colton pour qu’Alaric sorte de ses gonds.
Désormais, il n’y avait plus qu’Alaric et elle. Comme avant.
Aussi rapidement qu’elle était arrivée, sa colère se dispersa dans l’air et ne resta qu’une lassitude immense qui lui affaissa les épaules. Sans un mot, elle saisit le bras d’Alaric pour s’aider à se relever et tituber jusqu’au canapé. Ce canapé qu’elle connaissait par cœur et sur lequel, tant de fois déjà, elle s’était lovée face à l’amertume de l’existence.
Les sanglots s’espaçaient. La brune sentait le vide qui hurle après les chagrins trop immenses habiter sa cage thoracique. Tandis que son hôte revenait de la cuisine avec un verre d’eau pour elle, elle descendit machinalement toute l’hydratation qu’elle pouvait.
Puis, fixant une rainure du plancher d’un air distrait, elle égrena enfin les mots aptes à expliquer son état.
« Colton m’a demandée en mariage. » dit-elle sans même regarder Bach. Sans mot dire, son corps chercha à combler l’espace qui se logeait entre eux. Elle se blottit comme elle le put contre le zouwu, toujours à sa contemplation du parquet. « J’ai dit … » Le mot refusait de franchir ses lèvres à nouveau. « J’ai refusé et je suis partie. »
Et puis, dans un regard piteux, elle finit par le regarder.
« Vas-y. Tu peux y aller. »

Moque toi de moi, Alaric, il n’y a que ça que je mérite.

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Mar 12 Sep 2023 - 16:30
Alaric profite du temps mort pour se changer les idées. Là, seul dans sa cuisine, alors que l’eau coule et se rapproche dangereusement du bord d’un grand verre choisi avec soin, il respire.

À chaque inspiration, il essaie de s’éloigner des émotions d’Odalie. À chaque expiration, il essaie de se rapprocher de celles d’une autre personne, n’importe qui, un voisin ou un passant ; quelqu’un qui lui permettrait d’arrêter de pleurer le départ de Colton. Ce n’est pas de ça, dont Odalie a besoin.

Et lorsque la tristesse s’éloigne, alors vient la culpabilité. Evidemment qu’il est satisfait. Qu’au fond de lui, il en veut à Colton et peut-être plus encore à Odalie. Evidemment, que ce jour finirait par arriver et qu’il apporterait sa marée d’émotions contradictoires avec lui. Mais tout ça, il n’a pas le droit de le dire. C’est à peine s’il s’autorise à le penser. C’est ironique ; pour une fois qu’il a la certitude qu’une émotion est purement sienne, pas une copie de celles des autres, il s’efforce de la réprimer. De se modeler en ami parfait pour une Odalie imparfaite qui mérité pourtant le monde.

Un instant plus tard, il est sur le canapé et elle est à nouveau contre lui.

Colton l’a demandée en mariage. C’était donc ça, l’action de trop. Celle qui été vouée à arriver, parce que Colton n’a jamais vraiment compris Odalie, a toujours cru que simplement l’aimer serait assez pour la faire changer d’avis sur sa vision du monde et de l’amour. Il est ridicule. Il est parfaitement ridicule, mais sûrement pas pire qu’Alaric qui réprime entièrement son sourire.

« Désolé. » Un murmure qui passe tout juste ses lèvres, qui se fait plus entendre par son regard que par sa voix. « J’aurais préféré m’être trompé sur son compte. »

Autant un mensonge qu’une vérité.

Il a toujours voulu avoir raison ; il n’a jamais voulu qu’Odalie finisse blessée. Tout ça, il l’avait prévu. Il l’avait senti au sein des émotions de Colton, les quelques fois où il pouvait y voir autre chose que de la colère face au zouwu.

« Mais je suis content de savoir que t’es restée fidèle à toi-même. Tu vaux tellement mieux qu’un garçon qui te demande de changer pour lui. »

Ce n’est pas de la moquerie, dans sa voix ou dans son regard. Ce ne sont que l’amour, la tristesse et, au fond, la culpabilité. Parce que même lui, il sait que ce n’est pas le moment pour ça. Qu’il se moquera plus tard, si la blessure se referme un jour.

Ne change jamais, Odalie. Parce que j’aime ta liberté, j’aime ta fougue, j’aime ta force.
Je t’aime toi, telle que tu es.


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Ven 13 Oct 2023 - 17:54


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Tu vaux tellement mieux qu’un garçon qui te demande de changer pour lui.
Alaric parlait, mais dans les échos de sa voix il y avait la voix d’Anjela. Le venin que sa mère injectait dans le mot garçon disait tout son mépris des hommes. Odalie n’avait jamais su pourquoi ; désormais, elle ne saurait jamais.
Mais peut-être qu’Odalie en avait marre de valoir mieux, peut-être qu’elle avait envie d’être aimée avec la douce simplicité de ceux qui vous connaissent par cœur. C’était cet idéal, que Colton lui avait arraché ; plus que leur rupture, elle pleurait ses désillusions. Ces trajectoires qu’elle s’était peintes et qui ne se réaliseraient pas, qui resterait un tas d’esquisses dans le carnet de ses pensées.
Ne restaient que les cendres fumantes de ce qu’elle avait cru être, enfin, une certitude, réalisant un peu trop tard ô combien elle s’était trompée.
Les yeux papillonnants de larmes, elle tourna son visage vers celui, rassurant, de son meilleur ami. Parfaitement consciente que sa tristesse devait l’inonder avec la force d’un raz-de-marée, la sirène prit quelque seconde pour admirer sa mâchoire serrée et son regard impassible. Au milieu des tourments d’un océan inarrêtable, Alaric était le bastion imprenable, la bouée de sauvetage à laquelle, désormais, elle était terrifiée de se rattacher.

Et si, lui aussi, il partait ? Et s’il violait les termes implicites de leur contrat bien établi et qu’il brisait, en ce faisant, son cœur et son âme en même temps ? Odalie se savait incapable de se relever. Si Bachmann venait à l’anéantir, il ne resterait d’elle qu’une petite poignée de poussière drapée dans un pudique cynisme. Drapée dans son indépendance, elle n’avait pas beaucoup d’alliés dans ce monde hostile et furieux. Colton faisait partie de ceux-là. Alaric faisait partie de ceux-là. Quand tous les autres étaient partis : Alix, Marisol, Felix … il n’avait resté plus qu’eux deux.
Désormais, la brune se trouvait amputée de la moitié de ses repères, comme aveugle d’un demi champ de vision. De ces hommes en qui elle croyait, ne restait que le contact rassurant d’Alaric et un vague goût d’amertume dont elle avait peur que jamais il ne quitte vraiment ses papilles.
Alors, soudainement sérieuse, elle se redressa pour planter son regard dans celui du zouwu. Ses yeux bouffis et sa voix éraillée lui donnaient certainement l’air d’une folle ; qu’importait, il l’avait déjà vue comme ça et, s’il tentait de se moquer, elle le lui rendrait au centuple si il se montrait vulnérable.
« Promets-moi que tu me feras jamais un truc pareil. »
Promets-moi que tu ne vas pas me tenir pour acquise, me promettre monts et merveilles pour ensuite me laisser tomber. Promets-moi que tu vas rester là, là où j’ai besoin que tu sois, que tu vas pas jouer avec mes sentiments. Promets-moi que j’aurais pas à changer pour toi, que tu changeras pas pour moi. Promets-moi qu’on restera nous deux, Odalie & Alaric, face à l’adversité du monde. Promets-le, Bach, s’il te plaît. Je suis pas certaine de rester debout si tu me le promets pas.
Sans qu’elle réfléchisse, ses mains vinrent épouser les joues du blond, son front se coller contre le sien. Elle étant  brûlante, pourtant Alaric ne paraissait pas froid en comparaison. Peut-être ne l’était-il jamais vraiment. De là, leurs souffles se mélangèrent. Elle aurait pu l’embrasser, presque, mais ce n’était pas ce qu’elle voulait.
Dans un minuscule filet de voix, elle répéta comme une supplique.
« Promets-moi, s’il te plaît, Bach. »
Sa voix se brisa sur le dernier mot, impuissante face à de trop grandes forces qui l’écartelaient en silence. Son cœur lui semblait si énorme que l’intégralité du monde pesait sur ses poumons fragiles.

Promets que tu m’aimeras toujours.

Codage par Magma.



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gotta laugh at the stupidity ♦ odalie & alaric ii Empty Re: gotta laugh at the stupidity ♦ odalie & alaric ii

Dim 12 Nov 2023 - 22:34
Le visage d’Odalie se solidifie, mais pas ses émotions. Il a beau affronter son regard sérieux et bouffi, le vrai défi se trouve entre leurs cœurs, dans ce typhon inarrêtable qui continue de déverser la détresse d’Odalie à qui veut bien l’entendre.

Cette détresse est si forte, en fait, que même en essayant d’y être sourd, Alaric ne peut que l’accueillir. Elle s’est emparée de son empathie, a ouvert les valves au maximum, et s’est elle-même déversée en lui sans lui laisser la moindre chance d’y échapper.

Ils sont deux, mais ils ne sont aussi qu’un. Qu’une seule émotion partagée, qu’un seul futur qu’ils construiront l’un avec l’autre, se retenant à leur bouée respective comme s’il n’y avait aucune autre solution.
Les mains et le front d’Odalie contre son visage lui donnent l’impression de brûler.
De ces brûlures douces dont on redemande, encore et encore.

« Hey, Oda. » Sa voix à lui n’est qu’un murmure.

Il ne peut pas faire plus, il est tiraillé de toutes parts, essayant de se rattraper encore une fois à l’émotion d’un voisin, il ne peut cette fois-ci rien faire. Odalie est trop bruyante, trop proche.
Elle lui en demande trop, mais il ne sait rien faire d’autre que d’accepter.

« Evidemment que je te le promets. » Peu importe ce que ça lui coûte. « Je te promet que je te ferai jamais ça. Et que je resterai là, jusqu’au bout. »

Aucun coût n’est trop grand, pour elle.
Comment pourrait-il en être autrement ?
Elle est sa meilleure amie, et il est prêt à ignorer cette part de lui qui hurle d’envie, qui aimerait en avoir plus, juste un petit peu plus. Il l’ignore parce que ce n’est pas ce dont Odalie a besoin. Et encore moins maintenant.
Il l’ignore, et il pourra l’ignorer aussi longtemps qu’il le faudra, pourvu qu’ils soient heureux malgré tout.

Peu importe sous quelle forme.
Il l’aimera toujours.


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