Chante pour moi ~ [PV Xas]

Il y a tellement de douleur. Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé... Je voulais juste... J'avais rendez-vous. J'arrive pas à me souvenir concrètement ce qu'il s'est passé. J'ai énervé un duo ? Ils ont vu ma fiole ? Pourtant, elle est cachée sous ma chemine. Comment l'ont ils vu ? Est ce qu'ils l'ont vraiment vu ? Je sais pas ce qu'il s'est passé.

J'ai envie de grogner, j'ai envie de me relever.

J'ai rendez-vous.

Abraxas devait me rejoindre.

Je ne me souviens pas de quand j'ai fini allonger sur le bitume.

Ah. Ca doit être mes mains. La membrane qui relit mes doigts qui trahis ma nature. Je ne peux pas la caché, je ne l'ai pas fait. Je devais rejoindre Ivy-Rose bientôt. J'ai un rapport à lui faire. Mais je voulais voir Xas avant.

Il est en retard.

Le … Liquide ? Non... Il y en a deux. Je sais pas... Il y a plusieurs choses sur mes doigts, qui tâchent mes palmures.... Il y en a un froid... Il glisse vite. L'autre, il est poisseux, il colle.

Je dois faire quoi ?

J'ai mal. J'ai si mal, merde. Le monde terrestre est flou. Je n'aime pas ça. C'est mon cou. Je le sais. Parce que c'est con, mais c'est là que j'ai mal. Mon cerveau est bien naze pour penser à ça que maintenant. Il flotte un peu. Un peu trop.

Non, pas mon cou, ma gorge.

Je vais pas mourir comme ça, hein ?

Une Crane meurt tôt. Une Crane ne voit pas les cinquante ans, alors moi ? Est ce que c'est plus court parce que je suis un homme ? Est ce que ma sœur l'a vu ? Est ce qu'elle m'aurai prévenu ? Est ce qu'elle était bizarre quand je suis parti ?

Il me faut de l'aide. Je veux pas mourir !

Pas maintenant ! Pas maintenant !!

Xas ! Aide-moi... Je t'en prie ! Aide-moi !

-... !!

Pas un son. Rien du tout ? Non. Bah non en fait. Je vais pas mourir en silence en plus.

J'ai l'impression de sentir mon sang pulser contre mes doigts, j'ai si mal. Mais il ya autre chose. J'ai l'impression qu'on me brûle, que ma peau s'assèche. Je ne comprends pas.

Mon regard glisse et se pose sur la cordelette lâche de mon collier. Il n'est pas à mon cou. Il est brisé. Il est vide. Il est loin de moi.

Mes chances s'amenuisent de seconde en seconde. Qu'est ce que j'ai fait de mal ? Merde. Si je les retrouve ces deux là... Je les noierais et ils auront le sourire aux lèvres ! Ils iront se perdre dans les vagues d'un pas décidé. Jusqu'à ce que les poumons les brûlent.

Jusqu'à ce que la vie les quitte !

Je le promets.

Mais faut que je m'en sorte...

-...

Je sens mon visage en nage, je sens mon corps qui tremble, je sens les larmes couler sur mes joues.

Des larmes de rage !

Je ne peux pas mourir comme ça !

Xas... T'es en retard...

@Abraxas Astraea

Jeu 21 Sep 2023 - 22:26

your people

the song of your people

NEVER WAS AND NEVER WILL BE, YOU DON'T KNOW HOW YOU'VE BETRAYED ME AND SOMEHOW YOU'VE GOT EVERYBODY FOOLED, WITHOUT THE MASK WHERE WILL YOU HIDE, CAN'T FIND YOURSELF LOST IN YOUR LIE
— @lance crane

Abraxas est en retard, comme toujours. Il dirait que c’est pas vraiment sa faute cette fois, sauf qu’il fait tout à la dernière minute et qu’il aurait quand même pu faire une petite projection astrale pour prévenir. Il se dit que dix minutes c’est pas si grave, Lance a dû prévoir le coup de toute façon. C’est pas comme s’ils avaient réservé au théâtre ou un truc du genre – et au moins maintenant Xas est sapé comme il faut. Il essaie de toujours se changer et de prendre une douche après ses errances dimensionnelles ; il a l’impression que les âmes ont une odeur et ça lui colle à la peau et aux fringues, lui qui essaie désespérément de se détacher, la dernière chose dont il a besoin c’est de l’arôme fantôme sucré de la gamine qui s’est fait renverser plus tôt dans la journée sur son col de chemise.

Pendant un moment, Xas croit qu’il est arrivé le premier au point de rendez-vous. Il jette un coup d’œil satisfait à sa montre avant de plisser les yeux vers la forme sombre qui remue faiblement dans l’allée mal éclairée. Il essaie de calmer son cœur qui s’emballe en se disant que c’est probablement un sans-abri qui essaie de dormir, il trébuche un peu sur ses pieds avec la terrible impression que quelque chose de grave, de très grave s’est passé. Quand il voit tout le sang, le sorcier ne peut retenir un haut le cœur horrifié. « Lance ! Lance, Lance, Lance, parle-moi » il s’exclame d’une voix qu’il ne peut imaginer qu’étranglée, glacée par la panique, en s’agenouillant devant son ami. Non, non, non, non, non. Ça ne peut pas arriver, ça ne peut pas être en train d’arriver. Il voit la lacération profonde sur sa gorge, et tente vainement d’y apposer ses mains pour empêcher le sang de couler.

Frénétiquement, Xas regarde autour de lui : les rues sont désertes, toutes les fenêtres sont éteintes, et Lance n’a pas le temps d’attendre – il va falloir qu’il l’emmène. Tremblant comme une feuille, le musicien sort son téléphone de sa poche en maculant son jean d’hémoglobine et compose le premier numéro auquel il pense. Il a besoin d’aller vite. « Artemis ? J’ai besoin d’un portail, par pitié, je t’en supplie. Mon ami est en train de mourir, il faut qu’on aille à l’hôpital. Je peux pas expliquer, je t’envoie ma localisation. » Il ne peut qu’espérer qu’il a parlé clairement, que les trémolos ne l’ont pas rendu incompréhensible. Mais la zouwu le trouve après une poignée de secondes, et un soupir de soulagement fend sa poitrine. Il se redresse, prêt à prendre Lance dans ses bras, mais Artemis l’arrête. « Ils pourront rien pour lui à l’hôpital » elle signe maladroitement, avec l’air de le trouver complètement con « il a besoin d’une clinique spécialisée dans le surnaturel, il lui faut de l’eau de mer, regarde sa fiole cassée. Je vous emmène. » Pardon, quoi ?

code by awona

Dim 8 Oct 2023 - 22:04

J'ai mal. Et en plus je pleure, je crois. C'est ridicule. Lamentable. Mais je m'en fous. C'est pas ce qui me préoccupe là maintenant.

C'est ma voix qui sort pas, c'est ma vision qui se floute, c'est le sang sur mes palmures. C'est le sang. Partout, partout, partout.

C'est la douleur qui obstrue mes pensées.

Ces pensées qui tournent à vide et qui hurle le prénom de celui que je devais retrouver. Pourquoi moi je hurle pas ?

Xas. Xas ! Xas !

Aide-moi, je t'en prie. Aide-moi.

Ma peau me brûle. Je connais ton histoire. Je t'ai menti. Je t'ai menti, Xas. Mais me laisses pas mourir ici comme ça. Viens, sauve moi. Je veux pas mourir seul. Même les Crane meurent entourés ! Jeunes mais entourés ! Me laisse pas !

Je déteste le penser mais je rêverais de le dire : j'ai peur.

Et Xas apparaît dans mon chant de vision. La peur et la douleur ne partent pas mais sa présence me soulage un peu. Je mourrais pas tout seul.

C'est égoïste. C'est incroyablement égoïste quand je vois la panique sur son visage. Ca me soulage qu'il m'ait trouvé mais je créé un paquet d'émotions négatives en lui. Je le vois.

Sa main chaude se pose contre ma gorge. J'ai pas un son. Pas un seul. Rien du tout. Je lui jette un regard désespéré. Il parle. Pas à moi. Il demande de l'aide. Et y'a un portail qui apparaît. Je n'ai encore jamais vu cette magie et je ne peux même pas m'attarder dessus. Je cherche de l'air... De l'eau. Mon corps tremble.

Et cette nouvelle venue pointe ce qu'elle ne devait pas pointer. Ma fiole. Ma fiole d'eau de mer. Mon sale petit secret.

Ma poitrine a un sursaut douloureux et je repose les yeux sur Xas. Ma main palmée que je lui ai toujours cachée vient se poser sur son poignet. Je l'implore d'un regard flou. J'ai du mal à rester conscient. Mes lèvres sèches, ouvertes sur un grand rien, l'implorent en silence.

« Je suis désolé, Xas. Je t'en prie. Me laisse pas mourir ici, laisse moi la chance de te demander vraiment pardon... »

Je suis le pire. Je suis misérable.

Les larmes trempent le bitume. Je préfère que tu me tues pour t'avoir menti plutôt que tu me laisses mourir là, Xas !

J'ai plus de force. J'ai plus d'eau, d'oxygène.

Xas se trouble, mes forces suintent avec mon sang. Je coule. Ma nageoire ne me porte pas. Elle n'est même pas là.

Je roule des yeux. Ou ils roulent tout seuls ? Je sais plus.

Mais il fait noir. Et la douleur diminue. Et mon corps arrête de trembler.

Et Abraxas disparaît.

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— @lance crane

L’attente lui semble interminable.

Pourtant, lorsque Lance ouvre enfin les yeux, il a l’impression d’être pris de court, de ne pas s’être vraiment préparé à ce qui le prendrait à la gorge quand son ami se réveillerait. Son ami aux portes de la mort, son ami qui lui a caché un très gros secret. Dans la salle d’attente, alors que le jour se levait peu à peu, Abraxas a rejoué dans sa tête toutes leurs interactions, toutes leurs discussions depuis leur rencontre, à la recherche d’une mention de ce petit détail écaillé ou nageoiresque qui lui est clairement passé au-dessus de la tête. Il se rappelle très bien le jour où il lui a parlé d’Orpheus et de sa terreur, de sa paralysie face à la sirène qui l’a enchanté. Aurait-il dû faire plus attention, aurait-il dû percevoir un signe ? A-t-il été hypnotisé ? Et surtout, est-ce mesquin de se poser toutes ces questions alors que Lance gît devant lui avec son collier de gaze et le teint blafard de celui qui a perdu beaucoup trop de sang ?

Il aurait dû arriver à l’heure. Il aurait dû être là pour l’aider ; il n’aurait pas à se demander ce qui s’est passé et comment ça a pu arriver, et probablement qu’un jour le triton se serait ouvert à lui. Abraxas resserre sa prise sur les draps blancs et tressaute lorsque les prunelles hagardes de Lance s’accrochent à lui. Il aurait préféré que les médecins soient là au cas où son cœur s’emballe – mais il prend la parole, voix d’outre-tombe. « Tu es à la clinique surnaturelle de Seattle, Lance. Tu as perdu beaucoup de sang, mais tu vas t’en sortir. » Xas s’arrête, retenant une envie de lui prendre la main – trop peur de lui faire mal – mais reprend bien vite en voyant que Lance commence à ouvrir la bouche. « N’essaie pas de parler, tes cordes vocales ont subi un sacré dommage et on est pas sûrs que… Enfin il faut te laisser le temps de guérir. » L’ancien sorcier ravale la boule dans sa gorge qui ne fait que grossir ; ce n’est pas vraiment le moment de lui dire que son équipe médicale est moins qu’optimiste, la peur est déjà gravée au couteau dans tous les traits de son visage. « Tu peux utiliser ça, si tu as assez de force. » Abraxas fouille derrière lui dans la pile d’affaires près de la fenêtre et y récupère un bloc-notes et un crayon de papier, à défaut de mieux. C’est tout ce qu’il a trouvé dans la clinique, il n’a pas voulu quitter Lance – il l’aurait encore une fois déçu, si son ami s’était réveillé seul sans lui.

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Les choses sont différentes, peut-être difficiles... Non. Définitivement difficile. Et indéniablement différentes... J'ai mal mais il n'y a pas que ça. J'ai l'impression qu'il me manque quelque chose. Mais avant de voir ça... Il y a d'autres pensées qui se bousculent dans mon esprit.

Est ce que Xas va bien ? Est ce que les chasseurs ne sont pas revenus en arrière pour lui faire mal à lui aussi ? Et si, à cause de moi, il a eu des problèmes ?

Je tente d'ouvrir les yeux, j'ai un mouvement de tête et la douleur explose. J'ai un gémissement. Enfin... Je pense avoir un gémissement. Mais aucun son ne me vient. Pourquoi j'entends rien ? Pourquoi j'ai si mal ? Je sais pas quoi faire. Je vois flou et les images me reviennent. Le sang, la douleur, la nuit. Xas.

Xas qui est enfin arrivé.

Xas qui pose les mains sur ma gorge, ses mains que je salis avec mon sang. Il a rien fait pour mérité ça. Et je lui ai pourtant imposé. Que c'est rageant !

Où est il ? Où est Xas ? Est ce qu- Ah. Juste à côté de moi. Ses doigts sont serrés sur le drap. J'ai mal. J'ai mal sur tout les points. Mon corps me fait souffrir. Lui faire peur me fait souffrir. Il me regarde pourtant.

Et il me parle. Il est là et j'avoue que je me focalise d'abord là dessus avant d'écouter ses mots... Et de les comprendre.

Une clinique surnaturelle ?

Non ! Non non non ! Il ne devait pas l'apprendre comme ça ! Je peux pas le perdre ! Pas parce que je suis une sirène !

J'ouvre la bouche. Il faut que je m'explique. Que je lui dise pourquoi je lui ai rien dit avant ! Mais il reprend la parole avant moi.

Et ses mots me glacent. Mes cordes vocales ? Non... Non, putain ! Comment ça « on est pas sûr » ? Je peux pas resté sans ma voix ! C'est mon pouvoir ! C'est mon identité, merde ! C'est avec ça que j'ai rencontré Xas !

Une sirène sans voix, c'est rien ! Ca n'existe pas !

Mes sourcils se froncent et ma main dégantée vient effleurer mon cou. Je sens la gaze, je sens la douleur. Je lui jette un regard paniqué. Mes doigts sont visibles, mes doigts et leur membrane. Il faut que je lui explique. Il faut que je...

J'écarquille à nouveau les yeux. Ma main glisse sur ma poitrine. Ma fiole ! Je vais mourir ? Encore ?!

J'avise le carnet que me tend Xas et si j'ai envie d'y mettre de la précipitation, de ce besoin de lui écrire, d'avoir un contact avec lui.

Mais ma main est lente, tremblante... Lourde ! Je grimace en attrapant finalement le bloc-note et le stylo et laisse retomber mes mains sur mon ventre avec un soupir douloureux... C'était... Difficile. Je ferme les yeux un instant et reprends mon souffle.

Je suis si faible. C'est lamentable, c'est insupportable !

Mais j'ai besoin de lui parler !

Finalement, je me reconcentre sur ce stylo et fronce les sourcils. Je griffonne mon papier et ouvre la bouche pour appuyer mes mots.

Mes cordes bougent, la douleur me fait grimacer et gémir sans que je n'ai un son. Bordel, ça va être horrible !

Je me mors la lèvre inférieure de colère et retourne mon bloc-note :

« Je voulais t'en parler »

Je le récupère. C'est pas assez.

« J'avais peur que tu partes »
« Je suis désolé »
« Tu as ma fiole ? »

J'écris trop gros, je remplis la feuille, c'est brouillon et tremblant.

« Merci d'être venu »
« Ils ont dit quelque chose pour ma vo~ »

La colère l'envahi et me fatigue, je ne finis pas ma phrase avant de laisser à nouveau le carnet et le stylo retomber sur moi. Je suis à bout de souffle et mon cœur semble vouloir fuir ma poitrine.

Chante pour moi ~ [PV Xas]

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