- Odalie MaelströmMEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
- Personnage◊ :
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i hate accidents except when we went from friends to this
Pseudo / Pronoms : ValhdiaMessages : 973Âge : 27 ANS (03/07/1994) ♦ encore jeune et bien l'intention de ne pas vieillir trop viteNombre de dés : contrôle sonore ♦ 1, hypnose/persuasion ♦ 3Résidence : NOUVELLE ORLÉANS ♦ appartement à PontchartrainProfession : GESTIONNAIRE du disquaire indépendant Peaches Records ♦ BRISEUSE de coeurs et de sommiersFaceclaim : Cynthia SenekPouvoirs/capacités : SIRENE ♦ spécialisée dans la manipulation d'autrui par le son de sa voixCrédits : swan (ava)Disponibilité RP : Azur, Alaric, Jade, toi ?Multicomptes : Caliban & Sol & Orpheus & Althéa & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Jasper & BoréePoints : 1365Joueur•se
remember how to put back the light in my eyes ♦ odalie & jade
Lun 28 Aoû 2023 - 22:54
remember how to put back the light in your eyes
odalie & jade
♢
Who do you think you are, running around leaving scars, collecting your jar of hearts and tearing love apart? You're gonna catch a cold from the ice inside your soul. So don't come back for me, don't come back at all.
L’appartement était, comme bien souvent, impersonnel . Son habitant, spectre aux longues cernes violacées comme des trainées de nébuleuses sur l’ovale clair de son visage, semblait ne pas s’apercevoir de la rudesse de son décor. Pour autant, s’il était venu chez elle, sans doute aurait-il songé la même chose. Chez Odalie, chaque chose avait sa place : les oreillers du canapé se trouvaient rarement déformés et les quelques tâches de décoration ça et là provenaient de Marisol. Le seul élément personnel qu’elle s’était autorisé, dans cet appartement sans âme, c’était une photo d’elles deux avec Alaric, prise en riant dans la queue d’une boîte de nuit. Ils étaient flous, avaient le visage bariolé de paillettes et d’ivresse, mais leurs sourires crevaient la caméra comme trois gigantesques lunes blanches.
C’était tout ce qui témoignait d’elle, entre les placards de la cuisine et les draps parfaitement faits qu’elle changeait très régulièrement.
Alors qui était-elle, la sirène, pour jauger des capacités en aménagement intérieur de son hôte ? La décoration, quasiment inexistante, donnait l’impression qu’il était un personnage austère, incapable de socialiser pendant plus de trois minutes ; elle avait eu tout le loisir d’apprendre que c’était très faux.
Difficile de dire réellement comment ils s’étaient adressé la parole pour la première fois. Elle qui s’était rarement intéressée aux syndicats et autres congrégations s’étaient retrouvée acculée par les autres commerçants de la rue pour une histoire de pétition. Ses yeux emplis de détresse étaient venus accrocher ceux de ce type ; bien trop sombres pour être aussi jeunes, bien trop orageux pour être réellement heureux.
Jade Griffin-Knight, avait-elle appris un peu plus tard. L’horloger du bout de la rue où se tenait le Peaches Record. Arrivé à La Nouvelle-Orléans depuis peu. Par fierté, Odalie refusait d’avouer qui d’eux deux était allé trouver l’autre pour un premier déjeuner ensemble. Elle qui n’avait jamais reculé devant la solitude avait accueilli leurs pauses méridiennes comme des moments précieux, des temps privilégiés pour découvrir les profondes crevasses que le monde avait tracé dans la carcasse du djinn.
Désormais à son aise dans les lieux, Odalie faisait réchauffer son déjeuner dans le micro-ondes de l’horloger tandis que lui-même reposait sur le canapé, vraisemblablement en train de doomscroller sur son téléphone. Tout en regardant sa salade de quinoa tourner dans le petit engin, elle faisait la conversation seule :
«Ce matin, quand j’ai demandé si c’était pour offrir, un de mes clients m’a répliqué que ‘bien sûr que oui’, parce que sinon ‘il aurait juste téléchargé illégalement le CD, comme tout le monde’. Ça m’a rendue folle. » Elle marqua une pause pour goûter son plat. Pas assez chaud. Elle le remit à chauffer une poignée de secondes de plus. « Non mais tu te rends compte ?! Les gens, vraiment. Si tu viens dans un magasin de vinyles, tu vas pas dire à la vendeuse combien c’est dépassé. C’est de l’irrespect total. Franchement. C’est comme si moi, je venais dans ton magasin, et que je t’expliquais que de toute façon ton métier va disparaître parce que désormais tout le monde porte des Apple Watch dans lesquelles on peut rien réparer. A quoi ça sert de foutre le seum aux gens comme ça ? »
Le ding du micro-ondes retentit de nouveau ; la sirène s’empara de son tupperware pour aller s’asseoir sur le canapé près de son camarade d’infortune.
«Je veux dire, on sait qu’on a des boulots qui vont dans le sens opposé du tournant numérique. On le sait. C’est pas pour autant qu’on a pas de clients : les nostalgiques du support, les collectionneurs, les curieux … enfin, je sais pas ton chiffre d’affaires mais moi ça va ! »
Jade semblait toujours focalisé sur son écran. La brune fronça le nez et, d’un geste vif, claqua des doigts devant le visage du djinn.
«Ohé, tu m’écoutes ? »
C’était tout ce qui témoignait d’elle, entre les placards de la cuisine et les draps parfaitement faits qu’elle changeait très régulièrement.
Alors qui était-elle, la sirène, pour jauger des capacités en aménagement intérieur de son hôte ? La décoration, quasiment inexistante, donnait l’impression qu’il était un personnage austère, incapable de socialiser pendant plus de trois minutes ; elle avait eu tout le loisir d’apprendre que c’était très faux.
Difficile de dire réellement comment ils s’étaient adressé la parole pour la première fois. Elle qui s’était rarement intéressée aux syndicats et autres congrégations s’étaient retrouvée acculée par les autres commerçants de la rue pour une histoire de pétition. Ses yeux emplis de détresse étaient venus accrocher ceux de ce type ; bien trop sombres pour être aussi jeunes, bien trop orageux pour être réellement heureux.
Jade Griffin-Knight, avait-elle appris un peu plus tard. L’horloger du bout de la rue où se tenait le Peaches Record. Arrivé à La Nouvelle-Orléans depuis peu. Par fierté, Odalie refusait d’avouer qui d’eux deux était allé trouver l’autre pour un premier déjeuner ensemble. Elle qui n’avait jamais reculé devant la solitude avait accueilli leurs pauses méridiennes comme des moments précieux, des temps privilégiés pour découvrir les profondes crevasses que le monde avait tracé dans la carcasse du djinn.
Désormais à son aise dans les lieux, Odalie faisait réchauffer son déjeuner dans le micro-ondes de l’horloger tandis que lui-même reposait sur le canapé, vraisemblablement en train de doomscroller sur son téléphone. Tout en regardant sa salade de quinoa tourner dans le petit engin, elle faisait la conversation seule :
«
Le ding du micro-ondes retentit de nouveau ; la sirène s’empara de son tupperware pour aller s’asseoir sur le canapé près de son camarade d’infortune.
«
Jade semblait toujours focalisé sur son écran. La brune fronça le nez et, d’un geste vif, claqua des doigts devant le visage du djinn.
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i might cry but i'll never show it - can't let you down
i have a fear of intimate moments
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if you're around, why am I down?
- Jade Griffin-KnightADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
- Personnage◊ :
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Pseudo / Pronoms : evy / elleMessages : 186Âge : 151 ansRésidence : la nouvelle-orléans, pas vraiment par choixProfession : horloger, gardien des aiguilles du tempsFaceclaim : freddy carterPouvoirs/capacités : djinn, maître des illusionsCrédits : adamantium (aesthethic), ostara goddess (avatar)Disponibilité RP : disponible ÷Multicomptes : rhea la pile électrique & scylla la princesse des coquillagesPoints : 117Joueur•se
Re: remember how to put back the light in my eyes ♦ odalie & jade
Ven 19 Jan 2024 - 20:33
in your eyes
remember how to put back the light
“Who do you think you are, running around leaving scars, collecting your jar of hearts and tearing love apart? You're gonna catch a cold from the ice inside your soul. So don't come back for me, don't come back at all.”
— @odalie maelström
— @odalie maelström
La vie c’est comme les montres, quelque part. T’as le boîtier, le cadran, le mouvement, les orbites, tu peux avoir une finition satinée, des index triangulaires appliques en or, des aiguilles de type bâton, tu peux émailler le décor, tu peux guillocher, tu peux avoir ta marqueterie. Tout n’est que composants, des trucs que tu assembles pour avoir le résultat final, unique, il y a une audace créative, à l’horlogerie comme à l’humanité. Toutes tes petites pièces, jusque-là, elles ont coexisté autant que possible sans rentrer en collision, sans faire rouiller le mécanisme. Mais là, la sonnerie te vrille le crâne – avec tout ton talent, t’es pas équipé pour réparer des dégâts pareils. Et face à l’impuissance, tu fais ce que tu as toujours fait : tu restes immobile.
Tu sens bien ton pouce bouger et le contact sporadique de l’écran mais tu goûtes pas le contenu que tu dévores ; des visages sans nom et des couleurs sans saveur, des voix sans intérêt et des paysages sans chaleur. T’entends bien, en fond, la sirène qui parle et t’as bien conscience du fait que tu devrais, sinon répondre, au moins faire un peu gaffe. T’as pas beaucoup d’amis, ce serait pas mal de ne pas aliéner les gens qui te tolèrent encore. C’est l’association du ding du micro-ondes et du claquement de doigts d’Odalie qui te ramène, et ton téléphone glisse de tes mains pour aller se fourrer entre deux coussins où t’oublieras certainement d’aller le récupérer. Tu m’écoutes ? Pas vraiment, et soudainement t’as honte. Ça va que tu connais bien le sentiment et que t’as appris à cohabiter au moins avec ça. « Je t’écoute » tu confirmes en hochant la tête « à partir de maintenant », tu lèves les mains comme si tu te rendais avec le petit drapeau aussi blanc que ton visage ces dernières semaines. « Désolé, c’est pas cool. J’arrive pas à me concentrer. Pardon. » Cet appartement a vu plus d’action en un mois que depuis que t’y as emménagé, et à chaque fois que quelqu’un a débarqué c’était pour t’engueuler – mais il est censé être un peu un lieu de pause, tu l’as proposé à Odalie quand vous avez commencé à vous voir le midi parce que c’était neutre, pratique, confortable, à défaut d’avoir un peu de personnalité. T’as quand même pas envie qu’elle se barre, surtout que contrairement à toi, elle fait l’effort d’être là.
Tu lui fais une place sur le canapé, et maintenant qu’elle s’assoit avec son tupperware, tu te rends compte que t’as complètement oublié de prévoir à bouffer de ton côté. « Tu disais quoi ? » tu demandes, bien déterminé à tendre l’oreille et faire semblant d’avoir un peu de substance, cette fois.
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- Odalie MaelströmMEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
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Re: remember how to put back the light in my eyes ♦ odalie & jade
Lun 5 Fév 2024 - 15:44
remember how to put back the light in your eyes
odalie & jade
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Bien sûr, qu’il ne l’écoutait pas.
Jade avait souvent cet air absorbé par des univers si lointains qu’ils lui étaient inatteignables. Le front lisse, le regard perdu, il avait tendance à sombrer dans des océans trop profonds pour que la sirène l’y rejoigne. Il n’écoutait pas ce qu’elle disait, et il n’écoutait certainement pas plus le son de ses propres pensées. Il n’était pas réellement là. Ce regard, perdu au milieu du vide galactique qui l’éloignait du monde réel, elle l’avait déjà vu se peindre sur les iris qu’elle préférait. Mais là où la détresse de Bach était bruyante, terrifiée, angoissante et angoissée, celle de Jade était juste une toile de fond sur laquelle il composait le reste.
Elle aurait bien aimé avoir encore un peu d’empathie à lui donner, un peu d’écoute puisqu’elle aussi, elle avait parfois peur des mots. Seulement, cela faisait des semaines qu’elle ne retrouvait rien chez elle. Là où elle avait rangé ses sentiments, autrefois, ne demeuraient que des tiroirs éventrés, des étagères ravagées où la peine se mêlait à la colère et, dans un maelström désaxé, l’amour se faisait totalement supplanter par la pure terreur. Odalie, qui avait passé des années à ériger des murs pour s’éviter de ressentir, pour que rien ne soit compliqué, prenait la mesure du désastre à mesure que les jours passaient. On ne peut pas vivre comme ça – on ne peut pas enfouir les trucs qu’on a pas envie de voir chez soi et se construire une forme parfaite sans être prête à ce qu’un beau jour les démons reviennent dans le miroir.
Oui, elle aurait aimé avoir quelque chose à donner à Jade, mais tout ce qu’elle faisait c’était prendre et garder égoïstement dans l’espoir que peut-être, alors, les brèches finiraient par se colmater.
«
Les cils baissés, elle dévisagea la salade de quinoa qui semblait se foutre de sa gueule. La sirène entendait presque les ricanements, les reproches, les remarques qu’elle se faisait toute seule sans mal. Elle aurait dû aller lui parler au lieu de se dissimuler dans des bras toujours différents, elle aurait dû faire face avec l’aplomb qu’elle avait toujours cru posséder, elle aurait dû envoyer dans les cordes ses angoisses d’être abandonnée avec la force de l’affection qu’elle ressentait pour Alaric. Quelque part, dans ses souvenirs, la voix de sa mère résonnait.
Décidant de couper court aux vilaines railleries de ce satané quinoa, Odalie referma brusquement le tupperware et le laissa, en suspension, trembler sur ses genoux graciles. D’un ton léger, le sourcil moqueur, elle finit par regarder Jade.
«
Le canapé de Jade avait beau être glorieusement insipide, comme dans ces faux appartements qu’on croisait dans les Ikea, il avait cela d’agréable que son dossier était très haut – basculant le crâne en arrière, la brune pouvait fixer le plafond avec un soutien de nuque exemplaire.
«
Elle sourit tristement, avec cette impression de parler toute seule, de dire des choses trop personnelles à quelqu'un d'un peu trop lointain.
Et puis, peut-être qu'il ne l'écoutait toujours pas.
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