- E. Artemis WolffhartADMIN ◊ RESISTANCE
- Personnage◊ :
※
Pseudo / Pronoms : evy / elleMessages : 142Âge : vingt-huit ansNom rebelle : DresdenNombre de dés : deux désRésidence : washington, dans le poumon vertProfession : conceptrice de jeux vidéos & combattante à l'Hydra ClubFaceclaim : abigail cowenPouvoirs/capacités : zouwu (rapidité, transformation animale & influence émotionnelle)Crédits : (c) unfinishedfairytales pour l'avatarDisponibilité RP : disponible ※ 4/6Multicomptes : rhea, scylla, daesyn, raina, ciaràn, abraxas, chiara (oups)Points : 266Joueur•se
ORPHEMIS III ※ a shot in the darkest dark
Dim 29 Oct 2023 - 11:58
a shot in the darkest dark “I’m standin' on a tightrope alone I hold my breath a little bit longer Halfway out the door, but it won't close I'm holdin' out hope for you to say, "Don't go" I would stay forever if you say, "Don't go"” |
C’est presque devenu une habitude pour Artémis, de débarquer chez les gens pour se confesser, pour se confronter, pour quasi supplier. C’est une habitude nécessaire, dans un climat où personne ne se dit quoi que ce soit, où c’est trop dur de parler, où c’est déjà trop dur de sentir. Mais elle a toujours été comme ça – courir, oui, mais courir dans le bon sens, courir vers quelque chose et non pas fuir . C’est vers Orpheus qu’elle court cette fois ; elle a l’impression d’avoir couru vers lui toute sa vie d’adulte, sauf qu’à chaque fois ils se sont manqués. D’autres moins têtus qu’elle en auraient assez de foncer dans le mur, mais il n’y a que comme ça qu’elle sait avancer. C’est aussi une manière d’honorer le louveteau qui a toujours couru à ses côtés, qui n’a jamais su s’arrêter, lui non plus, et qui doit en avoir assez de la voir immobile depuis qu’il est parti.
Elle frappe un coup, deux coups, trois coups à la porte et n’attend pas longtemps avant qu’elle ne s’ouvre. Elle pourrait dire bonjour, lui demander comment il va — ce n’est vraiment pas qu’elle s’en fout, mais si elle attend trop pour dire ce qu’elle a à dire, ça ne sortira jamais comme il faut, avec l’urgence qu’il se doit. Rien que de regarder Orpheus dans les yeux porte un coup à sa détermination ; pourquoi c’est toujours à elle de frapper là où ça fait mal. “I know it’s weird right now, but can it not be weird for a sec?” C’est bien grossièrement résumer le merdier dans lequel ils se sont foutus, tous les trois, et l’état des lieux de sortie de ce qui était autrefois une forteresse imprenable. Artémis serre les poings, ses jointures sont aussi blanches que ses peurs. “Fao left. They’re on a mission for the Resistance somewhere in the UK. I think they couldn’t bear to say goodbye to you.” Elle ne dit pas deux choses. Elle ne dit pas qu’elle sait, tout au fond d’elle, que Fao ne reviendra pas. Elle ne dit pas non plus que si ael avait dû dire au revoir à Orpheus, ael n’aurait sûrement pas trouvé la force de partir, parce que ça a toujours été lui, et pas elle — même si tout s’est emmêlé sur la fin. “We’re on our own.” C’est drôle de se dire que quelque part, ils sont tous déjà partis une fois. Mais c’est peut-être la fois de trop, celle qui achèvera pour de bon ce qu’ils formaient tous les trois.
Elle frappe un coup, deux coups, trois coups à la porte et n’attend pas longtemps avant qu’elle ne s’ouvre. Elle pourrait dire bonjour, lui demander comment il va — ce n’est vraiment pas qu’elle s’en fout, mais si elle attend trop pour dire ce qu’elle a à dire, ça ne sortira jamais comme il faut, avec l’urgence qu’il se doit. Rien que de regarder Orpheus dans les yeux porte un coup à sa détermination ; pourquoi c’est toujours à elle de frapper là où ça fait mal. “I know it’s weird right now, but can it not be weird for a sec?” C’est bien grossièrement résumer le merdier dans lequel ils se sont foutus, tous les trois, et l’état des lieux de sortie de ce qui était autrefois une forteresse imprenable. Artémis serre les poings, ses jointures sont aussi blanches que ses peurs. “Fao left. They’re on a mission for the Resistance somewhere in the UK. I think they couldn’t bear to say goodbye to you.” Elle ne dit pas deux choses. Elle ne dit pas qu’elle sait, tout au fond d’elle, que Fao ne reviendra pas. Elle ne dit pas non plus que si ael avait dû dire au revoir à Orpheus, ael n’aurait sûrement pas trouvé la force de partir, parce que ça a toujours été lui, et pas elle — même si tout s’est emmêlé sur la fin. “We’re on our own.” C’est drôle de se dire que quelque part, ils sont tous déjà partis une fois. Mais c’est peut-être la fois de trop, celle qui achèvera pour de bon ce qu’ils formaient tous les trois.
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- Orpheus D. AstraeaMEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
- Personnage◊ :
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Pseudo / Pronoms : Valhdia / elleMessages : 192Âge : 31 ANS (01/02/1990) ♫ trop longtemps passés à dormirNombre de dés : 1Résidence : NOUVELLE ORLEANS ♫ dans l'appart de ses adelphesProfession : aucuneFaceclaim : Jordan FisherPouvoirs/capacités : GUITARISTE virtuose, des mélodies au bout des doigts pour oublier qu'il n'a rien d'autreCrédits : everdosis (ava)Multicomptes : Caliban & Sol & Hecate & Nova-Blue & Llyr & BoréePoints : 612Joueur•se
Re: ORPHEMIS III ※ a shot in the darkest dark
Ven 10 Nov 2023 - 23:03
a shot in the darkest dark
orpheus & artemis iii
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In the blink of an eye, I can see through your eyes as I'm lying awake I'm still hearing the cries and it hurts. Hurts me so bad. Your soul is on fire, a shot in the dark ; what did they aim for when they missed your heart? I breathe underwater, it's all in my hands. What can I do? Don't let it fall apart.
Le matin, c’est pas son moment.
Même depuis qu’ils ont déménagé, depuis qu’il a sa propre chambre, Orpheus passe de longs moments, jambes emmêlées dans la couverture, à contempler le plafond avant de se lever. De toute façon, personne ne l’attend nulle part. Il a toujours pas de taf, seulement ce projet fou qu’Abraxas lui a offert en cadeau, celui de refonder un groupe qui n’existe plus depuis des siècles.
Tu parles d’une vie.
L’oisiveté lui rappelle ces longues semaines passées à évider le temps, à le vider de sa substance dans leur appartement trop grand peuplé de nouilles instantanées. Comme il déteste ça, Orpheus, il essaie de se lever quand même, de se retrouver des habitudes dans ce décor où tout est étranger.
En t-shirt et bas de pyjama sur le canapé, il allume la télé pour boire son café devant des clips musicaux. Cléo et Xas sont partis au travail ; il est seul dans l’appartement.
Pourtant, à l’instant où il trouve enfin la télécommande -les jumeaux arrêtent pas de la planquer, on dirait qu’ils le font exprès-, trois coups sont frappés à la porte. Avec une moue, le brun se relève. Sans doute un colis pour l’un des deux ; ils ont tellement pris l’habitude que l’aîné soit là à stagner qu’ils ne le préviennent presque plus sur quand le livreur vient à passer. Orpheus songe qu’il devrait faire un meme dessus, à l’occaze. Il pourrait même l’imprimer et le foutre sur le frigo, ça lui prendrait, quoi, bien trente minutes de sa journée interminable.
«Coming. » il lance alors que la porte n’est plus qu’à un mettre, que déjà sa main est sur la poignée et qu’il laisse s’ouvrir le battant.
Ce n’est pas un livreur Amazon qui se tient sur le palier. C’estArtemis , dans toute sa flamboyance matinale, et il se sent soudain idiot d’avoir mis un t-shirt si moche. Elle a l’air préoccupée, va droit au but comme un boulet de canon alors qu’il est encore, bégayant, à dévisager le paillasson.
«Yeah, sure. » qu’il dit en s’effaçant pour la laisser entrer.
Weird , c’est un sacré putain d’euphémisme. Ils se sont emmêlé les pinceaux jusqu’à faire une soupe d’aquarelle qui a fait se gondoler leur toile. Ça a toujours été eux trois, toujours. Mais là c’est devenu des duos qui cherchent comment s’assembler sans réellement y parvenir. La relation avec Arte, le souvenir du baiser de Fao, la découverte que, eux aussi, il y avait quelque chose entre eux. Lui qui avait basé son empire sur le triscèle de leur alliance se retrouve soudain à sombrer dans l’incertitude et l’errance.
Pour autant, si Arte prend la peine de venir le tirer du lit, c’est qu’il y a quelque chose à dire.
Il referme la porte, croise les bras pour l’écouter. L’attente n’est jamais longue avec elle ; au moins, on peut pas lui enlever ça. Elle prend pas de pincettes, Arte, pas de gants pour dire ce qu’elle est la seule à savoir.
Fao left. La détonation remplit l’appartement, et un vertige soudain s’élève dans le crâne brisé d’Orpheus. Elle ne s’arrête pas, elle continue, elle creuse jusque derrière ses côtes pour y déposer le réel. We’re on our own.
Le regard dans le vide, Orpheus se laisse tomber sur une chaise qui passait par là.
«W-what?! » le timbre de sa voix se tord, se fêle ; c’est tout un pan de l’univers qui menace d’être anéanti. « No, i-it can’t… they couldn’t… I don’t… »
Les mots se pressent contre ses lèvres comme les pensées contre ses paupières. Concepts inachevés incapables de réellement se formuler, aucune des questions qu’il se pose ne parvient à sortir dans l’air. De toute façon, à quoi bon ; Artemis ressent déjà tout.
C’est vers elle que ses yeux se relèvent, que son esprit recherche ancrage. Balbutiant, le regard perdu, il articule simplement un.
«Fuck, are you okay? »
Même depuis qu’ils ont déménagé, depuis qu’il a sa propre chambre, Orpheus passe de longs moments, jambes emmêlées dans la couverture, à contempler le plafond avant de se lever. De toute façon, personne ne l’attend nulle part. Il a toujours pas de taf, seulement ce projet fou qu’Abraxas lui a offert en cadeau, celui de refonder un groupe qui n’existe plus depuis des siècles.
Tu parles d’une vie.
L’oisiveté lui rappelle ces longues semaines passées à évider le temps, à le vider de sa substance dans leur appartement trop grand peuplé de nouilles instantanées. Comme il déteste ça, Orpheus, il essaie de se lever quand même, de se retrouver des habitudes dans ce décor où tout est étranger.
En t-shirt et bas de pyjama sur le canapé, il allume la télé pour boire son café devant des clips musicaux. Cléo et Xas sont partis au travail ; il est seul dans l’appartement.
Pourtant, à l’instant où il trouve enfin la télécommande -les jumeaux arrêtent pas de la planquer, on dirait qu’ils le font exprès-, trois coups sont frappés à la porte. Avec une moue, le brun se relève. Sans doute un colis pour l’un des deux ; ils ont tellement pris l’habitude que l’aîné soit là à stagner qu’ils ne le préviennent presque plus sur quand le livreur vient à passer. Orpheus songe qu’il devrait faire un meme dessus, à l’occaze. Il pourrait même l’imprimer et le foutre sur le frigo, ça lui prendrait, quoi, bien trente minutes de sa journée interminable.
«
Ce n’est pas un livreur Amazon qui se tient sur le palier. C’est
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Pour autant, si Arte prend la peine de venir le tirer du lit, c’est qu’il y a quelque chose à dire.
Il referme la porte, croise les bras pour l’écouter. L’attente n’est jamais longue avec elle ; au moins, on peut pas lui enlever ça. Elle prend pas de pincettes, Arte, pas de gants pour dire ce qu’elle est la seule à savoir.
Fao left. La détonation remplit l’appartement, et un vertige soudain s’élève dans le crâne brisé d’Orpheus. Elle ne s’arrête pas, elle continue, elle creuse jusque derrière ses côtes pour y déposer le réel. We’re on our own.
Le regard dans le vide, Orpheus se laisse tomber sur une chaise qui passait par là.
«
Les mots se pressent contre ses lèvres comme les pensées contre ses paupières. Concepts inachevés incapables de réellement se formuler, aucune des questions qu’il se pose ne parvient à sortir dans l’air. De toute façon, à quoi bon ; Artemis ressent déjà tout.
C’est vers elle que ses yeux se relèvent, que son esprit recherche ancrage. Balbutiant, le regard perdu, il articule simplement un.
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- E. Artemis WolffhartADMIN ◊ RESISTANCE
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Pseudo / Pronoms : evy / elleMessages : 142Âge : vingt-huit ansNom rebelle : DresdenNombre de dés : deux désRésidence : washington, dans le poumon vertProfession : conceptrice de jeux vidéos & combattante à l'Hydra ClubFaceclaim : abigail cowenPouvoirs/capacités : zouwu (rapidité, transformation animale & influence émotionnelle)Crédits : (c) unfinishedfairytales pour l'avatarDisponibilité RP : disponible ※ 4/6Multicomptes : rhea, scylla, daesyn, raina, ciaràn, abraxas, chiara (oups)Points : 266Joueur•se
Re: ORPHEMIS III ※ a shot in the darkest dark
Ven 1 Déc 2023 - 19:50
a shot in the darkest dark “I’m standin' on a tightrope alone I hold my breath a little bit longer Halfway out the door, but it won't close I'm holdin' out hope for you to say, "Don't go" I would stay forever if you say, "Don't go"” |
Tous ses muscles sont tendus, comme quand on se prépare à recevoir un coup. La préparation l’aide un peu, en général, du moins c’est comme ça qu’elle gère avec la résistance et toutes les histoires de ceux qui habitent désormais les catacombes. C’est pas facile tous les jours, avec la nausée quasi constante, mais elle sait que ça a du sens. Maintenant aussi – personne d’autre qu’elle n’aurait pu se planter devant Orpheus et lui annoncer la nouvelle. Pas en sachant aussi intimement les ricochets que la balle allait avoir sur son esprit encore fragile. Elle a l’impression d’avoir déjà vu ça quelque part ; la dernière fois, c’est chez Fao qu’elle a couru pour ravager son cœur avec une autre nouvelle. Quelque part, est-ce que ce n’est pas elle, la grande faucheuse de ce trio funeste ? “I’m fine” elle répond avec une résolution implacable, parce que c’est la seule réponse possible. Il va bien falloir s’en accommoder – il faudra s’en relever, car malgré tout, elle ne lui a pas demandé de rester. “Maybe space will do us all some good” Est-ce qu’elle le croit seulement? Il y a eu quelque chose de tellement solitaire dans ces dernières semaines, ces derniers mois. Sous le couvert de temps pour guérir, elle a tissé un linceul dans lequel se draper pour échapper au reste du monde, un voile opaque derrière lequel se cacher pour s’auto-détruire en toute impunité. Grande Arté, solide Arté, Arté qui n’a jamais peur de rien sauf d'être aimée. No one sees when you lose when you’re playing solitaire. “Do you need space?” Ça pourrait être la fin. Ça pourrait être leur signal ; se détacher des ruines, quitter le champ de mines. Reconstruire autre chose avec d’autres gens sous d’autres formes sous d’autres horizons. Mais elle n’est plus si sûre de le vouloir, son espace. Plus si sûre que jouer toute seule est la meilleure façon de gagner – elle a été élevée en meute, et le loup solitaire ne peut survivre à toutes ces pertes.
C’est fou, d’être trop fière pour dire j’ai besoin de toi, pour dire ne me laisse pas. Mais c’est trop important pour elle de se convaincre que quoi qu’il arrive, Artemis Wolffhart ne s’effondre pas comme ça.
C’est fou, d’être trop fière pour dire j’ai besoin de toi, pour dire ne me laisse pas. Mais c’est trop important pour elle de se convaincre que quoi qu’il arrive, Artemis Wolffhart ne s’effondre pas comme ça.
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- Orpheus D. AstraeaMEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
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Pseudo / Pronoms : Valhdia / elleMessages : 192Âge : 31 ANS (01/02/1990) ♫ trop longtemps passés à dormirNombre de dés : 1Résidence : NOUVELLE ORLEANS ♫ dans l'appart de ses adelphesProfession : aucuneFaceclaim : Jordan FisherPouvoirs/capacités : GUITARISTE virtuose, des mélodies au bout des doigts pour oublier qu'il n'a rien d'autreCrédits : everdosis (ava)Multicomptes : Caliban & Sol & Hecate & Nova-Blue & Llyr & BoréePoints : 612Joueur•se
Re: ORPHEMIS III ※ a shot in the darkest dark
Jeu 7 Déc 2023 - 16:44
a shot in the darkest dark
orpheus & artemis iii
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In the blink of an eye, I can see through your eyes as I'm lying awake I'm still hearing the cries and it hurts. Hurts me so bad. Your soul is on fire, a shot in the dark ; what did they aim for when they missed your heart? I breathe underwater, it's all in my hands. What can I do? Don't let it fall apart.
Dans le bruit du glissement de terrain qui vient d’emporter un tiers de leur royaume adolescent, Orpheus n’entend plus son cœur s’exploser contre ses tympans. C’est un silence assourdissant, celui d’une pellicule brûlée alors qu’il restait des images. Sur le pyjama à carreaux, les doigts du musicien cherchent prise, ancrage dans ce réel qui, une fois de plus, encore, s’effrite.
La voix d’Artemis continue, aussi atone qu’elle est amorphe. Debout au milieu du salon, elle ressemble à une silhouette découpée dans un magazine et recollée sur une autre page. Bien plus qu’il ne peut le supporter. Presque un réflexe, la manière dont il lève la main pour nouer ses doigts autour du poignet de la zouwu quand elle parle de se donner de l’espace.
«Arte, please. Stop. »
Tu parles de disperser nos cendres dans le courant de la Tamise
Je parle de feux de la St Jean, je parle de braises que l'on attise Sa peau semble glacée contre celle, brûlante, de la jeune femme.
Le même schéma se répète sans cesse : Artemis qui préfère s’enfuir plutôt que de se laisser toucher. Louve aux plaies bien trop enfoncées pour laisser d’autres la soigner, elle se replie dans la grotte sombre de son auto-exil du monde. Fao et lui ne pouvaient que la regarder de loin, jouer leur vieille comédie baroque pour faire comme si rien n’avait changé. Cette fois, ils ne peuvent pas le faire ; Orpheus n’aura pas la force de jouer la comédie tout seul.
Alors, pour une fois, il change le scénario, se lève -même si ses genoux sont tremblants- et passe ses deux bras autour des épaules d’Artemis pour la serrer fort contre lui. Le nez perdu dans ses cheveux, il murmure.
«You don’t have to play tough with me. I already know you’re tough. The toughest. »
Bien sûr qu’elle est forte. Elle est le pilier, le bélier ; sans elle, l’humain serait tombé déjà un bon millier de fois. L’idée qu’elle puisse partir aussi, laisser s’engloutir sous les eaux l’île de leur amitié fêlée, ça le rend suffisamment dingue pour risquer qu’elle morde au passage.
Je suis pris dans ton avalanche je m'éteindrai si tu m'exiles Y a une certaine force, pourtant, quelquefois, à savoir vivre sa douleur.
«I know you’re soft, too. »
Elle a tué, pour lui. Elle a vu son triskèle pourrir jusqu’à s’effondrer en poussière, son petit frère mourir broyé sous le poids de leurs convictions. Elle a vu san ami.e partir avant d’avoir su démêler, dans la trame de leurs incompétences, la vérité de leurs émotions. Aussi profondes soient ses racines, puissamment enfoncées dans le sol les griffes qui la maintiennent debout, personne ne tient le coup face à ça.
Si elle ne s’effondre pas, c’est parce que rien ne la soutiendra si elle finit par ployer la nuque. Ou du moins, c’est ce qu’elle veut croire.
Je ne suis pas dans l'air du temps, Je suis dans l'air que tu respires Sans réfléchir, il enfouit une main dans ses cheveux, la contraint avec bienveillance à lâcher prise juste une seconde pour poser sa tête dans son cou. Elle n’a pas besoin d’être sans cesse en combustion, Artemis ; il se contente des étincelles qu’elle fait jaillir dans sa poitrine.
«I don’t want any more space. I think we need each other. »
Peu importe, si elle ne veut pas de lui comme petit ami. Ils ont traversé des décennies sans qu’Orpheus ne se rende compte qu’il était fou amoureux d’elle. Non, tout ce qui importe maintenant c’est qu’à défaut d’être tous les trois ils ne se retrouvent pas tous seuls.
Qu’il ne se retrouve pas tout seul. Il l’a déjà bien trop été.
«Well, I need you. »
Prends-le Prends-le Prends-le
Mon amour est disponible en jouissance exclusive
Prends-le Prends-le Prends-le
Il faut que tu le canalises, tu es la seule cible qu’il vise
La voix d’Artemis continue, aussi atone qu’elle est amorphe. Debout au milieu du salon, elle ressemble à une silhouette découpée dans un magazine et recollée sur une autre page. Bien plus qu’il ne peut le supporter. Presque un réflexe, la manière dont il lève la main pour nouer ses doigts autour du poignet de la zouwu quand elle parle de se donner de l’espace.
«
Je parle de feux de la St Jean, je parle de braises que l'on attise
Le même schéma se répète sans cesse : Artemis qui préfère s’enfuir plutôt que de se laisser toucher. Louve aux plaies bien trop enfoncées pour laisser d’autres la soigner, elle se replie dans la grotte sombre de son auto-exil du monde. Fao et lui ne pouvaient que la regarder de loin, jouer leur vieille comédie baroque pour faire comme si rien n’avait changé. Cette fois, ils ne peuvent pas le faire ; Orpheus n’aura pas la force de jouer la comédie tout seul.
Alors, pour une fois, il change le scénario, se lève -même si ses genoux sont tremblants- et passe ses deux bras autour des épaules d’Artemis pour la serrer fort contre lui. Le nez perdu dans ses cheveux, il murmure.
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Bien sûr qu’elle est forte. Elle est le pilier, le bélier ; sans elle, l’humain serait tombé déjà un bon millier de fois. L’idée qu’elle puisse partir aussi, laisser s’engloutir sous les eaux l’île de leur amitié fêlée, ça le rend suffisamment dingue pour risquer qu’elle morde au passage.
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Elle a tué, pour lui. Elle a vu son triskèle pourrir jusqu’à s’effondrer en poussière, son petit frère mourir broyé sous le poids de leurs convictions. Elle a vu san ami.e partir avant d’avoir su démêler, dans la trame de leurs incompétences, la vérité de leurs émotions. Aussi profondes soient ses racines, puissamment enfoncées dans le sol les griffes qui la maintiennent debout, personne ne tient le coup face à ça.
Si elle ne s’effondre pas, c’est parce que rien ne la soutiendra si elle finit par ployer la nuque. Ou du moins, c’est ce qu’elle veut croire.
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Peu importe, si elle ne veut pas de lui comme petit ami. Ils ont traversé des décennies sans qu’Orpheus ne se rende compte qu’il était fou amoureux d’elle. Non, tout ce qui importe maintenant c’est qu’à défaut d’être tous les trois ils ne se retrouvent pas tous seuls.
Qu’il ne se retrouve pas tout seul. Il l’a déjà bien trop été.
«
Mon amour est disponible en jouissance exclusive
Prends-le Prends-le Prends-le
Il faut que tu le canalises, tu es la seule cible qu’il vise
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Re: ORPHEMIS III ※ a shot in the darkest dark
Jeu 25 Jan 2024 - 23:15
a shot
in the darkest dark
I’M STANDIN' ON A TIGHTROPE ALONE, I HOLD MY BREATH A LITTLE BIT LONGER. HALFWAY OUT THE DOOR, BUT IT WON'T CLOSE. I'M HOLDIN' OUT HOPE FOR YOU TO SAY, "DON'T GO", I WOULD STAY FOREVER IF YOU SAY, DON'T GO
— @orpheus astraea
— @orpheus astraea
You wouldn't be the first renegade to need somebody.
Là, dans son pyjama à carreaux, il est presque celui qu’il a été avant que tout se casse la gueule, avant que la terre s’ouvre en deux et ne les avale tout entiers. C’est la première vraie discussion qu’ils ont depuis qu’il est revenu. Pour de vrai. L’Orpheus qu’elle a devant elle n’est plus le semi-fantôme auquel elle s’est accroché par peur de le perdre ; et elle n’aura jamais à être la seule à porter la mémoire de leur histoire. Orpheus est l’empreinte incroyable de leur passage sur cette terre, et de toute la beauté à venir même dans leurs plus durs divers. Elle se racle la gorge ; frappe encore un coup avec ses poings sur le pyjama au goût discutable. “So it’s settled then. We’re staying in each other’s lives. Nice doing business with you. Good talk, and all that.” Puis son front rejoint ses poings, et enfin, le sanglot passe la barrière interdite de ses lèvres.
code by awona
- Orpheus D. AstraeaMEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
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Pseudo / Pronoms : Valhdia / elleMessages : 192Âge : 31 ANS (01/02/1990) ♫ trop longtemps passés à dormirNombre de dés : 1Résidence : NOUVELLE ORLEANS ♫ dans l'appart de ses adelphesProfession : aucuneFaceclaim : Jordan FisherPouvoirs/capacités : GUITARISTE virtuose, des mélodies au bout des doigts pour oublier qu'il n'a rien d'autreCrédits : everdosis (ava)Multicomptes : Caliban & Sol & Hecate & Nova-Blue & Llyr & BoréePoints : 612Joueur•se
Re: ORPHEMIS III ※ a shot in the darkest dark
Jeu 15 Fév 2024 - 23:54
a shot in the darkest dark
orpheus & artemis iii
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In the blink of an eye, I can see through your eyes as I'm lying awake I'm still hearing the cries and it hurts. Hurts me so bad. Your soul is on fire, a shot in the dark ; what did they aim for when they missed your heart? I breathe underwater, it's all in my hands. What can I do? Don't let it fall apart.
It’s just so hard, and I’m so lonely.
You’re the one good thing I have, dumbo.
Nice doing business with you.
Le sanglot qui se répercute contre sa poitrine pourrait aussi bien être dedans tant il est une déflagration dans les fondations de leur monde. La forteresse Wolffhart a chu, consumée par les propres flammes de celle qui voulait paraître forte. Ses bras se pressent un peu plus encore contre les épaules de la rousse, tandis qu’il rassemble les mots les moins absurdes qu’il puisse trouver.Il n’est pas dragon, ni sorcier, et certainement pas zouwu. Mais il est quelque chose de plus, et c’est ça qui devra compter.
«
Ses doigts tremblants tracent de longs sillons entre les mèches de cheveux, chaque caresse un peu plus fébrile que la précédente ne l’était. Rude atteinte à ses fondations que de voir Faolan partir et Arte tomber le même jour. Qu’à cela ne tienne. Des fondations, il en a d’autres, et il a surtout les outils pour élever une huitième merveille au-dessus de leurs mausolées.
Ses mains passent entre les cheveux roux, encore et encore, jusqu’à ce que le silence s’installe, ce même silence si confortable dans lequel lui-même a vécu pendant une bonne dizaine d’années.
«
Avec une infinie tendresse, il dégage son visage pour poser leurs fronts l’un contre l’autre, complètement ployé au-dessus de ce seuil dont il n’a plus grand-chose à foutre. Ses yeux brillent quand il les plonge dans ceux de son amie, un léger sourire sur les lèvres.
«
Ralentir, la seule chose qu’il n’ont jamais eu le loisir de faire, d’abord par leur fureur de vivre, et maintenant d’une autre manière puisque la mort est à leurs trousses.
«
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that's all. the rest is confetti.
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