Sieq Edgeston - Cut my tongue out, were you hoping that I might shut up now?

Né à Albuquerque, il grandi avec ses mères qui vivaient avec la précaution de ne pas faire de vague ; grande ambition quand le but de l’existence de leur gamin était de faire le plus de remous possible. Sieg était né pour exister, pour hurler ses pensées et pour chahuter ceux qui croyaient naviguer en eaux conquises. Surement que son aplomb quand il s’agissait de donner sa parole et son avis lui venait aussi du soutien indéfectible que lui avait assuré ses parents.  

Si sa posture de franc-tireur lui value une scolarité chaotique et parsemée de rendez-vous disciplinaire, c’est au lycée que Sieq se fit chien de garde dans le groupe d’action antifachiste local et qu’il commença à mener des actions directes à l’encontre de ses ennemis naturels : les connards.  Vaste plan. Son meilleur ami le rejoignit, toujours liés dans toutes les embrouilles.

Lors de ses années de vingtenaire, il alterna les boulots alimentaires et la vadrouille, se déplaçant dans tous les états en fonction des calendriers et des besoins. Il se rapprocha d’un nouveau collectif toujours dans la même mouvance mais composés de surnaturel.les pour discuter à grand renfort d’idéaux et de rêve d’un nouvel ordre mondial leur permettant de vivre librement leurs natures, mais aussi pour devenir une force vive contre un ennemi encore invisible pour ceux qui n’étaient pas au fait de la vie surnaturelle ; les chasseurs.
 
Fin de vingtaine, de nouveau élan suprémaciste semblait courir dans les rangs des surnaturels. Dark Dragon se faisait messie et certains trouver bon de boire dans sa coupe. Pour Sieq et ses coéquipiers, la guerre avait déjà commencée bien avant que le conflit se soit déclaré.

Sieq troqua les battes et les fusils de paintball contre de véritables armes à feu. A plusieurs reprises il se demanda ce qu’il foutait là, bloqué et démuni entre deux rouleaux compresseurs, celui de Dark Dragon et celui des pro-humains qui, s’il était encore timide face à l’urgence de l’ennemi commun, ne saurait se retenir longtemps de rouler sur ce qui remettait en cause sa suprématie. Il passa le cap en faisant ses premières victimes, passant du côté de ceux qui se réveillaient à trois heures du matin pour chialer dans leur lit.  

Fin de la guerre étalée au grand jour, les gagnants se partageaient les territoires et proclamaient la victoire alors que le peuple dansait au milieu des miettes de libertés qu’on lui lançait comme des confettis. Sieq prit alors du recule, même s’il resta en réseau avec ses anciens partenaires de bataille. Il trouva notamment grâce à ses contacts une activité dans le refuge de la Rose Noir malgré son air bourru et sa grande gueule. Sieq travailla avec de nombreux publics mais surtout les jeunes, essayant de trouver des opportunités d’avenirs aux gamins en perdition et de veiller à la protection de ceux pouvant être issus d’environnement dangereux.

Sieq y rencontra Roman Sem et son frère Nikki Sem et les accompagna tout en gardant un œil sur le plus âgé qui semblait un peu trop prompte à se foutre dans la merde ; déployant même des monstruosités d’ingéniosité pour faire ce qu’il ne fallait pas faire pour rester en vie.  

Nouveau gouvernement, nouveaux problèmes. Alors que la fibre anarchiste était plus ravivée que jamais pour Sieq, il se rapprocha de ses anciens partenaires toujours sur le terrain pour protéger les surnaturels et les populations vulnérables et repris du service avec réserve, continuant de veiller sur ses poulains et ne s’éloignant jamais trop longtemps de la Nouvelle-Orléans.  

De fil en aiguille, on lui proposa de rejoindre la résistance quand elle prit de l’essor, il vit les habitués de la désobéissance civile faire front avec les nouvelles victimes du système, porté par la force de l’indignation. Évidemment, il s’y engagea, veillant tout de même à rester méfiant sur l’inexpérience de certains nouveaux insurgés. Sieq voyait dans ce collectif un moyen de mobiliser les troupes et éviter les drames dans lesquels les journaux allaient ponctionner leurs encres. Plus nécessaire que jamais, surtout en voyant des jeunes s’engager dans des quêtes intrépides et suicidaires sans comprendre la machine qu’ils avaient face à eux. Edgeston soupçonnait Roman Sem de comprendre contre quoi il se battait mais de n’en avoir rien à faire, alors, à l’usure, il finit par lui donner les portes d’accès à la résistance.  


Un peu avant le drame qui toucha la Rose Noir, Sieq était déjà en discussion avec Redson pour reloger certains orphelins et isolés dans des appartements à droite à gauche du pays, notamment les frères Sem à Phoenix, mais pas que. Après l’attaque contre le refuge, la mobilisation pour trouver des alternatives de logement et de protection occupa ses journées et ses longues nuits.  Il déménagea ensuite à Phoenix pour des raisons organisationnelles.