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We could never go back to before ♦ odalie & alaric iv
Dim 17 Déc 2023 - 21:11
Odaric IV we could never go back to before Alaric & Odalie |
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crise d'angoisse, perte violente de repères
«
Il a le sourire aux lèvres et la blague facile. Ça ne fait que trois semaines qu’il a trouvé sa place dans ce petit cabinet, et il l’habite pourtant comme s’il y avait passé toute sa vie. La patiente, une dame charmante qui rit aisément à sa blague, referme la porte derrière elle tout en croisant très visiblement les doigts lorsqu’elle lui promet qu’elle ne tombera plus malade du mois.
Alaric n’a plus qu’à se pencher sur sa paperasse, qu’il préfère encore remplir avant d’oublier les détails de la séance.
Et son regard rivé sur une feuille aux milles détails devient soudainement vide.
Vide, mais empli d’une galaxie entière avant de s’éteindre, la tête contre le bureau.
Il y a un esprit dans son cerveau, son corps entier le brûle, la fièvre le prend violemment alors qu’il se sent incapable de bouger, incapable de respirer. Les connaissances du cosmos parcourent ses pensées et le pouvoir ultime crépite au bout des ses doigts, l’espace d’un instant, Alaric Bachmann est tout, tout puissant, omnipotent. Sun est là, il passe une main sur ses yeux et tout s’effondre à nouveau.
«
De cette première rencontre, il ne lui reste plus rien à son réveil. Quelques minutes de sa vie lui ont été volées et il ne se rend compte de rien. Rien, si ce n’est le vide assourdissant qu’il ressent. Là, dans la salle d’attente, il pourrait jurer qu’il y avait trois personnes. Trois personnes malades, anxieuses, tristes, trois personnes dont les émotions lui permettait de se préparer à les accueillir. Maintenant, il n’y a plus rien.
Ses pas martèlent le sol alors qu’il ouvre brusquement la porte pour s’assurer de leur présence. Ils sont là. Ils sont là mais il ne les ressent plus.
La porte se referme d’un coup brusque, sans leur laisser le temps de comprendre. Il se regarde dans la glace du cabinet, et il y voit son reflet. Même en se concentrant, même en désirant y voir autre chose, un animal, un Zouwu, il n’y voit bien que ça : son reflet. Son reflet statique, qui refuse de changer. Il n’y a rien, il n’y a plus rien.
Au loin, dans son esprit, Sun le regarde en se demandant s’il a bien fait. En mettant une barrière entre les connaissances d’Alaric et les siennes, il l’a préservé de la terreur existentielle qui accompagne toujours son arrive, mais il a apporté autre chose. Autre chose de tout aussi puissant, tout aussi prenant pour lui qui en ressent chaque fibre d’émotion comme si elles étaient les siennes. C’est cette constatation qui le motive à agir. À apparaître aux côtés d’Alaric, à essayer de le calmer, de lui expliquer les grandes lignes ; sa nouvelle nature, les capacités qu’il gagnera avec le temps, la puissance qui est à portée de main.
Alaric n’en a rien à faire, de tout ça. Il n’a jamais demandé ça. Sa vie commençait à peine à se stabiliser, à trouver un semblant de normalité. D’un seul coup de boulet, Sun a tout réduit en poussière. Sans prendre le temps de rassembler ses affaires, Alaric passe la porte du cabinet une nouvelle fois. Il n’a pas un mot pour ses patients, pas un tour de clef dans la porte pour s’assurer de sécuriser son matériel, pas une explication pour la collègue de l’accueil qui le regarde sans comprendre la raison de son comportement.
Il marche, il étouffe, il a l’impression de n’être plus qu’un fantôme au milieu d’une marée humaine qu’il ne peut plus saisir. Plus rien n’a de sens, il y voit parfaitement clair mais il se sent aveugle, incapable de ressentir la moindre émotion. Il avait tout le quartier à portée de main, il n’a maintenant plus rien.
Le chemin jusqu’à l’immeuble d’Odalie est interminable ; ses jambes humaines le portent à une vitesse trop lente pour qu’il puisse la comprendre, son cerveau n’imagine même pas la possibilité d’emprunter le portail d’un autre zouwu.
Non, à la place, il se retrouve à cette place qu’il n’a jamais occupé. Devant un interphone, à sonner à l’appartement d’Odalie.
Pitié, pitié Odalie soit là, ne soit pas au travail, pitié.
Quelqu’un décroche, la voix la plus rassurante qu’il ait jamais entendu l’accueille.
«
Il ne pourrait pas expliquer, il n’en a pas le temps ni la force. Tout juste capable de pousser la porte d’entrée sous le regard d’un Sun inquiet, il grimpe les marches une à une comme si chacune était la plus grande épreuve de sa vie. Il n’a pas besoin de toquer, il voit Odalie sur le palier, elle est confuse et il ne s’en étonne pas. Trop perdu, il lui tombe dans les bras avec le regard de ceux qui ne voient plus. Il ne verrait rien, même sans le rideau de larmes qui s'obstine à brouiller son champ de vision et à lui enserrer la gorge.
«
Elle est dans ses bras, mais elle n’a jamais été aussi distante. Il la serre de toutes ses forces, mais il ne la sent pas.
Etrangère, même Odalie n’existe plus dans la bulle qu’a créé le phénix autour d’eux.
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Pseudo / Pronoms : ValhdiaMessages : 972Âge : 27 ANS (03/07/1994) ♦ encore jeune et bien l'intention de ne pas vieillir trop viteNombre de dés : contrôle sonore ♦ 1, hypnose/persuasion ♦ 3Résidence : NOUVELLE ORLÉANS ♦ appartement à PontchartrainProfession : GESTIONNAIRE du disquaire indépendant Peaches Records ♦ BRISEUSE de coeurs et de sommiersFaceclaim : Cynthia SenekPouvoirs/capacités : SIRENE ♦ spécialisée dans la manipulation d'autrui par le son de sa voixCrédits : swan (ava)Disponibilité RP : Azur, Alaric, Jade, toi ?Multicomptes : Caliban & Sol & Orpheus & Althéa & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Jasper & BoréePoints : 1363Joueur•se
Re: We could never go back to before ♦ odalie & alaric iv
Dim 17 Déc 2023 - 22:21
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Feelings never went away, we hid them under plastic. I'll say I know my mind but overlook the workings of my heart ; I blew it bad this time, I'm disappearin' back to thе start. I didn't know it. i can't control it. It was always you.
Une légère fièvre, avait-elle prétexté auprès de sa nouvelle employée. Camelia apprenait vite, elle était jolie et souriante : bien différente de sa prédécesseure qui n’avait de cesse de téléphoner sur son temps de travail et ne différenciait même pas un 33 d’un 45 tours. En lui remettant les clés, la sirène s’était sentie en confiance, sentant même poindre l’inquiétude sous le chignon de la jeune femme qui semblait sincèrement se soucier de sa prétendue pyrétique.
Une légère fièvre, mais il y avait quelque chose d’autre.
Ce matin-là, elle s’était réveillée en sueur, les draps collés contre sa peau, incapable de comprendre seule d’où provenait cette sourde angoisse qu’elle sentait grimper dans son ventre. Fébrile, elle s’était levée alors que les lumières du jour ne commençaient même pas à poindre, avait erré dans le salon en quête de quelque chose à faire. Assise sur le canapé, elle avait pris sa harpe contre elle simplement pour sentir le bois au contact de sa peau tremblante. Se laissant bercer par la respiration de l’instrument, en relation avec la sienne, la sirène était parvenue à se calmer. Le
Brusquement, au début de l’après-midi, elle avait décidé de rentrer et tournait comme une lionne en cage au cœur de son appartement. Comme un frisson perpétuel, la conviction que quelque chose ne tournait pas rond la hantait. Elle aurait volontiers appelé quelqu’un –Alaric, Marisol, Scylla–, mais le motif lui paraissait insuffisant pour tirer quiconque du travail. Plus que tout, cela aurait signifié d’admettre sa propre faiblesse face à son cœur : Odalie s’y refusait net.
La réponse lui parvint par le son affreusement geignard de la sonnette de son immeuble. Dans un bond, comme si, toute sa vie, elle n’avait attendu que ça, elle décrocha le combiné pour s’exprimer d’une voix tremblante.
«
Deux étages plus bas résonna une voix qu’elle connaissait par cœur ; alors, son malaise s’arrêta. Le doigt écrasé sur le bouton pour lui ouvrir, elle sut que quelque chose de grave était arrivé à Bachmann. Elle avait dû combattre à la croix et à la bannière pour qu’il arrête d’ouvrir ses portails en plein cœur de l’appartement pour arriver, plus poliment, sur le palier devant la porte. Le fait qu’il sonne était inhabituel et, avec lui, rien n’était destiné à l’être.
Tout ce qu’elle ne comprenait pas prit place dans le puzzle étrange qu’elle trouva sur son paillasson, un pli en travers de la gorge.
Comme un réflexe, ses bras s’ouvrirent pour accueillir dans leur étreinte un Alaric qui sanglotait. De tout son poids, il pesait sur elle, agité de sanglots irrépressibles qui lui fendirent le cœur en deux. Loin d’être la première fois qu’elle voyait son ami pleurer, Odalie n’avait jamais vu une telle détresse sur son visage, ni un tel abandon de soi dans la manière dont il se tenait.
Il était là, le quelque chose, le monstre borgne qui la fixait depuis qu’elle s’était réveillée. Son pressentiment avait pris source dans la détresse de son ami et, incapable de le prévenir, elle devait maintenant affronter les conséquences des évènements.
Totalement submergée par une tristesse qu’elle épongeait bien malgré elle, la brune passa ses mains doucement dans le dos de son invité.
«
Tâchant de se dégager suffisamment pour pouvoir croiser son regard, elle posa le front d’Alaric, brûlant, trempé, contre le sien. Ses deux mains dans sa nuque, elle déglutit péniblement alors qu’elle-même devait lutter pour ne pas pleurer à son tour. Elle qui avait passé des lustres à élever toutes ses défenses contre les turbulences des autres se trouvait dans l’œil du cyclone, exposée par la même personne qui l’avait tant de fois défendue.
«
Sa maison à elle, c’était lui.
Et il y avait une légère fièvre qui ébranlait ses fondations.
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Re: We could never go back to before ♦ odalie & alaric iv
Dim 17 Déc 2023 - 23:08
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crise d'angoisse, perte violente de repères, mention d'addiction
Il flotte au milieu des étoiles, dans un espace infini, inhabité, vide.
Il n’a pas besoin d’entrer en contact avec les pensées de Sun pour concevoir la solitude d’être isolé dans le cosmos. Les bras d’Odalie autour de lui ne suffisent pas à le ramener sur terre, l’immeuble est vide de toute vie, personne ne peut l’accueillir parce qu’il ne ressent pas la moindre chaleur émotive. Pas le moindre éclat de joie, pas la moindre trace de tristesse, de précipitation, d’amour, d’attention, de désir, d’ennui, d’agacement, de haine, de compassion, de joie, de peur ou de courage.
Rien de plus que sa panique et son angoisse, qu’il ne peut qu’imputer à sa propre détresse. Tout ce qu’il ressent lui vient de lui-même, parce que rien de ce que ressentent les autres ne peuvent l’atteindre. Un mur de plomb s’est dressé entre lui et le monde et même taper de toutes ses forces ne pourra jamais le fracturer. Il s’en abîme les poings, la voix, il hurle et pleure à s’en déchirer les tympans en espérant que quelqu’un, quelque part, l’entende.
Odalie l’entend. Elle entend les simples gémissements que veut bien prononcer son corps. Elle le force à rouvrir les yeux en se plaçant face à lui, à accepter que s’il ne ressent personne, s’il se croit seul dans un monde qui l’a abandonné, elle est là ; elle est là, il est chez lui, il est dans ses bras, et il se laisse tirer jusqu’à un canapé trop familier sur lequel il s’effondre sans jamais la lâcher.
S’il la lâche, elle partira à la dérive et il n’aura plus aucun moyen de savoir qu’elle est bien là. S’il la lâche, il sera vraiment seul. Il sera vraiment un astre perdu au milieu d’une étendue de néant.
Parler lui déchire la gorge, lui demande tous les efforts du monde. Il ne sait pas comment exprimer ce qu’il ressent, ce qu’il ne ressent pas. Il a passé sa vie entière à tricher avec les émotions. Maintenant, il est seul.
Seul, mais avec Odalie.
«
Sa voix se brise une fois de plus, ne laisse que des mots brisés s’étaler entre eux sans arriver à les recoller tant la panique l’étreint. Elle prend forme à leur côté, les rejoint au creux de ce canapé où elle l’a accompagné pendant tant de nuits, cette panique sourde qui lui hurle qu’il n’est plus rien.
Plus rien sans les drogues qui le tenait à flot.
Plus rien sans les pouvoirs qui lui permettaient de naviguer.
«
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Re: We could never go back to before ♦ odalie & alaric iv
Lun 18 Déc 2023 - 19:10
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Sans doute qu’elle aurait bien aimé être un peu plus forte que ça.
Elle aurait voulu lui dire tous les mots qu’elle cachait depuis des années, depuis dix ans à se mentir alors qu’elle croisait sa présence dans chaque journée ensoleillée. Elle aurait voulu être puissante, ne pas s’écrouler sous le poids des attentes qu’il portait sur elle. Elle aurait voulu lui rendre la pareille pour toutes les nuits passées à avoir envie de hurler sans être capable de le dire, toutes ces insomnies monochromes durant lesquelles il avait caressé ses cheveux sans poser la moindre question. Elle aurait voulu être digne de l’affection qu’il lui portait au lieu de cracher dans la soupe quand l’occasion se présentait.
La sirène n’était douée qu’à ne rien prendre trop au sérieux, à se dégager des silences par des pirouettes et des sourires et à faire croire, entre ses draps, que tout allait toujours très bien.
Alors qu’est-ce qu’il lui restait à offrir, face à l’écroulement de quelqu’un qui l’avait toujours soutenue ? Qu’est-ce qu’elle pouvait faire, à part le traîner sur le canapé, s’asseoir tout à côté de lui, à la perpendiculaire, les jambes passées au-dessus des siennes, une main à caresser son cou et l’autre à décoiffer ses cheveux ? Il n’y avait pas besoin d’
La gorge nouée, les mains tremblantes elle se trouvait au pied du mur érigé par son impuissance.
Odalie avait passé toute son existence à tenter de ne pas s’écorcher sur les fils barbelés des autres, toute sa vie à faire attention de ne jamais assez s’attacher pour avoir du mal à s’enfuir. Maintenant qu’elle n’avait guère le choix, elle se rendait compte tout bêtement qu’on ne lui avait pas donné d’armes pour gérer cette situation.
«
Mon empathie … Un frisson vertigineux la prit. Depuis qu’elle le connaissait, Alaric basait toute sa force sur son empathie, sur ses pouvoirs de zouwu. Ce n’était pas juste une nature : c’était une réelle fierté. La violoncelliste passa en revue les différentes possibilités : est-ce qu’on lui avait administré le sérum ? Est-ce qu’il s’était passé autre chose, de plus grave, de plus profond, dont elle ne saisissait pas le poids ? Tandis que le blond se recroquevillait de plus en plus entre ses bras incompétents, les réflexions sur la provenance du trouble qui s’élevait en lui semblaient n’avoir pas d’importance. Ce qui importait réellement, c’était qu’il se retrouvait privé d’une des choses dans tout l’univers qui comptait le plus à ses yeux. Une amputation invisible, un handicap inconcevable.
En se rapprochant de son ami, elle voulut lui caresser le dos.
«
Les phrases inachevées s’accumulaient dans l’air, comme suspendues bien malgré elles aux lèvres tremblantes d’Alaric. Son sang paraissait glacé, tout à coup, et quand il coulait dans ses veines il emportait à chaque seconde un peu plus des défenses bâties pour s’éviter ce genre de peine.
Fébrilement, elle prit la main droite d’Alaric, celle qui posait son stéthoscope sur la poitrine de ses patients, pour la nicher contre ses côtes. A travers l’écrin de son corps affolé, il pouvait se concentrer, sentir les battements paniqués de son myocarde qui s’inquiétait. Elle pressa la paume de Bach à cet endroit, les yeux toujours rivés aux siens pour ne pas qu’il aille dériver.
«
Ses lèvres essayaient de sourire, de former autre chose que des mots vides qu’elle ne savait pas comment déserter. Le front posé contre sa tempe, ils adoptaient une pose étrange qu’un peintre immortaliserait dans la fin de l’après-midi. A voix basse, tâchant de calmer la panique par une respiration posée, elle continua à répéter, en boucle,
Je suis là, Alaric, je te lâche pas mais je sais pas quoi te dire d’autre. Normalement, c’est toi qui fais ça, c’est toi qui rassure, c’est toi qui berce ; je sais pas faire, moi, Bach. Je vois que t’as mal mais je suis pas médecin, je vois que tu pleures mais je suis pas mouchoir, je suis pas capable de ça et même si je veux bien essayer je vais juste me laisser couler dans la haute mer de ta tristesse. Ça fait trop longtemps que tu traînes sur le haut de mes digues pour pas les avoir abattues ; t’es peut-être le seul à l’avoir fait. Alors j’ai besoin que tu te redresses, sinon je vais sombrer avec toi.
Sans doute que j'aurais bien aimé être un peu plus forte que ça.
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- traduction :
- *Jamais.
**Tu vois ?
**Je suis juste là. Juste là.
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Re: We could never go back to before ♦ odalie & alaric iv
Mar 19 Déc 2023 - 22:06
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Dans un soucis de simplicité pour la joueuse qui pète pas un mot d'allemand, les dialogues sont écrits en anglais mais prononcés en allemand par Alaric.
Les battements s’enchaînent à un rythme régulier qui rattache délicatement Alaric à la réalité. Un battement à la fois, Odalie tire sur la corde qui le ramène sur le rivage. Son corps la sent là où son esprit en est devenu incapable, amputé de son sens le plus précieux. Pas tout à fait aveugle, pas tout à fait voyant, il entend au moins les mots qu’elle enchaîne et répète, mélodie de sirène qui fait tout pour l’empêcher de se noyer.
Lentement, sa tête tombe. Il se laisse glisser, laisse sa tempe passer du front d’Odalie jusqu’au bas de son visage, sa clavicule, jusqu’à pouvoir poser son oreille directement contre torse, contre le bruit répétitif et rassurant de son cœur qui continue de battre en dépit de ses airs trop silencieux. On lui a pris la clef qui lui permettait d’y jeter un regard, mais il peut au moins s’assurer qu’il est encore là. Ce cœur aux battements apaisants et à la mélodie répétitive.
Les larmes s’espacent de plus en plus, les hoquets se font plus rare à chaque battement, mais la douleur ne part pas. Cette douleur causée par un coupable qu’il ne comprend pas encore vraiment, un être qui se niche dans ses pensées et se fait discret, observe sans interférer. C’est à peine si Alaric ressent sa présence ; impossible pour lui de se concentrer sur ce problème-ci dans cet état.
Les minutes défilent avant qu’il n’essaie à nouveau de parler, dans un allemand qui imite celui d’Odalie plus que par facilité d’utiliser sa langue natale.
«
Il se recroqueville sur lui-même, mentalement et physiquement, il n’entend presque plus le cœur d’Odalie mais il sent sa chaleur, il sait qu’elle est là quelque part à ses côtés. Est-ce qu’elle peut l’entendre, lorsqu’il parle d’une voix basse, brisée, qui s’adresse au vide plus qu’à elle ?
«
Sun fouille ses souvenirs, observe la vie d’Alaric Bachmann tout en gardant un œil sur cette scène. Tout est englobé par son regard, tout prend vie sous ses yeux entraînés. Et là, en cet instant, il se retrouve spectateur privilégié du point culminant. Il est là, lorsqu’Alaric relève les yeux vers la femme qui l’a fait tomber amoureux de la vie, lorsque sa voix s’affirme dans une supplique douloureuse comme s’il s’apprêtait à déclamer ses derniers mots.
«
Sans les émotions qui la caractérise, Odalie n'est qu'un fantôme devant lui, un mannequin qui représente tout ce qu'il a perdu maintenant qu'il ne l'entend qu'à moitié. Il est brisé, sans la moindre chance d’être réparé, et ce n’est que le désespoir qui le pousse à affirmer les pensées qui ont hanté ses journées depuis des années qu’il a arrêté de compter.
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Re: We could never go back to before ♦ odalie & alaric iv
Mer 20 Déc 2023 - 18:42
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Immobiles dans l’air tremblotant, ils restèrent blottis l’un contre l’autre, recroquevillés sur le canapé. Si Marisol était rentrée, à ce moment-là, elle n’aurait trouvé que le fantôme de leurs deux corps dans un contact presque trop simple pour être réellement compris. La voix de la sirène devenait une mélodie lancinante, un refrain incapable de les accompagner vraiment, tandis que ses mains maladroites tâchaient de frotter le dos de Bach en dissimulant qu’elles tremblaient.
Tous les deux restèrent là longtemps, si longtemps que lorsqu’Alaric put enfin reprendre la parole, Odalie en sursauta presque d’entendre à nouveau sa voix grave. D’ordinaire teinté de fierté, le timbre du zouwu était rauque, brisé, d’une douceur triste que même l’allemand ne parvenait pas à cacher.
I’ve loved you for so long.
«
Comme un uppercut dans le plexus, Alaric envoya la brune flotter un mètre au-dessus de son corps, à inventorier toutes les fois où ils s’étaient dit qu’ils s’aimaient sans jamais poser les bons mots.
Les yeux complètement creux et hors d’atteinte de son ami, elle refusa de se laisser imaginer un nouveau sens à ses paroles. Alors, dans un sourire idiot, elle se contenta de passer une main dans ses cheveux en le serrant un peu plus fort contre les lames fines de ses côtes.
«
Avec patience et acharnement, le zouwu avait détaché chacune des briques qui composaient le mur qui la coupait du monde. Il en avait fait un tas propre sur le côté avant de tendre la main vers elle et d’accepter d’être submergé par le déluge si surhumain de tous les maux qu’elle refoulait. Dans l’esprit de la sirène, sourd à toute autre compréhension de ce que le blond venait de dire, il était absolument évident qu’Alaric savait qu’elle l’aimait.
I’ve loved you for so long.
Et puis, dans un doute pernicieux ancré au plus profond de son être, elle trouva quelque chose d’étrange. Un tiroir dans le repli de son âme, comme verrouillé à double tour au moyen d’une serrure d’argent dont elle n’avait jamais eu la clé. Un compartiment si enfoui, si caché derrière son défi et son assurance dans les yeux qu’elle était incapable de dire depuis combien de temps il était là. Les mains posées sur le battant en bois orné, elle colla son œil à la serrure ; un rai de lumière la frappa aussi violemment qu’un soleil et, rendue plus aveugle encore, elle articula d’une voix blanche.
«
Un battement de cœur. Puis deux. Puis trois.
Ils étaient minuscules, soudain, des enfants aux doigts trop petits pour parvenir à s’effleurer. Les cheveux tombants devant le visage, Odalie avait de nouveau dix ans et la terreur dans la poitrine que, dans les secondes à venir, son univers entier s’écroule.
«
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Re: We could never go back to before ♦ odalie & alaric iv
Mar 26 Déc 2023 - 15:47
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Il aurait dû le savoir, qu’elle ne comprendrait pas. Combien de fois lui a-t-il dit qu’il l’aimait, combien de fois a-t-elle répondu qu’elle aussi, sans comprendre que derrière ses mots à lui, il y avait plus que leur amitié étrange et désaxée, en marge de toutes celles qu’il connait ? Elle ne comprend pas ; peut-être qu’elle refuse simplement de comprendre, pour se préserver.
Peut-être qu’il l’a trop poussée dans ses retranchements, à se servir d’elle comme d’une bouée, à s’accrocher à elle pour avoir la chance de respirer un tant soit peu d’oxygènes lorsque la douleur était trop forte et qu’il en devenait incapable de se lever. Il est faible, Alaric, il a toujours été le plus faible des deux, même quand Odalie se retrouvait en larmes dans ses bras à cause d’une déception supplémentaire, de l’abandon de trop qui revient encore et encore parce que personne n’est capable de comprendre la puissance des sentiments qu’elle enfouit au fond de son âme.
«
Il n’a pas le choix, la voix d’Odalie est une supplique à laquelle il ne peut que répondre par l’affirmative, parce que s’il niait, s’il lui expliquait, il n’aurait plus de bouée. Plus d’ancre. Plus de soutien, plus personne dans sa vie qui ne soit prête à être là pour lui. Inconditionnellement, ou presque.
«
Et là, sous le regard discret et fasciné d’une entité immortelle, il perd chaque once de moyen en sa possession, il se laisse retomber, il arrête de chercher un regard qui le fuit, une femme sur qui il a osé faire reposer des espoirs interdits. Recroquevillé contre elle, il prie pour ne pas avoir tout envoyé voler, qu’il reste encore des décombres à sauver au fond du gouffre dans lequel il a poussé leur amitié.
«
Et bientôt, il n’aura plus d’émotions, plus d’Odalie, plus de repère dans une vie où on vient de lui voler tout ce qui faisait son être. Si Alaric Bachmann disparait, peut-être pourra-t-il laisser la place à cette entité qu’il ressent en marge de son esprit sans comprendre son existence ni sa présence.
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Re: We could never go back to before ♦ odalie & alaric iv
Mar 26 Déc 2023 - 18:55
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Funambule au milieu des années, le film se repassait soudain avec des couleurs imprévues. La brèche béante au creux du bide, l’encéphale perclus de souvenirs qu’elle avait mal analysés, Odalie se recroquevilla autour de sa propre détresse.
I promised I’d never do that to you.
«
Violemment catapultée sur le seuil d’un appartement, à des milliers de kilomètres et de semaines d’eux désormais, la sirène répondait toute seule à ses propres questionnements.
Les mains dans les cheveux d’Alaric, elle l’attira plus proche encore. Si il y avait une certitude, c’est qu’elle ne le laisserait pas tomber.
«
J’ai besoin d’une seconde, d’un battement de cils ou de cœur, pour comprendre ce que tu viens de me dire. Un pan de mur vient de s’écrouler et j’ai toujours eu bien trop peur pour aller voir ce qu’il y a derrière. J’ai besoin de repasser au peigne fin la pellicule de ces années qu’on a passées à s’éviter en essayant de comprendre pourquoi j’ai pas voulu comprendre plus tôt. J’ai besoin de toi, Alaric, plus que de n’importe qui au monde ; mais je suis au bord du précipice et je vais perdre l’équilibre.
Toutes les fois où elle avait ébouriffé ses cheveux en souriant. Tous les fous rires qu’ils avaient piqués, les orgasmes qu’ils s’étaient donnés, toutes les nuits passées à entendre la respiration l’un de l’autre jusqu’à sombrer dans le sommeil. Tous les anniversaires, les desserts partagés, les verres de trop, les soirées nulles, tous les Ibiza, les Berlin, les Paris, les canapés sombres, les îles flottantes, les promenades, les karaokés à deux voix, les plages, les Noëls et les jours de l’an. Tous ces moments infiniment précieux dont elle n’avait pas voulu voir la violence de l’intimité.
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Cela faisait trois ans qu’il y avait une étagère avec quelques vêtements de Bach parce que, dans sa vie d’improviste, elle avait tout prévu pour lui. Elle prétextait prendre sa chemise comme pyjama pour l’obliger à venir lui prendre, mais elle cherchait encore l’odeur de sa lessive derrière la sienne.
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Les larmes coulaient sans s’arrêter, désormais, et elle se moquait qu’il les voie. Pire, la brune était presque heureuse que son empathie de zouwu ne puisse pas percevoir en elle la violence qui se déchaînait, les questions qui brûlaient ses poumons à l’empêcher de respirer tandis que tout plein de phrases vides dégringolaient dans sa poitrine.
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Sur sa table de nuit, il y avait un cadre avec une photo témoin qui, en éteignant la lumière, révélait le sourire idiot de Bachmann en phosphorescence.
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Il l’avait prise si au sérieux, son chevalier en aquarelle, quand il avait promis pour elle qu’il ne serait pas comme le triton. Désormais, c’était elle, la belle, qui étalait tous les pigments qu’elle n’avait jamais su repérer en diluant l’encre du déni avec la teinture de ses larmes.
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Sans le savoir, elle regretta de ne pas croire aux dieux sirènes pour qu’ils puissent enfin exaucer les supplications de ses lèvres. Ses mains cherchaient un point d’ancrage, un phare en effleurant près d’elle la peau rendue moite d’Alaric. Et les sanglots continuaient à dégringoler, fracasser son cœur sur le sol comme s’il ne pouvait pas se briser. Des mots qu’elle trouvait, derrière son rempart de papier, alors que tout venait de s’effondrer et qu’elle découvrait à grand peine qu’elle avait beaucoup trop à perdre.
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Depuis plus d’une dizaine d’années, il la regardait enchaîner les hommes avec qui tout échouait sans voir le dénominateur commun, sans parvenir à dégager la causalité des errances. Au-delà de leurs bêtises, de leurs corps mous, de leurs regards un peu trop francs, au-delà de leurs envies d’engagement et de tout ce qui la révoltait, il y avait une raison plus franche qui faisait qu’aucun ne durait.
Aucun d’eux n’était Alaric.
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Re: We could never go back to before ♦ odalie & alaric iv
Dim 21 Jan 2024 - 20:11
Odaric IV we could never go back to before Alaric & Odalie |
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Dans un soucis de simplicité pour la joueuse qui pète pas un mot d'allemand, les dialogues sont écrits en anglais mais prononcés en allemand par Alaric.
Dans les années 50, l’humanité à découvert les miracles de la télévision en couleur. Ce n’étaient que les balbutiements, c’est une date si proche qu’elle en est risible, pourtant Alaric se souvient bien avoir participé de bon cœur aux nombreuses blagues prétendant qu’avant, les humains voyaient le monde entier en dégradés de noirs et blancs. Ça l’amusait, de s’imaginer les rues ternes qui prenaient soudain vie et qui prenaient tout le monde par surprise.
Ça l’amusait, à l’époque où il ne pouvait pas comprendre à quel point un monde sans couleur se trouve être horrifique. Privé de ses couleurs à lui, noyé dans un océan de ténèbres par l’arrivée du soleil dans sa vie, il a l’impression d’étouffer. L’impression que plus rien n’a de sens et qu’il doit se déplacer à l’aveugle, tâtonner dans une obscurité qu’il n’a jamais appris à connaître.
Odalie parle, et s’il écoute les mots, il cherche avant tout à se raccrocher à ses émotions, à sa lumière ; rien n’y fait. Elle lui dit de si belles choses, elle lui livre tout ce qu’il a toujours voulu . Elle lui dit, enfin, après tant d’années d’attente, de doute, de retenue, d’adoration, de frustrations, elle lui dit. Elle lui dit qu’elle l’aime, et il s’évertue à essayer de connecter leurs cœurs, à essayer de percevoir cette sensation douce qu’il a déjà ressenti chez d’autres et qu’il brûle de toucher chez Odalie.
Peine perdue. Lubie d’enfant, que d’espérer toucher la lumière d’un soleil qui ne descendra pas plus bas pour lui.
Il la serre de toutes ses forces, il a l’impression qu’il pourrait s’en broyer les os sans se dire que, peut-être, la réciproque est vraie et qu’il pourrait en faire de même à Odalie. Il s’accroche à elle, parce que son corps est tout ce qu’il lui reste lorsque leurs esprits ont disparu de son champ de vision et qu’il ne peut se fier à rien de ce qu’il connait.
Alors peut-être que… ?
Peut-être bien qu’il peut, qu’il peut revenir à elle, à ce qu’il connait, ce qu’ils connaissent si bien. Qu’il peut approcher ses lèvres pour sentir la pression familière de celles d’Odalie, leur douceur qu’il connait déjà par cœur.
«
Il n’est personne.
Même là, dans les bras de celle qu’il aime, il sent qu’il n’est personne et que les bouffées d’air frais qu’elle lui offre avec chaque baiser ne sont qu’un souffle d’oxygène dans des poumons mourant à petit feu dans un monde qui ne lui permet plus de respirer.
it was always you
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- Odalie MaelströmMEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
- Personnage◊ :
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i hate accidents except when we went from friends to this
Pseudo / Pronoms : ValhdiaMessages : 972Âge : 27 ANS (03/07/1994) ♦ encore jeune et bien l'intention de ne pas vieillir trop viteNombre de dés : contrôle sonore ♦ 1, hypnose/persuasion ♦ 3Résidence : NOUVELLE ORLÉANS ♦ appartement à PontchartrainProfession : GESTIONNAIRE du disquaire indépendant Peaches Records ♦ BRISEUSE de coeurs et de sommiersFaceclaim : Cynthia SenekPouvoirs/capacités : SIRENE ♦ spécialisée dans la manipulation d'autrui par le son de sa voixCrédits : swan (ava)Disponibilité RP : Azur, Alaric, Jade, toi ?Multicomptes : Caliban & Sol & Orpheus & Althéa & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Jasper & BoréePoints : 1363Joueur•se
Re: We could never go back to before ♦ odalie & alaric iv
Mar 13 Fév 2024 - 16:37
we could never go back to before
odalie & alaric iv
♢
Feelings never went away, we hid them under plastic. I'll say I know my mind but overlook the workings of my heart ; I blew it bad this time, I'm disappearin' back to thе start. I didn't know it. i can't control it. It was always you.
Ils avaient toujours été si persuadés qu’ils auraient le temps. Que leur valse devenue tango s’étirerait jusqu’à l’infini, que la musique ne s’arrêterait pas et qu’ils auraient les yeux rivés l’un sur l’autre jusqu’à l’infini des étoiles. Marisol était partie, et ils étaient restés. Odalie était partie, et ils étaient restés. Orion, Colton, étaient arrivés puis repartis ; malgré tout, ils étaient restés.
Ils étaient, l’un pour l’autre, l’ultime bastion, la forteresse imprenable, le fil solide du cerf-volant qui vient le relier à la terre. Odalie se mentait à elle-même en se disant que leur histoire s’était construite au fil du temps. En vérité, dès ce matin-là, à jouer du Coldplay sur un orgue dans les sensations rémanentes du goût de la fleur d’oranger, quelque chose s’était connecté à un niveau tellement profond que jamais le nœud ne se déferait.
Et ils avaient été si certains, si sûrs que ça ne s’arrêterait jamais, qu’ils pourraient poursuivre toutes leurs vies leur grand jeu de chassé-croisé avec leurs ailes en papier mâché, qu’ils n’avaient pas fait attention au précipice qui se creusait. Le coup de frein était brutal, sans appel – il se ressentait dans chaque sanglot qui agitait le corps du zouwu supplicié, dans chaque diamant salé roulant sur les joues de la sirène triste. Tous les deux éjectés du véhicule dans lequel ils roulaient à pleine vitesse sans même regarder à travers le pare-brise, ils volaient désormais à mille kilomètres heures au-dessus d’un vide si terrifiant qu’on ne voyait même pas le fond.
Interminables, ces quelques fractions de secondes durant laquelle Odalie attendit une réponse à sa confession. Y avait-il encore de la place pour eux, fallait-il que le pied du mur les ait séparés du même temps ? Équilibriste au-dessus d’un gouffre qui ne demandait qu’à l’engloutir, elle laissa ses yeux scintiller dans la pénombre environnante.
Les lèvres d’Alaric rejoignirent les siennes, et elle reprit enfin un souffle qu’elle ne s’était pas sentie retenir.
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Les baisers qui s’accumulaient, encore et encore, entre les rires étranglés et les larmes amères. Ils étaient redevenus les adolescents qui s’étaient rencontrés un jour dans une boite de nuit berlinoise – ce qu’ils auraient dû se dire alors éclatait enfin dans leurs cœurs après presque une décennie à grandir et à maturer. C’était absurde, c’était dément, et toutes les informations se confondaient dans le cerveau de la jeune femme, incapable de déceler ce qu’elle aurait dû faire maintenant, dire, ou ne serait-ce que penser. Il n’y a pas de mode d’emploi pour ça : elle aurait dû mieux écouter le million de fois précédentes, elle aurait dû croire en eux deux plus qu’en ces ombres passagères qui n’avaient laissé sur son cœur que des empreintes en forme de cicatrices.
«
Elle pouffa de nouveau en s’accrochant à Alaric. Au milieu de cet océan d’incertitudes, une joie profonde s’élevait en elle, une vérité intolérable qui maintenant prenait toute la place, et elle sourirait face à ce constat : elle était là où elle devait être.
Retrouver les lèvres d’Alaric, c’était comme reprendre une dose d’endorphines, un shoot d’infini, un morceau entier de ciel bleu pour l’étaler dans sa poitrine et qu’il n’y ait plus jamais de nuages. Fébrile, la belle ne pouvait qu’accueillir chaque nouveau baiser avec ce besoin qui ronflait et qui enflait dans sa poitrine.
«
Les prunelles rieuses, la voix fêlée, l’esprit tout entier dévoué à la personne droit devant elle.
Ils avaient toujours été si persuadés qu’ils avaient le temps qu’ils ne s’étaient jamais pressés - jusqu’à arriver en retard sur l’horloge de leurs sentiments.
La bonne nouvelle était que, maintenant, ils n’aurait plus jamais à le faire.
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