From farm to kitchen. #Marlean.

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Form farm to kitchen.

Lean Kiimamaa & Marløne L. Ström.

T’es dans une merde noire Marlone. Parce que ton chef en second t’as planté, comme un blaireau, avec un foutu SMS qui disait “Je démissionne”, parait-il qu’il à trouvé une meilleure place dans un bouiboui du coin. Parait-il que le salaire chez toi n'est pas assez bon. Parait-il que t’es pire qu’un tyran dans tes cuisines. Mais est-ce trop demander que de vouloir la perfection dans ton établissement ? Putain, après tout ce que t’as traversé t’aimerais enfin avoir la reconnaissance que tu mérites ! Toujours est il qu’il est presque neuf heure du matin et t’es dans ton vieux pick-up à traverser la ville pour te diriger vers le Maryland, t’as entendu parler d’un petit producteur de légume qui apparemment travail sans utiliser tous ces pesticides qu’use les grands de l’industrie agro-alimentaire. T’es même pas bien sûr de te souvenir de son nom, tu te penches vers le côté passager et la boîte à gants sans lâcher la route des yeux pour récupérer le petit prospectus que tu as trouvé sur ton pare-brise la semaine dernière à ton retour du marché. Lean Kimamaa. Voilà. Avec ce mec là normalement tu devrais avoir des produits de qualités pour ta nouvelle carte, il parait même que ce petit mec produit un miel qui est loin d’être dégueulasse, tu pourrais surement en faire un dessert sympa.

Tu t’engages enfin sur le petit chemin de terre qui mène à la ferme et tu tires le frein à main dans un nuage de poussière une fois au bout de l’allée. Tu regardes l’heure sur ton cellulaire, et tu te dis que tu vas avoir besoin de mettre les bouchées doubles sur la route du retour pour espérer avoir une chance d’être plus ou moins à l’heure pour le service du soir. Tu sais d’ores et déjà qu’il sera trop tard pour le service de ce midi, t’as placardé une foutue feuille blanche avec la phrase “fermeture exceptionnelle, de retour ce soir.”. Tu descends de ta voiture et claque la portière sans même prendre le temps de la verrouiller, après tout, il n’y pas avoir beaucoup de racailles par ici.

« Hello ? Anybody home ? » Tu ne sais pas vers où te diriger, et tu t’oses pas aller frapper à la porte de ce que tu devines être l’habitation du producteur, alors tu te retrouves à t’éloigner de ton pick-up vers la petite parcelle de terre exploitée. Tu lâches un petit sifflement admiratif devant les légumes qui s’étalent sous tes yeux, les salades sont vraiment belles. Tu fais encore quelques pas et passe ta tête dans la petite ouverture de la serre pour admirer de belles tomates bien rouges et de tailles plus que raisonnables. « Un tartare de cœur de bœuf, avec un filet de.. d’huile à la truffe. Ouais, ça pourrait être pas mal.. »

code by valhdia

@Lean Kiimamaa

Il s'est levé tôt aujourd'hui. Comme tout les jours finalement. C'est son quotidien de se lever tôt. Avec le Soleil pour les poètes, dès potron-minet pour les habitués du PMU de la cambrousse.

Donc, la journée à commencé depuis quelques heures déjà pour le fermier fatigué. Caché derrière son trop grand pull et ses cagettes, il enchaîne les tâches. Il a vu Madame, sa vache laitière a qui il épargne la vente de son lait et le garde pour lui ou les voisins quand il y'a de l'excès. Rarement. Et puis, il y a la paire de chèvres dont le lait est troqué pour du fromage. Lui n'aime pas le boire cru, autant que ça serve ailleurs.

Chez Lean, rien n'est jeté, jamais.

Il y a les poules aussi, elles, il est allé les voir au reveil pour les nourrir, ouvrir l'enclos pour la journée et ramasser les œufs. Peut-être que plus tard, dans la journée, il pourra prendre le temps de se faire un repas ? Mais ce n'est pas dans les prérogatives actuels... Parce que voir ses animaux, à son sens, ce n'est pas le travail. Le travail, il commence avec les pommiers pour ramasser ce qui est mûr pour les marchés, ce qui est trop mûr pour le cidrier. C'est ce qu'il fait le plus, les pommes. Il se demande s'il en ferait pas le logo de sa ferme quand il aura de l'argent pour ça...

Sûrement jamais.

Ensuite, il passe au légumes, parce qu'au fond, il n'a pas beaucoup de fruits. Il aimerais bien avoir des oranges ou des clémentines... Des agrumes en tout cas... Ou des poires. Il les prévoit. Il aime la diversité. Mais bon, pour le coup, c'est pas encore la saison de la plantation.

Il finira par le blé aujourd'hui. Parce que c'est en fin de journée que c'est le plus simple.

Accroupi près des carottes et des betteraves, il ne voit pas l'inconnu se diriger vers sa petite serre à tomate et aromatiques. Il n'y a rien d'autre dedans, il préfère quand c'est à l'air libre, mais les tomates, c'est une question de rentabilité.

Il l'aime bien pourtant, cette serre, parce qu'il y plane une magnifique odeur de basilic.

C'est d'ailleurs l'odeur qui lui fait lever la tête de ses carottes. On a ouvert la serre. Il récupère sa cagette pleine et se relève pour revenir vers l'endroit qui l’intéresse. Il ne se presse pas, il doit se concentrer pour réussir à avoir quelques mots.

Mais il le voit, cet homme qui semble parler seul de son repas de ce soir. Du filet à la truffe ? C'est cher ça... Cet homme doit s'être perdu et doit venir de la ville...

Un petit sourire vient jouer sur les lèvres de Lean.

-Hum... Bonjour … ? Est ce que je peux vous aider … ?

Oh, il ne faut pas qu'il se retourne trop vite, il n'est pas prêt encore.

Son regard est pourtant focalisé sur le dos de l'inconnu.

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