Temporalité
Nous sommes en 2022 old habits die screaming〖 nova-blue & arthur 1639275293 La période jouable actuelle va du 30 septembre 2022 au 30 novembre 2022 old habits die screaming〖 nova-blue & arthur 1050276528
Groupes à prendre
Nous cherchons activement des cerbères et des hybrides old habits die screaming〖 nova-blue & arthur 1639275293
Le Deal du moment : -20%
-200€ Smart TV LG 65″ 4K QNED MiniLED
Voir le deal
799 €

MEMBRE ◊ FIDELES
Nova-Blue Herondale
Nova-Blue Herondale
MEMBRE ◊ FIDELES
Personnage
:
old habits die screaming〖 nova-blue & arthur Azge
Herondale

〖 〗

old habits die screaming〖 nova-blue & arthur Tumblr_inline_ph2jejeceK1v1d82y_1280

〖 〗

old habits die screaming〖 nova-blue & arthur Ndrc
n o v r o s e
old habits die screaming〖 nova-blue & arthur Giphy.gif?cid=790b76116cc1627dec19534680e91f324f30ea69d3e479a8&rid=giphy


Pseudo / Pronoms : Valhdia / elle
Messages : 300
Âge : 31 ANS (28/08/1990)〖 grandie trop vite et sans prévenir
Nombre de dés : 3
Résidence : PHOENIX〖 avec Ambrose, dans le même immeuble qu'Azur & Scarlett
Profession : AUDIT financier〖 GYMNASTE de haut niveau
Faceclaim : Victoria Pedretti
Pouvoirs/capacités : GORGONE〖 8 serpents - Toile à 5000 km - couteaux papillons
Crédits : vocivus (ava)
Multicomptes : Caliban & Sol & Orpheus & Hecate & Llyr & Jasper & Borée
Points : 1610
Joueur•se

old habits die screaming〖 nova-blue & arthur Empty old habits die screaming〖 nova-blue & arthur

Ven 31 Mai 2024 - 15:26
old habits die screaming
nova-blue & arthur

I hope it's shitty in The Black Dog when someone plays "The Starting Line" and you jump up, but she's too young to know this song that was intertwined in the tragic fabric of our dreaming. Tail between your legs, you're leaving.


juin 2022

TW : dissociation, crise existentielle

La foule est un zombie et tu vogues à contre-sens.

Difficile de te souvenir de la dernière fois où une de tes journées aura été une bonne journée. Denrée rare, les bonnes journées, Nova-Blue ; plus encore que tous les diamants qu’on cale autour du cou des riches. Les yeux bouffis, perdus dans le vague, empreints d’une brume matinale. Tes cils effleurent à peine les passants, leurs visages tout aussi lassés que le tien. Vous êtes les musiciens d’un orchestre désaccordé, condamnés perpétuellement à jouer un déconcerto qui vous force à ployer l’échine.
Mais ils ne savent pas, eux.
Il faut dire que tu ne sais pas non plus.
Le film lancé en permanence, t’essaies de percevoir le défaut dans la pellicule, le moment où tout a déraillé et où les flammes ont consumé ce qu’il te restait de projet d’avenir. T’y étais, pourtant, Blue. Pas d’enfants, certes, mais un appart et un garçon dont tu pouvais te faire un mari. Manquait qu’une année ou deux, vous auriez pu vous payer un petit pavillon en banlieue, t’éloigner enfin de Scarlett et de ces mille comparaisons. T’aurais pu être toi, pleinement toi, si on ne t’avait pas fauchée en plein vol à grands coups de désillusions.
Ambrose n’est plus là – c’est toi qui lui as dit de partir, mais ça ressemble quand même un peu trop à une chute dont tu te relèves pas. Et, à vrai dire, tu n’es plus vraiment là non plus. Les trous de mémoire, les distractions, les creux qui t’ont doucement menée contre la peau de Beatriz. Tu te sens coquille vide, étrange essaim inanimé dans lequel bourdonnent néanmoins les millions de frelons d’une peine que tu te surprends de ne pas ressentir. Les jours passent, et la surprise s’estompe, jusqu’à laisser place à cette torpeur impénétrable. Un voile de brouillard éternel que rien ne semble déchirer.

Un fantôme se pavane dans son anonymat.

Un brouhaha un peu plus fort s’érige dans ton esprit perdu ; tes yeux s’arrêtent sur un visage. Une silhouette en sens inverse sur le trottoir, qui dans une fraction de seconde sera engloutie par la foule. Mais ce n’est pas juste un visage, ce serait trop simple, Nova-Blue. Ce visage-là, tu le connais. Tu en as tracé les contours, tu en as embrassé les lèvres, tu en as frôlé les paupières. Tu as dormi contre ce cou, gémi les mains dans ces cheveux, et habitué ces prunelles à te regarder dignement. Tu sais plus ce qui s’est passé, à quel moment tout s’est mué en poison et en vives colères. Tu sais juste qu’il t’avait quittée, encore, et tu sais plus pourquoi. De toute façon c’est récurrent, le retour à la case départ. Si on était au Monopoly, tu gagnerais 2000 dollars à chaque fois que tu y retombes ; mais c’est pas le Monopoly, et à chaque fois que tu te fais larguer t’as juste plus de sel sur les lèvres et plus d’amertume dans le cœur.
Tu pourrais détourner les yeux et simplement passer ta route. Ce serait facile : reporter le regard devant toi, compter les mètres qui te séparent de ta folle journée de travail. Oublier le hurlement fauve du passé qui revient à toi. Facile, oui.
Mais ce matin, comme tous les autres, t’as besoin de quelqu’un dans le monde qui veuille bien te dire qui tu es. Une figure du passé, un autre qui saura étaler sur toi les couleurs de ton existence. Juste une personne pour te rappeler que tu es vaguement plus qu’un spectre, que tes éclats de rire ont jailli – même si tout semble tellement fini.
Alors tu t’arrêtes, au milieu du flot des passants, pour poser une main sur son bras.
« Arthur ?! »

code by valhdia



_________________
baby really hurt me - crying in the taxi
says he made the big mistake of dancing in my storm
says it was poison.
MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Arthur Williams
Arthur Williams
MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Personnage
Messages : 6
Points : 29
Joueur•se

old habits die screaming〖 nova-blue & arthur Empty Re: old habits die screaming〖 nova-blue & arthur

Sam 8 Juin 2024 - 12:58




Car dans la ville je meurs à nager dans des yeux
You’re not giving me a chance,
To ever really be your man.



☾☾ Son métier d’oncologue, Arthur le chérissait plus que tout au monde. Dû aux activités de Neptune, il ne consultait que trois jours par semaine. Trois demi-journées où il avait – à peu près – le luxe d’être lui-même, presque entièrement. Le Phénix lui laissait le contrôle, mais il restait omniprésent. Dès lors qu’il quittait son cabinet, c’était terminé, il était relégué à l’arrière-plan de son propre corps. Aussi profitait-il de chaque journée de consultation autant que possible, avant de retrouver l’amertume de sa prison personnelle : lui-même.

Ayant avalé son troisième café à la va-vite et une fois que Neptune se fut retiré de la majorité de sa conscience, il quitta son appartement bien trop tôt, ce qui lui permettait de se prendre un petit déjeuner dans le quartier de l’Arcadia. Savourant son croissant aux amandes et son café latte encore brûlant, Arthur déambule dans les rues, flâne comme un passant qui n’a rien d’autre à faire. Il lui reste après tout deux heures et demie dont il peut profiter pour s’émerveiller de la vie grouillante dans les environs.

Une fois son petit déjeuner terminé, il jette presque à regrets le papier, le gobelet, et la serviette avec laquelle il s’est essuyé la bouche pour se débarrasser des miettes. Il continue de marcher, ralentit le pas, accélère lorsqu’il voit des gens à l’arrêt devant lui, puis ralentit le pas, encore et encore. Ce quartier, il le connaît par cœur. C’est son refuge à lui, le seul endroit où il profite pleinement, même si les commentaires ponctuels de Neptune à l’intérieur de son crâne le martèlent avec le même effet d’un marteau piqueur.

Mais ce n’est pas grave, ça n’a jamais gâché ses journées, et celle-ci ne fera pas exception. Sa journée se déroule sans accrocs spécifique, du moins pour un gars qui s’occupe des personnes cancéreuses. L’un est condamné, les trois autres patients ont de bonnes chances de s’en sortir. À la fin de sa journée, il est toujours aussi réticent à quitter son cabinet. Il bataille une fois encore avec Neptune pour obtenir l’autorisation d’utiliser ses larmes pour guérir Mr. Gilberson, atteint d’un cancer du pancréas. Il n’est pas très avancé, son cancer, mais il sait très bien quel parcours il devra endurer avant de trouver le repos. Neptune accepte sans trop batailler, Arthur sait que pour ce sujet spécifiquement, ils arrivent souvent à tomber d’accord.

Une fois les négociations terminées, Neptune souffle dans sa tête ta journée s’est terminée, Arthur, tu connais la chanson. L’ancien cerbère sait pertinemment qu’il est inutile de batailler ; le Phénix prend le dessus sans mal, encore et toujours. Mais c’est plus fort que lui, relégué à l’arrière-plan, il se fait tapageur, comme un prisonnier rendu fou dans sa cellule d’isolement de 3m². Il sait que Neptune n’en n’a cure, mais au moins, il arrive à l’agacer de temps en temps. Une bien maigre victoire, mais Arthur ne désespère pas de trouver une solution. Même une combustion spontané en forçant Neptune à le délaisser serait plus douce que cette situation insupportable.

Alors il hurle, Arthur, moins fort que d’habitude cette fois, c’est bien parce qu’il a accepté de soigner Mr. Gilberson. Dans les rues, Arthur voit par ses yeux, marche de manière différente, son visage est d’une impassibilité crispée, presque figé, son regard n’est pas le même, plus sévère, plus sérieux, plus dur. Ses mouvements ne sont pas aussi naturels que les siens, il le sent, mais il est incapable de le contrôler, son corps. Soudain, il sent une main l’agripper. Une voix, un écho lointain qui le frappe comme un éclair. Cette voix, il la reconnaîtrait entre milles autres.

Neptune se retourne vers elle, le visage toujours de marbre. Arthur hurle de plus belle.

LAISSE MOI LUI PARLER !

Neptune ne répond pas. Arthur le sens sonder son âme, ses souvenirs, ses émotions ; comme s’il avait vraiment besoin de ça pour prendre une décision. Il le sent soupirer d’agacement, puis sans un mot de  plus, il s’efface assez pour que l’ancien Cerbère reprenne le contrôle de ses membres et de sa langue. Ce conflit interne qui paraît durer une éternité ne se déroule en réalité qu’en une fraction de seconde. Il peut enfin la regarder avec ses yeux à lui. Son visage s’adoucit, ses yeux s’attendrissent un peu. La chaleur de sa main sur son bras lui fait presque du bien. Presque, car leur fin était semblable à une combustion spontanée.

« Blue… »

Mine de rien, croiser quelqu’un qu’il a tant aimé, pour qui il a gardé si peu de rancœur et tant de tendresse, lui fait l’effet d’une bouffée d’oxygène après avoir passé trop de temps en apnée sous l’eau. Dans la foule qui danse autour d’eux, il ne voit plus qu’elle. C’est différent, maintenant. Mais il a envie que le moment s’éternise. Parce qu’il n’a pas envie que Neptune l’en prive, de ce moment. Il ne sait pas quoi dire, Arthur. Il y a trop à dire, trop à demander, trop à remuer. Leur histoire s’est terminé sur des non-dits, sans compromis, sans vraiment donner toutes les explications. Ça lui a laissé un goût amer.

Les yeux toujours posés sur elle, il n’arrive pas à sortir un mot, mais il sait qu’il y a un store à liqueur juste derrière lui, alors il pointe le doigt vers la boutique.

« Une bouteille ça te dit ? Histoire de rattraper un peu du temps perdu. Tu choisis le coin que tu veux. »

Un sourire timide mais sincère, il attend – il espère – qu’elle lui dise oui. Elle ne l’aurait sûrement pas alpagué pour rien.

CODAGE PAR AMATIS

MEMBRE ◊ FIDELES
Nova-Blue Herondale
Nova-Blue Herondale
MEMBRE ◊ FIDELES
Personnage
:
old habits die screaming〖 nova-blue & arthur Azge
Herondale

〖 〗

old habits die screaming〖 nova-blue & arthur Tumblr_inline_ph2jejeceK1v1d82y_1280

〖 〗

old habits die screaming〖 nova-blue & arthur Ndrc
n o v r o s e
old habits die screaming〖 nova-blue & arthur Giphy.gif?cid=790b76116cc1627dec19534680e91f324f30ea69d3e479a8&rid=giphy


Pseudo / Pronoms : Valhdia / elle
Messages : 300
Âge : 31 ANS (28/08/1990)〖 grandie trop vite et sans prévenir
Nombre de dés : 3
Résidence : PHOENIX〖 avec Ambrose, dans le même immeuble qu'Azur & Scarlett
Profession : AUDIT financier〖 GYMNASTE de haut niveau
Faceclaim : Victoria Pedretti
Pouvoirs/capacités : GORGONE〖 8 serpents - Toile à 5000 km - couteaux papillons
Crédits : vocivus (ava)
Multicomptes : Caliban & Sol & Orpheus & Hecate & Llyr & Jasper & Borée
Points : 1610
Joueur•se

old habits die screaming〖 nova-blue & arthur Empty Re: old habits die screaming〖 nova-blue & arthur

Mar 2 Juil 2024 - 18:54
old habits die screaming
nova-blue & arthur

I hope it's shitty in The Black Dog when someone plays "The Starting Line" and you jump up, but she's too young to know this song that was intertwined in the tragic fabric of our dreaming. Tail between your legs, you're leaving.

TW : dissociation, mention de relations toxiques & ruptures

« Blue… »
Ça te revient, maintenant.
Arthur a toujours préféré Blue à Nova. A chaque fois que tu faisais la remarque, il avait cet espèce de sourire en coin, un truc qui soulignait ses fossettes et que c’était dur de ne pas aimer. Il inventait des justifications et tu faisais semblant d’y croire, en rangeant pour la millième fois tes cheveux derrière ton oreille. Soi-disant qu’il préférait la peinture aux comètes, soi-disant qu’il respectait plus le nom que tu t’étais choisi plutôt que celui donné par ton père, soi-disant que, tout simplement, tu lui faisais penser à du bleu étalé sur sa toile de vie. Tout plein de motifs irréguliers que tu te surprends à reconnaître dans l’arrière-plan de ses prunelles.
Y a comme un truc qui te serre le cœur quand tu te rappelles que tu l’aimais. Est-ce-que tu l’aimais, Blue, ou est-ce-que tu as cru l’aimer parce que c’était plus simple pour toi que d’affronter l’alternative ? Tu te poses la question à chaque fois que tu butes sur un bout de chemin oublié. Est-ce-que tu les as aimés, tous, ou est-ce qu’ils n’ont été, au bout du compte, que des météores de passage qui ont laissé dans leurs sillages une traînée de gazs carboniques ?
Pire : est-ce-que tout ce que tu as aimé est voué à se retrouver, un jour, confronté à la même question ? D’ici quelques années, peut-être que tu te demanderas ça en recroisant Ambrose dans la rue. Ou Scarlett. Ou ta propre gueule, étirée dans une vitrine sous un nombre à six chiffres.
Est-ce-que ça te reviendra, alors ?

« Une bouteille ça te dit ? Histoire de rattraper un peu du temps perdu. Tu choisis le coin que tu veux. »
Tu résistes à l’envie de lui rappeler, d’un ton cassant, que t’as jamais aimé l’alcool. Tu refuses de céder à l’impulsion de dire qu’il est neuf heures du mat. T’as envie d’apparaître comme cool, détachée, branchée – parfaitement le genre de meuf qui va boire un verre avec son ex un matin de semaine, annulant sa journée de boulot.
Au fond, t’es devenue tellement molle que si c’est ce que tu prétends être, alors, y a pas de raison qu’il en soit autrement. Alors, écartant d’un geste de tête les brumes qui t’encombrent l’esprit, tu souris.
« Oui. Oui, s’il te plaît. Avec plaisir. » Et puis, réalisant que sa question en comprenait une autre encore, tu finis par lâcher son bras et croiser les bras sur ta poitrine un peu trop creuse. « Je… je sais pas combien de temps tu as, on pourrait peut-être prendre un truc et aller à Chase Field ? Comme la fois où… »
Une ombre passe dans ton regard. La fois où on était allés au restaurant, puis au parc, on s’était engueulés et tu m’avais larguée. L’amertume te grignote les sens, émousse ton jugement et tes côtes. Tu te rappelles que tu l’aimais, Nova, et tu te rappelles aussi bien lorsque tu as dû ne plus l’aimer.
« Enfin, comme avant, quoi. » tu conclus.
Y a un dénominateur commun à toutes les fins de toutes les histoires. Une porte qui claque à tous les coups, et des larmes versées amèrement sur le paillasson de tes regrets. Des scènes pourtant si différentes, des baisers volés, arrachés, et toujours la même conclusion, la même chute remplie de détresse. Un seul facteur, une seule personne à toujours être dans ces moments.

Oui,  ça te revient, maintenant – le problème, c’était toujours toi.

code by valhdia



_________________
baby really hurt me - crying in the taxi
says he made the big mistake of dancing in my storm
says it was poison.
MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Arthur Williams
Arthur Williams
MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Personnage
Messages : 6
Points : 29
Joueur•se

old habits die screaming〖 nova-blue & arthur Empty Re: old habits die screaming〖 nova-blue & arthur

Ven 16 Aoû 2024 - 9:42




I needed you like god needs the devil
honey someday soon this dust’s gonna settle, come real quick and get inside my mind. Cause whe I’m all fucked up, I don’t feel no pain, won’t you rune to me, run through my veins, baby won’t you come and get me high ?


Quelque chose dans son regard changea suite à sa proposition. Si elle se retenait – et il était certain qu’elle le faisait – Arthur n’était pas dupe. Il la scruta quelques instants avant qu’elle ne répondre d’une  voix faussement détachée que oui, elle voulait bien, qu’ils pouvaient se retrouver et faire… comme avant. Un petit déjeuner, en somme. La raison pour laquelle Nova était aussi tendue étai simple. Il n’était pas midi, et surtout, elle n’aimait l’alcool. Il se sentit con, Arthur, d’avoir proposé ça comme ça, comme si le jour faiblard était une soirée d’été, et qu’il n’avait pas à aller travailler.

Au moment ou il s’apprêtait à dire oui, son téléphone sonna. Un patient annulant un rendez-vous, le premier de la matinée. Après avoir raccroché, il réfléchit un peu. Il y avait un brunch par loin, et peut-être bien qu’ils auraient des toasts. Leur histoire avait été tumultueuse, passionnée, frôlant le toxique parfois, souvent à la fin. C’était ce qui l’avait poussé à partir, après tout. Mais elle était, sous ses yeux, et dans son regard aussi profond qu’une galaxie, il voyait une lune mal éclairée. Il sourit avec tendresse à Nova, puis ce fut à son tour de la prendre par le bras, comme le feraient de vieux amis. Ils n’étaient pas amis. Ils ne l’avaient jamais vraiment été. Mais pour le moment, son cœur battait en paix, comme si la revoir comblait quelque chose en lui qui n’avait jamais été résolu.

"On est arrivés. Les aimant.es. Le dernier. Ils ont changé la déco et rajouté pas mal de trucs au menu, j’ai pas trop eu l’occasion d’y retourner. En fait je suis pas sûr d’en avoir eu vraiment envie, même si les croissants sont à tomber par terre."

Arthur était à peu près certain qu’il parlait déjà beaucoup trop. Ils entrèrent dans le restaurant et commandèrent chacun ce qui leur faisait envie avant de se rejoindre à une table un peu à l’écart, le cerbère menaçant de faire valser tout leur contenu. Ça lui aurait fait plaisir que ça arrache un sourire à Nova, mais il était trop concentré pour garder l’équilibre pour y faire attention. Quand enfin il réussit à poser les assiettes et son café sur la table sans rien renverser, il soupira de soulagement et s’assit en face de celle qu’il avait aimé comme il n’avait jamais pu aimer qui que ce soit d’autres.

"Bon appétit !"

Ça semblait tellement superficiel, tout ça. Aucun d’entre eux ne semblait savoir où commencer. Ils mangèrent en silence durant quelques minutes. Minutes dont Arthur profita pour mieux examiner ses traits. Tendus. Fatigués. Pas forcément physiquement, mais ses yeux, toujours ses yeux, avaient perdu d’un peu de leur éclat. Enfin, ils avaient toujours semblé, jour après jour, perdre cette étincelle. Il n’avait jamais compris. Il n’avait jamais vraiment pris le temps de comprendre, il misait simplement sur une dépression longue durée avec des comportements excessif, voire dangereux. Mais avec le recul, il avait fini par se douter qu’il y avait quelque chose de bien plus profond là-dessous. Il n’avait juste pas posé de questions. Enfin, il se décida à ouvrir la bouche :

"Je pensais pas te revoir un jour, tu sais. Je sais pas trop si je dois être inquiet où ravi, ou les deux en mêmes temps. Dis-moi, sincèrement. Enfin à ta manière. Comment tu te sens ? Qu’est-ce qu’il s’est passé depuis la dernière fois ?"

Rien de spécial. Ou peut-être Je suis partie ailleurs pour voir du pays, ou encore j’ai rencontré quelqu’un. Il s’attendait à tout, mais ce qu’il redoutait le plus, c’était le Ça va bien. Parce qu’elle lui mentirait, encore. Et il savait pas s’il pourrait se contenter de cette réponse. Ne me mens pas, Nova.


CODAGE PAR AMATIS

Contenu sponsorisé
Personnage
Joueur•se

old habits die screaming〖 nova-blue & arthur Empty Re: old habits die screaming〖 nova-blue & arthur

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum