Série A | I can sense hypocrisy

Oh ! I can sense hypocrisy

Je ne sais pas combien de temps je pourrai continuer à mentir à tout le monde et à moi même. Bientôt, Caïn et ses bras armés sauront que j'ai épargné Nova-Blue. Mais, plus tôt encore peut-être, j'en aurai complètement marre d'obéir à des officiers que je ne respecte pas et dont je ne partage pas les objectifs. Se cacher derrière l'obéissance et la hiérarchie ne suffira bientôt plus mais il faudra faire front. Mais avec qui ? Scylla a disparu, Llyr m'a abandonné, je ne peux pas compter sur Pearl ni chercher l'aide de Dani dans ce genre de situation. Nydaros n'est que trahison et complots, la Surface que haine et violence. Et malgré mes bravades devant Borée, je ne peux pas défier seule le monde entier. Viktoria Konstantinova VS. The world serait un film stylé mais il faut croire que je suis cantonnée au rôle de femme de main à peine reconnaissable, dépourvue de leitmotiv ou de développement. Sans doute que je ne serai pas au générique.

Si cela m'évite de voir mon nom aux côtés de celui de la femme qui s'avance : ça me va. Selah est probablement l'une des personnes que je hais le plus dans cet Ordre chaotique. Si certains l'ont rejoint par peur du gouvernement et de la xénophobie humaine, elle est une fidèle de la première heure de Sapphire, une suprémaciste affichée et une dragonne par dessus tout. Garder un visage neutre face à elle demande tout l'entraînement d'années à la cour de Nydaros.

Selah. Je ne suis pas étonnée que l'on ne m'ai pas prévenue à l'avance que ce serait toi ma partenaire. J'espère que tu es ravie de revenir à Washington ? Et j'espère surtout que tu seras plus victorieuse que la dernière fois que tu es venue ici.

Difficile de garder ce sujet sous le tapis. La dernière fois que nous portions toutes deux des armes, c'était il y a près de dix ans. Nous étions dans des camps opposés, Sapphire tentait d'attaquer Washington et c'est nous qui avions remporté la bataille et la guerre. Comment Selah a échappé à la prison, c'est encore une de ces énigmes de la Surface que je ne comprends pas. Mais une chose est sûre : je ne baisserai pas la tête devant elle. Sa réputation la précède et je connais le danger à la défier mais je m'attends aussi à ce qu'elle connaisse la mienne, qu'elle respecte la menace que je représente.

On doit pénétrer la CIA pour obtenir des informations sur les méthodes de protection du crâne des humains. Une ancienne source m'a fourni des documents pour rentrer discrètement. Je crois que tu sais être silencieuse comme une ombre ?

Il aura bien fallu que Llyr nous soit utile avant qu'il laisse passer son cœur avec son devoir. J'espère simplement que Selah saura faire passer son devoir avant son orgueil et sa violence envers les humains. Il ne nous sert à rien de commencer une guerre contre la capitale du pays le plus puissant au monde.

I can sense hypocrisy ◊ @Viktoria Konstantinova

Aujourd'hui, agir au nom de l'Ordre te parait de plus en plus futile. Tu as de moins en moins de patience, même en étant consciente qu'il s'agit d'un mal pour un bien. Sapphire a besoin de la puissance des crânes pour retrouver l'entièreté de ses pouvoirs, et cela est devenu ton unique objectif. Alors, tu joueras la comédie le temps qu'il faudra. Tu prétendras encore t'intéresser à cet Ordre composé de lâches et de faibles, et cela signifie participer à cette mission. Si des informations circulent au sujet des crânes, tu te dois d'être présente, même si cela implique de faire équipe avec Viktoria Konstantinova. Une sirène, dont les opinions ne se sont jamais alignées avec les tiennes et ce malgré son appartenance à l'Ordre. Tu sais que, si cela ne tenait qu'à elle, jamais vous n'auriez travaillé ensemble. Un dédain qui se veut réciproque, compte tenu de votre position dans des camps opposés lors de la Guerre. Tu ne l'oublies pas non plus. Et il semble que dès ton arrivée, la blonde souhaite rouvrir quelques blessures du passé. Washington. Viktoria a raison de penser que tu ne portes pas cette ville dans ton coeur. Toutefois, si elle pense ainsi pouvoir desserrer la bride qui contrôle tes émotions, il s'agit d'une erreur. Tu as beaucoup perdu en ces lieux. Mais aujourd'hui, tout est différent. Si seulement elle savait... Si seulement Viktoria savait la vérité, elle n'arborerait pas cette même expression. L'ironie de la situation est telle que tu pourrais en rire. D'ailleurs, tu retiens le sourire bien trop sincère qui menace d'étirer tes lèvres. La guerre n'est pas encore gagnée. Mais, le combat va pouvoir reprendre. Alors, tu te contentes d'un sourire en coin, lui démontrant que sa remarque n'a pas entaché ton humeur. « Je l'espère aussi, très chère Viktoria. Et je suis ravie que tu te joignes à moi dans la quête d'un nouveau crâne. Ce doit être un honneur, pour quelqu'un comme toi, de contribuer jour après jour à la renaissance de Sapphire Nightshade. » Elle peut te rappeler la souffrance et la honte qu'a représenté Washington pour toi, mais, il serait mal te connaître que de penser que la balle ne lui serait pas renvoyée. À quel point cette vie peut-elle bien la frustrer ? À sa place, tu ne t'imaginerais pas offrir ton aide à la réalisation d'un objectif contraire au tien. Oh, mais tu ne comptes pas la plaindre. Une petite dose de malheur est certainement tout ce qu'elle mérite.

Le crâne des humains. Ça t'a toujours semblé ridicule, que l'on puisse confier l'un d'eux à cette espèce. Il s'agit donc d'un de ceux que tu es le plus impatiente de récupérer. Si l'Ordre n'y parvient pas, ta mentor devrait sans aucun doute pouvoir se débrouiller pour, vu sa situation actuelle. Il lui faut certainement juste un peu plus de temps afin de ne pas encore éveiller les soupçons, et peut-être que les informations que vous obtiendrez aujourd'hui se révéleront utiles. « Je peux être une ombre. On pourrait croire qu'en temps de guerre, tous se renseignent au sujet de leurs ennemis, mais ce n'est apparemment pas le cas. » réponds-tu en lui adressant un regard de côté, suffisamment léger pour ne pas en faire de trop, mais assez appuyé pour qu'elle ait le temps d'y lire ton mépris. D'un autre coup d'oeil, tu avises la zone que vous allez devoir infiltrer. Ce n'est rien que l'Ordre n'ait pas déjà accompli, alors tu ne t'inquiètes pas vraiment. Il va juste falloir que Viktoria se montre à la hauteur de la situation. « J'irai en première, pour voir ce qui nous attend en amont. J'imagine que tes pouvoirs seront utiles pour nous tirer pacifiquement d'une mauvaise rencontre, hm ? » Tu ne vas pas rechigner à éliminer quelques humains, surtout appartenant à la CIA, mais cela risquerait de mettre à mal votre couverture. Et, tant que vous n'avez pas les informations en main, tu préfères explorer d'autres solutions.

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Oh ! I can sense hypocrisy

La question du crâne des humains paraît assez dérisoire par rapport à celle qui habite vraisemblablement nos deux cœurs de guerrières : laquelle de nous deux trahira l’autre en premier ? Laquelle remporterait un duel ? Même si l’historique est en ma faveur, je me garde de toute arrogance : l’Ordre résonne des louanges terrifiées sur l’ancienne protégée de Sapphire. La trahir et la vaincre est un rêve, mais c’est loin d’une réalité. Alors je me contente de répondre au mépris par une fausse candeur.

Mes ennemies, oui. Nous sommes alliées, non, Selah ? Alliée dans l’honneur d’avoir déjà apporté deux crânes à l’Ordre, personnellement. Tu en as apporté combien toi déjà ?

C’est petit, de la part d’une aristocrate comme moi, d’en finir à de petites mesquineries comme ça mais je suis sur les nerfs ces derniers temps. Elle parle de pacifisme : elle n’a pas idée. Mon moyen d’entrée ? La grande porte.

Bonjour, je suis la générale Konstantinova, j’ai rendez vous avec l’Agent Collins.

Quel meilleur masque que le mien ? Je n’ai pas passées les dernières années à accompagner Scylla dans toute sa diplomatie inter-espèces sans développer mes propres liens. Et j’ose espérer que, pendant que tous les gardes se penchent sur mes autorisations, Selah pourra se faufiler. Après tout, madame prétend être une ombre. Alors que je m’avance dans les couloirs encombrés de personnes en costards ennuyeux aux mines redoutables, je tapote ma boucle d’oreille.

C’est un enchantement concocté par un des sorciers du Phare. Personne d’autre que toi ne peut m’entendre parler, pas même les micros et ni les yeux ni les caméras ne voient mes lèvres bouger.

Je rentre dans un ascenseur presque vide, souriant aux airs suspicieux des agents. Je continue à l’attention de l’ombre suspecte qu’il faut croire pour voir.

Je vais jouer la cruche pour te faire gagner un maximum de temps. Ça tiendra pas longtemps tant les relations avec Nydaros sont tendues et mon bouclier diplomatique plus faible qu’autrefois, mais ça devrait laisser le temps à ta lame de frapper.

6e étage, trois étages au dessus de celui de Collins, département des affaires surnaturelles, je fais mine de chercher les toilettes, croisant les doigts pour que, quoi que Selah ai en tête, elle le fasse vite.

I can sense hypocrisy ◊ @Viktoria Konstantinova

Tu dois avouer qu'en matière de répartie, Viktoria n'est pas en reste. Si ses paroles n'étaient pas vouées à te titiller un peu plus, tu aurais certainement salué sa réplique. Mais cette fois, tu te contentes de hausser un sourcil, comme pour l'inviter à poursuivre. Autant te dire tout ce qu'elle pense, à ce stade, n'est-ce pas ? Mais, il ne serait pas amusant de mettre les choses au clair avant de pénétrer en ces lieux infectes. D'ailleurs, vous n'avez pas le temps de tergiverser éternellement, et la sirène décide de vous faire rentrer ni plus ni moins aux yeux de tous. Ce n'est pas une position très confortable, quand ton visage est souvent associé à celui de l'ennemie publique numéro une. Alors, tu en profites pour faire ni plus ni moins ce que tu as dit : te faufiler telle une ombre dans les couloirs du bâtiment. Que Vik se débrouille pour gagner du temps, car tu as beau être une ombre, tu n'en deviens pas pour autant invisible. Ces lieux te sont majoritairement inconnus, mais les humains ont tendance à toujours s'organiser de la même manière. Il y a des indications, des plans, et quand il n'y en a pas, c'est aussi une piste en soi.

Une fois dans l'ascenseur, la voix de Viktoria résonne désagréablement à tes oreilles. Au moins, vous pourrez communiquer sans être inquiétés par ceux autour de vous. Ceux-là qui semblent déjà trouver étrange la présence de la sirène ici. Vous n'avez pas beaucoup de temps, et cela signifie que tu vas devoir te dépêcher. À moins de la laisser perdre sa couverture et récupérer les informations toute seule ? Allons bon, tu ne seras pas si mauvaise joueuse dès le départ. L'ascenseur s'arrête au sixième étage, le département des affaires surnaturelles. Ça parait un peu trop évident à ton goût, mais c'est un bon point de départ pour trouver une piste en ce qui concerne le crâne, ou des informations au sujet des protections qui l'entourent. Sans un mot, la noirceur qui te représente désormais longe les murs, les couloirs, à la recherche de quelque chose de particulier. Soudainement, tu t'interromps. Une présence. Un homme lourdement armé semble garder une porte. À ses côtés, un autre humain en costume, aux cheveux grisonnants, vient d'en ressortir. Son visage te dit quelque chose, étrangement. Il te rappelle quelqu'un d'important. Ce qui signifie, sans aucun doute, que des choses importantes se trouvent également derrière cette porte.

Le politique se détourne finalement et emprunte la direction d'où tu viens. En capturer l'un et tuer l'autre te semble être une bonne option. Encore une fois, il va s'agir d'une question de rapidité, afin de ne pas laisser à l'un des deux le temps de prévenir qui que ce soit. Peut-être que finalement, Viktoria pourra se montrer utile, en jouant les appâts. Tu attends donc quelques instants, quelques longs instants, jusqu'à entendre l'éclat d'une voix masculine. Que faites-vous ici ? Il s'agit d'une zone hautement confidentielle ! Oh oh, c'est qu'il semble enragé, pour un politicien. D'un regard, tu avises le garde, qui quitte son poste afin de se diriger vers les cris. Il faut croire que finalement, Viktoria n'est pas restée très loin de toi. Tu lui emboites finalement le pas, jusqu'à vous retrouver tous les quatre au sein du même couloir. Le garde abaisse sa main, prêt à empoigner son talkie-walkie, mais c'est là que tu sors de l'ombre, les utilisant cette fois pour venir les enrouler autour de son bras. Telles un serpent, leur étreinte se resserre, allant jusqu'à sa clavicule, et sa gorge. Finalement, le pauvre suffoque et finit par tomber au sol. « Oh, quelle indélicatesse de ma part, » lances-tu enfin à l'attention du politique. « Vous n'allez pas me donner de raison de vous faire la même chose, n'est-ce pas ? » Ton regard vire ensuite en direction de Viktoria. Peut-être que ses aptitudes seront utiles pour découvrir certaines choses. En attendant, un petit point sur la situation ne lui fera pas de mal ! « Une pièce était gardée, dans le couloir d'à côté. Monsieur-propre-sur-lui en est sorti, alors il doit avoir des choses intéressantes à raconter et à nous montrer. » Un sourire étire désormais tes lèvres. Tu te demandes si Viktoria va rechigner à intimider ou à violenter cet humain sans défense. Il est difficile de dire si les informations dont il dispose vous avanceront réellement. Mais dans tous les cas, s'il ne vous est pas utile, il sera préférable de vous en débarrasser. Comme quoi, on ne peut pas toujours éviter certaines issues !

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Mar 10 Sep 2024 - 15:36

Oh ! I can sense hypocrisy

Qualifier Selah par autre chose qu’une insulte devient difficile. Au moins, il semble qu’elle ai commis son meurtre dans l’angle mort de toute caméra, mais les chances pour ma réputation de sortir indemnes de cette mission se sont terriblement amoindries. Encore un sacrifice pour un Ordre que je hais, pour une guerre que je refuse, pour une dragonne dont je rêve de voir le trépas. L’espace d’un instant toute ma haine s’exprime dans mon regard alors qu’il croise celle de la brune, puis l’étiquette reprend le dessus alors qu’un sourire suffisant s’étale sur mon visage, aussi calme que l’eau d’un lac. Qu’elle se méfie, l’Ombre faite femme, de l’onde qui retient son courroux.

Notre victime ne m’est pas inconnue. Nicholas Maloney, gouverneur de l’État du Maine, mâle alpha autoproclamé et fervent partisan de la croisade contre les surnaturels. Aucune pitié pour un bigot intolérant comme lui : il subira le châtiment que je me retiens d’infliger à Selah. Mon hypnose le submerge comme une vague de chaînes sur la plage de son esprit.

Je ne me répéterais pas. Ouvre-nous cette pièce, donne-nous accès aux sauvegardes des caméras de surveillance et n’ouvre pas ta bouche pour autre chose que répondre aux questions d’une d’entre nous. Oh, et, chérie, n’oublie pas de sourire. T’as l’air ridicule avec cette mine effrayée.

En réalité, ce sourire forcé sur son visage tordu par la peur de la mort n’est pas bien plus élégant. Et le sourire de merde qu’il a sur ses affiches de campagne non plus, mais je ne suis probablement pas le public cible et, de toute façon, je digresse. Je traîne le corps du garde avec nous dans la salle et, pendant que Maloney fouille les ordinateurs à la recherche du document demandé, je fais de même avec les éléments étalés sur les tables. Il s’agit principalement de rapport de surveillance, sur des groupes pro ou anti surnaturels. Rien de bien passionnant, surtout au regard du travail de veille que réalisent mes agents et les bribes que Caïn accepte parfois de me partager. J’étouffe toutefois un mouvement de tristesse en voyant les cadavres laissés par une rencontre entre des chasseurs canadiens et américains.

Rien qui puisse faire revenir Sapphire de mon côté. Et toi ? Alors que je réalise ce que je viens de dire, je penche un peu la tête. Mon enquête ne porte pas seulement sur le FBI après tout. D’ailleurs, tu as pensé à ce qu’elle fera quand elle reviendra ? Parce que t’étais peut-être sa préférée, mais si c’est l’Ordre de Caïn qui la fait revenir, tu risques de passer à la seconde place, ma pauvre.

Du coin de l’oeil je vois Maloney frissonner alors que j’évoque un tel cauchemar. Bah : il est tout au mieux un cadavre sur pattes, il ne pourra pas rester en vie après cette mission. La question est plutôt de savoir si Selah me laissera servir avec mes provocations.

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