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Mar 16 Juil 2024 - 16:34





limerence

(( I've run the whole world round Too late to slow down now I'm not the man you've been missing I was trained to stick to the mission I was trained to keep it on track, yeah I was asleep like a child I walked the idiot mile I flinched at the switchblade switching I did good, I stayed out of the kitchen I did good, I kept it on track, yeah ))

Nous étions une escouade, envoyés à Washington. Pour la première fois aujourd’hui, j’ai accepté de suivre mes camarades dans un de ces portails. J’avais fortement insisté pour prendre un avion. Apparemment, ces trucs étaient dysfonctionnels comme jamais. Quand j’ai été dedans, la sensation était étrange. J’avais comme l’impression de me trahir, de trahir les miens, bien qu’ils m’avaient incités à utiliser les objets de l’ennemi.
Utiliser leurs forces contre eux, qu’ils disaient. Auparavant, je préférais rester droit dans mes bottes, éviter à tout prix d’approcher quoique ce soit venant d’eux. Alors que la drôle de sensation s’empare de ma main, mon bras vient pénétrer le portail. Je saute dedans après une forte inspiration. Il fait froid, puis chaud, puis j’ai un peu la nausée.

Il ne restait plus grand-chose, à part un vide dans le bide et une honte dévorante. J’espérais que ça ne se voit pas trop. Mes confrères avaient leurs armes fétiches. Il y avait des arbalètes, des fusils, des mitraillettes, des seringues. Fut une époque, il y avait une drôle de gorgone avec une faux. Quand j’y repensais, j’étais en colère.
C’était quand même sacrément injuste, qu’elle, elle était là, et que son statut soit accepté.
Les gorgones pouvaient être chasseuses, combattre contre les leurs.

Aujourd’hui, j’avais les crocs. Mon sécateur à droite, mon pistolet à gauche, nous avions reçu une urgence du côté de Washington. De drôles de surnaturels se retrouvaient à attaquer des institutions. Apparemment, les crânes étaient leur cible. Je soupire. L’Ordre de Caïn n’était plus suffisant. Pendant un instant, je me pris honteusement à les comprendre. L’arrivée de Dark Dragon serait la dernière Apocalypse.
Cette fois, peut-être qu’on n’y pourrait rien.
Cette fois, je me demande si j’arriverai à mourir une deuxième fois.

Mon corps me semble étrange, tandis que chaque blessure en entrant dans le bâtiment semble m’effleurer tandis que mon bras se met à saigner doucement.
Je me demande si je continuerai à grandir, à grossir même. Suis-je conservé dans du formol ? Puis-je avoir des marques de bronzage, des boutons de fièvre, des imperfections, des points noirs et tous ces trucs dégueulasses que les humains ont en horreur ?
Elles me manquent, ces mochetés qui font des humains des êtres vulnérables.
A leur côté, je me sens à nouveau moi-même. Si je parvenais à l’oublier, tout allait revenir comme avant. Pas tout à fait. Depuis l’incident, j’étais plus revenu. J’avais laissé mes papillons. En leur donnant d’autres plantes que celles habituelles, je voulais voir si ils s’adapteraient, eux aussi. Est-ce que la nature était destinée à une grande série d’adaptations soudaines, de métamorphoses et de miracles ?

Le bâtiment était miteux. Il semblerait que c’était une vieille mairie de campagne, quelque part, cachée dans une banlieue de Washington. Quelques maisons tenaient encore la route. Au loin, un diner tirait la gueule en attendant quelques rares matinaux venus prendre leur café du matin. La station service crachait quelques litres de pétrole, et les bus scolaires allaient et venaient au rythme des sonneries.
Moi, je me demandais ce que je foutais là, avec mes cheveux roux, ma tête pâle, mon sécateur et mon pistolet.

Je leur facilitais la vie. Je faisais ce qu’ils n’auraient jamais à faire. Amer, j’entre à nouveau dans le bâtiment et prend garde à ne pas marcher sur un tesson de verre. Il m’est impossible d’imaginer qu’un crâne soit ici.
Alors, qu’est-ce qu’ils cherchent, eux ? Si le QG s’était trompé, qu’est-ce qui les attirait ici ?
Est-ce que nous n’étions pas la cible recherchée, au final ?

Des vibrations nous arrivent aux oreilles dans un cri strident. Un de mes collègues hurle de mettre nos casques anti bruit. Je le glisse sous ma capuche et presse mes mitaines contre. Le son est insupportable et bientôt, j’ai bien envie de déposer les armes, comme si elle venait de pénétrer mon crâne.

Je baisse la tête sur un serpent.
Mon coeur sursaute.

Je lève la jambe pour lui marcher dessus.
Depuis, je détestais tous les reptiles, des gueckos aux crocodiles. Par dessus tout, je haïssais les serpents.

En levant la tête, je vois une silhouette au loin, cagoulée. D’un réflexe, une balle vient se nicher dans sa jambe tandis que mes dents se serrent.
Je devais leur prouver que j’étais mieux qu’eux. Que j’étais légitime. Que j’étais une machine, que j’allais crever pour la cause, que j’étais prêt à m’arracher les dents une par une pour purifier cette Terre.
Je n’allais plus hésiter. C’était fini, d’avoir du remord.
J’étais devenu un monstre.
Autant agir comme tel.

Les lames ouvertes, mon sécateur brillait légèrement tandis que sa balle dans la jambe m’aidait à mettre au sol mon adversation. J’étais prêt, pour la première fois. Ma capuche sur la tête, je sors mon pistolet pour lui pointer sur le front. Le matin se levait sur la banlieue de Washington. Les cibles ont des airs d’illuminés, agissant sans réellement de logique à part de l’agressivité. La boule au ventre, j’essayais de comprendre. Aussi dangereux qu’ils soient, les surnaturels n’attaquaient jamais sans raison.
Il devait y avoir une raison.
Mâchoire serrée, j’évite de penser à la peur et à la tristesse.
Qu’est-ce qui leur était arrivé, à eux aussi ?



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Mer 17 Juil 2024 - 9:45
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I would have never thought, that you'd be the one to change, you threw an uppercut like we are stuck in a ring. I would have never thought, that you'd be the one to swing : move like a butterfly, but you're a bee when you sting.

TW : sang, violence, dépersonnalisation, possession & manipulation (par Sapphire)

C’est toujours plus simple à Washington.

Au début, elle a résisté. Les ongles enfoncés dans les tempes, elle a gratté sa peau au sang pour se débarrasser des griffes enfoncées jusque dans son âme. Hurler dans sa Toile ridicule lui a donné cette impression que les murs du monde tout entiers ne lui renvoyaient qu’un écho. Pourtant, elle a continué : elle a porté son joli masque et ses cheveux bien attachés, elle a fait mine de sourire face au miroir. Si elle avait pu s’agrafer les commissures aux oreilles, certainement qu’elle l’aurait fait.
Et puis, elle a cessé de prétendre. La zouwu l’a perdue autant qu’elle l’a retrouvée. La Chasseresse a su lui faire croire qu’elle pourrait s’en sortir indemne. Les trous noirs lui ont collé le front contre les parois de sa douche, encore et encore, mais elle continuait à marcher. Pantin dont les ficelles coupées s’enroulaient autour de sa gorge, elle est restée debout longtemps. Plus longtemps qu’on ne l’aurait cru.
Un jour, elle est rentrée chez elle pour trouver des lépidoptères morts sur le sol de sa cuisine. Sans crier gare, le reste a cédé. Avec un silence religieux, elle a balayé les ailes moirées en un petit tas de poussière – quand elle s’est accroupie près de lui, elle a eu envie de le dévorer pour qu’on ne les retrouve jamais. Le bide cloué, elle a fini par les jeter, et avec eux les élastiques à cheveux et les polaroids usées d’une vie qui n’était plus la sienne. Elle s’est claquemurée sous les combles de sa solitude égarée. Elle a fermé tous les rideaux pour ne pas que la Voie Lactée rappelle le lait de son café.
Les étoiles se sont ramassées sur elle-même et les bateau ont tous coulé. Elle a essayé d’aller mieux, de récupérer les débris de ce qu’elle voulait recommencer ; rien n’y a fait. Chaque pas, chaque décision manquée la ramenait vers Washington.

Et c’est toujours plus simple à Washington.
Est-ce la distance géographique, ou est-ce qu’elle a abandonné ?

Les griffes sont plus profondes que jamais, enfoncées jusque dans la moelle, et la marionnette sans ficelle n’essaie même plus de résister. Dès que le portail est franchi, les yeux se voilent – quand elle repart, il ne lui reste que le souvenir d’une autre vie et les ecchymoses sur les bras.
Il y a quelques serpents qui bruissent sur le béton nu du building. A n’y pas prendre garde, on les confondrait avec des rainures dans le sol. La gorgone, elle, leur ordonne d’attaquer. Corps enfoncé dans la nuit, doigts crispés sur les lames papillons qui miroitent d’un effet bleuté, elle se déplace avec la grâce roussie d’un oiseau de paradis. Les bruits résonnent sans la heurter, les cris et les déflagrations produisant le même sourd réflexe à l’arrière de son hippocampe.
Blue n’hésite pas.
Lorsque la balle traverse sa cuisse, elle pousse à peine un grognement. Son esprit glisse sous la douleur, à travers un toboggan rouge – mais l’emprise est plus forte que ça. Elle resserre sa poigne autour de la gorgone, la force à tenir sur ses jambes. Allez, elle a déjà fait mieux que ça. Elle s’élance mais l’autre la fauche en plein bond ; les omoplates contre le ciment, elle lâche un cri presque inaudible.
Quelque part, tu entendrais presque une bulle de conscience éclater.
Le mouvement qu’elle trace devrait fonctionner, mais ne parvient qu’à érafler l’avant-bras de son adversaire. Ses prunelles ne sont plus qu’un voile qu’elle a du mal à déchirer – derrière, l’entière réalité, la mesure de ce qu’elle est en train de faire. Mais rien. Le poids de l’assaillant l’écrase, l’étouffe et lui donne la nausée. Son image se trouble au-dessus d’elle comme si la lune venait le faucher.
Et face à elle, comme un troisième œil délirant qu’on lui trace au milieu du front, le canon ne demande qu’à tirer. L’un des serpents s’enroule autour, l’air de demander l’approbation avant de tenter de le broyer – il ne leur reste qu’un battement de cœur. Plus loin sur la gauche, une autre arme brille. La gorgone gère une chose à la fois. Avec un hurlement de rage, elle dégage l’un de ses bras, plante un couteau papillon dans la main de son agresseur. Pas assez fort pour l’amputer, juste assez pour qu’il lâche le flingue. D’un mouvement souple, elle l’envoie valser, toujours menacée par le reste. Un peu de sang coule de la main de l’autre pour venir goutter sur sa poitrine.
T’as envie de vomir.
Avec tout l’élan qu’elle peut, elle se redresse de toutes ses forces pour asséner son meilleur coup de boule. Rien de tel pour se vider la tête que d’entendre le nez de l’autre craquer sous la force de son front. Un sourire béat se dessine sous la cagoule, alors qu’elle fouille sous la capuche pour trouver le regard de l’homme, déterminée à le pétrifier.

Blue n’hésiterait pas. Les remords, c’était terminé.
Elle allait achever ce monstre.

C’était toujours plus simple à Washington.

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Mer 17 Juil 2024 - 19:44





limerence

(( I've run the whole world round Too late to slow down now I'm not the man you've been missing I was trained to stick to the mission I was trained to keep it on track, yeah I was asleep like a child I walked the idiot mile I flinched at the switchblade switching I did good, I stayed out of the kitchen I did good, I kept it on track, yeah ))


TW : violence graphique (sang, coups, brisage d'os)

Alors, pendant que nous nous balançons, moi et l’ombre, chacun sur le sol, je me souviens.
Quand j’étais petit, je voulais être vendeur de canapés. Il y avait quelque chose de rassurant dans l’idée de vendre les objets associés purement à la détente et au bonheur. J’imaginais sans peine les enfants, les parents et toutes les générations posées devant un sitcom à la con, une série à l’eau de rose, les infos du 20h. Le plus plaisant était de regarder les crédits de ces canapés. Ces familles se seraient portés allégeance sur des années pour un canapé mouvant électrique, où l’assise peut se lever et le dossier s’adapter. Il serait en cuir, et démontable pour les invités. Son look serait épuré et à la fois redoutablement chic. Moi, j’aurai qu’à vendre tous ces futurs moments, projeter un rêve, et leur dire que c’était, avant tout, un bel investissement pour les belles familles heureuses. Ils repartiront, et moi, au fond de moi, ancré au fond de moi-même, j’adorerai venir avec eux pour regarder les 101 Dalmatiens, là où les parents des petits chiots revenaient quand même.
J’aurai même une petite larme, sait-on jamais. J’étais prêt à les aider à le monter, ce putain de canapé.

Sauf que non, je ne suis pas vendeur de canapés. C’est au moment où ma main se mit à saigner qu’une douleur vint me démolir le crâne. Pourtant, je ne crie pas. J’ai essayé de me faire enterrer, de me faire tabasser. J’ai tout essayé pour chercher mon humanité.
C’était face à ces monstres que j’étais le plus humain.

Je souris, alors. Quand mon nez craque, je grimace, mais je suis pas mal à l’aise.
Je buterai cette bête.
Qu’elle crève, cette doublure de pacotille, avec ces couteaux papillons et ses serpents.

Mon coeur s’arrête.
Des couteaux papillons, des serpents.

La main contre mon nez, mes yeux glissent pendant une fraction de seconde vers son arme. Il me semblerait que des années défilent pendant que je tente d’analyser les doigts qui les tiennent. Ni bague, à part celle où une petite pierre rouge brillait. Pas d’alliance, pas même d’ongles rongés. La manicure était parfaite ; une french manucure tout ce qu’il y avait de plus classique. Il n’y avait aucun vernis.

Mes yeux s’écarquillent. C’était trop de coincidence.
C’était une sirène. Elle avait pénétré mon crâne et me chantait de me battre.
Non.
C’était une djinn, prête à se transformer en autrui pour me faire faillir. Elle avait pris son visage, sa voix, ses mouvements, ses armes. C’était une attaque prévue directement contre moi, sans aucun doute.
Tandis que du sang coule de mon nez et que ma main ne vient pas l’aider vraiment à s’essuyer, je serre les dents de toutes mes forces. Je pourrai l’étrangler pour cet affront. C’était dégueulasse. Comment elle savait ? Serait-ce Eric qui vient de se venger de la totale déception que j’étais ? N’était-il pas mort, après tout ? Par chance ? Etions-nous condamnés à vivre, nous aussi ? Venait-il incarner sous ses traits l’image de mon bourreau, pour imprimer la plus pure des images au fond de ma rétine de condamné ? Où était son sérum ?

Le serpent a envoyé chier mon pistolet, alors je sors mon sécateur. Brusquement, je retire mon foulard autour de ma bouche et plaque l’oreille gauche de mon adversaire au sol. Ma main sur sa tête, je serre mon sécateur entre mes dents le temps de l’aveugler. Gorgone, djinn ou sirène, il valait mieux se protéger réellement. J’espèrerai qu’elle crèverait sous sa capuche, manque d’air avec le foulard en plus.
Pour me venger, j’attrape une de ses mains et cloue l’autre au sol sous mon genou. Un léger craquement se fait entendre. J'appuie la pression pour sentir l'os se fissurer sous mon poids.
J’allais être utile, ce soir. J’allais redorer notre blason contre ces drôles de monstres, pas réellement comme les autres, mais pas moins dangereux. Ils étaient malades. C’était pire.

C’était le grand moment.
Sa main immobilisée et l’autre coincée, mon autre genou bloque sa poitrine ensanglantée. Dressé au dessus de la forme, de l’ombre, du miasme, je prends une grande inspiration.

Quand j’ai essayé de me faire enterrer, j’ai pensé à ce que c’était réellement, qu’être tué. C’était penser que la dernière personne qu’on verra serait la dernière chose de notre vie. On mémorisait ses traits, ses yeux, ses formes. On analysait son regard, espérant y trouver un peu de bienveillance. On priait pour ne pas ressortir qu’avec une vision de cauchemar et de haine. Ici, il n’y a ni arbre, ni lune pour se conforter. Il y a la poussière d’un abandon et les débris d’une crise. Ainsi, je retire ma capuche d’un coup de tête.
J’ai pas une belle gueule à mémoriser. Mon nez est pété et du sang a coulé jusqu’à mon menton. Mes lèvres, originellement déjà gonflées, le sont d’avantage. J’ai une bosse sur le front, les cheveux sales, et je suis pâle.
J’ai toujours été pâle, mais j’en viens à me questionner si ce n’est pas le formol dans mes veines qui me conserve dans un froid que je pensais avoir connu.

Religieusement, je bascule lentement la tête en arrière jusqu’à que ma capuche ne tombe. Alors que je me déplace de façon à tout bloquer sous mon poids et mes genoux, dressé sur sa poitrine, je mets mon sécateur sous sa gorge. Il allait falloir retirer cette cagoule si je voulais atteindre sa gorge.

D’un geste vif, je la tire et-

Je me fige.
Mon coeur tombe au creux de son cou.
Mon estomac s’étale sur le sien.
Tout mon corps semble fondre instantanément pour rejoindre ses pores, les dépasser et venir s’assimilier au reste de ses organes.
J’aimerai crier, pleurer, un peu hurler aussi.
J’aimerai lui dire que je la déteste, qu’elle m’a transformé en ce que je voulais pas, que j’aurai préféré mourir, qu’elle a démoli ma vie de A à Z et que c’était une tare de
l’aimer
J’aimerai lui dire que je déteste l’aimer, qu’elle m’a transformé en monstre pour que je sois avec elle, qu’elle a donné un vague sens à ma vie le temps qu’on était là, et que c’était une tare de la
détester.

Dressé au dessus de Nova-Blue Herondale, sécateur à la main, je tremble.

« NB ? », je murmure à demie voix, grelottant.

Je ne ferai pas tomber mon arme, j’étais là pour une mission.
On sortira tous les deux.
On se tuera. Pour de vrai. Pour de faux.

J’avais toujours eu envie d’avoir son visage en bourreau.

Nova-Blue, j’ai toujours eu envie que tu me tues.

« … NB ? »

Ce jour-là, même les yeux bandés, la gorgone m’avait pétrifié.




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Lun 22 Juil 2024 - 19:30
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I would have never thought, that you'd be the one to change, you threw an uppercut like we are stuck in a ring. I would have never thought, that you'd be the one to swing : move like a butterfly, but you're a bee when you sting.

TW : sang, violence, dépersonnalisation, possession & manipulation (par Sapphire), description explicite d'une fracture ouverte, pensées morbides

Intéressant, l’esprit mortel.
Semblable à du mercure, il se divise sous la pression, se répand en milliers de billes qui s’écoulent dans le sablier de leurs existences inutiles. Il s’éparpille en futilités, en minuscules points de détail ; tout, plutôt que d’affronter la force qui s’exerce sur leur être. Plutôt souffrir en mille endroits que d’agoniser en un seul, plutôt pleurer larmes d’angoisse que fleuve lacrymal d’abandon.
Nova-Blue ne fait pas exception. Elle a bu le mercure à grandes lampées et, désormais, tandis qu’il ravage son système, y reste curieusement aveugle. Le vif-argent rampe à l’intérieur, tapisse les parois de son crâne, pourtant ses pensées s’éparpillent en un million d’inutiles choses. Si bien qu’au final, dans sa lutte pour être une personne sensée, elle perd le contrôle de son corps et d’autres viennent s’en emparer.
Le craquement mat du nez de l’autre résonne toujours au fond de son crâne ; avec un soupçon de triomphe, elle le regarde se tenir le nez dans un grognement douloureux. Ses prunelles fouillent, inlassablement, le moment où il fera l’erreur d’oser soutenir son regard. Statue de marbre, statue de plomb, il en sera fini du Chasseur. Il en sera fini de la proie.

Une mèche rousse s’échappe de la capuche, et elle pense qu’elle va l’attraper
((roux))
mais, par la force du mercure, une autre pensée la consume. Avant qu’elle ne comprenne comment, son champ de vision est obstrué, sa joue plaquée contre le béton et sur son poignet plus de poids qu’elle ne pourrait en supporter. L’oxygène manque, la torsion qu’elle s’inflige est terrible. Les jambes en semi-convulsion, elle essaie de reprendre appui pour basculer sur le dessus. Trop tard.
Le craquement de son poignet lui arrache un cri de douleur, une cambrure contre le sol froid quand son radius se brise en deux, des larmes réflexe à ses yeux tandis que l’éclat perce sa peau et que sa main gauche prend maintenant un angle qu’elle ne devrait pas. Ça va être foutu pour la
((gym))
mais elle ne s’en formalise pas. De sa main libre, elle serre les lames papillons, cherche des chairs à érafler, des côtes entre lesquelles percer. La pointe du couteau ripe contre une ceinture, ou autre chose. Autour de sa tête, les serpents d’agitent, leurs écailles dansants sous les néons.
Un genou continue à broyer l’articulation, l’autre se plante dans son sternum et la cloue solidement au sol. Ses membres libres bataillent, tentent de frapper, sa nuque rugit en essayant de se redresser pour mieux pétrifier l’agresseur. Rien. Seulement cette pression sur ses côtes et ce souffle, tendu, au-dessus d’elle, rauque et sifflant comme une vipère.
Quelque chose de froid se fraie un chemin contre sa gorge. Quelque chose comme un
((secateur))
Sans doute que quelqu’un avait prévu de faire du jardinage, ou bien d’entretenir les petits arbres dans les vivariums de ses
((papillons))

– parce que, oui, des gens font encore ça en 2022. Les pensées parasites, les billes de mercure essaient de se rassembler, reformer un unique solide sur lequel elle peut s’appuyer quand tout le reste devient mouvant.

L’autre lâche la rpession sur son crâne, elle en profite pour pivoter ; juste à temps pour qu’il lui retire la cagoule qu’elle a sur le nez. Au-dessus d’elle, des lucioles s’agitent et elle a un sourire simplet. Elle ne voit plus la Lune. Elle ne voit plus les étoiles. Elle voit une cascade de cheveux. Il semblerait qu’ils soient si longs qu’ils puissent toucher son visage, et elle se noierait dedans en se disant que c’était un bon dernier contact.
Le visage auquel ils se rattachent est gonflé, défiguré, comme s’il avait depuis longtemps baigné dans une mare de corticoïdes. Pourtant, quelque chose en elle s’agite, quelque chose en elle le reconnaît.
Tu te percutes sur le sol une deuxième fois avec ton espoir.
((« NB ? »))

Deux lettres. Quatre sons. Quatre minuscules petits sons qui viennent de tout faire imploser. Le vif-argent se rassemble et s’amasse, se décolle de la tapisserie, se recroqueville et finalement

Tu émerges au cœur des décombres.

La douleur dans ton poignet est si vive que tu te demandes comment t’es encore consciente ; même pas besoin de tourner la tête pour savoir que ton os ressort. Tes poumons sont presque à bout de souffle, tes jambes tressautent et tu entends, en arrière-plan de ta conscience, la lame de ton couteau tomber. C’est certainement comme ça que tu meurs, les prunelles plonger dans les siennes avec aucune autre ambition que tout ce long cauchemar s’arrête.
« … NB ? »
Un hoquet te soulève la poitrine au moment où tu réalises.
« Amb. » et tu sais, avec une absolue certitude, une inaliénable vérité, que toutes les règles viennent de changer. Aucune idée de comment tu es parvenue jusqu’ici, pour quelles raisons, pourquoi les migraines viennent frapper, toujours, quand tu ne t’y attends pas. Aucune idée de qui tu as été ces derniers mois, comme si ton âme très brutalement venait de réintégrer ton corps. Le mercure s’est reconstitué, ton esprit et ton cœur avec, et tout se retrouve à ramper pour regagner sa lampe à lave.
Tu sais que tu ne le tueras pas. Tout simplement, tu n’en seras jamais capable. Les larmes se noient dans tes oreilles et ta bouche se tord lourdement. Quelle que soit la mission qui t’ait été donnée, tu n’en viendras jamais à bout parce que rien, dans cet univers, ne te fera tuer Ambrose Atkins.
Alors tu gémis, doucement, une écume rouge sang quitte tes lèvres en pensant à ce frêle radeau que tu pensais pouvoir mener. Tu finis par fermer les yeux pour pas avoir à affronter ça. Il a déjà voulu te tuer, une fois – et c’est à partir de tout ça que ta vie est partie en couilles. Finalement, c’était qu’une question de temps avant que l’envie ne le reprenne. T’essaies de te dire que dans la mort, tu seras peut-être un peu plus sereine.

Quand ils récupéreront le mercure qui t'a dévoré les entrailles, peut-être qu'ils en feront un thermomètre. Tu vois la scène d'ici, Nova : dans son petit tube transparent, le vif-argent se fait le lien entre le bleu des hivers froids et le orange des canicules. Il a trouvé la solution, lui : c'est le seul à construire des ponts au-dessus du néant chromatique.
Les yeux clos, tu bascules la tête en arrière, presse ta trachée contre ses lames et, dans un murmure fracassant, tu lâches.
« Fais ça vite, s’il te plaît, mon cœur. »

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Ambrose Atkins
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Lun 22 Juil 2024 - 20:12





limerence

(( I've run the whole world round Too late to slow down now I'm not the man you've been missing I was trained to stick to the mission I was trained to keep it on track, yeah I was asleep like a child I walked the idiot mile I flinched at the switchblade switching I did good, I stayed out of the kitchen I did good, I kept it on track, yeah ))


TW : violence graphique (sang, coups, brisage d'os)

Amb

Statue de lave, la lame du sécateur bouge plus que de raison. Sa trachée se soulève au rythme de mes angoisses. Bientôt, Nova-Blue Herondale est à nouveau ce qu’elle a toujours été ; un miroir trop réaliste. Ses yeux sont les miens, quand ils coulent de larges typhons et qu’ils envahissent le sol comme j’envahis son visage. Le sécateur bouge comme une bousole vers ton cou, tandis que mes cheveux pointent ton coeur.

Nova-Blue Herondale, tu ne me tueras pas ce soir.
Tes serpents enragés, ils susurrent des menaces que tu n’oserais pas proférer. Tu aurais été n’importe qui, j’aurai poussé sur la gorge ; c’était le plus rapide si elle se brisait. Sauf que tu n’es pas n’importe qui, Nova-Blue, NB, mon coeur, mon amour, ma flamme jumelle, celle pour qui fuir et mourir a été la solution la plus envisageable.
Nova-Blue Herondale, tu ne mourras pas ce soir.
Mon sécateur tremble de trop. Les couteaux papillons qui nous lient sont au sol. Echec et mat. Des typhons se creuseront des barrages trop hauts pour nous. J’ai le sang lié aux leurs, et tes cheveux emmélés chez elles.
Fut une époque, j’avais cru qu’ils étaient plus à moi qu’à elles. Idiot que j’étais, je peinais désormais à te voir, gorgone.
Idiot que j’étais, je me mangerai les doigts tout entier de te trouver belle.

La fin du monde n’aura pas lieu, et notre guerre non plus. Aux exacts opposés de nos pôles respectifs, il suffisait qu’une fracture, qu’un mouvement se fasse pour qu’on tombe dans les bras l’un de l’autre.
Aujourd’hui, je l’avais qu’un geste à faire. Un seul, et nous étions le feu et la glace, le bleu et le orange, le sucré et l’amer, la mer et le soleil, l’ambre et le curaçao.
Les mains tremblantes, je réalise qu’on éteint pas une flamme toute seule. J’avais essayé, Dieu sait que j’avais essayé, que le Seigneur en soit témoin. La Terre au coeur et dans les cheveux, je haissais ma sanctification.
J’étais devenu un Saint au prix de notre rêve.
J’étais devenu ce que je détestais au prix de mes croyances.

Dieu est mort, quelque part. Dans le myocarde, il saigne quelque part et j’aimerai devenir ce nouveau martyr pour m’y reconnaître un peu plus. J’aurai souffert pour l’éternité, moi. Faites que je puisse trouver le repos, bouger, aimer, maigrir, saigner un peu plus.

« Mon ange... »

Parce qu’on ne tue pas Nova-Blue Herondale sans tuer Ambrose Atkins.
Le bras soigneusement déposé contre sa gorge, j’essaie d’exercer une brève pression. Mes muscles se bloquent.
Parce que Nova-Blue Herondale ne sera pas tuée ce soir. Ni même les autres soirs.
J’avais déjà essayé une fois, en vain, en perdant mon humanité. Pourquoi j’essaie à nouveau. Certainement qu’il y aura autre chose à perdre. Après mon Humanité, ça serait l’amour.
Pourtant, l’Amour, ça sauve pas des enterrements. Seul spectateur de mes funérailles, j’aurai espéré qu’elle me voit renaître en un nouvel homme.

« Eh, NB ... »

Je souris. Un coup de sécateur suffit. La lame plongea dans la chair et s’étira pour faire naître une rivière de sang. Un cri se fait entendre. C’était fini. Je pleure. C’était véritablement fini. Une couronne rouge vient couronner celle que j’appelerai ma reine, à jamais. La mâchoire serrée, mes cheveux se mélangent à ses serpents. Je m’attends à qu’ils les mangent, peut-être pour garder un peu de mon ADN à vie. J’ignore si elle les contrôle, sans quoi j’aimerai les embrasser jusqu’à dévorer leurs écailles et m’empoisonner de nouveau.

« Pardon, NB … »

Je pourrai dire que j’ai pas eu le choix, ignorer qu’on puisse s’extirper d’un quelconque déterminisme. J’avais compris depuis longtemps que mon destin n’appartenait qu’à des manipulations cruelles, et les yeux vers le ciel, je prie ces Dieux qu’ils nous fichent la paix, pour une fois.
Pour une fois, j’aimerai que ce soit simple, qu’il y avait des girlandes de fleurs sur l’autel, n’importe quoi. Qu’il y ait des papillons dans nos crânes, rien de plus beau pour nous. Qu’il y ait des levers de soleil à n’en plus finir, car plus que tout, ce serait nos étendards, nos fières couleurs, et qu’on pourrait crier jusqu’à n’en plus finir je t’aime, je tiens à toi, je suis bien avec toi, combien même le monde entier nous dit l’inverse.
J’aimerai te trouver belle, tout simplement, sans jamais n’avoir peur.
Ainsi, je ne voudrai pas que tu me tues, Nova-Blue Herondale.

Mon avant-bras tremble sous la douleur. Ouvert, je laisse couler du sang contre ta gorge. Qu’elle crie. Qu’elle agonise pour de faux.

Parce que Nova-Blue Herondale vivra ce soir
Parce qu’on a beaucoup à vivre, elle et moi. On a mis 8 ans et 5 mois de côté. J’ignore si elle a aimé, entre temps. Moi, jamais. Veuf de rien, amant d’elle toute entière, c’est de roses et de tissus que je lui peins la plus belle des couronnes, le plus beau des colliers, mes dernières fiançailles et mon coeur tout entier. Ce soir, Ambrose Atkins ne tuera pas Nova-Blue Herondale. Il le justifiera. La tuer, c’est perdre un Chasseur.

On éteint pas une flamme jumelle sans détruire l’autre.

Tressaillant, je laisse mon bras saigner contre sa jugulaire. Elle saignera suffisamment pour être un cadavre sans vie. Elle était pâle. Mon teint ne changerait pas de d’habitude, véritable être au coeur trop gros pour survivre au vieil habitacle qu’était son petit corps.
Ma joue vient se blottir contre la sienne tandis que je fais un geste vif de sécateur.
Le coeur noyé et le visage humide, j’aimerai devenir liquide et fondre en elle. A ce moment précis, je me dis que l’océan doit avoir une vie bien paisible, à voir partir les bâteaux et s’embrasser les amoureux.

« On le vivra jamais, notre rêve américain. »




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Mar 6 Aoû 2024 - 18:30
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I would have never thought, that you'd be the one to change, you threw an uppercut like we are stuck in a ring. I would have never thought, that you'd be the one to swing : move like a butterfly, but you're a bee when you sting.

TW : sang, violence, fracture ouverte, pensées morbides

Fais ça vite, s’il te plaît, mon cœur.
C’est absurde, de se dire que ta force vitale est bien plus liée à quelqu’un d’autre qu’au truc qui bat dans ta poitrine. Et pourtant, tu reposes à sa merci, aujourd’hui comme le jour d’avant, et sans doute tous les jours d’après. Tu ne seras jamais de taille à affronter Ambrose Atkins et, pire encore, dans cet univers, tu ne seras jamais de taille à ne pas tenter de le protéger.
« Mon ange... » ça fait mal d’entendre sa voix. Le sommeil a été trop long sans les éraillements symptomatiques, sans les replis de cordes vocales que t’as appris à connaître par cœur. Tu te réveilles sans délicatesse, aussi rudement que si on t’avait jeté de l’eau glacée au visage, et tu songes à tous ces surnoms que se confient les gens qui s’aiment. Mon cœur, mon ange, mon trésor, mon amour. Autant de simulacres d’une intimité qu’ils ne peuvent pas comprendre, qu’ils ne pourront jamais comprendre. Vous avez transcendé les surnoms et les mots sucrés, trempés vos prénoms dans le Styx comme pour vous relier l’un à l’autre. Vous n’êtes ni des cœurs ni des anges, vous êtes Ambrose et Nova-Blue, vous créerez votre propre autel pour y sacrifier vos avenirs. Il sera ton Coran et ta Bible, ton rédempteur et ton sauveur, tu songes alors que tes yeux se brouillent pour ne plus discerner ses traits. Si tu dois mourir de sa main, t’espère qu’il existe un Eden où vous pourrez vous retrouver. Un endroit où il y a des puzzles pour occuper l’éternité, des chateaux de sable à conquérir et des blessures à résorber. « Eh, NB … »
Tu fermes les yeux en entendant le schlik-schlak du sécateur. T’attends la douleur – tu veux pas qu’il voie le rouge sang s’injecter dans le blanc de tes yeux. Ça n’a jamais été votre couleur.
Pourtant, le mal ne vient pas. Seulement le bruit des sanglots crevés dans tes poumons, assez nombreux pour te noyer. Les trous, les impressions de ne plus s’appartenir, de perdre une partie de toi-même ; tu sais plus si tu pleures pour lui ou à cause de ce qu’il a ramené.
« Pardon, NB … »
Si c’est ça la mort, c’est très sincèrement à chier. Le froid du béton se dissipe pas. Le poids d’un autre corps non plus. Tu rouvres douloureusement les yeux pour dévisager ses cheveux ; ils fondent sur toi comme une chute d’eau accablée de tâches de rousseur.
Il y a du sang, mais ce n’est pas le tien.
Une plaie, mais ce n’est pas la tienne.

La bouche entrouverte, tu pousses un gémissement de détresse. Est-ce qu’il vient de s’entailler le bras pour faire semblant de te tuer ? Est-ce qu’il vient de mettre en péril sa mission et la tienne ? Le liquide est chaud, la couleur aussi, pourtant t’a terriblement froid.
T’aimerais lui dire que tu n’as jamais voulu de ça, que tu croyais aux papillons et aux clefs qui ouvrent toutes les portes, que tu n’aurais jamais pu croire que tout ça reparte aussi loin. T’aimerais lui dire qu’il est ancré dans chaque molécule d’ADN, que t’as beau embrasser quelqu’un d’autre, tu as beau tenter de t’en sortir, t’as l’impression que ça sert à rien tant qu’il est pas là. T’aimerais lui dire de plus repartir, mais le simple fait d’ouvrir la bouche risquerait de le faire s’envoler.
Alors tu sanglotes, les croassements enroués de ta gorge se confondent avec ta douleur. Ton poignet pend mollement à côté de toi, et tu songes avec un frisson que tu pourras plus faire la roue.
« On le vivra jamais, notre rêve américain. »
« J’m’en fous. » Tes bras, tes jambes ne demandent qu’à se replier autour de lui, appuyer son corps sur le tien jusqu’à les rendre indiscernables. Une chrysalide de membres enchevêtrés dans laquelle rien ne pourrait vous atteindre. Tes lèvres tremblent et t’as peur ce qu’elles avoueraient ou, pire encore, de ce qu’elle tairaient.
Les mots, ça a jamais été simple. Retenus contre ta langue comme autant de déflagrations, tu les prends en otage sublimes de cette situation foireuse. Les larmes t’étranglent, les soupirs t’étreignent – et qu’est-ce qu’il te reste, à la fin ?
J’m’en fous. Jamais t’aurais cru dire ça de ton vivant pourtant la vérité est là, au fond de tes tripes et de ta gueule. Tu t’en fous, du rêve américain. Ça vaut pas la peine si c’est sans lui. Comme un film en noir et blanc qui repasse soudainement en couleur, tu murmures contre son oreille.
« J’m’en fous, Amb. J’en veux pas, du rêve américain. Je veux juste arrêter d’être toute seule. Et j’ai toujours été toute seule, à part quand j’étais avec toi. Alors j’m’en fous, tu peux essayer de me tuer, ou de te tuer, ou … si c’est ça notre vie, ça me va. Mais pars pas, pars plus, je t’en supplie. » Ta main valide caresse l’arrière de son crâne – pas un move très agonisant, mais les Chasseurs ne peuvent rien te faire et le reste du monde non plus. C’est ridicule, d’avoir cette conversation comme ça, mais s’il s’enfuit demain matin tu n’auras pas d’autre occasion. Au cœur d’un brouillard noir et gris, une seule solution se dresse en reine. « Je te promets que si tu pars pas, si tu restes, cette fois, je te promets que je t’épouserai. »

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Résidence : Phoenix ▲ avec Nova-Blue
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Ven 30 Aoû 2024 - 22:32





limerence

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TW : violence graphique (sang, coups, brisage d'os) + je le rappelle parce que y a beaucoup de guimauve et de trop romantique mais quand on aime quelqu'un on essaie pas de lui briser les os

Nova-Blue pourrait crier des insultes, se défaire de vœux, énoncer de preux chapêlets de ses promesses, c’est à ses lèvres que je restais soumis.
Quand elle semble rire aux éclats, que du verre semble intégrer mon crâne de futurs impossibles, j’ai envie de rire aussi au milieu du carnage autour de nous. La bulle de savon revient.

A l’exception que cette fois, nous n’aurons pas ce plaisir de tout saccager sur notre chemin. Je cligne des yeux brusquement et quelque chose semble éclater autour de nous. La brume goûte la javel et elle semble ronger ma chair déjà à vif. Je déglutis et il faudrait que j’évite de m’étranger. Tout tremble. Des cris rongent les fins murs érigés en forteresse.

Cette fois, les mariés, c’est nous

C’est nous qu’ils allaient saccager, c’est nos karaokés qui allaient tomber à l’eau dans le sang de nos gorges, c’est l’herbe de nos espoirs qui allait être dévastée, arrachée, lapidée, salie, démolie. Sa main entre mes doigts sales, je la plaque au sol.
Nous n’aurons pas ce plaisir. Quelque part, on récolte certainement ce qu’on mérite. Autre que le reste de notre univers et d’autres univers plus réalistes que le nôtre, tout le monde le disait. Nous, on a fini par s’en rendre compte tout seul.

La gorge ensanglantée, Nova-Blue fait une parfaite carcasse. Le bras ouvert et le nez cassé, je range mon sécateur dans mon sac calmement. J’ai le visage fracassé, la lèvre enflée, les doigts bruns. Je lève mon pouce à mes collègues. Il fallait se débarasser du corps, maintenant. Notre organisation était toujours peu acceptée, et nous essayions de la garder au maximum secrète.
Nos proies, elles, elles savaient. Elles connaissaient le nom de leurs prédateurs, de ceux qui sont les mauvaises rencontres à éviter la nuit, qui sont ceux dont on se dit de se méfier à demi mots. Elles savent que ça pourrait être leur voisin, leur ami, leur amoureux.
Nous étions connues de nos proies, assurémment. Il était cependant difficile d’imaginer que le visage des monstres pouvait être celui d’un proche. Certainement que Nova-Blue tenterait de me trouver des excuses. Je serre la gorge. De toute manière, je n’avais pas le choix. Nous n’avions pas le choix. Elle comprendrait, désormais. Le poison, ma mort, mon rapport à elle. Elle comprendrait et trouverait ça beau, d’un brave chevalier qui a attendu dix ans et qui est revenu jouer l’enfant avec elle. L’enfant qui est devenu un monstre et qui est resté soumis pour ses beaux yeux. Celui qui s’est ouvert le bras pour protéger sa nuque.
Dans l’horreur, elle trouverait un sentiment unique. Elle se dirait que cette relation ne ressemblait à aucune autre, qu’elle était spéciale, que nous étions spéciaux, et que se quitter, ce serait perdre tout ça.
J’étais amoureux de Nova-Blue et de nous.
Désormais que mes papillons étaient empoisonnés et m’ont prouvé qu’une mutation génétique en milieu hostile sur aussi peu de temps était impossible, me restait d’autres larves à trouver.

Ce serait nos papillons, si nous voulions encore nous ouvrir en deux.

« Bouge pas. »

Ma main vient trouver son pied droit et commence à le tirer. Je pouvais pas la prendre sur mon épaule. Elle était trop blessée, et mon autre bras était ouvert. Boîtant, j’étais un chasseur ayant tué sa proie, la ramenant au foyer pour la dépecer. La mer de ses cheveux glisse en serpentains, et tandis que je la regarde, inerte, je me demande comment on va s’en sortir.

Qui de nous allait finir par être la proie de l’autre, au final.
J’étais mort une fois, je serrai les dents à l’idée d’imaginer que nous comptions les points.

Plus au calme, je dépose calmement son pied et soupire. Il y a de ces moments où il n’y a pas grand-chose à dire. Je n’étais pas désolé. Je n’étais pas non plus très fier. J’ouvre la bouche une fois mais je la ferme aussitôt.
Je prends une grande inspiration et m’assied contre le mur. Mon bras continue à saigner sans la moindre sensation de douleur. Ma tête se repose contre le ciment. J’aimerai qu’elle s’y enfonce jusqu’à me noyer dans l’argile. Aucune douleur ne se manifeste. Jamais plus. Il y a de la poussière dans ma poitrine, gorgée d’humidité et d’insectes grouillants pour maintenir le semblant de vie.

« C’était pas vrai, hein ? »

Au final, moi aussi, j’avais pas envie d’être tout seul. Je l’avais jamais vraiment été, j’avais au moins des ennemis, des harceleurs, peu importait.
Au final, moi, je voulais être aimé. J’avais rejoint les Chasseurs pour cette raison. Avec l’amour de la mère, j’avais remplacé l’amour du père. Avec l’amour de Nova-Blue, j’avais remplacé l’amour de la mère.
Avec les Chasseurs, j’avais remplacé l’amour de Nova-Blue.

« Moi, je me suis jamais senti vraiment seul, j’avais toujours des gens pour me remarquer, même pour me péter ma gueule. »

J’ose pas vraiment la toucher, de peur de la contaminer d’une quelconque manière. Puis, j’aurai peur de devoir la tuer pour de bon si je le faisais.
Deux bulles de savon se reformaient entre nous.

« Je veux juste qu’on m’aime. Pas amicalement. Qu’on soit amoureux de moi. Je veux que quelqu’un pense à moi de la façon dont je pense à cette personne, parce que je trouve ça absurde que ça puisse être réciproque. Je veux être aimable, regardable, enviable, j’en sais rien, moi. »

Depuis ma javel, je lève les yeux vers elle et regarde son poignet dans un drôle d’angle. Parfois, je suis heureux qu’elle ne m’aime pas tout à fait comme moi je l’aimais. Je constate mon bras arraché, son poignet démoli, sa jambe blessée, ma tête cassée. On inspire en saccades.
La dopamine devrait nous monter au crâne d’ici peu de temps. On sourira en respirant fort tandis que notre cerveau se protège.
On se fera l’amour de cette façon pour se retrouver.

« Tu seras pas seule. Et moi, je me suis jamais senti aussi aimé qu’avec toi. Même si je sais pas pourquoi et que je comprends toujours pas que tu puisses penser de la même façon que moi je pense. »


Les cris continuent derrière nous et j’ignore si ils sont de son camp ou du mien. Ils font écho dans cet ancien hanger, parking, que sait-je. Le néon du diner continue à briller, et l’ancienne aire industrielle ignore ce qu’elle accueille.

« Je suis déjà marié, je pense... » dis-je sans peine, mais avec une certaine amertume.

Le temps s’est bien foutu de notre gueule.




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