A cruel angel's thesis / AU Arys

Ta guerre se finit ici, dragonne. Réjouis-toi.

Le reste des soldats de Sapphire avaient refusé d’accompagner la djinn à l’intérieur du Pentagone. De derniers combats continuaient dans certains recoins de la ville et probablement du pays mais l’affaire était faite. La maison blanche était en flammes et les emblèmes Lightstorm et Nightshade trônaient en haut du Washington Monument. Il ne s’agirait pas qu’une dernière dragonne insubordonnée ne vienne gâcher la fête : c’est en tout cas ce que se dit cette étrange jeune femme à l’aspect mortel et pas tant que ça, cette pauvre silhouette en tailleur qui marche au milieu des cadavres des militaires et des surnaturels.

C’est toi qu’ils ont décidé de sacrifier, Cooper ? Il en faudra plus qu’une mégère dans un corps volé pour en finir.

Le sourire confiant de la djinn se teinte d’une once de tristesse en voyant son reflet dans une flaque de sang qui est à présent la seule rougeur chez elle. Mais il redevient affamé quand la silhouette blonde sort d’un couloir. D’aucuns diraient que c’est quelqu’un d’autre qu’elle voit lorsqu’elle rêve de lui prendre sa vie, mais il faudrait d’abord qu’elle les laisse parler. Et Marilyn n’est pas connue pour son mutisme.

Je vois que tu es seule face à moi, alors je ne vais pas insulter sa mémoire en prétendant que tu ne connaisses rien au sacrifice. Mais tu ne vas pas rester éloignée d’elle trop longtemps.

Le soleil se lève tandis qu’une ombre passe sur le visage de la dragonne. Les deux femmes se toisent sans savoir si elles continuent à s’attaquer psychologiquement ou si elles se lancent. Ariadne fait le premier choix et les flammes envahissent la pièce. L’odeur de chair brûlée et les hurlements de douleur résonnent et la blonde sourit tristement :

J’imagine que ma guerre ne finira pas tout de suite.

Le cadavre calciné se relève en souriant et elle sursaute à peine, de même lorsque Marilyn surgir des ombres pour l’attaquer par derrière et est repoussée dans sa tentative de surprise par plus de flammes. Son sourcil se lève quand le cadavre disparaît avec un dernier sourire accompagné des flammes. C’est comme si la pièce était soudain devenue silencieuse, vide et indolore. Au milieu, sur une chaise, siège la djinn, toujours avec son sourire insupportable.

Tu as vu l’ingéniosité de ces humains ? Un gaz qui supprime nos pouvoirs. Heureusement que l’on va réduire ses génies en esclavage, il s’agirait qu’il ne nous crée pas d’autres bêtises comme ça, non ?

La dragonne lève les yeux au ciel.

Tu n’as pas entendue, fasciste de merde ? Ta leader est morte. Elle, Atlas et tous leurs compagnons. Ce gaz les a tué et bientôt il décimera tous les surnaturels. Par votre faute. Une pause, un sourire plus appuyé. Dommage pour toi : je ne suis pas réduite sans mes pouvoirs.

Ariadne sort son épée. Sans feu mais avec tout autant de létalité. Ma djinn n’en recule pas plus, elle sort elle même un fleuret et un sourire avant de s’approcher.

Je pratiquais déjà le duel avant que ta race honnie ne souille ce globe. Je n’ai plus les limitations de mon corps éphémère et je n’ai besoin d’aucunes illusions pour te pourfendre.

Les deux épées se rencontrent et alors que deux egos se mordent, en une passe d’armes, la guerre est finie.