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Dim 8 Nov 2020 - 11:53

Le monde de la nuit. Un ciel ouvert à l'amusement dans ses formes les plus tentatrices. Gabriel en était familier, pas autant que son frère Morgan mais il appréciait se détendre seul ou parfois en bonne compagnie autour d'un verre. Et surtout, surtout, le plaisir de parier à travers les jeux de cartes où le bluff, la perspicacité et le hasard étaient monnaie courante. Ce soir-là, le Crowley se rendait dans l'autre bar qu'il aimait fréquenter outre la Licorne où travaillait son ainé, désirant participer à un de leurs tournois de poker hebdomadaires. Il arrivait confiant, déterminé à satisfaire son égo de joueur plus que pour le gain en réalité. Gabriel s'assit à l'une des tables, et l'un des hommes présent offrit à tous les participants une tournée. Un verre de Whiskey fût déposé.

Que la partie commence.

Il observait minutieusement les mimiques et tics de ses adversaires, pour voir s'il décelait quelque chose qui pouvait les trahir dans leur tentative de bluff entre deux gorgées d'alcool. Gabriel était imprévisible. Il s'amusait à brouiller ses intentions pour tromper, tel un masque qu'il arborerait impunément pour se dissimuler tandis qu'une voix lui susurrait à l'oreille les mains de ses adversaires. L'homme fit le choix de l'ignorer et ne compter que sur lui-même — pour le moment du moins. Les jetons se faisaient moins nombreux au fur et à mesure que la partie durait. Ils étaient trois à s'être couchés, ne laissant que Gabriel et un autre en tête à tête. Une bataille de regards s'engagea, intense et inébranlable. L'homme paria ses 10 000$ restant. Un petit pactole qui n'intéressait pas vraiment le brun.

Sa main est minable, tu peux y aller. qu'on lui murmura. Un rictus orna ses lèvres. Gabriel savait d'ores et déjà qu'il avait gagné. Alors il se risqua à mettre au milieu de la table l'intégralité de ses jetons, soit plus de 15 000$. D'abandonner en plus cette belle montre qui trônait fièrement sur son poignet et d'y déposer les clés de son appartement. Les autres, effarés, n'osaient plus rien dire.

« Tapis »

Le suspens était à son comble. Le croupier désigné dévoila les cartes. Son adversaire fit de même et Gabriel suivit juste après. Il avait gagné grâce à une quinte. Ca ne valait pas une quinte flunch ou une quinte flunch royale mais qu'importe, la victoire était sienne et s'en délectait dans la plus grande indifférence. Dégoutés, les joueurs quittèrent définitivement la table. Seul l'un d'entre eux était assez téméraire pour se lancer dans une autre partie. Du coin de l'œil, Gabriel pouvait apercevoir une jeune femme s'assoir en face de lui, qu'il avait déjà pour ainsi dire remarquée par son attitude quelque peu frivole.

Quelque chose lui disait que cette partie s'annonçait des plus intéressantes.
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Pseudo / Pronoms : Valhdia
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Âge : 27 ANS (03/07/1994) ♦ encore jeune et bien l'intention de ne pas vieillir trop vite
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Résidence : NOUVELLE ORLÉANS ♦ appartement à Pontchartrain
Profession : GESTIONNAIRE du disquaire indépendant Peaches Records ♦ BRISEUSE de coeurs et de sommiers
Faceclaim : Cynthia Senek
Pouvoirs/capacités : SIRENE ♦ spécialisée dans la manipulation d'autrui par le son de sa voix
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Lun 9 Nov 2020 - 23:52
Let’s start the game.
Odabriel vol. 1

Il y a des moments, dans la vie d’une femme, où il vaut mieux laisser croire à tous ceux qui vous entourent que vous n’êtes qu’une aimable godiche dépourvue de matière grise.
C’est ce que toutes les jeunes filles finissent par apprendre tôt ou tard, et plus ou moins à leurs dépens. Une femme intelligente est une menace. Une femme stupide est un agréable animal de compagnie que l’on peut flatter tendrement. Sans réaliser que la chatte n’attend qu’une occasion pour se transformer en fauve, mordre le bras de son prétendu maître et lui arracher la carotide. Odalie, comme toutes les autres, avait appris à contrefaire ce rire faussement ravi, cette voix haut perchée et ce battement de cils indolent qui faisaient croire à ses interlocuteurs qu’elle n’était, finalement, qu’une pauvre créature qu’il fallait protéger.

Ce soir-là, la brune usait et abusait de son déhanché, verre de whiskey à la main, pendue au bras d’un certain Andy. L’homme était beau, jeune, spirituel, d’apparence parfait en tous points. Mais surtout, surtout, il était éperdument amoureux d’elle. Un amour qu’elle avait su éveiller en à peine quelques œillades et sourires effrontés, et qui s’avérait jusqu’à lors extraordinairement lucratif.
André Trump, jeune cousin éloigné du Donald au même nom, était le plus charmant des insupportables gosses de riche. Persuadé qu’Odalie n’était qu’une élégante jeune femme bien sous tous rapports, pieuse, et qui n’attendait que le mariage pour consommer leur union, le pauvre Andy entretenait le train de vie de la sirène sans creuser outre mesure.
Odalie, de son côté, alimentait un épais mystère autour de sa personne, ne répondant aux appels de l’amoureux que lorsqu’elle se sentait le cœur à passer une soirée mondaine avec lui. Juste assez souvent pour se rendre désirable et indispensable. En sa présence, la belle feignait l’amour et la pruderie, déposant sur les lèvres d’Andy de somptueux baisers qui donneraient à n’importe qui envie d’en avoir plus ; sans jamais se donner à lui.
Plus simplement : elle entretenait dans l’esprit de ce pauvre Andy l’illusion qu’ils étaient dans une relation solide et épanouie et le manipulait, sans même avoir besoin de recourir à son pouvoir.

Ce soir-là, donc, Andy avait traîné sa dulcinée dans l’arrière-boutique d’un bar qu’elle ne connaissait que trop bien : le déconseil de la Nuit. Avec un furtif sourire, Odalie se remémora sa dernière visite dans cet établissement, et la délicieuse nuit qui en avait découlé.
Vêtue d’un pantalon gris et d’un haut pailleté au dos nu vertigineux, elle lança à sa proie de la soirée :
« Andy, mon trésor, pourquoi est-ce-que tu m’as emmenée ici ? »
Enfouissant paresseusement son nez dans le cou de son cavalier, elle respira l’eau de cologne hors de prix de ce dernier tandis qu’il lui répondait :
« J’avais envie de jouer, ma colombe. »
Sourire innocent, elle déposa un léger baiser dans la nuque de l’élégant pigeon.
« Jouer à quoi, mon Andy ? On se voit si peu souvent … j’aurais voulu t’avoir rien qu’à moi. » ronronna la sirène avec une moue boudeuse.
« Au poker, bien sûr ! » répondit l’intéressé du tac-au-tac, passant une main chaude dans le dos-nu de sa compagne. « Regarde, je crois qu’une place vient de se libérer à la table, là-bas. »
Odalie redressa la tête, avisant la table qu’Andy lui avait désignée du menton. En effet, trois hommes à la mine déconfite venaient de quitter le jeu, sans doute après s’être fait savamment plumer. Ne restaient que deux joueurs en lice. L’un d’eux, la cinquantaine, arborait l’air travaillé et sûr de lui de ceux qui ne veulent pas vieillir. Tandis que le second … le second était nettement plus jeune. Brun, le visage dévoré par une barbe faussement négligée, il affichait un sourire goguenard. Lorsqu’Andy et elle prirent place à table, l’homme fixa la sirène avec une intensité qui la laissa étrangement troublée.

« Tu m’apprends à jouer, Andy d’amour ? »
Bien évidemment, Odalie savait jouer au poker. Elle savait même extrêmement bien jouer, pour avoir passer de longues soirées à écumer toutes les possibilités de ce jeu avec Lune et sa mère, sur une terrasse surplombant la Méditerranée.
Mais, encore une fois, elle avait appris à dissimuler ses capacités. D’autant plus que l’homme brun, en face d’elle, la mangeait toujours du bout des yeux. Un je-ne-sais-quoi la poussa à feindre l’ignorance et la bêtise, juste pour pouvoir leurrer cet homme-là.
« C’est votre première partie, mademoiselle ? » lui demande aimablement le croupier, droit comme un i dans son uniforme de travail.
« Oui. » promit la sirène avec un sourire timide.
Nouveau mensonge. Nouveau battement de cils. Le croupier distribua les jetons et les cartes. Tout en langueur savamment travaillée, Odalie laissait reposer sa tête sur l’épaule de son Andy, tandis que son regard restait rivé dans celui de l’homme qui lui faisait face.
Quelque chose l’intriguait, la dérangeait. Une profondeur subtile au fond des pupilles qui aurait dû attirer l’attention. Tandis qu’il commençait à miser, elle acquit une seule et unique certitude.
Il trichait.
Elle ne savait pas comment, mais l’homme en face d’elle trichait. Très régulièrement, il tournait la tête légèrement sur la gauche, comme si quelque chose d’invisible lui chuchotait à l’oreille. Intéressant. Très intéressant.
« Andy, je ne comprends pas … » susurra-t-elle avec une moue dépitée.
Et, tandis que son compagnon tentait vainement de lui expliquer des règles qu’elle connaissait déjà par cœur, Odalie restait concentrée sur cet homme en face d’elle. Une partie, deux peut-être. Pour endormir sa méfiance. Et ensuite … ensuite, elle prendrait le tricheur à son propre jeu.
La sirène eut un sourire cruel.
La soirée promettait d’être formidable.

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Jeu 3 Déc 2020 - 11:48

Les cartes distribuées, le second round pouvait commencer. Il y avait de la tension dans l'air. Une envie d'en découdre, de gagner. Gabriel vérifia discrètement son jeu qui n'était pas trop mal. Il leva ensuite le nez, posant son regard sur l'homme assit en face de lui avant que celui-ci ne glisse sur la jeune femme à ses côtés, comme inconsciemment attiré par l'aura qu'elle dégageait. Il était difficile de ne pas la remarquer tant elle papillonnait à la lumière des spots, dans une attitude quelque peu exagérée. Le brun reprit vite ses esprits, s'efforçant de ne pas se laisser déconcentrer. Entre ses doigts, il avait un jeton avec lequel il s'amusait à jongler en attendant que chacun fasse ses jeux. Ça en agaçait certains, mais Gabriel s'en fichait royalement. Il penchait quelque fois machinalement la tête quand on lui susurrait à l'oreille, de quoi faire penser que l'homme réfléchissait. Ou tricher. Encore fallait-il qu'on parvienne à le prouver en devinant d'abord qu'il était un être surnaturel doté de la capacité de communiquer avec les morts et que son complice était un type qui venait lui rendre visite assez souvent quand l'ennui le guettait depuis que le Crowley avait éveillé ses pouvoirs. S'il était de très bon conseil, Robert pouvait s'avérer être assez gênant lorsqu'il s'y mettait.

La fille en face, elle est pas mal non ?

Gabriel fit mine d'être désintéressé en répondant par un son guttural, alors qu'il buvait la dernière gorgée de son verre de whisky. En réalité, c'était ses mimiques que le sorcier scrutait. Il essayait de déceler la moindre faiblesse mais se retrouva bien vite face à une impasse. Et ô combien ça le frustrait ! Elle arriva pourtant à se retrouve en tête à tête avec Gabriel. Soit la chance du débutant semblait lui sourire, soit elle était douée. Très douée même. Montrant qu'il ne comptait pas se laisser démonter, il paria l'entièreté de ses gains et une fois encore, mis en jeu les clés de son appartement. On venait de lui certifier dans un souffle que sa main aurait le dessus, alors il n'avait rien à perdre n'est-ce pas ?

Et là ce fût le drame.
Le retournement de situation inattendu.
Une volte-face qu'il n'avait pas vu venir.

Ses cartes ! Comment...Comment avait-elle fait pour en avoir de différentes ?! Le croupier la donnait gagnante, devant l'air scandalisé du Crowley qui s'était levé d'un seul coup.

« Ce n'est pas possible, il doit y avoir une erreur ! »

Il ne pouvait y avoir que deux solutions. Soit on lui avait menti, soit elle aussi avait triché. Mais de quelle manière ? Gabriel vint à la fixer, la fureur dans les yeux mais mine de rien intrigué aussi. L'esprit lui jura n'avoir dit la pure vérité. Alors cela voudrait dire...

« Désolé pour toi mon gars, tu vas finir sous les ponts ce soir. »

Ou pas. Certes il perdait son appartement mais il n'était pas sans toit non plus. C'est Morgan à coup sur qui allait tuer son petit frère pour sa témérité. Cette taquinerie avait du mal à passer pour le coup, même si elle n'était pas bien méchante au fond.

« Et pourquoi vous sentez-vous aussi surpris ? C'est comme si vous saviez quelque chose. »

Interrogea l'un des hommes suspicieux à son égard depuis le début. Enfin il l'ouvrait celui-là ! Oui, Gabriel avait fraudé et il le mettait au défi de lui mettre les preuves sous le nez. Bien sûr, il se défendait de ces accusations, sur un ton froid et coupant.

« Qu'insinuez-vous ? Que j'ai triché peut-être ? »

Ses mains tapèrent la table tandis qu'il se pencha vers l'inconnu, manquant de faire voler les jetons sur le sol. L'homme n'en démordit pas, puisqu'il osa physiquement lui tenir tête. La défaite précédent avait nourri visiblement une certaine animosité envers le banquier qui se dévoila au grand jour.

« Tout à fait ! »

Voulant éviter que cette affaire ne parte potentiellement en pugilat, le jeune homme qui avait lancé sa plaisanterie enfila sa casquette de médiateur, avant que le croupier n'ai eu le temps de tenter d'apaiser lui-même les tensions.

« Du calme. Il est peut être juste dégouté d'avoir perdu non ? C'est humain après tout. »

Oui. Cet défaite avait laissé un goût amer. Il pourrait réessayer de récupérer ses biens, encore fallait-t-il qu'elle se jette à nouveau à l'eau.
Ou qu'il mette son égo de mauvais perdant de côté. Ruminant silencieusement dans son coin, Gabriel décida de quitter le navire, préférant noyer son humiliation au comptoir avec un autre verre d'alcool.
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Dim 6 Déc 2020 - 21:41
Let’s start the game.
Odalie x Gabriel

Evidemment, qu’Odalie savait jouer. Elle était une sirène, une de celles qui aimaient semer la discorde dans les cœurs et l’égarement au creux des âmes. Et quoi de mieux que de laisser les hommes parier leur argent et leur fierté sur un simple hasard de cartes, les plumer, et regarder ensuite leurs egos s’entre déchirer.
Elle savait jouer, Odalie. Elle savait jouer au poker, mais elle savait également jouer à toutes sortes d’autres choses … et notamment, s’il y avait une chose qu’elle maîtrisait, inimitablement, c’était de jouer l’innocente. Toute en battement de cils et moue vaguement surprise, la brune traversa la première partie avec une innocence toute feinte.
Le beau brun en face d’elle, celui qui tournait sa tête sur le côté de manière assez fréquente, gagna de manière assez écrasante.

Et puis … la seconde partie débuta.
Avec un sourire effronté, Odalie dévisagea l’homme en face d’elle. Très beau, avec son visage carré et une douce barbe de trois jours qui lui mangeait le visage. Un charme indéniable, chemise entr’ouverte sur un torse dont la jeune femme peina à ne pas imaginer la douce texture sous ses doigts caressants.
Lorsque celui-ci leva un regard sombre vers elle, la sirène se mordit la lèvre d’un air faussement naïf. Il la guettait. L’analysait. Cherchait la faille dans son regard, dans son expression. Mais qu’il cherche ! Odalie n’avait rien à cacher … ou presque. Instinctivement, elle porte sa main à la fiole d’eau salée dissimulée sous son haut pailleté. Un Chasseur ? Non … un Chasseur n’aurait pas eu l’air aussi détendu.
La partie se poursuivit. Le jeu de la belle était bon, mais serait-il assez bon ?
A sa gauche, Andy venait d’abandonner. Il profita de n’avoir plus en main ses cartes pour explorer de sa chaste main la cuisse d’Odalie, sans s’apercevoir que cette dernière ne se préoccupait déjà guère plus de lui. Andy était … beau, charmant. Riche. Mais inintéressant au possible. Alors que l’homme, en face d’elle … il y avait autre chose. Un charisme presque Surnaturel. Surnaturel ? Cela aurait expliqué bien des choses.

Conservant son impassible visage de godiche, Odalie regarda son opposant finir d’une traite son verre de whisky. Elle en était persuadée désormais : cet orgueil, cette certitude d’avoir gagné … l’homme savait quelque chose. Il avait, par sa magie, accès à cet autre monde caché où tous les secrets n’en sont plus.
Un dragon ? Non, il aurait eu un catalyseur. Un triton ? Non, pas de collier d’eau salée. Impossible qu’il soit une gorgone, sans doute pas un nymphe. Un zouwu … un zouwu ne s’amuserait pas de la sorte à piéger des humains pour le simple appât du gain. C’était possible, mais hautement improbable. Il ne restait donc que … les sorciers.
Odalie sourit.
A l’instant où la pensée s’était formée dans son esprit, elle comprit qu’il s’agissait de la vérité. L’homme, en face d’elle était un sorcier. Et un bon. Son tour était imparable. Aucune faille, aucun moyen de déceler la supercherie. Et pourtant … pourtant, la sirène restait persuadée qu’il trichait.

Alors qu’elle se retrouvait en tête à tête avec le beau brun, Odalie plongea son regard sombre dans celui de son adversaire. Ce dernier venait de miser, en plus du petit pactole déjà présent sur la table, les clés de son appartement.
Quel sens du mélodrame. La sirène faillit pouffer, mais conserva de justesse un visage impassible.

Dormez.
Instantanément, tous les hommes entourant la table avec elle piquèrent du nez. Elle devrait faire vite. D’un geste habile, elle intervertit l’une des cartes de sa main avec une du sabot. Ainsi, elle obtiendrait une quinte flush royale. Imbattable. Si sûr de lui qu’il fut, jamais l’homme en face d’elle ne pourrait obtenir une telle combinaison.
Réveillez-vous.

Et la partie reprit son cours. Un battement de cil, et le brun en face d’elle se remit à la fixer de son air sûr de lui. Insupportable de condescendance, avec son verre vide et son regard … troublant. Oui, c’était le mot. Odalie n’aurait su précisément expliquer l’effet que ces deux yeux sombres avaient sur elle, mais … quelque chose s’emballait doucement dans sa poitrine.
L’adrénaline du jeu, le frisson de la gagne, sans doute.
Les cartes furent dévoilées.
« C’est la jolie demoiselle qui a gagné. Messieurs. »
Récupérant sa mise, mais surtout le trousseau de clés misé sur le tas de jetons avec tant d’audace, Odalie laissa éclore sur son visage un sourire triomphal.
« Odalie ! Tu as gagné ! » s’écria Andy, surpris. « Mais … c’était incroyable ! »
La brune ne lui accorda pas la grâce d’un regard.
« Oh, la chance du débutant, sans doute … » susurra-t-elle entre ses dents.
L’ai satisfait, la sirène dévisagea de ouveau le beau brun en face d’elle. Les conflits éclataient autour de la table, joueurs s’accusant les uns les autres d’avoir triché, tandis qu’elle jouait négligemment avec les clés dans sa main gauche. Elle les manipulait, les faisait cliqueter nonchalamment, sachant pertinemment qu’elle avait privé un homme de toit pour la nuit.
A cela près que la brune avait une autre idée en tête.

Toujours sans quitter l’homme des yeux, elle glissa à Andy :
« Mon Andy d’amour, tu irais me chercher du champagne, s’il te plaît ? »
« Tout de suite, ma chérie ! » roucoula le pigeon tourtereau.
Lorsque le brun finit par se lever et quitter la table en un geste rageur, Odalie attendit une poignée de secondes avant de le rejoindre au comptoir. Les clés jouant toujours contre la paume de sa main refermée, elle recula lentement sa chaise avant de se lever. Lenteur insupportable, déhanché ravageur, Odalie ondula gracieusement jusqu’au bar où son adversaire tentait visiblement de noyer sa défaite dans un autre verre de whisky.
« Est-il vraiment bien sage de vous repayer un verre alors que vous venez de perdre votre appartement ? » risqua-t-elle, sourire au coin de lèvres.
L’homme leva vers elle un regard vengeur, mais Odalie n’était pas dupe. Tout au fond, derrière la colère et l’agacement, la flamme du désir venait de s’allumer. Il y avait de quoi. Le haut qu’elle portait la mettait particulièrement en valeur, et elle savait d’expérience que les prétendants adoraient qu’on leur montre à quel point ils avaient été stupides.
Prenant place aux côtés de l’homme, elle lança :
« C’est tout de même dommage. »
D’un signe de la main, elle commanda au bartender un Bloody Mary.
« D’être un sorcier et de perdre tout de même à son propre jeu. »
Odalie provoquait. Elle savait, bien sûr, que ces paroles l’identifieraient immédiatement comme une Surnaturelle. Peu lui importait. En face d’elle se trouvait une proie, une proie devenue nettement plus intéressante que le pauvre neveu Trump.
D’un doigt, elle effleura le contour d’une joue mangée par une barbe savamment négligée.

« Ne vous en faites pas. » répondit la sirène. « Je m’efforcerai de ne pas froisser vos draps en soie. »
Le poisson était ferré. Elle le savait. Il le savait. Que le désir qu’elle provoquait avait fait son effet. Que sa beauté, une fois de plus, lui avait fait remporter la partie. Que l’autre, bien loin de la haïr pour la défaite qu’elle lui avait infligée, sentait désormais poindre la curiosité que lui inspirait la mystérieuse brune.
Après une gorgée du Bloody Mary tout juste déposé devant elle, la brune se pencha doucement vers son voisin de comptoir pour glisser d’une voix suave à son oreille.
« A moins … que vous ne souhaitiez venir les souiller avec moi. »


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Let's us start the game (Odabriel I) Empty Re: Let's us start the game (Odabriel I)

Lun 11 Jan 2021 - 19:47

Fierté brisée ? Un peu quand même. Fierté malmenée. Assurément. Sa défaite lui restait de travers, comme ce verre d'alcool sans saveur qu'il buvait pour noyer sa frustration. L'idée d'avoir perdu les clés de son appartement suite à un excès de confiance n'avait pas l'air de plus l'impacter que ça et pourtant, n'importe qui à sa place serait désemparé. De toute façon, Gabriel ne se savait pas à la rue, ni sans ressources. Bien qu'ayant été longtemps sous la coupelle des Crowley, une famille aisée à l'influence assumée parmi les sorciers au sang-pur, il y avait sous son prénom angélique la facette d'un homme ayant toujours eu tempérament orienté vers l'indépendance. Débrouillard, compter sur les autres n'était pas ce qu'il préférait le plus. Il ne devait rien à personne, sauf à lui-même et à son frère auquel il tenait énormément. Leur lien fraternel était puissant, et avait su braver jusqu'à aujourd'hui toutes les difficultés qui se dressaient devant eux. Ils avaient même défié la Mort.

Gabriel n'écoutait plus ce qu'il se disait autour de lui, ni même ce que racontait son compagnon fantomatique. Le sorcier était perdu dans ses pensées, dans sa bulle. C'était quelque part un moyen d'échapper à la réalité quand celle-ci ne lui convenait plus. Il avait de toute façon l'intention de finir son verre et...Et après, il n'en avait pas la moindre idée. Pour l'instant du moins. Il se demandait encore comment cette femme avait pu déjouer ses plans avec un tel coup d'avance. C'était comme si le jeu elle avait basculé en sa faveur sans que personne ne s'en aperçoive. Pourtant, il était pratiquement sûr de ne pas avoir quitté les yeux sur ce qu'il se déroulait sur cette table, à moins que...?

« Est-il vraiment bien sage de vous repayer un verre alors que vous venez de perdre votre appartement ? »

Cette voix suave et confiante. Bien sûr, il la reconnaissait. Gabriel ne bougea pas d'un centimètre, restant accoudé à ce comptoir de la honte. Du coin de l'œil, l'homme la dévisagea avec une certaine animosité avant de reporter son intention sur ce verre.

« C'est bien le seul plaisir qu'il me reste. » Lança-t-il en haussant les épaules, puis bu d'une traite le fond de whisky qu'il lui restait.

« C’est tout de même dommage. D’être un sorcier et de perdre tout de même à son propre jeu. »

Elle s'assit à côté du brun, rendant ainsi leur conversation plus intimiste. Alors c'était ça. Il comprit enfin. Et étonnement, un sourire bref frôla ses lèvres comme satisfait par cette réalisation. Le sorcier posa ce qu'il avait entre les mains pour s'approcher de la belle, s'assurant toutefois de s'arrêter à mi-distance, susurrant alors au creux de son oreille.

« Bien joué. Quel autre tour de passe-passe avez vous utilisé pour le deviner dites-moi ? Quelque chose me dit que vous n'êtes pas celle que vous prétendez être pour être ainsi parvenue à cette conclusion et à vous êtes mis une victoire aussi facilement dans la poche. »

La jeune femme ne vacilla pas d'un pouce. Au contraire même, elle s'élançait dans un espèce de jeu de séduction, de faux semblants dans lequel l'homme en face paraissait quelque peu réceptif derrière ce masque qu'il arborait de nouveau. Elle avait désormais capté toute son attention, porté par la curiosité de découvrir un être aussi complexe et attirant.

« Ne vous en faites pas. Je m’efforcerai de ne pas froisser vos draps en soie. »

Cette légère caresse sur sa barbe de plusieurs semaines lui procura instantanément quelques frissons que Gabriel s'efforça d'y faire abstraction. Il était du genre joueur, mais rancunier aussi. Il arqua un sourcil, lâchant un rire désabusé. Etrangement, il la croyait capable de tous les abus sans même la connaitre. Une femme capable de perfidie pour arriver à ses fins. S'amuser, profiter par la manipulation d'autrui. Il avait toute suite remarqué que son compagnon n'était rien de plus qu'un jouet qui commençait à la lasser et avait probablement trouvé chez le Crowley une nouvelle distraction.

« Oh ? Et vous pensez que je vais vous croire ? »

Evidemment que non. Il n'était pas dupe, loin de là.

« A moins … que vous ne souhaitiez venir les souiller avec moi. »

Faire durer les choses n'étaient qu'une façon de montrer qu'elle n'avait pas gagné aussi facilement qu'espéré. Même si son amertume était un peu retombée, Gabriel n'était pas une proie dont on se délectait aussi aisément.

« Dois-je comprendre que votre ami ne vous satisfait plus ? Quel dommage. »

Il avait pris un ton sarcastique, tournant la tête dans la direction du type en question. Ce dernier ne semblait pas les avoir remarqués, cachés à moitié par un groupe d'amis venus s'oublier pour la nuit. Le brun continua alors, reportant son attention sur la demoiselle au charme ravageur. Le sorcier se prit au jeu des murmures. Sa main frôlait l'un des plis de sa robe tandis qu'il se penchait à son tour pour l'atteindre.

 « Peut-être devrions nous d'abord commencer par faire les présentations, qu'en pensez-vous ? »

La soirée s'annonçait plus intéressante que prévue. Lui qui ressentait le besoin de quitter urgemment les lieux un instant plus tôt, Gabriel avait désormais envie de voir jusqu'où ils mèneront leur petit tête-à-tête.
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Odalie Maelström
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i hate accidents except when we went from friends to this
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Pseudo / Pronoms : Valhdia
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Âge : 27 ANS (03/07/1994) ♦ encore jeune et bien l'intention de ne pas vieillir trop vite
Nombre de dés : contrôle sonore ♦ 1, hypnose/persuasion ♦ 3
Résidence : NOUVELLE ORLÉANS ♦ appartement à Pontchartrain
Profession : GESTIONNAIRE du disquaire indépendant Peaches Records ♦ BRISEUSE de coeurs et de sommiers
Faceclaim : Cynthia Senek
Pouvoirs/capacités : SIRENE ♦ spécialisée dans la manipulation d'autrui par le son de sa voix
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Disponibilité RP : Azur, Alaric, Jade, toi ?
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Let's us start the game (Odabriel I) Empty Re: Let's us start the game (Odabriel I)

Dim 17 Jan 2021 - 20:22
Let’s start the game.
Odalie x Gabriel

La lumière vacilla, comme soudainement tamisée par la tension impalpable qui se nichait entre le sorcier et elle. Avec un plaisir non dissimulé par ses iris taquins, Odalie se fit la remarque qu’il était tout aussi bel homme de près qu’il ne l’était depuis l’autre bout d’une table de jeu. Elle s’en félicita mentalement.
Les questions de son interlocuteur, en revanche, n’eurent pas plus de prise sur son esprit que la plus sur un ciré jaune. La belle se contenta d’un haussement d’épaules dramatique, levant les yeux au ciel d’un air de diva.
Le brun, en face d’elle, jouait les durs, avec sa barbe de quelques jours. Son visage luttait pour rester insensible, mais Odalie ne s’y trompa pas une seule seconde. Il était intrigué. Pire, il était attiré. Elle avait ferré le poisson et désormais il ne lui restait plus qu’à remonter la ligne, jusqu’à ce que l’évidence crève la surface et que le séduisant individu cesse enfin de se voiler la face. La sirène connaissait ce jeu par cœur, elle avait eu ce même déhanché, ce même battement de cils, cette même voix susurrante des dizaines de fois. Rares étaient les pauvres êtres qui s’y étaient montrés indifférents. Derrière l’amertume d’avoir perdu au jeu, le sorcier était comme tous les autres.
Et pourtant … pourtant, sans parvenir à mettre le doigt dessus, Odalie avait ce sentiment étrange que quelque chose était différent. Une tension muette et insidieuse dans le crépitement de leurs regards échangés. Ce flou tout autour d’eux, comme si rien d’autre n’avait d’importance.
La sirène secoua la tête avec un sourire mielleux à la mention d’Andy.
« Je ne vois pas ce que vous voulez dire. On a beau être satisfait … on a toujours plus de désir pour ce que l’on n’a pas encore effleuré. Je vous devine aussi savant de ce principe que moi. »
Une bousculade gratuite. Elle ne connaissait rien de lui, de ses habitudes, pourtant un je-ne-sais-quoi derrière ses prunelles semblait clamer la séduction. Impression confirmée par la posture qu’adopta immédiatement le sorcier. Une main jouant négligemment -vraiment ?- avec le haut d’Odalie, ce ton de la confidence qu’il avait adopté à son tour, et son buste qu’il tenait penché vers elle, dans l’attente manifeste du moindre rapprochement entre leurs deux corps.

« Odalie. »
Un silence flotta entre les lèvres de la jeune femme. Silence troublant, excitant, papillonnant, durant lequel elle ne put s’empêcher de porter un main protectrice au collier d’eau salée qu’elle tenait toujours pendu autour du coup. Il suffirait d’un œil dans son décolleté et l’inconnu aurait la réponse à sa question d’un peu plus tôt. Sirène. Naviguant sur la mer de son esprit avec autant de facilité qu’elle évoluait dans l’océan.
« Je m’appelle Odalie. » Sa voix n’était qu’un murmure, diablesse au suspense mesuré. Tout aussi négligemment que lui, la brune fit courir la pulpe de ses doigts sur la cuisse de son interlocuteur. Remontant doucement jusqu’au pli de son aine, jusqu’à sa hanche, jusqu’aux muscles d’un ventre bien dessinés sous les vêtements de l’homme.
A son tour, le sorcier s’éclaircit la voix pour se présenter. Gabriel. Comme l’archange, messager de Dieu. Quelle ironie …
« Eh bien, les présentations sont faites, maintenant, Gabriel. »
Sa voix n’était qu’un ronronnement sensuel dans le creux de sa gorge. Partant de son larynx, il escaladait une langue humide rendue rapeuse par un peu d’alcool pour voir enfin le jour sur des lèvres rieuses. De là, elle voyageait un instant dans les airs jusqu’à rejoindre l’entonnoir des oreilles de Gabriel. Un entonnoir dont Odalie se détacha, pour placer son visage à quelques centimètres de celui de son futur, espérait-elle, amant.
« On peut donc passer à la suite. »
Et, sans crier gare, elle l’embrassa. Un de ces baisers juste assez longs pour enflammer la passion tiède qui attendait au creux des côtes. Un de ces baisers juste assez courts pour frustrer, agacer, énerver.
Car, au bout de 3 secondes à peine, la brune dessouda sa bouche de celle du beau brun pour lui adresser un sourire provocateur. Avec un clin d’œil insolent, elle ajouta qu’elle avait un appartement dont elle devait prendre possession, et se dégagea de l’étreinte légère du magnifique brun pour faire quelques pas dans la foule.
A lui de venir la chercher.


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