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Jeu 12 Nov 2020 - 18:04

words of freedom are to a revolution what a spark is to the arsonist
like fire to a gas barrel

Les bars n’étaient pas des lieux que Milo fréquentait bien régulièrement; les cocktails d’émotions des clients l’affectaient de manière trop désagréable, allant de la peine d’amour de la femme assise au fond à la colère de celui qui cherche à se battre devant la table de pool, en passant par les sentiments osés de l’homme qui drague les passantes. Pourtant, aujourd’hui faisait exception à la règle. Assis directement devant le comptoir d’un bar pour surnaturels, sur un banc un peu grinçant, il sirotait un verre de bière brune, seul, le regard bas. C’était l’anniversaire de son père, et depuis qu’il avait eu l’âge de sortir, Milo avait instauré cette tradition nostalgique d’aller boire un verre en sa mémoire. Si lui et Ember n’avaient jamais eu de funérailles officielles ou d’autel auquel aller se recueillir, faute de preuves de son décès, ils avaient chacun leur façon de se rappeler son courage, de jeter au ciel leurs vœux silencieux, leurs espoirs d’un jour pouvoir le resserrer dans leurs bras. Plus le temps avançait, et plus son souvenir devenait flou dans l’esprit du jeune homme; après tout, ils avaient été si jeunes lorsqu’ils furent arrachés à leur paternel, fuyant leur pays natal pour cette contrée étrangère qu’était les États-Unis. Leur mère avait rêvé de liberté pour eux, séduite par la réputation de ce pays prometteur, et pourtant jusqu’à maintenant l’Amérique ne s’était pas montrée bien différente de l’Allemagne face à leur genre : les chasseurs plus meurtriers, la politique n’annonçant rien de bon pour les élections à la fin de l’année. On entendait déjà parler des propos extrémistes du parti Républicain envers les êtres surnaturels, et ils étaient bien plus apprécié dans la population que Milo ne l’aurait souhaité.

Ainsi était-il accoudé au comptoir, l’expression de son visage trahissant sa nostalgie, le regard perdu dans les particules de houblon qui se noyait dans son verre, tourbillonnant au centre du liquide foncé à chaque gorgée solennelle qu’il prenait. Cela faisait déjà un moment qu’il était là, son manteau d’hiver accroché sur un cintre dans l’entrée. Habillé d’un simple t-shirt imprimé de Star Wars et de jeans de travail, il écoutait d’une oreille distraite les conversations animées, les billes de billards se cognant les unes contre les autres et les cris joyeux des joueurs. Des chansons country crachées par des gens sans doute pas à jeun sur le karaoké éclipsait le son des nouvelles à la télé, un invité supposément spécialiste dans le surnaturel rappelant le vol du crâne des zouwus lors de l’été dernier et des possibles conséquences à prévoir. Le barman, un homme chauve et bâti à la barbe fournie, soupira tout en essuyant un verre d’une main, levant l’autre d’un mouvement frustré à la télévision sur laquelle il lisait les sous-titres.

« Ces foutus zouwus », lança-t-il à l’intention de Milo, tentant visiblement de lancer une conversation avec le jeune homme qui réchauffait son banc sans un mot depuis près de trois quarts d’heure. « C’est d’leur faute si personne peut plus faire confiance aux surnats. Des mous j’vous dit. Ils vont finir par être notre perte. »

Le zouwu serra les dents, avant d’avaler une autre gorgée silencieusement. Il ne savait pas à quelle espèce appartenait le barman, mais entendre de tels propos sur les zouwus n’étaient malheureusement pas une nouveauté. Normalement il les ignorait, se contentant d’exprimer son désaccord avec des graffitis ou en trafiquant ses portails, mais ce soir, ce soir n’était pas le bon moment du tout. Il ne laisserait pas un ignorant gâcher son moment de recueil, la seule journée dans l’année où il se permettait vraiment de se souvenir de son père, de souhaiter activement son salut.

« Vous pouvez garder votre racisme pour vous ».
Une seule phrase, directe, cinglante. Il espérait que ça allait suffire à créer un malaise et changer la conversation. Il termina sa bière d’une gorgée, prêt à partir, mais la colère monta de plus en plus en travers de sa gorge alors qu’il sentait son cœur commencer à battre plus fort. Quelque chose en lui le fit changer d’avis. Ce n’était pas la bonne journée, et il ne laisserait pas quelqu’un salir la mémoire de son père.
Il déposa son verre sur le comptoir et le poussa vers le barman dans un geste sec.
« Le zouwu demande une autre bière »


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Mar 17 Nov 2020 - 11:18




Words of freedom are to a revolution what a spark is to the arsonist


"My veins are dry I'm out of blood, my heart beats gasoline and my head keeps hanging over me"
Milo N. Wolffhart & Lana M. Scott
janvier 2020






 

Il arrive que je passe dans certains bars, dans n’importe quel endroit du monde. Parce que je peux me le permettre et que je peux très bien me dire que je vais aller dans un bar New-Yorkais puis dans un bar londonien. C’est si facile pour nous autres, Zouwu. Certes, notre existence seule nous a permis de faciliter les trajets pour n’importe qui. Parce que nous créons des portails que chacun peut utiliser comme bon lui semble. J’avoue que des fois, ça semble moins suspect d’utiliser un portail. Et puis les temps sont difficiles pour nous autres. Parce que tout le monde sait que notre crâne de cristal nous a été dérobé. Parce qu’on entend des murmures, disant que nous ne sommes que des êtres passifs, qu’il valait mieux ne rien nous confier. Après tout, pour la majorité nous venions de mettre en péril l’équilibre précaire qui existait. Ce qui peut être vu comme quelque chose de totalement paradoxal pour les miens. Parce que justement, nous sommes connus pour notre quête de l’équilibre. Mais finalement, notre neutralité nous dessert dans cette histoire. C’est presque si je n’en ai pas déjà entendu certains prétendre que nous aurions trahis le Conseil de la nuit, pour notre propre profit. Mais ceux-là oublient que les nôtres aussi sont victimes du Cercles des Chasseurs. Je ne parlerai pas pour les autres mais personnellement, même si je tiens à rester neutre en règle générale, il est impensable que je sois pour les Chasseurs ou pour ce gouvernement gangrené. Et encore moins que je sois pour l’ordre de Cain ! C’est sans doute de ce groupuscule dont je me méfie le plus, au sein même des rangs des êtres surnaturels...

Vêtue d’une petite robe noire, je m’avance dans un bar. J’y viens régulièrement dans celui-ci, suffisamment pour qu’on me reconnaisse. Puisque les lieux sont réservés aux êtres comme nous, nombreux sont au courant que je suis moi-même une Zouwu. Ici, je n’ai pas besoin de m’en cacher. J’ai même déjà dû interrompre une ou deux bagarres et croyez-moi, une panthère noire ou une tigresse inspire bien plus le respect qu’une petite blonde. Enfin ça, ce n’était qu’en dernier recours évidemment. Je m’approchais alors du bar au moment où le gérant commençait à pester au sujet des zouwus. Je n’eus pas le temps de réagir qu’un jeune homme avait déjà ouvert la bouche. Je tournais alors le regard dans sa direction. Il était si jeune... Mais semblait avoir déjà un certain aplomb pour son âge. J’esquissais un petit sourire avant de reporter mon attention sur notre cher barman. Je le regardais en secouant doucement la tête et en claquant ma langue montre mon palais. “Tu devrais faire gaffe, tu vas perdre une partie de ta clientèle tu sais ?” Je l’entendis alors bougonner que nous n’étions pas tous les mêmes. Et voilà qu’il enchainait en tentant une flatterie, me disant que moi, je n’étais pas comme les autres. Je lui adressais alors un petit rire avant de reprendre mon air le plus sérieux. “Tes petites flatteries ne te mèneront à rien avec moi, tu sais ? Et si tu continues comme ça, ne compte plus sur moi pour calmer le jeu quand les esprits commencent à s’échauffer.” Il ne la ramènerait plus au moins.

Je lançais un nouveau regard au jeune Zouwu qui avait commandé une nouvelle bière. Somme toute classique. Je reportais à moitié mon attention sur le barman. “Serres-moi un mojito. Et mets la consommation de monsieur sur ma note.” Puis, je m’approchais du jeune homme, m’installant sur le tabouret libre à ses côtés. “Il faut avoir un certain aplomb pour oser lui tenir tête quand on voit son gabarit !” Je disais cela alors que j’étais clairement plus petite que le propriétaire des lieux. On pourrait croire que c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Mais que voulez-vous... moi je suis presque une habituée ici donc je ne crains pas grand-chose. D’autant plus que je n’ai pas peur de me montrer ouvertement, du moins parmi mes semblables. Hors de ces murs, c’est une toute autre histoire. Le barman déposa nos verres et je lui tendis un billet. “Je vais être sympa, garde la monnaie. Du moins si tu te tiens tranquille.” Avec un petit soupir d’aise, je pris une gorgée de mon cocktail. J’aime bien les autres aussi mais celui-là a bien souvent ma préférence. Alors pourquoi s’en priver. Je repris alors, sans tourner la tête vers le jeune homme. “Tu t’insurges souvent contre le racisme ou tu fais profil bas en général ?” J’avoue que ce racisme, devenu presque ordinaire depuis le vol de notre crâne de cristal, me faisais régulièrement réagir au quart de tour. Mais pour mes semblables, il était plus rare d’oser se soulever. Après tout, on est connu pour chercher la paix, pas pour déclencher les bagarres. Mais ce petit avait visiblement quelque chose d’intéressant.


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Lun 28 Déc 2020 - 18:52

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Pour être tout à fait honnête, Milo s’attendait à se prendre une nouvelle remarque désobligeante dans la gueule, peut-être même à rencontrer quelques poings de clients voyant une occasion de déclencher une bagarre dans ses mots frustrés. Déjà quelques hommes titubant sur leur table de pool au fond lançaient des sifflements moqueurs, incertains s’ils s’adressaient à lui ou au barman; d’autres étaient tombés silencieux, retenant leur souffle en attendant de voir la suite de l’action. Le zouwu, malgré son aplomb habituel, n’était pas quelqu’un qui cherchait la provocation par simple plaisir, loin de là. Certains se surprenaient parfois de son attitude énergique, ne trouvant pas écho à leur stéréotype un peu péjoratif du surnaturel passif et trop gentil. Mais parfois, lever la voix était nécessaire. Il était habitué aux regards de côtés et aux sourires condescendants; il avait grandi aux travers de ça, et depuis fort longtemps il n’y prêtait plus attention… sauf quand il sentait qu’il pouvait faire une différence, ou qu’on venait, par-exemple, insulter la mémoire de son père à son anniversaire. Il y avait de ces choses que Milo ne pouvait simplement pas ignorer.

Il fût surpris cependant lorsqu’une voix sympathisante s’éleva dans son dos. « Tu devrais faire gaffe, tu vas perdre une partie de ta clientèle tu sais ? » Il se retourna vers une femme blonde en robe noire qui semblait très bien savoir ce qu’elle faisait. Le gérant s’enfonça dans des excuses encore un peu plus ignorantes; ils n’étaient pas tous les mêmes, surtout elle, apparemment. Le jeune homme roula des yeux sans s’en cacher. Bien sûr, il y avait deux types de zouwus; ceux qu’il était acceptable d’insulter et de regarder de haut, et ceux qui étaient ses amis. Il se doutait que la deuxième catégorie ne devait pas être très représentée dans son bar. Dans tous les cas, Milo décida que ce serait la dernière fois qu’il viendrait ici; il devait bien y avoir d’autres établissements possédés par des zouwus qu’il serait plus approprié de supporter. Ce qui était sûr, c’est que cette zouwu-ci, elle ne donnait pas sa place. En l’entendant remettre à sa place le gérant impoli, un fin sourire se dessina sur ses lèvres.
« Serres-moi un mojito. Et mets la consommation de monsieur sur ma note ». Milo tira un banc près de lui pour inviter la femme à s’asseoir si elle le souhaitait, la remerciant d’un sourire et d’un hochement de tête. Après tout ça, la bière supplémentaire serait plus que bienvenue. Toujours marmonnant un peu dans sa barbe, le propriétaire leur déposa leurs verres : une choppe propre remplie d’une double IPA canadienne ainsi qu’une coupe évasée pour le cocktail clair garnis de limes fraîches et de feuilles de menthe. Le zouwu avança son verre pour trinquer à l’inconnue et son intervention, un exemple puissant de ce que la propension pour la paix de leur espèce pouvait faire comme miracle. Il ne fit pas attention au regard renfrogné de l’homme derrière le bar, qui dégageait maintenant une aura émotionnelle entre l’offense et la honte. « Il faut avoir un certain aplomb pour oser lui tenir tête quand on voit son gabarit ! ». Il leva rapidement ses yeux marrons vers le sujet de leur conversation et retourna son regard sur le visage de son alliée. Il avouait ne pas y avoir pensé à deux fois, ce qu’il vaudrait mieux faire parfois pour sauvegarder son absence d’ecchymoses. Il entendait déjà en esprit la voix de sa mère lui dire de faire plus attention. Avant qu’il n’ait le temps de répondre, la femme enchaîna : « Tu t’insurges souvent contre le racisme ou tu fais profil bas en général ? ». Milo but une gorgée avant de répondre. Une question directe par une personne directe, il sentait qu’il allait bien s’entendre avec elle. D’autres auraient peut-être pris offense à la formulation sans détours mais ce n’était pas son cas. Il pensa que son père l’aurait bien apprécié lui aussi. Sans se soucier des oreilles indiscrètes qu’il doutait resteraient silencieuses de toutes façons, il entama la conversation.
« Parfois c’est nécessaire, même quand la situation semble sans issues. Sinon on s’en sort pas. C’est pas toujours gagné pour les gens comme nous ». Les activités du bars avaient repris leur cours, les quelques intéressés déçus par le manque de distribution de coups et d’insultes retournant à leurs oignons. Après tout il fallait s’y attendre, avec deux zouwus dans la place. Le barman essuyait des verres et servait d’autres clients, leur tournant le dos.
Rebondissant sur la mention du gabarit du gars à qui il s’était pris, il ajouta : « Merci d’être intervenu, sans ça je crois que je m’assurais un vol plané par la fenêtre. Je m’appelle Milo au fait ». Il tendit sa main pour serrer celle de l’inconnue avec un grand sourire rieur, faire des présentations en bonne et dues formes. « Et vous, ça arrive souvent que vous éteignez des feux dans ce bar ? Vous semblez habituée ». Il ne savait pas vraiment encore quels étaient les motifs de l'inconnue, mais elle semblait le type à conduire le même genre d'actions que lui, et il ne put s'empêcher d'en voir sa curiosité piquée. Il pensa un instant à son père alors qu'il reprenait une gorgée d'alcool; discuter des défis de leur race était une façon de lui rendre hommage qu'il savait qui lui aurait plu. Peu conventionnelle, certes. Mais les hommages ne demandent pas de comptes à personne.


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words of freedom are to a revolution what a spark is to the arsonist - Feat Lana Empty Re: words of freedom are to a revolution what a spark is to the arsonist - Feat Lana

Jeu 28 Jan 2021 - 11:00




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Je ne pouvais pas laisser ce garçon se faire lyncher dans ce bar. Heureusement pour lui, je suis plus ou moins habituée à gérer les conflits ici. Et donc, je n’avais pas peur de l’ouvrir face au patron ! De toute façon, il sait bien qu’il a tout intérêt à ne pas me mettre plus ou moins en rogne. Cela lui causerait sans doute plus de tort qu’il ne voudrait l’admettre. Mais il sait que si certaines bagarres n’éclatent pas ici, c’est justement parce que je suis en mesure d’apaiser les tensions. En échange, j’ai ma petite tranquillité ici. Et quelques verres gratuits, ici et là. Bon j’avoue que ce n’est pas ce que j’ai le plus souvent. Dans tous les cas, ma tranquillité compte plus que quelques boissons gratuites. J’étais un peu surprise de voir quelqu’un oser tenir tête au patron. Ce n’est pas forcément fréquent, même si je ne doute pas que certains aient déjà essayé. Je préfère ne même pas savoir comment cela se passe quand je ne suis pas là finalement. J’apaise les tensions, je ne suis pas là pour les observer. Et à observer ce jeune homme, il y a de quoi être impressionnée par son aplomb. Il dégage quelque chose, malgré son jeune âge apparent. Faire connaissance me semble alors une bonne idée. Je commande ma propre consommation, prends sur ma note la nouvelle bière du garçon. De toute façon, ce n’est pas ça qui va me ruiner. Et c’est toujours plus sympathique de discuter autour d’un verre que juste en se regardant dans le blanc des yeux. Visiblement, ce jeune homme ne semble pas contre l’idée d’une discussion puisque son geste est clairement une invitation.

Une fois installée avec mon verre devant moi, je choisi d’être directe. Il ne servirait à rien de tourner autour du pot. Il a l’air de s’insurger face aux critiques qui nous sont faites, il semble ne pas aimer le fait que nous soyons devenus des cibles depuis le triste jour où notre crâne nous a été dérobé. Il me faisait un peu penser à moi d’une certaine manière, même si j’étais sans doute bien plus liée que lui à cet événement.  Je hoche doucement la tête face à son explication. Effectivement, la situation est complexe pour nous autres, les Zouwus. Il est évident de comprendre ce qu’il est, tout dans son discours transpire le Zouwu. Après tout, qui d’autre qu’un membre de mon espèce aurait pu s’insurger de la sorte ? Sans pour autant être détesté, nous ne sommes pas particulièrement vu sous un jour positif. Il n’y a donc qu’un Zouwu pour défendre la cause des Zouwus. Je ris légèrement lorsque le garçon me remercie d’être intervenue. Il est vrai que sans ça, il aurait risqué un superbe vol plané. Mais je suppose qu’il ne voit pas avoir trop de mal à prendre la forme d’un oiseau ! On en voit tellement et de tellement de sorte différente que ce n’est pas vraiment compliqué pour nous. J’en venais à être curieuse, me demandant quel âge il pouvait avoir, ce qui le poussait à ne pas se laisser marcher sur les pieds malgré son jeune âge apparent. Il m’intriguait comme encore jamais un membre de mon espèce ne m’avait intrigué.

Lorsqu’il me tend une main que je serre, j’ai enfin un visage sur un nom. “Lana Scott, enchantée Milo.” Je me retrouve à rire légèrement quand il me questionne à son tour, esquissant une petite grimace face à ce vouvoiement qui me fait me sentir vieille d’un coup. Je me permets tout de même de prendre une gorgée de ma boisson avant de lui répondre. “Habituée est un bien grand mot. Je vais plus facilement dans les bars de Seattle. Mais il arrive que je vienne par ici et je suis connue pour apaiser les tensions. Le patron ne s’en plains pas trop, ça évite la casse.” Il faut dire que certains peuvent être assez violent. Et ça évite aussi parfois certaines transformations intempestives. “Contrairement à toi qui semblait prêt à en découdre, je préfère apaiser quand les critiques nous arrivent en pleine face. De toute façon, j’ai bien d’autres moyen de... Pression dirons nous.” Reprenant une gorgée de mon mojito, je coule un regard en coin à Milo. Evidemment que j’ai d’autres moyens de pression. Des moyens bien plus discrets, qui me permettent de ne pas trop m’exposer. Puisque finalement, personne ne sait où sont mes portails. Et si quelqu’un passe devant, il lui sera complexe de savoir qu’il m’appartient. Moi ? Je n’ai pas besoin de les utiliser alors je me fous bien de savoir où les pauvres malheureux qui les utilisent peuvent atterrir. Prendre un de mes passages se fait à leurs risques et périls et dans le fond, cela m’amuse un peu. “Oh et... Tu peux me tutoyer tu sais. Je doute d’avoir l’âge d’être ta mère !” Je voudrais pourtant ravaler ce mot, mère. Parce qu’il réveille quelque chose de douloureux au fond de mes entrailles. Qu’importe, je tente de chasser au plus vite cette idée.  


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