Starsky et Hutch à Paris (Laszlo)

Laszlo & River

Paris vous transforme et vive la France ! Et ensemble découvrons donc la joie de vivre. Paris tu nous ouvres ton coeur et tout dans Paris est bonheur

Ils avaient rendez-vous à dix heures. River le savait et imaginait déjà très bien le regard de reproche que ne manquerait pas de lui lancer Laszlo en constatant ses dix petites minutes de retard. Pourtant il a prévenu, un petit sms pour dire qu'il avait du mal à atteindre son premier portail à Seattle, encombré par une bande de jeunes qui gloussaient à l'idée de tomber sur un portail défectueux et de se retrouver en plein milieu du désert. Il les avait observés pendant quelques instants avant d'intervenir, agacé. Pourquoi fallait-il que certains se montrent aussi inutiles, aussi bêtes ? Il était pressé et il n'avait pas de temps à perdre. Laszlo et lui avaient été placés sur une mission importante. Deux dragons du Tennessee qui avaient de fortes chances de rejoindre les rangs de l'Ordre. Un soutient qui n'était pas sans importance dans la constitution d'un groupe assez puissant pour vaincre le Conseil. Deux dragons pouvaient sembler peu, mais représentaient en réalité une porte ouverte vers le gonflement des rangs. Deux pouvaient en entrainer d'autre et c'était un objectif que l'Ordre ne perdait jamais de vue.

River et Laszlo étaient souvent réunis sur des missions de ce type. Avec le temps et l'expérience d'avoir évité de justesse un drame, ils avaient appris à en faire une force, même si tout n'était pas toujours rose entre le dragon et le triton. Pour autant, River n'était pas mécontent de cette nouvelle mission. Il stagnait quelque peu à Seattle, rongé par les récentes révélations de Llyr sur Scylla, il avait bien besoin d'aller se défouler un peu, de penser à autre chose. Le plan est simple, rejoindre le dragon à la Nouvelle Orléans et prendre un portail pour le Tennessee. River aurait surement privilégié la nage et Laszlo le vol pour ce genre de déplacement, mais les portails étaient tout de même une manière rapide de se déplacer sans trop d'effort, il ne pouvait le nier. Le passage du portail n'était pas la sensation la plus agréable qu'il n'est jamais connu, mais elle ne dura que quelques secondes. Rapidement, il se retrouva face au regard sombre du dragon qui l'attendait déjà là. Evidemment, lui n'avait pas dix minutes de retard. Il lui sourit, posant une main sur son épaule. « Oui je sais, je suis en retard. » Il hausse les épaules comme pour montrer qu'il n'avait rien à faire avec ce problème. « Alors, prêt pour l'aventure ? »

Et sans attendre la réponse du dragon, peu désireux d'entendre ses reproches, il lui attrape le bras et l'entraine dans un nouveau portail. La sensation est différente, plus désagréable que pour le premier. L'information l'inquiète, mais à nouveau le voyage ne dure que quelques secondes, trop peu pour qu'il tente de comprendre quelque chose. Quand ses pieds touchent à nouveau terre, il réouvre les yeux et fait un pas en arrière de surprise. Autour de lui se trouve une pièce entièrement vitrée dans laquelle se pressent plusieurs petits groupes de personne. Certains les dévisagent, surement étonnés de voir apparaitre deux hommes sortis de nul part. Avec quelques pas en avant il jette un regard par l'une des fenêtre et se rend compte qu'ils doivent être au moins à 300 mètres d'altitude. De toute évidence le portail était trafiqué et la nouvelle ne le ravit pas. Enervé il se tourne vers Laszlo. « C'est une putain de blague ces portails. On est où là bordel ? » Pour une mission réussie, il faudra repasser.

Laszlo & River

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L’humeur du dragon n’est pas au beau fixe. Si River a réussit à l’éviter en le coupant dans son élan et en l’entrainant directement dans le portail, il ne peut rien faire contre elle, une fois perdu en haut du bâtiment inconnu. « Et comment je le saurais hein ?! » Se prend-t-il en pleine face alors qu’il se questionne sur l’endroit où ils peuvent bien se trouver, comme s’il était coupable des portails trafiqués que les zouwus s’amusent à répandre au gré de leurs humeurs. Il s’apprête à envoyer le dragon sur les ronces pour lui enlever l’envie de passer ses nerfs sur lui, mais déjà Laszlo reprend du même ton énervé. « Tout ce que je vois, c'est que c'est la merde ! Commençons par descendre de là, on rentrera pas en faisant du tourisme. » River roule des yeux et observe son partenaire bourru se diriger directement vers les escaliers qui se présentent à eux. Un instant le triton hésite, regarde un peu par les fenêtres qui l’entoure. Il n’est pas plus heureux que Laszlo d’être arrivé dans cette galère, mais il doit bien avouer que la vue en vaut le détour. Pourtant il sait qu’il n’a aucun intérêt à trainer la patte s’il ne veut pas se retrouver abandonné tout seul en haut de sa tour. Car une chose est sure, le dragon n’aura aucun problème à partir sans lui et à l’abandonner là.

Soupirant, il se lance alors à la suite de son comparse. « Hey attends moi un peu, tu crois quand même pas te débarrasser de moi si facilement ? » Il dit avec un petit sourire, sachant pertinemment que Laszlo ne trouvera pas ça drôle. Il est surement la personne la moins apte à trouver ce genre de situation cocasse ou à en voir le bon côté. River s’était habitué avec le temps au caractère renfrogné de celui avec qui le Conseil ne cessait de le mettre en duo. Si leurs débuts avaient été plutôt chaotique, ils avaient fini par s’entendre. River ne savait pas s’ils pouvaient se considérer comme des amis, mais il savait qu’il y avait un respect certain entre eux, malgré les piques lancés régulièrement. Sans un mot de plus, le duo se lance dans la descente la plus longue que River n’avait jamais entrepris. Les marches s’enchainent, encombrées par des dizaines et des dizaines de touristes, à la joie débordante. Laszlo devant lui, River tente par tous les moyens de comprendre où ils se trouvent. Des brides de conversation, des regards sur la vue qui s’étale devant eux, des plans tenus dans les mains des touristes dépassés. Les différentes pièces du puzzle assemblées finissent par lui donner un indice plutôt clair. Accélérant le pas pour se retrouver à hauteur de Laszlo il finit par briser le silence établit. « Tu sais Las, je crois bien qu’on est à Paris. La ville des amoureux et je me retrouve avec toi, c’est bien ma chance. » Il hausse les épaules, et dépasse de quelques marches le dragon, continuant leur descente jusqu’à atteindre finalement la sortie du bâtiment infernal.

Laszlo & River

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Arrivé au bas de la tour de fer, ils se retrouvent tous les deux sur une grande étendue d’herbe qui semble être le lieu idéal pour se regrouper, s’il on en croit la foule qui s’y presse actuellement. River fixe du regard les passants, écoute les voix étrangères qui arrivent jusqu’à ses oreilles. Il n’est pas un grand voyageur, en dehors de l’océan dont il connait un bon nombre de recoins. Avoir passé la grande majorité de sa vie sous l’eau ne l’aide pas à être un champion de géographie humaine, mais il a tout de même entendu parler de Paris. Son aura romantique, son élégance « à la française », ses touristes et, il se retourne pour y jeter un coup d’œil d’en bas, sa fameuse tour Eiffel. Finalement, il peut s’estimer heureux d’avoir été transporté ici, dans beaucoup d’autres pays, il aurait été tout simplement perdu, incapable de savoir où sur le globe il pouvait bien se trouver. Point positif, son petit dragon semble s’être également un peu adoucit suite à la descente des marches et trouve même l’envie de répondre à ses piques sur la ville des amoureux. « Je suis sûr qu'on peut passer pour le parfait petit couple, si on fait un effort. » Il lui dit et River lui répond par un clin d’œil bien senti. Il irait bien poser son menton sur son épaule et lui susurrer des mots doux, mais si le dragon est un peu apaisé, il sait bien qu’il ne faut pas pousser le bouchon trop loin. S’arrêter au bon moment dans la provocation, finalement c’était là que résidait la force de leur duo.

« Le vieux râleur que je suis trouve quand même ça joli, en fin de compte...Alors, mon p'tit poisson, que fait-on maintenant ? » Il acquiesce, personne n’aurait pu dire que ce qui s’étend à l’instant devant leurs yeux n’est pas agréable à voir, mais cela ne leur permettrait pas d’avancer dans leur mission et surtout, de rentrer chez eux. River se gratte la barbe un instant, réfléchit, tente de trouver une solution viable pour tous les deux. Il sait que Paris est traversé d’un fleuve, il lui suffirait de se jeter à l’eau et de nager jusqu’au prochain océan, mais Laszlo pouvait difficilement se transformer en plein cœur de la capitale. « C’est plutôt pas mal ouai … Merci les zouwus pour cette visite gratuite hein. » Il dit finalement quand aucune idée brillante ne lui traverse l’esprit. « Il faut qu’on se trouve un autre portail mon gros lézard, ces mangeurs de croissants doivent bien avoir ça sous le coude. » Le problème était d’en trouver un évidemment. Les portails ne sont pas répertoriés sur Google Maps et s’il en connait près de chez lui, il ignore ceux qui se trouvent en plein cœur de Paris. « Soit on marche en croisant les doigts pour en trouver un par le plus pur des hasards, soit on essaye de trouver quelqu’un pour nous renseigner. » Il finit par proposer. Mais à qui demander ? Potentiellement tout le monde peut utiliser les portails, pourtant il aurait plus tendance à faire confiance à un surnaturel. Mais personne ne portait l’inscription sur son front. « C’est ton continent ici non ? Tu ne connais personne ? » Il finit par demander, se souvenant soudainement que la France était certainement plus près du pays d’origine de Laszlo que les Etats Unis.

Laszlo & River

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Le triton tente de trouver une quelconque logique dans l’environnement qui l’entoure. Mais rien n’a de sens pour lui. Ni les bouts de discussions qu’il entend, ni les rues qui se mêlent autour d’eux. Si seulement il existait des panneaux lumineux pour leur indiquer le portail le plus proche, ça serait quand même plus simple non ? Malgré tout, la bonne humeur dont le dragon fait preuve pour l’instant ne rend pas l’atmosphère trop chargée, car il sait qu’un Laszlo en colère pourrait rendre tout ça beaucoup plus pénible. Son allusion à Mulan le fait d’ailleurs beaucoup rire, plus en imaginant le vieux dragon, un plaid sur les genoux en train de regarder un bon dessin animé. Mais Laszlo a raison, le hasard ne les fera pas rentrer facilement puisqu’il les avait amenés là en premier lieu. River hoche la tête, légèrement agacé par cette situation et le mur face auquel ils semblent se trouver.

Laszlo lui explique qu’il ne vient pas de France, mais de Hongrie et River secoue la tête dans un peu d’incompréhension. Sous l’océan, les frontières sont moins précises qu’elles ne le sont sur la terre et parfois tout cela n’a pas beaucoup de sens pour lui. Hongrie, France … Tout ça est proche, similaire dans son esprit de triton, plus habitué au fond marin. Mais Laszlo ne s’arrête pas plus sur sa remarque, alors River ne relève pas, l’écoute simplement envisager un lieu rempli de surnaturels ou le fait de croiser un passant comprenant leur langue. « Ouai ça ressemble bien à nos deux seules options, il répond en haussant les épaules. On va prendre notre chance en main. » Grimaçant légèrement, il jette un regard alentour pour trouver une personne à qui s’adresser. A quelques mètres il repère une famille composée d’un couple et de deux jeunes enfants. D’un pas rapide il s’avance vers eux et leur demande en anglais. « Bonjour, sauriez-vous m’indiquer le portail le plus proche ? » Devant leur air étonné, légèrement inquiet il ajoute. « Vous parlez anglais ? » Léger silence, il répète en articulant bien. « Portail ? » Mais la petite famille se contente de le fixer pendant quelques secondes avant de rapidement tourner le dos. Peut-être que son approche n’était pas la plus claire.

Se retournant vers son vieux dragon, il roule des yeux et ajoute. « Ecoute, j’ai toujours entendu dire que les français ne parlent pas anglais, ça va être compliqué comme ça. A moins que tu saches nous dessiner un portail qu’on pourrait leur montrer ? » Laissant échapper un rire, il jette un nouveau regard aux alentours. « Je crois qu’on aura un peu plus de chance en cherchant un lieu de surnaturel, je veux dire, ça se reconnait non ? On pourrait aller, disons, par là. » Il termine en pointant une petite rue au hasard. Et, sans réellement laisser la possibilité à Laszlo de protester, il se met tranquillement en marche. Avec beaucoup de chance, ils pourraient même tomber directement sur un portail.

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Le dragon se moque gentiment de lui mais River sait bien que la situation ne le fait pas totalement rire. Il hausse les épaules, prend un air agacé. Non la réussite n’est pas au rendez-vous, mais il se dit qu’ils finiront bien par avoir un peu de chance quand même, ils ne pouvaient pas être tous les deux aussi poisseux. Et puis River n’aime pas rester là planté comme un abruti à attendre qu’un portail se matérialise devant eux. Il ne sait pas où il va, mais il y va. Foncer dans le mur et réfléchir ensuite, ça pourrait être une belle devise. Laszlo le suit un instant avant de l’arrêter, lui parlant de bars ou de coins connus remplis de surnaturels dans le coin. Mais il a beau cherché, River ne se souvient pas d’avoir entendu ce genre d’info sur la capitale française. Ou en tout cas il ne les a pas retenus. Il n’avait pas spécialement prévu de venir par ici, il faut dire. « C’est con j’ai oublié mon guide du surnat’ en vacances à la maison. » Il grommèle à moitié agacé, à moitié souriant, car si la situation est énervante, il se dit aussi qu’il aurait pu arriver là avec pire compagnie. Avec le temps, il avait appris à s’entendre avec le dragon grincheux et si quelqu’un devait l’accompagner dans cette galère, il se dit qu’il n’était pas le plus mal choisit.

Il tente de réfléchir à une solution. Laszlo n’a pas tort, s’ils se trouvent dans un quartier paumé, ils ne trouveront peut-être rien avant des heures. Mais ils sont au pied de la Tour Eiffel, putain, il doit bien y avoir un café pas loin non ?  Son regard balaye la place tandis que le dragon lui propose de profiter un peu du coin. Amusé, il plante son regard dans le sien, un petit sourire aux lèvres. « Si je ne te connaissais pas aussi bien, je pourrais presque croire que tu as fait exprès de me pousser dans un portail défectueux pour m’emmener à Paris. Dis-moi tout, tu as prévu de mettre un genou à terre ? » Il lui envoie de petits baisers, se rapprochant de lui et passant un bras autour de son cou. Finalement, il se décale et rajoute. « Tu sais quoi ? Je pense que "On a été envoyés à l’autre bout du monde par un portail de merde" est une bonne excuse pour lâcher cette mission. De toute façon je n’étais pas hyper enthousiaste. » Il fait une petite grimace, place un doigt sur son menton et regarde aux alentours à nouveau. « Peut-être que si on attend le milieu de la nuit, on peut trouver un coin discret où tu pourras te transformer et moi je n’aurais qu’à sauter dans la petite rivière du coin. Plutôt que de compter sur ces clowns de zouwus. » Il dit en croisant le regard sombre du dragon. L’idée n’est pas désagréable en soit. Il est toujours plus à l’aise de nager que d’emprunter un portail de toute façon et il se doute que ça doit être pareil pour son compagnon. « Ça nous laisse la journée pour découvrir Paris, mon dragounet. » Papillonnant des cils, il l’interroge ensuite du regard. Qu’est-ce que ça sera ? Une journée à chercher un portail dans tout Paris, ou une virée entre bon gros touristes ?

Laszlo & River

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Finalement la situation l’amuse. Peut-être, même sûrement, grâce à Laszlo. Il imagine un instant être tombé là avec d’autres membres de l’Ordre, le résultat aurait été différent. Mais Laszlo, sous son apparence de vieux grognon, n’avait pas besoin d’être beaucoup titillé pour se laisser entrainer. Il le sent dans la façon qu’il a de lui donner un coup de coude dans les côtes et dans le sourire ravi qu’il lui adresse. Un rendez-vous romantique dans Paris. River lui adresse un petit clin d’œil entendu et vient se placer juste à ses côtés. Il lui parle de lieux typiques de la ville et le triton laisse échapper un rire. « Les Tuileries, le Louvre, dis donc, tu mets le paquet. » Il dit en lui jetant un petit regard en coin. Il est moins connaisseur que le dragon des coins iconiques de la ville, c’est évident, mais ceux là résonnent à ses oreilles. Jetant un dernier regard à la tour de fer il ajoute. « Non, je crois qu’on a donné, elle n’est même pas si belle que ça en plus. » Puis il se met en marche, cette fois sans hésitation.

Pendant quelques instants, il suit la foule, monte quelques marches pour se retrouve au bord, très certainement, de la Seine. La vue sur la ville y est belle et il l’apprécie un moment. « Balade romantique sur les quais de Seine, check. » Il commente, amusé, avant de se tourner vers la droite et d’avancer sans toujours trop savoir où aller. Après quelques minutes de marche pendant lesquelles il laisse ses yeux s’émerveiller de tout ce qui les entourent, ils atteignent un grand panneau comportant une carte de la ville et River s’y dirige sans hésitation. Il la scrute un instant en silence, concentré, tentant de reconnaitre des noms de lieux familier. « Bonne nouvelle, le Louvre et les Tuileries sont à côté. On pourrait aussi aller dépenser tout notre argent sur les Champs Elysées, il parait que c’est pas mal. » Il hausse les épaules avec une moue prétextant un manque d’intérêt. Puis il pointe du doigt un nouveau lieu. « Notre Dame ? C’est pas cette église qui a brulé là, il faut qu’on aille voir ça aussi. » Il en avait entendu parler aux informations sans être plus émotionné que ça, mais un grand incendie devait laisser des traces. « C’est un peu loin … Tu penses qu’on pourrait prendre … le métro ? » Il demande mi-enjoué mi-dégouté en levant le bras vers ce qui avait tout l’air d’une bouche de métro.