I may have made it rain. ❋ Caliban & Freja

Mer 6 Jan 2021 - 14:08

I may have made it rain.

Caliban x Freja

Depuis des mois, dans l’ombre rampante projetée par les hauteurs des grandes villes, le Cercle des Chasseurs sévissait aux quatre coins des Etats-Unis. Une préoccupation croissante pour le Conseil de la Nuit, qui semblait plus concerné par l’emprisonnement de ces criminels que par l’image renvoyée par les Surnaturels. Car il fallait être lucide : si les humains ressentaient ce besoin de se regrouper et de mettre en place des assauts perçus comme un moyen de défense contre leurs voisins, c’était parce qu’ils avaient peur. Peur de la magie, peur des pouvoirs, peur de ce qui pourrait survenir si une nouvelle guerre éclatait. Chaque jour qui passait, cette peur s’amplifiait, dévorant l’âme et les songes d’humains toujours plus nombreux. Au lieu d’apaiser cette peur par la paix et la démonstration pacifiste que la plupart des Surnaturels ne leur voulait aucun mal, le Conseil jugeait bon de mettre le grappin sur les Chasseurs et les Chasseresses, histoire de leur « apprendre les bonnes manières. »
Lors de la dernière session du Conseil, un nom avait été évoqué. Freja Werenskiold. Une Chasseresse redoutable qui sévissait à Washington et ses environs. Les divers membres du Conseil, autour de la table, avaient évoqué toutes sortes de solutions, sauf une. La discussion.

Caliban chantonnait doucement en arrosant les plantes.
« ♫ Everytime I try to fly I fall, without my wings I feel so small … ♫ »
La musique pop américaine n’avait certainement aucun effet sur la croissance des diverses plantes qui croissaient au Nymph’s Garden, mais elle en avait sur l’anxiété croissante du nymphe. Lorsque les autres avaient proposé d’emprisonner Freja, il s’y était opposé, avec virulence, protestant qu’on ne pouvait ainsi mettre le grappin sur une femme sans tenter de la raisonner. Il avait lu, dans le regard des autres, combien tous le pensaient fou. Fou, à caresser l’espoir fugace qu’il y avait peut-être, au fond, du bon dans chaque personne. Les autres s’étaient tournés alors vers lui, proposant avec ce feu dans le regard qu’il soit lui-même celui qui aille confronter la Chasseresse.
Aussi lui avait-il donné rendez-vous. Ici, au Nymph’s Garden, un endroit familier pour lui, où i serait sûr d’avoir l’avantage si les choses venaient à mal tourner. Les choses ne tourneraient pas mal, n’est-ce pas ? Freja allait arriver, il allait lui proposer une boisson chaude, tout deux s’assiéraient et auraient une discussion mature et posée sur leurs positions respectives. Cal parviendrait à la convaincre de ne plus s’en prendre aux Surnaturels, la jeune femme s’en repartirait avec un simple avertissement du Conseil, et c’en serait quitte pour cette fois … non ?
Plus l’heure dite approchait, plus la nervosité du maître des airs augmentait.
Il avait conscience de passer pour un fou, un naïf, un idéaliste, avec ses idées de communication non-violente, d’harmonie et d’équilibre. Casey, notamment, s’était répandu en invectives à plusieurs reprises. Mais Cal s’était promis, après l’incident, de ne plus avoir recours à la violence que lorsque cela s’avèrerait absolument nécessaire. Une promesse qu’il avait l’intention de tenir jusqu’à son dernier souffle.
L’arrosage était achevé désormais. Le nymphe reposa son tuyau et essuya ses mains fines sur l’avant de sa tenue de jardinage. Un jean usé aux genoux, une chemise en lin nettement trop vaste pour lui … le greffier aurait pu passer pour un fermier Texan, là d’où il venait.

Il n’était pas un fermier texan. Il était un nymphe. Le maître des nymphes. L’air se pliait à sa volonté, jouant agilement entre ses doigts. Et, songea-t-il en avisant la silhouette fine et brune qui s’approchait de lui d’un pas leste, il avait une joute à remporter.
« Madame Werenskiold ? C’est moi qui vous ai contactée. Je suis Caliban Mandrake. Asseyez-vous, je vous en prie. »
Après avoir tiré deux chaises métalliques sous l’auvent du vaste abri de jardin où se rangeaient les outils, Caliban les désigna à son hôtesse avec un sourire poli. Tant pis pour l’appréhension, tant pis pour ce que pensaient les autres.
Pas le droit à l’erreur.

Ven 8 Jan 2021 - 17:09

CI may have made it rainCaliban & FrejaQuand j’avais reçu une demande de rencontre pacifique d’un être surnaturel, j’avais d’abord cru à une mauvaise blague d’un membre de mon groupe de chasseur. Je m’étais très vite rendu compte que ce n’était pas une farce qu’on me faisait. Je ne comprenais pas le but d’une telle convocation ou comment ils avaient fini par avoir mon nom ou comment me trouver. C’est ce qui m’inquiétait le plus dans toute cette histoire. Je n’avais pas peur de foncer dans un piège en allant voir cet Nymphe. J’avoue que j’étais même fortement intriquer de voir ce qu’il avait à dire bien que je ne pense pas qu’il puisse me faire changer d’avis sur quoi que ce soit. Je suis une chasseuse jusque dans le plus profond de mon âme. J’ai été élevée pour mener cette guerre contre les êtres surnaturels qui depuis toujours ont toujours vu l’être humain comme de la nourriture, des jouets ou une distraction. Maintenant que nous pouvions ouvertement retourner la politesse des années massacrées par leur pair, ils nous demandaient de faire la paix. Quelle ironie, quelle mensonge si vous voulez mon avis. Bien malgré moi, la curiosité avait fini par l’emporté sur l’autre petite voix dans ma tête qui me disait de simplement en finir avec lui le plus vite possible. Je me disais que s’il voulait me parler c’était bien pour quelque chose de spécifique. Peut-être je pourrais en apprendre autant sur lui que sur l’ensemble des nymphes. Je ne peux pas négliger ça.

Je n’en ai glissé mot à personne afin de bien m’assurer que ça ne remonte pas directement à un autre chasseur stupide avide de faire ses preuves et de me faire chier au passage. Je dois avouer que la principale raison de mon silence sur cette rencontre est surtout parce que je sais très bien que si le mot sort un peu trop, ma chère et tendre mère adorée va finir par le savoir. Je n’ai pas besoin d’elle qui me somme de tout mettre à feu et à sang. Elle a toujours adoré utilisé la mort de mon père comme excuse pour alimenter ma colère quand j’étais plus jeune. Maintenant que je connais la vérité, je ne vais plus me faire jouer par elle sur le plan émotif. Hors de question que ça arrive à nouveau. Je suis très bien capable de prendre mes propres décisions maintenant. J’ai non seulement l’âge mais aussi l’expérience pour le faire. J’ai aussi prouvé que je pouvais être prendre des décisions utiles pour le cercle c’est pourquoi je ne dis rien quand je quitte le bâtiment principale quelques heures avant d’aller rencontrer ce Caliban. J’avais attrapé quelques armes discrètes, plusieurs couteaux et un arme à feu avec un silencieux aux cas où que les choses tournent vraiment mal. Ça pouvait toujours être un piège. Si on ne connaissait pas clairement mon visage, mon nom lui était loin d’être inconnu dans la communauté. C’est pourquoi, je me suis permis d’altéré mon apparence pour la soirée. Mes cheveux étaient d’un blond tirant sur le brun et tombait dans mon visage à cause de leur longueur. Je portais une chemise d’une couleur grise foncé avec une veste à capuche par-dessus. Un pantalon noir simple venait compléter le tout. J’avais pris le soin d’apporter des gangs ainsi qu’un masque. On ne sait jamais. J’accepte de venir en ses termes dans un lieu où il aurait sans aucun doute l’avantage par sa nature, c’est prévisible venant d’un être surnaturel d’agir de la sorte de toute manière. Donc, je me protège autrement. Bien entendu, j’ai aussi enfilé une veste par balle en dessous de ma chemise. On n’est jamais assez prudent n’est-ce pas?

Je suis arrivé un certain temps à l’avance pour notre rencontre. J’ai utilisé ce temps afin de faire le tour des alentours. Je ne faisais pas confiance à la moitié des chasseurs avec qui je travaillais chaque jours depuis des années alors vous pouvez vous imaginer quelqu’un que je n’avais jamais rencontré dont j’avais pour métier de chasser les semblables. Une fois satisfaite de ma reconnaissance, je me suis garé plus loin. J’ai pris une minute pour enfiler le masque que j’avais emporté avec moi. Il était d’un noir profond et représentait un visage sans expression, neutre. Une fois le masque bien en place, je me suis diriger vers le lieu de rencontre. Comme je m’y attendais, l’endroit était un jardin, mais je ne me laissais pas démonter pour autant. J’étais toujours confiante de pouvoir m’en sortir vivante si les choses tournaient mal ou que je venais de tombé dans un piège. L’homme qui se trouvait devant moi, Caliban, n’était pas totalement ce que je m’attendais… et totalement ce que j’avais en tête quand je pensais à un nymphe. Certains êtres surnaturels savaient comment ne pas avoir l’air menaçant après tout. « Madame Werenskiold ? C’est moi qui vous ai contactée. Je suis Caliban Mandrake. Asseyez-vous, je vous en prie. » Je fis un pas de plus dans sa direction le corps tendu. Mes yeux bougeaient à gauche et droite de la pièce alors que je regardais avec beaucoup d’attention mon nouvel environnement. Je considérai un instant de refuser de m’asseoir avant de finalement tirer la chaise un peu plus loin de lui et d’y prendre place. La seule chose qu’il pouvait voir de moi en ce moment était mes yeux et c’était bien assez. « Je dois avouer M. Mandrake que je suis surprise que vous ayez réussi à me rejoindre de la sorte. Si je suis ici c’est par curiosité plus que par politesse. Je n’ai nullement confiance en vous, mais pour l’instant je suis prête à écouter. Ne me faite pas perdre mon temps. » Je m’appuie confortable sur ma chaise et croise les jambes en lui faisant signe que je suis prête à l’écouter même si le ton bas de ma voix prouvait que je n’allais pas être facile à convaincre de quoi que ce soit.

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Mar 12 Jan 2021 - 15:26

I may have made it rain.

Caliban x Freja

La nouvelle venue observait les moindres recoins du décor dans lequel ils se trouvaient avec un air suspicieux. Comme si elle s’attendait à un piège. Une gigantesque tapette à souris dont elle cherchait avec appréhension le violent mécanisme. Un réflexe de Chasseur, certainement. Peut-être les membres du Cercle avaient-ils tous cette même déformation professionnelle qui les amenaient à voir toute l’existence comme une traque ?
La jeune femme, avec ses cheveux à demi-longs et son air sévère, ne paraissait guère très épaisse. Mais Caliban avait appris à ne pas s’y fier. Les Chasseurs étaient de plus en plus nombreux, et de mieux en mieux entraînés. Un faux pas, et une rencontre en apparence anodine devenait un guet-apens mortel. Le nymphe n’avait pas subi ce genre de mésaventures par lui-même, mais il n’avait eu que trop d’échos de camarades nymphes agressés, capturés, torturés …
Sans doute aurait-il été plus simple de les haïr.
Laisser la colère gagner, une fois de plus. Laisser les humains descendre dans son estime, et comme certains de ses camarades nymphes verser lui aussi dans l’extrémisme. Caliban était conscient que bon nombre de ses congénères brulaient de colère et d’indignation. Quelques semaines auparavant, une nymphe en colère avait failli dévaster la Nouvelle Orléans. L’affaire était remontée jusqu’au Conseil de la Nuit, et c’était un Mandrake bien désolé par les agissements des siens qui avait dû présenter ses excuses. Alors, oui, il aurait pu simplement haïr les Chasseurs. Ce qu’ils étaient, ce qu’ils représentaient. Mais il y avait quelque chose de plus grand, de plus fort sans doute, à surmonter cette aversion première.
Caliban croyait en l’humanité. Comme en toutes les autres races, d’ailleurs. Et il refusait de se laisser accabler par les préjugés et la solution de facilité. Il y avait du bon en chacun et chacune, le trentenaire en était persuadé. Il suffisait de trouver par quel moyen y accéder. Il s’agissait bien là de son devoir. Un devoir auto-prescrit, bien sûr. Parce que c’était bon. Parce que c’était juste. Parce que c’était ainsi que Cal avait choisi de traverser l’existence.
Cette conviction intime, ce plaidoyer de chaque instant, voilà ce qui l’empêcha de s’irriter en entendant le ton accusateur de son interlocutrice. Oui, il aurait pu s’agacer, il aurait pu s’énerver, il aurait pu la capturer et la traîner devant la cour de justice des gorgones pour qu’elle paie ce qu’elle avait pu faire.
Pas lui. Pas Caliban. Il se contenta d’avoir un sourire fatigué en plantant son regard clair dans celui, nettement plus sombre et déterminé, de Freja.

« Et je le comprends tout à fait, Mme. Werenskiold. C’est pourquoi je ne demande rien d’autre qu’un peu de votre temps, et votre oreille attentive. »
En articulant ces mots, le nymphe retira ses gants de jardinage et son tablier avant de prendre place à table avec son invitée.
« Est-ce-que vous voulez boire quelque chose ? Un thé, un café peut-être ? »
Le visage de la brune, face au sien, demeurait dissimulé par un épais masque sombre. Eh bien, ça part mal, s’entendit formuler en pensée le bénévole du Nymph Garden. La gorge soudain sèche, il se sentit très conscient du poids de sa langue dans sa bouche et de la texture de sa salive contre son palais.
Le bredouillement inintelligible qui l’avait hanté durant toute sa jeunesse menaça de refaire surface au bord de ses lèvres un poil trop sèches.
« Je ne sais pas si vous avez entendu parler de moi. Je suis le représentant des nymphes des airs. Je fais partie du Conseil de la Nuit … »
Un léger massage du front plus tard, Caliban acheva sa phrase.
« … et je me suis laissé dire que vous n’appréciez guère les Surnaturels. »
Euphémisme.
Le nymphe se faisait l’effet d’un enfant au spectacle de l’école. Sous le regard impitoyable de Freja, la confiance en lu accumulée au cours des quelques dernières années semblait fondre comme neige au soleil. Il y avait ce je-ne-sais-quoi dans le regard de la brune, seul élément accessible de son visage, qui le mettait profondément mal à l’aise. Sans doute ce flegme apparent de celle qu’on a traîné là de mauvaise grâce et qui ne demande qu’une minuscule incartade pour ressortir les crocs.
« Voyez-vous, Madame, le Conseil a pour objectif de maintenir la paix entre nos deux … espèces. » le dernier mot lui avait brûlé les lèvres. « Et j’ai bien peur que vos agissements viennent contrecarrer cette mission, malheureusement. J’aurais aimé vous demander, en toute amitié, de cesser vos actes de haine envers les diverses races Surnaturelles. »
Le pavé dans la mare. Le sujet était lancé. Quelle allait être sa réaction ?

Mer 20 Jan 2021 - 21:15

I may have made it rainCaliban & FrejaJe n’aime pas du tout la configuration de l’endroit dans lequel je viens d’entrer. Je me sens bien tJe n’aime pas du tout la configuration de l’endroit dans lequel je viens d’entrer. Je me sens bien trop vulnérable si je dois me battre contre lui. Heureusement, j’avais tout de même prévu le coup en venant en premier lieu. Je suis très surprise qu’il n’y est pas eu de fouille à l’entrée ou d’autre nymphe pour m’accueillir. Il est soit très confiance de la direction que va prendre cette rencontre ou confiant en ses habilités de pouvoir me tuer. Dans les deux cas, il risque d’avoir une surprise c’est moi qui vous le dit. Je me suis assis en face de lui en gardant une distance respectable entre nous. J’ai croisé les jambes dans un but bien précis. Si ça à l’air d’un geste totalement innocent pour la plus part des gens, ce ne l’est pas pour moi. Dans cette position particulière, il est plus facile pour moi d’avoir accès à mon arme à feu à ma ceinture ainsi qu’aux nombreux couteaux que je porte dissimuler ici et là sur ma personne. J’ai mis en avantage mon côté fort même si j’arrive très bien à me battre ou tirer avec l’autre main. Ce sont des petites choses qu’on finit par apprendre avec le temps et de la discipline. Enfin, je devrais surtout dire si vous vivez assez longtemps en étant chasseur pour les apprendre. Pour des raisons bien évidentes c’est de loin un des métiers déconseillé si vous voulez vivre vieux. Certains chasseurs y arrivent, mais c’est surtout parce qu’ils ont pris leur retraite et ne sont maintenant plus que là pour faire la leçon à la nouvelle génération ou leur dire sans arrêt que dans leur temps, les choses étaient mieux fais. Si vous savez le nombre de fois que j’ai entendu ce genre de connerie. C’est exaspérant de ce faire dire comment être un chasseur par quelqu’un dont le plus grand exploit est d’avoir perdu sa main en combattant un surnaturel mourant. La honte si vous voulez mon avis.

« Et je le comprends tout à fait, Mme. Werenskiold. C’est pourquoi je ne demande rien d’autre qu’un peu de votre temps, et votre oreille attentive. » Je n’ai pas besoin de chercher bien loin pour me faire une idée de surface du type de personne qui se trouve devant moi. Ça manière de parler, de se tenir ou d’interagir avec moi sont de très bons indices. C’est un autre idéaliste, un autre qui croit que tout se règlera en parlant calmement autour d’une table. Comme si. « Si je n’étais pas disposé à vous écouter, je ne serai pas venu à votre rencontre. » Je ne fais aucun effort pour effacer la froideur de ma voix. Je sais très bien ce que la plus part d’entre eux voit chez nous de toute manière et je ne suis pas ici pour le faire changer d’avis sur les chasseurs. Au contraire, nous sommes une menace qu’ils doivent toujours prendre au sérieux. « Est-ce-que vous voulez boire quelque chose ? Un thé, un café peut-être ? » Je commence à m’impatienter face à toute cette petite conversation que je trouve profondément ennuyeuse, mais aussi carrément inutile. S’il avait pu voir mon visage, il aurait sans doute remarqué mon expression impatiente, mais comme ce n’est pas le cas, je lui réponds sur le même ton que précédemment. « J’apprécie l’offre, mais je ne suis pas venu prendre le thé. Pouvons-nous s’il-vous-plait en venir au pourquoi je suis ici directement M. Mandrake. » Forte heureuse, il semble que le message passe finalement. Je dois avouer ressentir un certain plaisir à la voir agir nerveusement en face de moi. Il est rare que je puisse avoir la chance de réellement voir l’effet que je cause chez un surnaturel de proche sans me trouver dans un combat à mort avec eux. En général, je vois surtout de la peur quand ils réalisent ce qu’il va leur arriver très bientôt. Ne pensez surtout pas que je profite de la peur des gens, seulement de ceux qui l’ont provoqué chez des innocents au part avant. Il est toujours agréable de savoir qu’ils vous craignent plus.

« Je ne sais pas si vous avez entendu parler de moi. Je suis le représentant des nymphes des airs. Je fais partie du Conseil de la Nuit … et je me suis laissé dire que vous n’appréciez guère les Surnaturels. » L’hésitation au milieu de sa phrase me fait sourire sous mon masque. J’eu un court rire amer quand il parla du fait que je n’appréciais pas les surnaturels, mais je le laisse continué ayant tout de même la politesse de ne pas le couper dans son élan bien que voir sa confiance fondre devant mes yeux est amusante. J’ai bien fait de porter ce masque finalement. Il semblerait qu’il est plus d’effet sur le nymphe en face de moi que je ne le pensais. Le fait de ne pas lui montrer mon visage est un choix judicieux et calculeux pour m’assurer que si un jour nous nous croisons dans d’autre circonstance, il ne me voit pas venir… dans le cas où nous nous trouverions face à face bien sûr bien que je ne vois pas d’autre issu. « Voyez-vous, Madame, le Conseil a pour objectif de maintenir la paix entre nos deux … espèces. Et j’ai bien peur que vos agissements viennent contrecarrer cette mission, malheureusement. J’aurais aimé vous demander, en toute amitié, de cesser vos actes de haine envers les diverses races Surnaturelles. »

Tien donc, le Conseil de la Nuit n’apprécie pas mes efforts pour réduire leur rang. Ah! Quelle bonne nouvelle. Je vais boire à ça une fois de retour chez moi pour sûr. Je décroise les bras et me penche vers lui en silence dans un premier temps alors que je ne le quitte pas des yeux. Je penche la tête vers la droite alors que je me mets à parler. « Vous avez un point, je ne vous apprécie pas, mais pas du tout. Voyez-vous, mon travail est de m’assurer que les humains ne soient pas massacrés en masse comme bien souvent ça arrive. Vous avez tendance à oublier facilement à quel point nous nous sommes retrouvées à être des dommages collatéral lors de vos petites guerres. J’ai vu tellement d’hommes, femmes, enfants perdre la vie aux mieux de surnaturels au cours de ma vie. Si le but de votre Conseil est de maintenir la peine… et bien, vous faites un boulot de merde. Ceux que je tue ont causés des tords aux humains et ne montrent que très rarement de désirs de vivre en paix avec nous. » Ma voix devient empreinte du soupçon de colère et de mépris de plus en plus alors que je peux sentir la colère gagné du terrain. « Vous dites que ces des actes de haines, je dis que c’est un retour de bâton pour les vies perdu à jamais. La guerre est un jeu cruel qui ne se paie qu'avec le sang, Gosp Mandrake. Nous existons parce que vous êtes incapables d’agir quand les votre vont trop loin. Je vous demande donc, en toute amitié, de dire à votre Conseil de la Nuit d’aller se faire foutre. » Je savais très bien qu’un jour je finirais par attiré l’attention des hautes têtes, mais je ne peux pas laisser ce genre de chose me faire peur. Je suis après tout un chasseur de haut cercle. S’ils veulent me faire des menaces voilés, bien pour eux, les miennes ne le seront pas. Je n’ai pas besoin de me cacher derrière de jolies tournures et une fausse sympathie.

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Mar 26 Jan 2021 - 11:42

I may have made it rain.

Caliban x Freja

L’agacement commençait à poindre dans l’esprit fatigué du nymphe des airs. Visiblement, là où il s’était avancé à visage découvert, dans une volonté de dialogue et de compréhension de l’autre, son interlocutrice n’avait aucune intention de pouvoir échanger avec lui. Même s’il ne discernait que ses yeux derrière le masque sombre qui ornait son visage fin, Caliban n’y lisait qu’une chose. Pas la honte, pas la communication, pas même la colère. Non. L’amusement.
La Chasseresse prenait à un malin plaisir à le voix ainsi s’évertuer à maintenir la paix. Une petite pointe de colère s’éleva dans la poitrine du greffier, qu’il balaya d’un sourire poli. Il n’était pas là pour s’énerver. Bien au contraire, il était là pour donner à cette femme une chance d’être meilleure avant que les plus musclés du Conseil ne se mettent à tenter de lui tirer dessus à bout portant.
Il écouta, patiemment, le monologue de la jeune femme dont le ton ronflant de mépris exprimait lui aussi une colère sourde et aveugle. L’insulte lui glissa dessus. Elle ne lui était pas adressée directement, mais prononcée par Freja sous le coup de la colère.

« Vous avez été des dommages collatéraux de nos guerres ? Mais le plaisir est réciproque, Madame. Il ne me semble pas qu’Hitler ait eu des écailles, et pourtant de mes ancêtres comme des vôtres ont succombé sous la férule de ce tyran. »
La nymphe passa une main lasse sur son visage. La première, la seconde guerre mondiale, et toutes celles qui les avaient précédés. Des guerres résolument humaines, durant lesquelles nombre Surnaturels avaient trouvé la mort tentant de protéger le monde. Des nymphes, beaucoup, se retrouvaient délogées du coin de nature qu’elles avaient investi par des affrontements sanglants et douloureux de leurs colocataires mortels.
« Vous ne pouvez baser les agissements de toute une communauté sur la rébellion d’une seule personne. Sapphire Nightshade a certes déchiré le monde, mais elle n’était pas la première et ne sera certainement pas la dernière. Je comprends votre colère … »
Oh que oui, il la comprenait.
« … je la comprends, vraiment. Et je tiens tout autant que vous à voir les délinquants et les meurtriers arrêtés, qu’ils soient humains ou Surnaturels. Seulement vous réalisez bien que ce sont des personnes comme vous, qui pensent pouvoir s’affranchir de la justice et des institutions de régulation nécessaires à la construction d’une société harmonieuse, qui risquent de nous faire à nouveau plonger dans le chaos. »
Caliban marqua une pause. Il avait insisté sur le dernier mot. La jeune femme, en face de lui, avec son masque et sa verve vive, ne pouvait pas décemment souhaiter une nouvelle guerre. Si ? Pourtant, c’était bien là ce que ses agissements semblaient proclamer. Faisant taire la colère qui grimpait entre ses côtes, le greffier reprit. Il devait la convaincre, l’amener à voir l’incohérence dans ses comportements.
« La haine appelle la haine. Si vous tenez tant à aider la justice, rejoignez les forces de l’ordre, Madame. Ou bien venez renforcer ce Conseil dont vous dites qu’il fait « un boulot de merde ». Je vous assure que ce sera une bien meilleure utilisation de toutes vos capacités et vos convictions. »
Calme olympien en apparence alors que tout en lui bouillonnait. Il avait des responsabilités, Cal. Il ne pouvait pas se laisser ainsi embarquer dans la rage aveugle et sourde par une Chasseresse aux propos totalement contradictoires.
Et puis, tant qu’elle ne détruisait pas ses plate-bandes, il n’y avait aucune raison de s’énerver.

]I may have made it rainCaliban & FrejaJe commençais à me dire que tout ça n’était qu’une perte de temps total. Je ne voyais pas ce qui pouvait sortir de bien de cette rencontre autre qu’encore plus d’hostilité des deux côtés. J’imagine que j’étais déjà venu de reculons à cette rencontre du coup, je ne devrais pas surprise et je pourrais me montrer moins, comment dire, garce envers l’homme qui se trouve en face de moi en ce moment. Disons que je n’étais pas vraiment connu pour être quelqu’un avec qui la diplomatie est facile et encore moins effectif. Le regarder se tortiller sous mes yeux était agréable d’une certaine manière parce que je savais que j’avais clairement un pouvoir ici même si je n’étais pas un être surnaturel comme lui. C’est une chance que le masque couvre mon large sourire. Je ne crois pas que ça serait bien reçu s’il le voyait en ce moment. « Vous avez été des dommages collatéraux de nos guerres ? Mais le plaisir est réciproque, Madame. Il ne me semble pas qu’Hitler ait eu des écailles, et pourtant de mes ancêtres comme des vôtres ont succombé sous la férule de ce tyran. » Je ne peux m’empêcher de plisser les yeux alors qu’il parle. Je ne peux quand même pas dire le contraire. Il marque un point et ça m’agace vraiment de devoir l’admettre. « Je ne vais pas dire le contraire, mais n’oublier pas que ces mêmes guerres furent profitable grandement pour certains êtres surnaturels qui n’avaient que très peu de scrupule à massacre. Si vous désirez des exemples, il me fera plaisir de vous les fournir, mais je ne crois pas que ça soit le but derrière tout ça. » C’est un fait. En temps de guerre, il y a de nombreuses morts étranges qui furent répertorié au courant de ses années dont les archives du cercle font références. Les guerres sont horribles pour tout le monde, mais les plus faibles sont souvent les premiers à périr pour la survie du plus fort ou le plaisir du vainqueur.

« Vous ne pouvez baser les agissements de toute une communauté sur la rébellion d’une seule personne. Sapphire Nightshade a certes déchiré le monde, mais elle n’était pas la première et ne sera certainement pas la dernière. Je comprends votre colère … » Je serre les poings alors que je l’écoute. Qu’il dit comprendre ma colère, ne fait que me rendre encore plus en colère. Je me demande combien de personne il a ramené dans des sacs mortuaires à leur famille. Combiens d’amis, de collègues ou d’innocents il a regardé s’éteindre dans divers manières plus horrible les unes que les autres. Il est difficile pour moi de ne pas me levé d’un bon de ma chaise pour lui hurler de ne pas me sortir cette connerie. « … je la comprends, vraiment. Et je tiens tout autant que vous à voir les délinquants et les meurtriers arrêtés, qu’ils soient humains ou Surnaturels. Seulement vous réalisez bien que ce sont des personnes comme vous, qui pensent pouvoir s’affranchir de la justice et des institutions de régulation nécessaires à la construction d’une société harmonieuse, qui risquent de nous faire à nouveau plonger dans le chaos. » Comment peut-on s’attendre d’une quelconque justice venant d’eux alors qu’ils n’ont même pas su s’occuper de la bonne manière de la cause primaire du chaos il y a plusieurs années qui résultèrent de leur sorti mondiale en plein jour. « Ma colère… je ne crois pas que vous pouvez réellement la comprendre M. Mandrake. J’ai combattu depuis le premier jour quand Nightshade a déchiré le monde comme vous le dit si bien. Ce fut presque la fin de tout. Vous savez très bien ce qui arrivera si une telle chose ce produit à nouveau. Vous ne savez pas gérer vos rebelles comme il se doit. Ils se sauvent dans des villages plus reculés ici et là de par le monde pour commettre des crimes abominables. » Je me penche vers l’avant et croise les mains sur la table alors que je le regarde en silence quelques secondes, puis je continue. « Je ne veux pas le chaos, j’ai vu et j’ai souffert à cause du chaos… profondément même. » Je m’arrête avant d’en dire plus parce que … très franchement, je ne souhaite pas avoir des mémoires de ces jours. Je préfère les laissé derrière moi pour toujours et à jamais.

Ma colère initiale c’était quelque peu calmer. Je sais parfaitement que peu importe comment nous allons terminer cette conversation, je devrai faire face à d’énorme conséquence pour être venu sans personne pour le rencontrer surtout qu’il est un membre du fameux conseil. J’ai l’impression d’avoir mon père qui me murmure à l’oreille que quelque chose de bon peu en sortir alors que la voix de ma mère, basse et froide qui me donne froid dans le dos, ne veut que sang ainsi que violence. Les anciens du cercle vont sans aucun doute exiger une punition pour ma seule présence ici à moins que je leur ramène quelque chose. Le cercle des chasseurs est comme toute entité qui existe depuis longtemps, plein de principe et de règle souvent dépasser. « La haine appelle la haine. Si vous tenez tant à aider la justice, rejoignez les forces de l’ordre, Madame. Ou bien venez renforcer ce Conseil dont vous dites qu’il fait « un boulot de merde ». Je vous assure que ce sera une bien meilleure utilisation de toutes vos capacités et vos convictions. » J’ai presque envie de rire quand il me parle des force de l’ordre. C’est presque une insulte qu’il me fait, mais je décide de balayé le commentaire pour me concentrer sur le reste de ses paroles. Je me lève de ma chaise doucement et me met à marcher derrière celle-ci alors que je le regarde toujours du coin de l’œil. « J’admire réellement votre désire et votre volonté de vouloir la paix. Vraiment, c’est tout à votre honneur, mais comment croire votre conseil quand tout ce que nous avons eu comme preuve au fil du temps nous ont porté à croire en son inefficacité pour obtenir la justice ? Qu’est-ce qui me laisse pensé que si nous collaborons, nos avis seront réellement pris en compte ou que vous ferez ce qu’il faut pour le bien de tous ? » Je m’arrête de marcher pour me tourner vers lui le fixant comme un faucon avec sa proie alors que je continue. « Dites-moi Caliban, qu’attendez-vous réellement de moi ? Vous savez qui je suis, vous savez donc que malgré mon aversion pour vous et les vôtres, je ne suis pas sanguinaire. Je ne pourchasse que ceux qui le méritent. Généralement, ceux-ci préfère se battre jusqu’à la mort plutôt que se rendre. Que ferais-vous de ceux qui tuent à outrance, vol ou viole ? » Je ne peux m’empêcher d’être curieuse à savoir comment lui ou son très chère conseil voient les choses. Parce qu’il n’a pas tort quand il dit que la rébellion d’il y a quelques années ne risque pas d’être la dernière. J’ai toujours cru que le danger était toujours là quelque part et le reste du cercle aussi. Nous n’avons pas débuter la recherche des crânes pour rien après tout.

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Âge : 37 ANS (03/10/1984) ❋ déjà aussi vieux qu'il est grand

I may have made i train.

Caliban x Freja

Il le sentait, il le savait, tout en elle le criait : la femme en face de lui avait souffert. De quoi, nul ne pouvait le dire, sans doute gardait-elle ce secret dans la clarté nuageuse de son cœur. Mais elle avait souffert. De quoi ? Du chaos.
Bien qu’il ne décèle pas son visage, le simple éclat sombre de ses yeux derrière le masque suffisait. Freja lui parlait d’une voix froide, acérée comme un coutelas. La voix de celle qui n’est pas en colère, qui n’est plus en colère. De celle qui a tant été en colère que maintenant cela fait partie d’elle. Un instant, le nymphe se prit à rêver. Qu’elle change d’avis, qu’elle se rallie à eux. Après tout, elle non plus ne souhaitait pas le chaos. Alors comment pouvait-elle continuer, alors même qu’elle était responsable de ce chaos dans le temps présent ? Le système judiciaire américain était … ce qu’il était. Pas suffisamment efficace, sans doute. Certainement pas aussi égalitaire que cela ne serait souhaitable. Mais il existait. Quel étrange parjure que de vouloir aller à son encontre en souhaitant la paix.
Caliban eut un sourire las. Idéalisme, oui, sans doute. Trop beau, trop grand, trop souvent. Mais comment ne pas être idéaliste ? Comment pouvait-on renoncer à ses convictions, pour quelques désabus notoires ?
Plongé dans le complexe écheveau de sa colère bleue et brune, le Conseiller sursauta presque quand la Chasseresse en face de lui quitta sa chaise d’un geste brusque, pour partir dans un monologue qui le fit frissonner d’angoisse.
Comment pouvait-elle parler de tels méfaits, de telles injustices, avec un simple ton glacé comme celui qui était le sien ? Une nouvelle bouffée de rage vint le cueillir derrière les côtes. Calme toi, Cal. T’énerver ne ferait que desservir ton propos. Tu n’es pas un monstre Cal. Pas un monstre.

« A votre avis, Madame. » débuta-t-il en détachant chaque syllabe comme s’il s’agissait de braises ardentes. « Qui est responsable de notre inefficacité ? »
Il laissa passer une seconde, le temps pour ses paroles trop crues de décanter dans l’esprit d’en face.
« La haine, la peur, la colère … c’est comme ça que vous voyez le monde, madame ? Des individus isolés, regroupés dans un soi-disant « cercle », qui rendent justice par leurs propres moyens ? »
Caliban serra les mâchoires, tentant vainement de ne pas se laisser déborder par l’obstination de son interlocutrice.
« Et QUELS moyens ?! La violence. Toujours, encore la violence. Alors, oui, madame, notre Conseil est inefficace. Parce que des citoyens comme vous ne peuvent pas s’empêcher de venir frapper à leur guise, se faisant juges, jurés et bourreaux. Rien que dans les termes que vous employez … pourchasser. Chasseurs, Chasseresses. Comme si les criminels étaient des proies. »
Le trentenaire se leva à son tour, prunelles d’acier plantées dans les orbites sombres de ce masque qui lui faisait face.
« Personne, vous entendez, personne. Ni Humain, ni dragon, ni Surnaturel, personne. N’est une proie. Ceux qui commettent des actes de violence doivent le payer par la justice, par la peine qui a été définie pour eux. Voilà ce que je ferais d’eux. Parce que voilà ce qu’ils méritent. Justice et humanité. Pas par vos petits caprices d’enfants qui se prennent pour des super-héros. »
Il avait jeté cette dernière phrase comme une insulte, conscient que son ton n’allait plus. Qu’il avait dépassé les bornes. Mais Caliban était fatigué, fatigué de ménager, fatigué de se contenir. Et si elle ne voulait pas entendre, c’était elle qui en ferait les frais. Le nymphe était fermement convaincu de ce qu’il affirmait, même si bien nombreux au Conseil étaient ceux qui ne partageaient pas son point de vue trop pacifiste.
Elle ne voulait pas entendre, pas comprendre, que ses forces auraient été nettement plus utiles au service d’une justice organisée, dans le cadre légal prévu à cet effet par la constitution américaine ? Dommage.
Vraiment dommage.

I may have made it rainCaliban & FrejaCette conversation tournait déjà en rond de mon point de vue même si je pouvais comprendre le point derrière ses arguments. J’avais beau tenir aux enseignements qu’on m’a donné tout au long de ma vie, je ne suis pas complètement aveugle non plus. Quand on passe trop de temps sur le champ de bataille, on perd souvent de vue ce qui est bien et ce qui est mal selon Nathaniel. Il n’a pas tort sur ce point et j’imagine que c’est pourquoi il a décidé d’être l’homme qui gère les ressources au lieu de combattre directement les surnaturels. Nous sommes là à nous balancer ce que nos propres parties nous ont appris. Il utilise son idéaliste que je lui envie presque alors que de mon côté, je réplique avec le cynisme d’une femme qui a top de sang sur ses mains déjà pour son âge. Suis-je fatigué de me lever chaque matin en me demandant si ça va être le dernier? Oui, bien entendu. Qui ne le serait pas jusqu’à un certain point. J’ai beau être fière lorsque j’arrive à mettre fin à une menace que d’autres n’ont pas pu régler ça ne veut pas dire que je ne pense pas aux conséquences, mais je me dois d’être pragmatique. L’empathie dans ce monde est une chose terriblement dangereuse quand on cherche à survivre. Je me suis levé dans un bond. Je suis fatigué de jouer, mais je ne suis pas venu pour me battre. Pas avec mes poings tout du moins. Le combat qui semble nous opposé est tout autre.

« A votre avis, Madame. » Je le regarde du coin de l’œil n’appréciant pas du tout la manière dont il détache chaque syllabe. « Qui est responsable de notre inefficacité ? » Le simple fait qu’il sous-entend presque clairement que nous sommes la raison pourquoi ils n’arrivent pas à gérer leurs propres merdes me fait serrer les dents. Je m’arrête de marcher de gauche à droit et le regarde directement dans les yeux alors que je le laisse continuer. « La haine, la peur, la colère … c’est comme ça que vous voyez le monde, madame ? Des individus isolés, regroupés dans un soi-disant « cercle », qui rendent justice par leurs propres moyens ? » Je le fixe intensément. Toute sympathie que je pouvais avoir pour cet nymphe quelques secondes ou admiration pour son idéaliste s’évapore rapidement. « Vous parlez comme si vous nous connaissez, comme si vous savez les raisons de notre fondation. Vous nous appelé un groupe isolés qui se rendent justice eux-mêmes, mais voyez ça un peu l’autre côté un instant Caliban. » Je m’approche et dépose mes mains sur la table alors que je me penche vers lui tout en restant debout. « Ma famille a rejoint ce soi-disant cercle après que notre village est été réduit en cendre comme beaucoup d’autre avant et après. Votre conseil n’a rien fait à l’époque. Il s’en fichait parce qu’après tout, nous n’étions que des humains. Nous nous sommes regroupés parce qu’il était clair que si nous ne faisons pas quelques chose pour survivre… nous serions tués. Nous avons fait ce que nous devions pour ça. Est-ce que nous avons toujours prit les bonnes décisions ? Non, je ne vais pas le cacher. Nous avons répliqué pour nous protéger et vous en avait fait de même. De là tout est devenu le chaos. » Je soupire avec lassitude alors que je m’éloigne de la table hésitant à y reprendre place à nouveau.

« Et QUELS moyens ?! La violence. Toujours, encore la violence. Alors, oui, madame, notre Conseil est inefficace. Parce que des citoyens comme vous ne peuvent pas s’empêcher de venir frapper à leur guise, se faisant juges, jurés et bourreaux. Rien que dans les termes que vous employez … pourchasser. Chasseurs, Chasseresses. Comme si les criminels étaient des proies. » Et voilà, le moment que je savais allait finir par arriver quelque part dans cette conversion viens d’arriver. Caliban se lève lui aussi et je peux sentir sa frustration d’où je me trouve parce que je ressens la même. C’est celle d’une personne qui tente de faire comprendre son point de vue face à un interlocuteur trop borné pour écouter. Je sais que je le suis. Je ne peux pas tout simplement accepter sa demande. Que pense-t-il qu’il se passera ?? Rien de bon. « Personne, vous entendez, personne. Ni Humain, ni dragon, ni Surnaturel, personne. N’est une proie. Ceux qui commettent des actes de violence doivent le payer par la justice, par la peine qui a été définie pour eux. Voilà ce que je ferais d’eux. Parce que voilà ce qu’ils méritent. Justice et humanité. Pas par vos petits caprices d’enfants qui se prennent pour des super-héros. » En un instant, nous sommes nez à nez. Il est plus grand que moi et pourtant je ne me sens pas impressionner alors que je le regarde directement dans les yeux. Son insulte n’est pas passée dans l’oreille d’un sourd. « Faites attention, vous tombez dans le piège des idéalistes. Il est facile de se montrer miséricordieux, mais beaucoup plus difficile de l’être face à l’horreur des actions de certains. Vous vous tromper quand vous nous appeler des super-héros ou ce genre de me merde. Je ne suis pas un héros, je ne l’ai jamais été et je ne le serai jamais. » Je ne bouge pas d’un pouce alors que je continue de le regarder fixement. « Voyons voir si vous êtes plus que des paroles dans le vent. Dans le nord l’Idaho, il y a un sorcier qui a tué ou gravement mutilé plusieurs personnes. Il leur arrache la langue. Il est rendu à 4 victimes depuis 2 mois dans cet état, mais il serait responsable de plusieurs délits divers dans l’état de New York allant de profanation de cadavre à mutilation. » J’espère que je ne vais pas le regretter en lui donnant une information que je suis la seule à savoir, enfin pour l’instant tout du moins. « Le cercle ne peut être dissous, pas facilement ou jamais complètement. Peut-être que vous détester nos méthodes, mais j’espère que vous pourrez comprendre un peu mieux pourquoi nous faisons ce que nous faisons en voyant les actions de ce sorcier. Vous avez une semaine pour mettre fin à ses agissements avant que des chasseurs ne débarquent. C’est tout le temps que je peux vous offrir. » Je me recule de quelques pas. Même si je suis toujours clairement en colère de sa petite insulte, j’ai décidé de voir comment ils vont agir. Très franchement, j’ai bien l’intention de me rendre sur place personnellement pour voir comment les choses seront gérer. Je sais que ça soit nous où eux, cet homme ne risque pas de se rendre facile. Ils ne le font jamais.

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Âge : 37 ANS (03/10/1984) ❋ déjà aussi vieux qu'il est grand

I may have made it rain.

Caliban x Freja

Dans la poitrine de Caliban était niché un ouragan. Chaque jour, chaque minute qui passait, il menaçait de l’emporter, le submerger, le déraciner, lui le vieux chêne, lui le rocher. Venait la bise, venait le froid, le nymphe se laisserait emporter par la tempête qui rugissait. Quand bien même il s’était promis.

Les serments les plus solides ne sont que paille sur le feu du sang.

Il avait choisi ce prénom parce qu’il lui évoquait Shakespeare, ce fils difforme qui doit servir quand bien même il ne le veut pas. Pour se rappeler, encore, toujours, des décisions qu’il avait prises et qui l’avaient mené ici. Là. Debout, en cet instant, face à cette femme insupportable qui ne montrait pas son visage. L’ouragan grondait dans ses côtes, menaçant de tout éclater, et il avait l’envie puissante par moments de le laisser sortir.
Mais il n’en fit rien. Il garda la flamme dans ses yeux. Serra les poings. Hors de question de causer un esclandre, pas ici, pas comme ça, en desservissant son propos alors qu’il tentait de convaincre. Venin ravalé. Flamme conservée. Poings si refermés sur eux-mêmes qu’il aurait eu les ongles longs, il se serait coupé les paumes. Ravalée la morgue, la colère. C’était trop facile, la colère. Trop facile de tout ravager, quand l’incompréhension régnait. Trop facile de se laisser aller à être une plus petite personne. Mais le nymphe valait mieux que ça. Il valait mieux que sa colère, il valait mieux que l’ouragan, et il n’était pas Thaddeus, il était devenu Caliban. Pour se rappeler. Pour se comprendre.
Se penchant doucement en avant, il posa ses mains sur le dossier de la chaise de jardin verdâtre. Les phalanges crispées, presque blanches, il prit trois grandes respirations, le temps de se calmer un peu, écoutant le discours sordide tenu par son interlocutrice.
Peut-être bien, oui, peut-être bien qu’il tombait dans les pièges des idéalistes. Mais il aurait préféré mourir plutôt que d’y renoncer trop tôt.
Mieux valait être idéaliste que d’être désillusionné.

La Chasseresse aux cheveux courts le fixa droit dans les yeux pour lui proférer une ultime bravade, d’un ton plus froid, d’un ton plus sourd. Presque un grondement, presque une menace. Son sang se glaça à la mention des crimes atroces qui pouvaient être commis par ses semblables, par d’autres Surnaturels. Ses mains se crispèrent un peu plus sur le dossier de la chaise verte.
« Ce sera fait, madame. »
Il articula d’une voix blanche, tellement chauffée par la colère qu’elle en devenait presque tranchante. Il ne savait même plus, au fond, contre quoi tout ça l’énervait. Contre les Chasseurs, certainement. Contre les criminels, les blessants, les violeurs, les brûleurs, les pollueurs, oui, sans doute. Contre lui-même, aussi, au fond, de n’être qu’un rouage de ce monde qui ne voulait pas filer droit.
Il se redressa, mains nouées, et finit par un pâle sourire.
« Merci pour votre temps et votre considération. »
Car, combien rageait l’ouragan, combien brûlait ce feu ardent de la rabrouer, la blesser, Caliban se l’était promis. De ne pas se laisser aller, ne pas se laisser submerger, réussir à tout endiguer pour être la personne qu’il voulait. Mais il était incorrigible, incorrigiblement optimiste, indécrottable pacifiste. Parfois on lui disait qu’il devrait avoir honte, que c’était irréaliste de croire les gens capables d’être heureux devant tant d’injustices.
Mais le constat qu’il faisait, constat sans cesse renouvelé, était qu’on ne manquait pas de rage, pas d’ouragans, pas de colère. Que ce monde manquait de passion, d’amour, envers le bien commun, que dire, envers la terre.
Alors s’il devait être le gardien face au mutisme des élus, s’il devait être messager et rentrer le soir éreinté par des millions d’élans de grâce qui n’avaient pas trouvé leur cible, il le ferait. Encore et encore. Parce que qu’il n’était pas qu’ouragan, Cal.
Il était le vent, le vengeur, le ventriloque vendangeur. Et dans les bourrasques sublimes, il recherchait la vérité.

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