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Ciarán Cearbhall
Ciarán Cearbhall
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Pseudo / Pronoms : evy / elle
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Âge : trente-sept ans
Nom rebelle : Bagdad
Nombre de dés : cinq dés eau + un dé terre
Résidence : seattle, au plus près de l'eau
Profession : scénariste spécialisé dans le cinéma surnaturel
Faceclaim : sebastian stan
Pouvoirs/capacités : nymphe lié à l'élément de l'eau, maîtrise également la terre depuis plus récemment
Crédits : inthebleakmidwnter (avatar) adamantium (aesthetic), magma. (code signa), aithusa (crackship)
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Sam 9 Jan 2021 - 19:21
heal the scars from off my back

“Heal the scars from off my back
I don't need them anymore
You can throw them out or keep them in your mason jars
I've come home”

   

   
Ciarán n’avait pas eu à insister. S’il avait été celui qui avait suggéré le voyage, ses deux frères avait répondu avec une énergie et une urgence équivalente – peut-être qu’ils avaient tous besoin de la bouffée d’air frais autant les uns que les autres, après les horreurs et les cris et la chair carbonisée. L’idée avait trotté dans sa tête dès qu’il avait retrouvé Casey et le reste de sa famille, dès qu’il s’était résolu à adopter son nom de famille d’origine. Il ne l’avait pas fait pour ses parents, il l’avait fait pour ses frères, pour porter le même patronyme qu’eux, annoncer à toutes et tous qu’il n’était plus seul, qu’il faisait partie d’une entité, d’une hydre à trois têtes invincible, d’un symbole plus fort que lui. Quelque chose dont il avait rêvé toute sa vie, quand bien même ce nom de famille avait signé sa perte, quelque part. Le début de l’avalanche, avec la malédiction et ce qu’elle avait entraîné, ce qu’elle lui avait fait perdre.

Il y avait quelque chose de très cathartique et thérapeutique dans ce qu’ils avaient entrepris tous les trois. Ils ne parlaient que peu en marchant, tentant de se concentrer du mieux qu’ils pouvaient sur leur souffle et le rythme de la marche. Souvent, Ciarán commençait en tête, portant sa détermination comme une armure face à la difficulté de l’exercice, et finissait derrière les deux autres en bougonnant. Essoufflé d’une part, et époustouflé par la beauté du paysage de l’autre. Lui qui avait grandi dans un milieu très urbain, confortable et dans une architecture fort moderne se retrouvait désemparé face à l’étendue de vert et de nature qui s’offrait à lui. Avec le recul, il semblait quasi cruel pour un nymphe d’être resté en ville toute sa vie – mais il avait fait de son mieux pour faire ce qu’on avait attendu de lui, pour faire fonctionner cette famille qu’on lui avait offerte et qui avait décidé de l’aimer malgré sa différence. L’Irlande était belle. Il se sentait finalement chez lui, au milieu de la nature sauvage et de ses deux frères.

Ciarán avait pris la main sur l’organisation du voyage, et on l’avait laissé faire sans broncher. Des trois, il était certainement celui qui avait besoin d’un projet, de quoi que ce soit pour éviter de penser à ce qu’il avait fui, à ce qu’il avait laissé derrière lui à regret et à combien cette partie de lui était douloureuse. Il était un amputé volontaire avec un membre fantôme là où son myocarde s’était trouvé, et écumer les guides de voyage et moult pages internet qu’il avait trouvé sur les meilleures randonnées d’Irlande était le meilleur moyen qu’il avait trouvé pour apaiser la douleur, bien que temporaire, bien que dérisoire. Ce ne serait pas comme ça pour le restant de ses jours, il devait y croire. Il n’avait pas le choix. Il ne pouvait pas vivre le reste de sa vie avec ce manque, il fallait croire qu’il se résorberait un jour. Qu’un matin il se réveillerait et que l’absence de Charlie lui ferait un peu moins mal. Qu’il cesserait d’ouvrir les yeux au lever du jour et de lutter contre la terrible réalisation qu’il était seul, perdu dans son lit comme il l’aurait été dans les bois, comme un animal blessé, fixant l’oreiller froid et trop rebondi qui n’était pas le sien.

Cela faisait déjà plusieurs jours qu’ils étaient sur le Ring of Kerry – ils avaient pris leurs marques avec une facilité déconcertante dans la répartition des tâches, l’établissement du campement, la gestion de la nourriture et toutes ces choses techniques qui avaient effrayé Ciarán, n’ayant jamais campé lui-même. Mais c’était comme partager le même corps, le même esprit. Ils savaient quoi faire sans se le dire, d’instinct. C’était comme avoir grandi ensemble sans les souvenirs qui allaient avec. Etonnant, extraordinaire et profondément rassurant. « On peut s’arrêter ici, la nuit ne va pas tarder à tomber » annonça le nymphe, le regard fixé vers l’horizon. La journée avait été longue, mais les courbatures étaient délicieuses – elles étaient la preuve que quelque chose en lui était encore vivant, encore en mouvement. Ça lui rappelait pourquoi ils étaient là, tous les trois, et ce qu’ils cherchaient à accomplir, à rattraper. Ils avaient atteint Cahirciveen et auraient certainement pu trouver une petite auberge confortable, mais ils avaient tenu d’un commun accord à rester dans la nature, à se rapprocher le plus possible de ce qui leur avait été enlevé. Ciarán déposa son sac à dos par terre. Il était probablement le moins dégourdi des trois, celui qui – même après des jours – mettait toujours un temps honteux à monter sa tente, et parfois même avec l’aide de Caelan. « Tu veux bien nous faire un feu ? » demanda-t-il en s’adressant à Casey. Les nuits étaient froides et les pouvoirs de leur frère avaient grandement amélioré la qualité de leur expérience en leur permettant de ne pas mourir congelés dans leurs sacs de couchage. Malgré tout cela, les nuits étaient aussi belles que les jours ; avec les étoiles solidement accrochées dans le ciel, l’air pur et la distincte sensation d’être enfin à sa place.
 
   

   
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Pseudo / Pronoms : nenes (elle)
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Âge : 34 ans
Nom rebelle : Constantinople
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Résidence : Edgewood, Washington
Profession : Pompier
Faceclaim : Richard Madden
Pouvoirs/capacités : Nymphe lié en premier lieu à l'air puis à la terre.
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Sam 16 Jan 2021 - 13:04

Cearbhall Brothers

It was the sibling thing, I suppose. I was fascinated by the intricate tangle of love and duty and resentment that tied them together.

L’air pur et la nature à perte de vue. C’est ce qui s’offre à lui chaque jour depuis leur arrivée sur la terre de leurs ancêtres. Le voyage était rempli d’une atmosphère particulière à laquelle il ne savait pas réellement donner un nom. L’Irlande n’avait jamais été un but pour lui. Dans son enfance, on lui avait souvent souligné comme son prénom rayonnait les lutins et autres trèfles à quatre feuilles, mais c’était un peu près le seul lien qu’il entretenait avec son pays d’origine. Jusqu’à ce qu’ils retrouvent Casey et qu’ils adoptent le nom de Cearbhall, il n’avait jamais ressenti l’irrésistible envie de prendre l’avion et de marcher durant des heures dans la campagne qui a bercé la vie de sa famille paternelle, c’était une certitude. Pourtant, quand Ciarán avait émis l’hypothèse, il n’avait pas réfléchi bien longtemps. A dire vrai, Ciarán aurait surement pu lui proposer d’aller passer des vacances au bord d’une autoroute abandonnée qu’il aurait accepté avec le même enthousiasme. Ce n’était pas tellement le voyage. Ce n’était pas tellement la découverte ou l’évasion. C’était les personnes avec qui il était question d’y aller.

Ils avaient passé du temps ensemble pendant la guerre, évidemment, mais le temps passé à se battre ou à détruire les hommes, s’il était efficace et jouissif, ne permettait pas de renforcer le lien qui s’était tissé naturellement entre eux dès leur première rencontre. Caelan voyait ainsi en ce voyage l’occasion rêvée de consolider ce que la nature leur avait déjà offert et de rendre indestructible la connexion évidente qui existait entre ces frères et lui. La tête pleine de pensées et de paysages tous plus fabuleux les uns que les autres, il marche ainsi à la suite de ses ainés. Il ne s’était pas attendu à une telle claque en pleine figure, mais les vallées, les montagnes, les bords de mer, tout était si beau, si pur et si intense, que son cœur et ses pupilles ne cessent d’être régalées au court de leurs longues randonnées. Caelan n’est pas sûr d’être le plus sportif des trois. Chaque matin, il voit s’élancer Ciarán sur les chemins d’un pas décidé et enthousiaste alors que lui aurait bien aimé profiter de quelques minutes de sommeil supplémentaires. Ses membres et ses articulations avaient commencé à lui faire mal les premiers jours, mais semblent s’accommoder à présent de la douleur et de l’exercice soutenu. Cela ne l’empêche pourtant pas de demander de temps en temps à l’air de le porter un peu, se laissant voler paisiblement pour réduire son effort. Malgré cela, des trois, il est celui qui demande le plus souvent à s’arrêter et à prendre quelques pauses, trainant légèrement la patte dans son parfait rôle de petit frère indiscipliné. Bien évidemment, il déguise chaque pause derrière le prétexte de vouloir s’imprégner un peu plus du paysage, prendre une photo ou respirer l’air pur et ses frères ne semblent pas encore s’être lassés de son petit jeu, le laissant ralentir le groupe sans souffler un peu trop fort, profitant surement de ces arrêts eux aussi.

Car l’ambiance du voyage est à la détente et aux moments partagés. De la journée, c’est le soir que préfère Caelan. Pendant l’effort, concentrés sur leurs pas et respirations, les frères s’expriment peu, à part pour se montrer des curiosités à observer ou se demander une gourde d’eau. Mais le soir, assis autour d’un bon feu concocté par Casey, ils peuvent profiter les uns des autres et rattraper les années perdues. Partager des souvenirs d’enfance, des passions, des envies ou des peurs. Ces moments sont comme suspendus dans le temps pour le nymphe, ils sont tout ce dont il a toujours rêvé. Quand, après des heures passées à discuter, il se glisse enfin dans son sac de couchage, il met généralement de longues minutes à s’endormir, repassant les rires, les regards complices et les paroles en boucle dans son esprit. Laissant finalement la fatigue physique l’emporter, quand ses paupières se ferment sans qu’il ne puisse résister et s’endormant un sourire aux lèvres, de ceux qui transmettent une joie des plus pures.

La fatigue commence à se faire sentir avec plus d’intensité quand Ciarán arrête la petite troupe. « On peut s’arrêter ici, la nuit ne va pas tarder à tomber » Caelan se jette alors instantanément sur cette possibilité, s’amusant de voir son frère proposer cet arrêt à l’instant même où son corps commence à le supplier de stopper ses tortures pour la journée. La connexion qui existe entre les trois frères étaient de plus en plus claire chaque jour et cela le comblait de joie. Enfin il n’était plus seul. Enfin il s’accordait à deux autres êtres qui lui permettaient d’être pleinement lui-même tout en faisant l’expérience d’appartenir à quelque chose de plus grand, de plus fort. Il acquiesce alors que Ciarán demande déjà à Casey de leur construire un feu. Voyager en pleine nature avec deux nymphes de feu et d’eau était surement la meilleure chose à faire pour ne jamais avoir à s’inquiéter de la chaleur ou de la soif. Son élément à lui était moins utile, à part par moment pour rajouter un peu de spectaculaire à l’environnement en secouant toutes les branches des arbres et en faisant se lever un début de tempête. Déposant son sac à terre, il pousse un soupire de satisfaction. « Enfin ! Mes jambes commençaient à me bruler, je crois que l’on a parcouru encore plus de kilomètres qu’hier, non ? puis, jetant un coup d’œil amusé à son frère, il rajoute, Besoin d’aide pour la tente Ciarán ? » Sans prendre le temps de s’asseoir, il sort les différents éléments nécessaires à la construction de sa propre tente et se met immédiatement au travail, sachant qu’il n’aurait aucune motivation pour le faire plus tard et ne souhaitant pas se retrouver à devoir dormir dehors. En sortant la toile de la tente, il met la main sur une surprise préparée le matin même alors qu’ils faisaient quelques courses de ravitaillement en ville. « Fais nous un bon feu Casey parce que ce soir, les gars, je vous le dis, je veux vivre le parfait cliché du trip en pleine nature. » Et, joignant les mots à la parole, il sort de son sac l’énorme paquet de chamallow acheté à la supérette, un sourire rayonnant éclairant son visage.


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Jeu 21 Jan 2021 - 16:00



heal the scars from off my back
feat. @Ciarán Cearbhall & @Caelan Cearbhall"




You can't write if you can't relate
Trade the cash for the beef for the body for the hate
And my time is a piece of wax fallin' on a termite
That's chokin' on the splinters.
[Beck, Loser]

Il flotte une odeur étrange dans l’air du soir, ici et maintenant. Des vents sont tombés des hautes falaises et ont transportés les odeurs vivifiantes de l'océan jusque dans la vallée. Elles bousculent mon cœur assoiffé. La température devient plus fraiche à mesure qu’on s’éloigne du dernier village et les voitures qui longent la route sinueuse se font plus rares. Alors le silence se fait. Et les esprits de la nature s’expriment librement, laissant entendre leurs voix aux attentifs. Ils se souviennent de tout car leur mémoire est éternelle et les souvenirs des siècles passés ne pourraient jamais en disparaître tout à fait. Dans les terres d'Irlande, je m'imprègne de mes origines avec un nouveau regard ; moi qui croyais n'éprouver qu'une haine hideuse envers mon nom, les deux frères qui m'accompagnent m'apprennent à l'aimer.  Cearbhall apprend à aimer ses terres. Lorsque le soleil décroit, les flancs des falaises s’embrasent et se colorent de teintes sanglantes comme pour signifier au monde la dangerosité de la nuit qui s’annonce. Trois nymphes, trois maudits, trois frères réunis envers et contre tout. Croyaient-ils réussir à nous séparer pour toujours, avec leurs honteuses manigances ? Des rires chatouillent ma gorge à chaque fois que cette pensée me traverse.

- « On peut s’arrêter ici, la nuit ne va pas tarder à tomber »
- « Enfin ! Mes jambes commençaient à me bruler, je crois que l’on a parcouru encore plus de kilomètres qu’hier, non ? Besoin d’aide pour la tente Ciarán ? » 

Mes frères. Mon regard possessif se pose sur eux en silence, dissimulé sous ses lentilles bleues que je porte constamment. C'est un sentiment des plus puissants qui me décoiffe, mettant à mal mon équilibre, déjà troublé par la fatigue de ces longues heures de marche. Mon corps léger rejoint le sol dans un abandon insouciant, mes yeux brillant d'une allégresse si claire. Sous moi, la terre est fraîche, je suis capable de sentir la moindre de ses fragrances, cette rosée qui se pose sur l'herbe et les plantes sauvages qui nous entourent. L’ail des ours, orties, stellaire, alliaire, pissenlit. Des odeurs nous chatouillent et nous enveloppent de fraîcheur. Le sol est agréable, la vue aussi, et je détourne mon regard, m'étirant comme le ferait un chat, mes bras se relevant au dessus de mon corps allongé dans l'herbe, admirant les étoiles visibles au dessus de nous. J'imagine les constellations qui dansent. L'ours, le renard, l'aigle, le loup. Ils forment un ballet aérien et invisible. Les forces de la nature sont toujours présentes en dépit de la modernité du monde. Ils se foutent bien de ces lumières crues d'en bas, ce qui compte c'est leur propre clarté qui illumine le ciel. Un léger rire m'échappe, sans raison particulière, motivé par ce bonheur à l'état brut. Cet instant est parfait. Et je décide d'y plonger avec insouciance, m'accrochant à chaque minute, refusant qu'elles s'échappent.

- Vous êtes beaux, aussi rouges et transpirants que vous êtes.

Frères, mes frères.

~*~

Il flottait une odeur âcre dans l’air de la nuit, là-bas et naguère. J’avais douze ans à peine et je campais avec mes frères dragons, dans un coin de désert de l'Arizona. L’esprit flottant, je me répétais les mots d'Edgar Allan Poe comme dans une transe hypnotique. "Et le corbeau, immuable, est toujours installé, toujours installé sur le buste pâle de Pallas, juste au-dessus de la porte de ma chambre ; et ses yeux ont toute la semblance des yeux d’un démon qui rêve ; et la lumière de la lampe, en ruisselant sur lui, projette son ombre sur le plancher ; et mon âme, hors du cercle de cette ombre qui gît flottante sur le plancher, ne pourra plus s’élever, — jamais plus !" ... Petit et frêle, mes parents m'avaient laissé sous la protection de mes aînés, censés me protéger et veiller sur moi. Ma présence n'était pour eux qu'un poids imposé mais dans ma candeur d'adolescent, j'espérais qu'ils changent d'avis et que de véritables liens se nouent enfin entre nous. J'avais tenté de comprendre leurs discussions et leurs messes basses dans la lueur du feu de camps. Lorsque soudain, ils m'avaient attrapé,avec leurs grands ciseaux, je n'étais pas préparé à cela. Mes hurlements avaient transpercé la nuit, alors qu'ils avaient coupé mes longs cheveux de nymphe, éraflant mon cuir chevelu au passage sous mes soubresauts révoltés. Rasé, humilié, des larmes brûlantes accrochées aux cils, j'avais passé la nuit à l'écart, les yeux grands ouverts dans l'obscurité. Jamais, jamais plus. Mes propres bras glacés entouraient mes genoux, les étoiles pour seule compagnie. Casey sombrait dans l’abîme, Casey n’était plus là. Et tandis que j'entendais les rires de mes aînés, mon âme en lambeaux ne valait même plus le nom d’âme.

~*~

Il flotte toujours une odeur étrange dans l’air du soir, ici et maintenant. Ma main pâle caresse les brins d’herbe qui ondulent doucement sous le vent, embellis par les dernières lueurs du jour tandis que je me remémore ces souvenirs agressifs. Jamais, jamais plus. Jamais je ne laisserais la candeur de l'espoir naître en mon âme. Trop de haine, toujours en moi, trop de colère. Le papillon de nuit se brûle les ailes en volant trop près de la flamme. Mes paupières se ferment et soudain, une voix puis une autre, m'arrachent à mes pensées douloureuses. Ces voix, tant aîmées.

- « Tu veux bien nous faire un feu ? » 
- « Fais nous un bon feu Casey parce que ce soir, les gars, je vous le dis, je veux vivre le parfait cliché du trip en pleine nature. » 

Si j'avais été un animal, j'aurais choisi de me réincarner en loup. Fier, sauvage, solitaire. Hurlant à la pleine lune sa lugubre complainte, déchirante de tristesse et d'effroi. Sans le savoir, je me rends compte à présent que j'ai été en recherche d'une meute toute ma vie. En me redressant, des brins d'herbe accrochés à mes cheveux courts, mon regard se pose sur le visage épanoui de mon frère qui nous dévoile sa belle surprise. Dans ses yeux d'homme, je devine l'enfant qu'il a été autrefois, son paquet de douceurs entre les bras. Ma meute. Mes jeunes frères. A cet instant précis, je réalise que je tuerais pour vous sans la moindre hésitation. Je massacrerais des mondes entiers, pour le simple plaisir d'observer vos rayonnants sourires.

- Toi. Toi tu sais comment nous parler.

Un sourire chaotique s'étire sur mes propres lèvres et je me dépêche d'aller ramasser des branches, oubliant la fatigue qui assaille mes vieux os. C'est avec la souplesse d'un lutin d'Irlande que je rassemble le bois au centre de notre campement, avant d'user de mes pouvoirs, pour y faire naître des flammes. Elles s'y élèvent avec la même ardeur que chacun des soirs de notre périple, avec une facilité dérisoire. Jusqu'à présent, mes flammes n'existaient que pour détruire mais aujourd'hui, elles servent à réchauffer les corps précieux des membres de ma meute. Elles servent à protéger, à caresser, à chérir. Dosant leur intensité, je choisis une flambée adaptée à la cuisson de chamallows, chose que jamais, je n'aurais imaginé, même dans mes blagues les plus sarcastiques.

- Dites-moi à quoi vous pensez, là tout de suite. Ici et maintenant. Quel a été votre moment préféré de la journée ?

Car chaque minute passée à vos côtés est un rêve, mes frères, et je veux savourer les moindres étincelles de vos émotions.

Lilie

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Ciarán Cearbhall
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Lun 25 Jan 2021 - 21:14
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L’arrêt était tombé au bon moment. Tous trois semblaient aussi fatigués et reconnaissants d’accueillir cette pause bienvenue après une longue journée de marche et de découverte. Il leur restait plusieurs jours de marche pour compléter le Ring of Kerry et ils n’avaient pas encore décidé de la suite ; ils s’étaient entendus sur le fait d’avancer à l’humeur, de décider tous les trois ce qui leur semblait le mieux. Pour la première fois, ils avaient la liberté d’agir comme bon leur semblait, sans la moindre pression extérieure, sans attente, sans la menace tordue de la malédiction qui planait sur leur tête comme une épée de Damoclès. « Enfin ! Mes jambes commençaient à me bruler, je crois que l’on a parcouru encore plus de kilomètres qu’hier, non ? » Ciarán acquiesça vigoureusement en silence. Il avait refusé en bloc d’acheter ce podomètre qu’il avait repéré au magasin au moment de faire l’achat de cette maudite tente, mais à vue de nez, ils avaient effectivement bien avancé. Ils s’amélioraient de jour en jour sur la respiration, l’endurance et la coordination. Le nymphe n’avait jamais été très sportif, se maintenant tout juste assez en forme pour ne pas faire trop honte à Charlie et son physique exemplaire, mais les paysages naturels lui donnaient plus envie de savourer l’exercice que les salles de sport urbaines. C’était comme découvrir un tout nouveau monde. « Besoin d’aide pour la tente Ciarán ? » Ce dernier rendit son regard à Caelan et secoua la tête. Il allait bien finir par y arriver tout seul et en moins de trois heures, quand même.

Comme à l’accoutumée, le bougonnement commença au moment où il sortit la toile et les piquets portables de son sac. Il était quand même incroyable que dans un monde magique, il n’ait encore pas réussi à mettre la main sur un de ces objets merveilleux qui se montait tout seul sans effort. C’était peut-être la beauté de l’expérience – mais bon dieu, qu’est-ce que ça pouvait être agaçant. Ciarán n’avait aucune patience, ses deux frères l’avaient rapidement compris. « Vous êtes beaux, aussi rouges et transpirants que vous êtes. » Le nymphe se retourna vers son aîné avec un regard de défi, en demi-teinte amusée. « Eh bien oui, tout le monde n’a pas ta forme physique parfaite, Cas. » déclara-t-il avec un léger soupir avant de laisser échapper un petit rire. Encore une fois, Caelan prit pitié de lui au bout de quelques minutes de labeur et vint l’aider à apporter les finitions et défaire les âneries de la précipitation et de l’exaspération. Une fois leur mission accomplie, le nymphe d’eau alla chercher les trésors du fond de son sac. « Fais nous un bon feu Casey parce que ce soir, les gars, je vous le dis, je veux vivre le parfait cliché du trip en pleine nature. » Un rictus se forma au coin de la bouche de Ciarán alors qu’il vit apparaître le gigantesque paquet de chamallows. « Toi. Toi tu sais comment nous parler. » Il ne restait plus qu’à ce que Casey sorte un ukulélé et le tableau parfait du camping-trip serait peint.

Alors que leur frère aîné s’affairait auprès du feu, Ciarán s’occupa de renouveler leurs ressources d’eau – quand bien même il soupçonnait qu’ils feraient meilleur usage de la bouteille de whisky et des verres en plastique qu’il avait lui-même amenés en anticipation de la soirée. Bientôt les flammes crépitèrent et chacun s’installa, proches les uns des autres, le crépuscule maintenant bien entamé. Bien que les chaises de camping dont ils avaient fait l’acquisition avant le départ soient de mauvaise facture, le nymphe se sentait extraordinairement à l’aise, enveloppé de la chaleur du feu et de la présence réconfortante de ses deux frères. Ciarán se laissa couler sur sa chaise, visage illuminé par les braises et les dernières lueurs de la journée. « Dites-moi à quoi vous pensez, là tout de suite. Ici et maintenant. Quel a été votre moment préféré de la journée ? » Il ferma les yeux et étira ses lèvres en un sourire moqueur, se rappelant les événements de la matinée qui l’avaient instantanément mis de très bonne humeur. « Je crois bien que c’était quand Caelan s’est pris les pieds dans cette racine ce matin et qu’il est tombé dans la rivière. » Il ponctua sa phrase d’un petit rire, se remémorant l’expression extraordinaire de son frère cadet en se relevant, trempé jusqu’aux os avec une algue sur l’épaule. Il était heureux que le nymphe de l’air n’ait pas eu la moindre difficulté à se sécher. « Oups, l’ai-je dit tout haut ? » ajouta-t-il d’un ton goguenard en rouvrant les yeux pour faire face aux regards de ses frères.

Après un long soupir, il reprit, d’un ton plus sérieux, les yeux fixés sur le feu qui crépitait devant eux et se reflétait sur chacun de leurs visages. « Je pense au fait que j’ai rêvé de ce moment toute ma vie sans savoir exactement comment j’allais y arriver » Et c’était vrai. Grandiloquent et un peu embarrassant, mais profondément vrai. Et il n’avait aucun mal à le dire. Il avait cherché si longtemps une vraie famille, une compréhension, un foyer où les siens seraient comme lui, où l’acceptation serait inconditionnelle, pas juste des mots en l’air. Il n’avait pas envie de penser à l’ombre qui les guettait, au sort terrible qui les attendait ou ne les attendait peut-être pas, selon si l’on y croyait ou pas. Mais Ciarán y croyait. Il aurait tout donné pour prendre ça à la légère, mais c’étaient les moments comme celui-là qui lui faisaient penser que c’était forcément vrai, que l’univers avait un équilibre et qu’on ne vous donnait pas simplement de tels instants sans vous les reprendre après. Leur trio comportait autant de lumière que d’ombre, c’était peut-être ce qui faisait leur force, leur unité dans la tragédie. « A vous de dire des trucs dégoulinants de sentimentalisme, maintenant. Y’a pas de raison que ce soit juste moi. » reprit-il après un court instant de silence, pour dédramatiser son discours précédent. Et pour faire bonne mesure, il prit le paquet de chamallows des mains de Caelan et l’ouvrit pour en sortir une poignée qu’il enfila avec détermlination sur une longue et fine branche de peuplier.
 
   

   
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Sam 13 Fév 2021 - 22:21

Cearbhall Brothers

It was the sibling thing, I suppose. I was fascinated by the intricate tangle of love and duty and resentment that tied them together.

Le monde extérieur cesse d’exister quand ils s’arrêtent et plantent les premiers piquets de leurs tentes respectives. Caelan s’empare d’abord des siens, de sa toile, de ses cordes et avec une facilité déconcertante, monte en quelques minutes son habitation pour la nuit. Ses gestes sont précis, efficaces, comme ceux d’un parfait habitué, comme s’il avait passé sa vie à camper avec sa grande famille heureuse et soudée puis avec ses nombreux amis, à la recherche d’une nouvelle aventure. S’il avouait que c’était la première fois qu’il dormait dans une tente, personne ne prendrait la peine de le croire, surement. La vérité est qu’il s’est entrainé. Dès que l’idée a été évoquée, il a fait l’acquisition d’une tente et la montée et démontée sans relâche jusqu’à pouvoir le faire les yeux fermés. Car de quoi aurait-il eu l’air devant ses grands frères s’il avait été incapable de s’occuper de lui-même ? Avait-il envie d’avoir cette discussion sur sa triste enfance, d’expliquer que jamais personne n’avait pris le temps de camper avec lui ? Avait-il envie de leur attirer une pitié, un pincement de cœur ? Non. Il voulait être digne d’eux, être un maillon fort de la chaine qu’ils formeraient à jamais. Eux trois contre le reste du monde. Personne en travers de leur chemin. Même pas une maudite tente. « Vous êtes beaux, aussi rouges et transpirants que vous êtes. » Leur dit Casey et le visage, effectivement échauffé, du nymphe des airs s’illumina un peu plus. « Eh bien oui, tout le monde n’a pas ta forme physique parfaite, Cas. » Comme un ping pong naturel entre des êtres liés par le sang, cette chose inatteignable, inchangeable. S’il ne répond pas, se contente de rire en se relevant, contemplant avec bonheur et ses frères, et sa tente parfaitement installée. Sans y penser plus, il se dirige vers celle de Ciarán et ignore la faible protestation qu’il décèle dans son regard quand il s’empare de ses instruments et l’aide à construire sa propre tente. L’idée ne le traverse même pas que son frère puisse avoir été privé lui aussi de ces moments d’enfance. Sa propre peur, sa raison à lui de s’être entrainé si dur ne s’exprime pas dans une situation inverse. Car dans ce trio improbable et puissant, il n’y a pas de jugement sur le passé, pas de jugement sur ce qui a été loupé ou non vécu. Simplement la volonté d’aller de l’avant, d’avancer ensemble maintenant.

Quand chacun se retrouve avec une demeure pour la nuit, il se met à observer ses deux compagnons d’un œil attendrit. Casey allongé dans l’herbe, finissant par se relever à leur demande, pour leur préparer un feu qui saura les tenir au chaud. Ciarán qui s’affaire pour faire jaillir l’eau qui les hydratera ce soir et leur permettra de retrouver leurs forces pour la journée du lendemain. Sa liaison avec le vent lui semble moins utile dans cette situation, mais il l’utilise quand même pour balayer les branches mortes et les feuilles tombées des arbres qui tapissent le sol sur lequel ils s’installent tous les trois pour la nuit. Quand il sort son énorme paquet de chamallow, une fois leur campement parfaitement installé, il redoute un instant qu’on lui rit au nez. Ils n’ont pas dix ans, personne ne peut prétendre le contraire. Peut-être aurait-il mieux fait d’apporter des légumes ou des steaks, le genre de choses que font griller les grandes personnes. Mais la voix forte et rassurante de Casey le ramène rapidement à la réalité. « Toi. Toi tu sais comment nous parler. » La réalité dans laquelle ses frères ont le même besoin, presque pathologique que lui : recréer des souvenirs dont leur enfance chaotique les a privés. Alors, insouciant et prêt à profiter de l’instant présent, il se laisse aller sur le fauteuil de camping qui lui est destiné, ferme les yeux et se concentre uniquement sur les bruits du feu qui crépite, du vent sui souffle et des animaux qui respirent autour d’eux.

C’est finalement Casey qui brise l’instant de silence. « Dites-moi à quoi vous pensez, là tout de suite. Ici et maintenant. Quel a été votre moment préféré de la journée ? » Caelan ouvre un œil, sourire amusé sur le lèvres, se repassant les images de la journée en vitesse accélérée dans l’esprit. « Je crois bien que c’était quand Caelan s’est pris les pieds dans cette racine ce matin et qu’il est tombé dans la rivière. » Le précède Ciarán et Caelan le foudroie du regard, tentant de se montrer en colère alors qu’un rire nait déjà au fond de sa gorge. « Oups, l’ai-je dit tout haut ? » Il rajoute et Caelan réveille le vent pour lui envoyer une touffe de mousse en plein visage avant de se mettre à rire. C’est ce genre d’instant, de complicité qu’il est venu chercher dans ce voyage sur leur terre natale. Et si se retrouver mouillé de la tête au pied ne l’avait pas amusé ce matin, il était bien incapable de regretter que son frère s’en serve contre lui ce soir. Car après tout, c’est ce que font les frères. Ils se moquent, ils titillent, ils vous endurcissent et vous aident à être plus résistant, plus grand, plus fort, plus sur de celui que vous souhaitez être, dans leur sillage. Il cherche la parfaite réplique pour s’attaquer à son tour à Ciarán, mais déjà celui-ci reprend la parole. « Je pense au fait que j’ai rêvé de ce moment toute ma vie sans savoir exactement comment j’allais y arriver » Le ton est sincère, émouvant et il touche Caelan en plein cœur. Il hoche la tête, pensif, conscient de ressentir exactement la même chose, conscient du fait qu’il aurait pu prononcer exactement les mêmes mots. Pendant quelques instants le silence se fait sur le petit groupe et le nymphe ne sait pas quoi rajouter qui puisse rivaliser avec une telle déclaration. « A vous de dire des trucs dégoulinants de sentimentalisme, maintenant. Y’a pas de raison que ce soit juste moi. » Reprend son frère et Caelan répond rapidement par un petit rire amusé et sincère. « On attendait de voir jusqu’où irait ta grande déclaration grand frère. » Il lui dit, ponctuant la fin de sa phrase par des bisous envoyés dans l’air en direction de son ainé. Récupérant de ses mains le paquet de chamallow, il en glisse deux sur son propre bout de bois et passe le reste à Casey avant de reprendre. « Moi je pense au fait que j’avais arrêté d’espérer vivre ça un jour, parce que ça paraissait si impossible. Et je pense à la chance que j’ai d’être là avec vous deux, à la chance que j’ai de vous avoir retrouvé. » Il marque une courte pause avant de rajouter d’un ton moins dramatique. « Enfin sauf l’incapacité de Casey à trouver son chemin, ça je m’en serais bien passé. » Puis il rapproche son bâton de sa bouche et croque un généreux morceau du divin butin. Sucré, presque écœurant quand on a passé l’âge de l’enfance, mais il se délecte égoïstement de ce moment vécu trop tard. « Je pense que si l’on restait ici, tous les trois, pour toujours, je ne pourrais jamais être plus heureux. » Et récupérant le paquet de sucreries pour se concocter une nouvelle fournée il rajoute en se tournant vers Ciarán. « Niveau sentimentalisme dégoulinant, ça te va ? »


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Jeu 18 Mar 2021 - 15:53



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C'est vrai qu'ils sont beaux, mes frères, et la vision de leurs pouvoirs enchante ma vue. Dans cet espace isolé en pleine nature, loin des humains, mon cœur trop fougueux s'apaise et un sourire paisible flâne sur mes lèvres. Entre Ciaràn et moi, les taquineries vont bon train et je m'amuse de son expression provocatrice. Eh bien oui, tout le monde n’a pas ta forme physique parfaite, Cas, me lance-t-il, tandis que je lui renvoie un air de fausse innocence, tel l'ange de perfection abaisse son regard miséricordieux sur le monde.

- Crois-le ou non, je l'avais bien remarqué. Mais je ne vous en veux pas d'être à la traîne.

Ma condescendance est surjouée, assortie à ce sourire lumineux que j'étire en même temps que mes bras, à la manière d'un félin indolent. Il est vrai que je profite d'une bonne endurance que j'entretiens par un entrainement physique régulier et rigoureux, une obligation dans ma situation. Pour être efficace et ne pas risquer de se faire prendre, un cambrioleur n'a pas le droit d'être essoufflé, ce genre d'erreur pourrait lui être fatal. Pourtant, dans cette ambiance sereine, l'urgence n'a pas lieu d'être et j'éprouve au contraire l'envie de ralentir la cadence dans l'espoir de prolonger le séjour et que ces précieux instants s'étirent. Pas de concurrence, pas de désir de moucher l'autre ni de l'écraser. Rien d'autre qu'une pure bienveillance dans la plus délicieuse des harmonies. Mes frères éveillent des sentiments que je me pensais incapable de ressentir...

Les flammes rougeoyantes s'élèvent devant nous, tandis que nous sommes installés côte à côte, sur ces sièges de camping que nous trimballons depuis le début de notre périple. Mon regard capture les jeux d'ombre et de lumière sur les visages de mes frères, attentif à leurs expressions pendant que je leur pose cette question. Les sourires naissent aussitôt sur leurs lèvres et je me plais à m'en repaître, comme une nourriture céleste, appréciant le bonheur qui se dessine sur leurs traits. Durant ces heures bénies, mon égocentrisme se fane pour laisser place à un intérêt grandissant envers ces nymphes que j'aime davantage, chaque jour. Le rappel impromptu de la chute de Caelan m'arrache un rire agréable, qui roule dans ma gorge et me rend léger. Je suis moi-même surpris de rire d'aussi bon cœur devant leurs mines de gamins facétieux qui se chamaillent, sans la moindre volonté de malveillance. C'est un mélange d'amusement et d'affection, une image drôle mais attendrissante, comme celle d'un chaton tombé à l'eau que je n'aurais même pas eu envie de noyer. Quelle différence avec nos ainés qui n'avaient de cesse de me rabaisser, de se moquer cruellement, sans se soucier d'être les seuls à rire de mes malheurs. Je ne suis pas comme eux. Nous les oublions complètement ce soir, ces maudits dragons n'existent pas.

« Je pense au fait que j’ai rêvé de ce moment toute ma vie sans savoir exactement comment j’allais y arriver »

Des rêves, partagés par trois frères qui ignoraient l'existence les uns des autres, avant que le destin ne fasse de cet espoir insensé, une incroyable réalité. Mes yeux se ferment sur ces quelques instants de silence, tandis que je profite de cet équilibre où nos esprits sont si parfaitement placés sur la même fréquence.

 « A vous de dire des trucs dégoulinants de sentimentalisme, maintenant. Y’a pas de raison que ce soit juste moi. » 
« On attendait de voir jusqu’où irait ta grande déclaration grand frère. »
- Exact. Ça aurait été bien dommage de t'interrompre sur ta si belle lancée.

Les rires s'échangent, volant librement dans l'air en même temps que ces baisers taquins, balancés du bout des doigts. C'est en souriant que je les observe, ramassant distraitement le paquet que m'offre Caelan. Je n'ai jamais dégusté ce genre de brochette mais c'est pourtant avec une application amusée que j'enfile mes chamallows sur une branche, tout en écoutant la suite. Le regard baissé sur mes mains qui répètent les mêmes gestes que mes frères, je réalise le symbolisme étrange de cette activité, si futile en apparence. Je n'aime pas les sucreries. Pourtant, je n'abandonnerais cette baguette pour rien au monde. Je ne suis plus un enfant depuis longtemps, peut-être même n'ais-je jamais eu le droit d'en être un. Mais durant ces instants, je me réapproprie cette innocence dont j'ai été dépossédé bien trop tôt. Je me réapproprie ce sentiment d'appartenance à une fratrie qui m'a été refusé. Je me réapproprie cette joie pure et sincère où le partage est plus important que la nourriture en elle-même.

 « Moi je pense au fait que j’avais arrêté d’espérer vivre ça un jour, parce que ça paraissait si impossible. Et je pense à la chance que j’ai d’être là avec vous deux, à la chance que j’ai de vous avoir retrouvé. Enfin sauf l’incapacité de Casey à trouver son chemin, ça je m’en serais bien passé. » 

J'ai redressé mon regard vers Caelan, durant ce petit temps de battement, où l'intensité de ses mots dissipe le sourire sur nos lèvres. Sourire qui renaît rapidement, à cette raillerie dont je suis la cible et qui me fait pouffer doucement. Le feu crépite devant nous, comme s'il riait en même temps que moi, faisant naître des étincelles dorées qui se reflêtent dans nos yeux.

« Je pense que si l’on restait ici, tous les trois, pour toujours, je ne pourrais jamais être plus heureux. Niveau sentimentalisme dégoulinant, ça te va ? »

Dans un coup d'oeil vers Ciaràn, je puise ses réactions à la question posée, un sourire toujours accroché à mes lèvres. Ce sont mes chamallows qui dégoulinent actuellement, parce que je les ai abandonné trop longtemps aux flammes. Mais, au niveau des sentiments fraternels, rien ne sera jamais trop.

- Compte sur moi pour vous perdre tous les deux avec moi, en vous emmenant sur les mauvais chemins. Je l'ai peut-être fait exprès, après tout, pour que ce voyage n'ait jamais de fin et qu'on erre pour toujours sur le Ring of Kerry.

Dans un clin d'oeil vers Caolan, je laisse planer le mystère sur mes véritables intentions quand je maudissais cette carte, un peu plus tôt dans la journée. Mon sens de l'orientation est semblable à ma patience : ils disparaissent très rapidement. Mais qu'importe ? Au diable les cartes, au diable le chemin, au diable les repères que les humains ont placé et qui défigurent la nature, nous n'en avons nul besoin ! D'un geste souple, comme si je trinquais à leur santé, je leur dédie ma bouchée avant de porter à mes lèvres cette guimauve dégoulinante dont le gout m'inspire des sensations déroutantes.

- J'aime vos déclarations, elles résonnent parfaitement avec mes propres ressentis. Parfois la modestie et la pudeur empêchent de décrire les émotions tout haut et c'est une grande tragédie que de les garder prisonnières. Même si vos regards et vos sourires sont éloquents, vos mots me sont précieux, je les déguste comme de l'ambroisie, et jamais je ne pourrais m'en rassasier.

N'ayez pas peur de me composer de longues et belles phrases, ne craignez pas de dégouliner, de vous étirer, de vous épancher ! Mes oreilles sont affamées de compliments fraternels !

Est-ce le poète en moi qui aime tant les mots ? Ou peut-être que ce sont ces si longues années de privation qui m'ont rendu avide d'entendre la mélodie de leurs voix. Alors je me lève lentement, quittant mon siège pour me redresser face au feu, le regard posé sur la flambée qui monte vers le ciel étoilé. Ma brochette en main, en guise de sceptre, j'offre à mon tour mes impressions de ce voyage.

- Chacun des moments que nous avons vécu sont mes préférés, à leur manière. Mais j'aime particulièrement ces instants où nos pouvoirs se conjuguent pour un bien-être commun, ces instants où l'air, l'eau et le feu nous rappellent que nous sommes des nymphes. C'est pendant ces instants que notre fraternité m'apparait dans tout son éclat et que je me sens le plus proche de vous.

Mon regard jusqu'à lors perdu dans les flammes se détourne pour se poser sur chacun d'eux, les couvant tour à tour avec intensité. Le monde nous appartient, à nous trois, mes frères, ne le voyez vous pas ?

Lilie

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Lun 29 Mar 2021 - 21:06
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“Heal the scars from off my back
I don't need them anymore
You can throw them out or keep them in your mason jars
I've come home”

   

   
Sourire goguenard alors qu’il embrochait ses chamallows, certain que la réaction de ses frères ne se ferait pas attendre. « On attendait de voir jusqu’où irait ta grande déclaration grand frère. » Ciarán releva la tête, amusé, tandis que Casey enchaînait. « Exact. Ça aurait été bien dommage de t'interrompre sur ta si belle lancée. » Oui, oui, ça va, moquez-vous du sentimentaliste, avait-il envie de leur répondre. Mais il savait qu’il n’y avait aucune moquerie, que la taquinerie était innocente. Il n’y avait pas de place pour la masculinité toxique autour de ce feu de camp. « Moi je pense au fait que j’avais arrêté d’espérer vivre ça un jour, parce que ça paraissait si impossible. Et je pense à la chance que j’ai d’être là avec vous deux, à la chance que j’ai de vous avoir retrouvé. » Le ton faussement dramatique de Caelan ne suffisait pas à dissimuler la vérité qui se trouvait derrière ces paroles. De fait, tous trois avaient erré pendant si longtemps avant de se trouver, cherchant la fraternité et la solidarité dans les endroits les plus sombres avant de la déterrer au sein de cette mine d’or.

Il ricana bêtement à la taquinerie sur le sens de l’orientation de Casey et à la réponse vive et fine qui avait suivi de l’intéressé – chacun d’eux avait ses tares, entre celui qui ne savait pas monter une tente, celui qui se perdait toutes les trois secondes et celui qui tombait dans les lacs. Une belle brochette de bras cassés. « Je pense que si l’on restait ici, tous les trois, pour toujours, je ne pourrais jamais être plus heureux. Niveau sentimentalisme dégoulinant, ça te va ? » Ciarán haussa les épaules d’un faux air nonchalant, et but une gorgée de sa bière pour dissimuler sa propre émotion. Peut-être le pourraient-ils, après tout, peut-être que Casey avait raison – avaient-ils vraiment une raison de rentrer ? « J'aime vos déclarations, elles résonnent parfaitement avec mes propres ressentis. Parfois la modestie et la pudeur empêchent de décrire les émotions tout haut et c'est une grande tragédie que de les garder prisonnières. Même si vos regards et vos sourires sont éloquents, vos mots me sont précieux, je les déguste comme de l'ambroisie, et jamais je ne pourrais m'en rassasier. » Un silence confortable s’ensuivit, les sourires des trois frères accrochés à leurs visages éclairés par le feu. Paisibles. En harmonie. « Ah Cas, tu devrais être artiste, avec une telle propension à la poésie » ironisa Ciarán, fort bien conscient du talent et de l’amour de son frère pour l’art.

C’était un miracle qu’il ait gardé cette sensibilité, il se le disait souvent. D’eux trois, il était le seul à être resté avec leurs parents, mais il était aussi resté avec leurs imbuvables frères aînés. Que son cœur soit resté assez ouvert pour laisser la place à la poésie mais aussi à l’amour pour ses jeunes frères était un témoignage de sa force de caractère. « Chacun des moments que nous avons vécu sont mes préférés, à leur manière. Mais j'aime particulièrement ces instants où nos pouvoirs se conjuguent pour un bien-être commun, ces instants où l'air, l'eau et le feu nous rappellent que nous sommes des nymphes. C'est pendant ces instants que notre fraternité m'apparait dans tout son éclat et que je me sens le plus proche de vous. » Casey avait entièrement raison – il était d’autant plus agréable d’être dans la nature qu’ils étaient tous les trois en mesure de la comprendre, reliés par leurs valeurs et chaque fibre de leur être. Chaque usage de leurs pouvoirs les rapprochait, dans une quelconque mesure. Il n’avait jamais connu pareille connexion avec qui que ce soit. « On ne peut plus d’accord » marmonna-t-il en peinant à avaler les trois chamallows qu’il avait tenté d’ingurgiter en même temps. Cela enlevait quelque chose au sérieux de son approbation, mais on ne lui en tiendrait pas rigueur.

Ciarán fronça les sourcils, yeux rivés sur le feu, après avoir déglutit péniblement. Les mots de son aîné défilaient en boucle dans son esprit, comme une réponse à une pensée qu’il avait formé il y avait bien longtemps déjà, mais jamais encore exprimé à voix haute, parce que trop difficile à partager, trop difficile de se faire comprendre. « Ça semble presque dommage qu’il nous manque un élément, et on ne peut pas compter sur les autres idiots pour compléter le carré. On ne peut compter sur personne à vrai dire, à part nous. » Il y avait de l’amertume dans son ton, pour tout ce qu’ils avaient manqué, pour tout ce qu’ils avaient subi individuellement, et tout ce qu’ils avaient perdu aussi. Le visage de Charlie se rappela à ses yeux, et le nymphe reprit une, deux, trois gorgées d’affilée. « Ça fait un moment que je me dis que j’aimerais bien apprendre à maîtriser un autre élément. Peut-être… Peut-être que ce serait l’occasion d’essayer, tous les trois ? On aurait un élément en commun, en plus. On peut difficilement faire mieux comme souvenir de voyage, c’est mieux qu’une carte postale. » Sa voix était hésitante, comme s’il avait peur que ses frères trouvent l’idée saugrenue. Mais ils étaient là, après tout, et sa proposition n’était pas complètement insensée. Il espérait qu’ils y avaient pensé aussi, quelque part. Ils n’avaient besoin de personne d’autre qu’eux, après tout, et la symbolique serait trop belle pour s’en priver.  
   

   
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Mer 28 Avr 2021 - 0:34

Cearbhall Brothers

It was the sibling thing, I suppose. I was fascinated by the intricate tangle of love and duty and resentment that tied them together.

Leurs échanges sont remplis d’un subtil mélange de taquinerie et d’amour profond. Du respect, des moqueries, de l’amour et des tacles bien placés. Car c’était ça être frères, pour de vrai. Pendant longtemps, il ne l’avait vu qu’à travers les films, les livres ou les histoires racontées par les autres et ça lui paraissait un peu surjoué. Le lien qui unissait une fratrie. Le feu bouillant qui se tenait prêt à s’enflammer et à brûler vif celui qui oserait exprimer une pensée négative sur l’un des membres du clan alors qu’au sein même de celui-ci les blagues allaient bon train. Un frère peut tout faire subir, mais il encaissera chaque coup à la place de l’autre, défendra son honneur à chaque parole mal placée. Aujourd’hui il le savait et il le savourait. Ils étaient le parfait petit exemple de la fratrie qui vous donnait envie de hurler par leur niaiserie et leur amour dégoutant. Celle qui rongeait de jalousie les enfants uniques ou abandonnés comme ils avaient été. Mais Caelan s’en fichait. Que le monde rit d’eux, que le monde les envie. Ils étaient un cliché mais ils n’auraient pas pu plus s’en moquer. Ils étaient là les uns pour les autres et maintenant qu’ils s’étaient trouvés, cela ne changerait jamais.

Au milieu des piques, des déclarations. Au milieu des déclarations, des railleries sans conséquences. Le cycle éternel d’un amour sincère et pur qui le berce chaque jour dans une impression de bien être et de plénitude. Alors, la bouche pleine de chamallow collant, c’est les yeux brillants qu’il écoute Casey déclamer son amour. « J'aime vos déclarations, elles résonnent parfaitement avec mes propres ressentis. Parfois la modestie et la pudeur empêchent de décrire les émotions tout haut et c'est une grande tragédie que de les garder prisonnières. Même si vos regards et vos sourires sont éloquents, vos mots me sont précieux, je les déguste comme de l'ambroisie, et jamais je ne pourrais m'en rassasier. » Son frère le poète. « Ah Cas, tu devrais être artiste, avec une telle propension à la poésie » Rajoute Ciarán et Caelan acquiesce un peu distraitement. Il n’a jamais été un grand connaisseur de toutes ces belles choses que font les mots, mais quand il écoute Casey, il se sent souvent transporté dans une autre dimension. Peut-être que c’est simplement l’admiration d’un petit frère qui s’exprime et regarde son ainé braver tous les dangers de la vie avant lui. Peut-être que ce sont les talents d’orateur naturels du nymphe qui a toujours su rallier les autres à sa cause. Peut-être que c’est son envie d’en faire partie, de l’entendre encore et encore jours après jour. Quoi qu’il en soit, il sait qu’il ne pourra jamais s’en lasser. « Chacun des moments que nous avons vécu sont mes préférés, à leur manière. Mais j'aime particulièrement ces instants où nos pouvoirs se conjuguent pour un bien-être commun, ces instants où l'air, l'eau et le feu nous rappellent que nous sommes des nymphes. C'est pendant ces instants que notre fraternité m'apparait dans tout son éclat et que je me sens le plus proche de vous. » Et à nouveau, il acquiesce, un sourire un peu niais sur le visage. Il ne pouvait qu’être d’accord, bien sûr. Quoi de plus beau que de partager ce qu’il a toujours eu de plus précieux avec ces deux êtres si importants à sa vie ?

Quand il n’avait personne, quand il était seul, triste et miséreux, il avait toujours eu la nature à ses côtés. L’air avait tristement été longtemps, son seul véritable ami. Un ami fidèle, respectueux, qui ne le trahirait jamais, tant qu’il en faisait de même de son côté. C’était ça qu’il recherchait en amitié et qu’il avait eu tant de mal à trouver durant toutes ces années. Un ami qui ne partirait pas comme l’avait fait Azariah, un ami qui ne le rejetterait pas comme l’avaient fait ses parents d’adoption. Pendant longtemps, il avait pensé que seul l’air pourrait remplir ce rôle pour lui. Pendant longtemps, jusqu’à ce qu’il croise la route de ses deux frères. Alors il émet un petit son d’approbation en même temps que Ciarán. Il n’a rien à rajouter d’autre tout a été dit, tout est si vrai et ce moment est si beau.

Pendant quelques instants, le silence s’installe sur tous ces mots échangés avec honnêteté et amour. Ils résonnent encore à ses oreilles et il se les repasse en boucle. Ils sont tous heureux d’être là. Ils sont tous niais, mais ils s’aiment, alors, ils s’en moquent. Que quelqu’un vienne tenter de se moquer, ils se battront et puis ils continueront de manger des chamallows jusqu’à faire une overdose de sucre. « Ça semble presque dommage qu’il nous manque un élément, et on ne peut pas compter sur les autres idiots pour compléter le carré. On ne peut compter sur personne à vrai dire, à part nous. » C’est Ciarán qui finit par briser le silence et Caelan croise son regard avec une forme d’urgence. Se pouvait-il que son frère lise dans ses pensées ou avaient-ils tout simplement la même idée en tête, tous les trois ? Rien de bien étonnant en fin de compte, s’il y réfléchissait quelques instants. « Ça fait un moment que je me dis que j’aimerais bien apprendre à maîtriser un autre élément. Peut-être… Peut-être que ce serait l’occasion d’essayer, tous les trois ? On aurait un élément en commun, en plus. On peut difficilement faire mieux comme souvenir de voyage, c’est mieux qu’une carte postale. » Il rit de bon cœur et d’euphorie. Parce que oui, ça serait un super souvenir de voyage. Et oui, l’occasion est trop belle pour ne pas essayer. Si pas maintenant, alors quand ?

« Clairement personne ne serait à la hauteur pour nous épauler. Et je ne vais pas mentir, j’y ai pensé aussi. J’y pense depuis un moment s’en oser me lancer, mon lien avec l’air est si fort, j’ai toujours eu un peu peur de l’abîmer en en initiant un nouveau. » Il avoue un peu honteux. C’était une excuse un peu mauvaise pour dire qu’il n’avait jamais eu le courage de se mesurer à ce qu’il ne connaissait pas. « La terre, ça me plait. J’aurais peut-être choisi l’eau, si j’étais resté seul. » Il continue sans préciser pourquoi le feu n’a jamais été une option, trop honteux devant son puissant frère, représentant de l’élément rougeoyant. Plutôt mourir que d’avouer sa peur et voir la déception dans son regard. « Mais je ne suis plus seul. » Il affirme ensuite avec un petit sourire et un coup d’œil à chacun de ses deux frères. D’un bond, il se redresse de sa chaise de camping et l’envoie valser au loin, s’installant ensuite directement dans l’herbe fraiche qui les entoure. Avec ardeur, il plonge ses mains dans les brins agités, caressant délicatement la terre humide se trouvant sous ce grand tapis vert. « Ouai la terre, ça me plait. » Du bout des doigts, il prélève un petit tas de la substance sombre qu’il place dans sa paume. « Bonjour toi, je vais t’aimer et te respecter et nos combats vont se mêler si tu m’acceptes moi et mes frères ici présents. Pour nous il n’y aurait pas plus grand honneur. » Il rajoute les yeux fixés sur les particules de terre, puis sur ses deux frères. Du coin de l’œil il a déjà l’impression de voir une réponse de l’élément, même si il sait que les choses ne seront pas si simples.


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Sam 19 Juin 2021 - 13:18



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Nous sommes assis, devant ce feu qui se reflète dans nos yeux et réchauffent nos corps fatigués par ces longues heures de marche. C'est une fatigue agréable qui me donne l'assurance de dormir paisiblement, entouré des deux êtres qui comptent le plus pour moi. Les mots de Ciarán m'arrachent à ma contemplation sereine des flammes alors que je perçois une nuance amère dans le ton de sa voix, trop sourde. Fronçant les sourcils, c'est avec une légère inquiétude que je pose le regard sur cette tête au cheveux bruns, qui semble un peu trop accablée par les soucis à mon goût. Bien-sûr, nous pouvons oublier nos frères aînés et une part de moi le regrette encore, même si je m'exhorte à chasser cette frustration de mon cœur. Nous sommes sept frères, nous aurions pu former un clan si magnifique... mais il est inutile d'avoir ce genre de regrets. Ces dragons ne sont pas comme nous, les liens qui nous lient à eux ne sont pas les mêmes. Pourtant, Ciaràn continue sur sa lancée et un sourire éclaire mon visage, tandis que les rires de Caelan retentissent joyeusement, résonnant dans la nuit étoilée.

« Ça semble presque dommage qu’il nous manque un élément, et on ne peut pas compter sur les autres idiots pour compléter le carré. On ne peut compter sur personne à vrai dire, à part nous.  Ça fait un moment que je me dis que j’aimerais bien apprendre à maîtriser un autre élément. Peut-être… Peut-être que ce serait l’occasion d’essayer, tous les trois ? On aurait un élément en commun, en plus. On peut difficilement faire mieux comme souvenir de voyage, c’est mieux qu’une carte postale. » 

« Clairement personne ne serait à la hauteur pour nous épauler. Et je ne vais pas mentir, j’y ai pensé aussi. J’y pense depuis un moment s’en oser me lancer, mon lien avec l’air est si fort, j’ai toujours eu un peu peur de l’abîmer en en initiant un nouveau. » 

Envahi par une tempête d'émotions exaltante, j'en oublie l'état de mes chamallows carbonisés et c'est en détaillant tour à tour mes frères du regard, que je grignote les friandises, sans me soucier de leur degré de cuisson. L'air, l'eau, le feu. Chacun d'entre nous a sa spécificité mais si nous pouvions contrôler le quatrième élément, notre trio serait invincible. En entendant Caelan avouer ses craintes, je cille légèrement, attardant mon regard sévère sur lui. La peur est un handicap qui ne me plaît guère mais j'apprécie le fait qu'il ose se confier à nous, sans retenue, encouragé par cette ambiance de bienveillance fraternelle. J'encouragerai mes frères à se dépasser, j'en fais le serment silencieux, tandis que je l'écoute poursuivre.

« La terre, ça me plait. J’aurais peut-être choisi l’eau, si j’étais resté seul. Mais je ne suis plus seul. » 

La terre. J'y ai pensé de nombreuses fois, moi aussi, bien-sûr. L'eau se refuse obstinément à moi et l'air intangible m'est plus difficile d'accès. Je reste convaincu de les contrôler un jour mais chaque chose en son temps. Répondant au sourire de mon frère, je le vois bondir de sa chaise pour se prélasser dans l'herbe et mon sourire s'élargit jusqu'au rire, tandis que je me tape les cuisses, une lueur d'enthousiasme illuminant mes yeux.

« Ouai la terre, ça me plait. Bonjour toi, je vais t’aimer et te respecter et nos combats vont se mêler si tu m’acceptes moi et mes frères ici présents. Pour nous il n’y aurait pas plus grand honneur. » 

L'instant devient solennel et c'est dans un silence respectueux que je me redresse, franchissant en quelques pas la distance qui nous sépare pour m'agenouiller à même le sol, à ses côtés. Accrochant mon regard à celui de Caelan pendant quelques instants, je tourne la tête pour chercher celui de Ciaràn. La complicité qui nous enveloppe tous les trois est tangible et je l'apprécie à sa juste valeur alors que je nous sens unis par la même volonté. C'est vers le sol que se porte mon attention quand j'enfouis à mon tour mes doigts dans la terre meuble, appréciant la texture de ce sol rugueux que j'effrite doucement entre mes phalanges, avec une tendresse songeuse.

- Nos parents nous ont fait souffrir, par leur manque de discernement. Mais la terre d'Irlande, notre véritable mère, ne nous a jamais trahi. A présent que nous sommes ici tous les trois, à renouer avec nos origines pour lui rendre hommage... le moment ne pourra pas être mieux choisi.

Assis sur mes talons, les cheveux caressés par l'air nocturne, je ressens l'humidité du sol herbeux sous mes genoux et la chaleur du feu qui réconforte mon dos. Baissant la tête vers ma paume, j'inspire l'odeur de la terre d'Irlande pour emplir mes sens et m'imaginer faire partie d'elle. Je ne suis pas une bonne personne, je suis rongé par la violence et la férocité, mon âme trop noire est brisée depuis bien trop longtemps. C'est la haine qui m'a fait grandir et c'est probablement la haine qui me tuera, fort bientôt, comme me l'a promis cette malédiction, née du blasphème de mes parents. Mais je me moque bien de mourir demain. Parce que j'ai retrouvé mes frères et que je ne serai plus jamais seul. Ciaràn, Caelan. Vous êtes les personnes les plus intègres que j'ai jamais rencontré. Vous êtes réellement bons, mes frères, et vous méritez que cette terre vous accepte, avec toute la bienveillance et la chaleur dont vous avez été privé, pendant toute votre enfance.

Moi, nymphe, enfant de la nature, je désire ne faire qu'un avec cet élément, avec dévotion, sincérité, humilité et ..

Non. Le mensonge n'a pas sa place ici. Mes sourcils se froncent, je secoue un peu la tête. Sois sincère, Casey !

- Je ne suis pas humble. Mon ambition n'a aucune limite. Si nous étudions le contrôle de la terre, ce sera pour le maîtriser parfaitement et j'imposerai à mes frères un entraînement rigoureux... Je chuchote contre ma paume, assez fort néanmoins pour que mes mots soient perceptibles par mes frères à qui j'adresse un regard provocateur, un rictus accroché à mes lèvres, avant de poursuivre. Si tu m'acceptes, terre, je te ferai trembler et j'imposerai ton châtiment à tout ceux qui ne te respectent pas. Je représenterai ta colère... Tu m'entends ?

Sous mes genoux, j'ai la sensation diffuse de ressentir une réponse, comme un tremblement léger qui se propage dans mon propre corps. J'ignore si mes frères l'ont ressenti, aux aussi, et je cherche leurs regards, tour à tour, un questionnement dans les yeux.

Lilie

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Ciarán Cearbhall
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Pseudo / Pronoms : evy / elle
Messages : 173
Âge : trente-sept ans
Nom rebelle : Bagdad
Nombre de dés : cinq dés eau + un dé terre
Résidence : seattle, au plus près de l'eau
Profession : scénariste spécialisé dans le cinéma surnaturel
Faceclaim : sebastian stan
Pouvoirs/capacités : nymphe lié à l'élément de l'eau, maîtrise également la terre depuis plus récemment
Crédits : inthebleakmidwnter (avatar) adamantium (aesthetic), magma. (code signa), aithusa (crackship)
Disponibilité RP : disponible ◑
Multicomptes : rhea, scylla, daesyn, raina, abraxas, chiara, artemis, sheva & beatriz
Points : 72
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Sam 21 Aoû 2021 - 18:32
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“Heal the scars from off my back
I don't need them anymore
You can throw them out or keep them in your mason jars
I've come home”

   

   
Quelque part, Ciarán savait que ses frères ne le laisseraient pas dans le silence et la vulnérabilité sans se prêter au jeu. Mais il ne pouvait s’empêcher de les fixer de ses prunelles anxieuses, orageuses presque. Mais très vite, Caelan prit le relais. « Clairement personne ne serait à la hauteur pour nous épauler. Et je ne vais pas mentir, j’y ai pensé aussi. J’y pense depuis un moment s’en oser me lancer, mon lien avec l’air est si fort, j’ai toujours eu un peu peur de l’abîmer en en initiant un nouveau. » Le nymphe acquiesça. Ça lui avait traversé l’esprit aussi, évidemment. L’eau lui faisait de tels cadeaux, lui correspondait tellement, il ne voulait pas avoir l’impression de la trahir en tentant de se lier avec un autre élément. Mais l’eau était généreuse, tolérante, elle le laissait libre comme les flots. Elle ne s’en offusquerait pas, il le savait. « La terre, ça me plait. J’aurais peut-être choisi l’eau, si j’étais resté seul. Mais je ne suis plus seul. » Un sourire entendu entre les trois frères. De manière similaire, Ciaran aurait sûrement tenté de maîtriser le feu, s’il avait été question de lui tout seul. Parce que l’idée de s’attacher à deux éléments si diamétralement opposés était alléchante, c’était contrôler tout un spectre, être aussi versatile et indépendant, trouver l’équilibre entre les deux, comme le yin et le yang. Mais ce ne serait pas pour tout de suite ; car son lien avec ses frères et la symbolique du pacte qu’ils s’apprêtaient à faire éclipsait aisément tout le reste.

La main de Casey résonna sur sa cuisse tandis que Caelan tombait à genoux pour plonger la main sur le sol, ne perdant pas une seule seconde pour mettre en œuvre leurs paroles. C’était solennel, presque trop, d’une grandiloquence amusante, mais cela correspondait tellement à leur frère que Ciarán se contenta de reprendre une gorgée, concentré sur les tentatives de ses frères. Il n’osa pas demander si Caelan avait ressenti quelque chose. Peut-être était-ce bien trop prématuré. Il observa Casey avec attention se positionner près de lui, et dans son regard il sut que ce n’était que la première pierre sur le chemin glorieux sur lequel s’était lancé son aîné. Il y avait un certain honneur à en faire partie, à suivre ses traces, aussi sinueuses soient-elles. La terre d’Irlande. Leur terre. Ils n’auraient pas d’opportunité plus belle que celle-là, le nymphe de feu avait entièrement raison. Ciarán vida sa bouteille et la laissa sur sa chaise tandis qu’il se rapprochait doucement de ses frères, imitant leur posture et leurs sourcils froncés. Et s’il n’y arrivait pas ? Et s’il était le seul de leur fratrie à ne pas y parvenir ? Lui pardonneraient-ils l’échec ? Se le pardonnerait-il, lui-même ?

Son sourire se crispa en entendant les mots de son frère. Imperceptiblement, son rythme cardiaque s’accéléra. Casey ne tolèrerait pas la déception, il ferait ressortir le meilleur d’eux même s’il devait s’attaquer au pire. « Si tu m'acceptes, terre, je te ferai trembler et j'imposerai ton châtiment à tous ceux qui ne te respectent pas. Je représenterai ta colère... Tu m'entends ? » C’était rassurant et anxiogène à la fois, délicat paradoxe qui se cristallisa quand il sentit un très léger tremblement sous ses pieds. La terre lui répondait. Caelan avait l’air satisfait lui aussi, lui qui avait adopté l’approche de la douceur. Eternellement pris entre Caelan et Casey, aussi complémentaires que différents au même titre que les éléments qui les avaient choisis, Ciarán ne savait quelle stratégie approcher. Caelan était un homme de compassion, Casey un homme d’autorité. Et lui ? Qui était-il ?

Suivant son instinct, le troisième frère se laissa tomber au sol, effleurant les brins d’herbe, yeux fermés. Avec un petit rire, il commença son propre discours, faisant couler ses mots comme un ruisseau à ses pieds. « Je ne promettrai rien. Je suis aussi impulsif et changeant que l’élément qui réside en moi, mais je te nourrirai, je te donnerai tout ce que j’ai, comme l’eau nourrit les végétaux qui te sont chers. » Il sentit l’humidité sur ses doigts tandis qu’il caressait la terre sous ses genoux, concentré et soudainement beaucoup plus vulnérable et effrayé du rejet que ce qu’il aurait pensé. « Je m’en remettrai à toi quand je ne saurai pas où aller, j’aurai confiance en ton jugement et je suivrai tes chemins, et en retour, je m’assurerai de toujours te servir. » Il murmura presque ces derniers mots, tant l’appréhension était grande. Mais tout comme ses frères, la terre ne le laissa pas se noyer dans l’attente et l’angoisse. A peine visible mais bien présente, sous la main mouillée qu’il avait apposée au sol, un bourgeon avait désormais fait son apparition. Ciarán retint maladroitement un petit rire triomphant et soulagé. « Eh bien je dirais que c’est encourageant ! » souffla-t-il en se laissant tomber tout entier en arrière. « En revanche je te préviens Casey, si tu nous réveilles à l’aube pour nous entraîner tu as plutôt intérêt à payer le petit dej’ » ajouta-t-il avec un sourire goguenard. Maintenant que le tout premier contact était établi, un poids s’était ôté de son estomac.
   

   
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