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Dim 10 Jan 2021 - 18:58


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Caliban & Desdemona

◊ ◊ ◊

Un jardin en plein milieu de Washington ? Mais qu’est-ce que je faisais là, bon sang ? Je me laissai tomber sur le banc qui se trouvait à proximité, tentant de me remémorer comment j’avais bien pu en arriver là. Je me rappelais assez clairement avoir surmonté ma peur des portails pour me rendre à Phoenix depuis Seattle. Je souhaitais prendre des nouvelles de Mère que je n’avais pas revu depuis la nouvelle année. Un frisson de culpabilité me parcouru mais je tentais de le repousser au fond de ma conscience pour me rendre à l’évidence : le portail ne m’avait pas du tout déposé dans la ville escomptée. Me concentrant, je revis la manifestation, à proximité du zoo, les pancartes dénonçant le recensement accompagnées de quelques injures à l’égard du gouvernement Kane. La suite était floue : un mouvement de foule, la panique, la répression …

Je jetais un coup d’œil aux paumes de mes mains marbrées d’écorchures. Comment avais-je bien pu me blesser de cette façon … Probablement que j’étais tombée. L’espace d’un instant, je remerciais ma bonne étoile de ne pas m’être faite piétiner par les manifestants. Ce n’était que quelques égratignures … A l’image de mes mains, je sentais mes yeux bruler. Je supposais qu’il s’agissait là d’une réponse physiologique normale au gaz que les forces de police avaient l’habitude d’utiliser pour disperser la foule. Je n’osais pas sortir mon téléphone pour constater les dégâts. A quoi bon ? Je sentis des larmes couler le long de mes joues sans que je ne parvienne à en connaitre la cause. Je perçu la fatigue me tomber dessus et le maintien fragile que j’avais jusqu’à lors sur mes émotions vola en éclats. D’autres larmes s’échappèrent de mes paupières fermées. La brulure du gaz s’estompait progressivement face à la chape de solitude qui je sentis s’abattre sur mes frêles épaules. Rien, je ne ressentais plus rien si ce n’était ce vide, ce manque de quelque chose que je n’avais jamais connu, de quelque chose que probablement j’idéalisais.

Le vent souffla dans mes cheveux, faisant voler quelques mèches autour de mon visage, fouettant mes joues. Je resserrais autour de moi mon manteau ; si ce n’était pas le froid glacial extérieur, j’espérais un instant qu’il me réchaufferait des cristaux de glace qui semblait avoir congelés mon être. Le tissu doux sous mes doigts glacés était agréable, c’était comme faire un câlin à cet ourson en peluche que j’avais étant plus jeune. Réconfortant mais pas suffisant, comme pour donner un avant-gout, me faire toucher du doigt une source de chaleur qui fuyait sans cesse au loin. Que n’aurais-je pas fait pour que quelqu’un me prenne dans ses bras, me caresse doucement les cheveux en me disant que tout irait bien …

Alors je laissais la pluie de mon cœur s’échapper de mon corps, dévaler le relief de mes pommettes pour goutter sur le sol. Je confiais à la Terre ma douleur, à ces quelques pâquerettes ma solitude dans l’espoir qu’elle en absorba une part, qu’elle m’en déchargea. Progressivement, je sentis mes larmes se tarirent, sans avoir pourtant pu extérioriser toute ma tristesse. Un instant, j’imaginais distraitement que je devais être déshydratée. Cela devait être ça … Je ne me sentais pas plus calme après avoir pleuré. Mes yeux étaient tout aussi rouges qu’avant mais ne me piquais désormais plus, c’était déjà ça. Il me fallait avancer, je le savais, mais j’étais si épuisée. Je me penchais en avant afin de tirer sur ma chaussette qui, désormais rétrécie, semblait vouloir quitter mon talon pour se confiner à l’avant de ma chaussure.

« Stupide machine qui rétrécie les fringues … »


Je marmonnais dans ma barbe, sans m’adresser à quiconque. Je n’avais pas même la force d’être en colère, ni contre ma maladresse, ni contre ma machine à laver. J’aurais dû plutôt être heureuse d’avoir la chance de la retrouver dans le tambour, mais même ça, cela semblait au-dessus de mes forces. Je ne ressentais rien, si ce n’était ce vide douloureux. Courbée et penchée vers le sol, je sentais des gens qui passaient non loin de moi sans qu’aucun ne s’arrêta. J’avais l’impression que ma douleur irradiait tout autour de moi, comme un phare dans la nuit, lumière piquante qui ne sembla guider quiconque. Je soufflais doucement afin que le petit gémissement d’animal blessé qui tentait de franchir mes lèvres gercées reste au plus profond de moi. Ne pas attirer l’attention … Ne leur montre pas que tu souffres … Reste forte, endure … Je me répétais ces mantras qui avaient guidé mon enfance et mon adolescence sans y trouver un quelconque réconfort. Je ne pouvais décemment pas rester sur ce banc toute la sainte journée.

A cet instant précis, alors que je me blâmais pour m’apitoyer sur mon sort, deux chaussures entrèrent dans mon champ de vision. Parfaitement immobile, je les détaillais, dans l’idée que peut-être j’aurais un indice de ce que ces deux pieds figés faisaient devant moi. Aucun de nous deux ne sembla vouloir prendre la parole, aussi je me redressais tout doucement pour planter mes yeux rougis dans ceux du jeune homme qui me faisait face.

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Résidence : WASHINGTON ❋ en transit entre toutes les planques établies par la Résistance
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Mer 13 Jan 2021 - 14:33
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Caliban laissa le stress d’une journée trop monotone s’évanouir en un instant. Passées les grilles usées par le temps du Nymph Garden, le nymphe était dans son royaume. Un royaume sans hiérarchie, dont tout le monde pouvait être roi pourvu qu’il aimât voir pousser les plantes. Plus qu’un simple lieu où l’on récoltait les carottes, Cal aimait à penser à ce jardin comme à une bulle éloignée du quotidien et de tous les tracas qui pouvaient l’accompagner.
Comme d’habitude, le trentenaire se départit de son manteau classieux pour revêtir un tablier kaki, imperméable et pourvu d’immenses poches, qui lui donnait l’air d’un jeune fermier texan. Peu lui importait. Peu de choses importaient, en vérité, au Nymph Garden, que la volonté de créer. Et la création, Caliban en avait plein les poches. Il voulait générer le beau, autant que la quiétude. La volupté calme et simple de la nature et son équilibre presque impossible.
Le nymphe était amoureux de cette sérénité inépuisable dans la stabilité de la roche, dans l’insaisissable écume, dans la chatoyance du feu et la liberté des vents. Son combat quotidien, sa foi profonde pour l’équilibre de la nature n’était certes pas les opinions les plus répandues dans son espèce et pourtant … pourtant il savait combien ses frères et ses sœurs, au-delà des mots impalpables et des divergences d’avis, défendaient la même chose que lui.
La beauté du monde.

Gambadant dans les allées sablonneuses, Caliban entendit sur sa gauche le marmonnement d’une voix hoquetante. Une jeune femme, visiblement bien mal en point, se tenait prostrée sur un des bancs.
Intrigué, il s’avança en direction de la visiteuse. De la manière dont elle se tenait, on ne pouvait discerner qu’une masse de cheveux clairs et ondulés, cascade chatoyante qui recouvrait son visage. Une tenue simple, celle des adolescents qui se ressemblent tous sans être vraiment similaires.
Lorsque l’inconnue releva la tête pour planter son regard rougi dans celui, plus clair, du nymphe, Caliban manqua tressaillir. Il y avait tant dans ce regard. La détresse. La détermination aussi. Sans doute détermination à dissimuler cette détresse aux yeux inopportuns. Pourtant, pourtant elle florissait sur ce visage juvénile, elle explosait, elle avait certainement généré des colliers entiers de larmes.
Instantanément, le bénévole sentit sa poitrine se serrer.
Sensible, sans doute trop. Mais est-on jamais trop sensible ? Sensible, en tout cas, à la douleur des autres, le nymphe ne pouvait s’empêcher de se sentir immédiatement malheureux de voir la jeune fille en détresse. Aucun moyen apparent de discerner ce qui avait pu lui arriver. Aucun souvenir d’avoir déjà repéré ce visage au jardin. Une nouvelle bénévole ? Une promeneuse égarée ? Pourquoi diable, si c’était le cas, pleurait-elle isolée sur un des bancs du Nymph Garden ? Il devait y avoir autre chose. Une peine de cœur lui traversa l’esprit, presque par réflexe.
Enfin. Il n’y avait qu’une seule manière d’en avoir le cœur net.

S’asseyant à côté de la jeune femme, Caliban hésita à passer un bras autour de ses épaules. Puis il se dit que cela ferait certainement trop familier, et s’il y avait bien une chose qu’il ne souhaitait pas, c’était d’effrayer encore plus cette pauvre demoiselle déjà bien trop en détresse.
S’asseyant simplement, donc, il lança d’une voix douce :
« Tu sais, c’est gentil de nous aider, mais nous arrosons ces parcelles quotidiennement … »
Une boutade maladroite, vague allusion aux larmes qu’il imaginait avoir coulé.
« Je m’appelle Caliban … tu peux m’appeler Cal. » reprit-il avec une voix moins taquine. Plus compatissante, empreinte de la sincérité caractéristique de ceux qui désirent vraiment aider les autres. « Est-ce-que … je peux faire quelque chose pour t’aider ? Si tu veux, je peux te laisser seule, bien sûr ! C’est juste que … »
Que quoi ? Que tu as trop vieilli et trop combattu pour pouvoir tolérer de voir de jeunes gens pleurer ?
« Je suis un inconnu pour toi, alors si tu veux parler de quelque chose, tu pourras être sûre que je n’irais pas en parler à qui que ce soit ! »
Il accompagna ces derniers mots d’un large sourire. Radiante démonstration de son altruisme et de sa bonne volonté. S’il pouvait distiller un minimum de calme à l’étrangère, alors sa journée n’aurait pas été vaine.

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Sam 16 Jan 2021 - 14:26


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Caliban & Desdemona

◊ ◊ ◊

Je suivis l’inconnu du regard pendant qu’il prenait place sur le banc juste à coté de moi. Je ne savais pas quoi dire, pas quoi faire alors, je restais là immobile, enfermée dans ma maladresse sociale, ne sachant pas si je devais m’excuser pour mes pleurs ou entamer la conversation comme si rien ne s’était passé.

« Tu sais, c’est gentil de nous aider, mais nous arrosons ces parcelles quotidiennement … »

Un hoquet de rire sorti d’entre mes lèvres bien malgré moi. Sa voix douce recelait une pointe d’amusement et malgré la situation incongrue je ne pus m’empêcher d’émettre un petit rire à ce propos. J’essuyais les quelques dernières larmes qui dévalaient la topographie de mon visage rougi. Alors qu’il se présentait, je me focalisais sur sa voix douce, compatissante qui sembla apaiser ma douleur pour quelques secondes.

« Est-ce-que … je peux faire quelque chose pour t’aider ? Si tu veux, je peux te laisser seule, bien sûr ! C’est juste que … »

Je penchais la tête sur le côté, ne pouvant m’empêcher de le dévisager alors qu’il semblait hésiter sur quoi dire. Cela ne m’échappa pas et pendant un instant, je me demandais vaguement si quelqu’un n’avait pas fini par poser un miroir en face de moi. Cette hésitation de ne pas savoir exactement quoi dire, je la connaissais si bien.

« Je suis un inconnu pour toi, alors si tu veux parler de quelque chose, tu pourras être sûre que je n’irais pas en parler à qui que ce soit ! »

Sans m’en rendre compte, un sourire avait éclos sur mon visage en réponse au sien. J’avais l’impression d’avoir un rayon de soleil face à moi ou en tout cas j’avais l’impression de réagir comme si c’était le cas. Ce sourire doux que je lui offrais sans savoir trop pourquoi, cette douceur … Cela n’aurait pas apaisé ma douleur, le monstre de solitude qui semblait avoir constamment faim et qui vivait à l’intérieur de moi. Pourtant, Caliban avait réussi à l’endormir pour quelques instants.

« Merci Cal … »

Je ne précisais pas pourquoi je le remerciais, bien que les raisons soient multiples. Sa gentillesse, sa douceur, sa proposition … Il en déduirait bien ce qui l’arrangerait de toute façon. Alors que je prononçais ces mots, je marquais une petite hésitation sur son prénom, ne sachant si je devais l’appeler par son prénom complet ou bien le diminutif qu’il m’avait proposé. La familiarité du surnom était agréable. Je laissais mon regard divaguer sur les cultures et les agricultures en herbe qui semblaient leur dispenser tant d’amour.

« J’imagine que lorsque le portail m’a parachuté en plein milieu d’une manifestation, ça a été la goutte de trop qui a fait déborder le vase … »

Ces mots, je ne savais pas bien à qui je les adressais, à lui ou à moi. Je me sentais bizarrement détendue en sa présence, c’était comme retrouver un ami perdu de vue depuis longtemps, un foyer … Je pensais amèrement que je ne pouvais faire une telle comparaison, n’ayant jamais connu la douce chaleur d’un foyer. Je détendis mes petites jambes devant moi et sans réellement réfléchir aux mots qui sortirent de ma bouche, j’ajoutais avec une touche de malice :

« Puis y’a ma machine qui rétrécit mes vêtements aussi … Tu crois qu’on aurait pu lui lancer un sort ? »

Je n’y croyais pas mais j’avais envie de détendre l’atmosphère, de lui offrir une gentille taquinerie. Et puis, je n’y connaissais trop rien en magie et je n’étais pas la plus douée pour les tâches ménagères pourtant depuis quelques jours elle semblait toute déréglée sans que j’y ai touché … Si je me sentais plutôt bien à son contact, détendue comme je ne l’avais rarement été en présence d’un étranger, je ne me sentais pas de lui en confier plus. Je savais au fond de moi qu’il avait raison, que je ne risquais rien à lui ouvrir mon cœur, à lui confier mes peurs ; malgré cela je ne m’imaginais pas lui confier cela, partager ma solitude était trop intime. J’avais appris à la dure qu’il valait mieux cacher mes blessures. Je me tournais alors vers lui, adossant mon flan contre le banc pour lui faire face tout en restant assise.

« Tu peux m’appeler Desi au fait ! »

Pas un instant je n’envisageais de prononcer mon prénom entier. Desdemona. C’en était même devenu naturel, habituel. Rares sont ceux qui n’utilisaient pas ce diminutif ou un autre … Père et Mère indéniablement, Shoshana aussi bien que cela vienne probablement du fait qu’elle ait connu Mère pendant un moment.

« Et toi alors, qu’est-ce que tu fais ici ? Tu enterres aussi une peine de cœur ? »

Les mots sortirent spontanément d’entre mes lèvres et une seconde plus tard un hoquet de stupeur m’échappa. Je le regardais avec horreur prenant conscience de mon indélicatesse. Mettre les deux pieds dans le plat c’était bien moi ça. Non seulement c’était terriblement brutal et sans aucune sensibilité de ma part ; mais en plus, rien de ce que j’avais pu capter venant de lui n’aurait pu me mettre sur cette voie. En plus de ça, cela en révélait bien plus que ce que je n’étais prête à lui confier. Une main devant la bouche, les yeux écarquillés, je ne pus que rapidement murmurer :

« Mon dieu, je ne voulais pas dire ça, je suis désolée. »


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Jeu 21 Jan 2021 - 10:50
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Toute la douceur du monde exsudait de cette jeune fille. Perdue, désemparée, dans cet endroit qui lui semblait tout sauf familier, avec des traînées de larmes claires qui palissaient encore la courbe de ses joues.
Un remerciement infime, une voix fragile qui semblait tressaillir à la moindre bosse dans l’articulation. Pris d’un besoin urgent de ne pas laisser la demoiselle seule dans sa détresse, le nymphe posa une main qui se voulait apaisante sur son avant-bras. Il eut peur un instant d’être allé trop loin, que la familiarité de leur duo n’ait pas encore atteint ce stade, mais la demoiselle en face de lui ne lui accorda pas un regard, plongée dans la contemplation des massifs en floraison qui peuplaient le Nymph Garden en cette période hivernale.
Caliban hocha la tête, l’air grave.
« Je vois. Les lois des portails sont parfois bien imprévisibles. Mais tu es ici maintenant. En sécurité. »
Et il le pensait. Le jardin se voulait havre de paix pour tous, humains et Surnaturels, âmes tourmentées et poètes en manque d’inspiration. Un lieu de partage autour d’un thé sous la tonnelle de l’abri de jardin, ou bien parmi les plantations en tout genre qui recouvraient le sol inégal du lieu. Un hameau de verdure au cœur de Washington dans lequel tous et toutes avaient le loisir de pouvoir se retrouver.
Puis, allongeant ses jambes fines devant elle, la jeune femme émit avec un sourire en coin la possibilité qu’on ait jeté un sort à son lave-linge. La remarque étira à leur tour les lèvres du nymphe aérien.
« Je n’ai jamais entendu parler de sorciers qui ciblent les lave-linge … c’est peut-être un cambrioleur marouflard qui voulait te subtiliser ton électro-ménager ? Il n’avait pas la force de la transporter tout seul alors, de frustration, il s’est contenté de régler toutes les lessives sur 60 pour faire rétrécir tes vêtements. »
Le sourire s’allongea encore à la mention de sa propre ironie. Caliban regardait sans les voir les chaussures de la jeune femme. Ces chaussures comme en portaient tous les jeunes, avec des semelles trop plates qui risquaient de leur vriller le dos. Enfin, qui était-il pour juger de la future scoliose de cette inconnue. Elle semblait déjà l’avoir choisi comme réceptacle de ses angoisses. Si c’était le rôle qu’il devrait endosser, alors il s’y dévouerait avec plaisir. Cal n’avait jamais été avare d’écoute active et de conversations sereines.

Dési, puisque c’était son nom, semblait déjà quelque peu plus apaisée que lorsqu’il l’avait trouvée seule sur ce banc une poignée de minutes auparavant. Elle finit par questionner à son tour al raison de sa présence ici. Imaginant une peine de cœur à enterrer, ou quoi que ce soit d’autre. Avant même que Caliban ait pu ouvrir la bouche d’un ton clair pour répondre à sa question, la brune s’excusa de sa maladresse avec une main devant la bouche et les yeux horrifiés de ce qu’elle avait dit.
Manquer de tact n’avait jamais été un crime, c’était au contraire une mésaventure que chacun expérimentait un jour ou l’autre. Secouant la tête, le nymphe chassa les auto-flagellations que Dési devait sûrement être en train de s’infliger intérieurement.
« Il n’y a aucun souci, Dési. Je suis bénévole dans ce jardin, le Nymph Garden. J’y passe beaucoup de temps, en soirée surtout, pour y faire croître les plantes mais aussi les liens entre les gens. C’est quelque chose dont on manque, aujourd’hui … »
Et puis, la tournure de la phrase de la jeune femme lui revint en mémoire.
« Pourquoi "aussi" ? Tu es venue enterrer une peine de cœur ? »
Sans crainte d’avoir choqué la jeune femme, tant la discussion paraissait naturelle entre eux, il avait posé cette question qu’elle se blâmait d’avoir formulé. Mais la discussion était paisible. Comme deux vieux amis qui se retrouvaient sans encombre et se racontaient une vie qu’ils avaient eue séparément. Le moment était doux, malgré la fraîcheur de l’hiver, et il ne pouvait pas décemment laisser une hôte dans la détresse.
« Si tu as besoin, nous avons de remarquables pelles de toutes dimensions et de toutes les couleurs. Sans doute l’une d’elles pourra-t-elle t’être utile pour enterrer quelque chose. » glissa-t-il avec un clin d’œil.
Un clin d’œil qui signifiait tout. Tu n’es pas obligée de me parler, tu n’es pas obligée de me dire. Mais rien ne sortira d’ici. Je peux te faire rire si tu en as besoin. Je peux t’écouter si tu en as besoin. Je suis la caresse du zéphyr, la douceur de l’azalée, le frisson du mistral.
Je suis la voix du vent et je veux te connaître.

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Dim 28 Fév 2021 - 16:49


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Caliban & Desdemona

◊ ◊ ◊

« Je vois. Les lois des portails sont parfois bien imprévisibles. Mais tu es ici maintenant. En sécurité. »

Malgré moi, un sourire désabusé se dessina sur mon visage. La sécurité ? Un vaste concept … Mon expérience m’avait plutôt enseigné qu’il ne s’agissait que d’une illusion dans laquelle on prenait le plus grand plaisir à se complaire, nous autres être humains. La violence du présent m’avait toujours fait préférer le calme du passé, effacé. De plus, les monstres du passé ont tendance à rester là où ils sont contrairement à Lui. Je frissonnais rien que de penser à ce qui pourrait m’arriver si mon chasseur de géniteur remettait la main sur moi.

Alors que Caliban évoquait des sorciers et autres cambrioleurs maroufards, je le fixais sans comprendre, clignant rapidement des yeux pour tenter de le déchiffrer. Je ne pensais pas que nous ayons atteint un niveau de familiarité suffisant pour que je puisse savoir s’il plaisantait ou pas. Je suis perdue et ne sais pas trop comment réagir, je n’ai jamais été confronté à une telle situation. Je lui adressais un petit sourire, espérant qu’il n’aura pas capté mon trouble.

Face à ma maladresse, le jeune homme secoua la tête, semblant gentiment chasser mes récriminations intérieures.

[color:a4ee=#B5DED0« Il n’y a aucun souci, Dési. Je suis bénévole dans ce jardin, le Nymph Garden. J’y passe beaucoup de temps, en soirée surtout, pour y faire croître les plantes mais aussi les liens entre les gens. C’est quelque chose dont on manque, aujourd’hui … »

Je me rendis compte que je me détendais progressivement au son des paroles de Cal. Il avait quelque chose d’apaisant. Pour moi qui courrais sans cesse après ma vie, après le fantasme d’une vie de famille qui était né dans mon cœur, après le désir d’être acceptée, chérie ; Caliban était un baume pour mon cœur aujourd’hui.

« Pourquoi "aussi" ? Tu es venue enterrer une peine de cœur ? Si tu as besoin, nous avons de remarquables pelles de toutes dimensions et de toutes les couleurs. Sans doute l’une d’elles pourra-t-elle t’être utile pour enterrer quelque chose. »

Je sentis mes joues se colorer sans que je ne puisse l’en empêcher, un rougissement d’autant plus visible sur ma peau claire, mes yeux bleus fuyants. Je ne savais pas bien quoi répondre, si ce n’était que mon cœur souffrait. Cela n’avait rien à voir avec une rupture amoureuse, bien que ce sentiment m’obsédait, déteignant sur chacune de mes pensées.

Un petit sourire se dessinait sur mes lèvres face au ton taquin et au clin d’œil de Caliban, une réaction simple, évidente. Je laissais tomber ma tête en arrière, la reposant contre le haut du dossier du banc, mes cheveux se dégageant de mon visage sous l’effet de la gravité.

« Je ne saurais même pas par où commencer »

Je lui soufflais ces quelques mots, en direction de ce ciel blanc, ce ciel d’hiver qui rendait le moment quelque peu irréel, hors du temps, hors de l’agitation citadine se déroulant à quelques rues du jardin.

« A vrai dire je n’ai rien à enterrer … »

C’est une constatation que je me fais à moi-même plutôt, accompagnée d’un petit rire amer.

« Je pourrais toujours partir à la chasse au cambrioleur marouflard j’imagine ! »

Je lâchais ces mots en éclatant de rire devant leur absurdité. Je pris alors conscience de l’instabilité de mon état émotionnelle, passant des larmes au rire, de la détresse à une forme d’apaisement temporaire. A la fin de la discussion, il allait falloir que je demande à Cal sa recette miracle. La pensée inopinée que Caliban avait probablement des pouvoirs surnaturels me traversa l’esprit – bien que je ne remettais pas en cause les capacités de fin psychologue qu’il puisse posséder. Cependant, je la chassais vite afin de ne pas m’enliser dans la peur du surnaturel qui me prenait souvent au corps quand le sujet était évoqué. L’idée d’un Caliban autre qu’humain me mettait mal à l’aise, me donnait envie de me tortiller sur le banc. Nymph Garden … Nymphe …

Secouant la tête pour chasser cette pensée, je me mis à lui décrire la scène, m’imaginant courir après un cambrioleur marouflard. Je l’imaginais comme une sorte de taupe avec une fourrure noire et bouffante, un long museau allongé comme un ornithique et un bandeau noir sur les yeux comme tout bon voleur de dessin animé. La scène était assez comique pourtant je savais parfaitement au fond de moi que je ne l’assommerais jamais avec une pelle, cela aurait été bien trop violent à mon gout.
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Dim 14 Mar 2021 - 14:05
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Il y avait cette douceur en elle, qui faisait écho à la sienne. Un éclat serein et sincère qui émanait de son cœur tiède pour avaler tout son visage. Perdue à ses plaisanteries, souriante à sa grande maladresse, Dési était un cerf-volant ballotté par une vie trop mouvementée. Une jeune humaine aux yeux angéliques et au visage délicat, qui posait sur ce monde de fous le seul regard vraiment lucide.
Non, Dési, non, rien n’allait, rien ne filait droit, les jours s’enquillaient comme des bombes prises dans une réaction en chaîne. Le cours du temps allait trop vite, toutes les journées s’accéléraient, toutes les distances se réduisaient par les portails, par internet. Cette guerre avait fendu le monde, et depuis ces instants trop sombres s’écoulait une pestilence qui faisait marcher sur la tête. Lui aussi, il la ressentait, même si c’était aussi absurde que des chaussettes trop rétrécies ou bien l’anse d’une tasse brisée. Il sentait ce dérèglement, cet univers qui devenait fou en tournant de plus en plus vite, en miroitant de milles couleurs comme autant de vaisseaux fantômes. Lui aussi, il avait peur, il avait froid, il avait envie de pleurer aussi parfois. Mais les larmes lui brulaient les yeux et ouvraient dans ses joues trop creuses de vastes sillons d’acide bleu.
Alors dans la poitrine du nymphe s’agita l’éclat paternel de celui qui veut protéger. Distraire cette fille de sa souffrance, quand bien même il ne la reverrait jamais, quand bien même il demeurait à côté de la plaque.
On ne peut empêcher le vent de venir sécher les tourments.
Dési bascula en arrière pour caler sa nuque contre le dossier du banc. Un de ces bancs dans les jardins publics, dont la peinture trop défraîchie laissait des écailles dans les cheveux. Caliban avait bien tenté, pourtant, de convaincre le bureau d’administration de repeindre les bancs du jardin. Comme souvent le souffle de sa voix n’était devenu que simple brise, et la volonté de ses poings s’était heurté contre un mur grêle.
Avec un sourire il lança.
« Je ne sais pas si c’est vraiment le moment le plus adapté … alors que nous sommes en pleine floraison des camélias ! »

Changement de sujet aléatoire, mais qui le faisait sentir légitime à s’approcher de Dési. Légitime à la conforter, légitime à l’aider, légitime tout court.
« On a un massif de camélias, juste quelques mètres par là. Est-ce-que tu veux venir les voir ? » fit-il avec un sourire tendre. « Bien sûr, j’imagine que les plantes ne t’intéressent pas forcément, mais … je crois que ça vaut le détour. Et puis, après, si tu veux, on pourra aller boire un thé à la petite cabane des bénévoles. Qu’en dis-tu ? »
Cal sentait bien qu’il parlait trop, pourtant rien ne voulait se taire. La jeune femme en face de lui semblait impuissante et fragile, et de son devoir de guide il voulait à tout prix changer cela. Car elle n’était pas impuissante ; personne n’est jamais impuissante. Elle était peut-être perdue, peut-être triste, peut-être malade. Peut-être que cette histoire de chaussettes avait une portée philosophique qu’il ne comprenait même pas. Mais il se devait d’être là, lui l’étranger, le bénévole, lui qui ne savait que voler, il se devait de l’épauler à la maigre mesure qu’il pouvait.
« Alors ? » relança-t-il dans un clin d’œil.
Quitte à vouloir faire connaissance, autant le faire autour des fleurs, autant le faire autour d’un thé, et dans les embruns parfumés pouvoir se dégourdir le cœur.

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Kite and Daisies | Caliban & Desdemona Empty Re: Kite and Daisies | Caliban & Desdemona

Lun 11 Oct 2021 - 14:28
Kite & daisies
Caliban & Desdemona

Je regardais le sourire poindre sur les lèvres de mon interlocuteur et pensais fortuitement qu’il avait un joli sourire. Un sourire doux qui semblait apaiser mes émotions en un claquement de doigts.

“Je ne sais pas si c’est vraiment le moment le plus adapté … alors que nous sommes en pleine floraison des camélias !”

Un petit rire m’échappa face à ce changement drastique de sujet. Cela serait probablement la spécialité de cette rencontre à ce rythme là.

“On a un massif de camélias, juste quelques mètres par là. Est-ce que tu veux venir les voir ?”

Je laissais mes yeux se perdre dans les méandres de la nature à la recherche du fameux végétal. Le sourire que m’avait adressé Caliban me donnait envie de fondre en larmes et de me réfugier dans ses bras. Personne ne m’avait offert un tel sourire, un tel réconfort depuis un moment. J’avais envie de pleurer, de crier, de m’effondrer dans ses bras. Seules les conventions sociales me retenaient, je le savais pertinemment.

Mes yeux posés sur le buisson, je tentais de compter le nombre de fleurs roses et roses qui illuminaient le bosquet vert. J’entendais Caliban me vanter les mérites de son jardin, sans savoir que je ne lui prêtais guère attention. Mes pensées partaient dans tous les sens. Shoshana et Phoenix, Père et les chasseurs, la manifestation … Tout s'entrechoquait dans ma tête sans que je ne parvienne à y mettre de l’ordre. Mais c’était ok ; du moins tentais-je de m’en convaincre. Je n’avais pas besoin d’être au clair, je pouvais être désorganisée et imparfaite ; à l'image de ce jardin qui suivait ses propres règles.

“Alors ?”

Cette question assortie d’un clin d'œil me fit me concentrer à nouveau sur mon interlocuteur avec une moue contrite.

“Désolée je me suis laissée happer …”

Je pris une profonde inspiration avant de me mettre debout et de me tourner vers lui.

“Merci Caliban”

Le remerciement venait peut-être de nulle part mais il était sincère et englobait bien plus que la simple proposition de s’occuper de camélias et autres joyeusetés.

“Je te remercie pour tout mais malheureusement je dois y aller …”

Je jetais un coup d'œil vers la sortie avant de revenir vers lui. Je ne savais pas comment j’allais me rendre à Phoenix, je n’avais aucune envie de reprendre un portail mais j’étais désormais plus calme. Quel mal pouvait-il m’arriver ? Mon esprit analytique commença à trouver plus d’une dizaine de réponses à cette question théorique avant que je lui intime de la mettre en veilleuse.

“Cela aurait été avec plaisir cependant ; peut-être que l’on pourrait remettre ça à une prochaine fois ?”

Je l'espérais en tout cas.

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Caliban Mandrake
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Profession : FUGITIF ❋ anciennement greffier
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Kite and Daisies | Caliban & Desdemona Empty Re: Kite and Daisies | Caliban & Desdemona

Mer 13 Oct 2021 - 21:47
Kites and daisies.
Caliban x Desdemona

Le regard perdu dans le vague, le regard perdu dans les vagues, Desdemona contemplait l’azur avec tout son vide sous les cils. Caliban sourit tendrement. Il en fallait bien, des rêveurs, pour que ce monde de brutes épaisses revête de plus pastelles couleurs. Il en fallait bien, des comme elle, des comme lui, des comme eux, pour arpenter les chemins noirs de l’univers sans trébucher. Ou en trébuchant, au contraire, mais se relevant à chaque fois ; parce qu’il fallait bien se relever pour apercevoir sous les arbres la canopée d’un monde nouveau.
Lorsqu’elle se releva enfin, la jeune femme au profil si pur parut comme rassénérée. Rassurée. Apaisée. Caliban mit cela sur le compte de la végétation, lui qui ne jurait que par elle. Il ignorait complètement que cela émanait de lui, qu’il y avait cette force tranquille qui exsudait de tous ses pores et qui donnait envie aux autres de le suivre là où il allait. Car il pensait trop bien, le nymphe, qu’il n’avait pas l’étoffe d’un roi, d’un des grands leaders de ce monde. Il n’était qu’un pauvre texan qu’on avait appelé sans peine à un trône bien trop lourd pour lui.
Heavy is the crown on the head that carries it.
Il sourit doucement à Dési, peinant à retenir son bras qui ne demandait qu’à passer sur les épaules de la jeune fille.
« Il n’y a pas de quoi, Desdemona. »
Un merci vaut plus que mille mots, et quand Caliban rejoindrait ce soir là le lit près de Cael, il repenserait certainement à la reconnaissance touchante dans cette âme perdue au jardin. La nature faisait croître l’être, en même temps que la chlorophylle.

Reconnaissant, lui-même, aussi, de ces instants d’infinité qu’ils avaient seulement partagés, Caliban détacha une fleur de sa simple tige fanée. C’était un hibiscus étrange. Aucun hibiscus ne poussait dans cet hémisphère, mais Caliban les adorait, ces fleurs venues d’un autre monde. Avec les pouvoirs conjugués des différents bénévoles d’ici, les hibiscus parvenaient à pousser, juste à côté des camélias, des plants de tomate et de la sérénité.
Il tendit la fleur à son interlocutrice.
« Tiens. »
Que cette fleur puisse t’éclairer quand il n’y aura plus de lumière, et que son doux parfum te guide jusqu’au moment qu’on vient de vivre.
« Tu seras toujours la bienvenue ici, si tu le souhaites. » déclara-t-il, l’air solennel. « En attendant, fais bien attention à toi. »
Et, congédiant la jeune femme qui bien vite disparut au loin, Caliban soupira brièvement.
C’était pour ce genre de moments qu’il était bénévole ici. Des moments qui apaisaient l’être, au moins celui des inconnus. Et le sien, dans les meilleurs jours. Il esquissa un fin sourire en dévisageant l’horizon, avant de se plonger, rêveur, dans la culture des doux iris.



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