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Lun 11 Jan 2021 - 21:00

       

       

       Erebos & Rhysand
       In the sun I feel as one

Le soleil d'hiver illuminait la terre rouge du parc public, où les sentiers sinuaient entre les massifs fleuris, les grands cactus et les buissons épineux. Assis sur une large pierre plate, au bord du lac artificiel, Rhys était enveloppé dans un manteau épais qui le protégeait de la fraîcheur matinale. Son appareil photo en main, il essayait de capturer certains éclats qui miroitaient sur la surface de l'eau, quand la brise la faisait frémir. Dernièrement, il avait du mal à rassembler ses pensées qui courraient bien trop vite pour lui. Rhys avait la sensation que sa mémoire n'était remplie que d'images morcelées et de souvenirs viciés par le temps. Mille voix s’élevaient autour de lui, murmurant, chantant, hurlant. Parfois, il décidait de les écouter, parfois non. Parfois elles insistaient, parfois elles abandonnaient. Quand elles s’effaçaient, il les laissait couler dans les abysses de l'oubli. Rhys secoua doucement la tête et les hauts arbres du parc suivirent son mouvement, balancés par la brise. Ses épaules étaient encore chargées des filaments épars de ses pensées. Il croyait les sentir peser contre son front, enserrer ses tempes et glisser comme de froids serpents le long de son corps. Mais ce n'étaient que des pensées, juste des pensées intangibles.

Dans ce parc désert où des touffes rares d'herbe sèche frissonnaient, craquant sous les pas, l'attention de Rhys fut attirée par la silhouette d'un homme seul. Distraitement, il tourna la tête vers lui pour le suivre des yeux quelques instants. L'espace d'un regard, le soleil illumina les cheveux blonds, créant une aura lumineuse autour de l'inconnu, dans une combinaison de couleurs inattendue. Le rouge rugueux de la terre. Le gris satiné des eaux. La clarté de l'or qui caressait un promeneur solitaire, comme si la main du soleil l'effleurait. Rhys cilla légèrement. Dans un mouvement presque inconscient tant il n'était pas prémédité, il cadra la scène en silence et enclencha le tir en rafale de son appareil. L'inconnu s'en était allé, traversant le parc de son coté, et le photographe se redressa doucement pour le suivre, les lèvres scellées dans un mutisme de spectre.  Parfois, ses jambes humaines lui semblaient lourdes comme du plomb mais Rhys n'y songeait pas, tandis qu'il se faufilait derrière une rangée de cactus aux épines serrées.

Sur le sentier caillouteux, se trouvait cet homme. Comme un funambule, il avançait entre l'ombre et la lumière, ses pieds suivaient le tracé que l'empreinte ombrageuse des cactus dessinait sur le sol. A tout moment, il aurait pu tomber et sombrer dans ce néant imaginaire, qui l'aurait engouffré sans la moindre pitié. Le djinn photographia ce cheminement dangereux, entre le clair et l'obscur, sans songer une seule seconde à interpeler sa cible d'une quelconque façon. Fallait-il lui demander son avis avant de capturer ainsi son image, sans autorisation ? Sans doute. Mais Rhys ne se souciait pas d'être un voleur. L'homme ne semblait pas l'apercevoir, probablement accaparé par ses propres pensées, et Rhys eut vaguement la sensation d'être protégé par une cape d'invisibilité. L'homme avait interrompu sa marche mais cela n'empêcha pas les clichés de se succéder, dans de légers déclics sonores, qui se mêlaient aux chants des oiseaux et au frémissements des branches.

Rhys se trouvait derrière lui, il ne voyait que sa nuque. Une plume duveteuse s'était accrochée dans les mèches de cheveux blonds, offrant à ce personnage une allure d'autant plus décalée et aérienne. En cet instant précis, il ressentit l'envie intense et irrépressible de s'emparer de cette vision, avant que la plume d'oiseau ne s'envole et que l'instant ne lui échappe. Dans le chaos de ses pensées, il lui semblait n'avoir jamais rien désiré plus fort de toute son existence  et Rhys s'avança davantage, s'éloignant de la protection des cactus pour s'avancer lui aussi, dans la lumière. Il fit quelques pas, jusqu'à se trouver à une distance trop indiscrète pour qu'il puisse revenir en arrière. L'œil du photographe était dissimulé derrière son objectif quand il croisa ceux de sa proie. Trop tard.

- Tes lacets sont défaits, remarqua-t-il, avant de reculer de trois pas vers les ombres.


       
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Jeu 14 Jan 2021 - 15:55
In the sun, I feel as one.
Erebos x Rhysand

Par certains matins, Erebos aimait à faire un petit détour par le parc. L’étrange animation qui régnait à Roosevelt Row, avec ses passants hétéroclites aux couleurs bigarrées, donnait l’impression, selon les heures, que la nature scintillait. Sans pouvoir le formuler pour lui-même, le jeune sorcier se repaissait de cette muette contemplation des arbres silencieux. Comme deux miroirs, ses yeux capturaient la beauté des lieux sans la laisser s’imprimer sur sa rétine. Le soleil hivernal venait de crever l’horizon, et des silhouettes disparates s’animaient paresseusement dans les allées troubles de l’Arizona. Encore quelques instants, volés à ce temps capricieux qui ne fait qu’avancer sans espoir de retour, et l’endroit tout entier devrait délaisser sa parure d’or pour laisser place à l’agitation frénétique des journées phoenixienne.
Pas maintenant. Pas tout de suite.
Pour l’instant, le blond évoluait au milieu de ces décors dénués d’humanité. Il n’avait croisé que quelques vieilles dames, trompant leur solitude en s’unissant par grappes, à jeter leur pain rassis à des canards déjà obèses. L’étang. La cime. Un monde éphémère et silencieux. Rien qu’Erebos, le silence et la canopée.
Clic. Clic. Clic. Clic. Clic.
Bientôt le jeune homme reprit sa route, traînant ses converses élimées dans la terre rougeâtre qui menaient aux cactus. Une longue balafre sombre au milieu de la verdure. Oscillant entre les cactées, il ne put s’empêcher d’observer la forme délicatement extra-terrestre que dessinaient leur profil sur le caillouteux chemin. Funambule parmi les silhouettes, Erebos n’existait plus en cet instant. Seuls comptaient ses pieds, à la jonction précise entre ombre et lumière. « La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux. » Un aventurier solitaire qui ne pouvait pas un instant se laisser aller à la chute.
Clic. Clic. Clic.
Dans ce monde imaginaire qu’il avait tissé à la limite de sa conscience, parmi les épines qui ne demandaient qu’à le piquer, le bruit parvint enfin à son oreille. Un bruit mécanique. Un bruit qui, bien plus sûrement que ne l’aurait fait la moindre épingle de cactus, venait de disperser dans l’air glacé la sérénité secrète dont Erebos s’était entouré. Immédiatement, le regard empli de nuages battit des cils, revint à la réalité, cette réalité crue et sans appel. Rien de tout cela n’était imaginaire. Le soleil allait continuer sa course comme un cheval fou qu’on n’aurait pas su arrêter, les lieux allaient se remplir, et …
Clic. Clic.
Le bruit retentit à nouveau, comme une provocation matinale. Et cette tension dans sa nuque … le sorcier fit volte-face pour se trouver, sans l’ombre d’un doute, face à l’origine du bruit : l’obturateur d’un appareil photo, bien trop proche de son visage pour qu’il se trouvât là par hasard. L’objectif, sombre et immense, abritait de son ombre pudique l’intégralité du visage de son possesseur.
Clignement. Clignement. Mouvement de tête. Clignement.
Erebos eut à peine le temps de saisir quelques boucles brunes, l’éclat d’une boucle d’oreille et la couleur sombre d’un manteau avant que l’inconnu, comme pris en flagrant délit d’esthétisme, ne lui lance un trait presque trop ironique et ne recule dans les ténèbres.

Sans réfléchir plus avant, Erebos quitta le sentier caillouteux pour s’élancer à la poursuite de son poursuivant. Peu lui importait que ses lacets soient défaits. Et s’il tombait dans les cactus en marchant dessus, c’est que la Lune lui en voulait. Ce chasseur d’images, avec sa machine … il le suivait depuis un certain temps, déjà. Une dizaine de minutes, peut-être plus. Hors de question de le laisser filer.
Dans le labyrinthe végétal des cactus, il lui sembla entendre rire, comme si son compagnon de jeu exultait de joie à l’idée de se faire ainsi chasser entre les épines. Sans doute certaines piquèrent-elles les vêtements d’Erebos, mais il n’y prêta pas attention. Où était-il ? Rien ne semblait être ordonné dans la forêt des plantes grasses.
Cherchant de toutes parts au milieu du fatras, le jeune homme en déchira le tissu fin de son sarouel multicolore. Et enfin, enfin, alors qu’il allait renoncer, se dire que l’autre était parti, que jamais il ne pourrait savoir la raison qui avait poussé le photographe à capturer d’une pression du doigt la courbe de son visage, enfin … Erebos émergea dans une partie du parc où ses pas jamais encore n’avaient su le mener. Là, une vaste étendue de givre s’étendait sous ses pieds, déserte. Presque déserte.
En son centre se tenait, photographieur toujours en main, l’homme qu’Erebos avait croisé.
Un million de mots assaillirent l’esprit du jeune homme, vacillant, fébrile encore d’avoir couru. Ce visage doux, cette toison légère, et cet air dans les yeux qu’il avait croisé chaque matin en se levant dans le miroir. L’air qui signifiait je pense, oui, je pense trop.
Chose surprenante alors, il n’y eut pas de clignements. Il n’y eut pas de mouvements parasites, de grimaces involontaires, de mouvements brusques de la tête. Il y avait seulement ce regard, ce silence qui les unissait désormais, lien invisible entre deux âmes qui s’étaient enfuies dans les plantes. Il n’y eut même pas de tremblement. Simplement, Erebos entrouvrit la bouche, et de ses lèvres s’échappa un mot dont le sorcier Stonegold était bien trop peu familier.
« Bonjour. »
Il ne savait plus pourquoi il avait couru, pourquoi il avait cherché à le rattraper, pourquoi tout cela revêtait une quelconque importance. Il savait seulement qu’il ignorait tout de cet individu, debout dans son manteau épais au cœur des ombres matinales, de son nom, de sa vie, de sa folie. Quelque chose dans ce regard grave l’accrochait, l’appelait.
Il savait qu’il voulait apprendre.


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Jeu 28 Jan 2021 - 17:55

       

       

       Erebos & Rhysand
       In the sun I feel as one

En marche arrière, trois pas avaient suffit pour le dissimuler à nouveau sous les ombres des saguaros et s'arracher au face à face. Une vague de confusion lui tomba dessus, alors qu'il espérait naïvement changer de scène en quelques enjambées. Croyait-il vraiment retrouver sa solitude si facilement, toujours perdu dans les vapes de ses pensées ? La réalité le rattrapait, cet homme bien réel l'avait vu, son regard s'était cogné contre son corps tangible sans le traverser de part en part. Dans sa cachette, Rhysand glissa un regard entre les colonnes des cactus pour apercevoir sa cible s'élancer, droit dans sa direction. Un éclat de rire fit trembler sa gorge, mélange d'embarras et d'amusement. Son précieux appareil en main, le voleur d'images se faufila entre les cactus arborescents aux multiples bras dressés vers le ciel.

Aucun être sensé ne se serait lancé dans une partie de cache-cache à un endroit pareil mais pourtant, tandis qu'il s'abritait derrière un tronc centenaire, hérissé de piquants, Rhys percevait le bruit des pas de son poursuivant. Pendant ces instants où il se plaisait à fuir, où il se faufilait d'une planque à une autre, en contraignant le blond à s'avancer dans cette forêt d'épines, le djinn était envahi par une allégresse décalée. Depuis combien de temps des rires ne s'étaient plus formés aussi spontanément entre ses lèvres ? Courant à longues foulées, Rhysand s'évada du labyrinthe végétal pour gagner une plaine déserte, si fraîche en ce matin d'hiver. Arrivé là, il se décida à se retourner, cherchant des yeux celui qui devait, à son tour, émerger du piège épineux peu après lui. Leurs regards s'affrontèrent, pour quelques instants de silence avant qu'enfin, il ne soit rompu.

- « Bonjour. »

Il ignorait à quoi il s'attendait. Des engueulades, des reproches, un trait d'humour grinçant ? Au lieu de ça, une formule de politesse trop sobre s'éleva dans le silence solennel qui les entourait. Un "bonjour" imprégné d'une sorte d'innocence déconcertante. Du plat de la main, Rhys essuya le rire qui chatouillait à nouveau ses lèvres. Le blond se trouvait là devant lui avec son sarouel déchiré, ses lacets défaits et cet éclat de lumière contre son front. Rhys dirigea son sourire vers le sol. Il ne savait s'il devait se sentir amusé, confus ou touché.

- T'es tenace toi. J'étais sûr que tu finirais par te vautrer sur un cactus.

Quelques mots dégagés dans un murmure trop fébrile. Comme si tout était normal et qu'il s'amusait régulièrement à se faire courser par des inconnus au beau milieu d'un parc. Son sourire léger au bord des lèvres, Rhysand se força à surmonter son embarras pour retrouver le regard de son poursuivant. Un regard profond, qui semblait habité et qu'il ne pouvait soutenir longtemps sans en concevoir un trouble étrange. Un pas puis l'autre, il se décida rapidement à marcher vers lui, pour lui frapper amicalement l'épaule au passage. Rhys n'aimait pas se laisser gagner par le trouble.

- T'as mérité que je te montre. Tu viens ?

Un simple contact de ses doigts, un frôlement d'étoffe et il se sentit soudainement soulagé que ce personnage ne soit pas le fruit de son propre esprit. Après ses mois d'emprisonnement, il avait fini par craindre que plus rien d'autre n'existerait pour lui en dehors de sa cellule, son malheureux compagnon de misère et leurs bourreaux. Rhys n'attendit pas sa réponse pour le dépasser, suivant l'élan de son avancée vers un talus, surmonté d'un arbre au tronc d'écorce. Pas de piquant cette fois, c'était un véritable arbre, confortable, doux, parfumé, ses racines noueuses sortant de la terre pour former un siège, par dessus le givre qui perlait sur le sol. Rhys s'y installa posément, adossé à l'écorce tiédie par le faible soleil, et son regard attentif se posa sur son appareil numérique, pour en ouvrir les dernières photos. Il avait réussi à la capturer, cette image fragile. La plume duveteuse accrochée aux mèches blondes, la peau veloutée de la nuque de l'homme, son inconscience que cette petite plume se trouvait là pendant qu'il marchait vers un mystérieux horizon. Pendant qu'il marchait, ses lacets défaits, en toute insouciance.


       
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Mer 3 Fév 2021 - 11:45
In the sun, I feel as one.
Erebos x Rhysand

L’autre était debout au milieu de l’herbe fraîche, comme un phare dressé vers le ciel crevant l’horizon du matin. Erebos avait réussi. Il l’avait rattrapé. Il le tenait, désormais, tout essoufflé et pantelant, et ne pouvait que le regarder. Loin derrière l’obturateur de son appareil photo, le jeune homme avait caché un sourire. Provocateur, vengeur, mais que le jeune sorcier décida de prendre pour une poignante invitation.
La remarque de l’autre le fit sourire, lui aussi.
Oui, Erebos aurait pu finir par s’étaler au milieu des cactus. Arriver à la boutique avec des piquants plein le front, plein les joues, plein le cœur. Ce n’aurait pas été si invraisemblable, après tout. La déchirure de son sarouel le gênait dans ses mouvements, le froid lui ankylosait vaguement les membres, et ses lacets étaient défaits. Petits serpentins de tissus qui s’évadaient de ses chaussures pour aller se noircir au sol.
Oui, Erebos avait couru. Il ne se souvenait plus trop pourquoi, comment. Il devait y avoir une raison, sans doute, mais celle-ci lui avait échappé. Il avait couru … couru … il avait couru au milieu des cactus, au mépris des épines et du retard, parce qu’il y avait cette lumière. Cette aura étrange et brillante, qui sortait de la poitrine de l’autre pour venir se ficher dans tous les regards.
« Je veux qu’on soit amis. » énonça-t-il d’une voix blanche.
C’était tout. Il n’y avait pas d’autres motifs, pas d’autres raisons, rien d’autre à dire. D’autres mots auraient pu venir, des mots plus beaux, des mots moins sots, mais ceux-là s’étaient frayé un chemin sur sa langue pour pouvoir sortir les premiers.
L’autre passa près de lui en lui touchant l’épaule, et l’impression se renforça. Il voulait être son ami, il voulait voir éclater cette lumière, la déchiffrer aux yeux du vent, il voulait saisir l’infinie beauté de ce visage et l’obscurité qu’il cachait. Il voulait parler avec lui, sans trop savoir pourquoi, il voulait devenir important à ses yeux ; que dans quelques semaine sils se retournent vers cet étrange moment de grâce en ayant l’impression de se connaître depuis un milliard d’années.
Erebos avait souvent ce genre de sensations avec les gens. Il savait tout de suite déceler, dans la foule, lesquels des autres seraient ses proches. Lesquels prêteraient attention à lui, auxquels il lui faudrait prêter attention. Cette révélation foudroyante que quelque chose, ici, devait se jouer. Peut-être un reliquat bizarre de sa magie des émotions. Peut-être, plus simplement, la sincérité de son âme.

Grimpant sur le talus de terre à la suite de son interlocuteur, ce qui devait arriver arriva. Le pied gauche d’Erebos s’appuya sur son lacet droit et, lorsque le sorcier voulut faire de nouveau un pas, il s’emmêla dans sa propre motricité avant de tomber lourdement au sol.
Aucun réflexe de protection. Son menton percuta le sol en premier, très vite rejoint par ses genoux et par la hauteur de son torse.
Et il resta là.
Quelques instants, quelques minutes. L’autre, au-dessus de lui, devait bien se rire de sa chute. Ou pas. Il semblait absorbé par son appareil photo, par les images qu’il y voyait. Des images de lui, peut-être ? Couvert de cette terre trop meuble devenue boue pâte à modeler, Reby se redressa douloureusement. Mains pleines de terre brunâtre, il frotta le bout de son menton. Il saignait un petit peu, ça faisait mal mais ce n’était pas très grave. Un picotement à peine douloureux.
« J’aurais dû t’écouter, pour les lacets. » admit-il piteusement, sans trop savoir si l’autre l’avait ou non entendu.
Avec une démarche rendue chaotique par les douleurs dans ses genoux et l’attention constante portée à ses lacets, Erebos progressa jusqu’aux racines du grand arbre où s’était déjà assis l’autre. Lourdement, il se laissa tomber à ses côtés, le dos contre le tronc encore tiède. Epaule contre épaule. Sourire contre sourire.
Comme s’il n’y avait rien de plus naturel au monde, il posa sa tête contre l’épaule du photographe pour y contempler ses images. Sa nuque. La lumière. Une plume. Sa silhouette qui se découpait au beau milieu du petit parc. L’autre avait capturé son essence, emprisonné sa maladresse sur une pellicule numérique.
Et, chose plus étrange encore que de se faire ainsi mitrailler sur son trajet jusqu’au travail …
C’était beau.


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Ven 5 Mar 2021 - 22:05

       

       

       Erebos & Rhysand
       In the sun I feel as one

- Je veux qu’on soit amis. 

Ce garçon débraillé au sourire lunaire lui avait balancé ces mots, sans préambule, et Rhys n'avait pas réagi. Il n'avait pas su comment réagir, envahi par un trouble étrange qui le déstabilisait. Ces derniers temps, les choses lui échappaient, il sentait qu'il arpentait des chemins instables, comme si le sol pouvait se dérober à tout instant sous ses pas. La perte de contrôle de ses propres émotions le mettait mal à l'aise, il avait l'impression de ne plus être capable de contenir ses pensées. Rhys était fissuré. Et il n'avait rien trouvé de mieux pour colmater cette brèche que d'y apposer un gros cataplasme de déni. S'il cessait de poser les yeux sur cette fêlure, peut-être qu'elle finirait par disparaître d'elle-même.

Adossé contre le tronc de ce vieil arbre noueux dont les immenses racines jaillissaient hors de la terre, Rhys avait l'impression d'être installé sur les genoux d'un géant assoupi. Contre l'écorce, il croyait sentir battre le cœur de la terre tandis que la brise hivernale faisait craquer les branches dénudées. Perdu dans la contemplation des photographies, sur l'écran de son appareil, il perçut le bruit d'une chute, non loin de lui. Instinctivement, il se figea et cessa de respirer, devenant statue de marbre. Les bruits sourds étaient synonymes de menaces, de châtiment, de déchirement. Quand les portes claquaient, sous l'effet des courant d'air, quand une moto hurlait trop fort, quand le fracas du tonnerre retentissait, chacun des muscles de l'évadé se crispaient. Rhys n'avait jamais relâché une seule plainte durant ces mois de détention, dans les laboratoires souterrains. Il avait enduré les tortures sans émettre la moindre supplique. Pourtant, des semaines après sa libération, les souvenirs de ces sévices continuaient à le hanter.

Le blond était tombé, il le voyait dans sa vision périphérique. Au lieu de bouger, de réagir ou de lui tendre la main, Rhysand était resté immobile, prostré dans une froide paralysie. Il avait capturé son image, elle était là, dans cette petite boite, il possédait la capture d'un instant fugitif qui ne se reproduirait plus jamais. Rhys était déjà fissuré, il aurait bien pu se disloquer complètement, mais tant qu'il conservait son regard braqué sur cette image sauvée - le symbole de l'insouciance - est-ce que ce qui l'entourait existerait encore ? Il suffisait de nier la réalité, de ne pas la regarder pour qu'elle s'efface. J'ai pas peur. Pas peur. Il pourrait tout nier. Il pourrait croire qu'il était possible de marcher avec ses lacets défaits, en équilibre sur la ligne d'une ombre, sans craindre de sombrer dans les ténèbres. Avec une plume en guise de gouvernail.

- J’aurais dû t’écouter, pour les lacets. 

Rhys relâcha son souffle. Son regard échoua sur les chaussures qui titubaient vers lui, surmontées d'un sarouel déchiré. Le mec qui était à l'intérieur se rapprocha avec confiance, jusqu'à se poser à ses cotés. Et la tension qui flottait dans l'air se désagrégea. Et Rhys reprit sa respiration.

- J'ai pas toujours de si bons conseils mais ouais... murmura t- il, en dirigeant un sourire évasif vers celui qui se trouvait si proche, collé contre son épaule. Parait que c'est dangereux d'être trop désinvolte.

La boue et le sang maculaient ce menton étourdi qui avait payé son excès d'insouciance. Rhys n'avait pas envie de se moquer. La douleur ne le faisait pas rire. Pourtant, cette chute ne semblait pas avoir découragé ni terni cet éclat qui illuminait le sourire du rêveur. Un éclat d'innocence. Le poids léger de cette tête blonde se posa contre son cou, avec une spontanéité imprévisible et Rhys resta là, un rictus un peu bancal sur sa face. Son pouce faisait défiler les photos sur l'écran, celles de cet inconnu qu'il avait prit sur le vif, celles de lumières égarées, celles d'une atmosphère éthérée. Rien n'était ordinaire dans cette rencontre imprévue. Dans la normalité, on ne photographiait pas des inconnus sans autorisation et on prenait encore moins la fuite quand ils s'en rendaient compte. Deux adultes n'improvisaient pas une partie de cache-cache dans une forêt de cactus, au risque de déchirer leurs fringues. Quand on désirait une amitié, on ne l'affirmait jamais tout haut, encore moins au bout d'une poignée de minutes. Rhys avait sans doute fait ce genre de chose autrefois, quand il avait cinq ans. Juste avant d'être happé par le néant et les ténèbres.

Parait que c'est dangereux, d'être pote avec moi.

Deux minutes et dans quel état était-il, déjà ? L'idée était aussi drôle que tragique mais le symbole était marquant. Rhys n'avait pas l'habitude d'éprouver de la compassion pour les autres. Peu lui importait que ce mec soit un peu allumé, trop naïf ou décalé avec la réalité. Il était là, contre son épaule et sa présence le réchauffait dans cette matinée trop froide. Un ami pour un jour, un ami pour une heure. Pour quelques minutes. Il en tirerait ce qu'il voudrait et puis il partirait, comme il le faisait toujours.  

- C'est quoi pour toi, un ami ?

Cette question franchit la barrière de ses lèvres, sans qu'il ne songe à la retenir. Il aurait pu lui rire au nez, lui demander ce qui lui prenait de balancer ce genre de choses à un inconnu. Mais le blond ne lui avait pas demandé pourquoi il l'avait photographié. Peut-être que parfois, les envies étaient inexplicables avec des mots.


       
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Mar 23 Mar 2021 - 14:09
In the sun, I feel as one.
Erebos x Rhysand

Parfois la vie du jeune sorcier se déroulait comme un tapis rouge sous le feuilleton de ses pas nus. Parfois, elle était ce patchwork informe de moments couses à la va-vite, morceaux de tricots mis pêle-mêle à l’enfilade de ses journées. Avec le temps, ces instants provisoires de vie étaient devenus plus nombreux, effaçant la portée modèle sur laquelle toutes les symphonies de son enfance s’étaient orchestrées simplement.
Ce moment là était l’un d’eux. Un petit carré rapiécé qu’on avait mis pour combler le trou dans l’étoffe blonde qui forgeait sa réalité. Un moment où rien ne filait droit, où les distances s’étaient réduites comme des champignons à la poêle. Le gars, à côté de lui, sur qui sa tête reposait, était un inconnu notoire. Un visage de plus dans la foule, un visage de plus dans la houle auquel rien ne l’avait préparé.
Clignement. Clignement. Mouvement de tête. Clignement.
Son menton lui faisait mal, ça lui rappelait qu’il était vivant et que la douleur existait. Car si jamais rien ne faisait mal on serait juste des fantômes, des ombres lisses à l’horizon incapables de se souvenir que chaque journée est un présent. Littéralement. Un cadeau. Le présent. Et même si souvent les présents passés d’Erebos devenaient des moments de peine, ils les accueillaient comme ils venaient. Comme des bouts de tricots, un patchworks d’instants futiles qui à long terme feraient sa vie.
C’est quoi, pour toi, un ami ?
L’étranger posait la question, entre deux passages de photos, entre deux respirations vives sur le fil du réel tremblant. Elle aurait paru déplacée à n’importe quel autre blondinet, mais Reby était lui, pas n’importe quel autre sorcier, il était prêt à tout répondre pourvu qu’on lui laissât le temps.
Des amis, il n’en avait jamais eu beaucoup. Il y avait bien Bartel, bien sûr. Daisy, aussi, avant qu’elle ne le laisse à la pitié de ce monde sans merci qui hurle. Et puis … et puis, bien souvent, on l’avait regardé de travers. Ses vêtements étranges, sa démarche maladroites, ces cicatrices sur ses bras nus. Il n’avait jamais été facile, pour lui, d’arriver quelque part, de prétendre. Enfermé dans sa tour d’ivoire ; d’abord un manoir, puis une chambre blanche au liens de cuir, puis ce carcan trop grand pour lui où on avait mis des attentes que jamais il ne pourrait atteindre. Ses seuls amis, au fond, avaient toujours été Alaska et leurs cousins. Alaska avec laquelle aujourd’hui il ne partageait plus seulement que ces instants d’indifférence, dans un silence trop encrassé pour que quiconque puisse trop le rompre. Cain, qui avait disparu sans laisser de trace au moment il aurait le plus eu besoin d’un soutien, d’une oreille, d’une épaule. Alors, qui ?
Daesyn à qui il devait encore apprendre à pardonner, quand les nuits devenaient trop tristes à penser aux amours perdues. Ezra, comme un phare dans l’obscurité qui le guidait les jours de pluie. London, ses cheveux emmêlés dès qu’elle venait le retrouver. Qui ?
Pas de définition universelle, alors Reby se contenta de sourire. Bêtement. Parce qu’il ne savait pas quoi faire d’autre.

« Quelqu’un … »
Quelqu’un qui saurait l’accepter, l’écouter, avec toutes ses bizarreries qui soudainement deviendraient bien moins importantes.
« Quelqu’un de bien. »
Au fond, y avait pas mieux à dire. Reby se redressa un peu, éclatant d’un rire de crécelle au milieu de ce champ bizarre où la température doucement finissait par être agréable. Quelqu’un de bien, c’était tout ce qu’il avait à dire, ce qu’il avait à ajouter, dans le silence complice et sourd qui s’était installé entre eux.
Même si lui-même n’était pas sûr d’être vraiment quelqu’un de bien.


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Ven 14 Mai 2021 - 16:57

       

       

       Erebos & Rhysand
       In the sun I feel as one

- Quelqu’un… Quelqu’un de bien. 
- T'es mignon, toi.

Un rire éraillé s'échappait de la gorge du blond et Rhys tourna les yeux vers lui, un sourire déphasé aux lèvres. Dans toute sa vie, il ne pensait pas avoir déjà rencontré ce type d'individu, ces perles rares qu'on pouvait définir de ce surnom étrange : ami. Quelqu'un de bien ça ne voulait rien dire et tout dire à la fois. Peut-être que cette notion était surévaluée, qu'on accordait à l'amitié bien trop de valeur, alors qu'au final, rien n'existait réellement. La confiance, la loyauté, la solidarité, ces qualités qu'on associait aux amis, n'étaient que des abstractions sans consistance, des idéaux fantasmés qui ne se retrouvaient jamais dans la réalité. Les gens allaient et venaient, Rhys n'avait pas besoin d'eux, il avait compris depuis longtemps qu'il ne pouvait compter que sur lui-même, dans le grand désordre de son existence. Et puis il y avait ce gars qui apparaissait devant lui, entre deux cactus, pour lui annoncer sereinement qu'il voulait être son ami. A quoi s'attendait-il ? Rhys haussa doucement les épaules, dévisageant ce garçon inconnu qui semblait échappé d'un rêve. T'es mignon, t'es naïf, t'es un peu à l'ouest. Mais c'est pas grave.

Avec nonchalance, Rhys empocha son appareil photo. Il en profita pour chercher son paquet de cigarettes, planqué dans la poche de sa veste, le tendant dans la direction de son "nouvel ami", dans une invitation muette à se servir. Lui-même piocha une clope, la glissant entre deux doigts avant de la porter à ses lèvres pour se l'allumer. Il n'attendait rien de cette rencontre imprévue, rien d'autre qu'une bouffée d'insouciance qu'il s'offrirait sans y penser, de la même manière qu'il avait volé ces clichés. Le blond semblait peu bavard, il se contentait de rester là, son visage agressé par des tics récurrents qui plissaient ses yeux et faisaient tressaillir sa tête. Le type semblait un peu fêlé, assez pour laisser filtrer la lumière. De son coté, Rhys manquait d'énergie sociale, ses pensées étaient trop confuses pour réussir à tenir une conversation sensée, alors il se contenta de fumer en silence. La vue sur le parc était belle, la présence à ses cotés comblait un certain vide, sans pour autant empiéter sur son besoin de quiétude. L'instant était simple, reposant, presque réconfortant.

Rhys n'allait pas le détromper. Il aurait pu le faire, pour se moquer de sa naïveté, lui faire remarquer que sa manière de choisir ses amis n'était pas très prudente. T'as un mec qui te prend en photo avant de fuir en ricanant, ça te fait pas penser à un pervers, toi ? Bah non, toi tu veux être son ami. Moi, tu sais, je vais pas te repousser, je vais pas te mettre en garde, je vais pas te dire qu'en vrai j'suis un connard et que tu ferais mieux de te barrer en courant. Si tu veux être mon pote, alors fais toi plaisir. Épaule contre épaule, devant la plaine couverte de givre, le soleil de Phoenix posait sur eux ses rayons dorés, illuminant la scène. Les minutes se prolongèrent paisiblement pendant que le djinn fumait, formant des ronds de fumées entre ses lèvres qui s'envolaient devant eux, avant de se dissiper, les uns après les autres. Bientôt, ce ne fut qu'un mégot qu'il tenait entre ses mains et il prit le temps de l'écraser sous la semelle de ses baskets, avant de se redresser doucement. Il aurait pu partir, sans prononcer le moindre mot et pourtant, il se retourna, au dernier moment.

- J'm'appelle Rhys. Si jamais tu m'vois passer dans le coin, fais moi signe, qu'on développe notre "amitié".

Était-ce de l'ironie ? Rhys n'en savait rien lui-même. Il lui adressa un clin d’œil avant de s'en aller sur le sentier, suivant le tracé des ombres, appréciant simplement le sentiment de calme qui l'envahissait et resterait encore en lui, pour quelques précieuses minutes de paix.


       
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