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MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
London Ashford
London Ashford
MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Personnage
: In the end, it doesn't even matter | London Lgvwd

In the end, it doesn't even matter | London Moodboard_trio_infernal

Pseudo / Pronoms : Yellow Chip / elle
Messages : 332
Âge : 21 ans
Nombre de dés : Un.
Résidence : Refuge de la Rose Noire, Bayou, Nouvelle-Orléans. De temps en temps elle squatte un appart miteux à Phoenix.
Profession : Enchaîne les jobs foireux et les licenciements express, est probablement sur la liste noire de tous les Macdo du pays.
Faceclaim : Billie Eilish
Pouvoirs/capacités : Glousse comme une pintade, n'est jamais à court de briquets, vous a fait les poches discrètement pendant que vous lisiez ce profil.
Crédits : LadyEilie aka Serena la sista clownesque
Disponibilité RP : Pas avant 2027.
Multicomptes : Team UC forever (si je me fais un DC, London meurt).
Points : 665
Joueur•se

In the end, it doesn't even matter | London Empty In the end, it doesn't even matter | London

Mer 3 Fév 2021 - 22:14
London Ashford
Ain't it sad when you got nowhere to go ? Got no place to call your home, burden to everyone you know
feat
Billie Eilish
crédits
HERESY.
personnage
scénaventé de Grace et Aaren et pré-lien d’Aurore
nom
Elle en a arboré plusieurs, patronymes ajoutés à son prénom comme une promesse d’appartenance, et retirés sitôt qu’un nouvel espoir les remplaçait. Ashford, c’est celui qu’elle s’est choisie, pour mieux fuir, pour mieux se réinventer, deux syllabes improvisées pour dissiper les questions, dans une vague d’inspiration hasardeuse. Le nom d’une ville là aussi – récurrence ironique des lieux pour désigner celle qui n’a cessé d’en changer – un nom qui porte en lui les cendres que la guerre a laissé derrière elle et le destin tout aussi poussiéreux des patronymes qui l’ont précédé.
prénom
Londres, l’industrielle, Londres l’urbaine, Londres, berceau des idéaux vivement rejetés par les nymphes. London, prénom choisi par des géniteurs souhaitant conjurer le sort, prénom qui affirme celle-ci sera comme nous, prénom qui n’a pourtant pas suffi à repousser la Nature – et peut-être est-ce par pure provocation que l’élément de l’eau s’est lié à cet enfant que l’on avait tenté de dérober à son influence.
âge
21 ans qui s’en iront bientôt sur les 22, la nuit est encore jeune et la jeunesse déjà amère.
date et lieu de naissance
Les lettres tracées sur son dossier prétendent lui délivrer une vérité que personne ne connaît sinon ceux qui l’ont laissée derrière eux. 31 mars 1999, ont-ils écrit après l’avoir trouvée, jour gris qui ne marque pas sa naissance mais son abandon, celui d’une gamine qui ne pouvait qu’hausser les épaules avec de vagues indices alors qu’on la questionnait sur son anniversaire. Une estimation approximative de son jeune âge et la date du jour, faute de mieux, encore heureux qu’elle n’ait pas été abandonnée le lendemain, la blague n’aurait fait rire personne.
origines
Evaporées dans les bourrasques d’une existence déracinée, elles ne valent rien, fragments dérisoires d’un passé qui a cessé d’importer dès l’instant où elle a cessé d’attendre dans le vide des géniteurs qui ne sont plus que des fantômes. Quelle importance de savoir d’où l’on vient, quand on n’y a jamais été bienvenue ? Et sous la lassitude des questionnements déclarés futiles se creuse une profonde fracture, la question existentielle de tout enfant délaissé, celle au-dessus de laquelle elle prétend s’être élevée dans un art du déni magistral. Qui es-tu London, d’où viens-tu ? La réponse est hors d’atteinte, alors pourquoi s’échiner à courir après une chimère ?
genre/pronoms
Féminité affirmée à l’écart des clichés en papier glacé qui recouvrent les murs du monde où elle a été élevée. Femme jusqu’au bout des ongles, London, mais certains yeux dédaignent sa féminité, certaines lèvres la désignent « garçon manqué ». Ah oui, elle parle mal London, elle rit fort, elle jure à tout va, elle ne porte ni talons hauts ni robes moulantes, et comble de l’horreur elle lève son majeur ! Ah oui, il y en a eu des « London, elle compte pas, c’est pas vraiment une fille » et des « eh, gamin ! », remarques tantôt ignorées avec un soupir éloquent, tantôt relevées pour s’insurger, avec un malin plaisir parfois, tandis qu’elle se glisse dans l’interstice d’une occasion d’exister à travers son indignation.  
orientation sexuelle
 Asexuelle, pas inexpérimentée ni frigide pour autant, car si elle reste bien souvent indifférente quand il s’agit de sexe, elle y trouve parfois ce qu’elle cherche sans succès ailleurs. Ne cherchez pas l’attirance dans le reflet scintillant de l’océan dans ses prunelles, ne cherchez pas votre visage parmi ses fantasmes inavoués, ne cherchez pas le désir charnel au creux ses reins, car ce n’est jamais ce qui la guide, et si elle s’abandonne parfois aux plaisirs de la chair, c’est bien souvent mue par le besoin impérieux de ressentir une connexion que les mots n’expriment pas.
groupe
Nymphe de l’eau, nature rejetée par une famille désireuse d’arracher ses racines surnaturelles, statut volé aux yeux des protecteurs d’une Nature qu’elle piétine allègrement. Ni nymphe, ni humaine, London est une erreur et elle rejette toute appartenance à une race quelconque, là où d’autres tirent leur fierté de leur patrimoine génétique.  
allégeance
Indépendance affirmée avec la détermination farouche de celle qui a cessé de croire en la stabilité d’une appartenance, fière liberté aux prises avec le souhait refoulé de trouver une place quelque part, n’importe où. London dérive en haute mer, repoussant autant les bateaux qui l’approchent qu’elle ne désire s’agripper aux bouées qu’ils lui envoient. Elle est paumée, London, alors elle s’accroche à cette fausse identité indifférente et je-m’en-foutiste, quand sa dépendance affective la rend si terriblement influençable en dépit de ce qu’elle clame haut et fort.
profession
Parasite, assistée, fardeau, inactive, feignasse, chômeuse, profiteuse, tout ce qu’il vous plaira de dire pour affirmer qu’elle ne travaille pas. Oh, ce n’est pas faute d’avoir essayé, ces quelques fois où les bénévoles du refuge ont tenté avec une ferveur désolante de lui trouver, à défaut d’une vocation, au moins un job temporaire, pour les économies, pour apprendre à vivre par toi-même. Mais London est feu, London est glace, London n’a jamais su tenir assez longtemps en poste pour découvrir la vie professionnelle après la période d’essai. Et toute tentative d’économie des quelques dollars glanés au cours de ses expériences est vouée à l’échec : quand elle possède, elle dépense, subitement, passionnément. Et quand elle ne possède pas, elle vole, tout simplement.
lieu de résidence
La Rose Noire, en plein cœur du Bayou de la Nouvelle-Orléans, un refuge qu’elle déteste à voix haute pour mieux lui murmurer son affection. Si elle demeure profondément attachée à ce lieu où elle a vécu certains de ses plus beaux souvenirs, elle rêve de prendre son envol loin de ce foyer qui lui rappelle qu’elle n’en aura jamais un véritable, et d’affirmer une réelle indépendance loin de l’influence des dragons qui y règnent. Mais voilà, le prix de la liberté, elle le connaît bien, London, et elle n’a pas envie de le payer, alors elle patiente et cherche une opportunité, attendant le jour où elle pourra véritablement s’émanciper de l’aide des autres pour vivre par elle-même, enfin.  
signes distinctifs
Tignasse au blond originel oublié, mille fois colorée et décolorée, seule ou avec ce presque frère qui lui aussi s’amuse dans ce changement perpétuel de  teinte, au gré des envies et des humeurs, toujours avec plus de produits chimiques et destructeurs, tant de leurs cheveux que d’une Nature méprisée. Clarté d’une source pure dans son regard, yeux d'un bleu glacial qu’elle cache rarement derrière des lentilles tant la couleur en révèle peu sur sa nature, une chance dans son malheur – ou une malédiction dans sa fortune ? – car ses géniteurs l’ont aimée un peu plus longtemps, juste assez pour faire naître l’espoir en elle d’une normalité effleurée mais jamais atteinte.
pouvoirs/aptitudes/particularités
oh, what a waste, I’ll be locked in your heaven, always Très tôt, London s’est liée à l’élément de l’eau, de manière inconsciente et subtile, trop subtile pour que quiconque réalise que ce n’était pas normal, pour qu’elle-même comprenne ce qu’elle faisait en réalité. L’eau était accueillante, jamais trop froide, jamais trop chaude, l’eau était apaisante, les bains interminables et les doigts de la petite toujours fripés, l’eau était fascinante et elle y plongeait sans peur et se réjouissait des jours de pluie, banal enthousiasme d’une gamine comme les autres. Mais du simple lien complice est née la maîtrise, une maîtrise bancale, une maîtrise légère, celle du tâtonnement des débuts alors qu’on se découvre un talent inné. Sous ses doigts, les vaguelettes du bain se faisaient un peu plus intenses, sous les coups de ses pieds les flaques se soulevaient parfois un peu trop, sous son regard soutenu, les gouttelettes qui dévalaient les vitres suivaient un chemin qu’elle traçait de sa volonté d’enfant à l’illusoire invincibilité. Ça l’amusait, London, alors elle a continué. Et bientôt, elle pouvait former de vagues amas d’eau qui flottaient brièvement en l’air avant de s’écraser. Et bien sûr, émerveillée et candide, elle a montré à ses parents ce qu’elle savait faire. Elle était si fière de ses pouvoirs, si heureuse de ce lien privilégié avec l’eau, elle ne savait pas qu’elle aurait dû en avoir honte.
and oh, what a way, to be living with all of your pain Des années durant, elle a refoulé ses pouvoirs, rejetant avec de plus en plus de force l’élément auquel elle s’était lié et qui ne lui apportait que des problèmes. Et à mesure qu’elle repoussait sa vieille amie, celle-ci se faisait plus présente, plus visible, s’échappant avec virulence à la moindre faille dans son contrôle. L’eau jaillissait sous l’impulsion de sa colère, s’agitait au rythme de sa peur, ruisselait au gré de sa tristesse. Et plus elle tentait de le museler, moins elle maîtrisait la force de son élément tandis que le lien s’étiolait, fragilisé par les années à être bridé. Ses pouvoirs pouvaient alors paraître spectaculaires mais c’était elle qu’ils impressionnaient le plus, cataclysmes involontaires qui venaient immanquablement bouleverser sa vie.
and oh, what a way, to be locking your heaven away Sa dernière famille adoptive alla à contre-courant de toutes les croyances qu’elle avait si fortement ancrées en elle. Ils lui réapprirent à s’ouvrir à son élément, à accepter au lieu de craindre, à connaître au lieu de refouler. Il y eut moins de crises violentes, moins de pertes de contrôle, moins d’accidents. Mais il y en avait toujours trop, parce qu’en dépit de tous leurs efforts, les morceaux de sa confiance brisée s’étaient perdus au large, parce que malgré le calme, la tempête n’était jamais loin. Et quand elle se déchaîna pour de bon, le mince fil qui la reliait encore à sa nature de nymphe se brisa net, emportant avec lui toute illusion de maîtrise.
and oh, what a wave you have made De ce dernier échec est née une rancune tenace, de celles qui ne trouvent satiété que dans la vengeance, mais comment prendre sa revanche sur l’Eau elle-même ? London s’est mise à polluer, à souiller tout ce que la nature fait de beau, en particulier les milieux aquatiques. Alors au manque de contrôle quotidien et aux crises s’est ajouté un autre fardeau, nouveau cadeau empoisonné de la Nature, ultime pierre ajoutée à l’édifice de sa haine. L’eau, non contente de réagir vivement aux émotions de la nymphe, a commencé à pourrir sa vie au quotidien, indépendamment de toute manifestation émotionnelle intense. Les douches sont devenues de véritables calvaires, bien souvent glacées ou à l’inverse brûlantes. En hiver, les flaques d’eau gèlent en quelques instants juste devant elle afin de provoquer des glissades presque systématiques ou encore directement autour de ses pieds, les emprisonnant brièvement. La pluie tombe souvent plus drue sur elle et ses gouttes se font parfois grêlons juste avant de toucher sa peau, ses larmes elles-mêmes semblent plus piquantes, plus salées, quand elles ne se font pas glace pour mordre sa peau ou vapeur pour la brûler. Les vagues s’amusent à l’éclabousser violemment, qu’elle se trouve dans l’eau ou sur la berge, et le courant joue presque toujours contre elle, la condamnant à faire du sur-place si elle tente de nager, ou à peiner à avancer si elle a pied. Elle s'y aventure cependant rarement, consciente de ne pas être la bienvenue au sein du royaume d'un élément tant méprisé. Plus trivialement, elle peine souvent à allumer son briquet dès lors qu'il y a de l'eau à proximité et elle doit parfois attendre bien trop longtemps devant une casserole d'eau mise à bouillir. Bien entendu, ces protestations de l'Eau ne se manifestent pas en permanence, et l'eau se contente de se rappeler de temps en temps à son bon souvenir, et plus particulièrement chaque fois que London effectue un acte délibéré nuisant à la Nature.
fade me away, I won't ever be the same
chronologie
1999
Naissance
Deuxième enfant d’une famille qui a jeté un premier nymphe aux iris flamboyants, la couleur presque ordinaire de ses yeux soulage ses géniteurs dans un premier temps. Mère humaine et père aux racines nymphes violemment rejetées, déjà diluées et lointaines dans une branche de la famille qui s'est détachée de ses origines surnaturelles, ils se voilent quelques années la face, jusqu’à ce que les aptitudes de la fillette ne puissent plus être ignorées.

2003
4 ans
La petite famille part en voyage, un road trip à l’autre bout du pays. La gamine est excitée comme une puce mais la joie retombera bien vite une fois seule, sciemment oubliée dans une station service. Un employé appelle la police mais la mémoire sélective et fragmentée de l’enfant ne permet pas de retrouver cette voiture grise transportant une femme blonde et un grand monsieur à lunettes. Après quelques semaines de recherche et d’attente, il faut se rendre à l’évidence : personne ne viendra chercher London, sinon le personnel de l’orphelinat dans laquelle on la place.
Il ne faut pas très longtemps pour lui trouver un foyer aimant, à cette petite fille perdue. Mais il ne faudra pas très longtemps non plus pour que sa famille adoptive réalise que quelque chose cloche, quelques mois après son arrivée. Alors London fait de son mieux pour cacher son étrange lien avec l’eau, devant le malaise évident que ses pouvoirs provoquent. Mais ce n’est pas si simple. Et plus elle les refoule, plus ses dons se révèlent aux moments inopportuns. Plus elle se retient et plus ses crises de colère sont fréquentes et intenses, déclenchées par la moindre frustration. Les parents font appel à des spécialistes, on lui prescrit des médicaments pour la calmer, pour anesthésier ses émotions, mais ce ne sont que des pansements sur une hémorragie inéluctable.

2005
6 ans
L’ambiance s’est progressivement dégradée et la grossesse inattendue et inespérée de la mère n’arrange rien aux difficultés déjà présentes, réveillant les craintes profondes d’abandon de London qui essaie encore et encore de plaire, de faire de son mieux, de se maîtriser. Mais l’eau bouillonne, l’eau s’agite, l’eau revendique sa libre expression et son lien privilégié avec l’enfant. Et la peur grandit dans les yeux de ses parents tandis qu’ils cherchent désespérément une solution. La solution n’en est pas une, mais elle leur paraît idéale, dans ce moment de tempête où l’île déserte la plus sauvage devient un paradis accueillant. Il y a d’autres familles qui cherchent un enfant, des familles qui ont échoué à en obtenir un via des procédures trop longues et coûteuses, des familles qui prendront soin de London mieux qu’ils n’en sont capables, eux qui ont tant idéalisé la tâche ardue d’accueillir chez eux un enfant qui n’est pas le leur, un enfant qui a déjà souffert de la défaillance d’autres parents. La procédure de réadoption est simplissime et à peine légale : une rencontre, un papier signé, et London, si elle est toujours légalement leur fille, n'est plus à leur charge désormais.
Après quelques mois, elle est renvoyée chez elle par la famille qui l’a réadoptée. Plus instable qu’à son départ, elle ne tarde pas à provoquer de nouveau des problèmes, bien malgré elle alors qu’elle cherche toujours cet amour désormais absent de leurs prunelles. La peur et la tension sont omniprésentes dans le foyer déchiré, se nourrissant dans un cercle vicieux inéluctable. Plus ses parents ont peur d’elle et plus elle a peur d’elle-même, plus elle perd le contrôle et plus elle alimente leur peur et la sienne, tandis qu’un bébé s’éveille au monde dans cet atmosphère irrespirable. Et c’est reparti pour un tour, une nouvelle famille, la bonne cette fois-ci, du moins l’espèrent-ils, pour elle, pour son bien, se leurrent-ils avec un altruisme factice, pour eux surtout, leur tranquillité, leur paix, leur bonheur, leur enfant.

2007
8 ans
C’est à la troisième famille que le manège s’arrête enfin. L’arrangement dure à peine quelques semaines, s’effritant bien vite pour un retour à la case départ. Et ce sera le dernier, alors que le couple officialise devant une cour la rupture de l’adoption, condamnant London à retourner dans le système. Elle garde néanmoins leur nom de famille, une appellation ironique pour cet entrelacs de lettres qui n’est qu’une goutte d’huile sur la brûlure à vif de leurs abandons multiples. S’ensuivent trois années partagées entre les foyers et les familles d’accueil. London rêve encore d’une véritable famille, fantasme sur des parents qui l’aimeraient pour toujours, s’entraîne à dissimuler ses dons maudits. Chaque nouvel échec apporte son lot de désespoir et d’espérance tandis qu’elle passe en revue ses erreurs et se jure de faire mieux la prochaine fois. Oui, c’est sûr, la prochaine famille d’accueil finira par l’adopter, il suffit qu’elle essaie assez fort et son rêve deviendra réalité.

2010
11 ans
Alors que l’espoir s’amenuise, une rencontre rallume la flamme de ses rêves. C’est quelqu’un comme elle qui lui parle, quelqu’un qui a aussi des dons étranges, quelqu’un qui fait partie de cette communauté secrète que l’on nomme les surnaturels. London découvre sa nature, comprend les origines de ses pouvoirs et la nécessité de vivre en les cachant aux yeux humains qui peuvent parfois refléter des âmes de chasseurs. Si la révélation la soulage – elle n’est pas seule, elle n’est pas folle, elle n’est pas un monstre ! – elle confirme aussi ses craintes, celles d’un avenir sans cesse tourmenté par cette eau capricieuse qui lui a déjà tant volé. Mais au-delà des réponses, on lui promet l’impensable, ce rêve qu’elle n’osait plus effleurer du bout des doigts de peur qu’il ne s’évapore et cesse de flotter dans son subconscient, bulle chatoyante illuminant les jours sombres. On lui promet de tout faire pour lui trouver une famille qui la comprendra, une famille face à laquelle elle n’aura pas besoin de se cacher pour mendier un peu d’amour, une famille comme elle, qui l’acceptera.
La promesse est tenue, quelques mois plus tard, alors qu’elle intègre une famille de sirènes vivant à la surface, Allie, son mari rugbyman et leurs enfants. Certes, ce n’est pas toujours facile, London est déjà meurtrie par les ruptures qui ont précédé, ses blessures sont à vif et il suffit d’un grain de sel pour raviver la douleur. Certes, les crises de colère sont encore fréquentes, trop fréquentes, trop violentes aussi. Certes, les progrès se font au rythme des pas d’un bébé mais elle avance, pour la première fois depuis trop longtemps. Sa famille – les parents comme les adelphes plus âgés – l’accepte avec ses pouvoirs, ses peurs, ses pertes de contrôle, ses difficultés à gérer la frustration, ses émotions virulentes, son air revêche hérité des années à arpenter les couloirs des foyers. Ensemble, ils travaillent à lui redonner confiance en elle, en son élément, en son entourage, et petit à petit elle avance, petit à petit elle a juste un peu moins peur, et ça suffit, pour le moment. Parfois, sa nouvelle mère a recours à l’hypnose ou à de simples injonctions persuasives pour calmer ses fureurs les plus intenses, et c’est rassurant en un sens, car jamais la peur n’atteint le regard d’Allie lorsque London met la cuisine sens dessus dessous, jamais l’horreur ne ternit l’éclat de ses prunelles alors que l’eau se met subitement à bouillir dans les verres. Et pour la première fois, London fait face à quelqu’un qui peut lui résister, quelqu’un dont l’amour ne sera jamais chassé par la crainte.

2012
13 ans
Et au-delà d’une famille, elle se fait une amie, cette gamine plus jeune qu’elle qui passe assez de temps à la maison pour être presque considérée comme un membre de cette famille disparate. Les soirées pyjama s’enchaînent alors que les matchs de Yann se succèdent, et sous les oreillers qui volent au milieu des éclats de rire, sur les confidences murmurées dans la pénombre et dans les regards complices dès qu’Allie a le dos tourné, une solide amitié se construit entre les deux filles. Aurore, c’est une bouffée d’air frais, c’est ce pas vers l’extérieur que London hésite parfois à faire, c’est cette amie qui la connaît sans tout savoir, celle à qui elle raconte ses secrets tout en taisant l’essentiel. Quand Aurore est là, London est prudente, tiraillée entre le paradoxe d’une détente naturelle trouvée tout en marchant sur des œufs. Aurore, c’est une victoire sur ses démons, alors qu’elle se découvre une capacité à contrôler ses émotions et ses dons , s'améliorant de jour en jour. Aurore, c’est l’apaisement d’une mer secouée uniquement par les remous de leur rire, Aurore, c’est le calme… avant la tempête.

2013
14 ans
La nuit où la guerre éclate, Aurore n’est pas là. Et c’est tant mieux, peut-être, car le chaos ambiant réveille celui qui s’agite en London. A mesure que les jours passent, la maison devient un terrain miné où chaque mot, dans la tension qui règne tout autour, peut dégoupiller une grenade qui ne demande qu’à exploser. Les disputes s’enchaînent, les avis contraires fusent. Rester ou partir. Aider ou ignorer. Se protéger soi ou porter secours aux autres. Prendre parti ou rester neutre. Dominer ou tolérer. Dehors, le danger se fait de plus en plus pressant et les mauvaises nouvelles s’accumulent, faisant peser leur lourde chape sur un foyer désuni. La peur s’immisce à nouveau dans ce sanctuaire où London a appris à ne pas lui céder, et il n’en faut pas plus pour qu’elle se propage et empoisonne le lien ténu qu’elle avait péniblement recréé avec son élément. Jusqu’à ce que cet univers familial explose, à la fin de cette année 2013 à demi enfouie dans l’horreur. Jusqu’à ce qu’Allie meure et que tout ne vole en éclat. Dans le choc de la perte, il n’y a qu’un réflexe, qu’une certitude : il faut partir. Le déménagement se fait sans carton, sans camion et sans adieux, départ précipité vers une côte moins exposée à la guerre, à travers un portail dressé par un bienfaiteur, vers un inconnu sécurisant puisque le familier s’est fait mortel. Se protéger, avant tout. Mais c’est trop tard, les dégâts sont déjà faits, et à présent qu’Allie n’est plus, qui protègera London d’elle-même ?

2014
15 ans Les quelques mois de cohabitation sont empreints d’une instabilité désastreuse. Instabilité des lieux, instabilité des personnes chez qui ils s’établissent, instabilité d’un mari rongé par un deuil sur lequel il ne peut pas s’attarder, instabilité d’une adolescente qui vient de perdre – encore une fois – tous ses repères. Ils tiennent bon, par miracle, par amour, par instinct de survie, ou peut-être grâce aux médocs qui les empêchent de sombrer complètement, mais ce qui a fonctionné dans ces circonstances si particulières n’est pas destiné à durer. Il n’a jamais su l’appréhender aussi bien qu’elle en avait le secret, ses connaissances très basiques en hypnose ne suffisent pas à calmer les éclats de rage de London, sa maîtrise du son est trop emmêlée par ses émotions virulentes et ne fait qu’hausser le ton de leurs disputes, et les médicaments à effet calmant ne font que reculer une échéance inévitable. La bombe à retardement a longtemps sommeillé tandis que ses sœurs ravageaient le ciel, et à présent que celui-ci est sans nuages, tout explose à l’intérieur.
Ils atteignent le point de non-retour alors que London vide à l’aide de ses pouvoirs incontrôlés la fiole d’eau de mer du triton. Quand il revient de l’océan vers lequel il s’est élancé dans une course effrénée pour sa survie, elle n’est déjà plus là, dissipée dans la nuit pour oublier la culpabilité. Elle profite de la confusion administrative qui règne après la guerre pour faire disparaître son ancien nom, son ancien dossier, son ancienne histoire, se fondant avec un nouveau nom parmi les orphelins de guerre qui peuplent les rues et les foyers des Etats-Unis. Pendant des mois, elle erre de squats en refuges et de refuges en foyers, de foyers en familles et de familles en rues. Les placements ne durent jamais, parce que London fait tout pour que ce soit le cas, s’attachant à épuiser et détruire les familles qui tiennent encore debout, injustice intolérable alors que la sienne s’est effondrée.

2016
17 ans
Elle subit la haine aussi, celle des victimes de la guerre qui se vengent sur tous les surnaturels qui passent, à défaut de pouvoir atteindre des responsables protégés derrière les grilles de leurs palais dorés. Les foyers n’ont jamais été exempts de violence mais celle-ci se trouve exacerbée dans les suites d’une guerre qui a laissé trop de séquelles irréparables. Et la haine grandit en London aussi, moins à l’égard de ses agresseurs qu’envers cet élément qu’elle déclare responsable de tous ses maux et à qui elle manque de respect à chaque occasion. Et plus elle pollue, plus elle perd le contrôle, plus ses pouvoirs sont visibles, et sa nature aussi. Et plus on lui reproche ce qu’elle est, plus elle se le reproche à elle-même, plus elle le reproche à l’Eau, et plus elle se venge. Et le cercle vicieux si familier est de nouveau là.
Alors qu’on la ramasse une nouvelle fois dans la rue, la main qui se tend ce soir est différente, elle connaît la Rose Noire et c’est là-bas que London est envoyée, d’abord de mauvaise grâce – qu’est-ce qu’elle en a à faire d’être réunie avec ses semblables ? – et déterminée à fuguer à la première occasion, un projet auquel elle renonce alors qu’elle trouve en ce lieu l’étincelle d’un espoir éteint depuis la guerre. Elle y rencontre Aaren, ce reflet spirituel à qui elle se lie très vite, très fort aussi. Iel est comme elle, cet adelphe nymphe qui rit avec elle des représentants de leur fière race, ce frère paria qui se joue des lois d’une nature honnie et polluée à loisir, ce complice cynique qui subit autant qu’elle la revanche des éléments à leur encontre.  

2018
19 ans
La nouvelle est comme elle, aussi. London s’attache vite à Grace, dont les pouvoirs et l'histoire lui rappellent son propre vécu. En cette dragonne de glace apeurée par ses capacités et par son manque de contrôle, London voit une sœur, et elle s’efforce de rapprocher ses deux adelphes d'adoption en dépit de leurs différences, désireuse de se construire une famille qu’elle se serait choisie. Le trio est formé, et s’il est bancal et chaotique, elle veut de toutes ses forces le croire invincible. Elle a trouvé sa place, enfin, et elle n'est pas prête de l'abandonner. Mais ce choix, une fois encore, ne lui reviendra pas.

2019
20 ans
Aaren est parti. Renvoyé, ejecté, expulsé. Certes, ils ont toujours pris un malin plaisir à défier l’autorité et à contourner les règles du refuge, certes les débordements se sont succédés, mais le dernier a été la goutte d’eau. Et la rage empoisonne London. Rage contre la direction du refuge. Rage contre le personnel. Rage contre ce résident qui a causé le drame. Mais surtout, rage contre Aaren. Voulu ou non, son départ reste un abandon. Et alors que son rêve s’effrite – encore, quand cesseras-tu de rêver London ? – elle s’accroche de plus belle à Grace, la seule famille qu'il lui reste. Mais ce n'est pas réciproque, et Grace trouve bientôt une autre sœur en Rhea et une famille adoptive en les Riverwood, quittant elle aussi le refuge et London, qui n’a désormais plus que la rancœur et la destruction pour oublier le manque, pour oublier l’espoir qui s’est éteint à nouveau, submergé par une vague qui ne laissera pas l’étincelle se rallumer de sitôt.  
anecdotes
8th continent
Les objets s’accumulent, s’entassent dans ses poches et dans les placards, vestiges aussi précieux qu’inutiles d’un passé tumultueux, matérialisme rassurant et durable. Car si les relations s’évaporent, les bibelots restent, tangibles et présents, éternels et apaisants. Alors London se noie dans cette compulsion, attachée à ce bric-à-brac à valeur sentimentale qu’elle ne cesse de compléter en acquérant de nouvelles trouvailles, toujours plus, toujours trop. Si vous lui demandez du feu, elle sortira quatre briquets vides avant d’en trouver un qui fonctionne, mais vous pouvez être sûrs qu’elle en aura toujours sur elle.

sparkling
Car elle aime le feu la nymphe de l’eau ratée, un peu par provocation, un peu par fascination, un peu par désir de destruction. Elle l’aime apprivoisé dans un briquet, elle l’aime sauvage ravageant une forêt, elle l’aime déclenché à volonté par ses soins, elle l’aime hors de son contrôle alors qu’elle quitte la scène, elle l’aime rougeoyant au bout d’une cigarette entre ses doigts, elle l’aime vainqueur face à l’eau qui fait souvent des siennes en sa présence et empêche les étincelles de prendre vie sous la pression de ses doigts.

hermetic
Nonchalance portée en étendard, I don’t care lancés à tout va, majeur levé avec un sourire, indifférence affichée dans l’expression blasée souvent peinte sur ses traits, mensonge permanent de celle qui bouillonne intérieurement. Ce que son apparente désinvolture tait, ses regards noirs le murmurent, ses violentes crises de colère le hurlent, ses piques acérées le révèlent, même ponctuées d’un rire trompeur. London ne s’en fout pas, non, mais elle profite de l’avantage que lui donne ce confortable détachement, cette impression que rien ne peut l’atteindre dans son dédain inébranlable. Emotions prudemment gardées sous la surface, parce que c’est ce qu’elle a toujours fait, London, cultiver au fil des années la crainte et la honte qu’elle voue à sa colère incontrôlable, et c’est ce qu’elle fait encore, dissimuler son affection presque possessive autant que sa rage virulente sous un sarcasme insolent et espiègle. Elle aimerait croire que la vie est un jeu et c’est peut-être pour cela qu’elle l’affirme avec autant d’insistance dans une attitude désinvolte et déjantée, quand au fond elle ne peut pas s’empêcher de tout prendre à cœur, dans une souffrance qu’elle n’accepte pas.

rainbow
Arc-en-ciel dans ses mèches autant que sur son corps, ses vêtements peuvent être de toute teinte, pas toujours accordées entre eux. London n’en a jamais eu grand-chose à faire, de la mode, accoutumée aux fripes données par certaines familles d’accueil peu généreuses, récupérant ça et là un t-shirt, un pantalon qui la suivaient ensuite ailleurs, changeant pour le reste de style au rythme de la valse des maisons et des foyers, des cadeaux et des vols. Tantôt bariolée, tantôt monochrome, mais toujours versatile, elle ne passe pas inaperçue, London, s’affichant sans honte avec des fringues complètement discordantes, parfois déchirées ou tâchées, fatiguée de chercher à entrer dans une case dorée.

salt marsh
Cynique presque par nécessité, pour combattre sa naïveté naturelle, cynique elle l’est devenue à force d’espoirs déçus, de rêves déchus, cynique parce qu’il n’y a pas d’autre issue et elle se moque allègrement des autres, ceux qui croient si profondément en leur idéal, ceux qui s’obstinent à défendre ce qui n’existe que dans les songes. Moqueries dirigées contre elle-même en réalité, contre l’enfant en elle qui n’a cessé d’émerger pour crier ses désirs avant de boire à nouveau la tasse servie par une réalité décevante, cette fillette qui vit toujours au fond et qui ne demande qu’un nouvel espoir pour surgir à nouveau. Elle l’étouffe, London, elle étouffe l’insouciante, la crédule, l’optimiste en elle, mais elle perd trop souvent le combat en réalité, et parfois la naïveté s’infiltre dans une faille et vient rouiller le mécanisme bien rodé de son cynisme protecteur.

anchor
Alors elle s’attache, London, parce que c’est ce qu’elle a toujours su faire, réflexe enfantin trop ancré pour que ses tentatives de l’arracher ne soient pas vaines. Elle cherche malgré elle toujours une famille, celle qu’elle n’a jamais pu garder, celle dont elle a toujours rêvé, cette place dans le monde qu’elle n’arrive pas à se faire. Elle s’accroche à ceux à qui elle se sent liée, psychologiquement mais aussi physiquement, avide de contact et de marques d’affection qu’elle ne trouve pas toujours, alors elle s’accommode de ce qu’elle a tout en désirant plus, cherchant souvent le contact avec de parfaits inconnus pour compenser ce manque. Elle s’accroche si fort, si solidement, mais l’attachement n’est jamais réciproque, jamais aussi intense, jamais aussi absolu et immortel qu’elle le voudrait, et elle panique, London, car elle sait que ce n’est toujours qu’une question de temps avant le prochain abandon, la prochaine rupture. Pour conjurer le sort, elle tente d’inverser le rapport, nourrissant la dépendance des autres à son égard, se rapprochant de ceux qui n’ont rien dans l’espoir qu’ils n’aient aucune raison de l’abandonner, car il lui suffit d'être leur tout, d'être l’unique qu’ils ont. Et quand elle échoue de nouveau, quand les vagues de l’abandon la frappent à nouveau de plein fouet, elle se jure que c’est la dernière fois, douce illusion de contrôle dans laquelle elle se berce.

boiling
Envie dévorante, envie toxique, envie destructrice, envie qui s’empare de ses yeux alors qu’ils se tournent vers ceux qui ont tout ce qu’elle n’a jamais eu, tout ce dont elle a toujours rêvé. Haine virulente, haine de celle qui souffre, dirigée contre les autres alors qu’elle compare compulsivement les vécus, à s’en rendre malade, à s’en rendre misérable, à s’en rendre folle de rage. Injustice criante, injustice incompréhensible, injustice d’un monde dans lequel elle a fait tant d’efforts réduits en poussière, quand d’autres ont ce qu’ils ne méritent pas. Alors elle se fait exécutrice de sa propre justice, une justice aux accents vengeurs qui ne peut exister que dans le chaos, un nivellement vers le bas alors qu’elle s’amuse à détruire pour mieux exister dans les cendres où ils seront tous plongés un jour avec elle, elle se l’est promis.

evaporation
C’est peut-être par esprit de revanche qu’elle prend autant plaisir à voler, talent développé dans la nécessité des jours où elle ne possédait rien, talent encore cultivé même alors qu’elle n’en a plus vraiment besoin, strictement parlant. Car c’est l’adrénaline qui l’intéresse, la jouissance de prendre par elle-même ce qu’elle désire, le sentiment puissance qui s’empare d’elle alors qu’elle fait sien ce qui ne devrait pas l’être, la fierté moqueuse alors qu’elle s’enfuit impunément avec son dû. Elle a compris depuis longtemps, London, qu’elle n’aurait rien si elle ne s’en saisissait pas d’elle-même, alors c’est ce qu’elle fait, méprisant le droit de propriété des autres tout en hurlant au scandale lorsqu’elle est elle-même victime des larcins qu’elle commet sans scrupules.

bottled up
Ballotée par les flots d’île en île, elle a très tôt su s’adapter à une multitude d’environnements différents, prenant instinctivement le rôle que l’on attendait d’elle, dans l’espoir de s’attirer assez d’amour pour trouver une place durable. Et si elle s’est affirmée ensuite avec une force exagérée, refusant fermement d’être une poupée de son malléable à volonté, elle garde encore une trace de ces automatismes, capable souvent de cerner les attentes des autres, se moulant de temps à autres inconsciemment dans une personnalité qui pourrait plaire, imitant pour être acceptée, changeant pour être aimée. Oh, elle s’en défend, London, elle prétend que ça lui est pas mal égal au fond, qu’on l’aime ou qu’on la déteste, puisque peu importe ce qu’elle est, ce n’est jamais assez.

snowballs
Contre sa colère destructrice et son agitation intérieure, London a développé des stratégies en grandissant, refoulant de son mieux ses émois si vifs. Elles demeurent solidement ancrées en elle, habitudes devenus réflexes, techniques devenues échappatoires. Ainsi, il n’est pas rare de voir la nymphe jongler, non seulement avec des balles mais avec tout ce qui lui passe sous la main, tantôt consciemment, tantôt machinalement, réservant presque automatiquement ce traitement à tout objet qu’elle tient entre ses mains. Cette danse de ses paumes la calme, les acrobaties de ses accessoires l’hypnotisent, le mouvement physique la distrait de son ballottement psychologique, lui donnant un sentiment de maîtrise, même sur quelque chose d’aussi trivial.

Sound waves
Dans ses poches, toujours cette enceinte waterproof, qui diffuse tantôt ses titres favoris, tantôt des playlists aléatoires qui ne vont pas toujours avec ses humeurs et ses goûts. Tantôt bourdonnement discret sous le tissu, tantôt hurlement sonore qui agace et perturbe. Ses choix - ou non-choix - musicaux, elle les impose et les autres les subissent, et ceux qui souhaiteraient se plaindre peuvent toujours s'adresser à l'un de ses deux majeurs.

Geyser
La nonchalance se craquelle dès lors que l'on gratte quelque peu cette surface qui n'a de calme que l'apparence, et la frustration seule, sans distinction d'intensité, suffit à réveiller le volcan endormi. Des profondeurs de son être surgissent alors un milliard de petites gouttes d'eau accumulées en un amas difforme et dévastateur. Ses colères sont brèves mais vives, et presque toujours accompagnées de désastres aquatiques plus ou moins lourds de conséquence. Oh bien sûr, elle a eu des traitements, mais endiguer ses émotions relève d'une tâche impossible : plus elle parvient à les tenir à distance à l'aide de médicaments divers et de volonté d'acier, et plus la moindre faille devient fatale. En vérité, même si ces accès de rage l'épuisent parfois, elle n'y renoncerait pour rien au monde, y ayant trouvé à la fois une identité et un moyen d'obtenir de l'attention. Elle qui aurait autrefois tout donné pour renoncer à cette part d'elle-même dans l'espoir d'être enfin acceptée s'y prélasse désormais dans une complaisance provocante. Mes colères vous dérangent ? Deal with it.

Drowning
Si elle nourrit une aversion profonde pour l'eau et une peur tout aussi ancrée de la noyade, elle se noie volontiers dans des liquides spiritueux, se plongeant dans l'étourdissement des sens que les shots enfilés les uns à la suite des autres lui octroient, dans un excès de déraison et de perte d'elle-même. Elle a l'alcool joyeux, les vagues de l'ivresse venant éroder le rocher de ses démons rageurs, mais cet état d'euphorie imperturbable retombe bien vite dès lors que les volutes de l'enivrement se dissipent, et alors elle se montre à fleur de peau, hypersensible à la moindre vaguelette venant perturber une mer d'huile, perdant pour l'occasion son masque tissé de nonchalance.

Tiding streams
Stabilité recherchée trop longtemps, stabilité inatteignable, stabilité irréelle, quête vaine et désormais abandonnée. Instabilité perpétuelle, changements de décor, nouveaux acteurs, et les scènes se répètent alors que les ruptures se succèdent, les unes après les autres, étiolant cette vision édulcorée d’une vie stable jamais connue. Toujours qui s’effrite, éternité mirage quand la seule constance réside dans l’inconstance, quand la seule chose immuable est l’instabilité. London est à l’image de la vie qu’elle a eue, instable, et sa lecture du monde s’y accorde elle aussi, car le monde ne lui a jamais donné de raison de croire qu’il pourrait en être autrement. Ses intérêts multiples reflètent cette instabilité : piochés çà et là pour mieux s'intégrer, développés pour plaire avant d'être délaissés en même temps qu'elle était abandonnée. London n'a aucune véritable passion, celle-ci changeant à chaque courant contraire qui la porte vers d'autres horizons et si elle sait jouer de cet atout pour être à l'aise partout, elle souffre parfois de ne pouvoir s'identifier à ce qu'elle fait pour savoir qui elle est. C'est peut-être pour cela qu'elle est revenue si souvent au Giorgia's Place, fascinée par les multiples facettes colorées de ceux qui pour exister eux-mêmes s'amusent à être tous les autres.  
Où vous trouviez-vous durant la guerre et comment avez-vous vécu la révélation du surnaturel?

« Là où il fallait pas être. A Seattle, le Waterfront. J’ai jamais entendu des pétards aussi forts. » Tu ne diras rien de plus, sourire ironique pour lutter contre les hurlements, les grondements, les claquements qui te reviennent en mémoire. Tu ne parleras pas d’Allie, sacrifiée sur l’autel de la violence initiée par des dragons à l’ambition démesurée. Tu ne parleras pas de l’explosion en toi alors que tout ton petit univers s’écroulait tel un château de sable frappé par la marée. Tu ne parleras pas de la violence avec laquelle la guerre a réduit à néant tous les efforts, toutes les avancées, effaçant chacun de tes pas hésitants dans le sable de la reconstruction de soi pour mieux te faire revenir au point de départ, sans la possibilité d’une deuxième course. « Que les gens sachent ou pas pour le surnaturel, ça change pas grand-chose à ma vie. A part les insultes. Avant c’était juste monstre ou tarée. Maintenant, les gens savent de quoi ils parlent, alors j’ai droit à des sale nymphe en prime. » Mensonges, London. La révélation a changé ta vie, elle t’a donné un foyer, construit sur les ruines laissées par la guerre. Et quelque part c’est grâce au conflit qui a emporté ta dernière famille que tu t’en es fabriquée une autre.

Que pensez-vous des différents groupes de pouvoirs émergents depuis la guerre ? (ordre de cain, cercle des chasseurs, conseil de la nuit ...)

« Je m’en fous. Mais c’est drôle de les voir tous se battre pour leur petit groupe, dès qu’on lance le sujet. » L’indifférence, c’est ta devise tandis que tu te glisses dans cette indépendance qui ne souffre d’aucune allégeance. Tu les méprises ouvertement, ceux qui croient à leurs idéaux, ceux qui s’associent à un groupe, ceux qui se rallient à une cause. Le Conseil de la Nuit ? Des imbéciles pédants. Tu es particulièrement acide à leur égard, ces représentants d’une élite au pouvoir quand les deux autres groupes ne sont que des puissances rebelles agissant dans l’ombre. Le Conseil et son idéal de paix illusoire, le Conseil et son discours bienveillant rabâché dans tes oreilles par les gérants de la Rose Noire, le Conseil et le maintien d’un ordre bancal, de ceux que tu ne peux t’empêcher d’ébranler, par simple plaisir. Ils ne savent rien, ces politiciens à deux balles, ils ne savent rien de l’inutilité profonde de leur combat alors que la violence et la haine gangrènent la société depuis trop longtemps, ils sont enfermés dans une tour d’ivoire et d’illusion. Les Chasseurs ? Des contes pour enfants. Ils t’inquiètent à peine, car tu n’y as pas encore été confrontée, situations aux allures de mensonges prétentieux vécues à travers les histoires racontées par d’autres résidents du refuge. Ils ne sont qu’une menace de plus, presque un mythe à côté des agresseurs que tu as connus, et quelque part tu te pense intouchable, car qui voudrait éliminer une nymphe qui se bat contre sa propre race ? Parfois, tu en ris, tu te prétends leur amie, par provocation, par jeu, pour voir la fureur illuminer les yeux d’un surnaturel particulièrement fier alors que tu défend l’ennemi. Tu riras sans doute moins quand tu en rencontreras un, London, mais pour l’heure, l’humour est un bouclier efficace contre la peur qui n’a jamais cessé de te ronger. L’Ordre de Cain ? Des illuminés. Méprisés eux aussi, rien que des suprématistes auxquels tu ne peux t’identifier, toi la traîtresse à ta propre nature, toi qu’ils méprisent très certainement aussi.

Êtes-vous favorable à la mise en place d'un recensement des êtres surnaturels ?

« Ca me fait rire, de les voir tous s’exciter sur cette histoire. C’est juste une ligne de plus sur un registre, pas de quoi s’affoler. J’ai passé ma vie à être un numéro de dossier, ça change rien qu’il y ait écrit nymphe juste en dessous de mon nom. » En vérité, peut-être que ça aurait changé bien des choses pour toi, il y a des années. Peut-être que si quelqu’un l’avait vu, alors, l’avait pris en compte plus tôt, peut-être alors que tu aurais tout de suite trouvé une famille surnaturelle, une famille bienveillante, une famille qui ne se serait pas disloquée dans les bombes et le chaos. Peut-être que s’il y avait eu un recensement, à l’époque, ta vie serait plus facile aujourd’hui. Mais en réalité peu convaincue par les opposants au projet, tu ne l’es pas plus par ses partisans. Qu’ils se battent tous aveuglés par leurs certitudes, toi tu es persuadée d’être bien au-delà de tout ça.

Que pensez-vous de la politique menée par Cordelia Kane et son parti ?

« Nulle à chier, comme les autres. Mais au moins c’est pas une écolo. Tant qu’elle m’emmerde pas, je la laisse faire ses lois… c’est pas comme si je faisais vraiment gaffe à les respecter après ! » Tu t’es si souvent ri des puissants, ceux dont la poigne de fer ne parvient jamais à emprisonner l’ombre clandestine des délaissés. Tu te ris de celle-ci aussi, parce qu’en définitive, comme tous les autres, elle ne changera pas grand-chose à ton existence, parce que si elle ne s’intéresse pas à toi, tu ne vois pas pourquoi tu devrais t’intéresser à elle.

Que signifierait pour vous le retour de Dark Dragon ?

« Un gros bordel…. Si ça arrive, j’aurai mon stock de pop-corn pour regarder les feux d’artifices. » Détachement cynique et sourire ironique, l’éventualité est trop lointaine, trop chimérique pour véritablement t’y attarder. Une part de toi, celle qui aspire au chaos, est curieuse de voir l’avènement de cette prophétie, curieuse de voir la destruction frapper tout autour, parce que c’est la seule constante dans ce monde, la destruction, et parce que quoi qu’il arrive, tu n’as plus rien à perdre. Vraiment rien ? Une autre part de toi, celle qui s’attache encore malgré tout, celle qui n’a jamais cessé d’espérer, est terrifié par cette perspective et les souvenirs douloureux qu’elle fait remonter. Mais honnêtement, London, tu n’y crois pas trop, à ce retour tant promis et redouté, à cette suprématie ultime des surnaturels sur les humains. Par peur que la croyance ne devienne réalité, peut-être ?
pseudo
YellowChip (Broussy pour ceux qui m’ont connue dans une autre vie)
âge
21 ans, I'm a baby  In the end, it doesn't even matter | London 2638366526  
région
Pour le moment, Rhénanie-Palatinat (parce que je trouve ça trop classe à dire, ça fait un peu noble In the end, it doesn't even matter | London 3249143147 ) mais je reste pour toujours et à jamais attachée à la glorieuse nation des crêpes, du caramel et du VRAI beurre s’il-vous-plaît  In the end, it doesn't even matter | London 2039558444  
double compte
Don’t tempt me, I’ve just arrived  In the end, it doesn't even matter | London 3099866021  
comment avez-vous connu le forum?
je suis arrivée là toute seule (cherche pas, Momo, t’auras pas tes points) Votre recruteur.euse professionnel.le devrait avoir une augmentation  In the end, it doesn't even matter | London 1044835784  
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LE JAUNE, parce que tout est plus joyeux quand on voit la vie en jaune  In the end, it doesn't even matter | London 964880435  
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Une puce, parce que c’est littéralement mon surnom, mais sinon je me sens un peu caméléon, et vous verrez rapidement que je suis un vrai escargot quand il s’agit des RP  :oopsie:  
dernier mot
Jamais, je suis trop bavarde pour m’arrêter un jour  In the end, it doesn't even matter | London 4122251093
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London Ashford
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In the end, it doesn't even matter | London Moodboard_trio_infernal

Pseudo / Pronoms : Yellow Chip / elle
Messages : 332
Âge : 21 ans
Nombre de dés : Un.
Résidence : Refuge de la Rose Noire, Bayou, Nouvelle-Orléans. De temps en temps elle squatte un appart miteux à Phoenix.
Profession : Enchaîne les jobs foireux et les licenciements express, est probablement sur la liste noire de tous les Macdo du pays.
Faceclaim : Billie Eilish
Pouvoirs/capacités : Glousse comme une pintade, n'est jamais à court de briquets, vous a fait les poches discrètement pendant que vous lisiez ce profil.
Crédits : LadyEilie aka Serena la sista clownesque
Disponibilité RP : Pas avant 2027.
Multicomptes : Team UC forever (si je me fais un DC, London meurt).
Points : 665
Joueur•se

In the end, it doesn't even matter | London Empty Re: In the end, it doesn't even matter | London

Mer 3 Fév 2021 - 22:15
Stories aren’t told about the ones unseen
Setting fire to our insides for fun
collecting pictures of the flood that wrecked our homes

Don't say I'm all that matters
Leave me, déjà vu


And in my dreams, I meet the ghosts
of all the people who have come and gone
Memories, they seem to show up so quick
but they leave you far too soon

Yeux bleus, yeux bénis, yeux qui font naître un sourire au soulagement sincère sur les lèvres de parents déjà adorateurs de leur dernière merveille. Bleu espoir, bleu bonheur, bleu à la douceur qui tranche avec le carmin monstrueux qui luisait dans les prunelles de l’autre, celui dont on a effacé l’existence, celui dont on tait le nom, celui que tu ne connaîtras jamais. Regards aimants, regards qui murmurent mille promesses, regards qui rêvent à mille avenirs radieux pour cet enfant inespéré, la première, la seule, l’unique, car déjà dans leur cœur tu as comblé la brèche ouverte par leur première déception. Sourires tendres, sourires sincères, sourires qui te rendent heureuse aussi, sourires qui te donnent envie de faire durer ce bonheur simple, ce bonheur qui tient à si peu finalement, à quelques pigments dans les yeux d’un enfant.

Ils ne voient pas, non, que l’azur est trop pur, le cyan trop éclatant, que les yeux étincellent d’une lueur surnaturelle. Ils ne voient pas non plus la surface du bain qui ondoie ni l’émerveillement qui chatoie dans les prunelles dont ils ne font que souligner la pureté sans en saisir le prix. Non, ils ne voient rien, aveuglés par l’espoir, drapés dans leurs certitudes tenaces. C’est déjà arrivé une fois, après tout. Deuxième occurrence incongrue, improbable, mais la Nature aime à ignorer les probabilités et donne rarement ses leçons en douceur. Alors pour eux la chute sera rude. Et pour toi, plus encore.

You say you love me
But still you left me
I guess that's why I hate myself

Yeux bleus, yeux noyés, yeux qui crachent des rigoles sur des collines rougies par le sel, yeux qui ne cessent de cligner pour lutter contre le flou artistique de la peine. Regard confus, regard apeuré, regard qui cherche une lueur dans le crépuscule effrayant. Mais seule celle blafarde du lampadaire répond à tes prières geintes, fillette laissée seule avec ses larmes, perles scintillantes qui s’élèvent dans la détresse de l’enfant pour l’entourer, bras protecteurs mais fragiles, étreinte cristalline qui rassure à peine, compagne d’infortune qui se fait le reflet de tes tourments et de tes peurs, amie de toujours qui t’a menée là, sœur qui ne t’abandonne pas, qui te donne la force de ne pas renoncer à l’espoir. Ils vont revenir. Ils t’ont simplement oubliée, comme cette fois où tu avais laissé Wally sur un banc au parc, ils n’ont pas fait attention et ils vont revenir, oui ils vont revenir, comme toi tu es revenue pour Wally, et ils te diront des désolé en boucle avant de te prendre dans leurs bras. Ton poing serre avec force les oreilles du lapin, imprimant le mantra dans tes muscles tendus, l’adressant à chaque goutte d’eau qui s’échappe de tes iris. Ils vont revenir. Ils vont revenir. Ils vont revenir.

Tu ne veux pas y croire, tu ne veux pas le voir, aveuglée par l’espoir qui semble courir dans le sang de cette famille qui n’en est plus une, qui a cessé d’en être une depuis déjà quelques temps. Tu oublie volontairement les regards où scintillaient la désapprobation, le dégoût et la déception. Et alors qu’on t’emmène, tu résistes, alors qu’on t’entraîne, tu hurle les mots que tu répète depuis si longtemps dans ta tête, certitude à laquelle tu t’accroche si fort, si désespérément. Ils vont revenir.

Clinging to hope
What else is there to live for?
Got nowhere to go
What else is pain good for?

Yeux bleus,
yeux implorants
, yeux affamés d’amour et d’attention, yeux qui réclament une place quelque part. Bleu douceur, bleu tristesse, bleu qui touche en plein cœur la famille venue avec un projet d’adoption, bleu qui attire, bleu qui émeut. Regard rêveur, regard inquiet, regard déterminé de la petite qui a fait le deuil de parents absents écrasés par la brutalité du foyer, la petite qui les cherche ailleurs, ces parents déserteurs, dans chaque couple souriant dont elle rêve d’être la fille. Première rencontre, coup de cœur, fenêtre ouverte sur le bleu du ciel ensoleillé qui perce les nuages du foyer, et tu as presque du mal à y croire, mouton noir des autres enfants blessés qui craignent tes tempêtes émotionnelles et pourtant cadeau inestimable aux yeux d’une famille qui t’accueille en son sein avec une joie infinie. Et sans hésiter tu plonges dans leurs bras tendus, mendiant un peu d’amour, échangeant des géniteurs au soutien défaillant contre ceux qui t’offrent une affection inconditionnelle.

Profite, profite, tant qu’ils ne savent pas ce que tu es. Profite des jours heureux où dans leurs regards aimants brillent encore l’admiration, l’attachement et la tendresse et crains celui où la terreur, l’aversion et la gêne viendront les remplacer. Profite de l’insouciance des châteaux de sable avant que les vagues ne viennent ravager ton fragile édifice familial.

If I walked out the back door,
Nobody would stop me
But where would I go?
'Cause I never had a real home,
So what do I know?

Yeux bleus, yeux apeurés, yeux résolument tournés vers le sol pour tenter d’échapper à la culpabilité qui courbe ton échine, te soustraire aux reproches qui pleuvent, bruine légère dans leurs voix, averse drue dans tes pensées toujours plus glaçantes, te cacher des yeux perçants de la déception qui s’infiltre profondément en toi. Torrents bouillonnants au creux de ton abdomen, grêlons picotant la pulpe de tes doigts, maelström à étouffer, à maîtriser, à contrôler, avant qu’il ne s’exprime et ravage un peu plus ce qui déjà est ruiné. Honte qui t’enveloppe, honte de ce que tu es, honte de ces horreurs qui s’échappent de ton corps, honte de la forme destructrice que prennent tes émotions en dépit de tous tes efforts, honte qu’ils te renvoient eux aussi, échec insupportable. Lassitude. La leur, qui te transperce en dépit de l’habitude, douleur de l’espoir qui prend son envol avec une aile brisée et qui s’écrase brutalement. La tienne aussi, car tu as tant essayé, encore et encore, mais plus tu te contrôles, plus tu perds pied, la violence de tes éclats de rage proportionnelle à leur rareté, l’ampleur du cataclysme proportionnelle à celle de la peur, la leur comme la tienne. Car tu es terrifiée. Terrifiée par ce dont tu es capable, ce dont témoigne le sol ruisselant jonché d’éclats de verre. Terrifiée à l’idée de les décevoir alors que tu désespères de leur plaire. Terrifiée à l’idée de tout perdre. Terrifiée à l’idée qu’ils ne t’aiment plus. Terrifiée à l’idée que personne n’en sera jamais capable.

Et quand deux inconnus frappent à la porte, l’idée se fait tangible, l’idée se fait plomb, l’idée se fait écrasante, l’idée se fait réalité. Quand on te dit que ce sont eux tes parents, que les précédents ont délaissé ce rôle, l’idée se fait croyance, l’idée se fait certitude, l’idée se fait vérité. Et quand les souvenirs refont surface, quand les paroles et les regards des premiers parents, les géniteurs, les originaux, te reviennent en mémoire, l’idée se fait affirmation, l’idée se fait exclamation, l’idée se fait reproche, l’idée se fait litanie assourdissante.

Hear you, falling and lonely, cry out:
Will you fix me up?
Will you show me hope?

Yeux bleus, yeux méfiants, yeux qui ont vu défiler trop de familles, trop de foyers. Paupières battantes qui chassent l’espoir comme elles ont tant de fois chassé les larmes. Regard optimiste et innocent si souvent déçu, trop souvent, regard s’éteignant et se rallumant tel une guirlande lumineuse sur les sapins des Noëls balayés. La prochaine fois, la prochaine famille, la prochaine maison, quand as-tu cessé de croire en ces promesses que tu te faisais à toi-même ? Jamais vraiment, car l’étincelle est encore là, affaiblie par les vagues qui l’assaillent sans cesse, mais toujours en vie. Moue blasée, moue sceptique, moue fatiguée de celle qui a trop longtemps essayé et qui peine à envisager une nouvelle tentative qui ne se solderait pas par un échec. Tu as presque perdu espoir, London, alors qu’on te tend cette main inespérée. Et pour la première fois tu es comprise, pour la première fois tu comprends toi-même, les questions trouvent leur réponses alors que les pièces surnaturelles viennent compléter le puzzle désordonné de ton existence. La prochaine fois, la prochaine famille, la prochaine maison, nouvelle promesse, mais cette fois-ci elle ne tourne pas seulement dans ta tête tel un mantra, cette fois-ci elle résonne dans une voix assurée qui n’est pas la tienne.

Promesse après promesse, rupture après rupture, tu aurais dû te protéger, London, tu aurais dû fermer ton cœur, tu aurais dû étouffer l’espoir, tu aurais dû abandonner cette chimère dont tu rêves tant, famille idéale mille fois esquissée dans tes songes éveillés. Mais en toi vit toujours la fillette esseulée qui scrutait la nuit pour y déceler la lumière des phares, la gamine prête à tout pour un peu d’affection, l’enfant qui s’accroche toujours si fort, qui aime toujours si intensément. Alors tu y as cru, encore une fois, une ultime fois, parce que ce serait la dernière n’est-ce pas ?

The cycle repeated
As explosions broke in the sky
All that I needed
Was the one thing I couldn't find

Yeux bleus, yeux hagards, yeux qui scrutent le visage qui leur fait face avec une appréhension soufflée par les fantômes du passé. Ils y cherchent les traces d’une crainte qui n’apparaît pas, observation qui interloque et trouble l’adolescente accoutumée au tumulte autant qu’elle ne la soulage. Une main se pose sur ton épaule, caresse apaisante et tu respires enfin dans la certitude que te transmet cette femme sans prononcer un seul mot. Tu ne pars pas. Ce n’est pas la première fois qu’on te l’affirme avec conviction, dans l’unique foyer qui est parvenu à tenir ses promesses jusqu’ici. Pourtant, chaque débordement te ramène à tes angoisses, car si on ne t’a pas chassé au précédent, alors celui-ci sera le dernier. Consciente du vase au sein duquel tu déverses une goutte d’eau à chaque erreur, tu crains à tout instant que la perle suivante ne soit la dernière, celle de trop, mais le vase de ces sirènes semble aussi vaste que l’océan tandis que la famille encaisse tes échecs, encore et encore, sans jamais se laisser déborder pour autant. Une main sur ton épaule et la seconde saisit la tienne, y glissant une fiole d’eau pure, unique différence avec celles dissimulées sous les vêtements de ces êtres aquatiques. Tu hésites alors que tes doigts se referment sur l’objet, contenant d’un élément dont les tumultes te hantent, mais le regard que tu croises est empli d’une confiance qui nourrit la tienne, silhouette famélique terrée aux confins de ton être. Porter l’eau, toujours, avec toi, dans une quantité trop minime pour être véritablement désastreuse mais suffisante pour reconstruire en douceur un lien érodé par le sel des blessures d’antan. Et dans l’étreinte qui suit cet échange silencieux, tu te plonges avec ferveur, t’accrochant comme une ancre à cette mère inespérée, celle qui sera la dernière, cette fois tu te le promets.

Et elle sera bien la dernière, London, parce que tu ne laisseras plus aucune figure maternelle prendre ce rôle auprès de toi. Elle t’abandonne, elle aussi, spectre évaporé dans les volutes de fumée d’une explosion meurtrière. Et tu lui en veux, tu lui en veux si fort de t’avoir trop donné pour que la perte soit supportable, d’avoir trop donné aux autres aussi, sacrifiée parce qu’elle ne pouvait pas se contenter de fuir avant que tout cela ne dégénère.

Watch me
Take a good thing and fuck it all up in one nigh
Catch me
I'm the one on the run away from the headlights

Yeux bleus, yeux maudits, yeux haïs, obstinément tournés vers le sol pour ignorer la course des gouttelettes scintillant sur la vitre au gré des lumières floues qui défilent. Regard dur, regard blessé, regard touché par un chagrin sans larmes, un désespoir qui s’enracine dans ton cœur alors que le balancement du bus sur la chaussée achève de concrétiser tes peurs. Cette fois, on n’a pas eu besoin de te le dire, tu as fait ton sac toute seule, répétant un geste devenu routine, une leçon apprise par cœur que tu pensais ne jamais avoir un jour à réciter de nouveau. Cette fois, on ne t’a pas chassée, c’est toi qui es partie. Partie avec un sac aussi léger que ton cœur est lourd de remords que tu n’exprimeras jamais à voix haute, ni à ce père parfois faillible dont tu garderas en mémoire les traits décomposés dans le fracas de la rage et les remous d’une eau salée si précieuse échappée de son réceptacle, ni à cette amie à qui tu as fait tes adieux dans le silence et la lâcheté que tu reproches si souvent aux autres, et encore moins à cette mère qui n’est plus, cette mère qui a cru si fort en un rêve érodé par les vagues et dont tu ne peux qu’imaginer les yeux brillants d’une déception houleuse. Cœur serré, dents serrées, poings serrés, et les bavardages du chauffeur ne parviennent pas à te distraire de tes pensées tumultueuses mais tu t’accroches quand même à ces bribes de conversation comme à des bouées, hochant la tête d’un air vaguement intéressé.« Foutus surnaturels. » Hochement. Et dans leurs écailles tu pensais avoir trouvé refuge. « Ils auraient mieux fait de rester cachés. » Hochement. Mais la guerre a ravagé la barrière de corail qu’ils avaient érigée autour de toi. « Et puis, une vraie connerie ces portails. » Hochement. De nouveau tu erres dans les profondeurs, livrée à toi-même dans un océan qui ne te fera aucun cadeau, qui ne t’a jamais fait aucun cadeau. « Si n’importe qui peut aller d’Orlando à Phoenix en deux minutes, sans rien payer, tu crois qu’ils vont s’emmerder à prendre le bus ? » Hochement. Remonter à la surface, trouver une île, s’y échouer et espérer y rester, sinon pour toujours – car tu n’y crois plus – au moins pour longtemps. « Tu vas où, toi, gamine ? » Haussement d’épaules. Dériver sans but, tu l’as toujours fait mais ton esprit trébuche contre les plaintes de l’homme et un cap apparaît à l’horizon, fruit de l’aléa d’une rencontre. Un portail. Puis Phoenix. Le désert. Sec, inhospitalier, brûlant. Comme tes rêves envolés, comme ton existence ballottée par des courants belliqueux, comme ton coeur sans cesse déraciné, comme la rage qui enflamme tes tripes.

Ils ne viendront pas te chercher, London, et c’est ce que tu veux. Tu ne veux ni leurs reproches, ni leur absolution, trop accoutumée à l’absence comme solution idéale, trop consciente de la destruction qui te suit comme ton ombre. Encore une fois, l’eau a frappé, noyant ta dernière chance, éteignant la dernière flamme de tes espoirs vacillants. Une fois de plus, une fois de trop, et la guerre est ouverte désormais, sur le champ de bataille déserté d’un autre conflit qui vient de s’achever, tandis que tu te plonges à corps perdu dans cette accusation trop facile et ce combat perdu d’avance. Et tes yeux se ferment délibérément pour lutter contre les picotements d’une vérité trop brute, trop salée. L’eau n’est pas la fautive. Mais il en faut bien une, pour ne pas sombrer dans la culpabilité.

They might be crazy but
They is my family
You can’t get to them
Unless you get through me
You fuck with them
You fuck with me

Yeux bleus, yeux brillants, yeux embrumés par les vapes de l’alcool qui s’infiltre dans tes veines. La tête rejetée en arrière dans un rire tonitruant dont tu entends l’écho dans une autre voix, et les néons se font flous dans ta vision renversée, tout est si confus, tout est si intense, il y a la table, si haute, si lointaine, et tu ne sais plus bien comment tu en es arrivée là, allongée sur le sol, les muscles ankylosés, entourée par les bras de celui qui un instant plus tôt dansait avec toi sur le mobilier. L’enceinte crachote encore les dernières paroles d’une chanson que tu n’entends plus, plongée dans une hilarité dont la fin semble ne jamais s’esquisser, pas même quand des pas rapides frappent le sol et que des voix chargées de reproches sérieux et boring as fuck viennent recouvrir les éclats de vos rires. Vous ne savez même pas pourquoi vous riez, mais quelle importance puisque vous vous sentez bien, dans un éphémère moment de plénitude où vous oubliez tout le reste ? Là, dans les bras de ce frère de cœur, tu t’autorises à rêver à l’interdit. Le mot reste muet, jamais prononcé comme pour ne pas briser ce fragile lien qui t’unit à ce nymphe fêlé et à cette dragonne rejetée, famille trouvée parmi les cassés, les défectueux, les maudits. Ceux là n’ont nulle part où aller, et dans une connivence muette vous partagez cette compréhension d’un vécu fait de fractures et de souffrances, et dans cette relation bringuebalante vous tentez de vous appuyer les uns sur les autres pour avancer encore un peu, pour oublier, encore une nuit.

Tu t’autorises à espérer, naïve London. Parce qu’ils sont différents, parce qu’ils savent toute la douleur de l’abandon et du rejet, alors tu te persuades qu'ils ne te l'infligeront jamais. Et dans le présent dont vous goûtez les saveurs pour mieux laisser le passé s’évaporer, tu trouve une stabilité relative dans le chaos de ce trio. Les bouteilles se vident, les majeurs se lèvent, les sarcasmes se bousculent, les rires se répondent, les conneries s’enchaînent dans un joyeux bazar. Et tu te laisses à croire que vous avez l'éternité.

Tore my shirt to stop you bleedin'
But nothin' ever stops you leavin'



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Mer 3 Fév 2021 - 22:21
In the end, it doesn't even matter | London 2057462120 In the end, it doesn't even matter | London 2057462120
BILLIE
Bienvenue officiellement ici pour de bon In the end, it doesn't even matter | London 2828439993 In the end, it doesn't even matter | London 2828439993 Je n'ai pas encore tout lu mais tu me semble avoir une plume délicieuse, j'ai hâte de me délecter de la fiche complète In the end, it doesn't even matter | London 3403347365
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Mer 3 Fév 2021 - 22:26
CHARLIE QUI ME VOLE LE FIRST DE MA SOEURETTE C'EST QUOI ÇA In the end, it doesn't even matter | London 4020495512 In the end, it doesn't even matter | London 4020495512 In the end, it doesn't even matter | London 4020495512 In the end, it doesn't even matter | London 4020495512 In the end, it doesn't even matter | London 4020495512

*pousse tout le monde et prends jalousement London dans ses bras*

JOTEM SISTAH HÂTE DE JOUER TOUT CE DRAMA In the end, it doesn't even matter | London 2057462120 In the end, it doesn't even matter | London 2057462120 In the end, it doesn't even matter | London 2057462120 In the end, it doesn't even matter | London 2057462120 In the end, it doesn't even matter | London 2057462120 In the end, it doesn't even matter | London 124743282 In the end, it doesn't even matter | London 124743282 In the end, it doesn't even matter | London 124743282 In the end, it doesn't even matter | London 124743282
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Hate is always foolish, and love is always wise.

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Pseudo / Pronoms : Valhdia / elle
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Âge : 229 ANS (21/06/1792) ☀ une vingtaine sur la face
Nombre de dés : 2
Résidence : WASHINGTON ☀ colocation avec son humaine et amie Chiara
Profession : COMEDIENNE avec son humaine ☀ LECTRICE bénévole dans les établissements pénitenciers
Faceclaim : Blake Lively
Crédits : eilyam (ava), self (aes), underratedboogeyman (aes delacroix). (aes).
Disponibilité RP : Abraxas, Chiara, Cléophée, Enfys, Isis, Jude, Magnus, Sun, toi ?
Multicomptes : Odalie & Caliban & Orpheus & Hecate & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Borée
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Jeu 4 Fév 2021 - 8:32
MAZETTE ! In the end, it doesn't even matter | London 3775030762

Exquis à lire, comme tout ce que j'ai lu de toi jusqu'ici.
Heureuse que tu nous rejoignes enfin, avec ce fc formidable (oui oui) et cette petite nymphe que j'aime déjà d'amour. J'ai envie à la fois de la tarter pour qu'elle arrête d'être ado et de la câliner en lui disant que tout va bien se passer maintenant. In the end, it doesn't even matter | London 1639275293
UNE COPINE POUR ODALIE EN SOMME.
(non ? non, c'est bon, j'ai compris In the end, it doesn't even matter | London 4020495512)

Bienvenue parmi nous plus officiellement, et je me languis d'avoir une fiche plus remplie et des RPs avec toi petit escargot. In the end, it doesn't even matter | London 1639275293

P.S. J'adore la chanson choisie comme titre. Vraiment. Je. Ah. In the end, it doesn't even matter | London 1236794534
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Jeu 4 Fév 2021 - 11:36
Voici quelqu'un qui semblait attendu In the end, it doesn't even matter | London 4122251093

Bienvenue dans le coin avec cette demoiselle In the end, it doesn't even matter | London 1639275293
J'ai pas encore eu le temps de tout lire mais comme dis mvdd on a envie à la fois de la secouer et de la câliner. Hâte d'en savoir plus sur elle !
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Caelan Cearbhall
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Pseudo / Pronoms : nenes (elle)
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Nom rebelle : Constantinople
Nombre de dés : 3 air ー 1 terre
Résidence : Edgewood, Washington
Profession : Pompier
Faceclaim : Richard Madden
Pouvoirs/capacités : Nymphe lié en premier lieu à l'air puis à la terre.
Crédits : kiddressources (ava) adamantium (aes)
Disponibilité RP : 7/7 ー Full
Multicomptes : Shoshana ❈ River ❈ Cléophée ❈ Stella ❈ Scarlett ❈ Zephyr
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Jeu 4 Fév 2021 - 11:47
AHHH LA VOILA ENFIN pink pink pink pink
Déjà ce choix d'avatars je suis trop fan ! J'ai hâte de la découvrir complètement, je n'ai pas encore eu le temps de lire, mais en tout cas bienvenue officiellement parmi nous In the end, it doesn't even matter | London 2013903596 In the end, it doesn't even matter | London 2013903596
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Âge : 21 ans
Nombre de dés : Un.
Résidence : Refuge de la Rose Noire, Bayou, Nouvelle-Orléans. De temps en temps elle squatte un appart miteux à Phoenix.
Profession : Enchaîne les jobs foireux et les licenciements express, est probablement sur la liste noire de tous les Macdo du pays.
Faceclaim : Billie Eilish
Pouvoirs/capacités : Glousse comme une pintade, n'est jamais à court de briquets, vous a fait les poches discrètement pendant que vous lisiez ce profil.
Crédits : LadyEilie aka Serena la sista clownesque
Disponibilité RP : Pas avant 2027.
Multicomptes : Team UC forever (si je me fais un DC, London meurt).
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In the end, it doesn't even matter | London Empty Re: In the end, it doesn't even matter | London

Jeu 4 Fév 2021 - 14:50
Vous êtes si chous pink Tous les compliments concernant le choix du faceclaim sont à adresser à Aaren, je n'ai fait que hocher la tête à chaque idée géniale In the end, it doesn't even matter | London 3249143147
Merci pour l'accueil, j'ai hâte de finir tout ça et d'être secouée et calinée en rp In the end, it doesn't even matter | London 2729781183
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Ciarán Cearbhall
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Pseudo / Pronoms : evy / elle
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Âge : trente-sept ans
Nom rebelle : Bagdad
Nombre de dés : cinq dés eau + un dé terre
Résidence : seattle, au plus près de l'eau
Profession : scénariste spécialisé dans le cinéma surnaturel
Faceclaim : sebastian stan
Pouvoirs/capacités : nymphe lié à l'élément de l'eau, maîtrise également la terre depuis plus récemment
Crédits : inthebleakmidwnter (avatar) adamantium (aesthetic), magma. (code signa), aithusa (crackship)
Disponibilité RP : disponible ◑
Multicomptes : rhea, scylla, daesyn, raina, abraxas, chiara, artemis, sheva & beatriz
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Jeu 4 Fév 2021 - 15:46
London va SI MAL s'entendre avec Cici ahaha In the end, it doesn't even matter | London 4122251093 In the end, it doesn't even matter | London 4122251093 In the end, it doesn't even matter | London 4122251093
Bienvenue officiellement In the end, it doesn't even matter | London 2828439993 Si hâte de vous voir en jeu avec Aaren et de se trouver des liens kickass & bien drama In the end, it doesn't even matter | London 2013903596 In the end, it doesn't even matter | London 2013903596
J'aime beaucoup ta plume de ce que je peux déjà lire In the end, it doesn't even matter | London 4091731793
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Sam 6 Fév 2021 - 15:09
J'ai dévoré tes anecdotes In the end, it doesn't even matter | London 1652084055
vraiment, j'adore !
Bienvenue dans le coin In the end, it doesn't even matter | London 3049622585
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Sam 6 Fév 2021 - 19:59
Je viens de me rendre compte que j'étais pas passée shame on me. Donc venue In the end, it doesn't even matter | London 2057462120
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Sam 6 Fév 2021 - 20:12
Bienvenue par ici avec ce perso des plus intéressants ! In the end, it doesn't even matter | London 1236794534 J'aime énormément tout ce que je lis, hâte de savoir plus sur cette Nymphe pas comme les autres In the end, it doesn't even matter | London 1639275293
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Mar 9 Fév 2021 - 21:15
Merci beaucoup à tous les quatre, votre accueil et vos compliments me font super plaisir In the end, it doesn't even matter | London 2828439993 (surtout que vos plumes à vous, on en parle ? In the end, it doesn't even matter | London 2039558444)

J'en profite pour prendre de l'avance et demander direct un petit délai, je sais que j'ai encore 3 jours pour finir mais je suis pas sûre d'y arriver et juste le fait de vous le dire me retire un peu de pression In the end, it doesn't even matter | London 2993677169
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Ven 12 Fév 2021 - 23:31
Honte à moi! J'étais même pas passé te dire bienvenue sur ta fiche!

Rooo mais bon me voilà. Donc officiellement bienvenue ^^.
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Sam 20 Fév 2021 - 11:10
Merci Freja In the end, it doesn't even matter | London 2828439993 Et pas de honte a être en retard voyons, chez moi c'est une passion In the end, it doesn't even matter | London 4122251093
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Rhea Riverwood
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Nombre de dés : trois dés
Résidence : la superbe nouvelle-orléans
Profession : détective privée à son compte depuis son départ de la police
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Pouvoirs/capacités : dragon de foudre (niv. 3)
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Sam 20 Fév 2021 - 15:23
tu es validé !
bienvenue dans le monde merveilleux de notd
Félicitations !
Quelle fiche, mes aïeux In the end, it doesn't even matter | London 3147095274 In the end, it doesn't even matter | London 3147095274 In the end, it doesn't even matter | London 3147095274 Difficile de faire une analyse qui ne soit pas dithyrambique, London est tellement touchante, avec cette tragédie particulière de se battre contre quelque chose dont on a tellement envie de faire partie, de vouloir l'appartenance, de rechercher l'affection et l'amour et de signer leur perte en ayant trop peur de l'abandon, un auto-sabotage terrible mais délicieux à lire In the end, it doesn't even matter | London 1639275293 Les problèmes d'identité aussi, qui est-on quand on est seule, quand on a pas de famille et qu'on est ni vraiment surnaturelle ni vraiment humaine, ce sont des questionnements très bien abordés et chers à mon coeur, tout comme la soif d'attention, la capacité d'être ce qu'attendent les gens... In the end, it doesn't even matter | London 828344967 Et la manière dont tu as traité Allie et Aurore, c'est si parfait, ça a tellement de sens et de cohérence, et la suite avec Aaren et Grace je In the end, it doesn't even matter | London 2013903596 In the end, it doesn't even matter | London 2013903596 In the end, it doesn't even matter | London 2013903596 La scène où elle espère le retour de ses parents comme elle est revenue pour son doudou I can't In the end, it doesn't even matter | London 467141881 Et puis bon, que dire du style? J'aime beaucoup l'anaphore dans ton histoire, le ton tranchant, incisif, comme une plaie ouverte tout le long. London va parfaitement s'intégrer dans les dramas de NOTD et j'ai hâte de la voir en jeu In the end, it doesn't even matter | London 1050276528 In the end, it doesn't even matter | London 1050276528 In the end, it doesn't even matter | London 1050276528


ET MAINTENANT? C'est très simple mon petit crocodile, maintenant tu peux aller t'ébrouer dans les vastes plaines du rp Tu peux aller vérifier dans les BOTTINS pour savoir quels sont tes petits voisins, ouvrir ton CARNET DE BORD pour y mettre tous tes petits éléments persos comme liens, rps, playlist, chrono. Si tu ne l'as pas encore fait, tu peux nous rejoindre sur le DISCORD DU FORUM. Si tu as un peu de mal à démarrer, tu peux te lancer dans la RECHERCHE RP. Si tu as un partenaire mais pas d'idée de RP, viens t'amuser avec le SYSTEME DE DES qui te donnera un lieu + une situation de RP ! Découvre aussi le SYSTEME DE POINTS qui peut toujours être utile Si tu as envie d'avatars ou gifs ou moodboards, tu peux regarder dans les BOUTIQUES ou PASSER COMMANDE. Au plaisir de te croiser sur NOTD In the end, it doesn't even matter | London 1639275293 In the end, it doesn't even matter | London 1639275293 In the end, it doesn't even matter | London 1639275293
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