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Mer 17 Fév 2021 - 21:27
one day i'll fly away

“tried to soar but my wings were made of wax
flew too closed to the sun and then burn down
and i laughed as i fell in the golden pool
icarus stared from above and called me a fool”

   

   
Elle a tenu à venir, coûte que coûte. Malgré la tempête qui rage à l’intérieur, malgré les tremblements. Elle a enfilé des vêtements amples, pour cacher la protubérance au milieu de son dos. Elle ressemble à un Concavenator, comme elle l’a dit avec un maigre sourire à Iago ce matin, un de ces dinosaures avec une bosse osseuse dorsale. En d’autres circonstances, elle ne s’en serait pas préoccupée. Elle a passé assez de journées sur son canapé, avec un plaid, son MacBook et le chat que Iago leur a ramené il y quelques temps, dormant paisiblement près d’elle tandis qu’elle s’occupe de la paperasse. Mais aujourd’hui, Raina ne peut pas se permettre de rester à la maison. Elle pourrait, bien sûr. Rien de plus simple qu’envoyer un murmure dans la Toile, quelqu’un d’autre prendrait sa place avec joie. Mais elle est trop fière – elle ne siège pas souvent au Conseil de la Nuit en personne, avec le relai mis en place par ses sœurs gorgones, et elle prend toujours sa mission très au sérieux lorsque c’est son tour. Elle ira à Phoenix, même si elle doit y aller en rampant et revenir avec six squelettes en plus. Son amant a bien essayé de la décourager, mais il sait qu’elle est aussi têtue que lui, et qu’il ne peut que la laisser devant le portail – et prier pour que le reste de la journée se passe bien.

Heureusement que Raina est entrainée. Qu’elle a passé les seize premières années de sa vie à sourire à tout va, devant les pires adversités, alors que le feu la ravage à l’intérieur. La réunion ne durera pas longtemps, et la gorgone est déterminée à rester de marbre. Personne ne semble s’apercevoir de la bataille qu’elle mène contre elle-même, et elle en est satisfaite – ils ont tous d’autres chats à fouetter, de toute manière. Sauf Cordelia Kane, qui la fixe durement. Raina sait que la présidente ne la porte pas dans son cœur, quand bien même elles n’ont jamais échangé plus de quelques mots. Elle soupçonne qu’elle lui rappelle trop sa sœur, qu’elle entend souvent dans la Toile, et il y a cette pointe de dédain dans le regard qui lui dit qu’elle la méprise encore plus que ce qu’elle veut bien faire croire. Elle lit dans les yeux de Cordelia les sermons de sa mère, silencieux et désapprobateurs. Au moins les autres surnaturels sont puissants – ils ne sont pas normaux non plus mais ils inspirent le respect, la déférence. Raina est trop fragile, trop frêle ; et ce n’est un secret pour personne que la présidente Kane a horreur de la faiblesse.

Alors elle compense, fait en sorte que chacune de ses interventions soit pertinente, mesurée. Il y a une certaine pression à se faire la voix de toute une communauté – surtout quand cette communauté est capable d’assister à ladite représentation. Raina n’a pas le droit à erreur. Pas parce qu’on la blâmerait, mais parce qu’il est hors de question que son esprit la trahisse. Elle ne peut pas faire confiance à son corps, elle n’a pas le choix ; elle doit rester la plus intelligente de tous, ou bien accepter de n’être rien de plus qu’un poids, une petite chose à protéger. Elle mourrait avant que cela n’arrive.

L’heure passe plus rapidement que prévu, avec une tension à couper au couteau. Depuis la manifestation, tous leurs rassemblements sont teintés d’accusation, d’un côté comme de l’autre. Des surnaturels blessés, des humains menacés. La balle au centre, tout le monde regagne son camp. Si le Conseil a obtenu une garantie de révision sur le projet de loi, ce n’est une victoire que pour la forme. Cordelia ne leur dit pas tout, c’est certain. Elle garde tout pour elle, sans jamais mentir. Un prodige de manipulation – Raina donnerait très cher pour savoir ce qui se trame là-dessous. Peut-être qu’elle tenterait une approche auprès de la sirène royale qui travaille à la Maison Blanche, après tout, elle aussi a l’air soucieuse. Pour l’heure, ils se quittent sans enthousiasme, avec la désagréable impression de ne pas avoir beaucoup avancé. Alors que tous passent la porte, Raina reste en arrière. Elle a tenté de mettre sa veste mais a dû réprimer un gémissement de douleur ; plier son bras gauche est difficile, et elle ne peut pas compter sur l’autre. Alors elle attend, elle attend que tout le monde soit parti pour ne pas se soucier des regards, pour envoyer valser les apparences et prendre son temps, sans crainte d’apparaître terriblement pathétique parce que ça lui prend dix minutes d’enfiler une pause veste.

Mais elle n’est pas seule, et s’ils ne sont plus que deux, Caliban ne semble pas déterminé à partir, se pensant sûrement chevaleresque en s’assurant de partir le dernier. Il est doux, calme, avec une présence apaisante. C’est sûrement l’un des meilleurs atout du Conseil, elle se l’est souvent dit, un vrai pacifique au milieu d’architectes stratégiques qui défendent leurs ambitions et leurs intérêts. Mais à ce moment-là, elle voudrait qu’il parte. Raina étire ses lèvres en un fin sourire, et lui fait un signe de tête. « J’ai juste besoin d’une minute. Ne m’attends pas. » assure-t-elle à voix basse. Elle n’est pas certaine d’avoir déjà eu une vraie discussion avec le nymphe, mais il est le genre de personne qu’on tutoie, dont la présence est suffisamment chaleureuse pour s’en sentir proche avant même de le connaître. C’est d’autant plus difficile pour la gorgone de maintenir sa superbe, elle aussi voudrait se présenter sous son meilleur jour. Mais c’est là la tragédie de Raina – ils se font de plus en plus rare.
   

   
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Sam 27 Fév 2021 - 19:52
One day I’ll fly away.
Caliban x Raina

Les sessions du Conseil étaient, ont toujours été de véritables épreuves. Un affrontement de volontés, de personnalités plus fortes que d’autres. Un ramassis de requins affamés qu’on a massés autour d’une table, dans des sièges en cuir confortables, en espérant qu’ils parviennent à travailler. Des requins, oui, mais pas des politiciens. Rares sont les membres du Conseil qui avaient choisi cette voie. Il y avait bien Cordelia Kane, élue on ne sait trop comment par une foule anonymesque. Mais ces dragons, ces zouwus, ces sorciers … jusqu’à l’ombre triste qui passe sur la belle princesse des sirènes. Rien ne les avait préparés.
On ne les avait pas prévenus, on ne leur avait rien dit de la difficulté des compromis, de cette raideur dans la nuque après trois heures de réunion. On ne leur avait pas dit l’acharnement. On leur avait demandé de siéger au Conseil, et ils siégeaient. Protégeant le monde de la folie, du déséquilibre latent qui ne demandait qu’à s’épandre, d’une autre guerre. Parce que Sapphire Nightshade les avait détruits, tous. Qu’ils y avaient perdus des frères, des sœurs, des amis. Des enfants, même, peut-être. Alors voilà avec quoi ils composaient. Avec leurs deuils, avec leurs peines, on les mettait juste autour d’une table et on leur demandait de faire avancer le monde, de faire avancer leur pays, de tracer une route juste pour tous ceux, toutes celles qu’ils représentaient. Qui, à leur place, en aurait été capable ?
Lorsque la démangeaison grêle du tatouage l’avait marqué, plongé dans le deuil orphelin d’une mère qui n’était plus, Caliban ne s’était pas apprêté. C’était Casey qui l’avait redressé, Casey qui lui avait montré, Casey qui lui avait appris.
Mais le nymphe n’était pas un politicien. Il n’aspirait qu’à l’équilibre, à la douceur, à l’harmonie. Et on l’envoyait régulièrement nager dans ces eaux troubles et fraîches, parmi tant d’autres et leurs idées, leurs idéaux et leurs envies. Parfois, comme ce soir-là, il se demandait ce qu’il foutait là. A écouter la cacophonie vaseuse des affaires des autres, incapable de se faire entendre, au lieu de voler, au lieu de courir, au lieu de rêver.
Lorsqu’enfin la séance prit fin, qu’accusations et remarques acerbes se turent et que la salle fut silencieuse, Cal demeura assis. Comme hébété. Pourquoi moi ? Une question sans cesse renouvelée, un fardeau qu’il voudrait quitter sans en avoir la moindre chance. Non, il ne s’en délesterait pas, il le savait bien. Il avait bien trop d’amour-propre, et bien trop peur de ses collègues et de leur véhémence aveugle.

Là, en face de lui, se tenait cette femme. Une gorgone, avec un visage doux et clair, comme une promesse faite à l’avenir de ne jamais le décevoir. L’air de sa figure altière, bien que fier et impénétrable, semblait cacher sous un épais voile la douleur qui l’agitait. Quelque chose n’allait pas.
Aussi le nymphe s’approcha-t-il, maladroit et soudain minuscule.
« Raina, c’est ça ? »
L’autre eut un mouvement de la tête, un de ces sourires d’apparats qui n’en sont pas. Peut-être le seul avantage à nager au cœur de requins, cela dit : savoir discerner un sourire d’autre chose. D’une politesse ou d’une menace.
Sa voix, fin murmure doux parmi les ombres, semblait dire tout et son contraire. Elle paraissait vaguement souffrir, mais sans vouloir qu’on ne l’épaule. Un instant le nymphe hésita. Qui était-il, au fond, pour imposer sa compagnie à cette jeune femme aux traits tirés ? Qui était-il pour rester là, dans ce moment touchant de grâce où elle bataillait avec le tissu de sa veste ? Personne. Vraiment personne.
Pourtant, il y avait cette douceur dans tout son être, dans l’apparence de la gorgone, qui l’incita à rester là. Alors, d’un ton plus qu’hésitant, le greffier eut un regard franc pour articuler ses pensées :
« Est-ce-que … je veux dire, y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour t’aider ? »
Interdit, il regarda la blonde se dépêtrer en se rhabillant. Si elle ne voulait pas de lui, il tournerait vite les talons. Il rentrerait à Washington. Caliban ne savait que trop bien combien la faiblesse était difficile, combien on voudrait la cacher, l’enfermer au fond de son être. Combien il coûte d’être l’oiseau tombé du nid, qui perd doucement ses plumes grises. Mais la vibration délicate que la gorgone laissa dans l’air l’incita à la regarder.
Son fardeau était l'humanisme.
Il ne s'en laisserait pas quitter.

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Ven 5 Mar 2021 - 21:14
one day i'll fly away

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Elle lui a dit de ne pas attendre mais il attend quand même. Avec cet air infiniment calme de celui qui pourra patienter toute la nuit si besoin – Raina n’a pas côtoyé beaucoup de bienveillance au cours de sa courte vie mais elle sait la reconnaître dans sa forme la plus pure. Elle aimerait simplement pouvoir lui renvoyer autre chose qu’une statue cabossée. « Raina, c’est ça ? » La gorgone acquiesce silencieusement. Ça la surprend qu’il ait retenu son nom, elle ne vient pas représenter ses sœurs assez souvent pour marquer les esprits et il lui a déjà fallu plusieurs essais avant de se décoller du papier-peint, de se défaire un tant soit peu de ce syndrome d’imposteur qui la cloue à sa chaise et la musèle. « Est-ce-que … je veux dire, y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour t’aider ? » Raina s’interrompt, consciente de la bataille vaine qu’elle mène contre ce pauvre bout de tissu. Elle a tant lutté pour ne plus jamais avoir besoin d’aide, ça lui arrache les tripes de se dire qu’elle aura toujours besoin de quelqu’un. Que ce n’est que le début, que Iago prend soin d’elle et qu’il fait de son mieux, mais qu’elle a déjà trente ans et que bientôt ça empirera, ça ne fera qu’empirer jusqu’à la fin. Cette veste. Cette veste lui rappelle son destin.

Alors elle cesse de se dépêtrer, cesse de se faire du mal. Avec un sourire, elle attrape le tissu coupable et le plaque contre son ventre. Tant pis, ses épaules resteront nues mais elle restera digne. « C’est bon, merci. Cette veste est juste un peu trop cintrée. » Elle ponctue sa phrase d’un petit rire. La scène a quelque chose de risible, avec son bras immobile et le reste de son corps trop mince, gracile, se heurtant à la gentillesse de Caliban. Parfois c’est plus facile de recevoir la cruauté et la moquerie – d’avoir quelqu’un d’autre à blâmer. Raina le rejoint en quelques pas, et passe devant lui pour atteindre la porte, pressée d’en finir avec cette après-midi interminable et de se lover dans son canapé avec une infusion aux herbes préparée par Iago. Mais Caliban a l’air fatigué aussi. Une lassitude émotionnelle plutôt que physique, comme si la réunion avait aspiré son optimisme jusqu’à la moëlle. Alors elle reste, la main sur le cadran. « Ce sera pas toujours comme ça. A un moment donné on arrivera quelque part, on a pas le choix » elle dit d’une voix qui se veut rassurante. Peut-être qu’elle interprète mal l’expression du nymphe et qu’elle tombera à côté, mais elle a besoin de s’en convaincre autant que lui.

Elle ne manque jamais une réunion du Conseil, même lorsqu’elle n’y assiste que par le biais de la Toile à travers les yeux et les oreilles d’une de ses sœurs gorgones. Ça lui donne l’impression d’agir, d’avoir une cause à défendre et pour laquelle se battre. Ça la distrait de ce qui se passe dans son cœur, ce qui se passe dans le tiroir fermé à double tour qu’elle a rangé dans son esprit et qui renferme toutes ses batailles contre les Dragonstone. Un tiroir qui se rouvre plus souvent qu’elle ne le voudrait et qu’elle a de plus en plus de mal à refermer. « On fait tous de notre mieux. Sauf Kane, peut-être » ajoute-t-elle avec un sourire sans joie. De ça, elle est persuadée. La présidente gagne du temps avec ces réunions, elle peut le sentir. Mais que peut-elle y faire, elle, noyée dans la mare d’impuissance qui est la sienne ? Il ne lui reste qu’à espérer qu’elle se trompe, que Caliban ne partage pas son avis, qu’il y croit, lui.
   

   
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Mer 24 Mar 2021 - 18:47
One day I’ll fly away.
Caliban x Raina

La maladresse touchante et claire de Raina était apparente. Caliban sentait sa détresse, quand bien même elle la maquillait avec tous ces fards d’élégance. Oui, l’élégance, le qualifiant était adapté. De cette gorgone aux cheveux blonds se dégageait la puissance muette de celles qui ont su dépasser les a priori pour se revêtir de fierté. L’élégance. Dans le port altier et fidèle, dans ce menton qui se refuse à trembler, ces yeux qui se refusent à pleurer. Il y avait au fond une pudeur, dans la conduite de cette femme, qui toucha le nymphe en plein cœur.
Un nouveau sourire s’éleva, qui pas plus que le précédent n’exprimait une quelconque joie. Alors il sourit, lui aussi, mais il sourit avec son cœur, une crevasse trop blafarde qui voudrait hurler à la blonde. T’inquiète pas, t’inquiète plus, ça va aller. Sauf qu’on ne disait pas ce genre de choses, Cal l’avait appris à ses dépens.
« Je vois … » se contenta-t-il de souffler. « La mode, hein ? »
Quand elle le rejoignit près de la porte, posant sur ses cernes violacées le doux jugement de ses yeux, Caliban se sentit intimidé. L’élégance, encore, la grâce et la justesse avec laquelle elle s’élevait au-dessus d’une situation pourtant visiblement ardue. Raina volait, pas dans les airs, pas vers les cimes, mais au-dessus des insolents.
On arrivera quelque part. Oui, mais où ? Oui, mais à quel prix ? Combien d’heures encore passeraient-ils à user leurs fonds de pantalon ? Combien de débats trop stériles avant que l’une des façades craque, que sous l’humain on trouve le monstre et sous le Surnat’ l’ennemi ? Oui, on arriverait quelque part, sans doute, on arrivait toujours quelque part … mais quand ? où ? comment ? que devrait-il, lui, sacrifier, pour que sa voix soit entendue ? La lassitude l’emplissait comme un déferlement d’écume.

Il soupira.
« Je crois qu’elle fait de son mieux, elle aussi. On ne peut pas savoir ce qu’elle vit si on n’est pas dans ses souliers. »
Optimiste incorrigible, incorrigible optimiste, Cal avait toujours voulu penser que chaque être tout au fond de lui aspirait à un équilibre, une félicité souveraine ; et que c’était dans cette quête que bien des âmes s’abimaient, que bien des âmes s’abîmaient, jusqu’à ce qu’il ne reste enfin que des petits nuages de grêle. Et lui, mistral, azalée, sirocco, venait réveiller ses nuages en les chatouillant de son souffle, venait les rassembler, les éloigner, les orienter, jusqu’à ce que la nuit les protège.
« Enfin. » Il n’était pas politicien, il n’était pas de ces requins, et il lisait dans son regard qu’elle n’en était pas une non plus et que cette élégance profonde cachait derrière elle une blessure. « Tu as le temps pour un café ? Si tu es dans un lieu chauffé, tu n’auras pas besoin de porter ta veste, comme ça. »
L’urgence se noya dans ses côtes, urgence de sortir d’ici, de cette pièce de tous les non-dits où vibraient les ambitions lentes, de cette pièce qui aspirait pastellement leurs couleurs trop vives, qui les siphonnait, les usait, jusqu’à ce qu’il ne reste d’eux que des silhouettes malhabiles incapables de mettre une veste. Il tendit son bras à Raina, tentant lui aussi l’élégance de devenir un gentleman quand au fond il n’était qu’un nymphe. Un nymphe aux idéaux trop pleutres et à l’insouciance fugace de ceux qui croient en la bonté.
Et qui avait besoin d’un thé.

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Lun 5 Avr 2021 - 16:27
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Caliban a la grâce de la laisser se draper dans sa dignité, de ne pas insister, ne pas proposer plus d’aide, et elle lui en est reconnaissante. Elle apprécie subitement cette discrétion et ce calme, après ces heures de feu et de joutes verbales durant lesquelles elle se sent obligée de prouver quelque chose. Le nymphe semble vraiment considérer sa remarque, avec lassitude et prudence, mais avec sérieux aussi. « Je crois qu’elle fait de son mieux, elle aussi. On ne peut pas savoir ce qu’elle vit si on n’est pas dans ses souliers. » Raina reste silencieuse. Elle a espéré que Caliban la contredise, mais finalement elle n’y croit pas, ça ne suffit pas. Son instinct lui hurle le contraire, lui hurle de se méfier de cette femme. Bien qu’il ait objectivement raison, qu’aucune certitude ne soit possible sans connaître la présidente plus personnellement, la gorgone refuse de se laisser amadouer pour la moindre seconde. Elle a déjà vécu sous le règne d’un tyran, un tyran qu’elle a aimé et adoré, dont elle reconnaît les tactiques chez l’humaine qui se dresse au-dessus d’eux. « Enfin. » Mais tout comme lui, elle n’insistera pas. Ils ont assez débattu. « Tu as le temps pour un café ? Si tu es dans un lieu chauffé, tu n’auras pas besoin de porter ta veste, comme ça. » La gorgone reste interdite pendant une seconde, comme une biche prise dans les feux d’une voiture. Sa gorge est sèche tout à coup ? Prendre un café ? Avec cet homme qu’elle connaît si peu ? La prend-il en pitié ? A-t-elle laissé entendre quelque chose par inadvertance ? Non, non ce n’est pas ce que Caliban semble lui dire, avec cette profonde gentillesse dans les yeux. Il n’est pas une menace, décide-t-elle. « D’accord. » répond-elle alors. Un sourire prudent aux lèvres, elle franchit les pas qui la séparent du nymphe et fait un écart de côté pour pouvoir nouer son bras gauche dans celui, plié comme un gentleman, de son nouvel allié.

Elle n’a pas besoin de lui dire de ne pas emprunter les escaliers, quand bien même ils ne sont pas si loin de la sortie du bâtiment, ils se dirigent automatiquement vers l’ascenseur dans lequel ils ne restent que quelques secondes mais qui a le mérite d’éviter à Raina une torture au niveau de ses articulations. « Tu as un endroit particulier en tête ? Même si ce n’est pas vraiment mon quartier de prédilection, je dois souvent emmener des clients dans le coin donc j’ai quelques adresses » reprend-elle d’un ton distrait, déjà en train de passer en revue tous les cafés qui se trouvent autour d’eux et dans lesquels elle a déjà mis les pieds. Quelque chose de respectable, mais pas trop guindé, pas trop cher. Le quartier est extrêmement riche et huppé, mais il reste néanmoins encore de rares endroits abordables. L’avocate a bien été obligée de les découvrir, car elle n’ose toujours pas faire passer les cafés offerts aux clients en notes de frais. « Principalement des repaires de magistrats donc on ne sera pas en reste, à priori » rajoute-t-elle avec un sourire. Il lui semble se souvenir que Caliban travaille également dans le domaine de la justice, potentiellement dans un tribunal, mais les détails lui échappent. Au moins, ils ont cela en commun.
   

   
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Lun 19 Avr 2021 - 12:06
One day, I’ll fly away.
Caliban x Raina

Cal la regarda hésiter, ses questions derrière les paupières. Bien évidemment, il savait. Que ce monde n’était que trop hostile pour celles qui osaient naître femme, et que rapidement une parole devenait tentative de drague. Là où il n’y avait que simplicité dans l’âme paisible du greffier, bien souvent d’autres intentions pouvaient lui être attribuées. Il allait de nouveau ouvrir la bouche pour s’expliquer, confusément et doucement, auprès d’une Raina silencieuse qui le fixait de ses grands yeux, lorsque celle-ci sourit enfin. Elle vint placer son bras si mince dans celui, droit, du nymphe des airs, et les deux conseillers enfin prirent la direction du dehors.
Inutile qu’elle lui dise quoi faire, il prit sans même hésitation la direction de l’ascenseur. Derrière les portes gris métalliques, le nymphe leva les yeux aux nues. Il était fatigué. Clairement pas taillé pour ce rôle. Il y avait des millions de fois où il s’était vu abdiquer, mais on abdique pas du Conseil. On abdique pas d’être maître nymphe, on abdique pas face à l’avenir, la pression des générations qui le lendemain vous diraient, avec des reproches dans les yeux : comment as-tu pu renoncer à nous ?
Cal pensait parfois à l’avenir. A ce qu’il ferait avec ses amis, à ce qu’il vivrait tout bientôt. Mais souvent, sortant du Conseil, l’horizon semblait s’obstruer devant les irréconciliables opinions de ces hommes, ces femmes. Alors, incapable de rien, le nymphe regardait au plafond, se demandait si par-delà les nuages et les azalées se trouvait une réponse quelconque, s’il y avait quelqu’un quelque part qui les regardait se déchirer. Un Dieu généreux et muet qui voyait ses enfants souffrir ...
Le questionnement de Raina le tira de sa rêverie.
« Je t’avoue que j’ai tendance à plus connaître les jardins que les cafés et restaurants. » admit-il avec un sourire.
Les moments de grâce étaient rares, Caliban s’étaient enfermé dans cette routine de trentenaire. Son emploi. Sa vie sans Minh. Ses bénévoles du Nymph Garden. Une mécanique trop bien réglée sur laquelle la colère infâme qui pulsait derrière son myocarde n’avait pas de prise, pas de place. Le mardi, il mangeait chinois. Le vendredi midi, souvent, il passait au jardin cueillir des fleurs de toutes les couleurs pour égayer l’appartement. Il vieillissait, devenait prévisible, mais ça ne paraissait pas mal. Simplement comme le cours des choses ; passée l’enfance et ses déboires, l’adolescence et ses excès. Il n’y avait au monde illusoire qu’une vie simple à orchestrer. Pas de batailles. Pas d’imprévus.
Pas de cafés.

« Je te fais confiance. » reprit-il, plongeant son regard bien trop bleu dans les iris de la gorgone.
Elle avait ce port souverain, quelque chose d’altier, différent, une beauté douce et intangible qui n’inspirait que le respect. Fouillant les abimes insondables de sa mémoire trop disparate, il essaya de se souvenir la profession de Raina. Elle avait parlé de magistrat, sans doute quelque chose dans la justice ? Le nymphe essaya deux minutes de retrouver l’information, parmi le fouillis coloré de ses souvenirs adaptés. Avant de baisser les bras, capitulation de l’esprit, pour lui reposer la question.
« Qu’est-ce-que tu fais, déjà ? » demanda-t-il d’une voix légère. « … comme métier, je veux dire. »
Cal détestait cette question. Qu’est-ce-que tu fais dans la vie ? Elle respire, elle rit, elle aime, comme tout le monde, Cal. Il détestait que l’on résume ainsi les gens à leurs métiers, à une profession choisie pour laquelle ils ont étudié. Les gens sont tellement plus que ça.
Son interlocutrice, fragile, pendue à l’arceau de son bras, devait être tellement plus que ça.

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RAIBAN ✺ one day i'll fly away Empty Re: RAIBAN ✺ one day i'll fly away

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