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Lun 1 Mar 2021 - 19:41
This is it, no more sorrow, leave the living for today and dying for tomorrow
Solal x Aaren
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La douleur.

Cette douleur insupportable qu’Aaren ressentait au fond de lui, à des endroits où il ne l’avait jamais connu. Cette douleur qui lui arrachait les entrailles, cette douleur qui l’empêchait de sombrer tout à fait dans la douceur et la libération de l’obscurité. Cette douleur qui lui rappelait qu’il n’était pas encore tout à fait mort.

Non, il était vivant, il devait être vivant.

Elle avait besoin de lui et il ne pouvait pas l’entraîner dans sa chute.

Alors il s’y accrocha à la douleur, c’était la seule chose à laquelle il pouvait s’accrocher en attendant de trouver la lumière.

Elle était là la lumière, elle n’était pas loin, et sa douce chaleur l’enveloppa alors qu’elle le prenait dans ses bras.

Alors malgré la souffrance, malgré la faiblesse, malgré les larmes de la jolie blonde qui se rendait compte dans quel état il était, malgré tout ce qu’il venait de subir, il sourit.

-Hey, Sol.

Sa propre voix lui paraissait lointaine, si lointaine, comme s’il n’était plus vraiment là. Comme s’il ne vivait plus vraiment le moment. Son esprit s’était éloigné, quand ils avaient commencé. Quand ils avaient profité de l’absence de la djinn pour le coincer, pour le frapper. Pour le déshabiller. S’il était trop féminin, s’il était trop provoquant alors ils allaient lui montrer ce que ça devait lui coûter. Vu que le reste n’avait pas suffi, n’avait pas été assez.

S’il supportait des baisers arrachés, des vêtements et des sous-vêtements soulevés ou descendus, des mains qui l’empoignaient là où il ne le voulait pas, qui le frappaient aussi parfois à ces endroits-là, alors, il supporterait plus. Il avait toujours été une proie facile de toute façon, quand il arrivait à l’école il était déjà blessé, déjà trop faible pour s’échapper. Ça n’était pas ces mecs-là qui avaient commencé mais c’était tout comme, c’était le même genre, c’était juste différent visages pour la même monstruosité.

Mais un jour Aaren avait souri et depuis ce jour il n’avait jamais cessé de sourire. Malgré les attaques, malgré les insultes, malgré le harcèlement dont elle ne savait rien parce qu’il lui avait caché pour ne pas la peiner et qu’elle n’était pas au collège avec lui.

C’était le jour où il l’avait trouvé.

Son ange gardien, son étoile, son bout de soleil tombé du ciel. Sa Solal.
Elle lui avait apporté sa lumière, elle lui avait apporté sa chaleur. Elle l’avait fait tenir jusqu’ici alors il tiendrait encore.

Puis au lycée elle était venue avec lui. Il n’était plus tout seul, et ces prédateurs semblaient avoir peur d’attaquer la djinn comme ils l’avaient attaqué lui. Alors c’était devenu plus vicieux, plus caché, plus violent quand elle n’était pas là. Dans les vestiaires surtout. Aaren avait toujours peur quand il y avait un cours de sport, il se demandait ce qu’ils allaient lui infliger la prochaine fois. Mais pour Sol, il était brave, pour Sol il tenait bon. Elle lui suffisait, cette situation lui suffisait, il n’imaginait pas de solution où ça pouvait être meilleur parce qu’il ne connaissait que la souffrance et que sans elle ça aurait été bien pire. Il n’avait besoin que d’elle.

Le reste du monde n’était que douleur, il l’avait appris bien trop tôt.

Le reste du monde était l’enfer, et elle était le paradis. Elle était son paradis, son rayon de soleil, si chaleureuse que parfois il avait peur de se brûler les ailes, lui l'ange déchu, lui qui n'en avait même plus.

Alors il avait souri, ce jour-là où il l’avait rencontré, et il souriait maintenant qu’il était de nouveau dans ses bras, maintenant que l’enfer lui avait montré une fois de plus ses plus sombres tréfonds, mais que Solal avait été là pour le ramener, pour le rattraper, pour le tirer des ténèbres une fois de plus.

Parce que c’est ce qu’elle faisait, parce que c’est ce qu’elle avait toujours fait.

Aaren avait mal, il avait mal partout, mais il y avait Sol alors c’était un peu plus supportable, alors c’était pas si terrible. Alors il pouvait lui sourire, pour la rassurer un peu. Comme si son sourire pouvait cacher l’horrible état dans lequel ils l’avaient laissé, comme s’il n’était pas au bord de l’inconscience.

Il y sombra peu à peu en s’accrochant à la main de la djinn, en entendant les secours arrivés. Encore une fois, elle l’avait sauvé.

L’adolescent était dans un lit d'hôpital quand il se réveilla, l’esprit encore cotonneux, mais au moins tout n’était plus si irréel que ça l’était devenu, au moins il avait l’impression d’être de nouveau lui-même.

Solal était là, évidemment qu’elle était là. Il n’avait même pas besoin d’ouvrir les yeux pour le savoir. Il la sentait irradiée d’ici, il sentait son énergie. Elle était son astre personnel et il ne l’aurait échangé pour rien au monde. Rien, pas même s’il avait fallu revivre tout ça dix fois.

Même sourire était douloureux mais Aaren le fit pourtant pour elle. Sa voix était si enrouée qu’il avait peur de l’effrayer. Mais elle n’avait peur de rien Sol, et surtout pas de lui. Elle était la seule qui tenait à lui, la seule à qui il tenait.

-Solal…

Immédiatement elle se tourna vers lui, et il faillit se mettre à pleurer tant elle l'éblouissait. Elle était belle, tellement belle et même avec un visage ravagé par l’inquiétude ça n’avait pas changé.

-Ça va ?

Quelle question débile. On lui avait toujours répété qu’il n’était qu’un petit con.

Quelle question débile mais voilà, il ne savait quoi dire d’autre. Il ne savait pas comment s’excuser, il ne savait pas comment la remercier, il ne savait pas comment lui dire tout ce qu’il ressentait alors qu’il n’était même pas sûr des mots qu’il pouvait poser dessus. Est-ce qu’il en avait même le droit, de les avoir, ces sentiments ?

Est-ce qu’il était autorisé, lui l’enfant des ténèbres, lui le damné, à aimer le soleil ?
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Mar 2 Mar 2021 - 11:47
This is it, no more sorrow, leave the living for today, and the dying for tomorrow.
AU - Sol x Aaren

Solal courait. Le couloir ne l’arrêterait pas, les portes ne l’arrêteraient pas, elle courait. Elle courait parce qu’elle avait perdu Aaren. Il avait quitté son regard, pour aller se mettre Dieu savait où, et elle ne le retrouvait plus.
Il y avait cette urgence en elle, ce feu tenace et impérieux. Cette urgence, cette sensation infime et sombre, qu’il était arrivé quelque chose, qu’il lui était arrivé quelque chose, et qu’elle ne le supporterait pas. Elle ne le retrouvait plus. Elle ne le retrouvait plus, alors qu’elle était sa djinn, alors qu’elle était liée à lui, et que l’inquiétude lui trouait le ventre comme un trou noir dans l’espace vide.
Aaren. Aaren. Aaren. Aaren. Aaren.
Quand le corps immobile de son humain surgit sur le terrain de sport, un instant la blonde crut qu’il était mort. Non. Il ne pouvait pas être mort. S’il avait été mort, Solal n’aurait plus existé, elle serait retournée aux ombres qui peuplaient le purgatoire, sans revoir son sourire indolent, sans passer encore sa main fraiche sur le front brûlant du garçon.
« AAREN ! »
Solal courait et elle criait. Il ne pouvait pas être là, il ne pouvait pas être au sol, à demi-nu, là, sur la piste. Comme si le marathon des autres l’avait laissé impuissant. Plus la jeune femme s’approchait, plus elle ne pouvait que constater combien tout était déchiré. Ses vêtements, son corps, son être. Il y avait un petit peu de sang, alors son cœur aussi saigna.
Tous les mouvements devenaient flous, elle était agenouillée auprès de lui, sa tête posée sur ses genoux, et le monde paraissait si trouble derrière cet océan de larmes qu’elle crut un instant se noyer.
Lorsqu’Aaren lui sourit, lorsqu’Aaren l’appela, la blonde sentit que le monde, jamais, ne saurait le séparer d’elle. Elle l’avait quitté des yeux, dans ce lycée de merde. Dans ce monde de merde, elle l’avait quitté des yeux un instant et voilà où il en était. Sur le sol. Blessé, meurtri, dans des dimensions qu’encore la djinn ne pouvait pas bien mesurer.
Passant les doigts dans les cheveux bruns, hoquetant autant de douleur que, d’une manière, de soulagement, Solal murmura doucement.
« Qu’est-ce qu’ils t’ont fait, Aaren … qu’est-ce qu’ils t’ont fait … »
Elle pleurait, et Aaren souriait, c’était absurde et c’était vrai.
C’était absurde et c’était eux.


Les secours étaient venus, elle les avait appelés et ils étaient venus, ils avaient mis Aaren dans une civière et elle avait dû pleurer, hurler, pour qu’on la laisse aller avec lui. Pour qu’on la laisse tenir sa main.
De toute façon, les parents d’Aaren ne viendraient pas. Ils se moquaient bien de leur fils. Tout le monde se moquait de leur fils. Tout le monde, sauf elle, et elle ne pouvait supporter cette amère réalité. Les secours étaient venus, et maintenant Aaren reposait dans un lit blanc, dans une pièce blanche, aux murs si blancs que les nuages en comparaison paraissaient teintés d’amertume.
Fixant, inquiète, le visage clair, elle se murmurait pour elle-même.
Elle ne pouvait pas le perdre. Pas comme ça, pas jamais. On lui avait si souvent dit que l’amour entre un djinn et son humain était contre nature, que c’était la pire forme d’inceste. Elle s’en moquait. Elle s’en moquait éperdument. Elle s’en était moquée toujours, elle s’en moquerait à jamais.
Quand son Aaren l’avait trouvée, âgé d’une poignée d’années, elle l’avait protégé de tout. Un petit garçon turbulent que sa famille ne savait pas respecter. Elle avait fait cesser les coups. Elle avait fait taire les disputes. Elle avait toujours réparé.
Quand la tiède carcasse d’Aaren était apparue à l’arrière du lycée, elle avait su que c’était vain.
Pas assez, Sol. Pas assez là. Pas assez présente. Pas assez brillante. Pas assez scintillante. Regarde, tu pars, tu tournes le dos, une seconde, un instant, et c’est fini. Et tout ce que tu avais réparé vole en éclats, Sol. A quoi ça sert, Sol ? A quoi ça sert d’être une djinn si tu peux pas le protéger ? A quoi ça sert d’avoir ce pacte si tu peux pas tenir parole ?
Sol pleurait, dans la chambre d’hôpital vide. D’une main tiède qu’elle posa sur le front de son humain, elle insuffla dans sa conscience l’un de ses rêves transitoires qui le mèneraient à l’éveil.
Et elle se coucha près de lui.

La voix croassante d’Aaren la tira d’un demi-sommeil. Immédiatement elle se redressa, de peur de l’écraser, de peur de lui faire mal.
« Aaren ! »
Elle n’avait pas de mots de plus. Les sanglots bientôt l’étouffèrent, et le soulagement qu’il soit là, enfin, la délivra.
« Comment … comment veux tu que … que ça aille … espèce de … » ses mots étaient hachés de larmes, mais il fallait bien qu’elle les dise. « … espèce d’idiot. Je … je … j’ai eu TELLEMENT PEUR. »
Le regard sombre de l’humain se posa sur elle doucement, et la vie reprit des couleurs.
« Je suis désolée, Aaren … j’aurais dû être là, j’aurais dû être là. C’est mon boulot d’être là, de te protéger, et j’étais pas là et maintenant … je sais pas, je sais pas ce qu’ils t’ont fait Aaren mais je te jure que ça arrivera plus, je te quitterai plus d’une semelle, même quand tu vas prendre ton bain, je m’en moque, je veux plus ça. Je veux plus te trouver par terre, avec les vêtements déchirés, et croire que tu ne reviendras pas. Je veux pas. Je peux pas, Aaren, je suis ta djinn, je suis là, je serai là, je te promets. »
Sa gorge de serra, l’étranglant. La blonde se déversait à l’infini, comme une rivière de promesses qu’elle s’escrimerait à tenir. Oui, le petit garçon avait grandi, il était devenu un homme, pas un adulte, non, mais presque. Et elle l’aimait de tout son être. Parce qu’il était bien trop fêlé. Parce qu’il était bien trop souriant. Parce qu’il était bien trop brisé pour qu’elle ne veuille le réparer.
Elle s’était promis, pourtant, de ne plus s’attacher, de ne plus aimer ces pauvres êtres bien plus jeunes qu’elle qui avaient le monde en pâture. Mais il l’avait eue par surprise ; ou il l’avait eue à l’usure. On ne peut changer ce qu’on est. Car Aaren était brisé, et elle voulait le réparer. Plus que tout.
Vaincue, elle baissa la tête pour murmurer en un sanglot.
« Je suis tellement, tellement désolée. »

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Mar 2 Mar 2021 - 17:19
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Sol s’était écarté, un peu trop vite, un peu trop vivement, comme si elle était animée par les flammes de l’étoile qu’elle représentait et qu’elle avait peur de le brûler elle aussi. Mais Aaren ne voulait pas qu’elle s’écarte. Il voulait qu’elle reste près de lui, qu’elle ne le lâche plus jamais, et tant pis s’il fallait souffrir pour ça. Pour elle il se consumerait tout entier, pour elle il supporterait toutes les brûlures parce qu’elle le méritait, oh, elle méritait tant et il ne pouvait pas lui donner assez.

Tout ce qu’il savait faire, c’était souffrir, alors s’il fallait le faire pour pouvoir profiter un peu de sa lumière, si c’était la seule chose qu’il avait à lui offrir, il le ferait sans hésiter. Parce que ça valait le coup, ça valait tout l’or du monde, tout l’or qu’il y avait dans ses long cheveux et dans les paillettes de ses yeux bleus et dans le grelot de son rire.

Et même dans ses larmes, dans ses mots alors qu’elle était si triste et si inquiète, alors que sa voix s’assombrissait. Ça lui brisait le coeur à Aaren, de l’entendre comme ça, et il se sentait coupable parce que c’était à cause de lui si en cet instant elle n’était plus aussi lumineuse, c’était à cause de lui si elle ne riait plus, c’était à cause de lui si son soleil s’était teinté de noirceur.  

Elle avait raison, il était un idiot, il était juste un idiot qui voulait s’abreuver de ses doux rayons et faire comme si ses propres ténèbres ne pouvaient jamais l’atteindre. Il ne lui avait rien dit de ce qu’il se passait parce qu’il ne voulait pas assombrir son éclat, il ne voulait pas remplacer les sourires de Solal quand elle le voyait par des sourcils froncés. Il ne voulait pas qu’elle arrête de rire tout simplement, parce qu’il ne vivait que pour entre les trilles cristallines qu’elle faisait quand elle était heureuse, quand elle était avec lui.

Mais ça avait quand même fini par le rattraper, parce que c’était comme ça, parce que son destin et sa vie était trop plongée dans l’obscurité pour ne pas réussir à lui enlever même les rayons de Sol.

Elle pleurait et chaque larmes qui coulaient était comme un couteau de plus enfoncé dans son âme. Il ne pouvait pas bouger mais il avait l’impression de se recroqueviller un peu plus à chaque fois qu’une lacrymale transparente gouttait le long de sa joue.

-S’il te plait, Sol… Pleure pas…

Pleure pas parce que si toi tu pleures, si toi tu ne souris plus alors quelle raison j’ai encore de vivre ? Pleure pas parce que c’est de ma faute si tu pleures et que je ne pourrais pas me pardonner d'avoir fait couler tes larmes.

Il voulait la prendre dans ses bras, il voulait se noyer dans son étreinte et il ne pouvait même pas, et il n’osait même pas lui demander, il n’avait pas le droit de lui demander, pas après l’avoir fait pleurer.

-T’excuses pas, t’y es pour rien…

Tu m’as déjà apporté tant, tellement de choses et plus encore, alors t’excuses pas, toi la seule personne qui pense à moi, t’excuses pas parce que c’est de leur faute, c’est de ma faute, j’aurais dû être plus fort pour toi.

-C’est ma faute. Je… J’aurais dû…

J’aurais dû pouvoir lutter contre eux pour continuer à te faire sourire, s’il te plait, continue de sourire pour moi, parce que c’est la seule chose qui me fait encore tenir.

Il ne savait pas le dire tout ça, il ne savait pas comment lui dire, il voulait juste qu’elle le prenne dans ses bras et qu’elle lui dise que tout irait bien, comme elle l’avait fait ce jour-là il y a si longtemps.

-J’suis désolé. J’voulais pas que tu t’inquiètes pour moi comme ça.

Alors il se cacha encore derrière son propre sourire brisé, parce que peut-être que ça ferait aussi fleurir le sien.

-C’est pas si grave, ce qu’ils m’ont fait…

C’était un mensonge, elle le savait, il savait qu’elle savait mais il le disait quand même, comme si le dire à Solal pouvait le rendre vrai, comme si elle pouvait modifier la vérité pour la rendre moins sombre. Parce que c’était ce qu’elle faisait, éclaircir les choses, hein ?

De toute façon, quand le médecin de l'hôpital reviendrait, elle saurait. Il lui dirait, lui. Mais Aaren se sentait bien incapable de lui dire, qu’il n’avait été qu’une poupée entre leurs mains, que ça n’avait pas été que ses vêtements qu’ils avaient arrachés et déchirés, qu’ils l’avaient souillés de leurs corps et de tout ce qu’ils pouvaient trouvés. Elle saurait, de toute façon, elle devinerait en découvrant toutes ses blessures et où il avait des lésions. Mais il ne voulait pas s’en rappeler, il ne voulait pas lui raconter. Alors il préférait mentir et dire que ce n’était pas si grave. Parce que rien n’était si grave que ça, quand Sol était là.

-Tu pouvais juste demander si tu voulais m’accompagner dans mon bain, tu sais.

Une mauvaise plaisanterie pour cacher l’atroce réalité de ce qu’il avait subi mais qui le rattrapa très vite alors qu’il voulut rire et que sa gorge se fit douloureuse comme tout le reste, et qu’il se mit à tousser. Oui, ils l’avaient attaqué là aussi, ils l’avaient attaqué dans tous les sens et partout où ils pouvaient, ils l’avaient écartelé juste parce qu’ils en avaient le pouvoir et aussi que quelque part, ils avaient l’impression que l’existence d’Aaren et de sa féminité mettait en danger leur propre masculinité.

Il détourna un peu le regard, rougissant quand même après avoir posé la question qui n’était pas tout à fait une blague. Il ne pouvait pas dire qu’il n’avait jamais pensé à Sol, qu’il n’aurait pas aimé… Qu’il n’aimait pas quand on l’appelait “sa petite amie” parce qu’ils étaient si souvent ensemble. Et pourtant ils le traitaient de pédé, de tafiole, de toutes les insultes qui leur venait à l’esprit contre les gays, mais quand ils parlaient de Sol, quand ils le menacait de l’attaquer aussi c’était toujours “sa petite amie”.

Parfois Aaren se surprenait à rêver que ce soit le cas. Mais il n'avait pas le droit de rêver. Il devait se contenter de ce qu'il avait déjà, se contenter de l'admirer et de l'aimer de loin, sa jolie étoile si chaleureuse, parce qu'après tout c'était suffisant, après tout c'était tout ce dont il avait besoin. C'est tout ce qui lui était autorisé, à lui l'humain que personne d'autre n'aimait, à lui qui était déjà tombé trop bas en enfer, trop profond dans les ténèbres qui voulaient l'avaler et qui n'avait pas encore réussi pour une seule raison.

Après avoir fini de tousser, il redevint sérieux. Un peu. Sa voix avait une nouvelle fragilité, une nouvelle peur quand il continua en murmurant après un petit temps :

-J’veux plus jamais que ça arrive, non plus.

S’il te plaît, ne laisse plus ça arriver. Ne me lâche plus jamais comme tu viens de le promettre. Parce que sinon tu vas encore perdre ton sourire et que sans ton sourire je ne pourrais pas le supporter, sans ton sourire c’est trop dur.

Aaren n’était pas fort, Aaren était faible, c’était Sol qui lui donnait toute sa force. Mais sans elle alors qui était-il ? Sans elle il n'était que des petits morceaux qui n'arriveraient même pas à se recoller tous seuls.

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Sam 6 Mar 2021 - 11:07
This is it, no more sorrow, leave the living for today and the dying for tomorrow.
Sol x Aaren

Aaren était réveillé. Aaren s’était réveillé, et elle ne faisait que pleurer. Quelle idiote. Est-ce qu’on avait envie, après avoir subi de telles blessures et avoir perdu connaissance, de retrouver à son côté une pauvre djinn blonde qui pleurait ? Sans doute pas. Pourtant, elle ne pouvait pas s’en empêcher. Sol pleurait de joie, parce qu’il était réveillé, parce qu’enfin son regard immense de chien brisé contre la roche venait briller sous ses paupières, parce qu’il était là, parce qu’il était vivant. Sol pleurait de soulagement. Elle pleurait parce que l’univers entier avait failli changer de courbe, que s’il était resté dans le coma à jamais, alors à quoi elle aurait servi ? Elle aurait erré comme une ombre, son humain dans le coma, impossible de le servir et impossible de l’aimer.
Ses mains barbouillèrent sur ses joues les larmes creuses de sa douleur.
Car Sol pleurait de douleur aussi. De tristesse. De colère. De toutes ces choses négatives depuis qu’était venu le médecin, quand Aaren dormait encore. Il avait parlé des blessures, il avait parlé des séquelles, il avait parlé de justice, de porter plainte, de pleins de choses qui ne faisaient pas sens tant qu’Aaren ne s’éveillait pas. Sol pleurait à cause de tous des endroits où son humain avait été touché, tous ces endroits sacrés de lui que ces ordures avaient violés. Les lésions dans sa gorge, dans son anus, les morsures autour de son sexe et cette espèce de vomi glauque qu’ils avaient trouvé dans sa bouche.
Aaren. Son Aaren. Pourquoi est-ce qu’ils avaient fait ça ? Pourquoi quiconque pouvait faire ça, à quiconque ? Pourquoi ?
Et pourquoi elle, la pauvre idiote, n’était pas capable un instant de retenir ces flots de larmes pour simplement le serrer contre elle. Les bafouillements de l’adolescent lui lacérèrent les tympans, la suppliance dans sa voix, cette voix qui n’était pas normale, parce qu’on avait fouillé sa gorge, trouvé sa luette, ses cordes vocales, pour venir les blesser encore. Et ce sourire, intolérable, ce sourire comme un bouclier qu’Aaren levait devant lui.
Non. Pas à moi, Aaren. Pas à moi. Je suis ta djinn, je suis à toi, tu ne peux pas me cacher ça. Tu peux pas me cacher que tu as mal, tu peux pas me cacher que tu souffres ; c’est mon travail d’éviter ça. Je te suis apparue pour ça, je disparaîtrai pas sans ça. Tu peux pas te protéger de moi, tu peux pas te protéger contre moi, Aaren, s’il te plaît. Tu peux pas faire comme si de rien, Aaren, tu peux pas me pousser loin de toi. Je t’en supplie, me repousse pas. Laisse moi entrer, laisse moi partager ce que tu ressens, même si ça le rendra pas moins douloureux, au moins on sera deux à porter. Je t’en supplie, Aaren. Pitié.
Alors, des billes claires plein les yeux, elle leva son regard vers lui. Si maigre, si coloré, dans ce lit d’hôpital trop blanc. Leurs jambes toujours entremêlées et leurs visages pourtant si loin.
« C’est mon job de m’inquiéter pour toi, Aaren. » répliqua-t-elle sourcils froncés sans vraiment pouvoir être en colère. Le soulagement qu’il soit vivant, la tristesse d’avoir rien pu faire, voilà ce qui l’étouffait vraiment. Et cette rage sourde et sombre qui rampait derrière ses poumons. Ce qu’ils avaient fait était impardonnable, insupportable, intolérable. Elle avait besoin de justice, elle avait besoin qu’ils paient pour ça.
Que quelqu’un paie pour ce garçon, brisé dans sa chambre d’hôpital. Il fallait que quelqu’un paie.
« Arrête. » réagit-elle d’un air blessé. « Arrête de faire semblant, arrête de faire comme si tout te glissait dessus, Aaren. C’était grave. C’est grave. Arrête de me repousser, s’il te plaît. »

Malgré elle, la plaisanterie rauque lui tira un sourire inquiet. Il était vivant, il était bien vivant. Suffisamment vivant pour sourire. Suffisamment vivant pour plaisanter, même quand il fallait pas plaisanter.
Précautionneusement, la djinn se rapprocha de lui pour reposer contre son corps. Elle avait dormi de cette manière, elle voulait s’éveiller de cette manière. Elle voulait vivre contre lui, pour que plus jamais il ne souffre. Elle voulait prendre toute sa douleur, toute sa souffrance, toute sa colère, et la dévorer pour que jamais plus ça ne lui arrive.
« Et ça n’arrivera plus. » articula-t-elle dans un murmure.
Sol ne laisserait plus arriver. Sol punirait, s’il le fallait. Sol trouverait un peu de justice, pour ce brun qu’on avait brisé. Monsieur Starr. Starr, comme une étoile, comme son étoile sombre, une naine jaune qui avait trop peur de briller. Alors que derrière, au fond de lui, se cachait une supernova qui d’un regard l’avait séduite.
Doucement elle passa ses bras autour du corps encore fragile et le serra un peu contre elle.
« Je laisserai plus ça arriver, Aaren. Je laisserai plus rien t’arriver, jamais. » Déglutition bien trop sonore. « Parce que si tu meurs, s’il t’arrive quelque chose, j’en mourrais aussi. »
Nichant sa tête contre le cou de cet humain devenu plus grand qu’elle alors, la blonde songea en silence à la vérité de ces mots. Oui, elle mourrait. Non pas parce qu’elle retournerait au purgatoire, ce qui n’était pas une mort en soi. Non. Elle mourrait parce qu’elle l’aimait. Elle l’aimait tellement fort que ça lui faisait mal, à elle aussi, elle ne voulait pas le lâcher. Elle l’aimait tellement fort qu’elle aurait voulu le serrer fort et que tous ces morceaux brisés se recollent pour former Aaren. Son humain. Son puzzle. Son arc-en-ciel.
Elle l’aimait tellement, tellement fort, qu’elle préférerait mourir à sa place.

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Ven 2 Avr 2021 - 17:18
This is it, no more sorrow, leave the living for today and dying for tomorrow
Solal x Aaren

Hey pretty baby
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C’était son job. Les mots se plantèrent dans son cœur comme autant de flèches. Est-ce que ça n’était que pour ça ? Que parce qu’elle devait faire son travail de djinn ? Est-ce qu’il n’y avait vraiment rien de plus, rien de plus que ça ? Est-ce qu’il n’y avait pas chez elle le bourgeon des sentiments qui crevait d’envie de fleurir en lui ?

mais il oublia ses questions en voyant le visage de Sol. Elle avait l’air blessée et il se sentait con, Aaren. Il avait encore dit trop, ou pas assez. Il ne voulait pas la blesser, surtout pas. Il avait encore dit de la merde et le regard mortifié de la djinn lui faisait bien plus mal qu’il l’aurait cru, bien plus mal que tout ce qu’il avait vécu, alors qu’il avait déjà trop vécu.

Non, ça n’était pas pour la repousser, elle, pourquoi il était con, pourquoi il savait pas s’exprimer ? C’était pas elle qu’il voulait repousser, c’était lui-même, c’était les ténèbres qui le réclamait et qu’il voulait maladroitement tenir éloigné d’elle. Et il s’y prenait mal, visiblement, trop mal, sinon ils ne seraient pas tous les deux dans cette chambre d'hôpital aux murs trop blancs pour contenir toute son obscurité.

Et pourtant il ne voulait pas arrêter de faire semblant. Il ne savait pas faire autrement. S’il pouvait faire semblant alors c’était plus simple, c’était plus facile à supporter comme ça. S’il pouvait sourire pour Sol alors le reste était accessoire.

Mais il avait fait semblant trop longtemps et voilà où ils en étaient. C’était de sa faute, tout était de sa faute, quel con il faisait, vraiment.

Elle se lova contre lui, tout contre lui, il pouvait sentir sa douceur, sa chaleur, son odeur de lumière et de tournesol, et c’est lui qui faillit étouffer un sanglot cette fois quand elle le rassura en murmurant dans son oreille. Alors il bougea ses bras douloureux, tout son corps douloureux, et il la serra fort, fort, fort. Comme si c’était la seule chose qui important. Et peut-être bien que ça l’était.

Ils restèrent comme ça, pendant quelques minutes ou bien plusieurs éternités, perdus dans le temps et perdus l’un contre l’autre. Aucun des deux ne semblait vouloir se lâcher et le blondinet était plus que content de cette étreinte, sans doute la plus longue qu’ils aient jamais échangés. Puis il reprit la parole d’une voix basse et encore un peu trop brisée.

-J’suis désolé de rien t’avoir dit. J’savais pas comment te le dire. Et t’aurais arrêté de sourire, et je… je… J’pouvais pas perdre ton sourire.

Il signifie trop de choses, trop de choses sans lesquelles je me sentirais perdu et seul.

-C’était pas pour te repousser. Jamais.

Ses mots avaient le goût d’un serment inviolable qu’il voulait tenir toute sa vie, s’acharner à tenir toute sa vie, même s’il y avait des hauts et des bas, même si c’était difficile - alors tant que Sol était là, tant qu’il ne la repoussait pas, ça suffisait. Ça suffirait.

La djinn enfouit sa tête dans le cou du jeune homme qui frissonna de cette nouvelle intimité. Il lui caressa les cheveux avec délicatesse et eut un sourire triste en entendant ce qu’elle rajoutait.

-C’est pas vrai.

C’est pas vrai, mais c’est pas grave. Elle sera toujours là, Solal, comme l’astre qui se lève sur la terre inlassablement matin après tout, comme l’immuable soleil qui étendra ses rayons pour des milliers d’années, elle a été là bien avant et elle sera là bien après Aaren et il le savait. Alors c’est pas vrai mais c’est pas grave. Comme si c'était la suite directe de sa phrase, comme s'il ne disait pas c'est pas vrai parce qu'il savait que c'était pas vrai, il enchaîna :

-Il m’arrivera plus rien, tu viens d'le promettre, non ?

Il lui caressa la joue tendrement cette fois, mais l'ombre de sourire qui étirait ses lèvres se perdit peu à peu alors qu'une évidence s'imposait à lui.

-Mais... Y a trop de choses qui sont arrivées ici. J’veux partir de cette ville. Solal… je…

Il n'utilisait jamais son nom complet, mais aujourd’hui était spécial, après tout. Aujourd’hui il devait lui demander quelque chose d’important.

-Est-ce que tu veux bien… partir avec moi ? Quitter cet endroit ?

Pendant un instant, il se figea et la serra de plus belle contre lui en tremblotant. Et si elle disait non ? Si elle préférait rester dans cet endroit qui lui était si insupportable maintenant ? Si elle essayait de le convaincre de rester, ou pire, si elle préférait retourner au purgatoire ?

-S’il te plait, Sol, j’ai besoin que… j’ai besoin que tu m’emmènes loin de tout ça. Où tu veux.

J’irais où tu veux, je te suivrais où tu veux, j’irais jusqu’au bout du monde pour toi, j’irais entre les dimensions si je pouvais t’y suivre.

-Je peux plus rester ici mais… J’ai besoin de toi. J’ai besoin que tu sois près de moi.

C’était presque un aveu, c’était presque une supplique, c’était les deux mélangés, c’était son espoir et son désespoir en une seule phrase et seul Solal pouvait décider de quelle côté la pièce allait pencher.

Il n’aurait pas dû avoir peur, mais il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir des bouffées d’angoisses et des perles sous ses paupières en disant tout ses mots, en attendant qu’elle lui réponde ; parce qu’au fond de lui il y avait toujours une voix empoisonnée qui lui susurrait que Sol préférerait cette ville et les connaissances qu’elle y avait, ou bien qu’elle préférerait brisé le contrat et se lier à quelqu’un d’autre, plutôt que de le suivre, plutôt que de l’aimer. Au fond de lui, il y avait toujours cette voix qui lui susurrait qu’il ne la méritait pas.
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Dim 4 Avr 2021 - 22:18
This it, no more sorrow, leave the dying for today and the dying for tomorrow.
Sol x Aaren

Aaren souffrait, Aaren avait mal, chaque fibre de son corps le sentait et la moindre once de bon en Sol devait en souffrir avec lui. C’était sa punition, un peu, de n’avoir pas su protéger, de n’avoir pas su le trouver alors qu’il avait besoin d’elle. Elle s’en voulait, qu’est-ce qu’elle s’en voulait. Elle s’en voudrait probablement toute sa vie. Toute sa longue, interminable vie, elle se souviendrait que Solal n’avait pas su aider Aaren.
Il lui dit que ce n’était pas vrai, tout son être hurlait le contraire. Si, c’est vrai, Aaren. Si il lui arrivait malheur, elle en mourrait. Non pas de cette mort transitoire, ces années lentes au purgatoire. Elle en mourrait parce qu’elle ne pouvait plus, ne voulait plus, évoluer infiniment dans un monde dénué de lui.
La main d’Aaren dans ses cheveux, la main d’Aaren sur sa joue. C’était comme un frisson nouveau qu’elle avait attendu cent ans, mille ans. Avec un sourire elle se dit qu’elle attendrait encore mille ans, si à chaque contact de leurs peaux elle pouvait ressentir cela. Le frisson. Les papillons. Le sucre et les ballons d’hélium qui s’envolaient dans sa poitrine. Un sourire vite ravalé, elle écoutait parler Aaren. Son humain. Son amour. Celui qu’elle ne pouvait pas perdre, celui qu’elle ne voulait pas perdre. Pitié Aaren, arrête de rire.
Et, bien sûr, il ne riait plus.
Sol posa une main sensible sur sa poitrine. La sentir se soulever doucement, la sentir s’abaisser aussi. De l’air qui entre, de l’air qui sort ; et palpitant, là sous ses doigts, un cœur qui demandait la lune. Sauf que Sol n’était pas la lune, elle ne serait jamais la lune. Elle était juste une enfant blonde qui ramassait les égarés, qui les aimait tant et si bien qu’elle ne se passerait jamais d’eux. Sol n’était pas la lune, elle était un soleil de plomb, à la lumière vive et brisée, qui n’avait cette fois pas su comment éclairer son Aaren.
Dans un état second, la djinn l’écoute balbutier. Ces mots qui en cachaient tant d’autres, ces mots qui en disaient tant d’autres.
« Aaren … »
Ce qu’il disait avait le goût des prières que l’on exauce pas. Pourtant elle voulut exaucer, pourtant elle saurait exaucer, elle le devait, elle lui devait.

Se relevant sur son coude gauche pour surplomber ce visage grâle, elle plongea ses yeux bleu azur dans ceux, tourmentés, de l’adolescent. Sans qu’elle réfléchit sa main droite vint trouver une nouvelle place autour de la joue douce et fraîche. La joue d’Aaren, au creux de sa main. Cette joue qu’elle avait essuyée quand la nuit était trop tangible. Cette joue qu’elle avait embrassée, lorsqu’elle apaisait ses cauchemars. Cette joue qu’aujourd’hui elle touchait, encore, c’était la dix millième fois mais ç’aurait pu être la première. Elle était amoureuse de lui.
Ça la heurta comme un petit train, tandis que d’une caresse de pouce elle apaisait les bégaiements de ces mots qui demandaient tout.
« Oui. » elle dit, et les mots devinrent confettis. « Oui, Aaren. Y a pas de question à poser. Je te suivrai, partout, peu importe. Je ne te lâcherai plus jamais. »
Son regard demandait pardon, son regard demandait je peux ?, mais à aucun instant sublime elle n’esquissa le mouvement. Elle resta perdue dans ses yeux, perdue sur ses tuméfactions, perdue dans l’infini sans nom qui faisait tomber tous les murs. Je suis là, Aaren. Je serai toujours là, toujours. Et j’ai besoin que tu le voies. Et j’ai besoin que tu le croies. Que jamais je ne te laisserai.
Elle eut un petit rire sans joie.
« On peut aller vivre au Japon, en Algérie ou au Brésil, Aaren. Je te lâcherai pas. Jamais. »
Parce que ça ne suffisait pas, elle finit par fermer les yeux et de ses lèvres goûter les siennes. Un instant vif, instant fugace, qu’elle faillit aussitôt briser. Mais Solal ne reculait pas, elle laissa leurs souffles se couper et leurs bouches enfin se mêler. Il y avait tant de choses à dire qu’elle ne savait articuler.
Je t’aime, Aaren. Je t’aime parce que tu es beau, parce que tu es fragile, parce que tu es sacré. Je t’aime comme un lendemain de pluie, comme un vieux miroir tacheté, comme un animal sauvegardé. Je t’aime parce que tu souris, encore, parce que tu ne t’arrêteras pas. Je t’aime tellement, si fort. Tu peux me demander de partir, tu peux me demander de rester, tu peux me demander de mourir même pour pouvoir toi-même exister. Je le ferai.
Tout ça, ses lèvres ne pouvaient le dire, elles devaient seulement le montrer. Dans leur baiser sourd et fidèle, elle avait envie de glisser mille confidences à l’importun. Mais elle se retint. Elle recula sa tête, doucement. Baissa les yeux, de peine, de honte, d’en avoir ainsi profité. Collant son front contre le sien, elle mordilla doucement sa lèvre.
« Excuse-moi, je … »
Sa phrase flotta, le souffle court. Parce qu’elle n’était pas désolée, et qu’elle ne le serait jamais.
Elle l’aimerait sans s’excuser jusqu’à ce qu’on la prive de souffle.

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Mar 8 Juin 2021 - 23:57
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Solal x Aaren

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Elle accepte et le soulagement envahit le corps d’Aaren en même temps que son esprit, comme un shot de drogue se diffusait directement dans ses veines. Comme s'iel venait de fumer une de ses taffes interdites que Sol l'avait empêchée de reprendre quand elle l'avait vu en train de faire ça. Il avait eu envie d'essayer une fois, on lui avait proposé et puis, ça avait l'air d'être une solution facile pour tenir bon, oublier ses problèmes, et sourire même quand tout allait mal.

Mais la meilleure des drogues c'est Sol, Sol et son sourire éblouissant, un peu trop parfois pour l'engeance des ténèbres qu'il est. Mais il aurait détourné les yeux pour rien au monde, il serait devenu aveugle si c'était le prix à payer pour pouvoir l'admirer juste un peu plus.

Et elle vient d'accepter qu'il le fasse.

D'accepter d'être à ses côtés, et même plus que ça. Solal lui dit qu'il n'y avait pas de question à poser, et pourtant y en avait tant. Mais elle dit oui et elle dit oui à tout. Elle dit qu’elle le lâchera plus jamais et il a tellement envie de la croire, il la croit tellement, même s’il a peur ; parce que le ton de la djinn est si absolu et si sincère, et parce que quand tout le reste de l’univers l’a abandonné, elle, elle l’a jamais lâché.

Alors il la serre un peu plus fort contre lui, il s’accroche à elle désespérément parce qu’il a pas le choix de la croire, parce que s’il y a la moindre once de mensonge dans sa phrase alors il est complètement foutu, alors il va complètement péter un câble. Elle est son phare dans la nuit, la seule chose au monde qui l’empêche de se fracasser contre les écueils rocheux et pointus de sa déchéance.

Even the most brilliant lights eventually flicker and die, il avait lu cette citation un jour il savait pas trop où, et il était toujours aussi terrifié qu’elle soit vrai, mais en regardant la blonde il pouvait pas accepter ça. Sol, c’est l’astre qui s’éteindra jamais. C’est la seule personne entre toutes qui l’abandonneras jamais.

Jamais.
Jamais.

Ses lèvres ont le goût d’une promesse quand elle l’embrasse. Un baiser pour sceller son serment, un baiser pour sceller leur destin.

Aaren a l’impression que son être entier s’est embrasé et fond. Fond de douceur, fond de tristesse, fond d’amour, fond de peur, fond de trop de sentiments refoulés au fond de lui.

Solal aussi est amoureuse de moi ?

Il pourrait en pleurer encore, tellement il l’aime, tellement elle est belle, son visage si proche du sien.

Elle s’excuse mais elle s’arrête et il se rends compte que c’est parce qu’elle a pas envie d’être désolée de ça, et il veut pas non plus qu’elle le soit. Il l’aime tellement, il pensait même pas que c’était réciproque. Il osait même pas l’espérer.

C’est pour ça que c’était pas lui qui l’avait embrassé en premier, alors que c’était tout ce qu’il voulait. Il avait besoin que d’elle et le reste importait pas. Importait plus, peut plus importer, maintenant qu’elle l’a embrassé et qu’il se consumerait mille fois juste pour revivre cette sensation. Alors tant pis pour tout le reste, fuck à tout le reste, Solal l’aimait, il aimait Solal et ça lui suffisait.

Alors il l’embrasse à son tour, il glisse ses doigts dans ses cheveux aussi délicatement que s’il touchait de l’or pur, il goûte à ses lèvres trop douces et trop pur pour un damné comme lui qui pourrait trouver l’absolution dans des baisers aussi divins.

Il l’embrasse jusqu’à ce que toute la douleur soit dissoute, repoussée au moins pour un moment, remplacée par la douce chaleur apaisante de la djinn. Et puis leurs bouches se séparent, presque à regret, encore trop avides de ne pas s’être assez embrassées, de tous les baisers qu’elles n’avaient pas encore échangés.

Il l’embrasse et quand il a fini de l’embrasser il la regarde comme il n’a jamais regardé personne, comme il n’aurait jamais cru pouvoir la regarder. Il la regarde comme si elle était la huitième merveille du monde, comme si elle était le sept autres réunis, comme s’il n’y avait qu’elle au monde et rien de plus beau.

-Je t’aime.

Il caresse sa joue, replace une de ses mèches blondes et puis il sourit, un petit sourire impertinent pour cacher la larme qui s’est échappé de sa paupière. Le sourire qu’il a quand il va dire une connerie et qu’il le sait, le sourire qu’il a quand elle lève les yeux au ciel en souriant, parce qu’elle sait qu’il va dire une bêtise et que ça va la faire rire.

-Et j’vois pas pourquoi j’m’en excuserais. Et si quelqu’un d’autre à quelque chose à dire, bah tant pis.

Mais son ton devient un peu plus sérieux, un peu plus suppliant quand il reprends doucement :

-Alors, t'excuses jamais de m’aimer toi aussi. S’il te plait.

Il détourne encore le regard, comme s’iel était incapable de le soutenir plus longtemps qu’une poignée de seconde dès qu’il redevenait sérieux.

-Parce que… ça me rend heureux.

Et j’espère que ça te rends heureuse aussi, malgré tout ce que je suis.

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Jeu 10 Juin 2021 - 14:25
This is it, no more sorrow, leave the living for today and the dying for tomorrow.
Sol x Aaren

Bien sûr qu’elle partirait avec lui. Elle n’avait pas de raison d’être si elle n’était pas avec lui, pas de moyen autre pour vivre, pas d’autre envie pour exister. Elle était Solal pour Aaren, elle était Solal juste pour lui, alors bien sûr qu’elle partirait.
Aussi loin qu’il le leur faudrait, aussi loin que personne derrière ne serait en mesure de suivre. Sol le protègerait. Toujours. Toujours.
Les yeux baissés, elle ne vit pas le nouveau baiser entre eux survenir. Une nouvelle fois leurs lèvres jointes, une nouvelle fois leurs âmes soudées, comme un aveu, comme une promesse. Aaren promettait de se battre, Solal promettait de briller, Aaren promettait de partir, Solal promettait de rester, Aaren promettait d’être lui et Solal serait Prométhée. Celui qui donne le feu aux êtres. Solal lui donnerait le feu, Solal lui donnerait le monde si elle en avait le pouvoir. Mais elle ne pouvait pas vraiment, la blonde, alors elle l’embrassa, comme s’il n’y avait que lui sur Terre. Parce qu’il n’y avait que lui sur Terre.
Elle l’embrassa et chaque seconde passée à encore l’embrasser, c’était comme si tout prenait place, tout ce qu’elle n’avait pas su dire, tout ce qu’elle ne disait jamais. Les pièces du puzzle s’assemblaient, les fissures se reremplissaient, elle perdit le souffle vingt fois avant que leurs bouches se séparent.
Alors Sol regarda Aaren, comme si elle le voyait vraiment.
Elle l’avait toujours vu vraiment, pour ce qu’il était, pas ce qu’il paraissait, elle le voyait derrière ses rires, derrière ses piques, derrière ses blagues. Elle voyait la fragilité, l’amour fêlé, la brisure, elle voyait tout ce qu’il y avait à faire surgir dans l’âme du monde. Elle voyait tout ce qu’il pouvait offrir, lui l’étoile noire, le mal-aimé par un million de mal-aimants.
Sol n’avait pas la prétention de se croire bien-aimante, aussi mieux-aimante qu’elle devrait. Mais lorsqu’Aaren remit d’un geste une mèche égarée de la blonde, elle sut qu’elle devrait essayer. Pour lui, pour elle, pour qu’ils existent. Pour qu’ils ne cessent pas d’exister.
« Oui. »
Oui, il avait raison, personne n’avait rien à redire. Alors qu’ils viennent, les autres, qu’ils viennent avec leurs certitudes, leurs préjugés et leurs violences. Qu’ils viennent les autres, avec leurs malaises sur la gueule, des nuages gris dans leur mémoire, qu’ils viennent et qu’ils essaient. Un peu. Pour voir. Qu’ils viennent et qu’on les sépare ; personne n’avait assez de force pour ça. Qu’ils viennent, avec leurs trompettes, à faire tomber les murs de Jéricho, qu’ils attachent Sol au mont Caucase comme une punition de l’aimer, elle ne s’en excuserait jamais. Qu’ils viennent, mais qu’ils viennent, qu’ils essaient, qu’ils essaient de les faire changer, qu’ils essaient de les séparer. Il faudra bien plus que leurs forces, il faudra bien plus que leurs mots, il faudra bien plus que leurs êtres.
Ils ne changeraient pas le monde, mais le monde ne les changerait pas.

Sol caressa la joue meurtrie où une larme vagabonde avait cru décent de couler.
« Moi aussi je t’aime, Aaren. »
Elle l’embrassa une nouvelle fois, plus doucement, différemment, de peur qu’il ne se lasse, lassé d’elle et lassé d’aimer. Mais au fond Solal savait bien que ce jour-là n’arriverait pas. Qu’ils resteraient ensemble, unis, face à l’adversité obscure et toutes les ombres sans desseins.
« Je n’ai jamais rien voulu autant que de te voir heureux. » murmura-t-elle, presque honteuse.
Alors qu’il n’y avait pas de honte, que l’un comme l’autre ils le savaient. Sol n’avait jamais rien voulu autant que de le voir heureux, Sol n’avait jamais rien voulu autant que de le rendre heureux. Et si partir avec lui, partir pour lui, partir contre lui, c’était le chemin de leurs cœurs, ils sauraient bien s’y emporter.
La djinn se rallongea, tranquille, tête posée sur l’épaule d’Aaren, caressant d’une main son torse dans le silence le plus parfait. Le silence des êtres qui s’aiment et qui se le disent comme ils peuvent mais qui peuvent se le dire sans bruit.
Elle aurait pu le presser de questions, savoir où il voulait aller, ce qu’il voulait faire désormais, mais elle préféra ne rien dire.
Il y a des moments qui se vivent, au-delà même de tous les mots.


♫ She said, where'd you wanna go?
How much you wanna risk?
I'm not looking for somebody
With some superhuman gifts
Some superhero, some fairytale bliss
Just something I can turn to somebody I can miss
I want something just like this ♫

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