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MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Odalie Maelström
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i hate accidents except when we went from friends to this
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Pseudo / Pronoms : Valhdia
Messages : 973
Âge : 27 ANS (03/07/1994) ♦ encore jeune et bien l'intention de ne pas vieillir trop vite
Nombre de dés : contrôle sonore ♦ 1, hypnose/persuasion ♦ 3
Résidence : NOUVELLE ORLÉANS ♦ appartement à Pontchartrain
Profession : GESTIONNAIRE du disquaire indépendant Peaches Records ♦ BRISEUSE de coeurs et de sommiers
Faceclaim : Cynthia Senek
Pouvoirs/capacités : SIRENE ♦ spécialisée dans la manipulation d'autrui par le son de sa voix
Crédits : swan (ava)
Disponibilité RP : Azur, Alaric, Jade, toi ?
Multicomptes : Caliban & Sol & Orpheus & Althéa & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Jasper & Borée
Points : 1365
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Mar 9 Mar 2021 - 12:08
I got soft.
Odalie x l’infirmière la moins sympa du monde

La conscience affleurant les cils, Odalie ne vit qu’un ciel blanc. Avec ce nuage lumineux qui lui bousillait les pupilles. Aucune idée d’où elle était. Aucune idée de ce qu’elle faisait. Y avait ce brouillard autour d’elle, et du coton dans ses oreilles. Comme si elle s’éveillait d’un rêve …
Et puis là, la douleur frappa. A couper le souffler. A réveiller les morts. La sirène était souffrante, oui. Le nuage au-dessus de sa tête n’était pas fait de gouttes d’eau mais bien d’un néon bleuté sale. Un hôpital. Un hôpital, et elle reposait sur le lit blanc, avec son poignet immobilisé et un cathéter dans son bras. L’incompréhension, le brouillard trouble qui occultait son esprit. Et cette douleur dans la poitrine, comme si on crevait ses poumons, à chaque instant, de mille lames, comme si un sorcier vénérable lui avait jeté un sort atroce pour l’empêcher de bouger le buste.
Relevant la tête comme elle put, Odalie avisa la pièce. Trop petite, trop blanche, avec sa table en formica qui puait les années quatre-vingt dix. Et cette robe de chambre … non, ils n’avaient pas osé lui coller ce truc en papier épais qui s’ouvrait en grand à l’arrière ? Si. Apparemment.
« Putain. »
Le petit train. Le petit train qui fonçait. Le gamin. Elle avait sauté … pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’elle avait pris sur elle d’essayer de dévier le train ? Pourquoi est-ce qu’elle avait poussé ce gosse à l’extérieur des rails tremblants pour se prendre le véhicule de plein fouet ? Elle aurait dû le laisser, non ? Elle aurait dû passer son chemin ? Alors pourquoi elle s’était arrêtée ?
Tu t’es ramollie, Odalie.
La voix de sa mère effleura les vagues des rides absurdes du souvenir.
Oui, elle s’était ramollie, avec tous ces instants fugaces où elle avait cru que les autres pour un peu auraient besoin d’elle. Oui, elle s’était ramollie, elle s’était attachée. Elle s’était ramollie, avec ces autres, avec ces âmes qui ne méritaient pas son attention. Oui, elle s’était ramollie, et la silhouette blonde d’un gamin avait suffi à ce qu’elle atterrisse là, sur un lit d’hôpital couinant avec son matelas en plastique pour que les vieux qui se pissent dessus n’imbibent pas le matelas d’urine.
Il fallait qu’elle se tire d’ici.
Se relevant d’un geste doux, elle saisit sur la table de chevet ses vêtements à l’abandon et tenta de les enfiler. Avec une main, et sans bouger le buste. Autant dire mission impossible. La sirène sortit de son lit, retenue par le pli du coude à ce cathéter transparent. Soudain, alors qu’elle bataillait avec l’une de ses chaussettes, elle vit le sang qui remontait dans le tuyau jusqu’à la poche d’analgésique accrochée au-dessus du lit.
La douleur soudain se fit vive et, avant de toucher le sol, Odalie perdit connaissance.

Quand elle se réveilla de nouveau, le néon sale avait changé. Le plafond aussi. Et le lit. Une autre chambre. On l’avait bougée.
« Bonsoir, mademoiselle … »
Une voix féminine, dans la pièce.
« Nous n’avons pas trouvé votre nom ou votre prénom, vous n’aviez pas de papier sur vous. Pourriez-vous me les indiquer, s’il vous plaît ? »
La voix était aimable. Odalie l’était nettement moins. La petite femme aux joues rosées qui s’adressait à elle depuis le bord du lit avait tout de la douce infirmière qui prenait soin de ses patients. Exactement le genre de femmes, toute une vie au service des autres, que la brune ne serait jamais.
« Jane Doe. » lança-t-elle d’une voix glacée, peu encline à coopérer.
L’autre sourit, de son sourire d’infirmière compétente qui prenait soin de ses patients.
« Eh bien, mademoiselle Doe. Vous êtes à la clinique pour Surnaturels de la baie de la Nouvelle Orléans. Vous avez subi un grand choc, en vous jetant devant ce train. Vous avez de la chance d’être là, et pas morte ou dans le coma. »
Ok. Alors, déjà, l’infirmière avait gobé le Jane Doe sans broncher. Et ensuite, elle avait presque autant de tact qu’un enfant de 7 ans à qui l’on venait d’offrir une déclaration d’impôts. La sirène se renfrogna, l’air maussade. Aucune envie de rester croupir ici.
« Votre poignet gauche est fracturé, vous avez de multiples lésions superficielles qui se résorberont assez vite, mais votre cage thoracique a été enfoncée. Plusieurs côtes fêlées, cassées. Vous allez devoir rester immobilisée … »
Elle grommela un quelque chose qui devait dire l’assentiment.
« … mais d’ici une quinzaine de jours, vous pourrez rentrer chez vous. »
QUINZE JOURS ?! L’infirmière avait eu l’air guillerette, comme s’il s’agissait d’une bonne nouvelle. Sauf que quinze jours, là, sur un lit, à attendre que le temps se passe et que ses os se ressoudent bien comme il fallait, elle allait devenir folle. Et puis quoi, après ? Sympathiser avec les voisins de chambre ? Jouer au tarot avec eux ? Faire des séances de kiné, engoncée dans un jogging moche, et bouffer ces trucs dégueulasses qu’on servait dans les hôpitaux ?
« Non. Ce n’est pas possible. Il faut que je sorte. »
Sa propre voix faisait pitié, à peine un couinement de souris qui la fit grimacer de douleur.
Laisse-moi sortir.
L’ordre claqua, intolérable, mais au lieu de ce flottement creux dans les iris de l’infirmière, Odalie ne lut que la colère. Qu’est-ce-que …
« Ecoutez, mademoiselle Doe. » Le ton de la soignante s’était durci. « Des sirènes comme vous, on en croise à tous les coins de rue. Une de plus, une de moins, ça ne changera pas grand-chose. Alors si vous voulez sortir et laisser vos côtes brisées vous transpercer les poumons jusqu’à ce que vous suffoquiez comme une carpe hors du bassin, allez-y. Faites vous plaisir. »
Soufflée par le changement de ton de cette femme aux joues rosées, Odalie eut un moment de vide. C’était violent, mais c’était vrai. Et si ses pouvoirs ne fonctionnaient pas sur les soignants, elle n’aurait pas vraiment le choix de toute façon. Certes, elle aurait pu signer une décharge et s’en aller chemin faisant à ses activités habituelles. Mais quelque chose lui disait qu’elle le paierait un moment ou l’autre. Que si elle ne restait pas là, le premier Chasseur venu ou la première soirée torride aurait raison de sa santé.
Pesant rapidement le pour et le contre, elle entendit à peine la voix de l’infirmière qui lançait, juste avant de claquer la porte :
« Par contre, si vous restez, je ne veux plus de cette attitude. »
Un million d’insultes sauvages lui brûlèrent la fleur des lèvres. Pour qui se prenait-elle ? Assise au milieu de son lit, avec cette blouse toujours fendue qui infiltrait dans son dos tiède des courants d’air bien trop froid, Odalie resta silencieuse.
Et puis la douleur dans ses côtes faillit la faire de nouveau perdre connaissance.
Si l’infirmière n’avait pas sa peau, sans doute que ses blessures l’achèveraient. Alors, avec le soupir intolérable de celles qui concèdent sans le dire que finalement l’autre à raison, la brune se relaissa tomber le dos contre ses oreillers.
Elle s’était vraiment ramollie.


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i might cry but i'll never show it - can't let you down
i have a fear of intimate moments
if you're around, why am I down?
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