Temporalité
Nous sommes en 2022 Fix it. Right now. || Odalie & Valkyria 1639275293 La période jouable actuelle va du 30 septembre 2022 au 30 novembre 2022 Fix it. Right now. || Odalie & Valkyria 1050276528
Groupes à prendre
Nous cherchons activement des cerbères et des hybrides Fix it. Right now. || Odalie & Valkyria 1639275293
Le Deal du moment : -40%
Lego 40747 Les Jonquilles à 8,98€ / 40725 ...
Voir le deal
8.98 €

avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

Fix it. Right now. || Odalie & Valkyria Empty Fix it. Right now. || Odalie & Valkyria

Mar 9 Mar 2021 - 14:02
Fix it. Right now.
Odalie x Valkyria

Valkyria ne sait pas qui est le Zouwou qui a eu assez de temps à perdre pour décider de planter un portail dans une ville aussi inintéressante que celle dans laquelle elle a trouvé refuge, mais elle s'est d'ores et déjà promis de faire preuve d'amabilité à son égard si d'aventure elle était amenée à le rencontrer. Un effort conséquent s'il en est un, et qui ne risque pas de trop lui coûter dans la mesure où elle ne sera, de toute façon, pas capable de le reconnaître.
Sa valise ridiculement petite au bout du bras, l'Héritière en exil ne peut s'empêcher de songer à quel point une situation comme celle-là aurait été absurde quelques petits mois plus tôt. Aujourd'hui encore, elle a beaucoup de mal à savoir si le changement est positif ou pas. Étant donné qu'elle est toujours en vie, en un seul morceau, et toujours pas enfermée dans elle-ne-sait-quel sac direction Londres, elle se laisse dire que ça pourrait être pire - puisqu'aucune des options listées n'est réellement improbable.

La ville, sur la côte à proximité de la Nouvelle Orléans, lui semble grise et morne malgré les rues grouillante d'activité. La Dragonne progresse de rue en ruelle sans prêter plus d'attention que nécessaire à ce qui l'entoure. Les coups d'œil réguliers qu'elle jette par-dessus son épaule sont devenus un bien triste automatisme, et contribuent sans doute autant à apaiser son angoisse qu'à nourrir sa crainte d'être suivie. Ça commence à faire quelques temps que l'illusion de savoir se mettre en sécurité seule ne prend plus, quand bien même elle redoublerait d'efforts. Dans tous les cas, inutile de s'attarder.
Sa destination est un peu plus loin, dans un coin de la petite place de l'hôpital. La jeune femme s'y dirige d'une démarche raide, rejoignant une autre silhouette, féminine, qui semble décidée à emprunter le même portail qu'elle. Une furtive observation lui fait noter le poignet immobilisé de l'inconnue qui sort vraisemblablement de l'hôpital, mais elle ne s'attarde pas : une estropiée ne pourra pas lui faire le moindre mal, et elle n'a pas de temps à perdre.

Prenant le temps de visualiser distinctement la rue dans laquelle elle a l'intention d'atterrir, la Dragonstone s'avance ensuite, et passe à travers la surface magique sans sourciller ; ça fait longtemps maintenant qu'elle est habituée à utiliser ce genre de moyens de transport.
Sauf que quelque chose, visiblement, ne se passe pas comme prévu. Il y a peu de chance pour que Phoenix ait autant changé que ça pendant son absence, même s'il peut s'en passer des choses, en deux semaines. Déjà, pour commencer, ce devrait être le petit matin de l'autre côté du pays, et ici la nuit vient vraisemblablement de se coucher ; ensuite, toute cette pelouse, ça ne ressemble vraiment pas à quoi que ce soit qu'elle ait déjà vu là où elle habite désormais - on dirait plutôt un stade, à la réflexion. Enfin, il semblerait qu'elle ne soit pas arrivée ici seule, étant donné le regard désemparé qui croise le sien lorsqu'elle tourne la tête sur le côté pour découvrir que cette personne est exactement la même que celle à laquelle elle a jeté un coup d'œil dédaigneux avant de passer le portail. C'est quoi ce bordel, encore ?
Les lèvres de l'Héritière se sont déjà ouvertes pour articuler furieusement sa question outrée, mais avant qu'elle ait pu échapper le moindre son, c'est un choc aussi violent qu'inattendu en plein visage qui l'envoie directement au tapis sur le dos, presque les quatre fers en l'air, et beaucoup trop choquée pour pousser le moindre cri quand bien même la douleur se répandrait sous sa peau comme une traînée de poudre.
Sonnée, les yeux ouverts comme si elle voyant le Grand Dragon en personne et la bouche béante comme celle d'une poule devant une fourchette, Valkyria ne distingue absolument plus rien, sinon les lumières vives des projecteurs autour du stade ; même l'intense brouhaha autour d'elle lui parvient comme si elle avait la tête sous l'eau.  
C'est une main rude sur son épaule, finalement, qui la sort de son état second ; elle cligne des yeux sans bien comprendre ce qui lui est arrivé : d'où venait cette attaque, de qui ? Il y a un homme penché vers elle et il n'a pas l'air content, mais un petit quelque chose lui souffle déjà que ce n'est pas son plus gros problème. Un petit quelque chose comme, par exemple, la langue dans laquelle les mots qu'il prononce lui sont jetés à la figure, qu'elle ne comprend absolument pas. On dirait une langue slave, mais Valkyria a du mal à reprendre ses esprits.
Ses sourcils finissent par se froncer quand l'inconnu se redresse et hèle elle-ne-sait-qui ; un goût ferreux vient de s'inviter sur sa langue et étant donnée la douleur qui se met à hurler entre ses yeux lorsqu'elle approche ses doigts un peu tremblants de son nez, il ne lui faut guère plus longtemps pour comprendre qu'on le lui a cassé. Génial. De mieux en mieux.
Repoussant le malotrus qui continue de l'appeler avec des mots qu'elle ne saisit pas, elle s'assoit, fait fis de la douleur pour coller sa paume sous son nez dégoulinant de sang. C'est dégueulasse.

Bordel mais qu'est-ce qui s'est passé ? Tout ça est allé beaucoup trop vite, elle n'a rien eu le temps de comprendre et on ne peut pas dire que l'agitation autour d'elle l'aide à trouver une explication ; elle se trouve visiblement au beau milieu d'un terrain de foot et... et qu'est-ce qu'il veut à la fin celui-là, à lui hurler dans les oreilles comme un perdu ? « Anglais, je parle anglais, lui crache-t-elle, excédée, histoire qu'il arrête d'insister tandis qu'elle cherche le responsable de toute cette merde. »
Et elle ne tarde pas, bien sûr, à reconnaître celle dont elle a croisé le regard avant de se faire sauvagement agresser - par le ballon, finit-elle par comprendre - et qui semble être en train de négocier elle-ne-sait-quoi avec elle-ne-sait-qui. Apparemment, le type avec lequel elle discute parle anglais, lui, la belle affaire : pour ce que ça l'intéresse. « Est-ce qu'on peut savoir, bordel, ce que tu as foutu avec ce putain de portail ?! l'interrompt-elle sans la moindre vergogne, s'invitant dans la conversation dont elle ignore sans même chercher à s'en cacher l'un des interlocuteurs. »
Si elle se voyait, Valkyria aurait honte, sans doute, mais elle est beaucoup trop en colère pour se soucier de sa voix ridiculement changée par son nez bouché, de sa posture absurde - le visage basculé en arrière et la main plaquée au-dessus de la bouche - ou même de son vocabulaire totalement déplacé. « C'est quoi cette merde, tu nous as emmenées où, là ?! »

avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

Fix it. Right now. || Odalie & Valkyria Empty Re: Fix it. Right now. || Odalie & Valkyria

Lun 22 Mar 2021 - 11:25
Fix it. Right now.
Odalie x Valkyria

On dit toujours que les enfants réparent plus vite leurs os brisés. La plasticité de leurs tissus osseux plus importante que celle des adultes, ou une connerie dans ce style. Odalie n’était pas biologiste, pas médecin, elle avait juste cru comprendre que la fracture de son poignet était compliquée. Ils avaient dû l’opérer, elle avait eu des broches externes et on l’avait dopée aux dérivés morphiniques pendant presque 10 jours. Et puis ses côtes. Fêlées, cassées, qui donnaient l’impression à chaque fois qu’elle bougeait qu’elles allaient lui crever la peau. La forçant à rester immobile. La seule fois où elle avait bougé (et quels mouvements !), lors de la visite de Rhysand, elle en avait eu quitte pour un pneumothorax, cette impression que son poumon se déchirait et la noyait.
Odalie avait été blessée. Gravement. Pour une histoire de petit train et de blondinet en danger. Cela lui apprendrait, tiens, à faire attention aux autres. On ne l’y reprendrait plus.
Sevrée maintenant d’anti-douleurs, avec ses côtes bien réparées et la brisure de son poignet qui refluait tout doucement, la brune attendait le médecin. Yeux fixés sur son poignet immobilisé, avec un sanglot de regrets qui venait rouler dans sa gorge. Combien de temps lui faudrait-il pour pouvoir rejouer du violoncelle ? De la harpe ? La musique, qui pour elle était tout, venait de lui fermer ses portes pour une durée indéterminée qu’elle espérait n’être pas toujours.
Enfin. Quand le médecin lui annonça qu’elle pouvait repartir ce jour, Odalie n’était déjà plus là. Elle avait rassemblé ses maigres possessions, les vêtements à demi tachés qu’elle avait portés ce jour-là, le livre qu’elle s’échinait à lire et le mp3 qu’elle avait insisté pour qu’on lui apportât ; pour ne pas entendre tous les jours les gémissements de tous ses autres desquels elle ne voulait rien savoir. Elle était déjà dehors, avec le vent frais sur sa peau, son poignet toujours en attèle mais sa cage aseptisée enfin béante sur la vraie vie.
Impossible de nager, elle était encore trop fragile, elle plongea donc tête la première dans un portail non loin de là, prête à retrouver sans encombre son appartement déserté dans le quartier de Pontchartrain. Avec un frisson désagréable, elle traversa le transport zouwu pour se retrouver …
ailleurs.

Un ailleurs où la nuit était déjà tombée, et où des supporters hurlants semblaient proférer leurs cris sourds dans ce qui semblait être un stade. Odalie fronça les sourcils. Définitivement pas la Nouvelle-Orléans. A côté d’elle, une jeune femme blonde à l’air orgueilleusement insupportable semblait avoir subi le même sort qu’elle. La brune soupira. Un portail dysfonctionnel. Alors qu’elle ouvrait la bouche pour s’adresser à l’inconnue, une forme tournoyante et floue vint percuter celle-ci en plein visage, la faisant s’écrouler au sol comme un paquet de chiffes molles. La sirène aurait presque ri si la mémoire du petit train n’avait pas heurté son esprit. Si elle se faisait blesser de nouveau à peine une minute après qu’on l’ait tirée de l’hôpital, elle risquait fort d’y retourner. Et la perspective lui déplaisait au plus haut point.
Elle tâcha donc d’observer, sens en alerte, l’environnement autour d’elle, laissant l’inconnue se dépêtrer avec son traumatisme crânien potentiel. Un match de football, sur un terrain bien entretenu. Sans doute une compétition officielle. Déjà l’arbitre trottinait vers les deux femmes, un air mécontent sur la face, suivi par quelques-uns des joueurs.
« Qu’est-ce-que vous fabriquez ici ?! » gueula-t-il d’une voix désagréable, dans un finnois à l’accent très prononcé.
La Finlande, donc. Le portail avait sacrément dysfonctionné. Par chance peut-être, ou par hasard, Odalie maîtrisait l’idiome local et elle sourit donc à l’arrivant avec un regard innocent.
« Bonsoir, monsieur. Mon amie et moi nous sommes égarées, nous cherchions les toilettes du stade … »
Un solide gaillard finlandais empoignait déjà la blonde au sol, la secouant comme un prunier et l’abreuvant de paroles hurlées qui devaient avoir pour elle autant de sens que du chinois.
« … mais elle est un peu dérangée, vous voyez, elle s’est dit que le chemin le plus court serait par le terrain de jeu. J’ai essayé de l’empêcher, mais elle n’écoute pas vraiment. Alors nous voilà. »
D’un geste de la main, elle fit comprendre à cet arbitre que la blonde en train de se relever était sans doute un peu stupide, araignée au plafond, quelques cases en moins, tout ça. Après tout, si elles avaient atterri là, par ce portail qui dysfonctionnait, c’était bien que quelque part l’inconnue avait trafiqué leur voyage. Enfin. L’arbitre sembla hésiter, ses yeux oscillants sans arrêt entre la blonde qui se relevait avec le nez tout plein de sang et cette Odalie souriante qui dissimulait sa panique.
« Eh bien, mademoiselle, je … »
Il semblait confus, pas vraiment dupe du bobard gros comme un montagne que la sirène lui servait. Alors, d’un rictus indolent, elle rajouta pour être sûre. Croyez moi.
Sentir le pouvoir dans ses veines lui avait tellement manqué. Tous ces infirmiers abrutis qui étaient soi-disant immunisés et sur lesquels sa persuasion n’avait aucune prise ; et voilà qu’enfin elle sortait, qu’enfin elle pouvait ré-asseoir son ascendant sur les consciences.
L’arbitre eut un regard vitreux. Gagné.
La blonde, comme une harpie, vint confronter de ses reproches la conscience tranquille d’Odalie. La situation était d’un ridicule. Tête rejetée en arrière, nez pincé et rempli d’un sang poisseux qu’elle essayait de retenir d’une main déjà couverte de rouge. Voix nasillarde de ceux qui parlent sans accès à leur cavité nasale. Et ce langage de charretier.
La brune faillit pouffer de rire, mais elle se retint par souci de maintenir sa couverture auprès de l’arbitre. D’autant que d’autres s’approchaient et qu’elle ne pouvait décemment tous les charmer comme elle l’aurait fait sans ciller quelques semaines auparavant. Sans répondre à l’autre jeune femme, elle eut un geste désolé dans un doux regard pour l’arbitre.
« Vous voyez, monsieur … exactement ce dont je vous parlais. »
« Je vois, mesdemoiselles. On va vous sortir du terrain. » répondit-il du tac au tac.
Avec un regard de victoire, elle contempla deux bruns gaillards qui trainaient l’autre fille vers la sortie, tandis qu’elle-même les suivait librement avec son angoisse dans le ventre. Elle se glissa à leur hauteur pour murmurer à son acolyte anglophone.
« J’ai rien fait avec ce portail, et la prochaine fois que tu me parles comme ça, je m’assurerai que ces gars-là te foutent dans un hôpital psy. »
Une menace. Proférée sur un ton tranquille, proférée sur un ton docile de celle qui connait son pouvoir et n’hésite pas à s’en servir.
« Restez là, mesdemoiselles, un agent de sécurité va venir s’occuper de vous. » le finnois aussi menaçait, mais Odalie n’avait plus peur. Elle était de nouveau dehors, on lui avait retiré sa blouse blanche qui s’ouvrait derrière sur les fesses, ses cathéters et ses visseries qui maintenaient son poignet droit. Sa vraie force, sa seule vraie force, avait toujours été sa voix. Si elle avait pu l’oublier, cette certitude revenait maintenant comme un étalon au galop. D’un geste de tête elle remercia le gentil arbitre de son aide, tandis que déjà tous les joueurs reprenaient place sur le terrain.
Seule avec l’autre fille, toujours jurante et fulminante avec tout son sang dans le nez, Odalie la dévisagea. La face toute remplie de morgue.
« De rien, hein. »
Qu’on aille pas lui dire qu’elle ne faisait pas d’efforts.

avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

Fix it. Right now. || Odalie & Valkyria Empty Re: Fix it. Right now. || Odalie & Valkyria

Sam 17 Avr 2021 - 18:06
Fix it. Right now.
Odalie x Valkyria

Peut-être, peut-être que Valkyria devrait commencer par se calmer. On ne peut pas dire que ce genre d’accès de colère soit habituel chez elle ; en tout cas pas comme ça. Là, elle est en train de se rendre ridicule et beaucoup trop hors d’elle pour s’en apercevoir. Ses yeux brillants de douleur et de rage sont baissés presque jusqu’à ses pommettes puisque son visage relevé ne lui permettrait pas, sinon, de fusiller du regard la jeune femme qui est vraisemblablement capable de communiquer avec ces gens. Elle, en tout cas, semble parfaitement tranquille, et entendons-nous, c’est encore plus énervant. Qu’est-ce que c’est que ce coup d’oeil qu’elle jette à l’arbitre, là ? Est-ce que c’est vraiment le moment de batifoler ?
Quelques mots s’échangent dans une langue qu’elle ne cherche pas à comprendre ; et c’est plutôt dommage d’ailleurs parce que dans le cas contraire, elle réaliserait qu’en réalité, elle est capable d’en saisir quelques mots. Sanomassa, elle a déjà entendu ça, mais à peine cette pensée la traverse-t-elle que d’énormes mains pleines de doigts se referment sur elle pour la traîner elle ne sait où, et il va de soi qu’elle est déterminée à ne pas se laisser faire, mais entre son emportement totalement excessif et son nez qu’elle ne peut pas lâcher, l’opération est un peu complexe. Lassés de la voir se débattre, les gorilles finissent par la soulever pour l’entraîner plus loin, et le grondement de colère que la Princesse se met à pousser tient presque plus de l’animal que de l’humain. Au pire, elle se transforme et elle se casse, non ? Un portail fonctionnel suffira à la ramener chez elle et si d’aventure quelqu’un reconnaissait sa forme draconique pour prévenir les siens, eh bien ils la penseront au bout du monde. Tout bénéf, non ?
La réflexion est de loin la plus poussée qu’elle ait eue depuis qu’elle est arrivée, mais avant d’avoir pu mettre son plan à exécution, voilà que l’autre jeune femme se met à marcher près de ses tortionnaires. « J’ai rien fait avec ce portail, et la prochaine fois que tu me parles comme ça, je m’assurerai que ces gars-là te foutent dans un hôpital psy.
Parce que tu crois que tu me fais peur ?! s’exclame-t-elle en réponse, jouant des coudes dans le fol espoir de parvenir à se dégager. »
Une seconde, pourtant, elle imagine avoir réussi, et ne réalise qu’ensuite que les deux gorilles l’ont tout simplement lâchée pour retourner courir après leur ballon. L’autre, le petit, discute encore avec l’insupportable inconnue dans cette insupportable langue inconnue. De toute façon, ici, tout est insupportable et inconnu, elle veut rentrer chez elle, ça suffit les conneries. Fulminante entre ses dents, la Dragonne essaie de regarder autour d’elle, sans grand succès. Elle ne trouve pas d’issue et de toute façon son champ de vision est clairement limité par ce putain de nez cassé. Merde à la fin. Comment ça a pu dégénérer aussi vite ? « De rien, hein.
Mais pardon ? s’énerve-t-elle encore en se tournant vivement vers la jeune femme. Tu veux que je te remercie pour quoi au juste ? Jouer les chattes en chaleur ou menacer de m’interner ? »
Elle se détourne dans un sifflement méprisant, et distingue alors ce qui ressemble bien à une caméra montée sur pied, tournée vers le terrain. Et alors elle pâlit beaucoup plus franchement. « Putain c’est… c’est filmé, leur connerie là ? fait-elle, de plus en plus secouée par cette situation beaucoup trop peu anticipée. »
Non parce que ça change pas mal de choses, en fait ; elles se retrouvent visiblement au milieu d’une rencontre sportive mais si c’est le genre d’événement stupide qui est diffusé aux quatre coins du monde ça risque de poser un énorme problème auquel elle ne pourra échapper qu’en trouvant un portail très vite. « Bon écoute, articule-t-elle à l’intention de l’inconnue après avoir pris une très longue inspiration pour essayer de calmer son envie de distribuer des coups de boule. Admettons que tu sois pas responsable de cette situation. Tu sais comment nous sortir de là ? »

avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

Fix it. Right now. || Odalie & Valkyria Empty Re: Fix it. Right now. || Odalie & Valkyria

Dim 2 Mai 2021 - 12:50
Fix it. Right now.
Odalie x Valkyria

Insupportable. Cette fille était, tout simplement, insupportable. Incapable de lâcher le morceau, incapable de se rendre compte que le simple fait que son nez déverse des hectolitres de sang sur la pelouse verte du stade ôtait toute crédibilité à ce que la blonde pouvait dire.  Incapable, même une seconde, d’arrêter de la prendre de haut, comme si elle était moins que rien, comme si elle avait l’importance d’un cheveu dans un bol de soupe.
Toute l’attitude de la jeune femme transpirait l’orgueil mal placé, celui de ceux qui doivent tout à l’endroit sourd où ils sont nés, celui de ceux qui n’aiment pas trop de voir leurs désirs contrariés. Aux yeux d’Odalie, toute cette scène ne faisait qu’ajouter au pathétique de l’autre femme. A garder son orgueil pour elle alors qu’elle était mal placée, bien trop mal placée, pour avoir l’ascendant sur la brune. Oui, bien sûr, faites confiance à la folle échevelée avec sa face couverte de sang, qui ne parle pas un mot de la langue et pense que le monde lui est dû.
A la remarque de l’autre femme, elle haussa un sourcil moqueur.
Vraiment ? Elle avait sans doute le nez cassé, ne comprenait pas un traître mot de ce qui se tramait ici, et elle se permettait encore de venir insulter la seule Surnaturelle au stade qui parlait couramment anglais ? Aucun instinct de survie. Ou alors seulement, plus de fierté, d’ego trop surdimensionné et d’égoïsme mal placé. Et c’était bien dommage, parce que sa volonté altière ne l’emmènerait pas très loin si elle ne parlait pas la langue. Encore plus dommage qu’elle essaie de se mettre à dos la seule Odalie qui pouvait, par son bilinguisme et ses idées, la tirer de ce mauvais pas.
« Oh, pardon, princesse, je pensais qu’on t’avait appris entre deux séances de courbettes à dire merci quand les gens t’aident. »
Sa voix était acide, corrosive même. Elle se détourna de la blonde pour analyser l’endroit où elles se trouvaient.
L’arbitre les avait menées dans la coursive jouxtant le stade, entre la foule des supporters et les pauvres mordus du ballon, qui devaient avoir tant reçu des chocs de tous les côtés de leurs crânes que leurs encéphales fatigués ne comportaient qu’un seul neurone. Il avait parlé d’appeler la sécurité, sans doute pour emmener les filles au poste … ou Dieu savait où, finalement, mais certainement pas Pontchartrain. Hors de question de traîner là jusqu’à ce que les gugusses arrivent et posent leurs sales pattes finlandaises sur le corps souple de la sirène.
Une issue de secours, un peu plus loin sur la droite, surveillée par un pauvre gars dont elle ne ferait qu’une bouchée. Odalie eut un sourire froid. Une solution se dessinait dans son esprit à toute allure quand la blonde, dans son dos, parla.

Sans se retourner elle lança, avec les yeux levés au ciel :
« Non, les cameras servent pour la déco. »
En d’autres circonstances sans doute, Odalie aurait pu sourire à la simple mention de cette blague. Mais elle avait mal au poignet, la migraine commençait à venir et la blonde qui l’accompagnait exacerbait dans sa poitrine tout l’acide qu’elle pouvait verser.
L’issue de secours, donc. Sur la droite, un gars, pas très costaud, elle pouvait le semer sans peine, le charmer sans difficulté. Mais où débouchait-elle ? Avisant rapidement la structure du stade, elle convint que le fin couloir devait déboucher sous les gradins. Mais la brune ne pouvait savoir comment étaient bâtis ceux-ci, si l’extérieur leur était proche, et elle était trop fatiguée pour pouvoir croiser dix personnes sans souffrir de terribles maux.
Il n’y avait qu’une seule façon de savoir où cela menait.
Alors qu’elle allait s’élancer, la voix toujours trop nasonnée s’éleva juste derrière elle. Odalie eut un volte-face qui fit voler ses longs cheveux, fusillant la blonde d’un regard qui témoignait toute sa colère et toute l’estime qu’elle lui portait. Avec un sourire insolent, elle répliqua à la jeune femme :
« Ah, parce qu’il y a un ‘nous’ maintenant ? » L’autre avait besoin d’elle, pas l’inverse. Elle fit un pas en direction de cette compagne d’infortune, toujours noyée dans sa morve rouge. « Je sais pas d’où tu sors, barbie, mais traiter les gens d’animal en rut ça donne rarement envie de s’enfuir avec toi du milieu d’un stade finlandais. »
Assénant ses mots comme une gifle, elle finit par se retourner et par avancer bien trop vite en direction de la sortie pour être suivi par cette femme. Elle la ralentirait, de toute façon, avec son champ de vision réduit par la tête jetée en arrière qu’elle tentait de maintenir ainsi. Odalie n’était pas responsable d’elle, et elle remerciait bien les cieux de n’avoir à l’être jamais.
Arrivant à proximité de la sortie de secours finnoise en une poignée de secondes, elle jeta un regard amusé à l’autre, approchée maintenant par un quatuor de gorilles blonds qui semblaient bien lui en vouloir. Ravie d’avoir pris les devants, elle adressa à la jeune femme une petit signe de la main avant de vivement disparaître dans le couloir sous les gradins.

Contenu sponsorisé
Personnage
Joueur•se

Fix it. Right now. || Odalie & Valkyria Empty Re: Fix it. Right now. || Odalie & Valkyria

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum