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Jasper Griffin-Knight
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Jeu 11 Mar 2021 - 12:23
Singular. Unattached. Alone.
Dizzalyr x Cinder

1977, Naples

Personne ne m’avait prévenue que le marbre donnait mal aux fesses. Je suis sûre qu’à force de m’y asseoir depuis déjà un paquet de siècles, je dois avoir le derrière tout aplati. Mais personne ne vous prévient de ça quand vous prenez la tête d’une ville et vous la dirigez toujours depuis une pièce trop bien ciselée avec une chaise en pierre multi centenaire.
Le coude posé sur l’accoudoir, -il paraît que c’est fait pour ça-, ma tête se loge avec ennui dans le creux secret de ma main. Je m’ennuie. Je m’ennuie si fort que si ça ne tenait qu’à moi je foutrais le feu à la ville juste pour pouvoir la rebâtir. Néron avait bien fait ça, à Rome. Comme lui, je démentirais ma responsabilité, comme lui je me dresserais à la tête d’un empire pour reconstruire la gloire passée. Pensée fugace, pensée vorace : est-ce-que Néron était un djinn ? Il fait partie de ces figures dans l’histoire que j’aurais bien aimé connaître, si seulement il n’y avait pas eu … Naples.
Naples dehors, Naples là-bas par la fenêtre que je contemple les yeux vides. Naples, joyau, trésor, Naples chaos et destruction, Naples beauté et révélation, ma Naples, ma ville, mon amour. Je me rappelle la première fois où j’ai posé mes yeux sur elle, avec ses hauts édifices creux qui montaient vainement vers le ciel. Je me rappelle la laideur, là, dans les caniveaux, où chacun arrachait la vie de son voisin sans vergogne pour ses enfants et venait pour trousser sa femme. Naples. Napoli.
Il est drôle de voir comme, avec le temps, la forme même du pouvoir change quand son essence reste la même. Naples a traversé des épidémies, des guerres, des sécessions, aujourd’hui elle est italienne, mais mon pouvoir reste le même. Les gens croient que la sécurité règne. Que l’armistice les protègera, ils croient que la violence s’en va dès lors qu’ils ferment les paupières. Réveillez-vous, les enfants, de vos rêves de porcelaine. La violence est toujours là, et cette insolence féodale de transmettre le pouvoir aux autres. L’Italie est au-dehors du monde, et Naples en est la capitale. Oh, vous croyez, pensez savoir, que ce sera Rome pour toujours. Mais les ficelles sont dans l’ombre, les djinns se répandent doucement parmi les Covens dissidents, et lorsque les dernières pièces enfin seront en place dans mon plan exquis vous verrez. Oui, vous verrez. Vous verrez qui détient le pouvoir. Pas ces ptérodactyles sans âme, pas ces catins aux cheveux sifflants, pas ces arbres pris pour des femmes ou ces enfants de l’océan. Non. Le pouvoir appartient aux ombres, aux fugaces traces d’illusion, à la manipulation claire qui sait se servir du poison.
Je suis la maîtresse des ombres, je suis la femme aux mille visages, et quand j’aurai fini mon œuvre, toutes les légendes sauront mon nom.
Dizzalyr.

Négligemment dans mon ennui mes pensées glissent vers Asarith. Mon sombre époux, mon cher époux, mon bel époux. Sur quel chemin sans pareil t’es-tu encore aventuré ? As-tu retrouvé la route fine qui te mènera à tes onctions ?
Il est la seule ficelle encore que j’admets de ne pas tirer, et je me sais jusqu’à la mort maîtresse de sa fidélité. Asarith. Le prénom arrache un sourire, malgré moi mes lèvres se recourbent, sur ce visage bien trop baisé. Oh, comme j’ai haï ce corps au début. La lourdeur molle de tous ces membres, l’atroce pêle-mêle de ces cheveux, et ce visage intolérable que je pensais avoir tué. La voix, surtout, me posait beaucoup de problèmes. Depuis … depuis j’ai senti sur mon corps presque un millénaire de plaisirs, des mains qui venaient caresser, agripper, des langues qui venaient profaner, des lèvres tendres qui baisaient, j’ai senti d’autres corps en moi et j’ai écouté le son de ma voix qui montait dans toutes les jouissances. Depuis, je dirais que … mon corps et moi, nous avons fait la paix.
Alors s’il pouvait cesser de me donner si mal aux fesses, pour la très simple et bonne raison que j’ai voulu garder ce trône que j’avais bâti -ou fait bâtir- pendant la grande Peste, je serais bien plus satisfaite. Trône de pierre, trône de verre, trône de chair.
Je n’écoute que d’une oreille, au fond, les suppliques de ces courtisans qui ont des dettes à me payer, des informations à donner. Tous des vermines, des humains sourds et épuisants qui passent leur temps à babiller quand leurs vies ne durent qu’un instant.
Pourtant une voix soudaine s’élève alors que je fixe la vague. En périphérie de mes yeux, une femme brune parle plus fort que tout le reste des badauds. Quelque chose appelle ma conscience, dans ce qu’elle dit, dans l’air qu’elle déplace. Quelque chose de différent et de nouveau. Mon regard se reporte sur elle, sans toutefois la voir vraiment.
« Auriez-vous l’amabilité de répéter ce que vous venez de dire ? »

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Sam 10 Avr 2021 - 19:59

La rage. La rage tord ses boyaux, embrase le sang qui circule dans ses veines, enflamme chaque cellule de son corps. Cinder est enragée, plus qu’elle ne l'a jamais été ; les restes du manoir où ils ont voulu l’enfermer en attestent encore. Ils ont osé. Ils ont osé, vouloir l’écarter, elle. Ils ont osé se réunir, comploter ensemble à son encontre. Ils ont osé la laisser pourrir dans les cachots des djinn pendant des mois en espérant qu’elle n’en ressortirais jamais.

Eh bien, elle en est ressortie. Elle a compris.

Et maintenant, ils vont payer.

Cinder sait que, malgré sa puissance, elle ne peut pas faire tomber deux covens entiers à elle seule. Oh, elle aurait fait des dommages, c’est sûr ; elle aurait vu les ruines fumantes des bâtiments derrière elle, elle aurait emporté des dizaines d’entre eux en enfer avant d’y tomber elle-même. Mais elle n’aurait pas pu les y envoyer, eux deux, alors ça n’aurait servi à rien. La sorcière à de l’assurance, elle aime prendre des risques, mais elle n’est pas stupide.

Rejoindre les flammes de l’enfer, pourquoi pas, mais elle refuse d’en passer les portes tant que Shirei et Viren n’y brûlent pas avec elle.

Et pour ça elle a un plan. Elle ne peut pas battre deux coven entiers à elle seule, mais elle n’as pas à être seule. Elle n'a qu'à utiliser les autres. Elle n'a qu'à utiliser ceux qui ont failli y parvenir, ou plutôt, celle. La maîtresse des djinns d’Italie, Dizzalyr Borgia elle-même.

Cinder sait qu’elle ne peut pas gagner la guerre toute seule, mais elle sait aussi qu’elle est assez puissante et qu’elle possède assez d’informations pour en changer le cours. Et finalement, c’est ce qui lui importe. Elle les annihilera, et si ce n’est de ses propres mains, elle compte bien être l’instrument de leur perte.

C’est pour ça qu’elle est allée voir leur pire ennemie, celle contre laquelle pourtant elle a lutté pendant des années. Elle la détestait mais l’outrage que lui ont fait son frère et sa pupille dépasse de loin les anciennes rancunes, et c’est eux qu’elle hait maintenant, c’est qu’elle veut voir brûler.

C’est eux qui brûleront.

Aujourd’hui elle est donc là, devant le trône occupé par cette djinn, un trône qui l’appelle et qui l’attire - et Cinder se plaît déjà à s’imaginer, si ce n’est dessus, au moins à côté, sussurant les mots enivrants du pouvoir.

Dizzalyr semble s’ennuyer, au-dessus de toute cette vermine qui implore sa clémence et son temps, mais Cinder n’est pas comme eux. Elle est noble au milieu de la plèbe, elle est diamant au milieu du charbon ; et surtout elle n’est pas femme qui se fait ignorer.

D’une voix forte, plus forte que les autres, d’une voix brûlante, elle lance au-dessus de la foule éperdue, comme une flèche visant directement la reine :

-Ma Dame, je viens proposer un marché pour vous permettre d’exterminer une bonne fois pour toute les sorciers qui sapent votre autorité.

La foule se tait, affolée, presque scandalisée. Personne ne mentionne avec des mots si crus, à haute voix devant Dizzalyr, la mise en cause du pouvoir de cette dernière. Personne n’oserait le faire. La foule murmure, condamne déjà Cinder, mais elle n'a que faire des faibles et des lâches.

Et elle a fait son effet.

Un éclat carnassier s’allume dans ses yeux et ses lèvres s’étirent tandis le regard glacé de la djinn s’arrête sur elle et qu’elle lui demande de se répéter. Cinder fait une révérence élégante, prouvant par là-même qu’elle n’est pas n’importe qui, qu’elle est éduquée, qu’elle aussi est au-dessus des manants qui l’entourent. Puis elle se répète.

-Je suis ici pour vous proposez d’anéantir les Coven qui remettent votre règne en question.

Elle sait ce qu’on va lui demander ; elle choisit de ne pas révéler son nom tout de suite, mais à coup sûr, Dizzalyr voudra l’entendre. Simplement, elle ne compte pas tout crier sur place publique - pas encore.

Cinder joue à un jeu dangereux, et elle le sait. Elle est parfaitement consciente de ce qu’elle fait ; mais elle n’en regrette pas le moindre geste, dirigée par la rage qui la consume un peu plus à chaque instant.

Et s’ils veulent l'enfermer, elle n’aura qu’à tout embraser de nouveau.
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Jeu 22 Avr 2021 - 12:34
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Dizzalyr x Cinder

Le silence s’est fait dans la pièce, la preuve infime et délicieuse que mon interlocutrice sait ce qu’elle fait. Mes prunelles se posent sur son être, transpercent ses pupilles sombres et graves pour venir fixer dans le fond la folie ardente de son âme.
Elle est flamme.
C’est la première des choses qui frappe, les yeux rivés sur cette femme. Quelque chose brûle, dévore, lèche chaque recoin, la moindre parcelle de son esprit. Elle est foyer, elle est brasier, on l’imagine sans grande peine se lover au milieu des langues enflammées, rugissante dans un des âtres où ces pauvres cloportes ensemble craquent le bois pour se réchauffer.
Oui. Je me redresse un petit peu, plissant imperceptiblement les paupières pour mieux saisir toute son essence. Mais déjà un fin, doux sourire ourle mes lèvres et mes pensées. Oui, cette femme brûle. Elle est en colère, et sa colère est damnation, sa colère est condamnation, sa colère la meut et l’oblige à venir ici devant moi présenter ses maigres avis.
Elle n’est pas humaine.
Deuxième certitude sous mes côtes. Non, elle n’est pas humaine, elle a cette fierté droite et franche de ceux qui se savent supérieurs. Rien que dans le port de sa tête, rien que dans la douce certitude, le comportement outrageux qu’elle a adopté pour me joindre. Elle a le pouvoir, elle le sait. Pas sur moi mais sur tout le reste. Sur son corps, sur ses cheveux jais, sur les billes sombres dessus son nez. Elle a le pouvoir, un part du pouvoir, une infime petite partie du pouvoir que j’avais laissé en pâture pour qui saurait s’en contenter. Et elle en veut plus.
Elle est belle.
Finalement, c’est ça qui me touche. Tout ce tableau la rend sublime. Cette colère aveugle sans l’être, cette fierté droite dans la rage sourde. La courbe de son visage fier. Les cheveux qu’elle a su nouer, soulignant doucement ses traits. Il y a ce je ne sais quoi en elle qui pulse d’une énergie folle, sans doute cette sensation superbe qu’elle est femme et qu’elle en veut plus. Plus de rage. Plus de colère. Plus de place. Plus de pouvoir.
Tout en elle m’inspire et me plaît. Elle est la flamme, je suis la glace. Elle est colère, je suis orgueil. Elle est brune comme je suis blonde, cheveux lissés comme les miens frisent. Elle est jeune et je suis âgée. Elle veut le pouvoir et je l’ai.
C’est peut-être un peu pour tout cela que lorsqu’elle s’incline, qu’elle sourit, et qu’elle répète ce qu’elle vient de dire, je me redresse dedans mon siège. La foule silencieuse me regarde, semble craindre pour elle mon courroux. Mais dans ses yeux, à elle, rien. Aucune crainte. Aucune peur. Seulement la haine, et autre chose … plus subtil, plus masqué.
Quelque chose qui veut consumer.

Je me lève et d’un geste ample, je désigne tous les autres errants qui sont venus dans la grande salle quémander un peu de mon temps.
« Partez. Revenez demain ... »
J’entends un murmure qui s’élève depuis une femme dans le milieu. Regard fusillant, regard fusillé, voilà déjà qu’elle ferme la bouche, pendant ce temps je me rassied. Les coudes sur les accoudoirs. Les mains croisées sous mon menton. Je la fixe mais elle ne cille pas. Elle conserve cet air tranquille, ce visage lisse impénétrable dont j’ai soudainement l’envie d’aller le glisser dans mes mains, voir s’il y serait confortable. Je la fixe mais elle ne cille pas, ça en dit déjà long sur elle car tant d’êtres se sont senti de mes yeux de glace consumés. Je suis plus haute qu’elle, même assise, je la fixe mais elle ne cille pas, je la fixe elle ne recule pas, je la fixe elle ne flanchera pas.
Je sais demeurer forteresse, que la manière dont elle m’intrigue ne se lit pas sur mon visage. Je sais. Pourtant de la voir tenir là, sans reculer du moindre pas tandis qu’autour d’elle se pressent des dizaines de napolitains, quelque chose dans mon crâne s’allume. Quelque chose de nouveau et d’enflammé, j’ai envie de savoir son nom.
Mais elle patiente, Dizzalyr, elle a devant elle tout le temps que le monde offre à disposer.
Alors je fixe encore un peu, et quand les portes se sont fermées, que les échos sourds de la pièce ne contiennent que nos deux regards, alors seulement je lui adresse à nouveau une rouge parole.
« Parla. »
Parla. Parle. Et ne me fais pas perdre mon temps.

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Dim 25 Avr 2021 - 17:46

Cinder a fait son effet.

Cinder a capté l’attention de Dizzalyr et elle s’en enivre. Son ancienne ennemie, celle qu’elle n’a jamais réussi à faire tomber, celle qu’elle n’as jamais réussi à atteindre et dont les sous-fifre l’ont enfermés ; mais aujourd’hui la sorcière ne la voit plus comme telle, aujourd’hui la sorcière ne lui en veut pas à elle mais aux pitoyables vermisseaux qui ont cru qu’elle ne survivrait pas, qui ont cru pouvoirs comploter sans elle.

Dizzalyr a du pouvoir et Cinder compte bien s’y accrocher, compte bien l’utiliser, ce pouvoir, pour annihiler les nouvelles cibles de sa colère. Dizzalyr a du pouvoir et cela attire Cinder comme un papillon attiré par une flamme. C’est vrai qu’elle risque de s’y brûler - mais elle n'a jamais eu peur du feu. Et elle n'a pas peur non plus de la morsure gelée des yeux trop froid de la djinn, et c’est cela plus que tout le reste qui semble convaincre cette dernière.

Oui, la brune a l’attention de la blonde et il n’y a plus qu’elles dans la salle. Il n’y avait déjà plus qu’elles deux quand la napolitaine a ordonné aux restes de la populace de s’en aller. Il n’y a plus qu’elle deux et leurs regards refusent de se lâcher, et leurs yeux ne font plus attention au reste du monde qui n’importe pas ; les autres sont des fourmis à leur pieds, des cloportes sous leurs semelles.

Les autres n’existent plus et bientôt ne sont plus là du tout. C’est dans une salle vide aux milles échos virevoltant que Dizzalyr lance son ordre. Parle.

Parle, Cinder, c’est le moment de tout embraser.

-Je viens de vos covens ennemis qui ont voulu m’enfermer à leur tour, parce que je connais tous leurs secrets les mieux gardés et qu’ils me savent dangeureuse. Comme vous vous en doutez, si je suis ici devant vous aujourd’hui, c’est qu’ils m’ont sous-estimé.

Et personne ne sous-estime Cinder Vescovi. Pour cet affront, ils vont payer.

-Je peux vous donner toutes les informations dont vous manquez pour les décimer.

Mais Cinder n’est pas que colère et haine, Cinder est aussi soif et avidité ; elle ne veut pas uniquement la satisfaction de les voir brûler, elle veut se tailler une place de choix dans ce camp qu’elle s’est choisi, une bien meilleure que celle qu’elle avait dans le camp qu’elle a trahie. Elle ne dira pas tout ça gratuitement.

-Bien sûr, je comprends que cela puisse vous paraître étrange. Vous comprendrez peut-être mieux si je vous dévoile mon identité… en comptant sur votre discrétion, et votre magnanimité.

Evidemment, elle sait que ce dernier mot est loin de ressembler à Dizzalyr Borgia. Celle-ci n'a pas gardé ce nom pour rien, après tout. D’ailleurs, elle voit un sourire étiré les lèvres de la djinn qu’elle ne peut pas retenir ; mais avant que celle-ci ne puisse réagir, Cinder entonne une incantation.

Du feu jaillit de ses mains, l’entoure, des flammes incandescentes reconnaissables parce que Dizzalyr a forcément entendu parler de cette sorcière aux pouvoirs destructeurs, avec une préférence pour la pyromancie, cette femme qui leur avait mis tant de batons dans les roues et qu’ils avaient fini par capturer pour la prendre en otage. Cette femme qui avait réussi à les mettre en échec assez longtemps et qui maintenant était là pour leur donner les clés de la victoire. Ils avaient perdu des batailles, à cause d’elle ; et ils allaient gagner la guerre, grâce à elle.

-Comme vous l’aurez peut-être deviné à mes pouvoirs, je m’appelle Cinder Vescovi. Et je compte bien être la dernière personne à garder ce nom.

Son ton est dur, aiguisé, tranchant, aussi brûlant que ses flammes qui s’accentuent alors qu’elle serre les poings. Mais malgré sa mâchoire serrée, elle lève le menton plus haut et reprend la parole.

-Alors, préférez-vous tenter de me faire payer mes crimes passés à l’encontre de votre faction, ou bien accepterez-vous de mettre de côté nos anciennes inimitiés pour faire alliance contre eux ? Nous souhaitons la même chose, toutes les deux : qu’ils périssent. Tous.

Cinder en a décidé ainsi, alors ils périront.

Dusse-t-elle mettre à feu et à sang l'Italie entière pour cela.
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Mer 19 Mai 2021 - 0:34
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Nos yeux refusent de se lâcher. Elle est enivrante, entêtante, comme un parfum spiritueux qu’on a trop longtemps respiré. Qu’est-ce qu’elle est, qu’est-ce qu’elle veut, je ne sais pas ; je veux savoir. Nos yeux refusent de se lâcher, c’est comme un ruban invisible, un pont qui se serait tissé avec l’étoffe simple de nos cils.
Il n’y a plus qu’elle et moi maintenant, il n’y avait déjà qu’elle et moi quand j’ai posé les yeux sur elle, tant cette connexion s’est créée, ce lien sublime, comme une promesse que je sais que je ne tiendrai pas avant même de l’avoir lancée.
Tremblement infime du sourcil ; ainsi donc elle vient des Covens. Je croise les mains sur mes genoux, prête à clôturer d’un seul geste cette entrevue entre elle et moi. Si elle est inutile, du balai. Si elle est hostile, au bûcher. Malgré la glace de mes pensées, ses mots se taillent une part de choix. Est-elle espionne, est-elle traîtresse, que vient-elle jeter à mes pieds ? Des informations. Oh mais je sais, je sais bien, que les informations sont clés, clé du pouvoir, clé du savoir, clé de toutes les portes qui s’ouvrent avec un peu plus qu’un sourire, qu’un déhanché ou qu’un poison.
Etrange. Oui, c’est le mot, je n’aurais pas mieux dit. Tu es étrange, mademoiselle, tu es étrange et je n’aime pas ça. Ce qui est étrange est imprévisible, ce qui est imprévisible est incontrôlable, et ce qui est incontrôlable peut devenir incontrôlé. Alors dis-moi, parle-moi, donne moi raison de t’écouter, donne moi raison de retenir le moindre des mots que tu dis.
Je souris, brièvement, mais mes prunelles restent de glace. J’attends, ma brune, j’attends. J’attends que tu me dises enfin, et je ne suis guère très patiente, j’ai beau avoir le temps devant moi je ne tiens pas tant à le perdre.
Aussitôt qu’elle semble s’embraser, mon sourire s’élargit encore. Bien sûr. Qui d’autre qu’elle ? Qui d’autre, pour trahir ses parents, venir déshonorer son rang, qui d’autre pour jouer cet étrange jeu venu se pâmer à mes pieds ? Elle est brûlante, obsédante, sa voix est une lave liquide qui se coule sur le marbre clair. Oh, oui. Brûle, Cinder. Brûle pour moi. Brûle pour ta vengeance, mon trésor, brûle pour qu’à la fin rien ne reste.
Je suis à moitié effrayée par ce déploiement de puissance, mais il me fascinera plutôt. Un délice, une délicatesse, comme un bonbon qui colle aux dents, ce qu’elle me donne sur un plateau. Pas une once d’insincérité ne semble peupler sa poitrine. Seulement cette colère, droite, qui gronde, qui pourrait bien tout décimer qu’importe dans quel camp elle se range.

« Cinder Vescovi … »
Je laisse traîner les syllabes sur ma langue. Le sifflement du serpent fou, l’étirement de l’allégresse, ces consonnes difficiles, trop dures, qui viennent se heurter à mes dents ; on sent la flamme qui s’élève, la colère qu’elle était vouée, dès la naissance, à éprouver. Un délice. Une bénédiction. Et Vescovi, ce nom de coglione, dont la mélodie trop chantante me donnerait envie de vomir. Curieux choix de baptême, vraiment, de lui faire évoquer la cendre quand elle est la flamme salvatrice, le brasier vengeur ambitieux, la fournaise parmi le fretin.
« Il me semble bien imprudent de présumer ce que je souhaite, strega. D’autres s’y sont déjà risqués, et ne sont plus là aujourd’hui pour témoigner de leurs effets. »
Je me lève, lentement, paresseusement, lascivement, je me lève et descends un peu maintenant que les flammes ont tari. Elle est encore plus belle, si proche, avec des ombres sur la face qui lui donnent un air dangereux. Je la toise d’une marche seulement, elle me paraît toujours vibrante de cette rage sans nom, sans cible qui vient se heurter à mes yeux.
« Imprudent aussi, d’une seule traite, de dévoiler tous vos atouts et de déployer dans cette salle des sortilèges de feu maudit. »
Si ç’avait été quelqu’un d’autre, j’aurais ordonné qu’on la sorte. Mais elle m’intrigue et elle me plaît, rien que pour cette aura violente qui exsude par tous ses pores, elle mériterait que je l’écoute. Je relève un peu le menton, la dévisageant de plus haut.
« De la chance, strega, que je sois d’une heureuse humeur. »
Je ne suis pas dupe ; elle pourrait sans aucun doute me consumer, peut-être y prendre du plaisir. Sauf que je ne mourrai pas, et elle se retrouverait ainsi avec des hommes sur les bras qui pourraient la dépecer vive pour la mort qu’elle croyait donner. Je ne suis pas dupe, pas idiote. Tu te battais dans l’autre camp Cinder, tu te battais contre les miens, tu as brûlé des pans entiers de l’empire que j’avais construit. Dans cette guerre d’ombres et de poisons, tu étais reine noire, moi reine blanche. Alors dis-moi, ma douce, ma belle, ma tumultueuse pyromancienne, dis-moi pourquoi je dois te croire ? Dis-moi ce qui t’a fait changer, convaincs-moi de te l’accorder, d’être mon fou, mon cavalier, dis-moi.
Bien sûr, les mots restent scellés derrière la pierre froide de mes lèvres. Je finis par descendre encore, par me trouver à sa hauteur sans plus une marche entre nous. Avec une douceur maladive, je lève ma main bien trop glacée et viens la poser sur sa joue. Je plonge mes yeux dans son regard, dans nos regards toujours liés par quelque chose d’immense et blanc, et je murmure d’une voix-caresse.
« Que t’ont-ils fait ? »

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Dim 27 Juin 2021 - 19:39

Strega. Le changement de surnom est presque imperceptible, mais Cinder est attentive aux détails. Son feu se reflète dans les iris glacés de la djinn, lueur embrasée qui danse avec impudence au milieu d’un désert de froideur. La chaleur n’a aucune place, dans ses prunelles-là, et pourtant la brune à l’impression d’y allumer quelque chose. Et si elle doit se consumer toute entière pour y rester, alors qu’il en soit ainsi. Est-ce que la glace finira par fondre ou le feu par s’éteindre ? Elles auraient dû s’en rendre compte, à cette époque, qu’elles ne pouvaient pas coexister. Mais on dit que les opposés s’attirent et rien n’est plus vrai en cet instant absolu ou leur regard se fondent l’un dans l’autre.

Aussi lentement que si elle était recouverte du givre qu’on lit dans son regard, Dizzalyr bouge. se lève, avance. Aussi doucement que tombent les flocons de neige avant la tempête, celle qu’elles vont lever ensemble, créer ensemble, extrême et brûlante et destructrice. Et qui va s'abattre sans pitié sur l'Italie.

Après tout, un froid trop intense peut brûler lui aussi.

Oui, Dizzalyr l’appelle Strega maintenant, comme une reconnaissance de son pouvoir, et même si elle la menace, Cinder sait qu’elle a marqué des points et que la djinn bluffe. Oui, elle a présumé, mais elle a été son ennemie pendant des années, et elle était parfaitement au courant que son but était de les anéantir, de retirer cette épine douloureuse du pied de son pouvoir.

C’était imprudent c’est vrai mais Cinder l’est. Elle mesure les risques mais n’hésite pas à les prendre - et ça paye, c’est récompensé par l’éclat dans les yeux de la blonde. Mais cette dernière se trompe sur un point. Ça n’est pas parce que la sorcière a fait étalage de ses pouvoirs qu’elle a dévoilé tous ses atouts ; elle prend toujours soin à en garder d'autres dans sa manche. Mais elle ne la contredit pas. Si la djinn pense que c’est là l’intégralité de sa magie, ça ne peut que l’arranger. Elle-même n’a aucune idée des illusions et manipulations mentales dont Dizzalyr est capable.

La blonde, à la fois reine et statue de marbre, superbe et souveraine, s’avance de plus en plus vers son ancienne ennemie. Imprudente, Cinder l’a sans doute été mais l’autre l’est tout autant, à s’avancer ainsi vers la pyromancienne qui vient de lui montrer ses pouvoirs destructeurs. Elle n’a pas peur, en tout cas, et si la brune apprécie d’effrayer les autres et de leur prouver sa supériorité, elle apprécie de voir en Dizzalyr quelque chose qu’elle n’a jamais vu, quelque chose qui allume quelque chose en elle, aussi. Enfin, elle a rencontré quelqu’un à sa hauteur. Comme si c’était le destin.

La djinn lui dit qu’elle a de la chance mais la brune ne croit pas en la chance, c’est elle et uniquement elle qui est maîtresse de sa vie, qui apporte la chance à elle ou arrache celle de ses ennemis. C’est elle qui est venue jusqu’à la reine et qui l’a mise de bonne humeur, non ? C’est grâce à elle-même que Dizzalyr est intriguée, pas grâce à un quelconque concept qui serait supérieur. C’est grâce à elle-même que la djinn s’est mise à sa hauteur et que ses yeux de gel sont plongés dans les siens avec trop d’intensité. Si Cinder peut avoir une chance insolente, elle rejette ça de toute ses forces, trop imbue d’elle-même pour penser qu’elle n’est pas responsable quand quelque chose de bien lui arrive, et qu’elle l’est quand c’est quelque chose de mauvais.

Mais elle se tait jusqu’à ce que la Donna lui ordonne de parler. Elle est téméraire mais pas stupide, et elle a déjà joué les cartes qu’elle voulait ; elle attends le bon moment pour montré celles qui lui reste.

Et elle lui demande ce qu’ils lui ont fait. Maintenant, Cinder.

-Ils m’ont trahis.

Elle se doute que ça ne va pas suffir, comme explication, alors elle continue avec une agressivité palpable.

-J’avais la mainmise sur les chefs des deux covens. J’ai le soupçon qu’ils ont collaboré avec l’un de vos alliés afin d’aider à ma capture, et ainsi s’affranchir de mon autorité. Ils ne voulaient pas que je revienne, il n’y avait rien de plus clair. Quand j’ai été libéré, ils ont voulu m'emprisonner à leur tour.

Certains de ses mots sont menteurs, mais le sentiment, lui, est terriblement sincère. Elle ne sait pas s’ils ont réellement collaboré avec un des sous-fifre de Dizzalyr mais si cela peut lui permettre de le faire tomber avec eux alors elle ne va pas se gêner. Tous ceux qui ont voulu l’enfermer périront par ses mains, par ses flammes, par sa haine. Tous.

-Alors très bien. S’ils ne veulent plus de moi, je leur montrerais ce qu’ils ont perdu et pourquoi ils avaient raison de me redouter. Je les détruirais.

Jamais Cinder n’avait été aussi convaincue par ce qu’elle disait - jamais, elle n’avait senti la rancœur lui grignoter à ce point les entrailles.
Jamais, elle n’avait été aussi franche qu’en cet instant devant Dizzalyr.
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Lun 26 Juil 2021 - 13:57
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Dizzalyr x Cinder

La strega, la sorcière, enfin. Je la lis dans chacun des maux derrière les battements de ses cils, je la lis dans chacun des mots par lesquels elle déchire doucement le silence qui meublait la pièce. Cinder, la cendre, Cinder, la sorcière, Cinder qui ne veut que brûler, brûler pour tout emmener avec elle.
L’agressivité dans sa voix réveille quelque chose dans mes côtes. Quelque chose que j’ai oublié. Asarith, Asarith, Asarith, tu pars depuis bien trop longtemps ; regarde ce qu’il reste de moi. Que cette pyromancienne exsangue à qui l’on a volé son âme, ou une partie de son dû. Pendant qu’elle parle, ma main ne bouge pas. Juste une légère pression du pouce. Sa peau est brûlante sous mes doigts, le feu secret qui tient son cœur comme fleurant par-delà le derme parfait dont elle est dotée.
Oh, Cinder. Comme la glace brule plus que le feu. Comme les engelures font aussi mal, et la lame glacée d’un poison bien plus encore que la prison que tu as dorée de tes flammes. Tes armes sont si bien choisies pour aller au rouge du sang. Mais les miennes ne font rien couler, elles se fraient doucement un chemin jusqu’à ce que dans le néant se retrouvent les âmes vagabondes. Tu es jeune, strega, si jeune. Ton front n’a pas encore connu de déception plus grande encore, le froid des hivers qu’on trahit et le plissement sourd de l’oubli. Tu ne sais rien, Cinder. Tu ne sais rien mais tu oses quand même ; je crois que c’est ça qui m’intéresse.
« Tu les hais. »
Ce n’est même pas une question, un soupçon, une nouvelle idée. C’est un constat ; très pur, très simple. Elle les hait et c’est ce qui la meut, ce qui la mène toujours plus loin. Si elle se trouve là devant moi, mes yeux à hauteur de ses yeux, c’est qu’elle a de la haine pour eux.
Cinder n’a pas besoin de répondre, je sais déjà combien elle hait.
Mais la haine, c’est dangereux. Ma brûlante et ardente sorcière, la haine ça te consumera, la haine ça brûlera tes entrailles et il n’y aura plus rien de toi. La haine, c’es ce qu’il y a de pire lorsqu’on souhaite vraiment se venger. Tu vas tenter tout ce que tu peux et comme ça ne sera pas assez, tu te réduiras en poussière juste pour pouvoir les heurter. La haine c’est dangereux, la colère est un doux venin qui empêche les réels poisons de venir emplir leurs offices.
« Et tu penses que j’en fais de même. »
Encore une fois, simple constat. Mes lèvres pourraient presque sourire si elles n’étaient pas aussi proches du visage de cette étrangère. Comment pourrais-je baisser la garde, comment pourrais-je te faire confiance après ce que je viens de voir ?

« Je n’ai de colère pour personne, strega. En revanche, j’ai un gros problème avec l’insubordination. » J’appuie lourd sur le dernier mot, pour le lui visser dans le crâne. « Le nécessaire sera fait. »
Le nécessaire, oui, le strict nécessaire. Pas de cruauté malvenue, pas de colère qui fait jaillir des flots incessants d’hémoglobine sur la pierre fraîche de ma villa. Le nécessaire sera fait, je trouverai l’homme qui m’a menti, qui a agi sans me consulter, et je m’assurerai simplement que c’était pour la dernière fois.
Maintenant, insubordonnée, je veux être sûre que tu ne le seras pas. Nos intérêts convergent aujourd’hui, mais qu’en sera-t-il bien plus tard, quand moi-même j’aurai joué de toi, usé de tes flammes en mon nom ? Moi la reine blanche, toi la reine sombre, qui sera garant de tes pas ?
La haine c’est dangereux, Cinder. Si tu te lies à moi par elle, ce sera instable et cuisant. Mais tu as tellement à donner de plus que cette colère aveugle.
Tellement plus.
Ma main est toujours sur sa joue, après avoir murement pensé aux mille issues de ce que je fais, je pose mes lèvres sur les siennes. Elles sont chaudes, leur goût est cendré, presque métalliques par instants. Je garde les yeux grands ouverts, rivés dans l’ombre vive des siens. Je l’embrasse parce qu’elle m’intéresse, je l’embrasse parce qu’elle m’interroge, je l’embrasse parce qu’elle est ici, face à tout ce que je ne suis pas. Je l’embrasse parce qu’à mes côtés elle se départira d’une rage qui ne fait que figer ses traits. Je l’embrasse parce qu’il le faut bien, pour lui montrer que la colère ne peut être arme redoutable que lorsqu’on sait la surpasser.
Ce n’est pas désagréable. C’est long, c’est presque doux et tiède.
Lorsque nos bouches se séparent, pas besoin de reprendre mon souffle, pas besoin de sourire non plus. J’ai la conviction pure, intime, qu’elle a compris ce que c’était sans même que je dise un seul mot.
« Ils seront détruits, en mon nom. Mais que deviendras-tu alors, strega ? Quelle quête, une fois ta haine repue et ta vengeance rondement menée ? » Ma voix a un son neutre et blanc. Que feras-tu, enfant trop brune, une fois la colère insipide enfuie de l’âtre de tes reins ? « En as-tu seulement une idée ? »

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Singular. Unattached. Alone. ♕ Dizzalyr & Cinder Empty Re: Singular. Unattached. Alone. ♕ Dizzalyr & Cinder

Mar 27 Juil 2021 - 0:16

Tu les hais, dis Dizzalyr, et Cinder sent son sang s’enflammer à cette simple sentence. Oui, elle les hait, elle les hait plus que tout parce qu’ils ont osé la bafouer, la sous-estimer, la trahir. Et la sorcière ne saurait souffrir qu’on la mésestime et qu’on ne craigne pas son nom.

Et tu penses que j’en fais de même. Oh, non, elle ne le pense pas - elle en est certaine. La sorcière n’est pas le genre de femme qui laisse le doute avoir une place dans son esprit. Elle est trop ardente, trop passionnée pour ça. C’est tout ou rien, c’est ce qu’elle veut ou rien, c’est le pouvoir ou la mort. Il n’y a pas de demi-mesure, pas d’entre-deux. Cinder ne se contente pas d’une simple moitié ou d’un pourcentage. Elle veut tout, elle aura tout. Ou bien elle mourra en essayant.

Et pour l’instant, ce qu’elle veut, c’est tous les exterminer.

Alors oui, elle est sûre que Dizzalyr les hait, parce qu’ils sont inconvenants pour elle et pour tout le pouvoir qu’elle détient. Et que toute flamme qu’elle est, Cinder ne peut pas comprendre la détermination trop froide de la djinn ; si elle est comme ça c’est qu’assurément elle est comme elle, haineuse contre ses ennemies, envahie par la rancune dès qu’on parle d’eux.

Elle qui s’emporte à en déplacer des montagnes, à en faire éclater des volcans et voler les débris, à en faire trembler la terre et à en brûler des villes entières… Elle ne saurait comprendre l’esprit méthodique et glacial de la reine immortelle qui se tient face à elle comme un opposé parfait, comme la seconde face de la pièce qu’elles ont formée ensemble. Pourtant, Cinder est calculatrice. Elle sait utiliser sa haine comme un moteur, plutôt que de la laisser prendre possession de ses actes. Elle mesure ses risques, ses mots, ses actions. Mais un feu, même canalisé, ne saurait devenir givre - et la sorcière ne peut fonctionner sans brasier.

Alors quand Dizzalyr dit qu’elle n’a aucune colère, elle ne la croit pas. Ça n’est pas parce qu’elle prend une autre forme qu’elle n’en est pas. Sinon d’où viendrait ce gel rampant, ce gel brûlant, ce gel mortel ? Si elle n’aime pas quelque chose c’est forcément qu’elle le hait, car Cinder ne sait pas ce que signifie ne pas aimer quelque chose, et la grande Dizzalyr ne peut pas, elle non plus, se contenter de peu.

Même sa main est froide, sur la joue de Cinder qui n’y a pas réagi, trop plongée ou trop noyée dans les fjords de son regard. À leur image, leur peau n’ont pas la même température et pourtant le contact est électriques. Même ses lèvres sont froides, quand elle les pose sur celle de la sorcière, qui se réjouit en sentant un nouveau brasier s’allumer en elle. Ça veut dire que Dizzalyr l’accepte près d’elle et même plus, ça veut dire que Dizzalyr la trouve intrigante, la trouve intéressante, la trouve belle. Enfin quelqu’un qui sait l’apprécier à sa juste valeur - enfin quelqu’un qui ne la trahira pas, enfin, peut-être. Sauf si elle la trahit avant.

Mais pour l’instant leurs intérêts convergent, pour l’instant elles sont des alliées de choix et leurs éléments opposés feront trembler de peur l’Italie. Pour l’instant elles se complètent, elles sont encore du même côté, elles ne se font pas encore face sur l’échiquier.

Et ensemble, elles sont invincibles.

Quand la djinn pose sa question, Cinder sourit.

-Quand ma vengeance sera assouvie, alors je récupérerai ce qui m'appartient, ce qu’ils ont cru pouvoir me voler.

Ses lèvres s’étirent encore.

-Nous pourrions finir d’unifier l’Italie.

Le je est devenu un nous ; oui, quand tu les aurais détruit pour moi, je resterais, Dizzalyr. Tant que tu me donnes ce que je mérite, tant que tu me laisses avoir du pouvoir à tes côtés alors je ne te trahirais pas.

Et elle rêve grand, Cinder, elle ne supporte pas les petits objectifs, les buts trop simples - elle veut plus, toujours plus, dans son avidité qui ne se tarira jamais.

-Ensuite, il y a d’autres îles autour. D’autres villes. D’autres pays.

Le sous-entendu est clair, à peine voilé.

Une fois que l’Italie sera à nos pieds, le reste du monde pourra l’être aussi - et nous régnerons.
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Lun 9 Aoû 2021 - 15:23
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Je suis une personne de parole. Dizzalyr Borgia, que ce nom soit sur toutes les lèvres comme celui d’une femme à craindre, d’une personne qui a tout donné pour que sa lumière soit plus vive et aveugle les importuns. Je suis une personne de parole, et ce que j’ai dit pouvoir faire, je le ferai sans hésiter.
Je vois déjà leurs yeux priants, douloureux d’être graciés, les veines injectées du venin que j’aurai su leur insuffler. Je vois déjà leurs mines défaites lorsqu’ils réaliseront, trop tard, la puissance de la reine blanche qui ne s’encombre pas d’un roi. Je vois leur coupe roulante au sol, les veines des yeux exorbitées et dans le dernier des regards leur colère qui montera à moi, comme une offrande faite à des dieux qui ne se prient jamais eux-mêmes. Oui, le nécessaire sera fait, Cinder, je saurai éteindre la flamme de ces mécréants anonymes qui ont cru se jouer de nous deux.
Je suis la reine Cinder, et tu seras mon cavalier, mouvante parmi les cases bicolores, tu seras une alliée de choix, mon bras armé, et si tu l’oses, tu pourras être plus encore. Si toi-même tu ne t’avises pas de verser dans l’insubordination, de verser dans ces maux précis qui peuvent bien te coûter la vie. Tu seras ma cavalière vive, embrasée par un feu si chaud qu’il en devient blanc pour lui-même. Tu cesseras d’être la cendre pour devenir ce grand brasier dans lequel je forgerai l’arme qui me mènera jusqu’aux cieux. Voilà qui tu seras, ma brune, ma sorcière, mon alter ego. Voilà qui je ferai de toi, si tu oses rester près de moi. Tu ne seras pas marionnette, tu seras le feu salvateur et chacun des êtres en ce monde retiendra que tu es vengeresse.
Je l’entends parler, et ça me plaît. Sa voix crépite d’une chaleur qui pourrait embraser la foule, mais c’est à moi qu’elle est confiée. A moi qu’elle confie ses desseins, qu’elle pourrait confier tellement plus si elle m’autorise à poursuivre. Ma main est restée sur sa joue, doucement elle descend à sa taille, passe dans son dos et se raidit. Comme pour dire ce qu’elle sait déjà et à quoi elle consent toujours.
Tu es à moi, sorcière.

« Personne ne te volera plus. » je réponds, presque sans y penser. Personne ne lui volera plus ce qui lui revenait de droit. Et personne ne la volera plus, je pense sans oser l’avouer. Personne ne la volera plus, puisqu’elle est à moi désormais, puisqu’elle sera mon cavalier, du bon côté de l’échiquier.
Je l’attire doucement à moi, sans que pour autant nos corps se touchent. Je sens qu’elle brûle de l’intérieur, de l’extérieur, par tous les pores, je sens qu’elle est comme un volcan et que si je n’y prête pas garde elle pourrait changer de camp encore. Mais ça n’est pas pour tout de suite ; je pourrai bien jouer avec elle avant qu’elle-même ne réalise qu’elle a la force d’être reine noire. Ce jour-là sera un jour sombre. Mais d’ici là, elle est à moi, chaque cellule de son corps le crie, jusqu’à ses yeux d’un noir d’ébène qui ne quittent même plus les miens.
Même ses mots le susurrent gaiement, quand presque imperceptiblement elle glisse du je de la sorcière au nous d’une paire ainsi formée.
« Soit. »
Soit. Nous ferons. Nous serons. Nous irons. Cela me convient pour l’instant.
Une lueur d’intérêt s’éveille lorsqu’elle mentionne le reste du monde. Oui, Cinder, tu me plais. Voyons grand et voyons plus loin. Ensemble dépassons l’horizon pour franchir les bornes du monde. Celles qui sont imposées aux femmes, celles qui sont imposées aux êtres, celles qui sont imposées aux rois. Nous ne sommes pas rois, toi et moi. Nous serons reines. A mes côtés, ma brave flamme, tu siègeras sur l’univers qu’Asarith forgera pour nous.
« Il n’y aura aucun royaume dont je ne serai pas la reine. »
Le sous-entendu est bien clair. Tu es un royaume, ma sorcière, que je compte bien conquérir. J’irai planter mon étendard à l’acropole de tes soupirs.

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