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Dim 14 Mar 2021 - 17:55
TW – Description d’une tentative de suicide médicamenteux.

Tu sais qu’y a un bateau qui mène au pays des rêves.
Erebos x Alaska

Octobre 2009.

Le monde tanguait, le monde bougeait, et Erebos n’était pas prêt. Il n’avait jamais été prêt, de toute façon, tout sa vie à éviter les starting blocks, les mots magiques et le réel pour se retrouver au pied du mur.
Tu vas mourir, Erebos.
Oui, il allait mourir, il mourrait. Il l’avait su dès sa naissance, que la vie n’était qu’éphémère, enfant trop grave et trop malingre posant sur le monde endormi un de ses regards maladifs. Alors, la vraie question demeurait : à quoi bon ? A quoi bon se lever, à quoi bon se battre, à quoi bon tenter maladroitement de faire la moindre différence, si c’était pour se retrouver là ? A quoi bon s’endormir, à quoi bon manger, à quoi bon continuer, inlassablement, la même valse absurde et transe qui se répétait de jour en jour ? A quoi bon, lorsqu’il avait acquis cette certitude, ce fléau insurmontable, cette tristitude dans le regard qui le menait aux mêmes conclusions.
Reby était intelligent, il avait toujours été intelligent. Mais jamais assez.
Jamais autant qu’Alaska, quand doucement leurs différences les avaient laissés dériver. Loin l’un de l’autre dans la houle, comme si rien ne les unissait plus, eux qui autrefois pour dormir empruntaient la même couverture. Loin l’un de l’autre dans la foule, parmi tant de visages semblables qui promettaient monts et merveilles sans jamais être l’un pour l’autre. Jamais assez pour trouver une raison, un moyen, quelque chose qui le retienne à ce monde-ci.
Tu vas mourir, Erebos.
Oui, il allait mourir. Il mourrait. Oui, sa mère pleurerait, son père pleurerait, sa famille toute entière sans doute verserait des larmes de cendres sur sa sépulture trop précoce. Et quoi ? Qu’est-ce-que ça changerait au monde ? Un Stonegold de moins, engeance surpuissante de dragons qui saurait se passer de lui. Un jumeau arraché de la ville d’une jumelle, devenant lunette solitaire qui saurait regarder au loin. Alors, quoi ? Il ‘nétait pas bon en classe, pas bon en dessin, pas bon en grand-chose.
Il était juste un croquis, comme un brouillon inachevé, le dessin d’un humain fébrile qui aurait pu être un cadeau s’il n’y avait pas tous ces défauts. Toutes ces tares. Tous ces manquements. Rien que pour ça, ça n’allait pas, ça n’irait pas et ça n’irait jamais.

Tu vas mourir, Erebos.
Oui, il allait mourir. Il mourrait, et cette simple certitude éveillait dans son esprit sourd tous les matins encore à venir qu’il ne se sentait pas d’affronter. Toutes ces journées de doutes, de luttes, qui l’abimeraient petit à petit pour ne laisser de lui qu’un os, qu’un galet dans le courant. Non. Il ne se sentait pas d’affronter ça.
J’aimerais bien vous dire que ce jour-là était spécial. Il ne l’était pas. Rien de spécial. Juste une journée, comme une autre, juste une journée désemparée où il avait ouvert les yeux, juste un instant trop illusoire où il bataillait pour du sens. Un sens qui ne viendrait pas, qu’il en avait marre de chercher. Rien de spécial dans ce jour-là, sinon qu’il était jour de plus, jour de trop, de trop plein, d’amertume et de rage muette.
Ce jour-là, ce matin-là, ses deux parents était partis, Alaska rendue chez leur tante pour voir Holly et ne restait que le sorcier dans la grande demeure des Stonegold. Le sorcier, dans son jour simple, son jour morne, son jour entêtant avec ce refrain dans la tête qui lui murmurait d’arrêter.
Tu vas mourir, Erebos.
Oui, il allait mourir. Il mourrait. Impossible de se souvenir quand, comment, il était monté dans la salle de bains privatives de ses parents. L’odeur de père qui l’asphyxiait autant qu’elle le réconfortait. Ces médicaments, là, avec leur pictogrammes dangereux. Il en avait bien pris trois boîtes avant de retourner dans sa chambre.
Là, assis sur le lit, avec son verre d’eau dans le poing, Reby fixait d’un œil trop sombre les 14 pilules dans sa main. 14, comme l’âge qu’il avait. Il s’était dit que cela suffirait, et sans doute cela suffirait-il. Il espérait. Car il ne supporterait pas de se réveiller le lendemain. Pas un jour de plus, un jour de trop.
Fallait prendre la mort par surprise. Reby avala les 14 d’un coup.
Sa gorge fit mal, comme si une grosse balle de pierre venait de franchir sa trachée. Il posa le verre sur sa table de nuit et passa ses bras autour de ses genoux. Il fallait attendre, maintenant. Ce ne serait plus long, plus très long. Déjà ses doigts s’engourdissaient, d’ici une grosse demi-heure il aurait perdu connaissance pour ne jamais la retrouver.
Derrière ses paupières de granit dansèrent l’image de tous les êtres qui un beau jour l’avaient aimé. Alaska. Maman. Papa. Ezra. Tante Shoshana. Tante Deirdre. Caïn. Bartel, aussi. Silencieusement l’adolescent leur adressa un sourd pardon. Déjà ses bras s’engourdissaient, il ne restait plus beaucoup de temps avant que son cœur ne fatigue et ne décida de s’arrêter, de lui laisser enfin la nuit éternelle qu’il avait méritée.

Tu veux mourir, Erebos.
Oui, il voulait mourir.
E t     i l     m o u r a i t.


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Lun 22 Mar 2021 - 14:21



Tu sais qu'y a un bateau qui mène au pays des rêves
Ft  @Erebos Stonegold  [FB Octobre 2009]
 
 Je ne suis pas chez moi aujourd'hui. Non. Je n'y suis pas.

Je suis partie rendre visite à Holly, ma cousine. Je n'avais pas prévu d'aller la voir en réalité, cela s'est fait sur un coup de tête. J'aime beaucoup Holly, elle fait partie de ma famille. Parce que j'ai besoin d'avoir ma famille à mes cotés. Je les aime tous. Loyale envers chacun de leurs membres. Pourtant, il y a quelque chose de différent. Je le sens.
Reby. Les choses ont tellement changée entre lui et moi. Nous avons grandi mais nous nous sommes éloignée l'un de l'autre. Au début, ce n'était qu'un infime changement. Quelque de subtile. Mon frère avec Papa, Moi avec Maman. J'ai toujours aimée mon frère. On était jumeau. On était venu au monde ensemble. On faisait tous ensemble. Que ce soit pour jouer, pour se cacher dans les divers cachettes de la maison ou simplement pour être l'un avec l'autre. Je me souviens de tous ce qu'on faisait quand on était petit. La façon que j'avais de le protéger, de veiller à ce que rien ne lui arrive. Jamais. Je me souviens la manière que j'avais de lui laisser de dernier biscuit dans la boîte pour lui faire plaisir. Je me souviens que c'était dans ma chambre qu'il venait se réfugier quand il avait peur.
On est différent. C'est vrai. Je le sais. Mais cela ne m'avait pas empêcher de l'aimer de tout mon être. De toute mes forces. De toute mon âme. C'est pour cela que ça me faisait mal de le voir si loin aujourd'hui.

Je me creusais la tête, j'essayais de comprendre le détail qui m'a échapper. Mais finalement, j'ai rendu les armes. J'ai cru qu'il voulait évoluer par lui-même. Qu'il voulait vivre sans moi. Sans sa jumelle. Alors, je l'ai laissée faire. Je n'avais pas le choix. Je pensais qu'il était heureux comme ça. J'ai donc vécu ma vie de mon coté, je profitais de chaque opportunité pour mettre le nez dehors. Pour laisser de l'espace à Reby. C'est pour ça que je suis allée chez Holly.
Je profite de notre petit tête à tête pour discuter, parler entre fille. Parfois, ma tante arrive et se joint à nous. Je profite de la journée. Je pense à moi. Mais c'est encore nouveau. Parce que d'habitude, c'est au bien être de mon frère que je pense en priorité. Il est difficile de faire une croix sur lui, de le laisser respirer. Pourtant, toute les bonnes choses ont une fin, je quitte ma cousine, lui promettant de revenir bientôt.

Je rentre à la maison, Maman et Papa ne sont pas encore rentrés mais je sais qu'il ne devrais pas tarder. Je suis dans le salon, toute la maison est calme. Il n'y a aucun son. Aucun bruit. Tout est paisible. Trop paisible. Je n'aime pas ce silence. Parce que je sais que Reby est à la maison.

- Reby ?

Quand je l'appelle, rien ne se passe. Je ne le vois pas. Je l'entend pas non plus. Peut-être est-il sorti ? Cela m'étonne de lui. Alors, je décide de monter l'escalier. Les marches que j'ai montés des tas de fois. Ce n'est rien pourtant mais j'ai l'impression que cette petite ascension jusqu'au premier étage dure une éternité. Pourtant, j'essaie de mettre mes doutes de coté et je continue jusqu'à atteindre la dernière marche. Je pose ma main sur la poignée de la porte de mon frère pour l'ouvrir.
J'ai l'impression que le temps s'arrête. Que ma vie est en train de s'écrouler.

Je vois mon frère, mon jumeau. La moitié de moi-même. Je vois également la boite de médicament près de lui. Et je comprend ce qu'il a fait. Il veut partir. Il veut quitter ce monde. Il veut me quitter.
Non, je ne veux pas. Je refuse. Je ne veux pas. Les larmes coulent sur mes joues, je pleure parce que je ne sais pas quoi faire. J'ai  peur parce que je suis impuissante. Je sais plus rien. Mais je dois faire quelque chose. Je réfléchis vite mais mon regard est posé sur le corps de mon frère. Je n'y arrive pas. Je ne sais pas. Je suis à coté de mon frère. Je le regarde. Je vois ses yeux s'entrouvrir. Je pris pour qu'il lutte. Mais je sais qu'il ne le fera pas.

Je ne quitte pas des yeux mon frère. Je ne supporterais pas qu'il parte. Non. Il y a tellement de chose que je voudrais dire. Que je voudrais faire. Mais rien ne sort. Sauf trois petits mots. Un murmure.

- Pourquoi, Reby ?

Parce que je n'étais pas là. Parce que je suis parti. Parce que je l'ai laissé. C'est ma faute. J'aurais dû être là. C'est ma faute. C'est tout. Pardonne-moi
 


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Ven 26 Mar 2021 - 21:31
Tu sais qu’y a un bateau qui mène au pays des rêves.
Erebos x Alaska

Une voix, quelque part, qui résonna, au cœur du tourbillon d’ennui venu se nicher dans son crâne. Erebos n’avait plus mal, au fond. Il n’avait plus froid, plus chaud, plus rien. Il n’était qu’un amas de chairs qu’on avait fourrées dans un corps, essayant de tenir debout. Il était vide, il était creux, il était comme une caisse claire sur laquelle sans cesse un marteau venait crever la peau, encore. Encore. Encore. Il était canot dérivant, dans le nuage tout cotonneux qui entourait son esprit sourd, il était fou, il était roi, il était cavalier pimpant il était tour et pion de bois que l’on avait mis en échec.
Pourtant une voix résonna.
Pourquoi, Reby ?
Plus en état de dire pourquoi, plus en état de dire comment, il laissait un sourire béat dévorer son visage d’enfant qui pourtant avait trop grandi. Oui, trop grandi, dérive, canot, des idées trop vieilles pour son âge qui lui cisaillaient les neurones. Oui. Plus en état de dire pourquoi, comment, plus en état de rien dire pourtant ses paupières s’entrouvrirent. La moindre lumière faisait mal. La moindre possuière faisait mal. La vie faisait mal. La faisait tellement, tellement, tellement mal. C’était bien pour ça après tout, non ? Parce que la vie faisait mal, et il voulait avoir moins mal alors il mettait dans son sang tout plein de médicaments blancs pour enlever toute la douleur. C’était bien ça, non ? Enlever la douleur. Encore, encore. Pitié. Qu’elle s’en aille, qu’elle le laisse. Pourtant un voix résonna, pourtant une voix résonnait, est-ce-que c’était juste sa tête ou bien il y avait quelqu’un d’autre, quelqu’un le couvant du regard ?
Pupilles agressées par le vif doré des cheveux de sa sœur. Allie. Alaska. Il savait même plus comment l’appeler. Il l’avait perdue, ça faisait longtemps qu’il l’avait perdue, ça faisait longtemps qu’il avait tout perdu et qu’il était juste une merde, un sorcier bon à dériver, un sorcier bon à rien, à rien, à rien, un sorcier puant la défaite avec ses années dans la tronche. Allie au-dessus, là, ses yeux qui pleuraient pour rien. Pour rien. Il avait envie de hurler.
Je suis rien, Allie, vraiment rien. Je suis rien, tu dois pas pleurer pour moi, tu dois pas pleurer sur moi. Tu dois te casser de cette chambre avant que je t’aspire aussi, avant que cette boule de néant qui a englouti ma poitrine te ravisse à ton existence. Je suis rien, s’te plaît, va t’en. Tire-toi, Alaska. Je te connais plus, t’es plus rien. Est-ce-que je t’ai jamais connue ? ALASKA.
Répercussions imprévisibles, il papillonna des paupières.
Clignement. Clignement. Clignement.

ALASKA.
Ses pensées hurlaient à l’unisson. Non, qu’elles se taisent, il voulait juste qu’elles se taisent. Le nuage blanc et cotonneux devait l’engloutir, il fallait qu’il l’engloutisse, il fallait qu’il soit englouti. Engloutis-moi. Stop, pas d’Alaska, pas de canot, juste Reby. Reby qui s’enfonçait dans le noir. Il voulait plus, il voulait pas, qu’on le tire vers la lumière blanche.
« Laisse moi, Alaska. »
Il avait dit Alaska, pas Allie. Avec ses lèvres craquelées qui paraissait bruler de vide. ALASKA, pas Allie. C’était ça qu’elle était, maintenant. Un glacier sur qui il s’échouait, sur qui il aurait voulu s’échouer, et elle le laissait pas, et ça le mettait en colère mais il n’y avait plus de colère. Y avait plus rien. Que des mots qui partiraient pas. Casse toi. Laisse moi. Me laisse pas. Je sais plus. Je sais pas. Ma sœur. Mon pilier. Ma déchéance. J’ai peur. J’ai mal. J’ai froid. J’ai plus froid. J’ai plus froid, Allie. Plus du tout froid, Alaska. Plus froid. Plus chaud. Plus rien.
Il pouvait plus articuler, il pouvait même plus hurler alors que son myocarde grinçant voulait percer dans sa poitrine. Casse toi, Alaska. ALASKA.
Je veux pas je veux plus je veux mourir je veux pas que tu me relèves je veux pas que tu me redresses je veux m’enfuir sous l’océan peint au dessus des dômes byzantins je veux plus de cette vie de merde quand je sais qu’elle se terminera va t’en Alaska va t’en tant que tu peux je veux plus de tout ça c’est trop c’est pas assez ça a jamais été assez il a toujours fait bien trop noir mais toi tu l’as jamais perçu tu m’as laissé dans la noirceur et tu ne m’as jamais perçu jamais comme il fallait je veux pas Alaska tie toi je veux plus laisse moi laisse moi laisse moi laisse moi.
Sauve moi.


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Sam 27 Mar 2021 - 9:54



Tu sais qu'y a un bateau qui mène au pays des rêves
Ft  @Erebos Stonegold  [FB Octobre 2009]
 
 Il aurait suffit que je sois là. Que je sois là plus tôt. Si je n'étais pas partie, si j'étais restée. J'aurais mû faire quelque chose. Dire quelque chose. Empêcher mon frère de faire ce qu'il a fait. Je ne sais pas ce que j'aurais pu faire. J'aurais aimé pouvoir lui dissuader de faire ça. Mais je n'ai pas pu. Je n'ai pas réussi. J'ai échouée. Parce que maintenant, je suis impuissante. Je ne peux rien faire. J'ai beau me creuser la cervelle pour comprendre. Pour trouver une raison. Une raison rationnelle. Mais je sais qu'il faut bien que je me rende à l'évidence. C'est ma faute. La mienne. C'est mon frère. Ma responsabilité.

Je suis attentive. Je reste à l'affût. Je ne peux m'empêcher d'écouter la respiration de mon frère. En espérant que ce soit pas la dernière. Je regarde ses paupières s'entrouvrirent dans l'espoir qu'il garde encore les yeux ouverts. Je crois encore qu'il y a une chance. Qu'il a encore une chance de s'en sortir. J'ai besoin de croire à ça. Un espoir si mince. Comme la petite flamme d'une bougie.
Pourtant, ce qu'il me dit me brise le cœur. Parce qu'il est en train de laisser tomber. Parce qu'il veut arrêter de se battre. Il veut arrêter de lutter. Non. Reby. Non. Pas toi.

Il m'appelle par mon prénom. Il n'y a pas plus de Allie. Juste Alaska. J'ai l'impression qu'une lame me transperce le cœur. Parce que tout ce que je dis ne l'attend plus. Je suis devenue un souvenir. Quelqu'un à oublier. A mettre derrière lui.
Mais moi, je ne veux pas. Je ne peux pas. Parce que je ne pourrais pas vivre dans un monde ou mon frère aurait cessé de vivre. Non. C'est pas possible. Ça ne peux pas être vrai. Mais ce n'est pas un cauchemar. Je suis confronté à la vérité. A la réalité. Confronté à la douleur de mon frère.

- Non

Je ne peux pas bouger. Je ne veux pas. Même si il veut que je m'en aille. Que je le quitte. Que je lui tourne le dos. Je ne peux pas. Et puis, j'ai besoin d'être là. Parce que je veux pas m'en aller. Il faudrait qu'il me fasse quitter sa chambre. Et il ne peut pas.

- Tu veux vraiment partir ? Me quitter, moi ? Quitter Papa et Maman ? C'est ça que tu veux ?


J'ai besoin de savoir. De comprendre. Poser les questions. Simplement. Mais je redoute les réponses. Je redoute encore les mots qu'il va me dire. Qu'il peut me dire. Des mots qu'il peut utiliser comme des armes. Des mots qui pourraient me blesser dans le seul but de me faire du mal. Pour que je le quitte. Mais je peux pas. Peut-être c'est que je mérite. Parce qu'on est du même sang. On est jumeau. On partage tout. Du moins, on est cessé le faire.     Parce que quand il souffre, je souffre aussi.
 


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Lun 5 Avr 2021 - 19:07
Tu sais qu’y a un bateau qui mène au pays des rêves.
Erebos x Alaska

Il n’y avait au-dessus de lui plus que l’ombre d’une forme blonde, qui autrefois était sa sœur. Autrefois ils s’étaient blottis dans le même lit pour s’endormir, autrefois ils étaient lovés l’un contre l’autre dans un berceau, autrefois avant même de naître ils n’étaient qu’une seule cellule. Alors pourquoi cette dérive, pourquoi les maux et les tourments ? Il aurait dû rester part d’elle, la part d’elle qui allait trop mal pour un être à lui tout seul. Il aurait dû ne jamais naître, laisser Alaska attirer sur elle tous les rayons du monde parce qu’elle était brillante ; parce qu’elle brillait mais pas lui.
Il y avait au-dessus de lui une silhouette crevant le brouillard, et il se sentait émerger, il sentait la douleur revenir. Il ne voulait pas émerger, pas que revienne la douleur, pas qu’il redevienne la douleur. Si elle continuait à parler, il aurait raté son coup. Encore. Si elle continuait à parler, il s’enfoncerait pas dans les ombres, il remonterait à la surface, et ce serait peut-être bien pire que de ne pas survivre à ça. Il avait envie de mourir, et voilà qu’on l’en empêchait.
« Oui. »
Sa voix n’était plus qu’un murmure, un filet d’air dans la chambre rauque.
Oui, Alaska, oui, c’est ça que je veux. C’est ça que je veux depuis que je suis né, depuis que e comprends, depuis qu’on m’a laissé comprendre. Y aura jamais rien d’autre que ça, rien d’autre que les journées sans âme, rien d’autre que la noirceur infâme. Y aura jamais rien d’autre Alaska, alors j’t’en prie, laisse moi décider. Laisse moi au moins décider de ça. Décider que ça vaut pas le coup, décider que je n’en veux pas. D’être dans une cage plaquée or alors que tout autour, y a de la poussière, je veux pas de ça, Alaska, je veux pas de ça, y a rien. Ce monde a rien à me promettre. Ce monde a rien à me donner. La seule chose qu’il pourrait donner ce serait un petit peu de sens, et pour l’instant je n’en vois pas. Alors laisse moi Alaska, c’est ça que je veux. Je veux pas que vous soyez triste, j’veux que vous soyez soulagés, soulagés de ma présence, de mon horrible, infâme présence. Je veux que tu me laisses, Alaska, je veux que tu puisses t’épanouir sans devoir me traîner près de toi.
J’veux pas rester ça hurle ça crie j’ai mal j’ai froid je voudrais plus tant avoir mal j’ai pris assez de médicaments alors pourquoi quand tu me parles ça revient on dirait que tu es la vie la Parque qui me rattache au monde alors lâche moi je t’en supplie lâche moi si tu m’aimes va-t’en si tu m’aimes ne t’inflige pas ça fais comme si tu n’avais rien vu retourne chez Holly et Ezra si tu m’aimes Alaska il faut que tu acceptes c’est ma décision à moi seul la plus importante de la terre. Oui. Oui. Oui. Oui. C’est ça que je veux, oui. Alors laisse moi l’avoir. Me prive pas de ça, j’t’en supplie. J’ai toujours eu besoin de toi, l’inverse a jamais été vrai. Laisse moi partir, laisse moi voguer, laisse moi me noyer. Tu leur diras que tu savais pas, tu leur diras que tu savais rien, steuplé Alaska laisse moi. Appelle pas les secours. Appelle pas les parents. Appelle personne. Sors d’ici et referme la porte. Efface les murs, efface le temps, efface moi de tous tes souvenirs, laisse moi devenir une ombre grise, une tâche sur les photos de famille, laisse moi me barrer je t’en supplie. Je t’ai jamais rien demandé, j’ai pas été trop exigeant, j’ai appris, mais là, si tu dois faire une seule chose pour moi, si un jour de ta vie trop courte jusqu’ici-bas tu m’as aimé, alors tu feras ça pour moi. Tu te lèveras, et tu fermeras la porte de ma chambre derrière toi. Pour ne pas que j’entende ta voix. Pour ne pas que j’entende tes pleurs. J’ai besoin qu’tu fasse ça pour moi. Steuplé Alaska.
Aucun mot ne passa ses lèvres, seule la vie s’exhalait de lui, le désertant comme un enfant délaisse son Buzz l’éclair cassé. Il voulut fermer les paupières, mais le plafond était trop blanc. Il sentait son âme rejaillir, il essayait de ne pas penser, mais quelque part Erebos sût. Qu’il n’arriverait pas à mourir.
Que même ça, il l’avait raté.


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Alaska Stonegold
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: Tu sais qu'y a un bateau qui mène au pays des rêves. ⦿ Erebos & Alaska II Qob7



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Mer 7 Avr 2021 - 13:13



Tu sais qu'y a un bateau qui mène au pays des rêves
Ft  @Erebos Stonegold  [FB Octobre 2009]
 
 Je le vois. Je le regarde. Il n'y a que lui et moi. Mon frère. Erebos. Reby.
On avait toujours tout partagé. Nos instants de joie. Notre période d'innocence. Nos jeux d'enfants. J'étais celle qui était toujours à ses cotés. Je voyais ses yeux pétillaient quand il était heureux. J'étais celle dont il était le plus proche. Celle qu'il allait voir quand il avait peur. Quand il était en colère. Quand il était triste. Je me souviens que j'avais toujours su trouver les mots pour lui redonner le sourire. Notre lien semblait indestructible. Incassable. Jamais personne n'aurait pu le rompre. Pourtant. Quelque chose a changé.
Peut-être que c'est lui. Peut-être que c'est moi. Ou peut-être les deux. On a grandi. On n'est plus des enfants. On a l'âge pour comprendre certaines choses. Les épreuves de la vie. Mais je ne comprend pas. Je ne le comprend pas. Je n'arrive pas à trouver une logique. Une solution. Mon esprit est troublé par l'acte désespéré qu'il a fait.

J'entend à peine sa voix. Ce n'est qu'un faible murmure. Il n'y a qu'un mot. Non. Il ne veut pas rester. Il veut partir. Quitter ce monde pour ne jamais revenir. Un aller simple. Tourner le dos à nos parents. Me tourner le dos à moi. Une partie de moi a envie de le secouer. De le réveiller. De lui dire de se battre encore et encore. De refuser de fermer les paupières. De lutter encore un peu. Mais je ne peux pas. Je vois son corps frêle. Son visage. Ses yeux sans aucune lumière. Il est là. Mais j'ai l'impression qu'il est déjà parti. Parti si loin.
Sa tête est toujours sur mes genoux. Je sais qu'il veut s'en aller. Mais moi, je ne veux pas. Je ne sais pas ce que je pourrais faire d'autre. Mais je refuse de l'abandonner. Je voulais encore attendre. Encore un peu. Ma main caresse ses cheveux avec douceur. Je me souviens que Maman aimait bien le faire. A moi comme à Reby.

- Ne pars pas

Je ne sais pas quoi dire de plus. Je sais que les autres arguments ne feront rien de plus. Il ne veux pas. Il ne veux plus. Je pris pour qu'il se décide. Pour qu'il lutte avec les dernières forces qui lui reste.
Je suis sa sœur. C'est mon rôle de veiller sur lui. Faire en sorte qu'il soit en sécurité. Qu'il soit heureux. C'est mon rôle depuis notre venue au monde. Depuis que j'ai su que j'avais un frère. Parce que lui et moi serions lié pour toujours. Pour toujours. Même s'il pense que ce n'est pas le cas. Plus le cas. Je m'accroche à cet espoir. A cet possibilité. Au fait qu'il se souvienne nos bon moments tous les deux. Est-ce déjà trop tard pour lui. Pour moi. Pour nous. Dois-je faire une croix sur mon frère.

- S'il te plait, Reby, ne pars pas.
 


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Tu sais qu'y a un bateau qui mène au pays des rêves. ⦿ Erebos & Alaska II Empty Re: Tu sais qu'y a un bateau qui mène au pays des rêves. ⦿ Erebos & Alaska II

Dim 25 Avr 2021 - 21:50
Tu sais qu’y a un bateau qui mène au pays des rêves.
Erebos x Alaska

C’était trop tard. La certitude l’ébranla vite, l’ébranla trop. C’était trop tard. Alaska l’avait tiré de là, Alaska sonnait dans ses oreilles comme un million de lendemains, et tout était insupportable. C’était trop tard, il s’était raté, il aurait dû prendre plus, il aurait dû … il voulait cesser de penser, mais maintenant les pensées reviennent. C’est Allie qui les avait rappelées. Il ne savait même plus vraiment s’il l’aimait ou la détestait.
« Laisse moi. » tenta-t-il de nouveau.
Parce qu’il ne voulait rien de plus. Qu’on le laisse. En paix. Sans fin. Que sa paix n’ait jamais de fin, que sa paix n’ait pas de limites. Tant qu’il vivrait, un truc battrait. Il se battrait contre le temps, il se battrait contre le jour, son cœur battrait contre ses côtes. Erebos ne voulait pas ça. Qu’on le laisse. Il avait envie de hurler pour qu’Alaska ait peur de lui. Mais elle n’aurait pas peur de lui, n’est-ce pas ? Elle n’aurait jamais peur de lui. Elle ne pouvait pas. Personne n’avait peur de lui. Même la vie n’avait pas peur de lui, à lui marcher tout le temps dessus comme un fakir sur son tapis.
Mais non, c’était trop tard.
Trop tard, Alaska, tu es arrivée trop tôt et pour moi c’est déjà trop tard. Je n’irai pas dans les draps blancs de l’éternité me cacher, je n’irai pas pousser les portes du nouveau seuil de l’inconnu, je ne rejoindrai pas les îles où la douleur n’existe plus. Je ne peux plus. L’accès m’est barré, Alaska, tu m’as barré l’accès. Maintenant qu’advient-il de moi, Alaska ? Qu’advient-il du pauvre Reby, recroquevillé, avec ses toxiques dans le sang qui n’ont même pas pu le tuer ? Je voulais mourir et tu m’en empêches, je sais même plus ce que je ressens.
Le monde tournoyait et tanguait, un Erebos trop maladroit se vautrait dans la fange immonde du cycle infini des pensées. Non. Pas encore, pitié. Pas encore. Qu’elles le laissent, qu’elles partent, ces immondes idées noires et blanches qui ne voulaient rien faire de lui, qu’on le laisse, qu’Alaska le laisse.
Est-ce-que c’était trop demander ?
Apparemment, oui. C’était trop demandé. Reby glissa ses mains tremblantes dans le désordre de ses cheveux, maintenant de ses doigts brisés l’intégrité de son crâne sourd. Ramenant ses jambes contre lui, il ne fut durant un instant que cette boule de chairs brisées sur le plancher de sa chambrée. Un fœtus qui voulait mourir mais qu’on oblige à continuer.
« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHH ! »
Le cri résonna. Impuissance. Douleur. Altérité. Le flot des pensées synonymes, anonymes antonymes et brèves. Le cri résonna quand il ne voulait plus sonner, plus jamais, pour rien, pour personne. Il avait voulu mourir, il le voulait encore si fort, pourtant le cri dans ses poumons était celui d’un nouveau-né. Aveugle. Maman, j’ai peur. Je suis né et je ne sais pas pourquoi, j’entends les tambours de la guerre. J’entends les tambours de la mort. Je ne veux pas qu’il vienne vers moi, et pourtant je n’ai pas le choix. Alors que puis-je faire, maman ? Dis-moi, Alaska, que dois-je faire ?
« AAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH ! »
Déjà le cri était moins long, plus bref. Tellement rempli de sa colère qu’il lui déchira le larynx. Tellement comblé de sa tristesse qu’il vient lui vriller le palais, la langue, l’éternité.
Il avait échoué, une fois de plus. Il avait échoué à autre chose. Recroquevillé, sanglotant, il agrippa d’une main tremblante la taille de sa jumelle éteinte, gardant la tête sur ses genoux. Laissant tomber sur le sol sombre les larmes d’une vie tourmentée qu’il avait tenté d’avorter, juste pour se rater encore. Juste pour se souvenir encore qu’il n’avait la mainmise sur rien. Juste pour se souvenir encore qu’il n’arriverait jamais à rien.
Juste pour se souvenir encore que l’existence ne valait rien.


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Mer 28 Avr 2021 - 17:42



Tu sais qu'y a un bateau qui mène au pays des rêves
Ft  @Erebos Stonegold  [FB Octobre 2009]
 
 J'avais encore un espoir vain que les choses allaient mieux. Je pensais naïvement qu'il pourrait aller mieux. Que quelque chose changerait. Que je pourrais le faire changer. Mais je n'arrivais pas à l'atteindre. Il était si loin. Trop loin. J'avais beau tendre la main, faire un geste vers, utiliser même le surnom affectueux que je lui donnais. Rien. Encore rien. Je subissais des échecs. Une fois. Deux fois. Je recevais des coups. J'avais l'impression d'avoir un genou à terre mais je tenais bon. Je devais tenir bon. Qui pourrait le faire, à part moi ? Si Maman et Papa apprenait que j'avais lâchée l'affaire, que diront-ils ? Que penseront-ils ? Que même sa propre sœur n'a pas réussi à le faire lutter un peu plus.

J'avais aussi l'impression que ça ne pourrait pas être pire que ça. Être aussi dure que ça. J'avais tort. J'avais définitivement tort sur toute la ligne. Parce que ce n'est pas ces mots que me font souffrir. Ce ne sont pas ces gestes faibles. C'est surtout ses cris. Ces cris de douleurs  qu'il pousse. Je sens ses bras qui m’enlace mais c'est surtout les cris que je retiens. Cela résonne dans ma tête. Comme une vrai sonnette d'alarme. Une vrai situation d'urgence. J'avais réussi à tenir le coup. J'avais lutté. Tellement lutté. Mais maintenant, j'étais à terre. Je ne savais plus quoi faire. J'avais tout donné. J'avais l'impression que tout passait trop vite. Je ne pouvais plus rien faire. Plus bouger. Plus aucun mot ne sortait de ma bouche.

Je sais pas ce que je pouvais faire plus tard. Mais je savais ce que je devais faire tout de suite. Il fallait que je sorte. Que je m'éloigne. Là. Maintenant. Je détachais le bras de Reby qui était autour de ma taille. Je descendis du lit ou j'étais assise. J'avais l'impression qu'il n'y avait plus assez d'air pour nous deux dans cette pièce. Mon cœur me faisait mal. Chaque battement était une réelle souffrance. Les mains sur mon crâne, j'avais moi aussi envie de hurler. De crier à plein poumon comme mon frère l'avait fait. Mais je ne pouvais pas. Je n'avais plus de force. Plus d'énergie.
Le mains tremblantes, j'avais une certaine difficulté à prendre mon téléphone et contacter les urgences, comme j'aurais sans doute dû le faire quand je l'avais trouvé. Les choses se passèrent encore très vite. Je me souviens à peine d'avoir répondu aux questions de la personne que j'avais eu au téléphone. Je profitais pour prévenir mes parents. Je voulais qu'il l'apprenne par moi plutôt que par le personnel des urgences. Je sortais doucement de la chambre. Mes pieds me conduisirent dans le couloir ou je restais prostrée dans le couloir. Je ne faisais plus attention à rien. Ni aux personnes qui venaient de pénétrer dans la pièce. Non. Plus personne. J'étais morte de peur. Terrifiée. Terrifiée à l'idée de perdre Reby. De devoir me regarder dans la glace de la salle de nuit, reconnaissant mon absence dans son accident. Si seulement cela pouvait être un accident. Mais c'en était pas un.

J'avais de dire à mon frère que c'était la faute. C'était la mienne. J'aurais dû. J'aurais pu être là. Mais je l'étais pas. Je voulais pas croiser le regard de mes parents. Ni même aucune personne de la famille. Je me sentais vide. Totalement perdu. Je ne savais plus rien. J'avais envie d'oublier. Oublier tout ce dont j'avais été témoin. Le corps de mon frère. Son visage. Ses mots. Ses cris. Non, je pourrais jamais les oublier. Ils sont ancrés dans ma mémoire. Marqué à vie. C'était ma punition. Mon erreur. Comme un boulet au pied, je devrais vivre avec ça.
Si seulement. Si seulement, j'avais fais mieux. J'aurais dû faire mieux. Pardon. Pardon Reby. Juste...Pardon. Je voulais fermer les yeux, me réveiller le lendemain et voir qu'il ne s'agissait que d'un cauchemar. Mais c'était pas un rêve. C'était la réalité. Ma réalité. Mon cauchemar. Mon pire cauchemar.
 


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