- Rhea RiverwoodADMIN ◊ RESISTANCE
- Personnage◊ :
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Pseudo / Pronoms : evy / elleMessages : 809Âge : vingt-sept ansNom rebelle : BaltimoreNombre de dés : trois désRésidence : la superbe nouvelle-orléansProfession : détective privée à son compte depuis son départ de la policeFaceclaim : jodie comerPouvoirs/capacités : dragon de foudre (niv. 3)Crédits : avatar by andthesunrisesagain, aesthetic by adamantium, crackship by shirdilDisponibilité RP :Points : 1005Joueur•se
RHEADON ◊ salz in die wunde
salz in die wunde “Dachtest du, es wäre wieder alles okay zwischen uns? Ich habe immer noch Narben an meinem Rücken von deinem Messer also Denke nicht, dass es in der Vergangenheit ist, diese Wunden bleiben und sie bleiben auch jetzt noch” |
La dragonne était prise en étau ; London avait extrêmement bien joué ses cartes. Elle voulait la secouer, elle voulait lui dire que ce n’était pas ça la solution, qu’il fallait être plus intelligente que ça, plus fine, que verser du sel sur une plaie béante n’aiderait pas à la faire cicatriser. Elle voulait crier qu’elle était passée par là, qu’elle savait de quoi elle parlait, mais elle ne voulait pas ressembler à tous ces adultes qui n’avaient rien compris quand elle était plus jeune. Elle ne voulait pas la braquer encore plus, lui donner de quoi consolider l’image d’ennemie que l’adolescente s’était faite d’elle. Tous les mots qui défilaient dans son esprit lui hurlaient « vieille conne » au visage. C’était exaspérant d’avoir les mains liées, de savoir par avance ce que London trouverait à redire sur chacune de ses approches. Elle ne pouvait pas gagner, et l’impuissance lui creusait les os. Elle aurait pu faire la différence, peut-être, si elle ne lui avait pas enlevé Grace.
Alors elle se taisait.
Ça lui brûlait les lèvres pourtant. Rhea avait réussi à faire de son passé chaotique et douloureux un atout, elle l’avait utilisé comme un pied de biche pour ouvrir la coquille, pour apprendre à se montrer vulnérable, pour inspirer, pour laisser les perles se former. Mais parfois, ce même passé jouait contre elle et lui liait les mains – la dragonne n’avait jamais aimé emprunter ce genre de chemins. L’idée de retourner au Sanctuaire avec cet échec, de déposer la nymphe à la Rose Noire sans un mot, sans que ça compte… Tout ça lui retournait l’estomac. Arrivées au portail qui les ramènerait à la Nouvelle-Orléans, Rhea eut un instant d’hésitation. Les mots menaçaient de passer la barrière de ses lèvres en méli-mélo emmêlé, en bloc de ciment impossible à sculpter, et elle décida que le silence valait mieux que les paroles creuses, trop travaillées pour refléter l’absolue vérité.
A l’instant où elles passèrent l’anneau lumineux, la dragonne sut que quelque chose clochait, avant même que la chaleur étouffante ne les prenne à la gorge. Le temps que leurs yeux s’ajustent à la luminosité aveuglante, le portail se referma derrière elles sans qu’elles n’aient l’opportunité de revenir sur leurs pas. Le sable brûlant sous leurs pieds était sans appel – elles avaient pris un portail dysfonctionnel. Rhea laissa échapper un feulement de colère. « J’en ai tellement plein le cul de ces putain de portails, ce n’est vraiment pas le moment. » C’était la cerise sur sa fin d’après-midi. Son sang bouillonnait dans ses veines – de rage, de frustration, et de la chaleur des rayons qui tapaient fort sur sa peau. Mais elle était l’adulte ici, elle était censée être la plus calme des deux. « Bon… On va se dépêcher et essayer d’en trouver un autre, j’ai clairement pas l’intention de mourir ici » grogna-t-elle en enlevant sa veste en cuir. Dans sa poche intérieure, elle sentit la flasque de bourbon qu’elle gardait soigneusement sur elle à tous moments. Peut-être qu’elle lui serait utile pour éviter de perdre complètement la tête en plein milieu du désert.
- London AshfordMEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
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Pseudo / Pronoms : Yellow Chip / elleMessages : 332Âge : 21 ansNombre de dés : Un.Résidence : Refuge de la Rose Noire, Bayou, Nouvelle-Orléans. De temps en temps elle squatte un appart miteux à Phoenix.Profession : Enchaîne les jobs foireux et les licenciements express, est probablement sur la liste noire de tous les Macdo du pays.Faceclaim : Billie EilishPouvoirs/capacités : Glousse comme une pintade, n'est jamais à court de briquets, vous a fait les poches discrètement pendant que vous lisiez ce profil.Crédits : LadyEilie aka Serena la sista clownesqueDisponibilité RP : Pas avant 2027.Multicomptes : Team UC forever (si je me fais un DC, London meurt).Points : 665Joueur•se
Re: RHEADON ◊ salz in die wunde
Salted woundsYour world isn't real, Your world's an ideal
Vous êtes des funambules. Dans l’immensité du vide, vous vous élancez, bras étendus comme des ailes, pieds gracieusement posés pas à pas sur un fil trop mince, trop ténu, trop tremblant. Dans l’obscurité de la solitude, vous avancez, yeux fixés vers un point invisible pour garder l’équilibre, et vous vous ancrez à cet espoir qui se fait parfois difficile à suivre du regard. Il vacille, le point, et parfois vous ne le voyez plus, et soudain la panique vous prend à la gorge et vous paralyse, et c’est tout votre corps qui vacille, tandis que l’assurance n’est plus qu’un lointain souvenir dissipé dans l’air devenu étouffant. Vous pouvez agiter les bras, tenter de retrouver un semblant de contenance, mais le fil déjà se fait moins solide, tremblotant, s’étiolant comme vos rêves bariolés, et le chemin vers l’autre rive paraît infini et insensé tandis que chacun de vos pas peut être le dernier. Mais vous continuez d’y croire, artistes dévouées à ce qu’elles ont toujours appris à accomplir, remontant chaque fois plus haut malgré les chutes, malgré les tremblements, malgré le vertige qui vous serre la poitrine chaque fois un peu plus fort et que vous portez comme un fardeau inéluctable. Vous n’avez jamais connu que ce fil, unique chemin vers vos chimères scintillantes, celles pour qui vous affrontez le vide encore et encore, nourries de la croyance absurde que si vous luttez assez fort vous pourrez les atteindre.
Mais les chutes laissent des marques, chacune plus douloureuse que la dernière, chacune nommée ultime et pourtant suivie d’une autre, parce que peu importent les risques et les cicatrices, peu importe la confiance qui se fissure, peu importe les morceaux brisés de vos rêves que vous ramassez à la pelle encore et encore, vous vous redressez, vous recollez vos plumes, vous suturez vos plaies et vous recommencez. Naïfs cygnes dans un monde qui ne vous voit que comme des canards cendrés. Naïve, tu ne l’es plus, London, abîmée par trop de chutes pour croire de nouveau à l’envol du phénix. La dernière fois que tu as relevé la tête, ce n’était pas pour t’élancer à nouveau sur ce fil dont tu connais trop les instabilités, mais pour te tenir sur la plateforme tandis que méthodiquement tu le tranchais, coupant court à l’espoir stupide derrière lequel tu avais couru à en perdre haleine. Le meilleur moyen de ne pas tomber est encore de ne pas avancer. Et tant pis si tu n’atteins jamais la plateforme qui a bercé tes rêves innocents, tant pis pour les légendes qui ont peuplé ton imaginaire crédule, tant pis pour le bonheur qu’on t’a vendu comme si tu pouvais véritablement l’acquérir, tu te contenteras de la rive miteuse sur laquelle tu es née. Tant que l’autre demeure dans la brume des songes, tu peux presque prétendre que tu t’y plais, tu peux presque convaincre Ruth de s’y accoutumer, de s’y ancrer, de s’y enliser. Ensemble, vous ferez des ricochets dans l’eau pour casser les reflets de cet avenir doré que l’autre rive projette et fait miroiter. Ensemble vous couperez le fil qui vous a écorché les pieds.
C’est pour cette raison que tu es là, London, en dépit des réticences de celle que tu t’efforces de sauver d’un espoir néfaste. C’est pour cette raison que tu appuies sur chacune des failles que tu as isolées dans son discours optimiste sur cette famille à l’allure parfaite. Tu es là pour craqueler l’image, London, tu es là pour lui rappeler que les sorties au zoo avec ce nouveau père aussi passionné que la zouwu par les animaux ne suffiront pas à lui garantir un aller simple vers la plateforme dont elle commence déjà à apercevoir les contours flous dessinés par l’espérance qui brille dans ses prunelles. Tu es là comme un filet de sécurité, pour la prévenir de ne pas s’élancer trop haut parce que peu importe où la porteront ses ailes illusoires, le sol n’est jamais très loin. Tu es là pour qu’elle n’oublie pas de regarder en bas. Alors tu te glisses dans les failles pour la faire vaciller. Ils t’ont pas donné les clefs, Ruth ? Tu crois vraiment qu’ils te font confiance ? Ils ont déjà peur de toi, tu vois. Ils savent d’où tu viens et tôt ou tard, quand il faudra choisir entre la facilité du confort et l’effort de l’adoption, ils hésiteront pas longtemps, crois moi. Tu peux faire tout ce que tu veux pour essayer de les convaincre que t’en vaux la peine, tu les feras pas changer d’avis. T’as jamais pu convaincre ta mère après tout, alors tu crois vraiment y arriver avec des inconnus ?
Tu ne dis rien, quelques remarques, des regards éloquents soulignés de sourcils tantôt levés tantôt froncés, des soupirs, mais ton avis est clair et elle le connaît déjà, elle doute déjà, comme toi, comme tous les autres, après tout vous êtes tous faits du même bois, les branches arrachées trop vertes qui flottent maladroitement pendant les crues. Tu lances des blagues pour mieux les ridiculiser, pour lui rappeler que c’est quand même plus fun avec toi, pour la faire douter de plus belle sur la valeur de cette famille papier glacé où elle n’aura jamais véritablement sa place. Autant faire voler dès maintenant en éclat l’illusion cristalline d’une famille unie, autant se montrer sous son véritable jour pour mieux tester la volonté fragile de ces parents inespérés. Tu le sais bien, London, tu as mis du temps à l’apprendre cette leçon, mais tu ne l’oublieras plus jamais, l’esprit marqué par trop de déceptions alors que chaque fois tu persistais à t’envoler sur le trapèze des promesses pour mieux chuter lorsqu’elles se révélaient faites de brume. Tu peux épargner la chute à Ruth, il suffit de lui apprendre à ne pas saisir les mains des acrobates chimériques. Il suffit de lui apprendre à rester sur terre, ancrée dans une réalité laide mais plus tangible que vos rêves. Mais d’abord, il vous faut souiller cette image idyllique, d’abord il vous faut recouvrir leurs promesses de vos rages et de vos peines, d’abord il vous faut peinturlurer l’espoir des couleurs de la déception.
Avec un sourire, tu extirpes de ton sac à dos les bombes de peinture volées hier soir, ainsi que ton enceinte et une bouteille de gin. Ruth est encore hésitante, encore légèrement confiante, encore trop attachée à ses songes d’enfant, car gamine elle l’est encore un peu, du haut de ses seize ans récents. Alors vous allez faire ce que font les marmots, vous allez jouer, vous allez transgresser, vous allez tester les limites et les franchir sans gêne aucune, parce que vous le pouvez encore, parce que c’est tout ce qu’il vous reste. Des couleurs pour étaler votre rancoeur et vos envies dévorantes, de la musique pour hurler vos peurs et l’injustice qui vous serre le ventre, une liqueur pour vous donner le courage d’exprimer ce qu’on vous a toujours intimé de taire et pour prouver au monde que vous pouvez bien faire ce que vous voulez. Un léger creux dans la poitrine quand la main de la zouwu saisit la bombe après quelques secondes d’hésitations, miroir inverse de cette autre main qui te l’avait tendue une fois, deux fois, dix fois, et cette nouvelle main n’est qu’un ersatz de l’ancienne car tu ne parviendras jamais à retrouver la connexion formidable qui vous unissait et dont il a coupé net le fil, sans se soucier de ta plongée. Une autre déception qui te souffle à l’oreille d’éviter les prochaines. Allez, Ruth, tu vas voir, on va s’amuser. Ils veulent te brider, on va se libérer.
Tu gardes le silence, London, tu ne sais que trop bien que si tu parles la première les mots qu’elle retient pleuvront sur toi. Tu les connais d’avance, les mots tantôt durs tantôt doux, le ton tantôt encourageant tantôt accusateur, les phrases toutes faites qu’elle s’est probablement jurée de ne jamais dire un jour la première fois qu’elle les a entendues. Tu sais d’avance tous ses arguments et tu sais qu’ils ne te convaincront pas, qu’elle ne te convaincra pas, que tu ne l’écouteras même pas, après tout elle a perdu ce droit, avec le peu de légitimité que tu daignais autrefois lui accorder, naïf caneton à la recherche de ses pairs. Elle a perdu le droit de te faire croire à la famille dès l’instant où elle a volé la tienne. Alors tu gardes le silence, London, parce que tu sais que tu n’as pas besoin de mot pour la faire enrager, tu sais reconnaître les bouillonnements sous la surface, tu sais qu’elle est déjà à cran et tu conserves ta colère pour le bureau de la matriarche, impatiente de faire valser tout ce qui te passera sous la main lors du sermon. En passant le portail, tu repenses à Ruth qui les évite comme la peste et qui se ferme dès lors qu’on lui demande pourquoi elle n’en ouvre jamais aucun, Ruth qui est restée chez les Richardson, probablement sévèrement punie, Ruth qui va apprendre à te haïr quand Hailey lui aura lavé le cerveau en prétendant que tout est ta faute, mais qu’elle ne se leurre pas la petite Ruth, il y aura d’autres coups d’éclat, d’autres infractions, et cette fois-ci tu ne seras pas là pour porter le blâme. Qu’elle te déteste, un jour elle réalisera à quel point tu avais raison.
Le souffle chaud du vent te frappe en plein visage tandis que tes yeux se ferment instinctivement, des formes chatoyantes dansant sous tes paupières. Oh non. Le désert encore. Mais cette fois, le sable est plus fin, le sol plus moelleux, cette fois il n’y a pas d’asphalte à frapper, rien que des dunes encore et encore et encore. „Scheiße!“
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- Rhea RiverwoodADMIN ◊ RESISTANCE
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Re: RHEADON ◊ salz in die wunde
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La dragonne noue fermement sa veste autour de sa taille et s’apprête à s’activer quand la voix de la nymphe résonne, dédaigneuse et tranchante. „Eh! Du bist eine Drachin, oder? Warum drehst du nicht um und fliegst uns in die nächstgelegene Stadt?“ Rhea se retourne, sourcils froncés. Elle pourrait, effectivement, se transformer et régler cette histoire en quelques battements d’ailes. Mais elle n’a pas le ton de London, et elle est aussi fière qu’elle, alors elle reste solidement plantée dans le sable, adoptant le même ton grognon que l’adolescente. „Siehe ich wie ein Muli aus ?“
Alors elle commence à marcher, confiante dans l’idée que la nymphe n’aura pas d’autre option que de la suivre, n’ayant elle-même pas d’ailes. Par fierté, elle pourrait la laisser partir seule, jouer son coup de poker et s’asseoir dans le sable jusqu’à ce que Rhea revienne la chercher, mais elle sait aussi d’expérience que London ne voudra pas paraître immature. Elle ne veut pas être traitée comme une enfant, là est tout l’enjeu de la situation. Un délicat équilibre à maintenir entre envoyer chier les gens et obtenir d’eux ce dont on a besoin. Ca lui arrache presque un sourire de lire dans les traits de l’adolescente la même exaspération que dans les siens. En contrepartie, la dragonne ne laisse pas transparaître la moindre trace de satisfaction lorsqu’elle voit dans son dos l’ombre des jambes de la nymphe, et ralentit un peu le pas pour se retrouver à niveau. Le silence s’installe, et encore une fois, Rhea reconnaît les mécanismes des jeux de pouvoir. C’est celle qui parle en premier qui perd, parce que c’est la seule manière de se protéger, de gagner. D’en faire une compétition, de se retrancher derrière ses tours et ses pions. Mais Rhea n’a rien à perdre, ça ne la dérange pas de laisser London gagner, cette fois. Son ton est toujours dur, mais moins agressif lorsqu’elle demande : “Was hoffst du damit zu erreichen? Willst du rausgeschmissen werden?
Si son métier lui a appris quelque chose, c’est que la gentillesse ne marche pas sur tout le monde. Elle est bien placée pour le savoir après tout, elle qui n’a été que ruines et feulements pendant toutes ces années. Elle se méfie, met en doute jusqu’au coeur de ce qu’elle sait, parce qu’elle est pas London et que London n’est pas elle. Elle ne peut que supposer, que deviner, qu’interpréter. De quoi a t-elle peur, en se laissant aimer? A t-elle peur, comme elle, de perdre quelque chose? De perdre un bout de qui elle est et de continuer à se perdre dans les attentes des autres, de ne jamais se ressembler vraiment? Est-ce que t’es comme moi, London, est-ce que t’en as marre de t’écarteler en sachant que t’arriveras jamais à t’arrêter?
- London AshfordMEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
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Rhea a décidé de vous compliquer la tâche. Son obstination nourrit la tienne, dans un jeu incessant où chacune renvoie la balle un peu plus fort dans l’espoir que cette fois-ci son adversaire ne puisse pas la réceptionner. Très bien, elle veut jouer ? Tu joueras aussi. Mais pas question de te plier à ses règles sans imposer les tiennes, pas question de t’adapter à son rythme sans forcer le tien. Alors tu avances, London, mais tu avances comme si toute la mauvaise foi du monde avait élu domicile dans tes chaussures maculées de peinture, tu avances le pas délibérément lourd et lent, pas assez immature pour t’asseoir dans le sable et attendre qu’elle cède à tes demandes, pas assez mature pour prendre sur toi et la rejoindre en quelques foulées.
Tu as trop pris sur toi, London, tu as tout pris sur toi, le poids de ta différence, celui de leur peur, celui de leur regard, celui de leur déception, celui de leurs abandons, et la balance de tes épaules a fini par vaciller à force de sacrifices et de fardeaux pris comme des fatalités. Tu ne te laisses plus déstabiliser par leurs stratagèmes, la gamine honteuse a grandi pour laisser place à une adulte sans cesse sur la défensive, prête à attaquer à la moindre remarque blessante, à la moindre tentative de te refiler le fardeau d’une culpabilité que tu n’as eu de cesse de porter. Coupable d’être différente, coupable d’être née nymphe, coupable d’avoir été aux mauvais endroits aux mauvais moments, coupable de les décevoir tous, coupable de ne pas savoir te calmer, coupable d’échouer encore et encore, coupable d’entraîner les autres dans ta chute, coupable de les faire fuir et trahir leurs promesses d’éternité, coupable de ne rien avoir appris si ce n’est à te défendre maladroitement, coupable de souiller la nature, coupable de ne pas être aimable, coupable d’être toi. Coupable de saboter tes chances et de griffer les mains tendues vers toi.
Est-ce que c’est ce que tu cherches, London ? Est-ce que tu souhaites marcher dans ses traces, celles du pseudo frère dont il ne reste que l’ectoplasme dans tes souvenirs ? Est-ce que tu voudrais te retrouver de nouveau seule, livrée à toi-même, jusqu’au prochain refuge, à la prochaine main tendue, la prochaine chance de t’en sortir que tu gâcheras encore parce que tu ne sais pas faire autrement ? C’est ce que tu as toujours fait, et encore une fois tu aurais toutes les raisons de le faire avec eux aussi, parce que plus rien ne te retient à la Rose Noire, parce que ceux qui t’y retenaient ont pris deux chemins opposés tandis que tu restais au croisement, prise entre deux feux et indécise, immobile devant ce coup du destin arrivé avec la violence des phares d’une voiture en pleine nuit. C’est ce que tu as toujours fait et pourtant tu ne l’as pas encore fait, alors même que Grace est partie depuis trop longtemps, alors même qu’il faut supporter tous les jours les humeurs acérées de son Altesse des Algues, alors même que tu n’as rien à faire ici parce qu’il n’y a plus rien à sauver chez toi, parce qu’il est trop tard pour ça. C’est ce que tu as toujours fait et pourtant tu hésites devant la question piquante de Rhea, à laquelle tu pourrais rétorquer un oui provocant ou un non larmoyant destiné à la prendre en faute, elle qui insinue que tu le fais exprès.
Oui, oui tu le fais exprès, oui tu les testes, encore et encore, oui tu tires sur le fil car tu sais pertinemment qu’il va craquer et que tu veux éprouver sa résistance avant d’être surprise en plein milieu. Mais non, non tu ne veux pas être renvoyée, parce que malgré tout tu t’es fait ta place au sein de ce foyer, parce que même si tu as abandonné la course à l’adoption, tu n’as pas complètement baissé les bras. Non tu ne veux pas être renvoyée et c’est bien le problème d’ailleurs, parce que tu t’es attachée à ce lieu et toutes ses défaillances, à ces bénévoles et toutes leurs hypocrisies, à ces pensionnaires et toutes leurs instabilités, tu t’es attachée malgré toi et en dépit du venin que tu craches en permanence, tu t’es attachée et tu t’es avancée malgré toi sur le fil, et il est encore temps de faire marche arrière, encore temps de tout détruire avant que le cocktail ne t’explose à la gueule sans crier gare. Non, Rhea, non je veux pas être renvoyée, mais est-ce que mon avis comptera vraiment quand vous finirez par le faire quoi qu’il arrive ?
A sa question, tu réponds par une autre, pour garder la main obstinément, ne rien lâcher et renvoyer encore et encore et encore ses incohérences dans la face pour éviter qu’elle ne te renvoie les tiennes. „Warum habt ihr das noch nicht gemacht?“
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Avec n’importe qui d’autre, Rhea aurait ironisé sur leur sort, aurait caqueté que quand même, pour une nymphe d’eau, se faire prendre au piège dans le désert c’est quand même pas de pot. Mais l’ambiance est trop électrique, c’est à celle qui fera la gueule plus longtemps. Gare à toi, London, j’ai des années et des années d’entraînement. „Warum habt ihr das noch nicht gemacht?“ La dragonne se retient de lever les yeux au ciel sur la provocation, parce qu’elle sait que dessous se cache quelque chose de beaucoup plus fragile, de vulnérable, même si l’adolescente préférerait crever plutôt que de l’admettre, surtout devant elle. Elles sont dans une impasse, même acculée au mur elle ne la croira pas. Elle se méfie de la douceur, elle se méfie de la brutalité, elle se méfie de l’obscurité comme du jour, des bonnes intentions comme des mauvaises. Elle se méfie même de ce qu’elle peut reconnaître d’elle-même dans les yeux de Rhea, sûrement. Et ça, aucune des deux ne le dira. “Willst du sehen, wie weit du gehen kannst, bevor wir es tun? Du willst uns zwingen, Ihnen zuzustimmen?” Encore des questions, une farandole infinie de points d’interrogation. Tu penses que tu as toutes les réponses, n’est-ce pas? “Es tut mir leid, dich zu enttäuschen, aber es liegt in der DNA des Hauses, Menschen zu lieben, auch wenn sie unerträglich sind.” Paradoxalement, Rhea sait que London recevra mieux les fleurs si le bouquet est bourré d’épines. Parce que les épines, c’est ce qui rend les roses plus belles, plus réelles. Si ça fait mal, alors c’est qu’il y a de la vie quelque part.
Elle s’arrête, et cette fois ne se force pas à réprimer son soupir. Inutile de se contenir ; pour le meilleur ou pour le pire, l’adolescente voit en elle, voit à travers les éclats de patience qui ne font pas partie d’elle et qui sont hérités de la famille qu’elle a rejoint. Pas besoin de prétendre. C’est auprès des Riverwood qu’elle a appris qu’on peut se gueuler dessus tant qu’on veut, ça n’empêche pas de se battre les uns pour les autres. “Je eher du akzeptierst, dass wir nicht deine Feinde sind, desto eher können wir auf intelligente Weise vorankommen.” Elle aurait aimé rajouter que la balle est dans son camp, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Parce que quelque part London est l’enfant, et elle est l’adulte, quand bien même les rôles se mêlent et s’entremêlent de temps en temps.
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Re: RHEADON ◊ salz in die wunde
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Oui. Oui, Rhea, je veux voir jusqu’où je peux aller, je veux savoir combien de coups de béliers il faudra pour que vos défenses cèdent, découvrir de quelle matière est composée votre patience qu’on dit indestructible. Oui, Rhea, je continuerai à tester toutes les limites, les vôtres et celles du monde entier, je continuerai à les repousser encore et encore, à tirer sur la corde rien que pour entendre le son familier du craquement d’un cœur qui perd sa volonté. Non, Rhea, je n’ai pas fini de demander des preuves d’un amour auquel je ne crois plus, je n’ai pas fini de prouver au monde entier que je ne suis pas digne d’être aimée. Oui, Rhea, je veux savoir à quel point je dois être insupportable pour que vos convictions se tordent et s’étiolent, je veux disséquer vos belles paroles pour exposer leur vacuité, pour que vous aussi compreniez à quel point la famille c’est un concept dépassé.
Pour que tu comprennes que toi, c’est pas moi, que tu peux pas coller sur moi ce qui a marché pour toi sous prétexte qu’on est faites du même bois. Les chutes de la scierie, celles qui partent se faire brûler ou bien alimenter les toilettes sèches des illuminés qui pour des raisons inconnus décident de passer leurs vacances dans la forêt.
Pour que tu comprennes que j’y crois pas, parce qu’il n’y a rien à croire, parce qu’on peut pas décider que les fins heureuses et les miracles existent simplement parce qu’on en a vécu un soi-même. Pour que tu comprennes que tu t’accroches à une Chimère, que ta famille aussi un jour elle explosera, et tu seras à nouveau comme moi, un débris flottant à la dérive, un morceau d’édifice qui a oublié comment exister sans être relié à ses pairs. Pour que tu comprennes que c’est trop tard, Rhea, que vous pouvez pas sauver tout le monde, que vous pouvez pas reproduire votre miracle à l’infini, parce que malgré tout, au final, il n’y a pas de place pour tout le monde dans votre constellation d’âmes brisées et recollées. Parce qu’en dépit de tout ce que vous défendez, de cette tolérance que vous prônez, de cet amour que vous répandez, moi j’avais une famille et vous l’avez brisée.
En excluant une étoile de votre galaxie, en ajoutant une étoile à votre constellation sans vous soucier de l’astre solitaire resté en arrière.
Alors, si, Rhea, bien sûr que vous êtes mes ennemis. Des ennemis de la pire sorte, ceux qui se présentent comme des amis, qui font miroiter mille promesses dans une eau claire qu’ils troubleront tôt ou tard d’un coup de pied boueux dans la flaque. Des ennemis vicieux qui se sont glissés insidieusement dans mon univers, des ennemis qui en prétendant me donner m’ont en réalité tout pris. Alors allez y, tendez moi la main en espérant une seule seconde que je ne la tordrai pas, que je ne la rejetterai pas, que je ne la mordrai pas, que je ne l’esquiverai pas. Allez y, continuez à porter le masque des bienveillants amis, continuez à croire que vous avez fait de votre mieux, continuez à me dire que vous m’aimerez toujours malgré mes frasques, je sais bien que c’est pas vrai.
Je sais que je suis pas assez bien pour faire partie de votre univers, mais que votre conscience de bons samaritains vous empêche de m’en virer. Pour l’instant. Tôt ou tard, ça viendra, t’inquiète pas, Rhea, après tout tu sais comment ça fonctionne toi aussi, t’as vu l’autre côté du miroir, t’as visité souvent les coulisses des abandons, là où les acteurs ne sont pas encore joliment maquillés, là où les masques ne sont pas encore enfilés, là où il n’y a pas d’applaudissements, juste des gamins paumés qui angoissent à l’idée d’oublier leur texte et de tout faire foirer. Tu sais comment c’est toi aussi, tu sais qu’au bout du compte ils finissent toujours par perdre patience, tu sais qu’à la fin c’est nous les fautives. Parce qu’on a pas fait assez d’efforts, qu’on a pas assez essayé, qu’on a été trop ci ou pas assez ça, qu’on aurait dû être plus sages et moins chiantes, plus calmes et moins violentes. Tu sais qu’à la fin, les liens du cœur sont plus assez forts pour remplacer les liens du sang inexistants, que si les Riverwood font figure d’exception, c’est bien pour confirmer la règle, que tôt ou tard la règle s’appliquera à vous aussi.
Tu sais tout ça, Rhea. Mieux encore, tu l’as vécu. Tu sais à quel point c’est sans issue. Et c’est pas parce que t’as trouvé la sortie en tâtonnant au hasard que tu peux prétendre savoir fabriquer pour moi aussi une lampe qui éclairera mon chemin. Parce que même si t’avais une carte, Rhea, je la déchirerais sans la lire, parce que j’y crois pas à ton utopie, et ta sortie c’est juste un cul-de-sac de plus déguisé de mille illusions sournoises. Alors, vas-y, balance moi les mêmes inepties qu’ils t’ont balancé sûrement aussi, rappelle moi que si je suis toujours coincée, c’est parce que je refuse les mains que vous me tendez. Vas-y, fais comme si t’avais tout compris, tout vécu, tout appris, comme si tu savais mieux que tout le monde maintenant, comme si tu pouvais me donner des leçons du haut de la tour d’ivoire que t’as escaladée. Vas-y, balance moi tes certitudes dorées, tous ces trucs auxquels tu croyais pas plus que moi mais auxquels tu t’accroches maintenant avec la fermeté de celle qui pense avoir enfin tout saisi, celle qui a pris un virage à 180 degrés et qui se persuade que ses vérités d’avant étaient erronées.
Est-ce que tu y crois vraiment au fond ? Est-ce que c’est vraiment moi que tu essaies de convaincre ?
Alors non, Rhea, je crois pas à toutes tes conneries, mais puisque tu persistes à vouloir me les servir comme la purée dégueulasse d’une cantine de foyer, alors je jouerai à ton jeu, jusqu’à ce que tu atteignes les limites de ton raisonnement, jusqu’à ce que tu réalises que je suis un cas désespéré. „Was willst du den? Was wäre intelligent? Was soll ich machen, was ist euer Ziel mit mir? Was erwartet ihr von mir?“
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- Rhea RiverwoodADMIN ◊ RESISTANCE
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Pseudo / Pronoms : evy / elleMessages : 809Âge : vingt-sept ansNom rebelle : BaltimoreNombre de dés : trois désRésidence : la superbe nouvelle-orléansProfession : détective privée à son compte depuis son départ de la policeFaceclaim : jodie comerPouvoirs/capacités : dragon de foudre (niv. 3)Crédits : avatar by andthesunrisesagain, aesthetic by adamantium, crackship by shirdilDisponibilité RP :Points : 1005Joueur•se
Re: RHEADON ◊ salz in die wunde
salz in die wunde “Dachtest du, es wäre wieder alles okay zwischen uns? Ich habe immer noch Narben an meinem Rücken von deinem Messer also Denke nicht, dass es in der Vergangenheit ist, diese Wunden bleiben und sie bleiben auch jetzt noch” |
La dragonne s’arrête, et plante ses prunelles vertes dans celles, orageuses, de l’adolescente. “Wovor hast du Angst, London ?” On arrête les conneries, maintenant. Parce que tu peux te dire que c’est toi qui gagne quand tu fugues pas, que tu restes en contrôle et que tu nous prends pour des cons en abusant des ressources qu’on est prêts à te donner sans pour autant obtenir ta docilité, mais tu te plantes. On veut que tu sois toi. Et si être toi, c’est être une chieuse bornée et cynique, alors on prend. Ça change rien pour nous. Et si tu pars, on perdra toutes les deux. “Weißt du was, wenn du mir ehrlich antworten kannst, ohne Angeberei oder Bullshit, dann verwandle ich mich und bringe uns nach Hause” Tu m’as bien entendue, gamine. A la maison, parce que c’est ça qu’on est pour toi, que tu le veuilles ou non. Je cèderai la première si c’est ce qu’il te faut pour arriver à faire un pas vers moi, même si c’est pour mieux m’envoyer du sable à la gueule. Y’a jamais de honte à plier quand ça empêche quelqu’un de casser.
- London AshfordMEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
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Pseudo / Pronoms : Yellow Chip / elleMessages : 332Âge : 21 ansNombre de dés : Un.Résidence : Refuge de la Rose Noire, Bayou, Nouvelle-Orléans. De temps en temps elle squatte un appart miteux à Phoenix.Profession : Enchaîne les jobs foireux et les licenciements express, est probablement sur la liste noire de tous les Macdo du pays.Faceclaim : Billie EilishPouvoirs/capacités : Glousse comme une pintade, n'est jamais à court de briquets, vous a fait les poches discrètement pendant que vous lisiez ce profil.Crédits : LadyEilie aka Serena la sista clownesqueDisponibilité RP : Pas avant 2027.Multicomptes : Team UC forever (si je me fais un DC, London meurt).Points : 665Joueur•se
Re: RHEADON ◊ salz in die wunde
Salted woundsYour world isn't real, Your world's an ideal
Bien sûr que vous attendez quelque chose, Rhea. Tout le monde attend quelque chose. C’est comme ça qu’on fonctionne, tous, il n’y a que des illuminés hypocrites pour prétendre le contraire. Les relations, c’est une histoire de donnant-donnant. C’est voir en l’autre ce qu’il peut t’apporter et être déçu quand tu reçois moins que ce que tu avais espéré. Tu peux te voiler la face tant que tu veux, te persuader que tu n’attends rien, tu tomberas des nues quand même le jour où tu seras déçue malgré tes certitudes aveugles.
Tu n'as pas besoin d’exprimer ta pensée, London, elle a compris que tu n’étais pas dupe, que ça ne suffirait pas, qu’il faudrait qu’elle y mette un peu plus du sien avant de te convaincre de leur pseudo affection inconditionnelle. Tu te sens un peu victorieuse alors qu’elle revient sur sa première affirmation pour la nuancer d’une exception, un peu perdante finalement quand c’est elle qui tire dans le mille et vient exposer d’une flèche le mur de paille qui se cache derrière la cible et qui par une simple brise risque d’être renversé. Elle te connaît un peu trop bien et cette réalisation te dérange profondément. Es-tu transparente à ce point ? Ou bien la langue de Serena s’est-elle déliée lors d’une soirée arrosée en compagnie de sa nouvelle famille ? Ton ventre se noue rien qu’à imaginer la dragonne de pierre parfois trop bavarde rire aux éclats tandis qu’elle raconte une anecdote amusante sur toi, et tu serres les poings, en colère pour une raison intangible créée de toutes pièces par ton esprit.
La rage t’aide à te ressaisir, à te rappeler que Rhea n’est pas ton amie. Elle t’a volé une sœur et maintenant elle essaie de t’amadouer toi, avec ses piques qui viennent te toucher avec précision. Et alors, Rhea ? Et si j’ai envie de me débrouiller seule ? Je dois vous demander la permission aussi ? Parce que ça vous ferait bien chier, que je m’en sorte seule, et que vous puissiez pas revendiquer votre titre d’anges-gardiens pour m’avoir sauvée, pas vrai ? Tu soutiens son regard électrique tandis qu’elle s’arrête pour te fixer, car tu refuses d’être la première à flancher. C’est puéril mais peu importe, tu n’as jamais prétendu être une adulte responsable après tout, contrairement à elle. Pourtant c’est elle qui vous traîne dans ce désert, par orgueil, comme une adolescente en crise. Un rictus se dessine sur ton visage tandis que tu t’apprêtes à riposter avec des piques bien placées. Toi aussi, tu peux attaquer, c’est même ta meilleure défense. Pointing fingers 'cause you'll never take the blame like me?
Mais elle te prend de court. Une question projetée comme un coup de pied dans tes côtes, et tu as envie de lui dire d’aller se faire foutre avec sa psychologie de comptoir et ses questions dignes d’un Action ou Vérité entre amies. Qu’est-ce qu’elle espère avec cette interrogation brute et bien trop intime ? Croit-elle que tu vas naïvement sauter dans ses bras, faire d’elle ta nouvelle confidente, celle à qui tu exposeras tous tes secrets et donneras sans concessions ton amitié ? Plutôt crever. La confiance à une dragonne, à une
Mais la détective a plus d’un tour dans son sac, évidemment, les interrogatoires c’est son quotidien. Et si elle n’a pas de lampe à te pointer sur le visage, le soleil bien trop éclatant suffira bien à t’aveugler. Si elle n’a pas de menottes pour t’enchaîner, elle peut tout aussi bien menacer de t’emprisonner ici, au milieu de nulle part, dans ce désert sans âme qui vive où tu vivrais tes derniers instants. Quelle ironie ce serait, quand même, de mourir de déshydratation. L’eau aurait vraiment bousillé ta vie jusqu’au dernier moment. Mais ça n’arrivera pas, pas aujourd’hui, du moins. Rhea est bien trop décente pour te laisser là, quand bien même tu l’agaces assez pour faire crépiter ses iris, elle ne te foudroiera pas sur place. C’est la signature des Riverwood, ce comportement de bons samaritains envers et contre tout, et c’est rageant parce que ça t’enlève une raison de les détester. Comment peut-on en vouloir à des personnes aussi dévouées à faire le bien, aussi patientes même avec ceux qui ne le méritent pas, à commencer par toi.
Tant pis, au fond, tu n’as pas vraiment besoin d’une raison de plus pour les défier du regard, le menton levé. La trahison de Serena est suffisante pour allumer un brasier dans tes prunelles quand elles croisent celles émeraude de Rhea. Et même si ça ne suffisait pas, elle vient de te donner un nouveau terreau fertile pour des reproches. „Na toll, Erpressung. Stimmt, ich hatte vergessen, dass du früher Polizistin warst.“
Mais alors, London, pourquoi est-ce que tu les pousses à te lâcher si tu as tant peur qu’ils le fassent ? Pourquoi tu t’acharnes à éroder leur patience, à érafler leur confiance, à calciner leurs espoirs ? Pourquoi tu provoques toi-même le destin funeste que tu voudrais éviter ? As-tu véritablement peur de l’abandon, ou bien de son contraire ? C’est rassurant, finalement, de se faire rejeter encore et encore, comme une routine bien huilée qui ne cesse de se répéter. Certes, c’est chaque fois l’instabilité qui te tend les bras, l’incertain d’un avenir opaque et l’inconnu d’un nouvel environnement. Mais quelque part, c’est toujours plus stable que le reste, car c’est dans ce changement constant composé de déceptions successives que tu t’es construit une identité, London, bâtie sur des fondations défaillantes, menacée par les crues du fleuve jamais tranquille de tes émotions, Ashford formée dans un nuage de cendres sur les ruines de chaque foyer que tu as quitté. C’est à travers tous ces abandons, London, que tu as appris à exister.
Alors tu ne sais plus comment exister autrement. Tu n’as jamais vraiment su au fond, incapable de te souvenir d’un temps où tout était plus simple, d’un temps où tu ne craignais pas la déception dans leurs yeux et toutes les conséquences qui s’ensuivraient. Tu n’as pas peur d’être abandonnée, London, tu en as vécu trop pour qu’un nouveau ne soit pas familier. Oh, ils n’en sont pas moins douloureux, non, ils laissent des marques au fer rouge sur ton cœur déjà trop échauffé, et chaque fois tu tombes de la tour d’ivoire dans laquelle tu pensais t’être réfugiée. Mais tu les attends, tu sais à quoi t’attendre, et c’est triste à dire mais cette douleur est préférable au reste. Préférable à son absence, car alors tu serais désorientée, sans repère auquel te raccrocher. C’est dans l’éphémère que tu as trouvé ta stabilité, London, et tu t’es construit un radeau, une construction flottante sur laquelle on ne peut rien construire de durable, mais qui est toujours là, prête à affronter les intempéries. Car c’est dans la tempête que tu es véritablement toi-même. Do you call yourself a fucking hurricane like me?
La réponse qui s’échappe de tes lèvres comme si les mots t’avaient été arrachés de force ne reflète pas l’entière vérité mais elle a le mérite d’être honnête, et la dragonne de foudre n’obtiendra rien de plus de ta part, après tout ce n’est pas ta psychologue. „Ich habe Angst, dass ihr euch in mir täuschen werdet. Früher oder später werdet ihr einsehen, dass es nichts zu retten gibt, dass ich mich nicht ändern werde, dass alles schon lange im Arsch ist und du musst das wissen.“
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- Rhea RiverwoodADMIN ◊ RESISTANCE
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Pseudo / Pronoms : evy / elleMessages : 809Âge : vingt-sept ansNom rebelle : BaltimoreNombre de dés : trois désRésidence : la superbe nouvelle-orléansProfession : détective privée à son compte depuis son départ de la policeFaceclaim : jodie comerPouvoirs/capacités : dragon de foudre (niv. 3)Crédits : avatar by andthesunrisesagain, aesthetic by adamantium, crackship by shirdilDisponibilité RP :Points : 1005Joueur•se
Re: RHEADON ◊ salz in die wunde
salz in die wunde “Dachtest du, es wäre wieder alles okay zwischen uns? Ich habe immer noch Narben an meinem Rücken von deinem Messer also Denke nicht, dass es in der Vergangenheit ist, diese Wunden bleiben und sie bleiben auch jetzt noch” |
Il y a mille choses qu’elle pourrait lui dire, mille choses auxquelles London s’attend, auxquelles elle a déjà préparé toutes les répliques et contre-attaques et moqueries. Elle se contente de la regarder, d’observer les coutures entre tous les fragments rassemblés, réparés et repris, cabossés par les déceptions, les déconvenues et les promesses de ne plus jamais laisser ça arriver. Il y a mille choses qu’elle pourrait lui dire, mais elle va se contenter de tenir sa promesse. „Halt das.*“ elle demande en ôtant sa veste en cuir avec soin. La dragonne dépose le vêtement dans les mains de London sans croiser son regard, sans lui laisser l’opportunité de râler. D’un vague coup de pied elle envoie valser ses baskets, et jette un regard indifférent à son jean et son débardeur ; elle les a en trois exemplaires à la maison, ce n’est pas très grave. „Der Rest ist mir egal, aber lass bitte die Jacke nicht fallen**“ Ca fait presque dix ans qu’elle l’a maintenant, cette veste qui a survécu à tout, et ce n’est pas peu dire avec tout ce que Rhea lui a fait subir. C’est Sage qui lui a offert lorsqu’elle l’a sorti de la rue, le premier vêtement dont elle a pris soin, la première chose véritablement à elle avec un peu de valeur.
La détective commence sa transformation, laissant les écailles recouvrir ses mains, ses bras, les ongles se transformer en griffes, les muscles se contorsionner et gonfler jusqu’à atteindre leur taille optimale. Puis la queue, le museau, et les ailes. Sous le soleil étouffant, le brun chaud de son corps est déjà luisant. Mécaniquement, elle s’abaisse pour laisser London grimper, et grogne lorsque la prise est maladroite et douloureuse, mais elle doute que l’adolescente fasse du vol sur dragon tous les quatre matins, alors elle se contente de décoller.
Toutes deux fendent l’air, dans le silence religieux de celles qui sont plus à l’aise sans mots, le cuir de la veste solidement coincée entre les écailles brunes et les ongles rongés.
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