Temporalité
Nous sommes en 2022 RAIVON ✺ crawling back from the edge 1639275293 La période jouable actuelle va du 30 septembre 2022 au 30 novembre 2022 RAIVON ✺ crawling back from the edge 1050276528
Groupes à prendre
Nous cherchons activement des cerbères et des hybrides RAIVON ✺ crawling back from the edge 1639275293

ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
V. Raina Dragonstone
V. Raina Dragonstone
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
Personnage
:
RAIVON ✺ crawling back from the edge P1ex



RAIVON ✺ crawling back from the edge 509a54acaa56be975b1e2bc2c0c65b0a


Pseudo / Pronoms : evy / elle
Messages : 153
Âge : trente ans
Nombre de dés : trois dés
Résidence : phoenix, arizona
Profession : jeune avocate spécialisée dans le droit des femmes et de la famille
Faceclaim : elizabeth debicki
Pouvoirs/capacités : gorgone de niveau deux
Crédits : (c) huntingpearls pour l'avatar
Disponibilité RP : disponible ✺ (6/6) valkyria, iago, river, caliban, altaïr & holly
Multicomptes : rhea, scylla, daesyn & ciarán (oupsie)
Points : 322
Joueur•se

RAIVON ✺ crawling back from the edge Empty RAIVON ✺ crawling back from the edge

Mar 23 Mar 2021 - 23:26
crawling back from the edge

“Everybody's got their dues in life to pay
Yeah, I know nobody knows
Where it comes and where it goes
I know it's everybody's sin
You got to lose to know how to win”

   

   
C’était un bon jour. L’ombre d’un sourire flottait toujours sur le visage de Raina quand elle avait pris le portail – avec une certaine méfiance néanmoins – pour arriver jusqu’à Seattle. Elle avait encore dans les narines l’odeur du café mêlé à l’arôme délicat de Iago, son toucher imprimé dans sa peau, jambes entremêlées dans les draps. Ils s’étaient réveillés à l’aube mais la gorgone était plus énergisée que jamais, elle marchait même d’un pas plus guilleret, d’une démarche un peu moins gauche, moins empruntée. Ses os la faisaient moins souffrir aujourd’hui, et la chaleur et la dévotion de son amant y avait largement contribué. Alors cette mission, elle allait la réussir. Ses sœurs comptaient sur elle, elle ne pouvait pas les décevoir – une telle perspective l’aurait paralysée un peu plus d’ordinaire, mais aujourd’hui la détermination lui chauffait les joues. « T’es douée avec les gens » lui avaient-elles dit. « Tu sais les comprendre, tu sais les écouter. Si quelqu’un peut le faire, c’est toi » Alors elle avait acquiescé, incertaine mais peu désireuse d’aller à l’encontre de leurs compliments. Puis, le jeu en valait la chandelle.

C’était Nova qui les avait alertées, quelques temps auparavant. Les informations qu’elle pouvaient leur communiquer étaient limitées et toujours à prendre avec des pincettes, mais ça, elle savait : il y avait cette jeune femme chez l’Ordre de Cain, qui semblait un peu plus perdue que les autres, pas aussi convaincue, pas aussi brutale ni vindicative. Une zouwu, de ce qu’elle lui avait rapporté, une spéléologue, aussi. C’était ça qui lui demandait du courage – aller la voir sur son territoire à elle. Elle avait passé la nuit et la matinée à concocter un plan, à déterminer comment elle allait l’aborder, comment s’en faire une alliée, une amie, quelqu’un à qui elle pourrait se confier. Quelqu’un pour l’empêcher de basculer complètement. Pierre par pierre, elles construisaient la résistance à l’Ordre de Cain. Raina s’efforçait de ne pas penser à la moralité, se martelait encore et encore que la fin justifiait les moyens, et que ce n’était pas de la manipulation. C’était tendre la main à quelqu’un, en espérant une série d’événements qui allait dans son sens. Pas tout à fait la même chose, tout de même.

Le véritable défi, c’était de s’approcher de l’eau. Elle avait fait en sorte d’arriver le plus près possible du bateau, mais il lui restait le ponton à traverser, et dans sa tête tournait en boucle le speech qu’elle avait préparé, qu’elle devait resservir à la jeune zouwu. Une enquête d’opinion sur le recensement, sur le surnaturel. Un article en tant que pigiste dans un petit journal local. Avec son air innocent de poupée de porcelaine et son joli sourire. Mais chaque pas sur les lattes en bois lui rappelait son dernier séjour à Seattle, l’eau qui touchait ses pieds. Le plan était simple – se diriger vers le bateau, ne pas regarder les vagues, ne pas imaginer, ne pas trembler. Mais son cœur battait un peu plus vite, un peu plus fort, à chaque centimètre qui la rapprochait de son but. Son corps semblait la retenir en arrière, semblait tirer, craquer ; elle était parfaitement conscience du facteur psychologique qui avait tendance à empirer sa condition physique, mais elle ne pouvait rien y faire. Elle aurait tant voulu, elle aurait tout donné pour ne pas être paralysée par l’eau, pour arriver à surmonter cette peur. Elle était si confiante à peine quelques minutes auparavant, encore touchée par la grâce de la douceur de Iago et les soins merveilleux qu’il lui prodiguait. Tout ça coulait avec le reste de son espoir de réussite au fond de l’océan.

Soudain, une douleur. Vive, brutale, surprenante. A la hanche. Raina laissa échapper un hoquet de surprise et de souffrance et se retrouva déséquilibrée par la force du mal qui lui vrillait le corps. Il était trop tard pour se rattraper, elle était trop proche de l’eau. Alors que sa peau entrait en contact avec les vagues, elle sentit ses muscles se figer, et un cri d’agonie s’échappa de ses lèvres. Elle ne savait pas nager. Elle ne savait pas nager et elle allait couler. Elle allait couler et elle allait se noyer. Elle allait se noyer et elle allait mourir et on ne pourrait jamais retrouver son corps et Iago ne saurait jamais ce qui lui était arrivé. Raina continuait de crier sous l’eau, le ton étouffé, empirant la situation en avalant de l’eau à grosses goulées. Ce n’était pas comme ça qu’elle aurait voulu partir, il fallait que quelqu’un la sorte de là, et tout de suite.
   

   
CODAGE PAR AMATIS
   
avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

RAIVON ✺ crawling back from the edge Empty Re: RAIVON ✺ crawling back from the edge

Mer 24 Mar 2021 - 2:32
Crawling


Back from the edge

Pourquoi tu ne sais pas nager ? —

Il y a un rituel auquel je ne peux pas déroger. Avant le travail, je vais nager ! Enfin, je nage quand je suis au travail la plupart du temps. Ce que je veux dire, c'est que je vais nager sous ma forme de requin. Et aujourd'hui ne déroge pas à la règle. Mes affaires m'attendent bien sagement dans le bateau et moi, je nage tranquillement dans les profondeurs de la baie. J'aime bien faire le tour des îles alentours. Suivant l'heure, je fais un tour plus ou moins grand. J'ai appris avec le temps le parcours que je devais faire suivant mon heure d'arrivée au bateau pour ne pas me mettre en retard dans mon travail. Aujourd'hui, je fais un tour un peu plus court. Mais ce n'est pas grave, cela suffit quand même à ce que je sois bien. Je nage profondément pour plus de sécurité. Il y a pas mal d'activité dans la baie je ne voudrais pas me prendre l'hélice d'un bateau par mégarde. La blessure serait atroce. Je dois aussi faire attention aux filets de certains pêcheurs. Il y a beaucoup de dangers pour moi ici. C'est pour ça que je préfère nager aux Bahamas dans mon coin là où sont mes cousins. C'est beaucoup plus sécuritaire. Mais je ne peux pas ne pas nager tous les jours. C'est trop cruel. C'est comme ça que je suis le mieux. Même si l'eau ici n'est pas a une température idéale pour moi...

Mon tour de Vashon Island terminé, je remonte tranquillement en direction des quais. J'ai l'habitude, je sais à quel endroit je dois aller pour trouver mon ponton et mon bateau. Et à cette heure là, il n'y a quasiment personne, je peux profiter de mes transformations tranquillement. Oui mais... Je suis encore très loin de mon ponton quand une voix me parvient. Enfin, une voix, plutôt des cris sous l'eau. Des cris qui me font peur. Pas de la peur car je me sens en danger, mais de la peur car cette personne est en danger. Je nageais lentement pour me relaxer jusque là, mais maintenant je dois savoir. Je dois y aller. Je force l'allure avec mon corps puissant, et je ne mets pas longtemps à arriver à la source de tout ce bruit. Comment t'es-tu retrouvé là toi ? Et pourquoi tu ne nages pas ? Elle va finir par se tuer à crier comme ça sous l'eau ! L'eau va rentrer dans ses poumons !

Je me rapproche d'elle et ouvre ma grande gueule pleine de dents acérées pour la refermer habillement sur elle. Enfin, sur elle, non, plutôt sur ses vêtement qui gigotent autour d'elle dans l'eau. Une fois dans ma gueule, je me dépêche la tirer avec moi à la surface pour qu'elle puisse respirer. Je la dirige contre le ponton pour qu'elle puisse s'y accrocher avant de plonger sous elle pour que ses pieds prennent appuis sur moi. Lorsque je ne sens plus rien, je me remet à nager puis je remonte, rassurée de la voir allongée sur le ponton, en vie, mais qui tousse beaucoup. Vu comment elle criait sous l'eau, pas étonnant qu'elle tousse autant, elle a dut avaler pas mal d'eau. Elle a vraiment de la chance que je nageais dans les environs... Je tourne en rond dans l'eau près du ponton avant me résigner à remonter moi aussi. Je ne peux la laisser dans cet état.

Je me transforme et m'agrippe habilement au ponton que j'escalade sans difficulté. J'ai l'habitude depuis le temps. Une fois grimpée, je ne peux pas encore lui parler. J'ai froid. Ce corps humain est vraiment contraignant. Alors être toute nue en sortant de l'eau à cette période de l'année, ce n'est vraiment pas pratique. Je lui passe à côté en lui jetant un regard curieux et je monte dans le bateau où je récupère ma serviette. Je me sèche de manière succincte avant d'enfiler mes habits puis je me dépêche de ressortir et d'enrouler une serviette propre autour de la jolie fille.

« Pourquoi tu coulais ? Tu ne nages pas ? Tu sais, il ne faut pas aller voir les poissons si tu ne nages pas... Viens, tu dois te réchauffer. »

Je pose mes mains de chaque côté de ses épaules et je la fait se lever avant de l’entraîner avec moi sur le bateau. Je la pousse doucement dans la cabine que je referme et je la fais s'asseoir avant de prendre mon gros thermos et deux tasses que je pose sur la table puis je m'installe en face d'elle. Doucement je verse la boisson chaude sans sa tasse, et j'en fais de même avec la mienne. Je garde quand même un œil sur le moindre de ses mouvements. On ne sait jamais. Si elle est humaine, maintenant elle sait que je ne le suis pas. Cela peut -être dangereux.

« J'espère tu aimes le chocolat chaud ? Je n'aime pas café. C'est pas bon. Bois. Ça va te réchauffer. »

Je hais les humains. Alors pourquoi je l'ai sauvé ? J'aurai pu la regarder se noyer. Ou j'aurai pu la manger. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi j'ai fais ça. J'ai agit d’instinct. Je n'ai même pas réfléchit. Pourquoi mon instinct me fait sauver les êtres que je hais le plus au monde ? Je suis perdue...  





ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
V. Raina Dragonstone
V. Raina Dragonstone
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
Personnage
:
RAIVON ✺ crawling back from the edge P1ex



RAIVON ✺ crawling back from the edge 509a54acaa56be975b1e2bc2c0c65b0a


Pseudo / Pronoms : evy / elle
Messages : 153
Âge : trente ans
Nombre de dés : trois dés
Résidence : phoenix, arizona
Profession : jeune avocate spécialisée dans le droit des femmes et de la famille
Faceclaim : elizabeth debicki
Pouvoirs/capacités : gorgone de niveau deux
Crédits : (c) huntingpearls pour l'avatar
Disponibilité RP : disponible ✺ (6/6) valkyria, iago, river, caliban, altaïr & holly
Multicomptes : rhea, scylla, daesyn & ciarán (oupsie)
Points : 322
Joueur•se

RAIVON ✺ crawling back from the edge Empty Re: RAIVON ✺ crawling back from the edge

Sam 27 Mar 2021 - 19:27
crawling back from the edge

“Everybody's got their dues in life to pay
Yeah, I know nobody knows
Where it comes and where it goes
I know it's everybody's sin
You got to lose to know how to win”

   

   
Raina sentit la panique emplir ses poumons en même temps que l’eau – l’angoisse, douloureuse, furibonde, l’empêchait de respirer tout autant que les algues. Et ces membres qui ne bougeaient pas, qu’elle ne pouvait même pas agiter pour remonter, pour remuer un semblant d’espoir. Elle ne voulait pas se laisser partir, pourtant, elle luttait contre l’envie de laisser l’eau entrer pour de bon. Elle avait Iago, elle avait enfin une famille. Et puis, aussi improbable et tordu et compliqué que ce soit, elle avait Valkyria. Raina faillit tourner de l’œil et fit la paix avec son destin lorsqu’elle observa le requin foncer tout droit vers elle, toutes dents dehors. Pourtant, par un quelconque miracle, les immenses lames acérées ne se refermèrent pas sur elle, mais tout proche, sur ses vêtements, cette ample veste qu’elle avait revêtu ce matin pour se donner un peu de contenance.  Raina eut l’impression de nager en plein délire, dans un rêve ou un cauchemar très détaillé – un djinn se trouvait-il à proximité ? Le requin la traîna à la surface juste à temps, son immense nez la poussant vers le ponton, plongeant sous elle pour la propulser avec une maîtrise désarçonnante sur la terre ferme, où elle s’appliqua à cracher toute l’eau avalée.

La gorgone était complètement sonnée, prise tout entière par l’adrénaline. C’était soit le requin le plus bienveillant du cosmos, soit l’œuvre d’un surnaturel. Et tandis qu’elle faisait l’état des lieux au sein de son corps – rien de cassé, rien qui ne s’entrechoque, la douleur toujours présente à la hanche et désormais à l’épaule qui avait amorti son choc sur le ponton, mais elle était en vie – elle remarqua du coin de l’œil une silhouette humaine sortir de l’eau, complètement nue. Par réflexe, Raina détourna le regard, mais les pièces du puzzle s’assemblèrent. Evidemment, il s’agissait d’une zouwu. Une zouwu qui venait de lui sauver la vie. Cette dernière s’éloigne et disparaît dans un bateau, laissant là Raina qui tentait encore tant bien que mal de retrouver ses esprits et de digérer ce qui venait de se passait. Son cœur battait encore à toute allure, et les quintes de toux étaient toujours régulières, bien que moins violentes. Quand sa sauveuse réapparut avec une serviette épaisse, la gorgone lui adressa un regard de gratitude, encore trop secouée pour parler, et la suivit docilement à l’intérieur du bateau. « Pourquoi tu coulais ? Tu ne nages pas ? Tu sais, il ne faut pas aller voir les poissons si tu ne nages pas... Viens, tu dois te réchauffer. » Raina fronça les sourcils – se retenant de répliquer qu’elle n’avait pas consciemment cherché à se noyer, elle n’était pas si stupide, mais il aurait été malvenu d’user de sarcasme avec la personne qui l’avait tirée de là. Et, si elle en croyait l’avant du bateau dans lequel elle mettait les yeux, la personne exacte qu’elle était venue voir, et si, par un hasard terrible, l’avait menée droit jusqu’à elle sans faire usage du moindre prétexte. Il était dommage d’avoir failli mourir pour en arriver là, mais Raina avait décidé de prendre les victoires où elles se trouvaient – elle n’avait jamais aimé mentir, manipuler, prétendre. C’était là l’apanage de sa famille, et s’il y avait bien un aspects des Dragonstone qu’elle avait renié il y avait de ça bien longtemps, c’était celui-ci.

Une fois à bord du Nautilus, Raina se laissa précautionneusement installer dans la cabine par celle qu’elle reconnaissait désormais comme étant Devon, et se rendit compte qu’elle n’avait toujours pas dit un seul mot, sous le coup du choc. Elle caressa la tasse chaude de sa main gauche, non sans avoir soigneusement calé le droit immobile sous la serviette.  « J'espère tu aimes le chocolat chaud ? Je n'aime pas le café. C'est pas bon. Bois. Ça va te réchauffer. » La gorgone acquiesça, peinant à trouver sa voix. Elle était plus une femme à thé, à vrai dire, mais encore une fois elle sentait bien que ce n’était pas le moment de pinailler. Ces moments-là lui rappelaient Valkyria, qui aurait très certainement trouvé le moyen d’obtenir de cette étrangère ce qu’elle préférait. Mais pas elle, parce que ça n’avait pas d’importance, parce qu’elle n’était pas là pour ça. Parce que les jeux de pouvoir étaient réservés à sa famille.  « Non, je ne sais pas nager, mais j’ai pas fait exprès, je suis tombée » déclara Raina en frissonnant. C’était encore honteux – elle savait très bien qu’aujourd’hui, seuls les enfants ne savaient pas nager, il n’y avait pas vraiment d’excuse. Mais elle avait affronté sa peur de l’eau, et elle n’en était pas morte ; seulement légèrement traumatisée. « Merci beaucoup. Je suis très reconnaissante – même si le sauvetage est quasi tout aussi terrifiant que l’eau » susurra-t-elle d’une voix étranglée dans une piètre tentative d’humour. L’image de ce requin fonçant vers elle la hanterait certainement pour les années à venir.  « Il est à toi ce bateau ? » reprit-elle en portant la tasse à ses lèvres.
   

   
CODAGE PAR AMATIS
   
avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

RAIVON ✺ crawling back from the edge Empty Re: RAIVON ✺ crawling back from the edge

Sam 27 Mar 2021 - 21:51
Crawling


Back from the edge

Pourquoi tu ne sais pas nager ? —

La fille qui ne nage pas ne semble pas encore en mesure de parler. C'est vrai qu'elle a dut avaler pas mal d'eau, et l'eau d'ici est mauvaise. D'une qualité bien moindre que celle chez moi aux Bahamas. C'est a cause de tout ce trafique fluvial. Cela fait beaucoup de mal à l'eau et aux poissons. Alors une humaine qui y tombe par de telle température et qui bois la tasse, j'imagine facilement qu'il lui faut un temps pour se remettre. Elle criait vraiment fort sous l'eau, je l'ai entendu de loin. C'était effrayant. J'ai entendu des cris pareil pendant la guerre. Mais je préfère ne pas y penser. C'est dur comme souvenir. Parce que moi j'étais trop jeune et faible pour me battre contre les humains. Mais mon tour viendra. Parce que je compte bien voler le crâne que les humains ont en leur possession. C'est a moi qu'il revient de le voler. Je l'ai dit à Laszlo le Dragon. Je pense qu'il fera en sorte que je sois sur le coup le moment venu. Sinon, je jure qu'il me le paiera.

Enfin mes pensées s'égarent, alors j'essaie de me reconcentrer en lui servant du chocolat chaud avant de m'asseoir avec elle. J'espère que ça lui convient. Moi j'adore tout ce qui est à base de chocolat. C'est doux puis c'est sucré. Le café c'est pas bon c'est amer. Le chocolat ça va lui faire du bien. Faut pas qu'elle tombe malade. Et enfin, sa voix parvient à mes oreilles. Une voix légèrement tremblante. Faut dire qu'elle revient de loin, c'est normal. Mais je penche la tête sur le côté en fronçant les sourcils dans une mimique de curiosité quand elle dit qu'elle ne sait pas nager. Je ne comprends pas bien. Je pensais que quasiment tous les humains savaient nager.

« Pourquoi tu ne sais pas nager ? Tu as eu de la chance que j'étais en balade tu sais. Je t'ai entendu crier de très loin. »

Cela m'intrigue vraiment, je suis curieuse. Je me demande pourquoi elle ne sait pas nager. Je prends une gorgée de ma boisson en réfléchissant aux possibilités. Peut-être que personne ne lui a appris ? Qu'elle est orpheline elle aussi et donc que personne ne pouvait lui apprendre ? Moi j'ai appris toute seule. Même si j'ai commencé à vraiment bien nager après ma rencontre avec mes cousins. J'ai soudain toute une panoplie d'émotions à son égare qui me donnent envie de m'assurer qu'elle va bien. De prendre soin d'elle. Si elle est orpheline comme moi, je sais a quel point c'est dur de devoir apprendre par sois-même. Je pourrais lui apprendre à nager si elle veut. Mais pas ici. L'eau est pas idéale.

Je suis encore sortie de mes pensées par sa voix. Je ne comprends pas bien ce qu'elle veut dire par terrifiant. Qu'est qui a bien pu lui faire peur quand je suis venu la sauver ? Est-ce qu'elle a vu quelque chose de dangereux sous l'eau ? Et pourquoi l'eau c'est terrifiant ? Décidément, cette fille est un mystère.

« Je ne comprends pas... Qu'est-ce qui était terrifiant ? Tu as vu quelque chose qui t'a fait peur quand je suis venu t'aider ? Tu veux que j’aille voir si y'a encore du danger ? Tu sais tu ne risque rien si tu es avec moi. Personne ne viendrai se frotter à un requin. »  

Je reprends un peu de ma boisson alors qu'elle me demande si ce bateau est à moi. L'idée m'amuse, car c'est vrai que j'y passe plus de temps que mon propre patron. J'aimerai bien avoir mon propre bateau. Mais ce n'est pas pour tout de suite. Un jour, plus tard. Je ne fais pas vraiment de projet en fait. Je dois d'abord penser à ma vengeance avant de penser à autre chose.

« Non, c'est le bateau de mon travail. Je nage tous les matin avant de travailler. »

Je reprends un peu de chocolat, profitant de sa chaleur agréable, et mes pensées divaguent encore. Il y a des jours comme ça j'ai du mal à resté concentrée. Mais là, c'est plutôt de l'instinct de survie. J'essaie de capter ses émotions, de voir le moindre sentiment négatif, mais je ne ressens rien qui puisse me faire m'inquiéter. Ce que je trouve assez étrange. Alors je me recule un peu pour mieux m'adosser à la banquette et la scruter des mes yeux bleu glace. Pourquoi cette humaine est à l'aise avec moi alors qu'elle sait que je suis un être surnaturel ? Et que faisait-elle là, au bord de l'eau, si tôt le matin, alors qu'elle ne sait pas nager ? Je trouve tout ça de plus en plus étrange, et je n'aime pas ça.  

« Pourquoi tu n'as pas peur de moi, humaine ? Je ne sens pas de peur chez toi. Et pourquoi tu étais près de mon bateau si tôt alors que tu ne sais pas nager ? »

Ma voix est un peu plus dur car je suis méfiante maintenant. Je dois faire un peu plus attention, je ne suis pas assez prudente avec les humains ces derniers temps, cela va finir par me jouer des tours. Si cette humaine à une idée derrière la tête je finirai par le savoir. Hors de question que je me fasse manipuler ou piéger. Elle finira dans mon estomac bien avant...

 





ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
V. Raina Dragonstone
V. Raina Dragonstone
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
Personnage
:
RAIVON ✺ crawling back from the edge P1ex



RAIVON ✺ crawling back from the edge 509a54acaa56be975b1e2bc2c0c65b0a


Pseudo / Pronoms : evy / elle
Messages : 153
Âge : trente ans
Nombre de dés : trois dés
Résidence : phoenix, arizona
Profession : jeune avocate spécialisée dans le droit des femmes et de la famille
Faceclaim : elizabeth debicki
Pouvoirs/capacités : gorgone de niveau deux
Crédits : (c) huntingpearls pour l'avatar
Disponibilité RP : disponible ✺ (6/6) valkyria, iago, river, caliban, altaïr & holly
Multicomptes : rhea, scylla, daesyn & ciarán (oupsie)
Points : 322
Joueur•se

RAIVON ✺ crawling back from the edge Empty Re: RAIVON ✺ crawling back from the edge

Sam 10 Avr 2021 - 20:09
crawling back from the edge

“Everybody's got their dues in life to pay
Yeah, I know nobody knows
Where it comes and where it goes
I know it's everybody's sin
You got to lose to know how to win”

   

   
Devon semblait soucieuse, méfiante, pourtant ses inquiétudes étaient enrobées dans une bienveillance et une sollicitude touchante, à laquelle Rain n’était plus habituée. Il était encore plus difficile de justifier sa présence ici – sa sauveuse avait peut-être rejoint un groupuscule extrémiste, mais au moins elle avait choisi de l’aider. Cela ne faisait que renforcer sa conviction qu’il fallait la tirer de là, à tout prix. La zouwu était curieuse, et Raina serra les lèvres. Elle était bien consciente de tout cela, et tremblait encore comme une feuille sous sa serviette, mais elle était peu désireuse d’expliquer à celle qui était encore une inconnue la nature de sa maladie et la manière dont elle l’impactait au quotidien, surtout devant l’air aussi soupçonneux qui était le sien. « Je n’ai jamais appris » dit-elle tout simplement en buvant une gorgée de chocolat chaud. « Et je n’ai jamais eu la forme physique pour » compléta-t-elle après un court instant de silence. Ça n’avait sûrement pas échappé à Devon – la gorgone était mince et par endroits, sa peau s’élevait sous les protubérances causées par ses poussées d’os. Si elle n’était pas familière avec cette affliction particulière, elle pouvait certainement d’ores et déjà en déduire que Raina ne menait pas une vie tout à fait normale. Peut-être que non. Peut-être qu’elle préférait cette option, après tout, elle qui avait toujours été l’obsédée par l’idée de se fondre dans la masse, de ressembler aux autres.

Devon était assise en face d’elle, désormais, et faisait preuve d’une franchise et d’une spontanéité désarmante. Raina n’était pas habituée à une prise de parole si directe, si simple et honnête. Même après des années passées hors du giron des Dragonstone, elle avait gardé l’habitude de planifier, de choisir ses mots avec soin en étudiant les conséquences et leur impact sur la personne en face. Chaque conversation était une partie d’échecs – et quelque part, ça lui était resté, jusqu’à dans son métier. Quel soulagement cela devait être de ne pas avoir à faire attention à chaque instant ; elle en avait un avant-goût avec la liberté que lui offrait Iago, mais elle était encore loin de celle qu’elle percevait chez la jeune femme qui lui faisait face. Raina laissa échapper un petit rire, amusée par les réflexions de Devon, qui ne voyait manifestement pas ce que sa forme aquatique avait d’effrayant. « C’est très gentil à toi. Mais je n’aime pas beaucoup l’eau, et j’ai paniqué lorsque j’ai vu un requin foncer vers moi, même si j’ai compris après coup que tu venais pour m’aider. » Elle reprit une gorgée de sa boisson avec l’œil brillant. Les tremblements s’étaient calmés, quelque peu. Peut-être justement parce qu’elle était désormais concentrée sur Devon, sur ce qui l’avait amenée ici, et sur ce que dégageait la zouwu, un cocktail étonnant de dynamisme, d’innocence et de puissance.

Elle l’écouta confirmer en silence que le bateau n’était pas à elle mais à son patron, c’était une chose sur laquelle elle s’était trompée mais cela n’avait pas grande importance ; les gorgones avaient eu raison sur le fait que c’était ici que Raina avait le plus de chances de la trouver. Elle tressaillit lorsque la voix de Devon résonna à nouveau, légèrement accusatrice, et la gorgone ne pouvait pas la blâmer. On ne finissait pas dans l’Ordre de Cain lorsque l’on était de nature confiante et naïve, le plus dur était à venir. Mais finalement, à sa grande surprise, ce n’était pas si difficile. Il y avait du mensonge, mais elle arrivait à calmer les battements de son cœur en se disant qu’ultimement, elle était là pour de bonnes raisons. Elle était là pour elle. « Je ne suis pas humaine. Pas vraiment. » dit-elle dans un souffle. Elle n'était plus humaine. Elle avait expié ce péché depuis longtemps. Il allait de soi que la présence d’une autre surnaturelle donnait plus de raisons à la spéléologue d’avoir confiance, alors Raina s’exécuta. Tu m’as montré qui tu es, je te montrerai qui je suis. Elle ferma les yeux l’espace d’un instant, puis les rouvrit alors qu’elle sentit les serpents se transformer et s’animer sur sa tête. Ils se tortillaient, sages et pourtant impressionnants, dardant leur regard curieux sur la zouwu. Rapidement, Raina invoqua de nouveau sa chevelure normale, peu désireuse de se lancer dans une démonstration de pouvoirs. Mais au moins, cela aurait le bénéfice de calmer les inquiétudes de Devon. « J’étais dans le coin parce que c’était toi que je cherchais, justement. On m’a dit que je pourrais trouver une zouwu par ici, j’aide une amie dans une enquête d’opinion surnaturelle pour un journal local. J’aurais aimé qu’on se rencontre de manière moins dramatique, mais… Je suis Raina. » expliqua-t-elle en rosissant des joues. Elle tendit sa main gauche à Devon pour se présenter de manière officielle – quelque chose qu’elle faisait rarement car elle savait la majorité des gens droitiers, comme elle l’avait été, et immanquablement la plupart des gens tiquaient en serrant cette main-là. Mais l’autre était immobilisée au chaud à l’intérieur de la serviette, et Raina n’était pas particulièrement pressée de dévoiler son handicap.
   

   
CODAGE PAR AMATIS
   
avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

RAIVON ✺ crawling back from the edge Empty Re: RAIVON ✺ crawling back from the edge

Lun 12 Avr 2021 - 2:16
Crawling


Back from the edge

Pourquoi tu ne sais pas nager ? —

Nager semble être une telle évidence pour moi que l'entendre me dire qu'elle n'a jamais appris me surprends. C'est comme si elle me disait qu'elle n'avait jamais appris à marcher. Un petit temps de réflexion m'est nécessaire, je dois apprendre à être plus calme et réfléchis, moins impulsive. Sinon je vais finir par attirer des ennuis à l'Ordre. Au final, personne ne m'a jamais appris à nager non plus. J'ai appris moi-même en me jetant à l'eau. En fait, j'ai appris en étant un requin. La méthode humaine m'est venu après. Alors, peut-être que ne pas savoir nager n'est pas si étrange. En revanche, que veut-elle dire par « je n'ai jamais eu la forme physique pour » ? Je tends un peu mon cou d'une manière curieuse pour la regarder plus en détail malgré la serviette et ses habits, mais je devine bien un physique frêle. Plus frêle que le miens. Heureusement que je ne me suis pas ratée en la récupérant sous l'eau, j'aurai pu la blesser sans m'en rendre compte. J'ai l'impression que je pourrais la casser en deux assez facilement.

Je me contente de hocher la tête à ses explications, sans chercher à en savoir plus. Sa réponse et mon analyse me suffit. Pas besoin d'approfondir. Ceci dit j’échappe un sourire en l'entendant rire. D'ailleurs, je me gifle mentalement pour ça. Il ne faut pas que je m'attendrisse pour une humaine. Déjà que je l'ai sauvé alors que j'aurai mieux fait de la regarder se noyer, ou de la croquer... Sincèrement je fais vraiment de la merde. Mais je ne peux pas la tuer maintenant. Pas alors qu'elle est dans le bateau de mon patron. Et puis ça attirerai trop l'attention. Sans parler du fait que devant le fait accompli je ne sais même pas si j'arriverai à tuer une humaine pour le seule prétexte que c'est une humaine... Résonnement plutôt honteux pour quelqu'un faisant partit de l'Ordre. Si Le Dragon apprenait ça, il me jetterait sûrement dehors à coup de pied au cul. Hors de question que je lui donne cette occasion à papy !

« Oh... Je comprends. La plupart des gens ont peur des requins. A tort. Vous les humains tuez des centaines de milliers de personnes par an, vous êtes bien plus dangereux. »

Faut avouer que je lui crache un peu ça à la gueule avec amertume. Ouais je hais les humains. Ils sont l'espèce la plus dangereuse et ils ont le culot de venir mentir sur les autres espèces juste pour se trouver des excuses pour les tuer. Quelle hypocrisie. Et ce fait réveil ma méfiance à son sujet.

Trop de choses sont étranges dans sa présence ici, à mon bateau. Des choses qui ne collent clairement pas avec une présence hasardeuse du style mauvais endroit mauvais moment. Non, il y a autre chose, j'en mettrai ma main à couper. Et non sans arrière pensée, je lui fais part de ma petite réflexion pour qu'elle comprenne que maintenant j'ai besoin d'explications claires. Et si j'ai le moindre doute qu'elle me tend un piège, je n'aurai plus aucun scrupule à la dévorer. L'instinct de survie passe avant tout.

Pourtant, ce petit bout de femme est plein de surprise ! Mon regard commence à pétiller quand elle m'avoue n'être pas humaine. Cette phrase fait office de formule magique. Ma tension retombe immédiatement et je suis maintenant rongée par la curiosité ! Elle est sorcière ? Si c'est une sorcière peut-être qu'elle connaît ma douce Isis ? Mais visiblement, non. Elle n'est pas une sorcière. Je n'ai pas le temps de questionner mon invitée surprise que ses cheveux se transforment pour devenir des serpents beaucoup trop mignons qui bougent et me regardent avec curiosité. Curiosité réciproque ! J'ouvre de plus en plus en plus grand la bouche, tout comme mes yeux surpris, avant de me lever d'un bon en criant.

« GORGONE ! »

Je me penche en avant, grimpant presque sur la table pour observer de plus près les serpents. Je tends la main et agite mes doigts devant eux, ils sont beaucoup trop mignons ! Et... Ils disparaissent presque aussi rapidement qu'ils sont apparus, alors je soupire de déception avant de reprendre ma place pour m'asseoir correctement.

Cette mystérieuse Gorgone m'explique enfin la raison de sa présence, et cela me convient. Une enquête d'opinion auprès des surnaturels ? C'est une super idée ! Je suis très enjouée ! C'est donc avec attention que je l'écoute tout en reprenant du chocolat chaud et je lui serre la main qu'elle me tend par réflexe. J'ai trouvé une nouvelle surnaturelle je suis trop contente ! Bon... Est-ce que je peux vraiment dire que je l'ai trouvé ? Techniquement, pas vraiment. Mais bon, c'est le résultat qui compte !

« Raina la Gorgone ? Moi c'est Devon ! Je suis Zouwu oui, mais je suis surtout un requin ! Et je trouve l'idée très bien, je dois faire quoi pour cette enquête d'opinion ? Répondre à tes questions ? C'est sur quoi ? »    

Ma curiosité est vraiment à son maximum, j'ai hâte qu'elle m'en dise plus ! Je regarde l'heure, j'ai encore un peu de temps avant de devoir aller travailler. Cela devrait suffire je pense. Je me demande sur quoi porte cette enquête. Mais je m'en fiche, entre surnaturels, il faut s'aider non ? Alors si elle a besoin de moi je ferai de mon mieux !

« Je vais faire de mon mieux pour t'aider ! Tu as faim ? Tu veux des habits chauds ? Je peux te donner un gros plaide si tu as froid ? »

Il ne faurait pas qu'elle tombe malade ! Et je peux lui donner plein de gâteaux si elle a faim. Peut-être que ses serpents ont faim aussi ? Mais je n'ai rien pour eux je pense...  

 





ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
V. Raina Dragonstone
V. Raina Dragonstone
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
Personnage
:
RAIVON ✺ crawling back from the edge P1ex



RAIVON ✺ crawling back from the edge 509a54acaa56be975b1e2bc2c0c65b0a


Pseudo / Pronoms : evy / elle
Messages : 153
Âge : trente ans
Nombre de dés : trois dés
Résidence : phoenix, arizona
Profession : jeune avocate spécialisée dans le droit des femmes et de la famille
Faceclaim : elizabeth debicki
Pouvoirs/capacités : gorgone de niveau deux
Crédits : (c) huntingpearls pour l'avatar
Disponibilité RP : disponible ✺ (6/6) valkyria, iago, river, caliban, altaïr & holly
Multicomptes : rhea, scylla, daesyn & ciarán (oupsie)
Points : 322
Joueur•se

RAIVON ✺ crawling back from the edge Empty Re: RAIVON ✺ crawling back from the edge

Jeu 29 Avr 2021 - 0:03
crawling back from the edge

“Everybody's got their dues in life to pay
Yeah, I know nobody knows
Where it comes and where it goes
I know it's everybody's sin
You got to lose to know how to win”

   

   
Avec soulagement, Raina constata que sa révélation eut l’effet escompté, et le nœud dans son estomac se relâcha quelque peu devant l’enthousiasme de la jeune zouwu. Elle en regretta presque d’avoir fait disparaître ses serpents aussi rapidement, touchée par la candeur de Devon qui s’était rapprochée d’eux avec curiosité. La gorgone dévoilait rarement sa chevelure de reptiles au grand jour et choisissait avec grand soin les interlocuteurs qui assistaient à ces transformations – encore de nombreux humains et même certains surnaturels se méfiaient, et de toute manière, elle n’avait que peu d’occasions d’en faire usage. Elle n’était pas particulièrement réputée pour ses accès de colère ou débordements de pouvoirs, alors cela lui faisait plaisir de pouvoir partager cela avec quelqu’un d’autre, quand bien même elle regrettait de ne pas pouvoir lui dévoiler toute la vérité sur sa présence ici.

Comme une tornade, Devon reprit la parole avec une excitation qui arracha un sourire discret à Raina. Raina la Gorgone. C’était plus que ce qu’elle n’avait espéré ; après tout elle avait longtemps été Visenya la déception, c’était un changement bienvenu, encore étrange, surtout sur les lèvres d’une inconnue, mais agréable à l’oreille. Elle avait bien choisi son prétexte – de toute évidence la zouwu semblait tout à fait disposée à répondre à sa prétendue enquête, et à vrai dire elle n’était pas certaine d’avoir eu à se donner tant de mal, étant donné la vivacité et l’accueil de la jeune femme. Une vague de soulagement et de gratitude se mêla à un soupçon amer de culpabilité au fond de sa gorge. « C’est très gentil, déjà j’abuse de ton hospitalité avec le chocolat chaud et la serviette. Et le sauvetage » ajouta-t-elle après un court instant de silence. Il devenait de plus en plus mystérieux que Devon soit associée à une organisation aussi extrémiste, aussi plongée dans les idées noires et les ténèbres, tant l’énergie qu’elle exsudait était positive et candide. Mais les commentaires secs sur les humains n’étaient pas tombés dans l’oreille d’une sourde – là était sûrement la clé de la situation.

Avec sa main libre, Raina frotta la serviette contre sa chemise. Elle mettrait sûrement des heures à sécher mais c’était pour la bonne cause, au moins le bateau avait le mérite d’être plutôt bien chauffé. « L’enquête porte sur le projet de loi de recensement, il s’agit juste de quelques questions simples, si tu veux bien ! » Ne pas la brusquer, ne pas l’obliger – même si son enthousiasme était apparent, la gorgone prenait toujours des gants, quelle que soit la situation. Toujours la prudence, le calme, la maîtrise de soi. Devon semblait tant à l’opposé d’elle, si spontanée et d’une fraîcheur réjouissante, il était difficile d’être immobile face à elle. Et pourtant. Elle n’avait pas vraiment le choix. « J’imagine que la première question qu’on pose c’est : est-ce que tu t’opposerais à un recensement surnaturel ? » demanda t-elle, sourcil levé, avant de fournir quelques menues explications. Si oui, pourquoi et jusqu’où, si non, pourquoi et quel serait l’argument qui pourrait faire changer d’avis, et quelles alternatives le gouvernement pourrait proposer.

Alors qu’elle était venue avec ce prétexte, Raina se découvrait véritablement curieuse et intéressée par la réponse de la zouwu. Si elle pouvait en imaginer les grandes lignes, il y avait toujours quelque chose d’enrichissant dans l’échange d’opinions – c’était sûrement une déformation professionnelle, le résultat de ses longues études et heures et jours passés à débattre face à des argumentateurs bien moins aimables. « Tu n’es pas obligée de répondre à tout évidemment, je peux passer à d’autres questions à tout moment, j’ai tendance à penser que la discussion naturelle est tout aussi intéressante que les questions officielles » ajouta-t-elle en reprenant une gorgée de son chocolat chaud, sourire contre la tasse. Elle aurait aimé échouer, aujourd’hui, finalement. Elle aurait aimé échouer et rencontrer Devon dans d’autres circonstances, plus naturelles, lui offrir la même honnêteté qu’elle lui offrait à elle. Se dévoiler aussi, quelque part, dans la mesure qui était la sienne. Mais ce bateau, cette tasse, ces yeux brillants lui rappelaient qu’il y avait plus dans ce bas monde que l’injustice contre laquelle elle se battait au quotidien et contre laquelle Iago la protégeait du mieux qu’il pouvait. Il y avait les gens comme Devon, ça en valait quand même la peine.
   

   
CODAGE PAR AMATIS
   
avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

RAIVON ✺ crawling back from the edge Empty Re: RAIVON ✺ crawling back from the edge

Jeu 29 Avr 2021 - 15:50
Crawling


Back from the edge

Pourquoi tu ne sais pas nager ? —

Quelle agréable découverte... C'est la première fois que je rencontre une Gorgone, et je dois dire que j'adore ses serpents. Je suis un peu déçue qu'ils aient disparut si vite. J'aurais bien voulu jouer un peu avec eux. Je suis tellement contente qu'elle ne soit pas humaine en tout cas. Et avec tout ce qu'il vient de se passer, j'ai envie de prendre soin d'elle. Elle n'est plus l'humaine louche qui m'inspirait la méfiance, elle est Raina la Gorgone, mon invitée. Et même si elle refuse poliment tout ce que je lui propose, je vois bien qu'elle essaie encore de se réchauffer, de se sécher.

Alors je me lève et commence à fouiller un peu dans mes placards, mais je ne trouve pas ce que je veux alors je m'éloigne et récupère mon plaid écossais des Highlands avant de venir me poster devant elle. J'hésite quelques seconde en la regardant, en pleine réflexion. La dernière personne à l'avoir utilisé, c'est ma douce Isis. Cela m'embête qu'une autre femme y touche... Mais elle est mon invité, et elle a froid. Je suis sûre que ma sorcière comprendrait que je l'aide. Décidée, je fini par le déplier et je le passe autour de son corps, par-dessus la serviette, en m'assurant qu'il l'entour bien correctement.

« Tu es mon invitée, Raina la Gorgone. Et je ne laisse pas mon invitée avoir froid ou mourir de faim. » Je prends deux boîtes de différents biscuits que je pose sur la table en l'invitant à picorer comme ce que je commence à faire. « Je suis désolée, je n'ai rien à manger pour tes serpents par contre... »

Je ne suis pas vraiment du genre à me promener avec des souris mortes dans mon frigo... Mais je suis sûre qu'elle comprendra. Maintenant, parlons plus sérieusement, puisqu'elle a besoin de mon aide pour son enquête. Je prends ça très au sérieux ! C'est important qu'on s'entraide entre surnaturels. Mais quand elle me dit que c'est au sujet du projet de recensement, je fronce les sourcils et me contente de hocher la tête tout en grignotant mes biscuits. J'adore les biscuits ! Faudrait d'ailleurs que je retourne en Écosse pour en acheter des nouveaux. J'adore ceux qu'ils font. Miam ! Mince je dois être plus concentrée et réfléchir à sa question plutôt qu'à mes biscuits... Si pour une fois j'arrive à rester concentrée dans une conversation importante ça serait bien...

Pourtant, sa question me surprends vraiment. Je veux dire... Est-ce qu'il y a un piège dans cette question ? La réponse est pourtant évidente. Je suis sûre qu'elle est la même pour tous les surnaturels. Il ne peut en être autrement ! Alors ça me semble bien facile comme réponse...

« Bien-sûre que je m'y opposerai ! Et je tuerai chaque chien d'humain qui oserait vouloir me forcer la main ! Je ne suis pas une esclave ou un cobaye à qui on donne un numéro d'identification ! Je suis un être vivant, un requin, et je ne laisserai aucune de ces pourriture essayer de me voler ma liberté. Jamais ! »

Si je chope cette saleté qui essaye de nous faire recenser... Je jure que je la bouffe ! Que ce soit en Requin ou en Loup... J'en ferai mon repas ! Si je peux empêcher aux autres surnaturels de subir cette injustice en tuant cette femme, je ne vais pas me gêner ! Rah ce sujet me fou hors de moi ! Je sens que je monte en tension. Je hais ces humains ! Ils nous traitent comme de la merde, alors que c'est eux qui font le plus de dégâts. C'est vraiment du foutage de gueule.

« Pose-moi toutes les questions que tu veux Gorgone. Mais ces humains, ils sont un vrai danger ! S'ils le pouvaient, ils nous extermineraient comme ils le font avec toutes les autres espèces ! Tu te rends compte qu'ils osent dire que nous les requins on est dangereux ?! Alors que les requins tuent accidentellement seulement une moyenne de cinq humains par an ? C'est de centaines de milliers de requins qui sont tués volontairement par les humains tous les ans ! Cette espèce est dangereuse Gorgone. Nuisible. Note le dans ton enquête ! C'est important ! »

Je relève mes pieds pour les poser sur la banquette et me recroqueviller sur moi-même pendant que je termine ma tasse de chocolat. Ça fait du bien cette chaleur. Je me demande c'est quoi, ses autres questions. En tout cas, c'est agréable d'avoir de la compagnie. Je regarde autour de moi, réfléchissant à ce que je pourrais lui proposer d'autre pour qu'elle soit bien à l'aise. Si je ne devais pas aller travailler, je lui aurai proposé un tour de bateau. Une autre fois peut-être ? J'espère quand même qu'elle reviendra me visiter...
 

 





ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
V. Raina Dragonstone
V. Raina Dragonstone
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
Personnage
:
RAIVON ✺ crawling back from the edge P1ex



RAIVON ✺ crawling back from the edge 509a54acaa56be975b1e2bc2c0c65b0a


Pseudo / Pronoms : evy / elle
Messages : 153
Âge : trente ans
Nombre de dés : trois dés
Résidence : phoenix, arizona
Profession : jeune avocate spécialisée dans le droit des femmes et de la famille
Faceclaim : elizabeth debicki
Pouvoirs/capacités : gorgone de niveau deux
Crédits : (c) huntingpearls pour l'avatar
Disponibilité RP : disponible ✺ (6/6) valkyria, iago, river, caliban, altaïr & holly
Multicomptes : rhea, scylla, daesyn & ciarán (oupsie)
Points : 322
Joueur•se

RAIVON ✺ crawling back from the edge Empty Re: RAIVON ✺ crawling back from the edge

Dim 16 Mai 2021 - 20:56
crawling back from the edge

“Everybody's got their dues in life to pay
Yeah, I know nobody knows
Where it comes and where it goes
I know it's everybody's sin
You got to lose to know how to win”

   

   
Raina resta silencieuse, yeux brillants d’humilité devant l’hospitalité de la zouwu. Jamais on ne lui avait démontré tant de bienveillance et de générosité alors qu’elle n’était qu’une étrangère. Ce n’était certainement pas auprès des Dragonstone qu’elle aurait pu trouver ce genre de qualificatifs, et elle se rendit compte qu’en retour, son extrême politesse pouvait passer pour de la froideur. Parce qu’elle était introvertie, peu expansive, et qu’elle avait été élevée pour croire que la plus belle forme de respect consistait à faire de son mieux pour se fondre dans le papier-peint et de raser les murs pour ne déranger personne. Pardon d’exister. Voilà tout ce qu’elle avait pensé et repensé jusqu’à l’âge adulte, jusqu’à sa fuite avec Iago. Pardon d’avoir des besoins. Pardon d’avoir des désirs. La chaleur de Devon la ramenait à tout ce qu’elle n’avait jamais vraiment pu développer – ni accepter, ni produire pour les autres. Une véritable leçon.

La gorgone étreignit le plaid de sa main mobile, avant de faire honneur aux biscuits. Le motif écossais amena un sourire doux-amer sur son visage. Elle connaissait bien le pays, à bien des égards c’était aussi chez elle, même si les tensions étaient encore là entre l’Angleterre et l’Ecosse, même on les avait vendus, Iago et elle, en pâture aux Dragonstone après les avoir recueilli. C’étaient souvent ces paysages qu’elle couchait sur la toile, et ses années là-bas, les toutes premières années de liberté en compagnie de son sorcier, avaient été parmi les plus belles de toute sa vie. Impossible de ne pas en garder un souvenir ému. Raina laissa échapper un petit rire à la remarque sur les serpents. « Ne t’en fais pas, ils n’ont pas besoin de se nourrir » la rassura-t-elle avant de croquer dans un shortbread, qu’elle reconnut immédiatement comme étant originaire d’Ecosse également. De véritables madeleines de Proust. Ce serait sûrement quelque chose de difficile à expliquer à une zouwu, mais les serpents de la chevelure des gorgones étaient si intrinsèquement liés à qui elles étaient, créatures enchantées extensions d’elles-mêmes, qu’ils n’étaient pas soumis aux mêmes lois que les autres animaux. Un détail qui s’avérait fort pratique.

Raina hocha la tête sans surprise à la réaction et la réponse de Devon à sa question sur le recensement des surnaturels. Il aurait effectivement été surprenant qu’elle s’exprime différemment sur le sujet – bien sûr elle aurait pu essayer de se cacher, de l’entourlouper pour ne pas prendre le risque de s’affilier publiquement à l’ordre de Cain, mais la gorgone avait le sentiment que ce n’était pas le genre de la maison. La zouwu semblait trop intègre, trop honnête, trop spontanée pour s’embarrasser de ce genre de considérations. Et de fait, le véritable travail commençait désormais. « Tu as raison. Il y a une véritable hypocrisie dans le traitement non seulement des surnaturels, mais de toute autre créature qui ait le malheur de ne pas être humaine » répondit Raina en reprenant une gorgée de chocolat chaud. C’était la simple vérité – il n’y avait même pas à se forcer, la colère de Devon était légitime, l’exemple des requins était noyé parmi tant d’autres du même acabit. Mais il lui fallait être délicate, prudente.

Elle reprit après un léger soupir. « J’aimerais trouver le moyen de leur faire comprendre que ce n’est pas la bonne solution pour cohabiter. Après tout, j’étais une humaine avant d’être gorgone, et je n’ai jamais eu ces croyances-là. On doit pouvoir arriver à leur ouvrir les yeux » Tous les humains n’étaient pas complètement sans espoir, là était son propos, subtilement amené. Raina était une alliée, Devon le savait. Raina était une gorgone mais elle n’avait pas toujours été ainsi – en revanche elle avait toujours été quelqu’un de bien, n’en déplaise à ceux qui auraient voulu la transformer en quelque chose qu’elle n’était pas. Les Dragonstone étaient la preuve vivante que les surnaturels pouvaient être tout aussi barbares, manipulateurs et cruels que les humains – mais c’était une histoire pour un autre jour. « Je ne rêve que de paix et de cohabitation, mais c’est peut-être une chimère, il y en aura toujours d’un côté comme de l’autre pour vouloir la guerre » soupira-t-elle en resserrant le plaid autour de son corps, maladroitement. Si elle semait des petites graines, elle n’était pas certaine de ce qui allait pousser, elle n’avait que la certitude d’être là pour la bonne cause.
   

   
CODAGE PAR AMATIS
   
avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

RAIVON ✺ crawling back from the edge Empty Re: RAIVON ✺ crawling back from the edge

Mer 19 Mai 2021 - 15:09
Crawling


Back from the edge

Pourquoi tu ne sais pas nager ? —

Comment c'est possible que les serpents n'ai pas besoin de manger ? Et comment ils tiennent sur sa tête ? Et est-ce qu'ils peuvent attaquer ? Oh j'ai plein de questions ! Mais je ne peux pas les poser maintenant, elle veut que je l'aide. Alors je dois dois l'aider. Je verrai après pour mes questions... Sinon, c'est pas sympa de ma part, non ? Elle a besoin de moi alors si je l'embête avec tout ça... Bref tant pis. Je demanderais quand on aura fini j'imagine. Si j'y pense. Avec ma tête j'aurai sûrement oublié d'ici là !

La première question est facile, et la réponse d'une évidence extrême ! Qui pourrait se laisser recenser ? C'est totalement liberticide en plus d'être rabaissant et humiliant. Non, jamais je ne me soumettrai à ça. Ni à rien du genre venant des humains. Saletés de créatures perfides et répugnantes... Ils me dégoûtent ! Et je suis contente, parce que Raina la Gorgone semble d'accord avec moi sur les humain alors je hoche vivement la tête pour acquiescer ses paroles. Je n'hésite pas à lui redire de me poser tout ce qu'elle veut comme question, mais que les humains sont des vrais dangers ! Y'a cas voir ce qu'ils font subir à mes cousins requins... Rien que d'y penser, cela me glace de sang.

En revanche, elle dit quelque chose qui m'interpelle. Que je ne comprends pas. Alors je me recroqueville sur moi-même, entourant mes jambes de mes bras et posant ma tête sur mes genoux tout en la regardant d'un air curieux. Pourquoi elle dit qu'avant elle était humaine ? Elle est gorgone pourtant... Comment c'est possible ? Non, vraiment je ne comprends pas. Elle est entrain de me perdre et mon cerveau marche à plein régime pour essayer de trouver une réponse par moi-m^me, mais rien ne vient. J'ai peut-être mal comprit ? Le mieux, c'est de demander.

« Je ne comprends pas Raine la Gorgone. Tu n'est pas humaine... Tu es Gorgone. Alors comment tu aurais pu être humaine ? Je suis perdue... Tu n'es pas née avec tes petits serpents ? »

Cela m'intrigue et me perturbe beaucoup. Comment une humaine pourrait devenir surnaturelle ? Ça n'a aucun sens pour moi... Et cela remettrait trop en question mon avis sur ces créatures insignifiantes et dangereuses. En plus, la cohabitation est possible j'imagine, mais pas sans risque. La paix, je pense que cela n’arrivera jamais. Il y aura toujours des incidents, des tensions. Car ce sont des créatures vicieuses auxquelles ont ne peut pas se fier. Ils comploteront toujours dans notre dos pour nous détruire, nous soumettre, ou faire de nous des cobayes.

« Je ne pense pas que la paix sera vraiment possible un jour avec eux Gorgone. Même dans l'éventualité où tous les humains ne sont pas des raclures, la majorité je pense sont dangereux. Ils vont chercher à nous tuer... S'ils le peuvent, ils nous égorgerons dans notre sommeil. S'ils avaient pu, ils m'auraient tué moi aussi quand j’étais qu'une petite enfant. Comment faire la paix avec des gens comme ça ? »

Comment on peut faire la paix avec des gens qui massacrent chaque jour des innocents ? Alors oui, je suis d'accord, ils ne sont probablement pas tous mauvais. Malheureusement, ces humains là paient le prix des erreurs de leurs semblables. Je m'en sens presque désolée pour eux. Mais moi, qu'est-ce que j'y peux ? Je devrais renoncer à mon désire de vengeance ? Laisser couler alors que ces raclures ont tués mes parents ? C'est tout bonnement impossible pour moi... Ils doivent payer pour ce qu'ils ont fait à mes parents.  







ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
V. Raina Dragonstone
V. Raina Dragonstone
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
Personnage
:
RAIVON ✺ crawling back from the edge P1ex



RAIVON ✺ crawling back from the edge 509a54acaa56be975b1e2bc2c0c65b0a


Pseudo / Pronoms : evy / elle
Messages : 153
Âge : trente ans
Nombre de dés : trois dés
Résidence : phoenix, arizona
Profession : jeune avocate spécialisée dans le droit des femmes et de la famille
Faceclaim : elizabeth debicki
Pouvoirs/capacités : gorgone de niveau deux
Crédits : (c) huntingpearls pour l'avatar
Disponibilité RP : disponible ✺ (6/6) valkyria, iago, river, caliban, altaïr & holly
Multicomptes : rhea, scylla, daesyn & ciarán (oupsie)
Points : 322
Joueur•se

RAIVON ✺ crawling back from the edge Empty Re: RAIVON ✺ crawling back from the edge

Lun 31 Mai 2021 - 16:22
crawling back from the edge

“Everybody's got their dues in life to pay
Yeah, I know nobody knows
Where it comes and where it goes
I know it's everybody's sin
You got to lose to know how to win”

   

   
Raina resta silencieuse devant l’expression visiblement confuse de Devon. Elle aurait aimé que sa nouvelle amie soit gorgone, elle aussi. Il aurait été beaucoup plus simple de la sonder, de connaître son histoire, ses peines et ses peurs, elle aurait su pourquoi la zouwu détestait tant les humains, et par quel bout approcher la question. Mais il fallait en passer par le terrible processus du gain de confiance – Raina n’avait jamais été douée pour approcher les autres, ni même pour se laisser approcher. Le monde surnaturel, qui avait été une source de réconfort pour nombre de ses pairs à la révélation, l’avait laissée froide. Elle avait grandi au milieu de dragons qui n’avaient jamais rien fait pour elle et qui l’avaient isolée du reste des siens, alors la fascination n’était pas là. Et Devon ne semblait pas connaître beaucoup des autres races non plus – peut-être avaient elles plus en commun que ce que la Dragonstone avait anticipé au premier abord ? « Je suis née humaine, puis devenue gorgone » expliqua doucement Raina. « Toutes les gorgones naissent humaines, puis nous choisissons de le devenir lorsque nous en avons la possibilité, lorsque nos sœurs nous appellent. » C’était là son entrée, la gorgone le soupçonnait. Si elle parvenait à faire entendre à la zouwu que les humains n’étaient pas tous tordus, au point qu’ils arrivaient même à pénétrer le cercle du surnaturel, alors tout n’était pas perdu. « Je sais que le gène zouwu se transmet à la naissance, tu dois en être fière. La plupart des surnaturels, en vérité, naissent ainsi. Mais pas tous. Est-ce que ça les rend moins légitimes pour autant ? » Raina n’était pas certaine d’attendre une réponse à sa question – sûrement que Devon n’en aurait pas à lui offrir. Mais il lui fallait semer le doute, et peut-être à leur prochaine rencontre, le doute aurait germé, et ce serait à elle de lui poser des questions, et à Raina d’offrir les réponses avec sagesse et bienveillance. C’était l’objectif, en tout cas.

Comme elle l’avait prédit, le passé du requin était tâché de rouge et de sel. Raina n’osait pas supposer, mais il y avait fort à parier qu’une partie au moins de sa famille avait été décimée par des humains. Des chasseurs ? Elle refusait de demander, de la brusquer, de la forcer à revivre des souvenirs traumatiques. Avant d’être en mission, Raina était gorgone, défenseuse de chacune de ses sœurs, protectrice de toutes les femmes – elle ne serait pas celle qui obligerait Devon à lui donner quoi que ce soit. « Je ne sais pas » admit-elle tout simplement, parce qu’elle ne prétendait pas tout connaître, avoir toutes les réponses. La paix était un concept qui la dépassait de loin et trop utopiste pour venir avec un manuel d’instructions. « A grande échelle, ça semble impossible. C’est trop vaste, il y a trop d’horreurs. Mais si on regarde de plus près, peut-être que la paix peut passer par des petites choses. Des actes de gentillesse spontanés. Une zouwu sous forme de requin qui sauverait une humaine, par exemple » ajouta t-elle avec un sourire. Après tout, Devon n’avait eu aucun moyen de savoir qu’elle était surnaturelle et pourtant elle avait quand même choisi de venir à son secours. Elle l’avait invitée, réchauffée. Tout n’était pas perdu, tout n’était pas que haine dans le cœur de Devon, la Dragonstone en était persuadée.
   

   
CODAGE PAR AMATIS
   
avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

RAIVON ✺ crawling back from the edge Empty Re: RAIVON ✺ crawling back from the edge

Mer 2 Juin 2021 - 19:01
Crawling


Back from the edge

Pourquoi tu ne sais pas nager ? —

Plus elle parle, moins je comprends. J'ai vraiment l'impression d'être bête. Comment on peut passer de simple humaine à surnaturel ? Et puis, c'est quoi cette histoire de sœur ? Est-ce que c'est les autres gorgones qu'elle appelle comme ça ? C'est ce qui me semble le plus logique sur le moment, mais je ne comprends pas bien comme c'est possible de changer sa race. Par définition, une race c'est ce qu'on est à notre naissance non ? Je n'ai jamais été très intelligente je pense, car j'étais mauvaise à l'école, mais il me semble bien que toute cette histoire de race c'est une question de patrimoine génétique non ? Alors comment c'est possible que le patrimoine génétique d'une humaine déjà développée puisse se transformer pour devenir un autre patrimoine génétique et faire d'elle une gorgone ? Tout ça commence à me donner mal au crâne... Cela n'a aucun sens...

« Honnêtement gorgone je comprends rien à ce que tu me dis là... Pour moi cela na aucun sens... Je ne vois pas comment on peut passer d'une race à une autre, ça défi toutes les lois de la nature. Même nous les surnaturels on fait partie de la nature, chaque race on est créée par la nature non ? Je n'ai jamais entendu dire qu'il était possible de changer de race... Vraiment je ne comprends rien à ce que tu me dis... »

Ce n'est pas méchant, ce n'est pas contre elle, je ne veux pas vexer Raina la gorgone. Mais vraiment pour moi je crois bien que c'est au-delà mes compétences de compréhension. Je préfère abandonner l'idée de comprendre, qu'importe si sois-disant elle était humaine avant, pour moi c'est une gorgone c'est tout, j'ai vu ses serpents. Je préfère croire que le gêne de cette race est un gêne latent qui ne se révèle que plus tard dans la vie, au moment venu. Mais à mes yeux, non, on ne peut pas changer de race. C'est impossible. elle a forcément les gênes gorgone en elle. Je refuse de croire autre chose. Et puis, une telle fausse infirmation dans les oreilles des mauvais humains et je ne serai pas étonné qu'ils essaient de trouver un moyen pour changer leur race ces vermines. Leur donnant une raison de plus de faire des expériences sur nous. Non, vraiment, ce n'est as bien de colporter de telles choses.

Sa réponse sur la suite de la conversation me frustre plus qu'autre chose, me faisant grogner dans ma barbe imaginaire. Elle semble intelligente. Plus intelligente que moi. Alors comment peut-elle être aussi naïve ? Un acte de gentillesse n'a absolument rien à voir avec la paix. Rien du tout.

« Je ne suis pas d'accord, Raine la gorgone. Tu le dis toi-même, la paix est impossible. Ce que j'ai fais, cela n'a rien à voir avec une forme, quelle qu'elle soit, de paix. Oui, c'était un acte spontané. Mais si tu avais été humaine, peut-être que je t'aurai dévoré un peu plus tard. » Je bois un peu de ma boisson, puis gobe un biscuit écossais tellement je les adore. Oui, définitivement je vais devoir retourner en acheter en Écosse. « Je me rappelle un film documentaire qu'on nous a passé à l’orphelinat quand j'avais environ quinze ans. C'était sur la guerre mondiale des humains. Pour la fête qu'ils appellent Noël. Il y avait une vaste étendue dévasté par les bombes et autres grenades, et de chaque côtés deux armées ennemis. Le soir de Noël, pas de tirs, pas de combat. Ils ont même joué au foot et bu ensemble. Ça aurait pu s'arrêter là, on aurait pu parler de paix. Mais le lendemain dès l'aube, ils se sont entre-tués. Il y avait pourtant eu tellement d'actes de gentillesse la veille. Des actes spontanés, ensemble. Ils se sont quand même entre tué. La paix dont tu parles gorgone, elle n'existe pas, et n'existera jamais. Et ce n'est clairement pas ces petits actes qui y changeront quelque chose. »  

Cette vidéo à l'époque m'avait beaucoup chamboulé Car je n'ai jamais compris les humains, leurs codes sociaux. Je ne les comprends toujours pas aujourd'hui. Comment peut-on exterminer sa propre race ? Cela m'échappe. Mais plus que ça, j'avais trouvé cette vidéo incompréhensible. Comment on peut jouer et boire avec quelqu'un, rigoler avec, apprendre à le connaître, et le lendemain lui mettre une balle dans la tête ? Comment ça peut être possible de faire la paix avec une race comme ça ? Ils sont capable de beaucoup de bien oui, comme toutes les espèces. Mais ils sont aussi capable du plus grand mal. Même encore aujourd'hui, quand je repense à cette vidéo, c'est juste incompréhensible. Je ne sais pas si les humains qui étaient avec moi ce jour là ont compris un message caché dedans. Peut-être que eux aussi ils voient du bien là-dedans. Quelle hypocrisie. Un instant bref de bonté et de gentillesse n'efface pas la réalité de la cruauté qui se cache juste derrière. Alors comment cette gorgone peut penser qu'il pourrait y avoir un semblant de paix dans des actes de gentillesses spontané ? Là aussi, cela ne fait pas sens pour moi. Peut-être à cause de mes lacunes ? Je sais que j'ai des lacunes dans beaucoup de choses... Mais je pense aussi que ma vision animale du monde et des humains m'aide à comprendre certaines choses par lesquelles sont aveuglés ceux qui sont corrompus par le mode de vie des humains.

« Je ne suis pas une mauvaise personne tu sais. Tout du moins, je ne pense pas. Mais je n'ai pas la prétention de penser que je suis une bonne personne non plus. Si un jour c'est possible d'avoir une vraie paix, entre tous les peuples, plus aucune guerre de quelque sorte que ce soit partout dans le monde. Alors je signerai. Mais en attendant ce jour qui n'arrivera jamais, j'ai une vengeance à assouvir. Ne perds pas trop ton temps à attendre quelque chose qui ne viendra jamais, Raina la gorgone. La vie est courte, et on en a qu'une. Autant en profiter. »

Je termine ma boisson chaude d'une traite, lâchant un soupire de contentement. Que j'aime le chocolat ! Miam ! C'est vraiment un miracle de la nature cette chose. Je me demande ça sera quoi la suite des questions pour son enquête ? Mystère ! Mais même si nous ne sommes pas vraiment d'Accord, ce n'est pas grave. Je dois l'aider. Elle est surnaturelle après tout !







ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
V. Raina Dragonstone
V. Raina Dragonstone
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
Personnage
:
RAIVON ✺ crawling back from the edge P1ex



RAIVON ✺ crawling back from the edge 509a54acaa56be975b1e2bc2c0c65b0a


Pseudo / Pronoms : evy / elle
Messages : 153
Âge : trente ans
Nombre de dés : trois dés
Résidence : phoenix, arizona
Profession : jeune avocate spécialisée dans le droit des femmes et de la famille
Faceclaim : elizabeth debicki
Pouvoirs/capacités : gorgone de niveau deux
Crédits : (c) huntingpearls pour l'avatar
Disponibilité RP : disponible ✺ (6/6) valkyria, iago, river, caliban, altaïr & holly
Multicomptes : rhea, scylla, daesyn & ciarán (oupsie)
Points : 322
Joueur•se

RAIVON ✺ crawling back from the edge Empty Re: RAIVON ✺ crawling back from the edge

Sam 19 Juin 2021 - 18:33
crawling back from the edge

“Everybody's got their dues in life to pay
Yeah, I know nobody knows
Where it comes and where it goes
I know it's everybody's sin
You got to lose to know how to win”

   

   
Raina ne s’attendait pas à ce que Devon fasse complètement demi-tour pour rejoindre et accueillir son raisonnement, mais elle ne s’attendait pas non plus à ce que son argument tombe à l’eau. Il n’était effectivement pas de notoriété publique que les gorgones naissaient humaines avant tout, et bien malavisé était celui qui osait leur poser des questions, de risque de se faire foudroyer par leur regard et changer en statue. Elle sourit, et termina son chocolat chaud avant de reposer la tasse sur sa soucoupe. “Ce que j’essaie de dire, c’est que je suis née dans une famille de dragons et je n’avais pas de pouvoirs. Ils me l’ont fait payer. A ce stade, je crois que je les déteste plus que les humains” C’était sur-simplifier la situation, mais il lui fallait prouver sa logique de manière claire. Devon et Raina avaient l’air d’avoir ça en commun - avoir subi l’intransigeance et la violence d’autres personnes qui n’ont jamais voulu comprendre quoi que ce soit. Peut-être qu’il y avait plus à partager, si toutefois elles étaient disposées à se rendre vulnérables. En règle générale, la gorgone évitait ces situations comme la peste ; mais après tout, n’était-ce pas elle qui était venue avec une idée derrière la tête? Jusque là, Devon ne lui avait jamais menti, elle l’aurait senti.

Un sourire rigide étira ses lèvres lorsque la zouwu la contra en disant qu’elle l’aurait peut-être dévorée plus tard si elle avait été humaine ; était-ce vrai? Devon en était-elle réellement persuadée? Rien n’était moins sûr, étant donné l’hospitalité dont elle avait fait preuve. Elle était restée méfiante jusqu’à ce que Raina libère les serpents, effectivement, mais aurait-elle été jusqu’à la tuer? La Dragonstone resta silencieuse un long moment, pondérant les propos de la requine et les souvenirs de ce documentaire. Elle-même ne l’avait jamais regardé mais elle n’avait aucun mal à imaginer cela, cela semblait être le genre de choses que les humains faisaient, mais ils n’étaient pas seuls. Elle eut une pensée pour Velaria et le reste de sa famille, et la guerre qu’ils menaient au reste du Royaume-Uni depuis des générations. Les humains n’avaient pas le monopole du sacrifice d’innocents. “Je ne pense pas que tu sois une mauvaise personne, Devon.” dit la gorgone avec un sourire, posant une main timide et rassurante sur celle de son interlocutrice. Elle était sincère ; il y avait trop d’honnêteté et de chaleur dans son regard pour être définitivement perdue et écartelée sur l’autel de la violence et de la rancœur. “Je pense que tu as souffert des actes incompréhensibles des humains et c’est tout aussi naturel de leur en vouloir. Ils t’ont fait du mal?” demanda-t-elle à voix basse, consciente qu’elle entrait dans un territoire plus délicat, plus compliqué. C’était peut-être le moment où elle allait trop loin, où Devon allait peut-être s’enrager, la mettre dehors à défaut de la dévorer. Elle-même n’appréciait pas que l’on s’infiltre dans son intimité, après tout elles se connaissaient si peu, mais Raina gardait encore l’espoir que la zouwu lui fasse confiance.

Elle laissa passer quelques secondes avant d'ajouter “J’ai ce qu’il me faut pour mon enquête, tu m’as beaucoup aidée et je te remercie” Elle hocha la tête, ôtant quelque peu la serviette de ses épaules désormais un peu plus sèches, des mèches de cheveux mouillées laissant des traces d’eau dans son cou “Mais j’aimerais beaucoup t’aider à mon tour” continua t-elle avec un sourire presque craintif, comme si même avec une inconnue, il était impossible de totalement laisser de côté sa peur du rejet, de faire un faux pas, de tout gâcher. Après tout, cela pouvait prendre bien des formes différentes, si toutefois la requine était disposée à parler d’elle.
   

   
CODAGE PAR AMATIS
   
avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

RAIVON ✺ crawling back from the edge Empty Re: RAIVON ✺ crawling back from the edge

Mar 22 Juin 2021 - 16:53
Crawling


Back from the edge

Pourquoi tu ne sais pas nager ? —

Sa réponse change un peu ma vision des choses. Enfin, je crois ? Je ne sais pas. Je n'y connais tellement rien... Je soupire doucement, me sentant tellement... Bête. Oui, je ne sais rien. Rien des surnaturels, rien de comment nous venons au monde ni pourquoi. Je ne sais même pas comment c'est possible qu'une famille de dragon mette au monde une humaine qui devient gorgone. Ma tête va exploser à force de réfléchir. Humaine plutôt que dragonne puis gorgone... Merde comment c'est possible ? Mais surtout, je suis choquée. Choquée et blessée. Maintenant, je m'en fou complètement de cette histoire de race. Elle est gorgone point. Mais comment sa famille à pu mal la traiter ?! Même en étant humaine et pas un dragons ils sont pourtant du même sang, de la même famille ! Moi qui rêve tant d'avoir une famille, j'ai du mal à concevoir qu'on puisse ainsi rejeter quelqu'un de son sang. J'ai de la peine pour elle. Beaucoup. Est-elle comme moi ? Sans famille... Ce simple détail me fait me sentir très proche d'elle.

« Comment on peut ne pas accepter quelqu'un qui est de son sang ? Je ne comprends pas... Toutes les familles ne sont pas heureuses ? »

C'est peut-être naïf... Mais c'est l'image que j'en ai. Une image sûrement idéalisée par mon manque de repère et d'éducation. Moi je suis heureuse avec mes cousins. Mais je l'aurai sûrement été beaucoup plus avec mes parents. Des parents qui m'auraient aimé et éduqués. On ne peut pas dire que l'Orphelinat m'ait appris ce que c'est une famille... Ils en avaient rien à foutre de ma gueule. Les enfants humains étaient leur priorité. Leur comportement à tous, en plus du meurtre de mes parents, à contribué à créer la personne que je suis aujourd'hui. Une personne en colère, pleine de haine, et qui rêve de vengeance.

Heureusement, Raine la Gorgone ne semble pas penser que je suis une mauvaise personne. Cette simple phrase me soulage. L'avis de mes paires surnaturel est important pour moi, ils sont mon repère. Repère que j'aurai aimé avoir dans mon enfance pour m'apprendre tout ce dont j'avais besoin. Les humains, eux, ne m'ont jamais rien apporté d'autre que des problèmes et de la haine. Cela dit, je fronce les sourcils quand elle me demande s'ils m'ont fait du mal.

Sujet sensible, gorgone. Je me recroqueville sur moi-même, entourant mes jambes relevées sur la banquette. Il semblerait que son enquête soit fini et qu'elle veuille m'aider... Elle était courte son enquête. Est-ce normal ? Sûrement. Je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre de toute façon. Mais je ne vois pas trop comment elle pourrait m'aider aussi...

« Les humains ils ont tués mon papa et ma maman. Alors j'ai grandit en orphelinat avec des enfants humains. Tout le monde me détestais... Ils s'en fichaient de moi. J'ai pas beaucoup été à l'école je préférais aller nager avec mes cousins aux Bahamas... Au moins eux ils sont gentils. » Je pose ma tête sur mes jambes, triste de me remémorer tout ça. Je n'aime pas y repenser. Ça me rappelle que moi je suis pas normal. Je ne suis pas comme les autres surnaturels, et encore moins comme les humains. Pas de vraie éducation, pas de famille... Juste de la colère... Un animal blessé... « Je les déteste... C'est pour ça que je dois me venger Raina la Gorgone. Je dois venger mes parents tu comprends ? »

J'aurai pu me faire tuer moi aussi, si javais été là... Le destin en a voulu autrement. Si je vie toujours, c'est bien pour une raison non ? Je ne vois que cette raison : venger mes parents. Je ne vois que ça...      







ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
V. Raina Dragonstone
V. Raina Dragonstone
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
Personnage
:
RAIVON ✺ crawling back from the edge P1ex



RAIVON ✺ crawling back from the edge 509a54acaa56be975b1e2bc2c0c65b0a


Pseudo / Pronoms : evy / elle
Messages : 153
Âge : trente ans
Nombre de dés : trois dés
Résidence : phoenix, arizona
Profession : jeune avocate spécialisée dans le droit des femmes et de la famille
Faceclaim : elizabeth debicki
Pouvoirs/capacités : gorgone de niveau deux
Crédits : (c) huntingpearls pour l'avatar
Disponibilité RP : disponible ✺ (6/6) valkyria, iago, river, caliban, altaïr & holly
Multicomptes : rhea, scylla, daesyn & ciarán (oupsie)
Points : 322
Joueur•se

RAIVON ✺ crawling back from the edge Empty Re: RAIVON ✺ crawling back from the edge

Mar 17 Aoû 2021 - 22:59
crawling back from the edge

“Everybody's got their dues in life to pay
Yeah, I know nobody knows
Where it comes and where it goes
I know it's everybody's sin
You got to lose to know how to win”

   

   
Raina avait le cœur battant. De sa maîtrise de ses peurs et ses capacités à créer du lien dépendait la réussite de sa mission, qui ressemblait de moins en moins à une mission au fur et à mesure que le temps passait et que Devon lui livrait sa personnalité et son histoire par petits bouts. Un élan d’affection et de tristesse lui prit le ventre en entendant son interlocutrice se poser à voix haute la question qu’elle s’est murmuré silencieusement toutes les nuits pendant des années. Comment les Dragonstone ont-ils pu lui faire ça ? Mais si sa mère avait eu la moindre fibre maternelle, elles n’en seraient pas là, après tout. Il y avait une certaine naïveté dans la manière d’aborder les choses de la zouwu, quelque chose de profondément doux qui contrastait avec toute la violence dont elle savait l’Ordre de Cain capable. Raina n’avait même pas le cœur d’intervenir, d’expliquer, de raconter, de peur que sa propre histoire ne finisse par attrister Devon, qui, elle le savait, avait de puissants pouvoirs d’empathe.

Elle reconnut immédiatement la position adoptée par son interlocutrice, celle qui la démangeait lorsqu’elle était plus jeune. La position de ‘laissez-moi tranquille’, celle du ‘je veux que le monde m’oublie’, et surtout, celle du ‘j’ai quelque chose à dire et ça fait mal’. Raina resta silencieuse – pas besoin de pouvoirs pour ressentir toute l’injustice du récit, pour être prise de compassion, pour imaginer les scènes avec un peu trop de réalisme. Mais tout faisait sens, désormais. Que la famille de la requine ait été décimée par des humains – chasseurs ? – cela n’était pas étonnant, beaucoup trop de ses pairs surnaturels avaient connu le même destin. Mais l’enfance en orphelinat, la solitude, le mépris des autres… Elle connaissait bien. Un peu trop. Et cela expliquait sa spontanéité aussi, ses lacunes sur les origines des surnaturels, si elle avait grandi seule, sans éducation, tous les codes sociaux devaient être brouillés.

La gorgone se sentit bête, avec toutes ses années à dévorer les livres, à apprendre l’étiquette et la bienséance ; ça ne la rendait pas plus intelligente que celle qu’elle aimait à considérer comme sa nouvelle amie. Au contraire. « Oui, je comprends. » Là n’était pas le moment pour insister, pour un laïus sur le prix de la vengeance et de la paix, c’était trop personnel, trop douloureux. Il fallait être humaine, ironiquement, et non pas statue. Abandonner la neutralité et la mesure typique à sa nature, pendant quelques temps. « Mes parents m’ont envoyée à l’asile quand j’ai commencé à entendre les voix de mes sœurs gorgones. » C’était peut-être tout ce qu’il y avait à dire pour trouver un terrain commun, pas besoin d’expliquer à Devon l’isolation, la profonde sensation d’être anormale, de n’appartenir nulle part et à personne. Elles se retrouveraient là-dessus. Tout à coup, le choix de la zouwu de voir Caïn et ses adeptes comme une nouvelle famille apparaissait presque sensé. « Mais ils ne méritent pas ma haine. Ils ne méritent même pas une pensée. Je comprends ton besoin de justice, crois-moi, mais il ne faut pas oublier de vivre » Des paroles bien sages et bien pondérées pour quelqu’un dont l’espérance de vie était limitée à environ une dizaine d’années à partir de ce point-là. Peut-être était-ce justement à cause de sa date d’expiration qu’elle pouvait se permettre d’envisager les choses de cette manière, ou bien parce qu’elle savait très bien qu’elle ne ferait jamais le poids face à sa famille dans sa condition.

Maladroitement, lentement, douloureusement, Raina sortit une main engourdie de sous sa serviette pour la poser délicatement sur celle de Devon. Il lui restait un autre recours, après tout. « Je suis avocate, à l'origine. Si un jour tu as besoin de moi, je peux te laisser mon numéro ? » Elle aurait du mal à l’écrire, aujourd’hui, mais elle pourrait dicter. Et si un jour la zouwu voulait obtenir justice d’une autre manière que dans le sang, elle avait peut-être une chance de pouvoir aider.

Spoiler:
   

   
CODAGE PAR AMATIS
   
Contenu sponsorisé
Personnage
Joueur•se

RAIVON ✺ crawling back from the edge Empty Re: RAIVON ✺ crawling back from the edge

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum