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Mer 24 Mar 2021 - 0:23

The end of the night
Rhys & Ihsan

« Take the highway to the end of the night, Take a journey to the bright midnight. » (The Doors)
Rhys fumait trop. La haute flamme de son briquet dansait devant ses yeux, seule lueur dans cette rue silencieuse, pendant qu'il vissait sa clope à ses lèvres. Imprégner ses poumons de goudron n'était pas la meilleure chose à infliger à une enveloppe humaine, déjà fragile, mais il n'avait pas l'impression d'être plus essoufflé qu'un autre. Alors il brûlait la chandelle par les deux bouts. Quelle importance, de toute façon, c'était pas comme s'il espérait faire de vieux os. La flamme embrasa sa cigarette et il tira dessus doucement, fermant les yeux quelques secondes. Adossé contre une palissade, il contempla le bâtiment, face à lui, avec ses hauts murs sales recouverts d'échafaudages.

Vu de l'extérieur, l'endroit semblait abandonné depuis si longtemps que même les infrastructures prévues pour les réparations souffraient sous l'usure. L'ambiance sinistre des lieux ne donnait pas envie de s'attarder dans le coin. Pourtant, c'était pour lui ce qui avait le plus ressemblé à un foyer, dans son existence instable. Un foyer qui abritait une famille, certes dysfonctionnelle et malsaine à bien des égards, mais qui était la sienne. L'essence des djinns vibrait dans l'atmosphère, il pouvait les reconnaître intuitivement, comprendre qu'ils faisaient partie de la même meute. Cette connexion si particulière existait-elle dans une fratrie issue d'un métissage ? Il n'en savait trop rien.

Rhys expulsa la fumée dans un souffle vacillant et chargé d'émotion trop lourdes à porter. Il fallait qu'il s'offre le temps de se reprendre, avant de revoir la matriarche. Depuis qu'il s'était fait kidnapper, trois mois auparavant, les Idreis n'avaient reçus aucune nouvelle de sa part. Il n'avait pas eu l'énergie de les contacter plus tôt, même s'il était libre depuis une paire de semaines. Après une période floue où il avait traîné son mal-être en écumant les bars et en se perdant dans des bras inconnus, il se croyait prêt à affronter son aïeule. Sa grand-mère. La dirigeante impitoyable d'un clan de trafiquants. Se détachant de la palissade dans une impulsion, Rhysand traversa la rue d'un pas rapide en jetant sa clope d'un geste leste. Il soufflait encore la fumée en poussant la porte qui grinça, sur ses gonds mal huilés.

Devant ses pieds, s'ouvrait un gouffre. Le plancher défoncé ne laissait qu'un passage étroit en son centre, tandis que les profondeurs caverneuses menaçaient, des deux cotés. L'illusion n'avait pas perdu en qualité depuis la dernière fois. Les Idreis s'arrangeaient pour cacher leur antre derrière un décor sordide, afin de décourager les importuns. Leur niveau de puissance en matière de mirage n'était plus à prouver. Le visage fermé, Rhys regarda droit devant lui pendant qu'il marchait sur cette planche vermoulue qui craquait sous ses pas. Un rire sans joie naquit dans le fond de sa gorge quand il parvint au milieu de cet entrepôt désaffecté, chargé de poussière, de grincements et de souvenirs.

- Ihsan ?

Il ne l'appellerait pas Mamie. Cette marque de résistance passive revenait parfois depuis son enfance, si jeune djinn à coté des êtres millénaires. Pour eux, il était toujours un enfant. Sa voix résonna dans la pénombre, une voix menaçante, bien loin des nuances affectueuses qu'on était en droit d'attendre, de la part d'un petit fils.

- J'ai deux mots à te dire, vieille mégère. Alors quoi, je t'ai pas manqué ?

Il écarta les bras, s'auto-désignant aux ténèbres avec cynisme, un rictus mauvais planté sur la face. Alors enfin, l'éclairage se fit et les lampes jaunâtres dévoilèrent l'immense loft, construit en hauteur, sur un plancher soutenu par de hauts pilotis. Le royaume des Idreis.
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The end of the night Empty Re: The end of the night

Sam 3 Avr 2021 - 22:24
the end of the night

“Don't let go, keep a hold
If you look into the distance, there's a house upon the hill
Guiding like a lighthouse to a place where you'll be
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Ihsan n’avait jamais aimé le luxe. La richesse, l’or, la brillance n’étaient pas honnêtes – il fallait toujours voir la rouille, les failles, là se trouvaient la vérité. Ils avaient leurs résidences à travers le pays pour les moins entêtés qu’elle, mais elle n’avait jamais quitté Phoenix, jamais quitté cet entrepôt désaffecté qu’elle avait réparé mille fois elle-même, soudé la tôle et coupé le bois parce que personne ne saurait le faire aussi bien qu’elle. Son empire construit dans la poussière et les pleurs, des générations à servir la pyramide jusqu’à elle. Pour qu’ils prospèrent, pour que leur nom se perpétue pendant encore des millénaires. Ses ancêtres la regardaient – elle en était certaine, ils l’attendaient aux enfers. Ihsan était responsable de tout, désormais. Elle était senior, décisionnaire, et si elle était honnête avec elle-même ; elle aimait le pouvoir qui allait avec tous ces siècles de reconnaissance. Elle s’efforçait de ne jamais repenser à son seul et unique échec, son regret, le défaut dans la matrice : son plus jeune fils. Le traître.

Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle reconnut les pas qui retentissaient derrière elle. C’est à cela que l’on reconnaît la famille ; le rythme de leurs enjambées, le poids de leurs jambes sur le sol, la manière dont le bois grince sous leurs pieds. Rhysand. La prunelle de ses yeux, malgré son irrévérence constante, son arrogance, son malice et son irrespect de ses aînés. Elle se demandait parfois d’où venait ce feu – et constatait avec un calme froid que cela devait lui venir de sa mère. Les anciens dieux étaient témoins de la couardise et de la faiblesse de son père. « Ihsan ? » Son petit-fils était l’un des rares à utiliser son prénom. Elle revêtait alors son air irrité, agacé de ne pas le voir se plier à elle comme le faisaient tous les autres, mais elle portait en elle cette fierté secrète qu’elle se réservait pour ses instants de solitude dans la pénombre. Il justifiait tout le sang qu’elle avait fait couler pour lui, pour l’avoir près d’elle. Il justifiait la destruction des autres si cela voulait dire la fortification de leur famille à eux. Il était son sang. Pas les meilleures gouttes, certes, mais à bien des égards il lui ressemblait plus que l’un ou l’autre ne voulait bien l’admettre. « J'ai deux mots à te dire, vieille mégère. Alors quoi, je t'ai pas manqué ? » Il y avait cette obscène insolence sur son visage et l’arôme de tabac froid qui l’accompagnait constamment. Ihsan plissa le nez.

C’était à son image, après tout, de disparaître pendant des semaines sans donner la moindre nouvelle. Il était jeune, sauvage, têtu comme Priya. La matriarche aurait sûrement appris à l’aimer, si elle n’avait pas été dragon, si elle n’avait pas cristallisé toute la lâcheté et le manque de matière grise de son fils. Elle aurait préféré l’avoir elle, mais Priya n’était pas djinn. Elle n’était pas une Idreis. Et quiconque n’est pas un Idreis ne mérite pas sa pitié. « J’en conclus que tu n’as pas disparu pour intégrer un séminaire de bonnes manières » soupira-t-elle en dardant son regard clair sur le visage émacié de son petit-fils. Il y avait quelque chose de différent, dans ses yeux, une étincelle là où brillait déjà un océan de détermination. Ihsan l’avait cherché, bien sûr. Mais le jeune djinn était un esprit libre – elle l’avait élevé elle-même, après tout, elle savait qu’il reviendrait. La colère de le savoir parti avait été contrôlée, glacée par un calme raisonnable, par la certitude que leur nom voulait dire quelque chose, qu’elle entendrait de nouveau ses jurons et ses rébellions. Une certitude marquée au fer blanc sous sa peau à elle, et qu’elle graverait et creuserait et taillerait dans sa peau à lui jusqu’à ce que l’oubli lui soit interdit. « Nous sommes une famille, Rhysand. Tu ferais bien de t’en souvenir. Où étais-tu ? » demanda-t-elle en détournant de lui ses yeux perçants pour les reporter sur l’olivier en pot qu’elle était en train de tailler avant l’arrivée de son petit-fils. Ihsan n’était pas du genre expansive – le soulagement qu’elle avait de le voir en relative bonne santé et fidèle à lui-même était niché quelque part au creux de ce corps qu’elle avait volé si longtemps auparavant que seule la cicatrice qui ornait son estomac lui rappelait qu’elle ne l’avait pas toujours occupé.
   

   
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The end of the night Empty Re: The end of the night

Mar 18 Mai 2021 - 18:35

The end of the night
Rhys & Ihsan

« Take the highway to the end of the night, Take a journey to the bright midnight. » (The Doors)
Rhysand ne savait pas quoi penser. La colère qu'il ressentait le rendait nauséeux, elle lui piquait l'estomac et lui comprimait la gorge, mais à la fois il gardait l'espoir fébrile de s'être trompé. Même si tout s'accordait pour lui faire comprendre qu'ils s'étaient foutu de lui. Même si tout lui hurlait qu'on lui avait menti, qu'on l'avait trahi. D'un pas crispé, il s'avança pour rejoindre ces lieux qu'il connaissait par cœur et qu'il avait arpenté de si nombreuses fois. Aucune beauté dans ces espaces lugubres, aucun décor pour animer la froideur des murs. L'endroit ressemblait à Ihsan dans sa rudesse et son implacable naturel. En s'imprégnant de cette ambiance, de l'odeur de poussière, de vieilles fleurs et de ses parfums surannés, il avait l'impression de se lover dans une étreinte maternelle et dangereuse. La seule dont il se souvienne. Celle de Priya s'était envolée depuis longtemps, écrasée par le temps et l'oubli. Rhys était si jeune la dernière fois qu'il avait vu sa mère, il se souvenait de son visage comme d'une photographie en noir et blanc, usée à force d'avoir été vue et revue en pensée. Ces maigres souvenirs, accrochés à sa mémoire, il les chérissait avec une douloureuse nostalgie. Pourtant, la réalité tangible, c'était Ihsan. Dans ses souvenirs conscients, c'était elle qui était partout, associée à toutes ses expériences de vie. Celle qui l'avait élevé. Celle qui avait été présente pendant toute ces années, lui offrant un abri, un nom, une place dans ce monde trop grand pour lui.

- Où étais-tu ?
- Dans ton c...

Le séminaire de bonnes manières lui avait appris à encaisser en se riant de ses douleurs. Rhys laissa échapper un ricanement cynique, la gorge tremblante, pendant qu'il s'avançait vers les oliviers en pot. Il aimait ces plantes qui envahissaient la terrasse dressée sur ces hauts pilotis. En y grimpant, Rhysand ressentait diverses sensations qui s'entrechoquaient dans son cœur et troublaient ses émotions. Il s'y revoyait, enfonçant ses mains dans le terreau noir, des mains d'adolescent, des mains d'un autre corps. Tant de souvenirs, de soirées sous les bougies, assis sur le plancher, en compagnie de sa tribu. Des rires, des moments de complicité. Avec Isra. Des parties de cache-cache, des discussions trop sérieuses, des échanges parfois légers, parfois graves. Toute une vie, auprès de sa famille. Ils en formaient une, la seule qu'il ait jamais connu, et pourtant, à présent qu'il se trouvait à coté d'Ihsan, Rhys avait l'impression d'être face à une hallucination. Parce que rien n'était vrai. Parce que sa vie n'était peut-être basée que sur des mensonges.

- Dans ton cœur. J'étais dans ton cœur et nulle part ailleurs. Qu'est ce que t'as cru ?

Sarcasmes. Faux compliments désenchantés dans le ton de sa voix moqueuse. Il avait eu l'envie de hurler, de fondre sur elle comme un oiseau de proie, de la confronter à ses mensonges dans une attaque sauvage, de la noyer sous les reproches, sans lui laisser le temps de respirer. Pourtant, à présent qu'il était en face d'elle, la gorge de Rhysand était bloquée, ses émotions gelées dans un frisson de dépit. Parfois, il y avait tant de choses à dire que les mots paraissaient dérisoires. Il aurait pu lui dévoiler ce qu'il avait enduré au cours de ces derniers mois, il n'avait aucune raison de lui cacher et il n'avait pas eu l'intention de le faire. Pourtant, en face d'elle, le jeune djinn avait honte. Honte de sa faiblesse, de ses douleurs, de ses failles. Les lui montrer l'aurait placé dans un rôle de victime. Rhysand haussa les épaules et détourna le regard.

- On est une famille, ouais.

Rhysand s'avança vers les plantations, il tendit la main vers le feuillage de l'olivier, en arrachant une feuille qu'il chiffonna entre ses doigts. Il y avait cette branche, ces jeunes pousses vertes et tendres, promesse de vigueur et de beauté. Sa main la caressa, l'enveloppa, avant de la tordre avec nonchalance, à mesure de ses mots.

- Tu te souviens de ma sœur ? Myrrhea, ta petite-fille. Qu'est ce que tu as à me dire sur elle ?

Sa voix restait calme et froide, presque indifférente, sans qu'il ne redresse son regard sur son aïeule, les yeux braqués sur la branche qu'il meurtrissait. Ils n'en parlaient que peu, Ihsan n'était pas du genre à s’appesantir sur le passé, c'était une femme du présent au regard tourné vers l'avenir, un être qui se focalisait sur ses objectifs et ses ambitions. Parfois, elle crachait sur son fils, le père de Rhys, et leur mépris commun envers cet être les reliait mieux que tout autre chose. Mais de Rhea, la chair de sa chair, Rhea son propre sang, Ihsan n'en parlait que peu. Le jour était venu à présent, d'ouvrir ce vieux dossier douloureux et de regarder en face la vérité.
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The end of the night Empty Re: The end of the night

Sam 29 Mai 2021 - 19:49
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La réponse ne tarda pas à fuser. Rhysand était fidèle à lui-même, à sa verve, au brasier qui l’habitait. Un cadeau précieux de Priya, qu’elle regrettait presque. « Dans ton c... » Sourcil haussé, elle ne répondrait pas à la provocation. L’enfant ingrat, l’enfant sauvage, l’enfant libre. Le plus vivant d’eux tous, malgré tous leurs efforts et toutes les années passées à se triturer pour trouver la formule magique, pour ranimer les débris de cœurs morts. « Dans ton cœur. J'étais dans ton cœur et nulle part ailleurs. Qu'est-ce que t'as cru ? » Ihsan se détourna de lui, pour ne pas l’encourager, parce qu’elle n’était pas idiote et qu’il le savait très bien. Encore aujourd’hui, elle se demandait souvent s’il l’aimait. Si le temps avait fait son œuvre, s’il la considérait vraiment comme sa famille. Elle oscillait. Les signes ne trompaient pas, elle l’avait bercé, elle avait séché ses larmes, elle avait veillé à sa protection. Mais ils étaient plus similaires que Rhys ne pouvait le croire – plus semblables dans leur manière de ne pas exprimer leur affection. Ils s’aimaient du bout des doigts, toujours un pied sur le pas de la porte et la main sur la poignée sans jamais que ça claque, sans jamais regarder ailleurs que derrière soi. « On est une famille, ouais. » Ihsan serra les dents tandis que son petit-fils arracha une feuille de son précieux olivier. L’impulsion de détruire, de gâcher – synonyme ultime de leur nom de famille. Il le disait avec tant d’amertume, comme prêt à cracher.

De nouveau, elle posa les yeux sur lui, un avertissement. « Tu te souviens de ma sœur ? Myrrhea, ta petite-fille. Qu'est-ce que tu as à me dire sur elle ? » Ihsan ne cilla pas. Myrrhea. Elle n’avait pas entendu ce prénom depuis bien longtemps. Elle se souviendrait toujours de cet après-midi passé avec la gamine – la seule fois où elles avaient été ensemble, avant qu’elle ne la confie à Isra. Elle ressemblait tant à sa mère. C’était du gâchis, vraiment. Si seulement elle avait été djinn, si seulement elle avait eu le set complet. Les enfants auraient compensé le père, compensé sa traîtrise et sa couardise. Mais les écailles de l’enfant l’avaient transformé en pion, il n’y avait rien à faire. « Tu sais tout ce qu’il y a à savoir sur Myrrhea. » siffla-t-elle, doucereuse. La djinn ne regrettait pas. Les Idreis n’avaient pas de place pour les étrangers, ils bâtissaient un empire et il fallait bien le construire sur quelque chose. Rhysand était à eux de droit. Ashem n’aurait jamais dû tenter de leur cacher. C’était de sa propre faute si sa femme était morte, s’il n’avait pas su la protéger, s’il s’était enfui la queue entre les jambes comme un lâche. Il ne méritait pas le fils qu’il avait. Myrrhea avait été un moyen d’atteindre ses fins. Lorsqu’ils l’avaient abandonnée, inconsciente, dans ce champs près de chez elle, Ihsan savait qu’elle ne ferait pas long feu. Une gamine de neuf ans amnésique et livrée à elle-même ? Aucune chance.

Negin avait tenté de la convaincre de prendre la petite dragonne sous son aile, de l’élever comme la sienne, mais elle avait évincé l’idée d’un geste de la main. Elle ne serait jamais vraiment des leurs. Une dragonne, une Rhodes à la tête brûlée – il avait déjà été difficile de s’assurer de la loyauté de Rhys, avec leur caractère en acier trempé, recueillir une dragonne aurait été trop risqué. De plus, elle était l’éternel symbole de la trahison de son fils. Cet argument seul suffisait à allumer un brasier dans ses yeux. « Parler d’elle ne changera pas ce qui est arrivé. Il faut laisser les morts dans le passé et s’occuper des vivants, qui ont besoin de toi. » Son ton était inflexible, décidé. Ihsan n’était pas du genre à s’attarder, à décortiquer. Son petit-fils était peut-être caractériel, mais elle ne manquait pas de feu non plus. Et jusqu’à ce que quelqu’un soit assez puissant pour la renverser, elle était encore à la tête de cette famille et il lui devait le respect. Son regard se fit plus dur lorsqu’elle demanda à nouveau, voix grave : « Tu n’as pas répondu à ma question, Rhysand. Où étais-tu ? » Qu’est-ce qui pouvait bien être plus important que son devoir auprès des siens ? Ils étaient une machine huilée où chacun avait sa place – tout esprit libre qu’il était, les Idreis comptaient sur lui, il ferait bien de s’en rappeler avant de s’évaporer dans la nature une seconde fois.  
   

   
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The end of the night Empty Re: The end of the night

Ven 2 Juil 2021 - 16:09

The end of the night
Rhys & Ihsan

« Take the highway to the end of the night, Take a journey to the bright midnight. » (The Doors)
Rhys ignorait à quoi il s'attendait exactement, tandis qu'il s'acharnait à conserver un masque d'indifférence, qui menaçait de se fendiller à tout instant. Le regard obstinément baissé, il compensait le manque d'émotion dans sa voix blanche, par les torsions qu'il infligeait à cette pauvre branche, d'un air faussement détaché. Ihsan avait toujours possédé un sang-froid remarquable, associée à une force intérieure hors du commun. Jamais Rhys ne l'avait vue flancher, quel que soit le missile qu'on lui balançait sur le crâne, elle semblait inébranlable. Encore une fois, il ne détecta pas le moindre trouble dans le son de sa voix tranquille, même pas quand elle prononça tout haut le nom de sa propre petite-fille disparue. Tu sais tout ce qu’il y a à savoir sur Myrrhea. La gorge serrée, Rhysand écrasa un peu plus la branche entre ses doigts, retenant son souffle en s'immobilisant quelques secondes. Comment était-elle capable d'articuler ce prénom sans s'émouvoir ? Pourtant, il savait fort bien qu'il n'avait aucune raison d'être surpris de cette froideur de la part de la redoutable matriarche. Pareille à elle-même, ses réelles pensées demeuraient insondables. Son regard fixé sur l'olivier, il esquissa une légère moue, continuant distraitement à jouer avec la jeune écorce qu'il griffait de ses ongles, pendant que sa grand mère poursuivait. Parler d’elle ne changera pas ce qui est arrivé. Il faut laisser les morts dans le passé et s’occuper des vivants, qui ont besoin de toi. Ces mots lui inspirèrent un sourire mauvais, dénué de la moindre joie. Il aurait facilement pu se laisser berner par ce genre de conseils autrefois, écrasant sa peine, ignorant sa douleur, jusqu'à ce qu'elle grandisse au fond de lui, dans le déni le plus total. Tu n’as pas répondu à ma question, Rhysand. Où étais-tu ? La tonalité plus grave l'amena à redresser les yeux pour rencontrer ce regard dur qui l'écrasait. Dans un mouvement sec du poignet, il arracha la branche.

- Ça t'intéresse vraiment de savoir où j'étais ? T'aurais pu me croire mort et m'oublier, sans plus jamais parler de moi. Ça parait si facile pour toi.

Sans le contexte, ces mots résonnaient un peu trop comme ceux d'un adolescent en pleine crise, même si le ton de sa voix restait sourd et bas, il roulait dans sa gorge comme un sarcasme piquant. Rhysand se mordit l'intérieur de la joue, plantant son regard enflammé dans le sien, plus noir que la nuit. Il n'aurait pu déterminer le nombre de fois où il avait fugué, s'obstinant à clamer son indépendance, jouant au jeu du chat et de la souris avec sa grand-mère. Il aurait préféré crever que de l'avouer, mais une part de l'adolescent qu'il était appréciait de captiver ainsi son attention, et de récolter les marques de son intérêt quand il daignait revenir auprès elle. Pourtant, aujourd'hui, il n'était plus un enfant. Et même si l'angoisse le pourrissait de l'intérieur, il savait qu'il ne pouvait pas compter sur Ihsan pour lui offrir l'étreinte maternelle dont il aurait eu besoin. Alors, il ne lui dirait rien de ses souffrances, par pure obstination. Rhysand redressa la tête, refoulant instinctivement le passé et ses blessures, comme on lui avait toujours appris à le faire.

- Des surnaturels se font enlever, t'es au courant ? J'ai découvert l'endroit où ils étaient maintenus captifs : il y a  toute une infrastructure souterraine, en plein désert. Je ne sais pas au juste qui est derrière tout ça, les chasseurs sans doute... Mais tu ne devineras jamais qui m'a aidé à me tirer de là.

Ni émotion, ni sentiment. Il annonça ces info de manière factuelle, comme une anecdote parmi d'autres dans un monde où la paix entre les races était en équilibre instable. Pour s'offrir une contenance, Rhys fouilla ses poches pour y dénicher son paquet de cigarette. Sa grand-mère détestait l'odeur de la fumée. Il se l'alluma avec un plaisir grinçant, contrôlant le calme de ses gestes et garda sa première taffe dans ses poumons. Les Idreis devaient être mis au courant de la présence de cette organisation mystérieuse qui traquaient les êtres surnaturels, mais ce n'était pas à cela qui Rhys songeait en priorité. Son timbre volontairement désinvolte tranchait avec l'intensité du regard dont il écrasait à présent Ihsan, à l’affût de la moindre de ses expressions, alors qu'il s'apprêtait à lui lâcher la bombe. Le cœur battant d'émotions contenues, il se rapprocha de la matriarche, les nerfs à fleur de peau, comme un volcan sur le point de rentrer en éruption. Ils avaient les mêmes yeux, tous les deux. Peu importait la forme et la couleur de ceux de leurs enveloppes charnelles, le métal qui recouvrait leurs prunelles renvoyait la même force inflexible. La fumée s'échappa d'entre ses lèvres en même temps que ses mots. Cyniques, désenchantés, corrosifs.

- Ça fait des années qu'elle cherche son frère, un djinn. Pourtant, elle, c'est une dragonne. Une dragonne qui contrôle l’électricité. Ça nous a bien été utile pour détraquer l’ascenseur et foutre le camps de cet endroit… Mais tu sais pas le plus drôle. Le nom de naissance de cette meuf c'est… Rhea Rhodes

Ces derniers mots furent crachés au visage d'Ihsan à la manière d'une insulte tandis qu'il l'écrasait de sa taille plus haute, dans une posture menaçante. Rhys n'avait jamais levé la main sur sa grand-mère mais pourtant, ses poings s'étaient serrés, malgré lui.
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The end of the night Empty Re: The end of the night

Sam 21 Aoû 2021 - 20:16
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I will leave the light on”

   

   
Cela faisait bien longtemps qu’Ihsan n’avait pas pensé à Myrrhea, et bien longtemps que Rhysand avait arrêté de poser des questions, en voyant les obstacles qui se dressaient sur le chemin des réponses. Quand bien même sa priorité était de savoir où son petit-fils avait disparu, une pointe de curiosité titillait l’esprit de la djinn. Une curiosité éclairée, car elle connaissait les traits de son protégé, même s’il s’en défendait, même s’il défiait son autorité. Elle l’aimait à sa manière, sans tendresse mais avec ferveur. Elle connaissait son visage et ses expressions, et il y avait fort à parier que peu importe l’endroit où il s’était évaporé pendant ces longues semaines, l’esprit de Myrrhea l’y avait accompagné. « Ça t'intéresse vraiment de savoir où j'étais ? T'aurais pu me croire mort et m'oublier, sans plus jamais parler de moi. Ça parait si facile pour toi. » Nouvelle attaque, nouvelle provocation. A petites doses, la rébellion était attendrissante. Au niveau de Rhysand, cela devenait franchement agaçant, surtout à cet âge, surtout avec tout ce qu’ils avaient fait et continuaient de faire pour lui. Ihsan était plus robuste que ça, plus maligne et ne répondait jamais, espérant qu’un jour la soif de défi du jeune djinn lui passerait, qu’il se rangerait finalement, une fois qu’il aurait compris qu’elle n’avait que ses meilleurs intérêts en tête. « Des surnaturels se font enlever, t'es au courant ? J'ai découvert l'endroit où ils étaient maintenus captifs : il y a toute une infrastructure souterraine, en plein désert. Je ne sais pas au juste qui est derrière tout ça, les chasseurs sans doute... Mais tu ne devineras jamais qui m'a aidé à me tirer de là. » Les yeux d’Ihsan s’assombrirent. Davood lui avait rapporté les rumeurs, les murmures nichés dans le sable du désert aride. Elle lui avait demandé de garder un œil discret dessus, juste assez pour s’en préserver, pas assez pour aider les victimes de ce qu’elle soupçonnait être un trafic assez similaire au sien. Il était mauvais pour les affaires de se mêler de celles des autres. Mais Rhysand n’avait pas terminé.

Nez plissé devant l’arôme acre de la fumée qui l’assaillait, la djinn attendait le cœur du problème, le rouage défaillant qui justifiait toute cette pagaille et cette rébellion plus vindicative qu’à l’ordinaire. Et elle ne fut pas déçue. « Ça fait des années qu'elle cherche son frère, un djinn. Pourtant, elle, c'est une dragonne. Une dragonne qui contrôle l’électricité. Ça nous a bien été utile pour détraquer l’ascenseur et foutre le camps de cet endroit… Mais tu sais pas le plus drôle. Le nom de naissance de cette meuf c'est… Rhea Rhodes » Ihsan sentit comme une décharge parcourir ses muscles. Son visage ne la trahit pas, taillé dans le marbre jusque dans les rides du front. La fille de Priya serait-elle encore vivante ? Auraient-ils pu faire erreur à ce point ? Comment diable aurait-elle pu survivre, seule, livrée à elle-même dans la nature sans le moindre souvenir de qui elle était ? D’outre-tombe, la djinn se racla la gorge, sans détourner le regard ou battre un cil. Elle ne paniquait pas, ce n’était pas dans son ADN. Mais quelqu’un allait passer un très sale quart d’heure si elle découvrait que la dragonne d’électricité dont parlait son petit-fils était effectivement qui elle prétendait être. « Es-tu sûr ? Nous avons beaucoup d’ennemis, quelqu’un pourrait aisément se faire passer pour ta défunte sœur afin de t’atteindre et de nous affaiblir » Son corps se mit en mouvements, mains croisées derrière le dos, la matriache des Idreis se redressa, faisant les cent pas autour des plantes. Le regard de Rhysand était assassin, au moins autant que ses paroles assenées avec violence et rancune. Elle ne pouvait pas se permettre qu’il soupçonne qu’elle ait menti, qu’il remette sa loyauté en question. Elle reprit, d’une voix plus douce, légèrement plus chaude, quasi rassurante. « Je vais me renseigner, nous connaîtrons la vérité d’une manière ou d’une autre. » De nouveau, elle accrocha ses prunelles sombres dans celles de son petit-fils, comme pour sceller un pacte.

Une fois à son niveau, elle leva les mains pour les poser fermement sur les épaules du jeune djinn. Leur différence de taille ne jouait pas en sa faveur, pourtant la dynamique de pouvoir ne laissait aucune place à l’interprétation, malgré les effluves orageuses qui émanaient de lui. « Je t’interdis de te mettre en danger, Rhysand. Ne fais plus jamais ça. Nous ne nous mêlons pas des affaires des surnaturels, notre famille doit passer avant tout. Sais-tu la peine que nous aurions tous s’il t’arrivait quelque chose ? » C’était bien le fils audacieux et téméraire que Priya avait commencé à élever, et dans une certaine mesure, c’était quelque chose qu’elle appréciait. Tant qu’elle pouvait le contrôler. Et la réapparition de Myrrhea Rhodes, si avérée, venait menacer cet équilibre durement acquis par des siècles à asseoir leur dominance. Qu’à cela ne tienne ; le clan Idreis savait s’accommoder des menaces.
   

   
CODAGE PAR AMATIS
   

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The end of the night Empty Re: The end of the night

Ven 29 Avr 2022 - 19:28

The end of the night
Rhys & Ihsan

« Take the highway to the end of the night, Take a journey to the bright midnight. » (The Doors)
Les yeux noirs du jeune djinn restaient braqués sur le visage de son aïeule, à la recherche d'une réaction, aussi infime soit-elle. Mais rien ne semblait perturber Ihsan Idreis, pas même le nom de sa propre petite fille disparue si tragiquement et revenue tout à coup d'entre les morts. Cette vieille créature avait un cœur de pierre, Rhys le savait, mais il ne pouvait s'empêcher de bouillonner devant sa froideur. Les poings serrés, il l'écouta parler, la suivant d'un regard enflammé. Es-tu sûr ? Nous avons beaucoup d’ennemis, quelqu’un pourrait aisément se faire passer pour ta défunte sœur afin de t’atteindre et de nous affaiblir. S'il était sûr ? Les lèvres pincées, il expulsa un soupir exaspéré par le nez, semblable à celui d'un taureau furieux sur le point de charger.

- Je ne suis pas du genre à me laisser berner, cracha t il d'une voix sourde.

Rhys essayait de dompter la colère qui montait en lui mais il avait l'impression de la sentir embraser son corps. Ce qui l'agaçait encore plus, c'était qu'il n'avait aucune véritable preuve pour contredire sa grand-mère, rien de concret à lui fournir pour confirmer l'identité de Rhea. Aurait elle pu inventer toute cette histoire ? Prétendre être la fille de Priya ? Lui faire croire qu'elle recherchait son frère djinn ? Et le sauver des laboratoires pour gagner sa confiance... Justifier l'oubli des détails par une perte de mémoire était tout de même bien commode. Rhys secoua la tête dans un léger frisson, stupéfait d'être si facilement déstabilisé par la matriarche. Non, il savait que c'était sa sœur, il avait reconnu ses yeux, ses intonations, sa démarche. Son instinct fraternel savait que cette dragonne électrique était bien la seule et unique Myrrhea. Mais il devinait que Ihsan se moquerait d'une preuve aussi subjective que sa seule intuition.

- Je vais me renseigner, nous connaîtrons la vérité d’une manière ou d’une autre.

Rhys n'avait pas bougé de sa place, figé dans la même posture belliqueuse, quand enfin il retrouva le regard de l'ancienne djinn qui venait à sa rencontre. La colère se mêlait à la curiosité. Ne la connaissait elle pas déjà, la vérité ? Il ne broncha pas quand elle posa les mains contre ses épaules et même si l'idée lui vint de la repousser, il ne bougea pas. Ihsan n'avait jamais été le genre de grand-mère à le prendre dans ses bras et Rhys n'aurait de toute façon jamais accepté le moindre câlin, il détestait ça. Leur relation n'était pas ordinaire mais dans ce contact ferme et autoritaire contre ses épaules, il se souvenait plus que jamais qu'ils appartenaient au même clan.
Je t’interdis de te mettre en danger, Rhysand. Ne fais plus jamais ça. Nous ne nous mêlons pas des affaires des surnaturels, notre famille doit passer avant tout. Sais-tu la peine que nous aurions tous s’il t’arrivait quelque chose ?

Elle aurait pu parvenir à le convaincre, elle aurait presque pu. Doucement, imperceptiblement, Rhysand hocha la tête. Mais la chaleur de ces paroles fut balayée par une bouffée d'amertume qui le glaça. Rhys soutint son regard un long moment, cherchant dans les billes noires d'Ihsan les réponses qu'il ne parvenait pas à obtenir.

- Notre famille passe avant tout. Et Rhea fait partie de notre famille, souffla-t-il enfin, avant de se dégager brusquement de l'étreinte maternelle. Il éluda le sujet des dangers qu'il avait traversé. Rhys se moquait des autres surnaturels, il n'était pas ce genre de bon gros naïf, prêt à se sacrifier pour la populace. Qu'ils aillent au diable. Son cœur battait toujours au rythme de sa colère alors qu'il reculait, reprenant d'une voix plus haute.

- On a gardé le silence sur la disparition de ma sœur depuis trop longtemps. Il est temps que tout le monde parle. Une menace qu'il mit aussitôt à exécution en hurlant les noms des autres membres du clan, sans même être sûr qu'ils se trouvaient dans le bâtiment. DAVOOD ! ERADE ! NEGIN ! On a des choses à se dire, c'est très important !

S'ils ne répondaient pas, Rhys partirait les trouver. Ihsan croyait-elle vraiment qu'il la laisserait enterrer le sujet aussi facilement ? Ils allaient faire un conseil de famille au sujet de Rhea, il allait les forcer à raconter tout ce qu'ils savaient sur sa disparition. Que la matriarche le veuille ou non.
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