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Orpheus D. Astraea
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Dim 4 Avr 2021 - 19:00
I should have been home yesterday.
Orpheus x Phoebus

Août 2014.

Combien de temps allaient-ils rester enfermés, encore, inlassablement, dans leur colloc, volets fermés, avant d’en avoir marre ? Combien de jours encore, à avoir peur à chaque bruit sourd, à pas oser rentrer chez eux, là où tout le monde connaît leur nom ? Combien d’instants volés à leur jeunesse, à leurs projets, à leurs promesses ? Combien ? Combien ?
On leur dit que ça s’arrêtera bientôt, que les chiffres baissent, que bientôt ils seront dehors, que bientôt la guerre finira et la vie sera comme avant … mais c’est quand bientôt ? Assis sur le même canapé depuis des jours, depuis des mois, Orpheus tente d’improviser quelque chose d’autre à la guitare, un air qu’on ne connaîtrait pas, mais même ses doigts sont engourdis. Il a tellement plus le cœur à jouer que même la corne au bout de ses doigts est en train de se dessécher. Dans des instants aussi instables, rien ne sonne mieux que le silence. Le silence et les questions feules qui ne franchiront jamais ses lèvres.
Putain.
Putain, oui. Putain de guerre. Putain de confinement. Il en peut plus de tourner en rond, avec la peur là dans son ventre. Manger les mêmes raviolis en boîte, chercher son portable perdu, essayer d’avoir des infos, pas en avoir, juste arpenter le parquet défraîchi de leur appart en attendant qu’un truc se passe. Il en peut plus, de tout ça. De rester assis, de rester couché des heures durant à fixer le plafond sans âme en attendant qu’un truc se passe, ou qu’un truc arrête de se passer. Toujours les mêmes trucs, les mêmes morceaux qu’ils ont joué 500 fois, ces mêmes questions qu’ils se sont posés l’un à l’autre, encore et encore, les mêmes DVD regardés jusqu’à les connaître par cœur, les mêmes boîtes de kkinder country, les mêmes soirées passées à juste contempler dans leurs yeux un silence qui ne dit rien de plus que le jour d’avant. Que de la peur, que cette même peur, là, dans le ventre, que quelque chose vienne les blesser, que leurs proches soient déjà touchés, que là-bas, dehors dans les rues, y a des gens qui meurent et qui crient. Et pas eux. Pas eux.
Non, pas eux. Phoebus et Orpheus sont là, inlassablement, dans leur appartement étudiant, celui qu’ils louaient tous les deux en attendant que la gloire vienne. Il dit tous les deux, parce qu’il veut pas dire tous les trois, parce qu’il y a cette pièce toute vide qui le dévisage dans le couloir. La chambre de Faolan. Fao, quelque part, dehors, il sait pas où, il sait pas comment, à qui il ose même pas parler, même pas envoyer un texto depuis le numéro de Phoeb’s, alors qu’il est mort d’inquiétude. Arté aussi. Sa jolie Arté, son invincible Arté, il sait même pas la contacter, il a trop peur qu’elle réponde pas, si elle répond pas c’est qu’un truc est arrivé, et il a pas la force de ça. Putain. Ils sont Surnaturels, tous les deux, est-ce-que ça veut dire qu’ils doivent se battre ? Ils doivent se battre, et Orpheus, qu’est-ce qu’il fout là, dans sa coloc de trois garçons dont l’un a déserté les lieux, le cul vissé au canapé ? Il évolue dans 80 mètres carrés, il croise son frère du regard, des fois quand il dort vraiment pas il va toquer chez Phoeb’s le soir juste pour pas dormir avec lui. Putain.

Il se lèverait du canapé, s’il y avait quelque part où aller. Mais plus le temps passe, plus il se dit que ça sera jamais comme avant. Ils peuvent pas, ils ont atteint le non-retour. Il va passer toute sa petite vie là, dans ces mêmes pièces, à l’infini, à essayer de tuer le temps. C’est fou cette expression. Tuer le temps. Il aimerait bien tuer le temps, mais c’est plutôt le temps qui le tue. Le temps qui les tue, qui les tue tous, et quand la guerre sera finie y aura plus que des spectres qui marchent, et si un jour Fao revient, si un jour Artémis revient, c’est même pas sûr qu’ils le reconnaissent.
Du bruit derrière lui, derrière le canapé. Phoebus a sans doute émergé, lui aussi. Au début, ils parlaient beaucoup. Maintenant ils ont tout épuisé, tous les mots, toutes les maladresses, la politesse et les échos, ils sont juste deux gamins perdus qui attendent un signe de la main. Mais Orpheus se lève quand même, il fait face à son petit frère, il aimerait le prendre dans ses bras mais ses bras sont plus assez grands pour englober toute l’inquiétude.
« Hey. » il lance, sans conviction, même pour dire ça il en a plus. « T’as envie de manger quoi, c’soir ? »
Comme si ça avait de l’importance. Mais il s’accroche à ce qu’il peut, ce qui n’a aucune importance. Car il n'y a plus rien d'autre au monde que la violence et la dérive.

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Mar 20 Avr 2021 - 19:56
i should have been home yesterday

“I always needed time on my own
I never thought I'd
Need you there when I cry
And the days feel like years when I'm alone
And the bed where you lie
Is made up on your side”

   

   

I’ll be home in a day
I fear that’s a month too late

Phoebus a arrêté de jouer. Au bout d’un moment, au bout de trop longtemps, sa basse a fini par brûler entre ses doigts, par lui devenir insupportable. Il a essayé de créer, c’était la meilleure chose à faire, avec Orpheus ils ont passé des heures, des jours à composer, à essayer de profiter de cette parenthèse hors du monde pour faire quelque chose qui ait du sens, pour traduire la profonde mélancolie des jours, la colère, la frustration, le manque. Mais Orpheus est le seul à jouer désormais, le cadet a quitté le navire. Les jours se sont transformés en semaines, qui elles-mêmes se sont transformées en mois. Son corps est las de ne pas bouger, ankylosé d’être pris au piège comme un rat dans un trou. Il a eu le temps de se repasser toute sa vie en technicolor, à chaque fois la même nausée quand il pense à Cléo, toute seule là-haut. Ils n’ont pas signé pour ça. Vivre loin l’un de l’autre c’était ok tant qu’ils avaient la possibilité de faire cesser cette mascarade à tout moment, prendre un train et la serrer dans ses bras si ça lui prenait un soir quand elle lui manquerait trop. Et ils ne se sont jamais privés. Ils ont supporté de partir, tant qu’ils savaient qu’ils pouvaient revenir. Mais Phoebus est incomplet sans elle, sans la deuxième moitié de son être. Il a pour seul réconfort le fait de savoir que Flora est avec elle, et il sait que c’est une dure, sa meuf. Ils ne se perdent pas en discours les rares fois où ils arrivent à s’appeler, ils ont pas besoin de se dire qu’ils s’aiment et d’habitude Phoebus considère ça comme une force, quelque chose de rassurant. Mais là il aimerait qu’ils se le disent un peu plus. Parce que ça rassure, parce qu’il en a besoin. Parce que c’est jamais perdu, de dire aux gens qu’on les aime.

Il aurait dû le dire à Faolan avant qu’ael parte, mais la colère l’en a empêché. La fierté aussi. Il a pas pu s’empêcher de se sentir abandonné. Ils sont venus ici à trois, et ils ne sont plus que deux, et au rythme où ça va ils ne sont même pas sûrs de se revoir un jour. Et c’est pas un pauvre texto qui va réussir à exprimer tout ça, alors il rumine en silence. Dans sa chambre, la plupart du temps, parce qu’il arrive plus à supporter le blanc entre Orpheus et lui, il aimerait pouvoir faire quelque chose pour le dérider, il aimerait lui trouver une nouvelle passion, un but, comme son frère l’a fait pour lui quand ils étaient enfants. Mais il n’arrive à rien, alors il fait la sieste. Il dort tout le temps, à demi-conscient, dans les limbes entre le sommeil et la réalité, entre son passé et son présent, pas vraiment chez lui et pas vraiment dans son corps et pas vraiment lui-même. Mais là néanmoins.

Phoebus traîne des pieds jusqu’au salon, les yeux gonflés de tout ce qui le bouffe, il ne fait plus l’effort de ne pas faire de bruit quand il traverse. Si Orpheus se réveille, alors quoi ? Il aura pas l’occasion de se rendormir ? C’est vrai que leur emploi du temps est tellement chargé, en ce moment. Il est amer, salé, acide. A deux doigts de mettre le nez dehors juste pour le plaisir de voir quelque chose se passer. « J’en ai marre » il siffle entre ses dents, incapable de répondre autre chose à son frère, incapable d’apprécier sa tentative de distraction, ses considérations métaphysiques. « Je sais qu’on l’a dit tellement de fois que ça a plus de sens, mais je peux pas encore bouffer des raviolis en attendant que ça passe. » Il est même plus sûr de se sentir respirer, de sentir du mouvement dans sa cage thoracique. Il veut voir sa putain de famille, ses putains d’amis, sa putain de meuf et faire des putain de trucs, putain. « Je suis en train de craquer, Orphy. » La voix est blanche, comme s’il était déjà trop tard, comme si le destin était déjà scellé. Inexorable. Inévitable. Implacable.
   

   
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Dim 25 Avr 2021 - 20:45
I should have been home yesterday.
Orpheus x Phoebus

Il voudrait être le grand frère, rassurer Phoeb’s autant qu’il peut. La vérité c’est qu’il a jamais su. Il a toujours fait semblant, prétendu être plus fort, plus grand. Mensonges, putain. Il a jamais su ce qu’il faisait, Orpheus, il s’est laissé porter, cherchant comme un papillon bleu les personnalités plus fortes comme des néons pour l’attirer. Se laissant porter par la vie comme du bois flotté sur un fleuve. Et maintenant, quoi ?
Maintenant il a usé tous ses mots, toutes ses mélodies, ses poèmes. Il a usé toutes ses idées, même, à force de les retourner dans tous les sens, il voudrait savoir être l’aîné mais il a 23 ans de retard, ça lui vient même pas à l’idée de simplement admettre ça. Il a tout usé, tout perdu, il sait même plus d’où vient le vent, et ce cœur las dans sa poitrine qui fait même plus l’effort de battre. Il est comme une de ces montres qui marchent que quand on bouge le bras : l’inaction le tue et l’oublie, comme si y avait plus rien à vivre, rien à manger, que les raviolis.
J’en ai marre. Il voudrait savoir quoi répondre, quoi dire. Sauf qu’il y a rien à dire, rien à tenter. Ils sont coincés, pris aux pièges, les fantômes des deux Astraea. Privés de soleil, de nouvelles, incapables de trouver en eux la force d’avancer immobiles.
« Moi aussi, j’en ai marre, putain. »
Orpheus insulte, mais c’est pas son frère qu’il insulte, c’est cette putain de guerre de merde qu’est en train de voler leur jeunesse en les laissant les poings liés. En les isolant doucement, en les privant des vivants, ces gens qu’on croise parfois quand on sait où il faut regarder. Putain de guerre de merde. Putain de merde. Putain. Il a envie de hurler, de pleurer et de mourir en même temps, mais aucune de ces options va alors il s’approche juste de Phoeb’s avec ses yeux injectés de vide.

Maladroitement, Orpheus serre son petit frère contre sa poitrine bien trop vide. A se demander si là bas-dedans, y a encore un petit truc qui bat. Si ça se trouve, il est déjà mort. La guerre les a anéantis, et il se retrouve réfugié dans un de ces paradis mornes où y a rien à faire qu’à attendre. Des fois, parfois, il a envie, juste pour ressentir quelque chose, juste pour que quelque chose se passe, il a envie de frapper un mur. Frapper jusqu’à que ça fasse un trou, dans la cloison ou dans sa main.
Mais là, le nez dans les cheveux de Phoeb’s, il se dit que ça serait pas juste. C’est lui le grand, c’est lui l’aîné, y a besoin qu’il soit fort et droit, qu’il soit présent et qu’il assure, qu’il rassure ce pauvre frangin qui dans ses bras reste intangible.
« Je sais, Phoeb’s. »
Je sais mais je sais pas, je sais plus. Je sais plus quoi te redire d’autres, j’ai déjà usé tous mes mots, y a même plus de cordes à ma guitare, je veux juste me tirer d’ici, mais si on se tire on est morts. J’crois pas avoir envie de mourir, j’ai envie de retrouver Cléo, les parents, Fao, Artémis, leur dire que je regrette tellement toutes les crasses que j’ai pu leur dire et que je saurai m’en rappeler avant que la prochaine guerre éclate. Et toi aussi, je regrette, Phoebus. Toutes les disputes qu’on a eues, les mots durs que l’on s’est lancés, ceux de tendresse qu’on a gardés en pensant que c’était idiot. Je regrette tout ça, mais c’est trop tard maintenant. Le temps est en train de mourir, et nous avec lui, il emporte toute ma volonté et y a rien qui peut nous sortir. Et on peut rien faire d’autres que d’attendre, de devenir flasques, invisibles, de devenir des fantômes sans âme qui sauront même plus ressortir quand les combats auront cessé.
« C’est d’la merde. C’est d’la putain d’merde. » qu’il articule, contre le crâne crépu de son petit frère. Puis il recule, fixe droit ses yeux avec ce qu’il reste des siens ; bouffis de pleurer, de fixer le vide. « Mais on peut rien faire d’autre, pour l’instant. »
En trois pas, il ouvre le frigo, comme d’habitude y a rien dedans. Juste cette lumière crue du néon, juste ce grésillement de l’accu, derrière. Même plus une bière, un bidon de lait, un tube de mayo. Le frigo est aussi vide que lui, aussi vide qu’eux.
Orpheus fixe la surface blanche comme s’il y trouvait des réponses, mais y a rien. Y a rien, putain. On lui parle de guerre, mais il la voit pas, lui tout ce qu’il voit au quotidien c’est ce vide qui va le tuer. Pire, qui va tuer son Phoebus, son frère et son meilleur ami, celui pour qui il donnerait tout s’il pouvait juste sortir d’ici.
« On peut se faire des nouilles instantanées, si tu veux. » fait-il en refermant la porte. « Au moins ça nous changera. »
Ouais, ça changera ouais. Mais c’est juste fermer les yeux sur leurs vies. Parce que c’est pas les raviolis, le problème. Le problème, c’est tout c’qu’il y a autour.

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Dim 16 Mai 2021 - 15:51
i should have been home yesterday

“I always needed time on my own
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Il est bien conscient qu’il compte trop sur Orpheus. A chaque fois qu’il a eu un problème, à chaque fois qu’il s’est posé une question, son aîné a été son premier secours. Il a observé chacun de ses gestes, chacune de ses solutions, la manière incroyablement cool et sans effort avec laquelle il navigue dans la vie. Une frustration certaine, étant donné qu’ils sont deux hommes différents et que quand bien même il essaie, Phoebus ne sera jamais lui. Mais aujourd’hui le frère n’a pas de réponse, et Phoebus ne sait pas quoi faire. Aujourd’hui ils n’ont pas de solution, ni l’un ni l’autre, ils sont pris dans le même piège et la seule fois où il aurait eu l’opportunité de trouver la réponse au problème d’Orpheus, il est aussi désemparé que lui et utile à personne. Pourtant, ça le rassure quelque part, de voir que le mur de sang-froid se craquèle aussi, que c’est pas juste lui qui perd la boule, que Orphy devient aussi vulgaire que lui, que lui aussi se laisse aller, que Phoebus agit pas juste comme un enfant capricieux et frustré, c’est une affaire sérieuse. Il a le droit, il a le droit de râler, il a le droit de hurler contre cette situation de merde.

Il est éternellement pris entre un trop plein d’énergie et une léthargie totale. Envie de frapper dans des trucs, de tout foutre en l’air pourvu que quelque chose bouge, même s’il faudra le ramasser derrière, mais il a même pas la force de le faire, même pas la force de marcher jusqu’à Orphy, c’est lui qui doit venir vers lui. Il le prend dans ses bras comme quand ils étaient gosses, comme ils le font toujours aujourd’hui parce que ça n’a jamais cessé de le rassurer avec les années. Il ne peut rien lui dire de plus. Il sait. Ouais, il sait. Y’a pas de mots pour exprimer ce qui se passe, la lassitude des jours, l’agitation, la dépression. Ce serait le moment pour développer un problème d’addiction à la coke mais il aurait même pas le droit de sortir pour retrouver son dealer. D’ailleurs il faudrait d’abord prendre contact avec un dealer, et il en connaît pas. Ça se trouve dans les pages jaunes la drogue, si on cherche bien ? Il faudrait se pencher sur la question, ça vaudrait le coup de savoir.

Le musicien sent à peine son frère se détacher de lui pour aller chasser leur nourriture dans les plaines sauvages du frigidaire. Pas besoin de regarder, il se dit, ça fait longtemps qu’il a arrêté, ils y trouveront rien. Ils ont beau y aller toutes les deux minutes dans l’espoir qu’un truc nouveau apparaisse, la magie ça n’existe pas, y’a pas de Kinder Country qui vont subitement surgir dans le placard. Y’a que ces putain de raviolis. Phoebus va y développer une allergie si ça continue. D’une oreille distraite, il entend la porte du frigo se refermer et l’espace d’un instant, il se dit qu’ils auront faim mais qu’au moins ils sentiront quelque chose, qu’ils seront unis et que peut-être ils produiront quelque chose qui a du sens. Peut-être que de nouvelles sensations, même les plus tristes, les aideront à se décoller un peu le cerveau du crâne. Mais non. Orpheus lui parle de nouilles, et c’est autre chose que l’amour fraternel qu’il sent gronder dans son estomac. Ça lui fout la rage, et il s’en faut de peu pour qu’il lui demande s’il sait où il peut se les foutre, ses nouilles instantanées. « Je sais pas comment te dire ça Orphy mais là tout de suite je préfèrerais me défenestrer plutôt que de bouffer ça » Son ton est calme mais la voix est froide, dramatique, qu’elle soit rouge plutôt que blanche, que quelque chose résonne dans cet appartement au lieu du silence.

Il franchit les quelques pas qui le séparent de la cuisine, il a déjà compté, il sait qu’il y a que 12 carreaux au sol entre le canapé et le frigo, et que c’est la 7e qui est légèrement ébréchée. C’est cette réalisation-là, le fait d’enjamber cette maudite dalle sans même y penser, qui fait qu’il sait qu’il a atteint le point de non-retour. « Il faut partir. Je veux pas mourir ici. Il faut qu’on essaie » Il sait bien qu’ils en ont déjà discuté, qu’ils ont décidé que ça vaut pas la peine de prendre le risque, qu’ils ont pas de défense contre ce qui se passe là dehors mais ils ne savent pas combien de temps ça va encore durer, et ils ne savent pas s’ils seront encore Phoebus et Orpheus Astraea quand ça se terminera. « S’il te plaît » pour ne pas dire je t’en supplie. Pour ne pas dire ne m’oblige pas à partir sans toi. Pour ne pas dire pardonne-moi.
   

   
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Lun 17 Mai 2021 - 18:14
I should have been home yesterday.
Orpheus x Phoebus

Qu’est-ce qu’il peut bien lui dire, hein ? Phoeb’s a toujours plus cru en lui que n’importe qui d’autre sur Terre. Pendant tout ce temps, ça lui plaisait. Il avait pas besoin de fans, parce qu’il avait son petit frère. Il avait pas besoin des autres, parce qu’il avait son petit frère. Partout où ils allaient, c’était à deux, aucun instant de leurs folles vies ne s’était passé séparés. Bien sûr, il y avait Cléo et bien sûr, il l’aimait tout autant ; si ce n’était plus. Aucune envie de comparer. Mais Phoebus … y avait toujours eu cette admiration, ce scintillement là dans ses yeux, une idéalisation folle à laquelle il tâchait de faire honneur. Inconscient que ça servait à rien, que le simple fait d’être frère le prémunissait des désillusions.
Mais là y a rien, y a plus rien. Plus rien qui reste à protéger. Il est debout face à son cadet, complètement à poil, ses mots avortés dans la gorge. Pourtant Orpheus, il s’acharne. Il se laissera pas tournoyer au milieu d’une vie insipide, juste pour que Phoeb’s ait un truc, quelqu’un, quelque chose, pour qu’il sache qu’il est pas tout seul. Y a plus rien. Il est face à son frère, il se rend compte qu’ils sont demi-frères mais que le demi n’a jamais compté, sans doute qu’il ne comptera jamais. Il est face à lui, et il semble que chaque instant est un poison, qui s’infiltre dans sa poitrine, il s’attend presque à tomber à genoux tellement y a plus d’envies en lui. Plus envie de rien. Rien. Plus manger. Plus dormir. Seulement prendre le plaid bouloché et regarder, encore, en boucle, l’écran trop noir de ses pensées.
Être à la hauteur des espoirs que Phoebus a placé en lui, c’était son dernier retranchement, la citadelle des moments sombres, la seule chose qu’il tenait encore. Sans ça il vacille, il trébuche, et quand ses yeux encore hagards viennent trouver ceux de son frangin alors seulement il réalise qu’il se trouve déjà sur le sol. Les journées lui écrasent la face, les bras, les jambes, il y arrivera jamais ; s’il se relève un jour, il y aura plus qu’à l’enterrer. Une bouillie d’Astraea, on dirait presque un nom de plat de science-fiction, ou bien un truc conceptuel pondu par un chef étoilé. Bouillie d’Astraea, grouillez-vous, bientôt plus de stock, bientôt plus de personnalité pour habiter les replis clairs de sa cage thoracique brisée. Putain.
La voix de Phoebus reste calme, mais il y a tellement de colère que c’est un nouveau coup de plus que la journée met dans ses dents. Putain, Phoeb’s, steuplaît, pas ça, pas toi. Si on s’engueule on a perdu, un jeu où y a même pas de gagnants.
Il a même plus assez de force pour faire autre chose qu’hausser les épaules.

Y a douze carreaux entre le canapé et le frigo. Il le sait parce que plein de fois, quand Faolan était encore là, ils faisaient des paris débiles pour qui se lèverait prendre les bières. Il le sait parce que c’est chez lui, ici, c’est chez eux, ils étaient trois, ils sont plus que deux, et pourtant ça reste chez lui. Un décor qu’il a habité avant de devenir un fantôme, se désincarner comme une merde jusqu’à s’épandre sur le parquet.
Quand son petit frère les franchit, il a l’impression de crever. Putain. Ils se sont déjà mille fois posé la question, mille fois ils se sont dit que non, à chaque fois « non » un peu moins fort, à chaque fois la flamme qui vacille. Et s’ils s’entêtaient pour rien ? Si par sa faute à lui, Orphy, Phoebus devenait complètement fou parce qu’il voulait pas prendre le risque de faire de la route ? Le sujet revenait encore, encore, encore, encore, un manège qu’ils se rejouaient en en connaissant bien l’issue.
« Phoeb’s … »
Le ton de voix de son cadet ressemble à un grincement horrible que pourrait faire un violoncelle que l’on placerait dans un brasier.
« Je sais que tu veux pas mourir ici, mais je veux pas que tu meures tout court. » Il essaie d’être ferme, il sait bien que ça marchera pas. Y a plus une once de feu en lui pour lutter contre celui de son frère. « Je peux pas ... »
Il se détourne, passe une main dans ses cheveux, pose ses deux mains à plat sur le plan de travail. La texture lui colle dans les paumes, comme si à force de s’encrasser l’appart aussi devenait dingue. Comme si la cuisine le retenait, le sommait à ne rien lâcher.
« T’as pensé à Cléo ? Il lui restera quoi de nous, s’y s’passe un truc, hein ? » Il tourne le dos à Phoebus, c’est plus simple comme ça pour lui dire sans affronter la colère sombre qui dévore son petit frère. « Rien. Il lui restera rien. Juste la certitude que ses deux frères, ils sont trop cons pour juste attendre que ça passe. »
Il se cramponne au plan de travail, ferme les paupières une demi-seconde avant de refaire volte-face pour dévisager son frangin. Les arguments, ils les ont listé dix mille fois, ils les ont pesé cent mille fois, pour arriver encore, encore, à prendre la même décision.
« Ça vaut pas le coup, Phoeb’s. »

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Dim 23 Mai 2021 - 19:55
i should have been home yesterday

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Il voudrait gronder de colère, et tous les Phoeb’s affectueux dans la bouche de son frère n’y feront rien. S’il a pensé à Cléo ? Il pense qu’à elle depuis des mois. Si ça se trouve il lui est déjà arrivé un truc mais ils en savent rien parce qu’il y a une chance sur deux que le réseau déconne et que les messages n’arrivent jamais. En plus il est pas con, il sait que sa sœur serait pas restée sur son cul à attendre que ça passe alors qu’ils sont si proches du cœur des combats et qu’il y a des gens qui souffrent. Elle est en train d’aider, c’est sûr, il le sent dans sa chair, il sent qu’elle est pas en train de se demander si elle va bouffer des raviolis ou des nouilles instantanées, elle. Il sait que Orpheus essaie pas de le culpabiliser – ou peut-être que si – et ça marche, mais ça marche pas assez. Ça vaut pas le coup. Il peut pas faire comme toutes ces autres fois. Il peut pas acquiescer et retourner dans sa chambre, ou allumer les plaques pour faire chauffer la bouffe. C’est la fois de trop. Si c’est pas maintenant ce sera jamais et il restera rien de lui, il le sait. « Très bien » il commence par souffler, les yeux dans le vague. Quelque part, il a déjà pris sa décision. Il aimerait juste ne pas le faire tout seul. « J’imagine que si elle perd le plus con des deux il lui restera l’autre » il ajoute au dos d’Orpheus alors qu’il quitte la cuisine sans prendre le temps de compter les carreaux pour rejoindre sa chambre.

Il a l’estomac noué quand il étend son corps pour récupérer son sac de voyage sur le haut de son armoire, qui n’a pas bougé depuis des siècles et qui est plein de poussière. Chaque tape qu’il donne sur le tissu pour l’en débarrasser lui fait mal. Il ne veut pas vraiment faire ça, il voudrait juste se réveiller de ce cauchemar. Alors qu’il fourre ses tee-shirts et ses caleçons en vrac dans son sac, il est à deux doigts de les ressortir en imaginant son frère tout seul dans l’appartement. Il ne peut pas le laisser tout seul. Il ne peut pas partir, et il ne peut pas rester non plus. Mais il entend les planches qui craquent et il sent le regard d’Orphy dans son dos alors qu’il récupère son casque de musique. Phoebus passe devant lui sans un mot pour récupérer sa brosse à dents dans la salle de bains. Il déteste ce qu’il est en train de faire mais il a pas le choix. Je partirai pas sans toi, Orphy, je te laisse pas le choix. Tu me remercieras quand tu serreras Cléo dans tes bras. « Je peux prendre la voiture ? J’imagine que t’en auras pas besoin. » Le bassiste relève enfin les yeux, sourcil levé, l’air de rien, comme s’il n’était pas en train de jouer le plus gros coup de poker de sa vie.

La boule au ventre, Phoebus tente d’imaginer la joie qu’il ressentira en revoyant sa famille, en embrassant Flora plus fort que jamais. Ils seront plus deux, ils seront cinq, ils seront trois, ils seront une constellation de nouveau. Ça n’a pas de sens tout ça, s’ils ne sont pas ensemble. Ça ne peut marcher que s’ils reviennent. Il jette un coup d’œil à la multitude de bracelets tressés à ses poignets. Prêts à briller, les Astraea ?
   

   
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Mar 25 Mai 2021 - 20:13
I should have been home yesterday.
Orpheus x Phoebus

Il a fait exprès de provoquer, invoquant le nom de Cléo. Il sait qu’il n’a jamais pu, même avec toute sa volonté, être le jumeau de Phoebus. Sa jumelle, c’est leur petite sœur, qui reste seule à la maison. Sa jumelle, son autre moitié, et lui finalement il n’est que la roue du tricycle à l’avant, qui peut donner la direction mais qui peut aussi faire tomber. Sauf que là Phoebus tombe tout seul, ça devrait pas se passer comme ça, ça devrait pas être aussi dur, ça devrait pas faire aussi mal. Dans le brouillard morne de leurs vies, ce débat là devrait pas revenir, pas leur crever le cœur à nouveau.
Orpheus fixe le plan de travail, cet éclat à côté de la plaque de cuisson, cette tâche de tomate mal lavée dans laquelle il a failli mettre la main. Les jointures de ses doigts sont si crispées qu’on voit presque le blanc de ses os.
Et Phoebus part, il entend le sol grimacer quand son frère passe dans le couloir, il entend la dernière bravade que le brun lui lance en partant.
Il est trop con. Il est trop con de s’emporter comme ça, trop con de s’énerver encore. Quelque part Orphy sait même plus s’il est lassé d’être en colère ou si son frère a seulement plus de colère en lui que l’aîné. Au moins, ça change du quotidien, ça réveille un truc, quelque chose. Il pensait que le nom de Cléo lui rappellerait qu’il est grand frère, que s’il meurt au milieu de ces conflits plus grands qu’eux, alors elle s’en remettra pas.
Il est trop con. Orpheus pose violemment la tête contre le placard haut. Il se fait mal. Mais quelque part, au moins, il ressent quelque chose, il ressent autre chose. Autre chose que l’ennui, la mort, la grisaille qui plane incessant là tout autour du canapé. Il se fait mal au front, contre ce placard, mais quelque part ça le réveille.
Il est trop con. Orpheus a pas signé pour être grand frère, on signe pas de contrat pour ça. Pourtant c’est sa mission sacrée, le sacerdoce qu’il s’est créé. Il est el grand frère de Phoebus et le grand frère de Cléophée. Il est le grand des Astraea, comme la roue avant du tricycle. Il peut pas laisse partir Phoeb’s, pas le laisser risquer sa vie.
Il est trop con. Il décolle sa tête du placard, s’empare des clés de la caisse dans le vide poche et traîne son pas rempli de craintes jusqu’à la chambre de Phoebus. Accoudé au chambranle, il fixe la nuque de son cadet, avec ses remords dans les côtes. Il suffit que son frère lui passe à côté pour la salle de bains, et le château de cartes s’effondre. Orpheus n’a pas de volonté, Orpheus n’a plus de volonté. Ce qu’il voulait est reparti par un portail avec Fao.
« Non. »
Il ne précise pas s’il dit non parce qu’il n’en aura pas besoin ou non pour les clés de la voiture. Il ne précise pas : Phoebus sait.

Il est trop con. Il joue avec ses émotions, il le sait et Orphy le sait. Il sait que les coups de pression marchent, il sait que l’aîné abdiquera. Parce qu’au fond c’est comme ça que ça marche. Phoebus s’enflamme, Orpheus suit ; ça n’a jamais été l’inverse, qu’importe leur âge, qu’importe les mots qu’ils se disent pour se l’assurer. Il a beau être l’aîné c’est pas lui qui mènera la barque, pas lui le guidon du tricycle, lui il est bon qu’à enquiller, à tourner pour suivre son frère.
Il est trop con. Phoebus lui met un coup de pression, et il va céder, et il cède, alors que c’est une grosse connerie. Peut-être la plus grosse de leurs vies. Mais si Phoeb’s avance, il avance, parce que son frère est tête brulée et qu’il devra le protéger, parce que c’est sa mission sur terre, parce que c’est ça qu’il devra faire. Il devra être avec son frère. Il devra être avec son Phoeb’s, et ce qu’importe s’il est trop con.
Il passe une main dans ses cheveux, lui adresse un sourire sans joie.
« T’as vraiment cru que j’allais te laisser prendre ma caisse ? »
Il lance les clés vers son cadet. Laisse un instant planer le doute : est-ce qu’il lui donne parce qu’il le laisse partir ? Mais non. Parce qu’Orpheus aussi est trop con, et ils le savent bien tous les deux, parce que le coup de bluff de son frère marche beaucoup trop bien sur lui. Parce qu’il l’aime trop. Il l’aime trop pour rester tout seul, il l’aime trop pour le laisser partir.
« J’ai juste besoin de cinq minutes. »
Il est trop con, lui aussi. Parce qu’il a pas besoin de cinq minutes pour le convaincre, pas cinq minutes pour l’enchaîner, le faire promettre de rester, de pas aller les affronter, l’extérieur et toutes ses grimaces. Pas cinq minutes pour tout changer non. Il lui demande cinq minutes pour une raison bien plus malade, pour une raison bien plus morose, il lui demande juste cinq minutes. Les mots qui vont sortir de ses lèvres sont les plus importants de sa vie, mais il ne le sait pas encore.
« C’est moi qui conduis. »
Orpheus a dû se décider, Orpheus doit tout empaqueter, Orpheus devra protéger.

A peine une demi-heure plus tard, il claque la portière derrière lui. Il met la clé dans le contact, boucle sa ceinture trop serrée qui comprime le stresse dans son ventre.
Ils sont vraiment trop cons, putain.

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Dim 6 Juin 2021 - 0:29
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Il se donne l’air de pas y toucher, mais Phoebus est suspendu aux lèvres de son aîné, son oreille tendue, tous ses sens en alerte. Il voudrait savoir ce qu’il pense, comment ça travaille là-dessus. T’as toujours su quoi faire, Orphy. Je voudrais tellement savoir déterminer ce qui est le mieux, je sais seulement comment taper du pied dans la fourmilière. Il sourcille quand son frère répond par la négative, incertain du sens qu’il a voulu donner à sa réponse. Non, ça le dérange pas ? Non, hors de question qu’il prenne la voiture ? Il va pas aller très loin s’il doit marcher jusqu’à San Francisco. Mais il lui lance les clés, et intérieurement, Phoebus sourit, dans un soulagement audible. Il a jamais voulu partir tout seul, ça lui retourne l’estomac de savoir Orpheus emprisonné ici et puis de toute manière, il est pas assez organisé, pas assez discipliné pour prendre la route tout seul. Il faut traverser le pays, quand même. C’est long quand on a que ses pensées pour s’occuper, et encore plus long quand les pensées sont merdiques, anxiogènes, et qu’il y a même pas de radio qui marche pour combler le silence.

Il sait bien que c’est dangereux, le cadet, mais il est plus guilleret. Ils sont en train de faire quelque chose. Les sacs dans le coffre et les pieds sur le tableau de bord, Phoebus est à deux doigts de se croire en vacances, comme si claquer la porte de leur appartement réglait leurs soucis, comme s’il y avait pas tous ces kilomètres à avaler en toute sécurité avant d’avoir leur récompense. Mais ils sont deux, et puisqu’ils sont deux, ils sont invincibles. Rien ne peut leur arriver, ils prennent soin l’un de l’autre, comme ils l’ont toujours fait. Ils ont jamais fait le trajet en voiture parce que jusque là ils n’en ont jamais eu besoin, alors Phoebus est réduit à décrypter la carte, tout jeunot qu’il est et imbécile sans GPS, pendant que Orpheus conduit et maugrée contre les énièmes déviations et crevasses des routes. Ça prend encore plus longtemps que prévu, parce que parfois il faut se cacher, prétendre que la voiture est abandonnée. Parce qu’ils ne roulent que la nuit, sur les sentiers les moins fréquentés, là où la guerre ne rage pas. Mais plus ils se rapprochent du but, plus la tension se fait présente.

Le deuxième jour, la voiture ne résiste pas aux griffes d’un dragon envoyé valser par son adversaire triton. Ils le sentent atterrir et rouler sur la tôle, briser la vitre arrière, érafler tout l’arrière, et la seule chose qui les empêche de râler c’est la certitude que ça aurait pu être leurs gorges, qu’à quelques mètres près, ils se faisaient écraser. Les deux frères redoublent d’attention, après ça, et se font plus silencieux. Ils ont tenté au début de faire revivre les jeux qu’ils faisaient quand ils étaient gosses lors des trajets en voiture avec Cléo, mais ça ne dure pas longtemps. Parce que c’est difficile de repérer une voiture jaune quand ils retiennent leur souffle en voyant des phares, parce qu’ils sont trop concentrés sur le besoin immédiat et crucial de trouver de l’essence avant de tomber à court et que les trois quarts des stations essence sont décimées ou déjà ponctionnées. C’est l’apocalypse zombie, et ils ne peuvent même pas en rire.

Mais finalement ils arrivent en Californie, dépassent Los Angeles. Ils sont proches, et ils devraient s’arrêter pour se reposer, parce que le jour se lève et qu’ils seront plus vulnérables en pleine lumière mais putain ils sont si près. Ils ont réussi. Phoebus arrête pas de taper l’épaule d’Orpheus depuis qu’ils ont passé la frontière de leur état, ils sont presque à la maison. Par réflexe, il vérifie son téléphone et un large sourire éclaire son visage. Le réseau fonctionne, en Californie. Une seule barre, qui vient et qui repart, mais ce sera suffisant. Il tapote, les doigts ankylosés, l’habitude perdue depuis longtemps. « Je préviens Cléo qu’on arrive. Putain Orphy, on y est là, tu te rends compte ? » Un rire rauque s’échappe de sa gorge alors qu’ils s’engouffrent sur la Nationale en direction de San Francisco. Même le soleil désormais bien haut dans le ciel et toutes les déviations du monde ne pourront pas entamer sa bonne humeur – ils rentrent à la maison.
   

   
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Mar 8 Juin 2021 - 11:35
I should have been home yesterday.
Orpheus x Phoebus sibs

La raideur dans la nuque, la douleur dans les avant-bras. Le doux ronronnement du moteur, les essuie-glaces arrière qui couinent. Orpheus avait acheté cette caisse avec ses petites économies, à peine son permis dans la poche. Il en avait vécu, des aventures, avec elle. Des bouchons dans les rues penchées de sa ville natale. Des nuits à dormir sur la banquette arrière avec Fao, un peu trop ivre pour conduire et rentrer jusqu’à la maison. Des après-midi à faire le taxi pour Phoebus ou pour Cléophée. Il finissait par la connaître par cœur. Chaque dysfonctionnement minime, chaque rayure sur le métal bleu, chaque désordre qui y régnait.
C’était sa bagnole, l’instrument de sa liberté.
Une fois de plus ça le devient, une fois de plus il la lance, sur l’autoroute, vers la libération. Vers leur maison, vers leur chemin. Ils roulent de nuit, la peur au ventre, la ceinture croisée sur le torse. La journée ils se cachent, rejoignent le bord du chemin, de minuscules forêts boisées, de nouveaux endroits inconnus. Ils essaient de dormir un peu, mais ça ne sert même plus à rien. C’est la peur qui les tient encore, la peur qui les pousse à se réveiller. La peur, immense, obsédante, la peur terrible qui les accable.
Orpheus pensait être prêt à affronter cet extérieur. Rien n’aurait pu le rendre prêt. Le ciel dégueule sa cendre ignoble à toute heure de la nuit, du jour. Des étendues entières sont vides, et parfois, ils croisent un combat, et parfois ils ont peur pour eux-mêmes. Les Surnaturels, comme ils s’appellent, ont réduit toute la route en poussière. Rien ne subsiste de ce que c’était, pourtant au fond rien n’a changé. Dans chaque dragon, il voit Fao. Dans chaque zouwu, il voit Arté. Et tous les autres, toutes les autres, ce sont des ombres vagabondes qui viennent pourrir de leur violence le chemin maladroit des Astraea. La peur au ventre, toujours. Toujours. Lorsqu’ils s’arrêtent pour lire la carte de ce vieil Atlas décharné qu’Orpheus a dans sa bagnole. Lorsqu’ils croisent deux phares dans la nuit. Lorsqu’ils voient des silhouettes le jour.
Au moins, il se passe quelque chose. La peur, c’est la preuve qu’il est vivant, la preuve qu’il y a autre chose en lui que l’irréductible mollesse dans laquelle sont plongés ses jours. Il y a encore un monde dehors, qui ne demande qu’à être peuplé. Quand ils font une pause pour pisser, Orphy se demande combien ils sont. Reclus chez eux, à attendre que ça passe. Combien ils sont à espérer, et combien ils sont à oser. Sortir de là. Crever les murs. Aller arpenter les routes cabossées qui lui tirant souvent des jurons. Putain.

Ils ont passé Los Angeles, San Francisco est sur les panneaux, sur leurs rétines, dans leurs esprits. L’atmosphère se fait plus légère, ils peuvent compter les kilomètres. Des souvenirs reviennent doucement, de retours de vacances encore, de moments passés à rêver la tête posée contre la fenêtre. La caisse roule sur la nationale. Encore une poignée de minutes, des dizaines d eminutes peut-être, ils serreront Cléo dans leurs bras, ils riront d’avoir eu si peur, ils seront saufs, ils seront là. Ils rentreront à la maison.
Un éclat de couleur l’assaille. Sur le bas-côté, une jeune femme. Chevelure rousse, le pouce en l’air. Quelle inconsciente ferait du stop le long d’une nationale en temps de guerre ? A presque six heures du matin ? Quelle inconsciente ferait ça ?
Orphy hésite à s’arrêter, à faire une pause si près du but, si l’essence vient à leur manquer ils n’auront plus de quoi bouger. Il hésite, et puis il la regarde. Elle est rousse dans la lumière des phares. Et ça pourrait être Artemis. Non, ça devrait être Artemis. Si c’était Artemis il s’arrêterait, si leurs rôles étaient inversés, Artemis s’arrêterait pour lui. Alors, avec un regard inquiet pour Phoebus, Orpheus rétrograde, s’arrête.
« Bonsoir ? » lance-t-il à la jeune femme.
Ce n’est pas Artemis, bien sûr. Et elle est bien plus âgée que la zouwu, au moins une trentaine d’années qui se lisent dans ses yeux plissés par la lumière des phares sur elle. Elle semble effarée, effacée, ses cheveux sont d’un roux trop sale, ses prunelles sont déterminées.
« Bonsoir. » répond elle d’une voix glaciale qui mettrait la puce à l’oreille si le guitariste n’était pas aussi épuisé.
« Vous avez besoin qu’on vous dépose quelque part ? » tente-t-il, la tension dans la gorge.
La femme rousse se dirige vers eux, vient se pencher à la fenêtre et cloue Orpheus de ses yeux qui semblent crever la pénombre.
« Vous ramasseriez une inconnue comme ça, sur le bord de la route ? » ronronne-t-elle comme une chatte sauvage.
Orpheus fronce les sourcils.
« Heu … oui. »
Il tourne le regard vers Phoebus, y cherchant de l’approbation. Son frère est aussi protecteur que lui, il ne laisserait pas une femme, ni n’importe quel être humain, errer de cette manière la nuit sur le bord d’une nationale. Surtout par les temps qui courent, où il suffit d’être dehors pour devenir dégât collatéral d’une guerre qui a déjà trop duré. La solidarité devrait avoir à se créer entre ceux qui ont survécu. Entre les deux frères et cette femme. Cela semble être la bonne chose à faire. Et pourtant … pourtant y a comme un malaise, une sensation étrange, et ces yeux bleus qui luisent doucement dans la pénombre funébrale.
« Vous ne devriez pas. »
Le sourire charmeur se fait cruel, et avec la fatigue immense qui peuple son crâne enfiévré, Orpheus met une seconde de trop à comprendre ce que ça signifie.
Sors de ta voiture.
Et, comme un automate, Orpheus sort de la voiture.

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Dim 20 Juin 2021 - 21:28
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Les dernières heures sont les plus longues de cet interminable périple. Plus la destination approche, plus l’enfer semble lointain dans le rétroviseur. Phoebus a ce sourire béat sur la tronche depuis une heure, depuis qu’il a envoyé son texto à Cléo et qu’elle lui a répondu uniquement avec des emoji de cœurs et de pleurs, malgré l’heure. Une bonne représentation de ce qui se passe à l’intérieur de lui à l’heure actuelle. Fenêtre ouverte, avec sa main il fait mine de surfer sur le vent, fait des motions de haut en bas comme quand il était enfant. Peut-être même qu’ils pourront voir Fao, s’iel n’est pas trop loin, s’ils y arrivent.

Mais il sent la voiture ralentir et tourne la tête vers Orpheus - ils ont encore de l’essence, pas besoin de s’arrêter, n’est-ce pas? Mais il comprend rapidement que c’est la chevelure flamboyante de la jeune femme qui se tient sur le bas côté. Phoebus se retient de rouler des yeux, son frère avec ses rousses, franchement… Mais elle est peut-être comme eux, peut-être qu’elle cherche aussi à rejoindre sa famille. Inconsciemment, il se raidit, partagé entre l’impulsion de sauver cette belle inconnue du triste sort auquel ils ont réussi à échapper pendant tous ces kilomètres, et le besoin d’appuyer sur l’accélérateur et de retrouver les siens, de réunir enfin la constellation. Mais il n’est pas au volant et ce n’est pas lui qui prend la décision, Orpheus s’arrête près d’elle et descend la vitre. Tout de suite, le timbre de sa voix lui fait froid dans le dos. Il n’ose pas parler, n’ose pas dire à son frère le frisson qui vient de lui traverser la colonne, n’a pas envie d’être ce gars égoïste qui privilégie son confort à la sécurité d’une jeune femme seule. « Vous ne devriez pas. » La sonnette d’alarme se tire dans son esprit, fait mal au crâne, et le paralyse. Les sirènes hurlent dans sa tête et pourtant il ne peut pas bouger, il ne peut qu’observer son frère répondre à l’ordre de cette femme, pourquoi? N’aie pas peur Orphy, on est deux, elle est toute seule, ça va aller. Tu nous fais gagner du temps, c’est ça? T’essaies de l’amadouer?

Non. Ils sont trop proches du but, ils ont trop œuvré, espéré, elle ne leur arrachera pas ça. Il y a forcément une solution. Alors, tentant vainement de masquer ses tremblements, de rage et de tension, il sort à son tour de la voiture en claquant bruyamment la portière derrière lui. « Ecoutez, on est pas obligés d’en arriver là, je sais que c’est la guerre et que c’est chacun pour sa pomme mais... » Il tente de rester calme, de maîtriser l’intonation de sa voix tandis qu’il se rapproche du capot. Ne pas faire de gestes brusques, toujours laisser ses mains en évidence. Il se souvient parfaitement des discours que son père leur a faits, à Cléo et lui, sur ce qu’on fait à ceux avec leur couleur de peau quand on les arrête sur la route. « On peut vous emmener où vous voulez, mais on ne lâchera pas la voiture. On roule depuis des jours, on veut retrouver notre famille. Ils nous attendent, on ne peut pas s’arrêter. On ne vous fera pas de mal. » Le silence, alors qu’à l’intérieur son cœur tambourine. Il veut croire qu’elle est désespérée, qu’elle aussi a vécu l’enfer pour arriver ici, qu’elle a quelqu’un à retrouver aussi et qu’elle ne peut pas se permettre de faire confiance à des inconnus. Qu’elle est obligée de se donner une contenance, établir une domination pour ne pas se faire bouffer. Mais ils sont pas comme ça.

Elle le regarde avec insistance, ses cheveux roux flottant au vent, avant d’étirer ses lèvres charnues en un sourire froid. « C’est une histoire touchante. Si seulement j’en avais quelque chose à faire. » Elle le dit avec tellement de détachement, tellement d’amusement dans la voix, comme si cette voiture ne représentait rien, comme si tout ce qu’ils avaient accompli pour arriver jusqu’ici ne signifiait rien. Certains de ses meilleurs souvenirs étaient dans cette voiture, c’était elle qui l’avait emporté vers son destin à Nashville, avant ça elle l’avait trimballé partout dans San Francisco avec un Orpheus souriant au volant. Aux fêtes de ses potes, dans les parcs d’attraction avec Cléo, au restaurant en famille… Elle ne leur prendrait pas ça. Elle voulait être un requin? Il en serait un aussi. Oubliant toute prudence, il baissa les mains et se jeta en avant, se ruant sur elle pour l’immobiliser. Il n’a rien sur lui pour se battre mais il garde de beaux restes de ses années à se bagarrer au lycée. Mais Phoebus n’est pas assez rapide. Il n’est qu’un homme, et elle est bien plus que ça. Le cri l’atteint aux tympans en même temps que la force des ondes le propulse en arrière, une dizaine de mètres plus loin, et son bras s’écorche sur le béton, laissant une traînée de rouge sur le gris de l’asphalte.
   

   
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Pouvoirs/capacités : GUITARISTE virtuose, des mélodies au bout des doigts pour oublier qu'il n'a rien d'autre
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I should have been home yesterday ♫ Orpheus & Phoebus Empty Re: I should have been home yesterday ♫ Orpheus & Phoebus

Jeu 24 Juin 2021 - 18:47
I should have been home yesterday.
Orpheus x Phoebus

Orphy est sorti de sa caisse, mais il ne sait plus trop pourquoi. Clignotant doucement des paupières, son esprit harassé de route lutte pour comprendre ce qui arrive. Il s’enfonce, comme un petit poids au milieu d’un bol de gelée. Une gelée nébuleuse et grise qui le prive de sa volonté, de sa mémoire, de son ennui, aussi sombre que l’océan et ses profondeurs douces et mornes.
Un bruit le sort de sa torpeur. C’est la deuxième portière qui claque, Phoebus qui sort de la voiture avec ses mains cannelles levées.
On ne vous fera pas de mal. Non, ils ne lui feront pas de mal, ils ne font de mal à personne. Ils sont juste deux gars paumés qu’en pouvaient plus des raviolis, qui rejoignent San Francisco comme une ancienne terre promise avec leurs rêves et leurs angoisses. Orpheus est bien trop sincère, bien trop doux, trop naïf sans doute, pour comprendre ce qui se trame dans la caboche rousse de la femme. Il est bien trop tard dans la nuit, presque le lever du soleil. Ses membres sont raidis par la route, les angoisses et la peur aux tripes ; son esprit brumeux des paroles que la rousse lui a proférées.
Tel un fantôme, les yeux vitreux, il se retourne vers la scène. Vers son frère et vers la sirène. Oui, c’est une sirène, il lui semble. Faolan en avait parlé, des femmes et des hommes qui ploient, sans trop de mots, le monde entier à l’enclume vive de leurs désirs. La rousse lui a dit de descendre, il est descendu de voiture. Mais pourquoi, et qu’est-ce qu’elle leur veut ?
Il entend les mots de Phoebus comme s’ils étaient tous deux sous l’eau. Sourire. C’est son frère, son petit frère. La prunelle de ses yeux, le soleil qui luit sur ses jours, et il l’emmène à la maison.
« Orpheus, fais attention à ton frère. »
« Oui, Maman. Promis. »
Il avait levé les yeux au ciel, adolescent désabusé. Pourtant cette promesse n’était pas pour Theia, elle avait toujours été pour lui. Un message, pour se rappeler toujours des vœux qu’il avait pris. Il prendrait soin de Phoebus, il prendrait soin de ses cadets. Même s’il devait pour ça laisser derrière lui tout ce qu’il était.
Lorsque Phoebus saute sur la femme, Orpheus réagit à peine. Les mouvements sont vifs, trop rapides, plus qu’il ne peut l’appréhender. Quelques coups de poings qui se perdent, et soudain l’adversaire riposte. Un hurlement qui troue le monde, qui déchire la blanche nébuleuse où sa torpeur l’avait plongé. Le guitariste reprend esprit ; il voit tout et il entend tout. Rien de ce qu’il voit ne lui plaît.
Finalement, c’est la traînée rouge qui le pousse à bouger de là.
Du sang. Le sang de Phoeb’s, le sang Astraea, celui qu’ils n’ont qu’à moitié en commun mais qu’il ne saurait voir couler.

« PHOEBUS !!! »
Le charme est brisé et le cœur d’Orpheus aussi. Il se moque bien d’où va cette femme, de qui elle est, de ce qu’elle vit. Il se moque bien de ses raisons, il se moque de ce qu’elle traverse. En envoyant valser Phoebus, elle s’est faite leur ennemie, et il ne lui pardonnera pas.
En quelques enjambées fébriles, le brun contourne la voiture. Phoebus est à même le bitume, des graviers incrustés au bras. Non, non, non, non. Pas maintenant. Pas si près du but. Et surtout, pas son petit frère.
« Phoebus, attrape ! »
Il lui lance son trousseau de clés, le cœur plus serré que jamais. Jamais il n’a confié ces clés à quelqu’un d’autre que lui-même ; ça a toujours été sa caisse. Les rares fois où Phoebus l’a prise sans demander la permission, il aurait pu lui dévisser la tête tellement il se sentait trahi. Mais maintenant l’urgence le presse. Il faut que son petit frère rentre, il faut que son petit frère avance. Il faut qu’il y aille. Ils ne peuvent pas rester comme ça, avec la lumière qui revient sur un jour de plus loin du nid.
Les poings serrés sur sa colère, il se campe, les deux pieds à plat, entre la sirène et son frère. Un dernier regard en arrière sur Phoebus qui doucement se relève, espérant qu’il fera le choix de se mettre en sécurité. Un dernier regard en arrière, un clin d’œil glissé à son frère, de ceux qu’ils ont tant échangés.
Je suis là, Phoebus. Je suis là. Relève-toi et pars, je m’occupe de te protéger, je m’occuperai toujours, toujours de te protéger.
« Embrasse les parents et Cléo pour moi. » dit-il seulement, les cils trempés.
Et il fait face à la Surnaturelle.

Orpheus n’a jamais su se battre, il ne saura sans doute jamais. Il est le gentil, le fragile, celui qui fait ce qu’on lui demande et aime un chouïa trop les filles.
Il plante son regard terrifié dans celui, dur, de la sirène.
« Ne t’avise pas de toucher à nouveau mon frère. » profère-t-il, les mâchoires serrées autant de peur que de colère.
Un sourire froid étire les lèvres de la rousse qui le dévisage. Un grand frisson glacé l’emplit. Si seulement. Si seulement il était plus fort. Si seulement il n’avait pas arrêté sa voiture bleue pour parler à cette agresseuse. Si seulement ils étaient restés à Nashville. Si seulement il n’y avait pas eu cette guerre. Si seulement Fao était là. Si seulement Arté était là. Si seulement il était moins con, moins prompt à camper ses deux pieds face à beaucoup plus fort que lui.
Mais elle a touché à son frère, et c’est cet instinct fraternel, ce sens du devoir de l’aîné, ce simple besoin de l’aider, c’est tout cela qui le perdra.
« Et toi … » reprend elle d’une voix lascive. « Toi, tu vas dormir. »
L’harassement qui soudain l’étreint ne laisse aucun doute sur l’effet que les mots ont eu sur Orphy. Il va s’endormir, là, tout seul.
« Et ne t’avise pas de te réveiller un jour. »
Ses deux genoux tombés à terre, paupières bataillant avec foi, il n’a plus qu’une seule chose en tête, un seul visage, un dernier souhait pour tout ce qui peut arriver. Il espère que Phoeb’s est parti.

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Lun 2 Aoû 2021 - 21:25
i should have been home yesterday

“I always needed time on my own
I never thought I'd
Need you there when I cry
And the days feel like years when I'm alone
And the bed where you lie
Is made up on your side”

   

   
Un électrochoc, la manière dont Orpheus crie son nom lorsqu’il se voit s’étaler par terre. Ils sont en danger, ils sont véritablement en danger. Il a été naïf jusque-là, il a voulu jouer les chevaliers, encore une fois, comme son frère, il a voulu croire qu’on se serre les coudes dans des moments comme ça mais toutes les femmes sont pas des demoiselles en détresse et là c’est elle qui va causer leur perte. Phoebus a les yeux embués, il ne sait pas si c’est les graviers profondément enfoncés dans son bras ou si c’est la soudaine réalisation que ça ne se passe pas comme prévu, l’instinct qui lui tord l’estomac et lui dit que finalement, ils feraient peut-être mieux de laisser la caisse, même si ça leur arrache la gueule. Il attrape les clés du bout des doigts et les tâche de rouge dans le mouvement, interloqué. Qu’est-ce qu’il fout, bordel ? Il a pas besoin des clés, ils vont lui laisser, tant pis, n’est-ce pas ? Hébété, il regarde les morceaux de métal entre ses doigts, se faisant la stupide réflexion que c’est une des rares fois où il les a tenues – Orphy ne l’a jamais autorisé à conduire. Ça a le goût de passation, ce geste et cette intensité dans le regard qu’il braque sur son cadet. Une passation de quoi ?

Phoebus se relève difficilement, cœur tambourinant. Il n’aime pas la position qu’adopte son grand frère – ils sont égaux maintenant, ils peuvent se protéger l’un l’autre, pourtant il se sent comme un enfant de six ans derrière son aîné qui est dos à lui, face au reste du monde pour parer les balles. Non. Non, il ne veut pas le laisser se tenir seul, là, mais aucun son ne sort de sa gorge. Il a peur, il est putain de terrifié, des yeux de la rousse et de son sourire cruel, joueur, moqueur. Elle a l’air tellement imposante, comme si elle allait les bouffer tous les deux. Et Phoebus reste paralysé ; il voudrait bouger, voudrait courir mais il tremble comme une feuille, avec la certitude désormais que quelque chose de terrible est sur le point de se passer et qu’il faudrait l’empêcher mais il sait pas comment. Il sent quelque chose de chaud couler le long de sa jambe et réprime un sanglot. Ça ne peut pas se passer comme ça. Ça ne peut pas arriver. C’est lui qui a insisté, c’est à cause de lui qu’ils sont là. S’il arrive quoi que ce soit, il ne se le pardonnera jamais.

Le musicien entend la voix de la sirène comme de très loin, tous ses sens paradoxalement en alerte, comme un cerf traqué par une chasseuse. Le hurlement quitte ses lèvres au moment où les genoux d’Orpheus touchent le sol, mais il ne l’entend même pas. Il n’entend pas le déchirement, le cri qu’il pousse à s’en rendre sourd, de toute la panique et la colère et la culpabilité et le désespoir et l’incrédulité. Quand ses jambes cotonneuses se remettent enfin en marche et qu’il se précipite vers son aîné comme on court dans un rêve – jamais assez vite – la rousse a déjà le pied sur l’accélérateur. Elle a pas eu besoin des clés. Combien de vies elle a déjà brisé comme ça, de ces gestes qui semblent répétés tellement ils sont parfaits, sans bavure, léthaux ? Phoebus sent l’odeur de caoutchouc brûlé quand la voiture passe près de lui mais soudainement il se moque de la voiture. La voiture qui voulait tant dire, qu’il était prêt à défendre bec et ongles quelques instants plus tôt. La voiture peut bien cramer, pourvu que Orpheus se réveille.

Mais il ne se réveille pas, et les mains de Phoebus continuent de trembler dans le silence de la route désormais complètement déserte. Il ne sait pas combien de temps il reste comme ça, à hurler à l’aide, à bercer son frère, à le supplier de revenir. Son téléphone sonne sur le siège passager de la voiture qui est désormais loin, mais il ne l’entendra pas. Il entendra à peine la pluie, torrentielle sur leurs visages à tous les deux, une pluie tiède et triste, qui ne sera pas suffisante pour noyer ses pardon et ses je t’aime.
   

   
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