Follow a rising sun with eyes that may only stare. ☀ Sollarion

Sol & Orion & Stella

A dysfunctional family is any family with more than one person in it.

« Range ton bazar cariño, sinon Selena ne pourra pas venir te voir tu sais. » Elle pose un regard rempli de tendresse mais néanmoins stricte sur les traits encore enfantins de sa belle Ophelia. Sur son visage pourtant, elle ne peut s’empêcher de voir le temps qui passe et qui lui vole chaque seconde des instants précieux. Elle n’est plus l’adorable poupon qu’elle tenait dans ses bras, à l’époque où elle ne pouvait pas encore se faire appeler mère, où Ophelia n’était pas tout à fait à elle. Aujourd’hui, à onze ans, elle sent les prémices de l’adolescence se dessiner et l’innocence des jeunes années glisser entre ses doigts. Elle donnerait tout pour stopper le temps et la garder à cet âge, tant qu’elle a encore un peu besoin d’elle, quand elle peut encore la regarder avec des yeux ronds pour l’impressionner ou lui faire comprendre que cette fois, elle ne plaisante pas. Mais sa fille grandit. Le temps passe et ses intérêts changent. Ce soir elle a invité Selena, cette camarade de classe avec laquelle elle s’entend bien, sa grande copine si on en croit ses mots. Quand Stella lui a demandé ce qu’elles comptaient faire elle n’a eu le droit qu’à un énigmatique « Des trucs de filles. » Comme une sentence assénée de la façon la plus innocente qui soit. Maman tu n’es plus ma seule confidente et à partir de maintenant, il est des secrets que je ne partagerai plus avec toi. Comme toutes les mères avant elle, ça lui faisait une douleur vive dans la poitrine, mais comme toutes les mères avant elle, elle gardait le sourire. Car les petits doivent quitter leur nid pour vivre leur vie et elle ne pouvait rien contre le temps qui faisait grandir Ophelia et l’éloigner un peu plus d’elle chaque jour.

Alors que sa fille se lance dans le rangement de sa chambre, elle se dirige d’un pas las vers le salon où se trouve Orion. Orion sur lequel le temps n’a plus d’emprise, et ça lui réchauffe un peu le cœur. Pour toujours il sera là, à côté d’elle, figé dans une forme éternelle qui l’accompagnera dans les bons et les mauvais moments. Orion un peu maussade parfois, le regard vide de l’absence de ceux qu’il a aimé, mais le cœur toujours brave et combattant. Elle a beaucoup à apprendre de lui, inlassablement et elle se dit souvent que l’éternité ne sera pas assez longue pour réussir à être un être aussi bon que lui. En soupirant, elle s’assoit à la table du salon, attrape un magasin qui traine là et le feuillette quelques instants d’un air distrait. « Comment on fait pour les garder enfants pour toujours, tu le sais toi ? » Elle dit en le regardant du coin de l’œil. Elle évite souvent de trop se plaindre, sait tout ce qu’il a perdu de son côté et ne souhaite pas agrandir la douleur qu’il se donne tant de mal à combler. Mais elle ne sait pas se taire, ne sait pas garder pour elle ce qu’elle ressent, pas avec lui. Elle replonge le nez dans sa lecture, sait bien qu’il n’y a pas réellement de réponse à sa question. Que pourrait-il inventer pour la rassurer ? La rassurer encore et toujours, être à ses côtés, encore et toujours. Des fois elle panique, se dit qu’il finira par se lasser. Mais elle se dit aussi que c’est ridicule. Jamais ils ne pourront se lasser l’un de l’autre. Leur lien est plus fort que l’ennui et que le temps qui passe. Frère et sœur pour l’éternité, quoi qu’il puisse se passer d’autre.

Ce sont trois coups sur la porte d’entrée qui la sortent de son état inactif. Relevant la tête, elle interroge son frère du regard. Il est un peu tôt pour l’arrivée de Selena, mais ils n’attendent personne d’autres. Alors elle se lève et se dirige tranquillement vers la porte. Quand elle l’ouvre, elle se retrouve nez à nez avec une jeune femme à l’allure superbe. Grande, blonde des yeux bleus perçants, presque trop belle pour être réelle. Stella la regarde un instant en fronçant légèrement les sourcils. Elle n’est ni Selena, ni sa mère, ni personne qu’elle ne connaisse. Alors, un peu sur ses gardes elle demande. « Oui ? C’est pour quoi ? » La main posée sur le battant de la porte, elle se tient prête à la repousser et à la fermer dès que la femme aura prononcer le moindre mot comme la laissant penser qu’elle puisse être une vendeuse en porte à porte ou une prêcheuse de bonne parole. Elle n’avait pas le temps ni la patience pour ce genre d’imbécilité.

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« Stella ? » Demande l’inconnue d’une voix cassée qui lui fait froncer les sourcils. De toute évidence elle n’est pas là par hasard si elle connait son nom. Pas une vendeuse de tapis ou une prêcheuse de bonne parole. Mais alors qui ? Stella l’observe sans ciller alors qu’elle semble peiner à trouver les mots pour s’adresser à elle et préciser la raison de sa présence. Elle remarque les mots hésitants, les mains qui se tordent, les signes évident d’un malaise qu’elle n’arrivait pas à comprendre. Cette jolie blonde se présentait devant chez elle, sonnait à sa porte mais semblait n’avoir aucune idée de ce qu’elle pouvait faire là.

Stella n’est pas la plus patiente et elle s’apprête à lui redemander ce qu’elle fait devant chez elle, mais l’inconnue se décide finalement à parler. « Je m’appelle Solal. Solal Delacroix. Je … » Le nom entraine un pincement de nez, comme devant une mauvaise blague à laquelle elle n’aurait pas envie de rigoler. « Je crois que … je crois que je suis ta sœur. » Rajoute l’inconnue mais Stella ne l’écoute plus qu’à moitié. Elle fixe son regard sur ce visage qu’elle ne connait pas, s’attarde un peu plus sur son aura. Elle sent la nature des siens, des djinns, mais bien loin pour autant d’une famille. Orion lui a déjà parlé de ces frères et de ces sœurs qui ont vu le jour avec le même géniteur qu’eux, mais pour son compte à elle, sa famille était déjà bien définie et n’avait de place pour personne d’autre. Orion. Ophelia. Personne d’autre. Alors, ne perdant pas sa prestance et feignant l’incompréhension et l’indifférence elle se contente de répondre. « Il y a erreur, je suis désolée. Je n’ai pas de sœur. » Et déjà, sa main repousse la porte pour la refermer sur un passé dont elle se moque et qui n’aura jamais d’intérêt à ses yeux.

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Clac. La porte se ferme et Stella évacue instantanément le regard de cette jolie blonde de sa mémoire. Elle ne regrette pas, n’a pas de seconde pensée. Son geste était naturel, direct et définitif. Elle ne voulait rien savoir de cette inconnue qui se présentait chez elle en s’appelant sa sœur. Elle n’avait pas de sœur. Elle n’en n’aurait jamais. Elle n’avait qu’un frère dont la voix pleine d’interrogation résonna alors qu’elle retournait dans l’appartement, laissant se désagrément sur le paillasson. « Stella ? Qui était-ce ? » Il demande de la même voix qu’il emploie quand il sait qu’elle a laissé cramer ses lasagnes mais qu’elle les remplace par des toutes prêtes pour ne pas perdre la face. Elle le voit se relever, le regarde droit dans les yeux en restant muette. Elle sait ce qu’il veut mais elle ne dit rien. Il l’a entendu. Il a entendu cette inconnue prononcer le mot en s et elle sait qu’il doit y croire lui. Mais elle ne dit rien, reste droite et fière comme elle sait l’être, ne s’excusant toujours pas du geste malpoli. Elle le voit se mettre en mouvement et d’un coup elle a peur. « Orion, laisse. » Elle a le temps de dire avant qu’il ne soit déjà à la porte, l’ignorant parfaitement et invitant l’inconnue à rentrer dans leur maison. Elle roule des yeux, souffle d’exaspération. Elle l’aimait plus que tout, mais à cet instant précis, elle aurait été capable de lui tordre le cou. Pourquoi lui imposait-il ça ? Pourquoi ne pouvait-il pas être juste comme elle et se moquer de ces frères et sœurs qui trainaient quelque part dans l’univers entre monde tangible et purgatoire ?

Elle entend la blonde prononcer son nom à lui. Bien sûr elle le connait lui aussi et ça la rend un peu jalouse. Elle n’a pas envie qu’elle soit sa sœur à lui. C’est son rôle à elle. Depuis toujours et elle s’imagine en crever si un jour Orion emploi ce mot pour parler de la blonde plutôt qu’elle. Elle voudrait repousser à nouveau cette porte, mais ça ne sert plus à rien de lutter, déjà la blonde entre dans son espace personnel et il ne reste plus à Stella que la possibilité de se montrer la plus désagréable possible pour espérer la faire fuir. Mais déjà elle voit dans le regard rayonnait de Orion que la tâche ne sera pas facile. Elle voit l’expression de son visage quand elle décline son nom, elle voit presque les rouages de son esprit s’activer quand elle raconte son histoire et ça lui donne mal au ventre de colère et de rage. Elle n’a pas de sœur. Ils n’ont pas de sœur. Pourquoi cette blonde est-elle là dans leur salon à venir bouleverser l’ordre parfaitement établi de leur douce vie. Qu’elle les laisse en paix elle et ses histoires, elle et ses envies. Elle s’en moquait et elle était sûre de ne jamais changer d’avis. Stella ne la quitte pas des yeux, la toise de toute sa hauteur pour faire comprendre que même si son frère l’a laissé entrer, elle n’est pas la bienvenue ici.

« Oubliez. Je ferais mieux de repartir, je crois. » Elle finit par dire et Stella sourit. Peut-être pourra-t-elle s’en sortir finalement. Peut-être réussira-t-elle à la chasser et à mettre fin à cette mascarade. Elle sait que Orion le lui reprochera, elle l’entend déjà lui dire qu’elle aurait pu se montrer plus agréable, que ce n’était pas digne d’elle et que cette fille ne lui avait rien fait. Elle savait tout ça, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Elle ne pouvait pas réagir autrement. Elle n’avait pas de sœur. « Pas de soucis, ça arrive de se tromper. » Elle finit par dire d’une voix un peu trop mielleuse. « Mais vous feriez mieux de partir oui. On attend du monde et … On ne peut pas vous aider de toute façon, alors autant en rester là. » Elle évite soigneusement de croiser le regard qu’elle sait accusateur de son frère. « Vous connaissez la sortie. » Elle conclut avec un grand geste vers la porte et le même regard froid. Elle n’est pas la bienvenue ici, et elle ne le sera jamais.

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Elle a perdu. Elle le comprend facilement quand elle voit Orion se déplacer avec l’habilitée d’un chat et se placer entre elle et la porte. Il ne la laissera pas partir. Pour une fois, il ne choisit pas son côté, il ne s’allie pas à ses envies. Elle ne peut même pas lui en vouloir. Il a toujours tout fait pour elle, il a quitté l’Espagne pour elle, il a élevé Ophelia pour elle, il a protégé son secret pour elle. Pourtant quand il s’adresse à la blonde en prenant soin d’éviter son regard à elle, elle sent comme un coup venir taper le centre de son cœur. Et s’il se rendait compte qu’elle n’était pas la meilleure sœur ? S’il prenait goût à cette famille secrète qui semblait vouloir les retrouver ? S’il comprenait que toutes ces années, il l’avait aimé par dépit, sans savoir qu’il y avait mieux ailleurs. Il y a peu de gens sur cette Terre qui vous aiment de façon inconditionnelle, et elle ne voulait pas en perdre un pour une raison aussi bête. Cette Sol portait bien son nom. Malgré le malaise qu’elle avait tenté de causer, la blonde rayonnait comme l’astre qui surpasse les autres. Qu’est ce qu’elle voulait, qu’est ce qu’elle pensait trouver, qu’est ce qu’elle espérait lui voler ? Stella roule des yeux, elle pourrait même taper du pied, mais rien n’empêche. Elle assiste impuissante à la scène qui se déroule devant elle. « Asseyez-vous. Assieds-toi? Je ne sais pas trop quel est l’usage, dans ce genre de situation » Elle veut hurler. Tout mais pas cette situation. Mais il est trop tard. Déjà la blonde s’avance dans son salon, dans son monde, prend place sur son canapé et sourit à son frère. Elle est là comme une tâche que l’on arrive plus à faire partir sur une nappe autrefois blanche. Elle est là, comme un rayon de soleil venu se poser arbitrairement à travers sa fenêtre, mais aucun rideau ne semble pouvoir la masquer et lui rendre son confort précédent. « Je … je ne sais pas trop non plus. Vous … on peut se tutoyer, je crois. » Dis la blonde. « Tous les trois. » Elle rajoute, et Stella la fixe d’un regard noir.

Pendant quelques instants, elle laisse planer ces quelques mots dans la pièce entre eux. Tous les trois. Sont-ils vraiment trois ? Veut-elle vraiment qu’ils le soient ? Ou veut-elle s’accaparer Orion ? Qu’est-ce qu’elle cherche, qu’est-ce qu’elle veut, la question ne cesse de résonner dans l’esprit de Stella. Elle balaye ses interrogations d’un geste de la main et se décide à bouger. Elle a l’air stupide plantée là près de la porte de sortie alors qu’il est évident que plus personne ne compte partir. « Estaba seguro de que nunca debería haber aceptado esta investigación de mierda. No vas a obligarme a ser amable con ella, Orion, ¿me oyes? » * Elle dit avec humeur en se dirigeant vers la petite cuisine américaine au coin de la pièce. Elle n’ajoute rien alors qu’elle sort trois verres et une bouteille d’eau plate, qu’elle les pose sur un plateau qu’elle emmène en silence dans le salon et qu’elle dépose d’un geste brutal sur la petite table basse, tentant par chaque geste et chaque respiration de faire comprendre que cette situation ne lui plait pas et ne lui plaira jamais. Elle s’assoit finalement dans un canapé en face de Sol et plonge un regard froid dans le sien. « Notre mère s’appelait Carmen, elle est morte il y a des années, je suis bien placée pour le savoir. Notre autre ‘’géniteur’’ n’a jamais fait partie de nos vies et c’est très bien comme ça. » Elle dit d’un ton sec, prête à exploser de colère si quelqu’un ose la contredire à présent. Leur père n’a jamais été là et c’est un fait. Il leur a transmis leur nature de djinn mais c’est la seule chose qu’il a fait pour eux. Carmen lui a tant de fois répété qu’elle ne saurait penser autrement, envisager les choses sous une autre perspective. Il n’était qu’un lâche qui s’est servi de leur mère et cela ne lui donne pas le droit de se déclarer de leur famille. A lui comme au reste de sa progéniture. « Avoir le même nom ne fait pas de nous une famille. Si il, ou elle a été là pour toi, ne t’attends pas à ce que ça nous fasse sauter de joie. » Elle se tait un instant, se sert égoïstement un unique verre d’eau avant de rajouter sans plus de détours. « Qu’est ce que tu penses trouver ici ? » Et de boire une première gorgée, son regard accusateur toujours porté sur les traits innocents et bien trop bienveillants de la jolie blonde.

traduction:

Sol & Orion & Stella

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L’eau froide qui coule dans sa gorge ne réussit pas à apaiser le feu qui bouillonne au fond de son cœur et de son corps. Chaque muscle, chaque nerf, chaque centimètre carré de peau est tendu, prêt à bondir et à exploser si la conversation prend une tournure qui ne lui plait pas, qu’elle n’est pas prête à admettre. Elle ne lâche pas la blonde du regard, ne cligne pas des yeux, ne respire presque plus dans l’attente de sa réponse. Et puis Orion pose sa main sur son bras. Ca la fait bêtement frissonner. Ca fait briller une lueur vicieuse dans le noir de ses yeux. Dis ce que tu veux, Sol, fais ce que tu veux, ce lien qui te fait face ne se laissera pas briser. Ils sont un on. Elle pourra tout tenter, ils seront toujours un on. Et elle ne sera que l’intruse assise sur le canapé d’en face, tentant désespérément de détruire le mur de béton qu’ils ont construit au fil des années. Elle aurait presque pitié d’elle, si sa seule présence ne la rendait pas simplement furieuse. Un coup d’œil à Orion, un sourire pour s’assurer qu’il comprenne son point de vue et qu’il sache qu’il n’est pour rien dans cette situation. Ne t’en fais pas, elle va bientôt quitter nos vies, semble-t-elle lui dire du plus profond de ses pupilles.

Et puis la blonde se remet à parler. Stella reporte son attention sur elle, visage impassible et expression revêche caractéristique. Elle parle de sa famille, ces frères et sœurs humains certainement disparus depuis longtemps. Et un jumeau. Une mère. Des mots qui, pour la première fois depuis son arrivée dans l’appartement font ressentir une réelle émotion à Stella. Etonnée, elle penche légèrement la tête, l’observe plus en détails. Le ton de sa voix, les doigts qui courent maladroitement pour masquer la gêne. Pour la première fois, elle prête une oreille plus attentive. Désolée ? Est-ce là le sentiment qui se loge dans le fond de sa gorge ? Muette, elle écoute le reste de son histoire sans broncher. Lune. Isis. Isida. Tout une famille qui fleuri autour d’eux sans qu’elle n’en ait voulu. Un père qui regrette. Elle hausse les épaules. Il peut regretter de tout son être, elle ne pardonnera pas, ce n’est pas dans son code, ce n’est pas dans sa façon d’être. Mais cette blonde, cette Sol. Elle est différente d’elle et pourtant si proche. Est-ce que ça serait ça, finalement, qui crée une famille ?

« Altaïr ? C’est ton jumeau ? » Elle finit par demander, la voix plus calme que lors de ses dernières paroles. « Tu ne l’as pas retrouvé ? » Elle jette un regard au visage familier et réconfortant d’Orion qui se tient toujours près d’elle. De sa main libre, elle attrape la sienne, toujours posé sur son bras, soutient son regard quelques instants. Ils ne sont pas jumeaux, mais elle se souvient combien elle a souffert quand il n’était pas à ses côtés. Et elle sait que s’il n’était pas là, chaque jour serait une torture insoutenable. Elle ne serait pas joyeuse et rayonnante comme Sol. Elle hurlerait à la mort et tenterait de venger sa douleur sur chaque être passant trop près d’elle. Différentes mais si proches. « Je te souhaite de le retrouver. » Elle rajoute simplement, reportant son attention sur Sol. Il n’y a pas beaucoup d’émotions dans sa voix, sa colère pas tout à fait encore éteinte, mais l’affirmation est sincère. Personne ne devrait être séparé ainsi d’un être si proche. Ne pas vouloir d’une nouvelle famille ne la poussait pas à en refuser une à Sol. « J’ai une fille. Ophelia. » Elle rajoute finalement, comme une information jetée au milieu de la pièce, tentative maladroite de continuer une conversation dont elle n’est pas sûre de comprendre la finalité mais qui semble tourner autour de tous les membres cachés de cette famille éclatée. D’un geste fier, elle pointe du doigt une photo au mur représentant Ophelia, tout sourire, entourée de Stella et Orion.