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Nous sommes en 2022 FAOMIS ※ vertigo from body overdose 1639275293 La période jouable actuelle va du 30 septembre 2022 au 30 novembre 2022 FAOMIS ※ vertigo from body overdose 1050276528
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Pseudo / Pronoms : evy / elle
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Âge : vingt-huit ans
Nom rebelle : Dresden
Nombre de dés : deux dés
Résidence : washington, dans le poumon vert
Profession : conceptrice de jeux vidéos & combattante à l'Hydra Club
Faceclaim : abigail cowen
Pouvoirs/capacités : zouwu (rapidité, transformation animale & influence émotionnelle)
Crédits : (c) unfinishedfairytales pour l'avatar
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FAOMIS ※ vertigo from body overdose Empty FAOMIS ※ vertigo from body overdose

Dim 16 Mai 2021 - 23:30
vertigo from body overdose

“I figured out that the modern world is turnin' the wrong way 'round
There's somethin' about the way our bedsheets turn religion upside down
So we just have sex to solve all our problems, let's do it again
And I wanna get stuck between your teeth like cotton candy”

   
   
Ils n’y arriveront jamais.

S’ils y arrivent, qu’est-ce qu’ils vont perdre encore dans le processus ?

Ils auraient pu rentrer, actionner un portail, mais d’un commun accord ils ont décidé de rester. Peut-être parce que rentrer c’aurait été assumer l’échec, et ils n’y sont pas encore prêts. C’est silencieux, dans cette cave dans laquelle ils ont choisi de passer la nuit. Malgré l’humidité, Faolan a réussi à faire un feu, et Artemis est allée ramasser des baies, des champignons, rien qui ne leur tiendra à l’estomac mais ça leur permettra de faire passer le temps, d’avoir au moins un peu de structure, de se donner une excuse, d’avoir un but. Un truc qu’ils pourront pas foirer.

Quand elle revient dans la cave, Fao est assis·e près du feu, les yeux dans le vague, le vague à l’âme. La zouwu a rempli sa veste en jean de ses trouvailles, qu’elle pose devant eux en silence. En silence toujours. Ils ont déjà trop parlé, des mots inutiles, des mots vains, des mots fracassés contre les murs. Ça leur a déjà pris tout ce temps pour la retrouver. Trois ans. Trois ans à traquer, à délaisser le reste de leur vie à chaque frémissement, chaque piste, souvent des fausses, à raviver l’espoir, à dégueuler tout le manque et le vide ressenti. Artemis a pas su être là pour ellui. Elle sait donner de l’espace mais elle sait pas réconforter, mais Fao avait pas besoin d’espace, ael avait besoin d’elle. Difficile de lea regarder dans les yeux aujourd’hui alors que quelque chose s’éteint. Ça ne se fera pas sans violence, ils le savent désormais. Mais jusqu’où aller ? Jusqu’où s’abandonner pour récupérer la partie manquante du triscèle ?

Elle sait bien qu’ils vont devoir parler, à un moment donné. Qu’ils vont devoir décider, qu’ils vont devoir trancher. Elle sait qu’ils ne pourront jamais abandonner la partie, qu’ils ne pourront pas abandonner Orpheus. L’un autant que l’autre, ils ont déjà trop perdu. Ils ne peuvent pas être plus que deux. Quand elle pense que durant l’adolescence elle n’a rêvé que de ça sans jamais pouvoir l’admettre parce que craquer sur quelqu’un c’était vraiment un truc ridicule, un truc de faible. Elle a enterré ça sous des dizaines et des dizaines de couches de magma et de terre, de rires et de rébellions communes, pour que jamais personne ne sache que dans un coin de ses maigres notes pour le cours de trigonométrie, elle a écrit A + F dans un cœur.

Personne n’a touché aux champignons, en temps normal la zouwu aurait râlé, fait une blague, ou un étrange mix des deux mais ce soir personne n’a envie de rire. Alors à la place elle plonge la main dans le sac à dos noir qu’elle emporte partout et en sort une bouteille scellée de rhum. Les flammes se reflètent dans le verre, dans ses yeux aussi. « Je l’ai prise pour qu’on l’ouvre à l’hôpital après avoir réussi à le réveiller » Une célébration. Ça aurait dû être une célébration. Ça aurait dû être la concrétisation de trois ans de recherches, de sueur, de larmes et de sang, mais ils sont de retour à la case départ. Ils sont plus bas que la case départ, maintenant la chienne sait qu’ils sont à ses trousses, elle sera plus prudente, elle va sauver sa vie à tout prix. Artemis le sait d’avance, ils ne la rattraperont pas à moins de décider de la buter. Parce que sinon, ça sert à quoi, tout ça ?

D’une main experte, la louve dévisse le bouchon et boit directement au goulot. Ça va lui péter le crâne et lui retourner l’estomac, certainement, mais ils ont dépassé ça. Ils n’ont plus quinze ans à se cacher derrière les gradins du stade du lycée. Tout a changé. Rien n’a de sens. Comment ils ont pu en arriver là ? Et pourquoi lui ? Ça aurait pu arriver à Fao ou à elle, ils auraient pu se défendre, ils auraient eu une chance. C’est pas juste que ce soit seulement quand il part qu’elle réalise à quel point elle tient à lui, que ce soit quand il s’endort pour de bon qu’elle se rend compte qu’elle veut qu’il se réveille parce qu’elle veut comprendre. Elle a besoin de l’équilibre, des trois pointes du triangle, ce triangle dans lequel elle s’est construite depuis l’adolescence. Un triangle imparfait, plein de failles, émoussé par le temps et les aléas de la vie, mais solide. Eternel, qu’elle pensait. Mais il faut grandir. De la pire des manières, il faut grandir. « Ça lui manquera pas, j’imagine. » C’est à eux qu’il manque.
   

   
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Jeu 17 Juin 2021 - 0:41
vertigo from body overdose

“I'm losin' myself in you
Leave me in the mornin', although
I don't wanna be on my own”

   
   
Vous l’avez retrouvé.

Vous l’aviez retrouvé, et pourquoi ? Elle vous a glissé entre les doigts en même temps que votre espoir, aussi volatile qu’un rayon de fumée. Elle vous a échappé et avec elle, le réveil d’Orpheus s’est encore éloigné.

Pourtant ça fait déjà trois ans. Trois ans de perdus, trois ans de… gaspillés. Trois ans qui ont servi à rien, à rien, à rien. Tu pensais qu’en rejoignant les Riverwood tu pourrais changer quelque chose, tu serais plus forte, t’aurais plus de soutien - mais finalement tout revient toujours à vous trois, à vous deux parce que vous êtes incomplets sans lui et que c’est trop personnel.

Aujourd’hui c’était censé être la bonne, aujourd’hui vous étiez censé redevenir qui vous étiez. Réparer vos erreurs, ton erreur, essayer de se faire pardonner de pas avoir été là avant pour le sauver. Aujourd’hui vous étiez censé le réveiller, vous étiez censé célébrer son retour.

Mais il est pas de retour.

Il est pas de retour et ça te troue le coeur. Tu repenses à cette dernière nuit que vous avez passé ensemble, tu repenses au petit mot que tu lui as laissé en partant. Returning to SF for a few days. I’ll be back soon

Tu le pensais vraiment, quand tu as écrit, tu paniquais mais tu serais revenu, parce que tu l’aimais et que tu serais pas resté éloigné de lui bien longtemps, si t’avais pu. Et puis finalement… Finalement c’était qu’un mensonge, un bout de papier qui voulait rien dire et qui avait pas su le retenir. T’aurais pas dû laisser une note, Esmée, t’aurais dû rester.

Et alors peut-être que t’aurais pu le sauver.

Maintenant on dirait que votre quête aura jamais de fin. Les mots incisifs de la sirène, brune ce jour-là, résonnent dans ton esprit.

Si vous pensez que je vais le réveiller, vous êtes aussi imbéciles que lui.

Elle leur avait ri au nez, Valentina. Elle s’en fichait de ce qu’iels voulaient, elle s’en fichait de leur ami, elle se fichait de tout sauf d’elle-même. Pourtant iels avaient tenté de discuter, de pas avoir à utiliser la manière forte, malgré le récit écoeuré de Phoebus. Puis iels avaient tenté de la faire plier, de la forcer à annuler sa magie. Mais elle leur avait ri au nez, elle leur avait jeté qu’il faudrait la tuer pour ça et qu’iels avaient pas les tripes. Elle avait encore plus ri devant leurs incertitudes, parce qu’elles les avaient déstabilisés et c’était juste ce qu’il lui fallait pour disparaître une fois de plus, en emportant tous leurs espoirs avec elle.

Artemis était une combattante, Faolan aussi. Pendant la guerre, iel avait frappé, immobilisé, blessé, mais jamais ael n’avait tué. Briser des genoux, briser des dents, mais jamais broyer des crânes comme iel avait vu certains le faire.
Et elle l’a su, tu sais pas trop comment mais elle a su que tu faisais pas partie de ses êtres-là, que tu avais pas souillé tes mains. Pas encore - parce que maintenant on dirait que vous allez plus avoir le choix. Enfin, que toi en tout cas, t’auras pas le choix. Tu l’aimes encore trop, Orpheus, de cet amour qui te perdra. Quant à la zouwu, elle… Elle a pas à s’engager dans cette voie avec toi. Et quelque part t’espères qu’elle le fera pas, qu’elle aura pas à elle aussi se sacrifier pour ça.

D’un geste de la tête, tu remercies la rousse quand elle ramène des trucs et tu grignotes distraitement quelques baies. T’as pas très faim, le ventre et la gorge nouée, t’as pas très envie de parler non plus, la voix éraillée des larmes que t’as pas pleuré.

Parce que tu pleures pas, avec Artemis. Tu te rebelles, tu t’enflammes, tu t’énerves, tu te soulèves contre le monde entier avec elle.

Pourtant aujourd’hui votre feu est éteint, vous pouvez entendre que les crépitements de celui que t’as allumé dans cette cave où vous avez trouvé refuge. Rien d’embrasé dans vos voix, dans vos regards où il se reflète mais rien ne réussit à s’allumer.

Pour la première fois peut-être quand vous êtes toutes les deux, vous êtes fatiguées de vous battre.

Tu pleures pas, avec Artemis, mais ce soir t’as envie, un peu.

Avant que tu craques, elle se lève, attrape quelque chose dans son sac. Une bouteille. Une bouteille de rhum encore scellée - elle t’explique qu’elle voulait la garder pour ce soir, après avoir réussi. Et finalement... Vous savez même pas quand vous allez réussir, si vous allez réussir, alors autant la boire maintenant.

Peut-être que le goût amer du rhum remplacera celui salé de tes lacrymales.

-Non, c’est sûr.

C’est sûr que la bouteille lui manquera pas. Tu sais qu’il commençait à en avoir un peu marre, de toute façon, de l’alcool, de la drogue, des soirées à répétition. Il avait même arrêté pendant un temps, quand il était encore avec Gabrielle. Toi, t’as l’impression que tu pourras jamais vraiment t’en passer, que ça restera une partie de ta vie, même si à chaque fois que t’arrives à une fête, tu peux pas t’empêcher de le chercher des yeux. Juste au cas où il serait là, au milieu de la foule, juste au cas où il capterait ton regard et qu’un sourire fleurirait sur ses lèvres pour te faire fondre juste un peu plus.

Ta voix est creuse, vide, douloureuse. Elle résonne étrangement dans la cave, comme si c’était pas vraiment la tienne, comme si t’étais pas vraiment toi-même. Mais tu l’es pas, Esmée, tu l’es plus. Tu peux pas l’être si vous êtes pas trois, tu peux pas l’être sans lui. Est-ce que tu le seras de nouveau un jour ?

Elle te file la bouteille et tu t’empresses de boire pour ravaler les sanglots qui te montent à la gorge, même si la première goulée te rend nauséeuse. Tout plutôt que ça, tout plutôt que la douleur qui te ronge. Tout plutôt que de te demander si une fois devenu meurtrier, tu mériteras toujours leur amour à eux deux.

C’est un dilemme mais t’as déjà fait ton choix, Faolan. Tu la tueras de tes propres mains parce que tu peux pas ne pas la tuer. Parce que tu feras tout pour le réveiller, tout pour le retrouver. Pour tenir toutes les promesses que t’as faites y a des années, des plus stupides aux plus importantes.

I’ll be back soon

Comment t’as pu faillir à celle-ci ? Comment, comment, comment ? Tu pensais pas que ça serait la plus importante que tu lui ferais jamais, et que tu pourrais pas la tenir. Et ça peut pas être la dernière - ça sera pas la dernière.

Une autre gorgée. Deux autres gorgées.

Toi, tu t’es déjà décidé. Mais est-ce que tu seras toute seule ?

-Je vais la buter, Arte.

Tu lui dis du bout de tes lèvres qui tremblent, en avouant ton crime pas encore commis. Tu te recroqueville un peu plus, les bras autour de tes jambes, et tu bois encore. Tu vas boire jusqu’à ce que ça te retourne tout entier. Parce que quitte à ce qu’elle ait honte de toi, tu préfères pouvoir te dire que c’est pour cette raison - et pas pour l’autre. Pas pour celle que tu viens de lui annoncer.
   

   
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FAOMIS ※ vertigo from body overdose Empty Re: FAOMIS ※ vertigo from body overdose

Ven 9 Juil 2021 - 23:45
vertigo from body overdose

“I figured out that the modern world is turnin' the wrong way 'round
There's somethin' about the way our bedsheets turn religion upside down
So we just have sex to solve all our problems, let's do it again
And I wanna get stuck between your teeth like cotton candy”

   
   
Elle arrive pas à croire qu’elle est là, qu’elle a passé une heure à ramasser des putains de champignons pendant qu’Orpheus est toujours allongé sur son lit d’hôpital et que son réveil dépend d’eux. Dépend d’elle. C’est le karma, c’est ça ? C’est une punition pour toutes les conneries qu’elle a faites au cours de sa vie, pour tous ceux à qui elle a fait du mal parce qu’elle a toujours refusé d’être plus douce, parce qu’elle ne sait vivre qu’en combattant, qu’en s’écorchant ? Le problème, c’est que c’est pas en étant douce qu’elle va arriver à faire changer les choses, c’est pas en étant docile que cette pute de Valentina va accepter de réveiller leur ami. Elle ne leur laisse pas le choix, finalement. Est-ce que c’est la fierté ? Qu’est-ce que ça change pour la sirène de défaire sa putain d’emprise ? On pourrait penser qu’une personne saine d’esprit, acculée au mur, serait reconnaissante de l’opportunité de rattraper ses torts, de se racheter. Mais pas elle, non. Il y a une cruauté dans ses yeux qui a fait peur même à Artémis, et il en faut pour arriver là. Une véritable euphorie à l’idée de les voir se tortiller, tourner autour du pot, comme des enfants. En l’état, elle a l’ascendant. Délice pour elle, supplice pour eux.

Toute grande guerrière qu’elle est, elle a même pas la force de boire en première, elle tend la bouteille à Esmée qui l’attrape distraitement, la voix aussi vide que la sienne. Elles savent que ça sert à rien de faire semblant, à ce stade. Elle observe, regarde le goulot en verre toucher les lèvres de san ami·e, pense à ce temps où elle se demandait ce que ça ferait d’y poser les siennes, quel goût aurait Fao, la texture de la peau, la ferveur de la langue. Aujourd’hui c’est comme une envie fantôme, anesthésiée, et elle sait que ça n’ira pas en s’arrangeant, que les plaies qu’elle essaie de désinfecter dans ses tripes avec son rhum ne se refermeront jamais assez pour que tout redevienne comme avant. Quand ael parle, confesse, Artemis ne tressaille pas. Elle ne la regarde même pas. « Oui, je suppose que ça va finir comme ça. Elle ne nous laisse pas vraiment le choix » souffle-t-elle comme on parlerait de la météo, l’air de ne pas y toucher, comme si c’était déjà écrit, déjà acquis. Et évident qu’elles le feront ensemble, surtout. Qu’il n’y a pas de place pour le ‘je’ dans cette histoire, qu’ils sont allés trop loin pour que l’un ou l’autre recule, que personne n’abandonnera, qu’ils ont commencé ensemble et qu’ils finiront ensemble, quoi qu’il en coûte. « Il nous pardonnera. On ne lui laissera pas le choix non plus » Cette voix la voix vacille, parce qu’Artemis ne peut pas en être sûre. Elle n’est pas certaine qu’il ferait la même chose ; c’est drôle, elle est persuadée qu’il donnerait sa vie sans hésiter pour eux mais qu’il ne donnerait pas la mort.

Mais Valentina ne leur prendra plus personne. Être deux, c’est aussi s’assurer qu’elle ne les touchera pas, qu’ils se défendront l’un l’autre comme ils auraient dû être là pour défendre Orpheus. « Maintenant donne-moi ça avant de tout boire, moi aussi j’ai soif » grommelle-t-elle en reprenant la bouteille d’un geste sec. Soif de vengeance. Soif de sang. Soif des hurlements que cette salope va pousser quand elle comprendra qu’elle a eu sa chance de rester vivante et qu’elle l’a laissé passer.
   

   
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FAOMIS ※ vertigo from body overdose Empty Re: FAOMIS ※ vertigo from body overdose

Dim 18 Juil 2021 - 20:07
vertigo from body overdose

“I'm losin' myself in you
Leave me in the mornin', although
I don't wanna be on my own”

   
   
Artemis ne cille pas. Elle te regarde même pas, elle t’interroge même pas du regard pour savoir si t’es sûr·e, elle te rejette pas avec des yeux remplis de dégoût ou de honte. Elle reste tranquille, Arte, pour une fois. Tu pourrais presque croire qu’elle t’as pas entendu. Pourtant quand elle te réponds y a pas d’erreur possible ; elle te réponds et même si elle le prononce pas comme ça, au travers de ses mots t’entends. Moi aussi, Fao, je vais la buter. On le fera ensemble.

Elle dit ça avec une voix plate comme si c’était parfaitement normal, comme s’iels parlaient de la pluie et du beau temps, comme si y avait rien de bizarre à parler de tuer quelqu’un. Ce stade à été dépassé, maintenant ; parce qu’Arte a raison, elle leur laisse pas le choix.

Mais ça veut dire autre chose, et toi tu le sais, Esmée, t’as appris à décoder ce que voulait dire ton amie ; elle parle jamais de ses émotions mais tu les ressens presque, tu les comprends en tout cas. Ce qu’elle te dit aussi, c’est que tu seras pas seule ; c’est qu’elle sera à tes côtés pour le pire après l’avoir été pour le meilleur. C’est qu’elle t’accompagnera jusqu’au bout, qu’elle aussi elle fera tout, pour Orpheus et toi.

Elle continue, répond aux autres pensées qui t’envahissent sans que t’aies besoin de les formuler. Parfois tu te demandes comment vous faites pour vous comprendre si bien sans utiliser de mots. Est-ce que c’est ses pouvoirs de zouwus ? Pourtant t’es loin d’avoir les mêmes, et elle a pas besoin de s’exprimer à haute voix non plus ; vous vous comprenez, c’est tout. Ce soir, ça te va bien. toi qui ouvre tant ta gueule d’habitude, tu sais pas si t’as trop envie de parler aujourd’hui.

Il vous pardonnera, oui. Tu l’espères, tu l'espères tellement - même si tu préfères qu’il soit réveillé et qu’il te rejette plutôt qu’endormi à jamais, y a une partie de toi qui peut pas s’empêcher d’être effrayé qu’il veuille plus jamais te parler. Qu’il refuse de continuer à être ami avec des tueuses, parce que c’est ce que vous allez devenir. Et tu sais que même s’il vous a toujours soutenu, cette fois-là, il  cautionnerait pas ça. Tu vas faire la seule chose pour laquelle t’aurais pas son appui, Faolan, et ça t’arrache un peu le cœur ; mais c’est pour lui que tu le fais, pour lui et pour personne d’autre.

Tes yeux arrivent pas à capter ceux d’Artemis mais ils glissent sur son visage, et tu te dis que si, tu l’aurais sans doute fait pour elle aussi. Sauf que pour elle t’aurais été seul·e, Faolan. Et elle le sait aussi, qu’Orpheus serait pas d’accord avec ça - sinon elle aurait pas la voix aussi tremblante, hein ?

-Il a intérêt, tu murmures avec un ricanement amer.

Mais quand elle lui arrache la bouteille iel s’approche d’elle, se traîne à côté d’elle parce que c’est sa manière de lui montrer son soutien, de lui dire qu’ael comprend, qu’ael a peur aussi malgré son traits d'humour.

Elle a jamais été très calin, Arte. Jamais très affectueuse. Ça te fait bizarre, parfois, t’aimerais pouvoir la prendre dans tes bras, la réconforter comme ça mais tu sais qu’elle t’enverrais bouler ou qu’elle t’esquiverais. Parfois quand vous vous chamaillez ensemble vous jouez à vous attraper, c’est drôle parce que vous êtes des loups tous les deux mais c’est toujours toi qui lui court après alors qu’elle fait mine de fuir ton étreinte. Mais les rares fois où elle choisit de te prendre dans ses bras alors tu les savoures de plus belle. T'aimerais presque qu'elle t'en fasse un, là, juste le temps de plus te sentir trop seule, juste le temps de te sentir de nouveau invincible ; mais t'oses pas demander, c'est pas le moment. Elle non plus, elle est pas bien.

Tu peux sentir la tristesse de la zouwu, mais tu peux sentir sa colère aussi. Et elle fait écho à la tienne. Après tout, c’est pas comme si vous l’aviez voulu ; c’est pas comme si ça avait été votre premier réflexe de la tuer. Mais Artemis l’a dit un peu plus tôt. Elle vous laisse pas le choix. Vous avez essayé, pourtant, de lui donner une chance, de récupérer votre ami sans avoir besoin d’en arriver à la solution la plus extrême. Peut-être que vous auriez pas dû.

Et la culpabilité t'assaille de nouveau, comme si t'étais tombé dans une spirale infernale et que n'importe lequel de tes sentiments te faisait retomber dedans. T’as laissé passer ta chance. Comment t’as pu faire ça ? Comment t’as pu la laisser s’échapper, ton espoir accroché à elle et son sourire trop cruel ? Elle s’est foutu de votre gueule, elle vous a jeté que vous auriez pas les tripes de la tuer, et peut-être que c’est vrai ; sinon vous l’auriez déjà fait. Tu l’aurais déjà fait, Faolan, si t’avais pu. Mais ça t’a déstabilisé, ça t’as rappelé sa douceur à lui, ça t’as questionné. C’est à ce moment-là que tu t’es rendu compte qu’il accepterait sans doute pas ça. Après ça, tu seras plus la meilleure version de toi-même, Esmée. Tu seras plus la personne que tu t’es juré d’être pour être à sa hauteur. Tes couleurs seront teintées de ténèbres, tu miroiteras plus aussi fort qu’avant.

Mais si c’est le prix à payer pour qu’il puisse les refléter de nouveau alors tu le paieras. Tu ferais n’importe quoi pour lui. Tu mourrais pour lui. Tu tuerais pour lui.

Quitte à ce que les autres nuances soient absorbées par le rouge.

Elle est pas conne, Valentina. Elle vous a échappé pendant longtemps et ça sera encore plus dur maintenant - elle vous pense pas capable de l’achever mais elle doit bien se douter que vous continuerez de la chercher. Elle sera plus prudente, maintenant. Ça sera encore plus difficile qu’avant.

-Ça sera encore pire, maintenant, tu dis finalement, après de longues minutes qui se sont écoulées silencieusement. Elle sait. Elle va faire gaffe.

Ça va durer longtemps, ça va durer trop longtemps, et ce temps c’est des jours en plus qu’Orpheus vivra pas. Ça fait déjà trois ans, ça fait déjà tellement. Tu peux pas t’empêcher de penser que tu l’a laissé sur le bord de la route, qu’il y est resté coincé et que même si t’as voulu y retourner, t’as jamais pu alors t’as continué sans lui. Mais t’es pas fait pour rester au même endroit Faolan, tu devais avancer sinon t’aurais pas su te relever. Vous avez avancé, tous les deux, avec Artemis, vous avez eu des hauts et des bas mais aussi des bons moments. T’as une nouvelle famille, un nouveau boulot, et t’as un peu changé, Esmée. Ces derniers mois, t’as réussi à tenir en te disant que tu rattraperais le temps perdu, que tu le porterais sur tes épaules et que tu courais deux fois plus vite avec lui pour qu’il rattrape tout, mais maintenant ? Et si vous mettiez trop longtemps, et si le fossé creusé était trop grand, même pour tes ailes iridescentes ? Ou pire, et si elle vous échappait pour toujours ?

Tu dois avancer, Fao, mais tu sais même plus où tu vas. Et tu sais pas si tu pourras emmener Orpheus là-bas avec toi.

Les doutes et la peur t’envahissent, remplace la honte qui s'est doucement effacé aux mots de la rousse, et t’es terrifié·e, d’un coup ; pire qu’un abîme à franchir, et s’il restait coincé de l’autre côté pour de bon ?

Lae dragon·ne à la main qui tremble quand ael reprend la bouteille, mais iel en a besoin alors tu iel s’y agrippe. Oui, iel en a vraiment besoin pour oublier la hantise qui lui comprimes les poumons, qui affole les battements de son cœur, qui résonne tellement fort dans son esprit que ça devient impossible de l’ignorer sans aide, que ça commence à l’étouffer. Pourtant ael pense même pas à boire tout de suite, faut que ça sorte avant, faut qu’iel demande, faut qu’iel supplie.

-Arte, et si on la retrouvait jamais ? Si on y arrivait jamais ?

Et si j’échouais, Arte, si j’échouais comme j’ai échoué à revenir le protéger ? Parce que sans toi à mes côtés, c’est ce qui est arrivé. Et j’ai peur que ça soit en train de recommencer.
   

   
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FAOMIS ※ vertigo from body overdose Empty Re: FAOMIS ※ vertigo from body overdose

Mar 24 Aoû 2021 - 13:30
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Tous les degrés de l’alcool ne brûlent pas autant que la réalisation qu’Esmée a raison. Qu’ils ont déjà galéré à arriver jusqu’ici, qu’ils ont été trop cons et que maintenant qu’ils savent enfin ce qu’ils veulent, qu’ils ont accepté qu’il n’y a pas de retour en arrière, elle va leur glisser entre les doigts comme de l’eau. Artemis prend une deuxième gorgée comme si ça allait lui faire oublier ce détail, les prunelles rivées sur les flammes comme pour y puiser du courage. C’est difficile ce soir, elle se sent déjà comme une merde, et elle arrive pas à bloquer les gémissements internes de Fao, de tout ce chagrin qui frappe contre les côtes et qui saccage tout à l’intérieur. Est-ce que c’est pour elle qu’ael se retient de pleurer ? Est-ce qu’elle est devenue tortionnaire émotionnelle au point de mettre les autres en cage ? Pourtant les larmes d’Esmée sont sûrement parmi les seules qu’elle peut tolérer, qu’elle voudrait immédiatement sécher, pour lesquelles elle a assez de tendresse à donner. Une vulnérabilité cachée, là au fond de la gorge, creusée par tous ces mots qu’elle n’a jamais prononcés. Je t’aime, comment on fait ?

Elle lui tend la bouteille de nouveau, déjà à moitié terminée, parce que c’est comme ça qu’elle sait aider, à défaut de savoir aimer. « On va y arriver. Quitte à crever en essayant. Ça peut pas être juste nous deux. » La louve dit ça presque avec agressivité, comme pour masquer le fait que longtemps, c’est exactement ce qu’elle a voulu, en vérité. Un duo au sein du triptyque. Mais pas comme ça, putain, pas comme ça. Et puis pas maintenant, plus jamais. Toute chance de poser ses couilles sur la table et d’enchaîner trois mots d’affection les uns après les autres qui soient assez sensés pour que Fao comprenne s’est envolée avec la conscience d’Orpheus. Et après tout, peut-être que toute chance qu’ael réponde n’a jamais existé. Je t’aime, plus que tu m’aimes.

Heureusement qu’ils ont pas besoin de parler. « En attendant y’a rien de plus à faire ce soir, alors je te propose de nous apitoyer sur nous-même, de finir très, très, très bourrés et de faire plein de trucs pour lesquels on se sentira très cons demain » Elle tourne la tête un peu trop vite, l’esprit déjà embrumé, a mal estimé leur proximité. Va nicher son nez retroussé un peu trop près, à l’origine elle voulait planter un baiser enthousiaste sur la joue innocente, comme il l’a fait tant de fois pour l’énerver. Pour jouer. C’est au coin des lèvres qu’elle atterri, et ça lui fait mal comme des barbelés sur de la soie. Des conneries comme ça, par exemple. Parce que plus rien n’a d’importance, elle y retourne, va chercher les gouttes d’alcool esseulées sur la bouche brûlante, pour se donner une contenance. « On peut pas se permettre d’en perdre une goutte, espèce d’hérétique » D’habitude, Artemis aurait ri, mais là elle en a pas envie. Je t’aime sans la raison.

Comme une envie de tout foutre en l’air, de se projeter contre Esmée pour dire aux hurlements de se taire, qu’elles essaient d’avoir une discussion et qu’elles peuvent pas y arriver mais ael a envie de crever. Une envie d’absorber la peine comme on aspirerait le venin d’une plaie, quitte à s’en rendre malade et à exploser en mille étoiles. Qui sait, peut-être qu’elle sera plus belle en constellation. Je t’aime à rendre con.

Est-ce que la louve attend encore un signe de la lune qu’elle vénère tant ? Bien sûr. Elle attend le cri de ralliement, le brisement des chaînes qui ne viendra jamais. Elle attend encore, alors même qu’elle a fourré ses rêves d’enfant dans un coffre verrouillé à double clé hors de portée de tous, même d’elle-même. Elle a écrasé son adolescence et tout ce qui ressemble à un sentiment sincère sous le feu de la rébellion, sur les certitudes qu’elle n’est pas comme les autres et qu’elle n’a besoin de personne. Artemis a jamais compris qu’elle ne serait pas la première renégate à baisser les armes, à faire cesser le combat faute de combattants. Je t’aime à ma façon.

Elle sent la peur de Fao, si forte, si opaque à travers le prisme du carbone qui les entoure. Pas de lâcheté, pas de couardise, pas d’appréhension, mais la peur de se perdre. La peur que plus rien ne soit jamais comme avant, la peur que le regard d’Artemis ne soit plus jamais le même non plus. Ael ne sait pas que quand tout aura cramé, quand leurs pires instincts auront pris le pas sur leurs principes et qu’ils se tiendront debout avec la satisfaction d’avoir fait ce qui était nécessaire à défaut d’avoir fait ce qui était juste, ils seront peut-être l’ombre d’eux-mêmes mais ils seront ensemble. Et même dans la laideur, dans la révulsion et les tripes, Artemis sera là. Et même après, je t’aimerai.
   

   
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FAOMIS ※ vertigo from body overdose Empty Re: FAOMIS ※ vertigo from body overdose

Jeu 4 Nov 2021 - 2:59
vertigo from body overdose

“I'm losin' myself in you
Leave me in the mornin', although
I don't wanna be on my own”

   
   
Standing there, you look at me
understanding everything


T’as peur, Fao, t’as peur de tellement de choses que tu saurais même pas toutes les compter, même pas toutes les citer. Les mots de Valentina ont tout fait remonter, tout remuer. Et même en essayant de noyer tes blessures dans le rhum et d’anesthésier la douleur, ça suffit pas pour plus la ressentir, pour combler chacune de tes failles et celles qui se sont ouvertes aujourd’hui, comme un gouffre où t’essayes de pas tomber. Heureusement, t’es pas tout seul, heureusement il y a Arte avec toi, et tu sais pas comment t’aurais fait sans elle, tu serais morte dix fois et tu sais pas comment tu pourrais jamais la remercier. Y a Arte et elle t’as toujours aidé à te tirer du fossé, à avancer, à retrouver la flamme au fond de toi quand tu l’avais perdu de vue. Elle t’as aidé à te relever, encore, et encore, et encore, et tu sais même pas comment elle fait Esmée, mais elle trouve toujours comment faire.

Même si c’est juste te passer la bouteille, et te passer un peu de volonté au passage, un peu du feu qu’elle a au fond d’elle. Tu l’admires, ta Artemis, tu sais qu’elle a des failles aussi parce que vous les partagez un peu, surtout ce soir ; mais c’est toujours toi qui viens pleurer dans ses bras, c’est toi qui t’effondres, c’est toi qui tombe. C’est drôle à quel point vous vous complétez, celle qui exprimes pas ses émotions et cellui qui les exprime trop fort, comme si tu le faisais pour vous deux. Parfois, toi aussi t’aimerais être en colère plutôt qu’être triste, quitte à t’en brûler. Tu te dis que ça te fera toujours moins mal.

Pourtant t’es en colère aussi, et tu sais que la rousse le dira jamais et qu’elle est triste aussi, tu sais le lire dans ses yeux, dans sa voix, dans sa manière d’attraper la bouteille et de descendre les gorgées. Oui, parfois vous vous complétez, et parfois aussi vous avez la même manière de vous exprimer.

Alors ael acquiesce au mot de la zouwu, parce qu’elle a raison, parce que c’est comme ça qu’ielles sont toutes les deux. Le genre de personne qui va jusqu’au bout en courant, qui s’arrête pas sauf si elle tombe ou qui tombe quand elle s’arrête, sans savoir vraiment dans quel sens c’est à ce stade, et qui en crève si elle arrive pas à s’en relever. Elles y arriveront, ou bien elles crèveront en essayant.

Juste toutes les deux parce que y' a personne d’autre pour courir avec vous, parce qu’Orpheus était pas dans la course et qu’il préférait vous encourager depuis les gradins, et t’avais tellement besoin de ça aussi mais maintenant il est même plus là pour le faire. Juste vous deux main dans la main, même si tu trébuches plus qu’elle Fao et qu’elle devrait être devant toi, même si t’as peur qu’un jour tu fasses la chute de trop et que vos mains doivent se lâcher - enfin si c’est encore possible tellement vos doigts sont entrelacés. Le fil rouge qui relie vos petits doigts à pas l’air de vouloir se casser. Celui qui vous lie à votre ami non plus, il vous tire vers lui, mais si vous sautez à pieds joints dans une abîme sans fond pour l’y rejoindre alors vous le ferez toutes les deux.

Et même si tu culpabilises, même si t’as peur, quelque part c’est rassurant de savoir que tu seras jamais seul, qu’elle te laissera jamais tomber. Et tu sais pas comment la remercier. Est-ce qu’elle sait à quel point tu lui est reconnaissant·e ? Est-ce qu’elle le comprend ? Est-ce que c’est pas un truc que tu devrais lui dire, pour une fois ? Ou bien est-ce que le message va passer sans que t’aies besoin de le faire, comme pour le reste ?

Yeah, it's so fascinating
You patch up the blood and the cuts


Tes lèvres s’étirent presque douloureusement mais elle a raison. Y a rien de plus à faire ce soir, vous allez pas la retrouver. Ce soir autant oublier, autant s’oublier, autant ne plus y penser. C’est pas la première soirée où vous buvez ensemble et ça sera sûrement pas la dernière. Au moins cette fois t’as pas ta machine à tatouer pour lui faire une étoile à quatre branches parce que tu vois trop trouble. C’était vraiment une idée débile, mais elle a toujours refusé que tu te corriges après coup, et elle continue à la garder sur sa peau telle qu’elle. Et à se foutre de ta gueule, bien sûr.

Tu t’apprêtes à lui répondre, à la chahuter, à faire référence à ça peut-être mais tu t’attendais pas à sentir ses lèvres aussi près des tiennes, ça te prend par surprise et t’oublies tout ce que tu voulais dire d’un coup. Elles sont tellement douces, bien plus qu’Arte voudrait l’admettre sûrement, mais de toute façon c’est pas comme s’il y avait beaucoup de monde qui pouvait le savoir. Et toi, Esmée, tu fais partie des rares élus, et t’as pas intérêt à tout gâcher. Pourtant tu peux pas t’empêcher de vouloir y goûter, un peu plus que ça, un peu plus que tu devrais sans doute. Est-ce que c’est le rhum, le monde qui tangue et qui tourne, le monde qui n’a plus de sens, le monde où rien d’importance, est-ce que c’est autre chose, t’as pas vraiment envie de creuser parce que tu risques de regretter. De rouvrir des blessures pas encore bien refermée.

Un frémissement quand elle revient, à peine perceptible, un pas en avant sans savoir dans quelle direction. Y a tellement de choses qui veulent retenir lae dragon.ne mais elles deviennent floues aussi comme tout le reste. Peut-être que c’est juste un rêve, tellement y a rien qui tourne rond, ça pourrait tout aussi bien se passer dans une autre dimension.

C’est pour ça que tu réfléchis pas, que tu veux pas réfléchir sinon tu serais soudainement paralysé, que t’empoignes la bouteille de nouveau avec un air que t’aimerais joueur même s’il est un peu plus profond que ça.

-C’est vrai. T’en veux plus ?

Tu bois, Faolan, tu verses dans la gorge le liquide ambré et quand elle hoche la tête, t’attrape sa nuque et ses long cheveux roux, tellement doux eux aussi, tu rapproches vos visages encore, tu puises une réponse dans son regard juste un peu plus bleu que le tien. Aigue-marine contre beryl, éclat de pierre précieuse dans l’étincelle à peine rallumée qui miroite maladroitement dans tes yeux encore éteints.

C’était une idée débile, une de plus, une de trop, bien pire que toutes les autres et tu peux même pas lui demander à haute voix si t’as le droit de le faire. Mais vous êtes Faolan et Artemis, Fao et Arte, vous vous comprenez sans avoir besoin de mot, non ?

Quand elle répond à ta demande silencieuse, c’est toi qui pose tes lèvres sur les siennes cette fois, t’attends qu’elle les entrouvre pour faire doucement couler l’alcool avant de l’embrasser vraiment. Un baiser au goût d’alcool et de larme ravalées, au goût de douceur et de braise tout juste enflammée.

Tu vas sans doute le regretter, Esmée, mais ça sera pour plus tard. Pour l’instant il y a juste la sensation de vos bouches entremêlées, presque de la même manière que vos doigts l’ont si longtemps été.

But our blood got mixed up
So I guess we belong to each other

   

   
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Nombre de dés : deux dés
Résidence : washington, dans le poumon vert
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Faceclaim : abigail cowen
Pouvoirs/capacités : zouwu (rapidité, transformation animale & influence émotionnelle)
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FAOMIS ※ vertigo from body overdose Empty Re: FAOMIS ※ vertigo from body overdose

Lun 17 Jan 2022 - 18:28
vertigo from body overdose

“I figured out that the modern world is turnin' the wrong way 'round
There's somethin' about the way our bedsheets turn religion upside down
So we just have sex to solve all our problems, let's do it again
And I wanna get stuck between your teeth like cotton candy”

   
   
Ouais j’en veux plus, ouais. Et plus vite que ça, si je peux me permettre. Elle aimerait bien blâmer l’alcool mais elle est encore trop douloureusement sobre, et les yeux de Fao sont trop brûlants. C’est trop tentant de jouer, de faire n’importe quoi, trop satisfaisant de s’approcher du précipice ensemble, de foncer dans le mur. Ils sont similaires, elle l’a toujours su, elle a toujours pu compter sur ellui pour l’accompagner dans les pires conneries. Pourtant, c’est pas une connerie si elle y pense depuis des années, si ? C’est une connerie qu’elle ne va pas s’empêcher de faire parce qu’elle ne saurait pas comment de toute façon, même si elle en avait envie. Et elle en a un peu trop marre de rouler ses envies en boule et de les foutre dans un tiroir avec des vieux tee-shirts.

La louve s’embrase, explose en un millier de confettis de désir inavoués. Lorsque sa main imite celle de Faolan et qu’elle va s’enrouler autour de sa nuque, son sweatshirt remonte sur son poignet, laissant entrevoir l’étoile à quatre branches qu’ael lui a tatouée et qu’elle a jamais voulu qu’elle corrige. « Je veux que tu la voies tous les jours et que ça te rappelle à quel point t’es con » elle avait rigolé, incapable de formuler ce qu’elle voulait dire vraiment. Je veux que tu restes à jamais ancré dans ma peau même si t’es pas parfait. Mais là c’est elle qui s’ancre, lourde de chagrin, qui se brûle la gorge avec un peu trop d’avidité, qui y revient un peu trop agressivement. « Donne-moi ça » elle ordonne avec un demi-sourire, en versant quelques gouttes de rhum sur sa clavicule qui scintillent quelques secondes à la lumière du brasier avant qu’elle n’aille les capturer goulûment, trop heureuse d’avoir cette excuse, ce prisme pour l’embrasser, le savourer, succomber.

Ce serait vraiment de mauvaise foi de dire qu’elle retire sa veste à une vitesse supersonique parce qu’elle a trop chaud – pas fondamentalement faux, mais un peu fort de café. Artemis aurait moins chaud si elle arrivait à se détacher d’Esmée, si elle n’avait pas pris la décision consciente de basculer ses hanches pour enrouler sa taille avec ses jambes. Mais elle l’a fait, entre deux gorgées de cette bouteille qui se vide dangereusement et qui ne lui laissera bientôt plus aucune justification pour ce qu’elle est en train de faire. « Dis moi d’arrêter, si ça va trop loin » Dis-moi d’arrêter avant que je me consume complètement et qu’il ne reste qu’un pauvre tas de cendres à tes pieds. Mais ils ne se sont jamais arrêtés avant, et ils ne s’arrêteront pas avant l’irréparable, c’est leur pacte tacite, la décision qu’ils ont prise avant de la noyer dans l’alcool. Elle essaiera d’en rire demain si ael lui attrape les mains pour qu’elle regagne sa place à côté d’ellui et non pas sur ellui façon comète entrée en collision avec la terre. Elle rira jaune, elle rira rouge, elle rira noir comme toutes les fois où elle a pas réussi à démêler toutes ses envies contradictoires.
   

   
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FAOMIS ※ vertigo from body overdose Empty Re: FAOMIS ※ vertigo from body overdose

Dim 23 Jan 2022 - 23:54
vertigo from body overdose

“I'm losin' myself in you
Leave me in the mornin', although
I don't wanna be on my own”

   
   
La main d’Artemis glisse derrière ta nuque et tu frissonnes soudain, Esmée. Y a quelque chose de presque désespéré dans son geste, comme si elle attendait que ça depuis des années, mais tu te dis que tu dois rêver. Que c’est juste toi qui projettes, parce que t’as besoin d’affection, t’as besoin d’intimité et que ça te va d’imaginer que ça fait longtemps qu’elle a envie de faire ça. Peut-être que toi aussi ça fait longtemps, ou que t’as juste cette impression parce qu’on dirait que ça tombe tellement sous le sens. Vous brûlez ensemble, vous vous élancez ensemble, vous vous tenez la main depuis tellement de temps qu’elles peuvent plus se lâcher. Vous foncez, toutes les deux, peu importe si c’est vers votre but ou bien droit dans le mur, vous êtes habitués à faire toutes les âneries, à entraîner l’autre et à se faire entraîner. Vous êtes encore jeunes et t'as appris quelque part qu'il y avait que les jeunes qui pouvaient courir. Alors c'est le moment de faire des conneries Fao, après tu seras trop vieux pour les faire. Ce sera que la dixième, la centième, la millième avec Artemis, et certainement pas la dernière. Peut-être que c'est ça, la course que vous continuez ensemble.

Tu frissonnes encore alors que tu sens sur ton épaule, déjà dénudée par le pull trop grand que tu portes, d’abord les gouttes de rhum et puis les lèvres de la rousse. La chaleur t’envahit, comme à chaque fois qu’Arte est près de toi mais cette fois c’est pas tout à fait la même. Et ça monte, monte, monte, alors qu’elle te grimpe dessus, retire sa veste, tu sens son odeur que t’as déjà respiré cent fois mais qui a un goût différent aujourd’hui, un peu le goût de l’interdit, un peu le goût de l’inconnu que t’aurais jamais pensé à explorer parce que tu pensais pas que tu pourrais le faire un jour. Elle est belle, Artemis, tu l’as toujours pensé, mais tu t’es toujours contenté de ce qu’elle te donnait, tu l’admirais pas vraiment de loin parce que vous êtes déjà si proche mais jamais d’aussi près. Tu te perdais dans d’autres bras mais aujourd’hui c’est les siens qui sont juste là, qui te serrent entre eux comme si rien d'autre ne comptait. T’as envie que plus rien d'autre compte, Esmée, tu sais bien au fond que c’est pas vrai et que demain, les pensées et les regrets reviendront.

Mais Arte et ellui vivent pas demain, Arte et ael vivent dans l’instant présent, plus que ce n’importe qui, ou bien c’est ce qu’iels aimeraient croire ; en tout cas, c’est toujours comme ça qu’elles ont agi. Et une fois que le brasier entre elles deux est allumé, y a plus personnes qui peut le contrôler, pas même celles qui l’ont démarré.

-T’arrêtes pas.

T’arrêtes pas, Arte, parce que si on s’arrête on tombe, parce que nous deux on marche ou on crève, parce que si on s’enflamme pas alors qui on est ? Alors embrasons-nous, embrassons-nous, comme deux étincelles devenus météores qui s’entrechoquent. T'arrêtes pas, parce qu’on sait pas s’arrêter, parce qu’on a pas envie de s’arrêter et que les regrets qu’on aura feront toujours moins mal que ceux qu’on a déjà.

T’arrêtes pas, Fao, parce que le fossé est juste là et qu’il t’appelle, si tu cours assez vite avec elle tu pourras sauter peut-être sauté par dessus. C’est une putain de course d’obstacle, vous le saviez bien quand vous vous y êtes engagés, sauf que ça devient de plus en plus dur et les bords de la fosse par desus laquelle vous slalomez se sont éloignés un peu plus l’un de l’autre aujourd’hui. Mais vous êtes restées du même côté et vous êtes plus proches que jamais.

Alors tes mains sur son corps, tu t’arrêtes pas, Esmée. C’est à toi d’enlever ton pull, de le balancer sur sa veste, c’est pas la première fois que vos vêtements se mélangent au sol mais c’est la première fois que c’est pour cette raison. C’est à toi de basculer vers elle, de te coller à elle, de l’embrasser encore comme si tu voulais te fondre en elle. Fallait le voir arriver, à force de jamais vous lâcher, vous alliez forcément finir par fusionner.
   

   
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FAOMIS ※ vertigo from body overdose Empty Re: FAOMIS ※ vertigo from body overdose

Lun 14 Mar 2022 - 16:32
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C’est dangereux de pas me dire d’arrêter, tu le sais. J’arrêterai jamais, je sais pas faire autrement. Surtout avec toi. La louve se sent maladroite dans ses gestes, mais elle a pas envie de prétendre qu’elle sait faire, qu’elle est pas en train de découvrir des galaxies sur la peau de Fao. Elle a déjà vu les autres, elle sait bien où va quoi, leurs potes en parlent avec un langage tellement graphique que c’est difficile de passer à côté. Mais à chaque fois qu’elle a essayé, elle a dû fuir, parce que ça vaut pas la peine de faire comme les autres. J’ai jamais voulu personne d’autre que toi comme ça. C’est tant mieux qu’il y ait le feu et l’alcool pour justifier la vive couleur sur ses joues, parce qu’elle peine à enlever son tee-shirt et elle commence à s’énerver. « Bordel de putain de merde » elle bougonne finalement alors que les doigts habiles d’Esmée glissent contre le tissu pour l’aider à se dépêtrer. Arte déteste se sentir ridicule, vulnérable, et de vieux instincts d’immaturité la saisissent au corps alors qu’elle se colle contre le torse tant aimé, menue poitrine masquée par la peau fiévreuse et douce. Ne me regarde pas encore, pas tout de suite, elle demande silencieusement sans pouvoir se résoudre à le formuler. Mais elle n’en a pas besoin. Ael ne cherche pas à la faire reculer, ael se contente d’être le parfait canvas pour tous les baisers qu’elle ne lui a jamais donnés ; tantôt acides, tantôt sucrés.

Ael se fait conquérant·e de ses épaules, et chaque seconde paraît plus surréaliste que la précédente, comme ces réveils adolescents un peu honteux, à imaginer ce que ce serait tout en s’en sentant profondément incapable. C’est là, le point de bascule. Quand Fao relève la tête et qu’ael la regarde, à la lumière de leur feu de camp. La personne en qui elle a le plus confiance au monde, la cinquième branche de son étoile. A cet instant, elle n’a plus peur qu’Esmée la regarde. La louve se décolle, le souffle court. Y’a plein de choses que j’ai jamais eu le courage de te donner, même quand je le voulais, mais je te donnerai ça. Je te donnerai cette partie de moi dont je sais pas trop quoi faire, mais toi tu sauras. Je m’en remets à toi.
   

   
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FAOMIS ※ vertigo from body overdose Empty Re: FAOMIS ※ vertigo from body overdose

Jeu 28 Avr 2022 - 2:02
vertigo from body overdose

“I'm losin' myself in you
Leave me in the mornin', although
I don't wanna be on my own”

   
   
Elle a du noir sous les yeux, mais c’est pas comme le crayon que tu lui appris à appliquer. Tu sais pas trop pourquoi tu te souviens de ça maintenant, peut-être que c’est vos visages qui sont beaucoup trop près comme cette fois-là où tu t’étais approché d’elle pour lui poser son makeup avec application. C’est elle qui t’avais demandé, parce qu’elle avait toujours refusé d’appliquer le moindre cosmétique sur sa peau avant. Tu savais pas trop pourquoi ça avait changé, tu t'es pas dit que c'était peut-être pour que tu aies plus envie de la regarder ; mais t’avais pas posé de question, t’avais sorti ta trousse avec enthousiasme pour lui montrer comment tu faisais, toi. Aujourd’hui, c’est un peu la même chose, sauf que c’est à l’encre invisible que tes doigts dessinent sur sa peau avant de délier le tissu qui l'emprisonne.

Peut-être que c’est ces gestes un peu gauches et ses jurons aussi qui te rappelle ce moment-là, cet énervement pour cacher la maladresse, pour cacher la faiblesse.

Mais t’es pas faible, Arte, c’est juste qu’on se complète. Tu comprends pas tout ce que tu m’as appris, je crois, faut bien que ce soit mon tour parfois. T’es peut-être pas parfaite, mais moi non plus, et je crois bien que tu es du même avis que moi, ça serait pas aussi beau un monde sans défaut.

Sinon, pourquoi t’aurais gardé ces quatres branches ?

Tu trembles un peu toi aussi Faolan, quand elle se colle contre toi. Ça fait trop longtemps que tu la connais, sans jamais avoir osé rêver de ça. Mais c’est pas juste sa peau qui te fait frissonner, c’est toute la vulnérabilité qui va avec, tout ce qu’elle te dit pas mais que tu comprends sous l’assaut de ses lèvres silencieuses. Tu y réponds, Esmée, à chacun de ses baisers, tour à tour tendres et sucrés, ou un peu plus échauffés. T’as pas envie de la presser, pas envie d'accélérer, juste de te perdre dans ses bras, de rester dans l’instant présent comme s’il pouvait durer un peu plus longtemps, et le temps arrêter de s’écouler.

Il est déjà enrayé d’ailleurs alors reste du monde existe plus, y a plus que vous deux embrasés comme une étoile filante, tu pensais pas que vos brasiers pouvaient devenir aussi irrépressible. Sauf que ça a pas une saveur de brûlé, plutôt le goût des sentiments un peu flous et de sa bouche irrésistible.

Elle est belle, Arte, c’est pas juste son corps ou les traits de son visage, c’est la beauté de ce qui se passe et que t’arrives pas à expliquer. T’as envie de trouver la réponse dans son âme alors tu relèves la tête pour la regarder, essayer de la lire dans ses yeux mais t’arrives juste à t’y perdre un peu plus alors qu’elle se décolle légèrement de toi. C’est pas un geste de recul, pas pour te demander de t’arrêter, au contraire c’est qu’elle accepte de se donner. Elle t’offre son cœur sur un plateau, son or et puis sa joie, son corps et puis sa voix.

Alors t’acceptes son cadeau, Fao, quelque part c’est elle qui a ton cœur aussi, elle à qui tu tiens le plus maintenant.

C’est la louve avec qui tu vas hurler à la lune et courir sous les étoiles, même celles qui ont pas toutes leurs branches, c’est l’essence qui fait de ton étincelle un incendie, c’est le fragment de topaze qui manque à l’éclat de tes gemmes. Elle est précieuse, pour toi, bien plus que n’importe laquelle de tes pierres pourrait l’être.

Et puisque le meilleur moyen de lui dire ce soir c’est pas avec des mots, tu lui feras comprendre avec toute ta douceur et ta passion, avec tout ton corps et ce que tu peux lui offrir, vu qu’elle a bien voulu te dévouer le sien pour cette nuit.

Tu la fais délicatement basculer sur le côté, glisse une de ses mains dans tes cheveux pour qu’elle te signifie si c’est trop. Tes bras s'enroulent autours de son corps, caressent son dos tandis que tu découvres avec tes lèvres ce nouveau carré de peau qu’elle t’a présenté comme une offrande. Son cou, sa poitrine, ses côtes à embrasser comme si rien d'autre ne comptait.

Finalement, peut-être que pour l’instant, c’est bien le cas.
   

   
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FAOMIS ※ vertigo from body overdose Empty Re: FAOMIS ※ vertigo from body overdose

Mer 18 Mai 2022 - 21:15
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C’est pas parce que c’était la première fois que c’était spécial.

C’est parce que c’était nous. Parce que j'avais jamais remarqué la manière dont ton accent s’intensifie dans tes jurons quand tu les murmures à bout de souffle, et que maintenant j'y pense tous les soirs dans mes draps trop lourds.

C’est pas pour oublier que j'en ai jamais reparlé. C’est pour ne rien toucher, pour ne pas prendre le risque d’avoir tout imaginé. Pour ne jamais l’entacher, jamais ternir, jamais décolorer ; comme un parent laisse intacte la chambre d’un enfant qui s’en est allé.

C’est pas à cause de l’alcool que j'ai été si assurée. C’est parce que toute ma vie, ce moment, je l'ai imaginé. De mille configurations, de mille couleurs différentes, toutes sans égal face à la saveur de la réalité.

C’est pas l’appréhension qui a fait mal. C’est même pas l’éclosion du corps – c’est le fait de savoir qu’il n’y aura que cette fois-là. Que du bout de la langue, j'ai enfin tracé les constellations cachées, jusqu’à les rejoindre suspendue tout là-haut comme un astre exsangue.

Mais ça m’a jamais dérangée de me cramer les ailes et de me retrouver face contre terre.

Pourvu qu’elle ait la couleur de tes lèvres.

Pourvu qu’elle ait le goût de tes rêves.

Pourvu que ça m’achève.
   

   
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FAOMIS ※ vertigo from body overdose Empty Re: FAOMIS ※ vertigo from body overdose

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