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Nous sommes en 2022 FAORPHEMIS ※ somebody to kill for 1639275293 La période jouable actuelle va du 30 septembre 2022 au 30 novembre 2022 FAORPHEMIS ※ somebody to kill for 1050276528
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E. Artemis Wolffhart
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Pseudo / Pronoms : evy / elle
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Nom rebelle : Dresden
Nombre de dés : deux dés
Résidence : washington, dans le poumon vert
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Pouvoirs/capacités : zouwu (rapidité, transformation animale & influence émotionnelle)
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Lun 17 Mai 2021 - 0:42
somebody to kill for

“I could drag you from the ocean
I could pull you from the fire
When you're standing in the shadows
I could open up the sky
And I could give you my devotion
Until the end of time
And i'll never be forgotten
With you by my side”

   
   
Ils y sont arrivés.

Ils ont retrouvé cette salope de sirène, Artemis aurait pu rire pendant des heures – un coup de pot, vraiment. Une chance monstrueuse, presque le destin. La conne s’est pris une prune pour un rétroviseur pété, et sous le coup de la panique elle a donné un alias déjà utilisé plutôt qu’une nouveauté. Des années à se cacher et à les semer, à se réinventer constamment, pour se faire chopper à cause d’un flic en plein milieu du Nebraska. Au beau milieu de nulle part, sans la moindre goutte d’eau, eux qui ont cherché sans relâche dans les états proches de l’océan. Ils sont arrivés par portail, le cœur tambourinant, juste à temps pour la voir sortir de la station de police, avec ses cheveux coupés courts et ses grands ongles vernis.

Artemis court, sans prendre la peine d’être discrète, sans regarder autour d’elle. Aux oubliettes, le plan devisé avec Fao, la stratégie, la neutralisation méthodique, les protections. Elle court vers sa cible, comme si quelque chose avait grillé là-haut. Comme si la vue de ce visage haï avait fait péter tous les fusibles de la raison. Elle court, et elle se ramasse, tout de suite, bouffe le bitume, envoyée valser par les ondes sonores de la connasse. Ils n’étaient pas obligés d’en arriver là, ils auraient pu discuter, elle aurait pu être prise de remords et réveiller Orpheus et chacun serait rentré chez soi. Mais elle les a nargués, elle les a menés en bateau pendant des années, des années à voir son visage la nuit, à entendre son rire méprisant. Elle va lui faire payer, elle va lui faire ravaler sa langue et ses écailles. « Pas moi, elle ! Choppe la ! » hurle-t-elle en direction de Faolan qui se dirige vers elle, certainement pour vérifier si elle va bien. Alors Fao court, ellui aussi. Depuis le sol, elle le fait passer à travers un portail scintillant pour prendre leur ennemie par surprise, et si elle ne voit pas le coup s’abattre, elle entend avec satisfaction le craquement sinistre du poing aimé sur le visage haï.

Alors la louve ne perd pas de temps, se transforme tout de suite. Elle distingue à distance sa cible qui se prépare à renvoyer des ondes dans sa direction, bloquée juste à temps par un paravent de cristal de Fao – elle gronde, bondit, en un clignement d’yeux referme sa gueule sur la chair. Premier goût du sang de sirène, elle se dit que c’est dégueulasse. Désormais, tous les passants les regardent. Ils ne peuvent pas se permettre d’avoir un public, pour ce qu’ils s’apprêtent à faire, alors elle croise le regard de Fao. Envole-toi. Vite. Ils savent où aller, ils ont eu quatre ans pour se préparer. L’emmener ailleurs, l’achever dans l’ombre, là où les cris seront étouffés par la mousse. Il faut aller dans la forêt, n’importe quelle forêt, je te retrouverai. Et elle file, d’abord louve puis zouwu, elle court le cœur battant vers leur destinée, vers le crime qu’elle s’est promis de commettre mais dont elle n’est toujours pas certaine. Ça lui arrache la gueule de la perdre de vue, mais elle sait que Fao la traînera là où il faut. Qu’ils prendront leur revanche, là derrière les arbres. Elle a eu sa chance, mais il est trop tard. Plutôt crever que de la laisser filer encore une fois. Elle pourra supplier, Artemis aime penser qu’elle a les tripes pour ne pas l’épargner.
   

   
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FAORPHEMIS ※ somebody to kill for Empty Re: FAORPHEMIS ※ somebody to kill for

Lun 17 Mai 2021 - 22:10
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“I could drag you from the ocean
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Il est temps. Il est temps et l’adrénaline et l’espoir coulent dans tes veines, et ça pulse, pulse, pulse tellement dans ton cœur que ça en devient douloureux tellement ça le compresse. Il est temps et c’est tellement soudain que t’as pas le temps de trembler, t’as pas le temps de penser, t’as pas le temps d’hésiter. T’as pas le droit d’hésiter.

Tout se passe vite, très vite, trop vite, mais tant pis, ta volonté te pousse en avant, ton corps est passé en pilote automatique alors que le nom de ton ami résonne en boucle dans ton esprit.

Orpheus.

C’est pour lui que tu fais ça, que tu vas faire ça, pour lui ou pour le souvenir que t’as de lui, pour son fantôme qui t’accompagne, pour ton amour perdu, pour les regrets qui te bouffent.

De quel droit t’es parti·e, Faolan ?
De quel droit tu l’as abandonné, de quel droit t’as cessé de le protéger ?


Maintenant t’es obligé de le sauver, quoi qu’il t’en coûte. Tu peux pas vivre sans lui, tu donnerais ton âme, tu donnerais ta vie pour lui.

Ta vie ou celle de quelqu’un d’autre.

C’est ce que vous allez faire aujourd’hui, non ?

Heureusement qu’Artemis est là sinon tu te serais effondré·e. Non, tu t’es effondré, et heureusement qu’elle était là pour t’aider à te relever. Si Orpheus reflétait ta lumière, la rousse, elle, est celle qui te permets de la raviver quand elle vacille ; elle est la flamme qui soude entre eux tes morceaux décollés, qui te chauffe à blanc pour mieux t’aider à briller, et toi tu seras toujours là pour l’aider à s’embraser. Même si tu sais que la plupart du temps elle a pas besoin de ton aide pour ça, ta belle louve, ta guerrière incandescente.

Et ce jour-là comme toujours elle fonce, malgré tout ce que vous avez dit avant, et tu peux même pas lui en vouloir parce que c’est tellement elle, c’est aussi pour ça que tu l’adores dans un sens, et puis d’habitude tu fais bien la même chose.

Mais aujourd’hui tu t’inquiètes pour elle, t’as même pas eu le temps de lui créer une protection, t’as peur que ta malédiction frappe encore quelque part. Parce que vous avez pas encore subi le contrecoup de la nuit que vous avez passé ensemble, et que le karma attend peut-être encore son heure pour frapper.

Ta vision se brouille un peu quand elle se fait envoyer au loin par les ondes sonores de cette enfoirée, t’as presque l’impression de prendre le coup toi aussi - c’est pas toi la zouwu ici mais t’as quand même l’impression de ressentir sa douleur. Celle qu’elle ressent physiquement comme celle qui lui troue le cœur, parce que toi aussi, Faolan tes sentiments explosent à la vue de cette femme qui respirent l’orgueil par tout les pores de sa peau. Cette femme qui t’as volé celui que t’aimais. Tu la hais, tu la hais de tout ton être, ta colère t’envahis et pourtant…

Pourtant tu te diriges vers Artemis parce que tu dois la protéger, tu peux pas te permettre de la perdre elle aussi. L’autre salope peut pas te la voler elle, aussi. Tu peux pas passer de trois à deux et de deux à trois, tu le supporterais pas, tu peux pas rester tout·e seul·e encore une fois. T’as l’impression que t’es rien sans eux, t’es personne, t’es pas Faolan et t’es encore moins Esmée.

Mais à son cri la rage t’aveugle de nouveau, parce que la zouwu a raison. Choppe-la.

Pour être quelqu’un à nouveau, pour que vous soyez quelque chose à nouveau, c’est sur votre ennemie que tu dois te concentrer, et sur rien d’autre.

Il est temps, Esmée, et y a pas de temps pour le reste.

Alors ael se laisse glisser dans le portail que son amie vient de créer, se téléporte et iel explose son poing et ses phalanges, protégées de diamants, sur les dents de cette être honnie, arrêtant instantanément son cri.

L’impact est douloureux pour Faolan mais iel sourit quand même amèrement parce qu’iels lui ont fait ravaler son putain de pouvoir, parce que c’est encore plus douloureux pour elle.

C’est la première gerbe écarlate du jour qui coule sur ses doigts et ça sera pas la dernière.

La sirène lance un nouveau cri, utilisant sa douleur pour l’amplifier, mais le temps qu’elle goûte à sa propre sang, lae dragon·ne a eu le temps de créer un bouclier et de bloquer les prochaines ondes qui arrivent. Ça laisse l’opportunité à une louve sauvage de fondre sur sa cible et de la mordre, tandis que des parois de cristal commencent à les entourer.

Mais la foule commence à s’amasser autour d’eux, et le regard de Faolan et Artemis se croisent, et les deux se comprennent sans avoir besoin d’utiliser des mots. Iels savent ce qu’iels doivent faire, iels savent ce qu’iels vont faire, parce qu’iels peuvent pas reculer, pas maintenant. Mais iels peuvent pas le faire là, pas ici, pas comme ça. Au fond, iels veulent pas vraiment le faire, encore moins devant un public.

Et au fond, Faolan sait qu’iel le fera, parce qu’iel fera tout pour Orpheus, parce qu’ael l’a déjà abandonné une fois et qu’ael peut pas recommencer.


Plus jamais, ça arrivera plus jamais, tu m’entends ? Mais à qui tu promets ça, Esmée ?

Le cristal résiste aux ondes sonores mais il va bientôt céder, la louve s’est mise à courir et elle se transforme en zouwu tandis que son ami·e prend sa forme draconique. Un monstre de pierre précieuse qui fond sur la cage brillante où est enfermée sa proie,une cage qui explose en mille morceaux,  comme ton coeur l’a fait ce jour où t’as appris qu’Orpheus était dans le coma ; juste à temps pour que des griffes en diamants attrapent férocement la créatures des mers. Mais elle se débat, la connasse, et Fao suit Arte comme iel peut mais iel arrive pas à prendre de l’altitude, et lutte avec la sirène dans les airs comme si cette dernière avait retrouvé ses ailes. Sauf que c’est pas le cas et ultimement t’arrives à la traîner, à la jeter, à la projeter de toute tes forces et de tout ton espoir, ou tout ton désespoir tu sais plus trop vraiment. Devant Artemis, comme une offrande.

Toi aussi tu peux crier, enfin souffler plus exactement, c’est pas du feu mais les éclats de malachite volent dans tous les sens en se fracassant contre les ondes sonores qui commencent à s’affaiblir. Elle est puissante mais vous l’avez prise par surprise. Elle est puissante mais vous aussi. Elle est puissante mais si vous êtes plus trois, vous êtes encore deux - et pour redevenir un trio, vous donnerez n’importe quoi.

Elle est trop concentrée à esquiver ton souffle immobilisant et tes éclats coupants qu’elle fait plus assez attention à ton amie. C’est le moment et t’espère, tu sais qu’Artemis va comprendre. Tu sens même pas le sang, ton sang cette fois, qui s’écoule sur tes griffes de cette blessure que l’autre t’as fait à la pattes pendant votre duel aérien. T’as plus d’importance, l’important c’est Orpheus et son réveil est juste là, à portée de main.

Il est temps. Il est de devenir des meurtriers, de souiller ses mains, de devenir une personne qui le décevra juste pour le retrouver. Mais sans lui vous êtes incomplets, sans lui vous n'êtes que deux et vous êtes fait pour être trois.

Vous êtes arrivés tellement loin et vous avez déjà fait le calcul - parfois, ça vaut le coup de perdre un petit bout de soi pour en retrouver un plus grand. Même si vous êtes pas sûr·es de la taille de ce que vous allez laisser derrière vous aujourd'hui.

Tout ça aura valu le coup, c'est certain.

   
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Orpheus D. Astraea
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Mar 18 Mai 2021 - 0:39
Somebody to kill for.
Orpheus x Artémis x Faolan

« Allez, bougez-vous, on va finir par rater le début ! »
Il n’y a plus d’air dans ses poumons, et pourtant il avance quand même.
« Orpheus ! Fao ! Grouillez-vous ! »
La louve à la voix impérieuse, elle est bien des pas devant eux. Il échange un regard complice avec Fao, à ses côtés. Incroyable qu’en étant plus petite elle marche tellement plus vite qu’eux. Mais elle passe son temps à foncer, alors ça n’a rien d’étonnant.
La nuit est calme, violette, parfaite.
« J’aurais dû prendre ma guitare. » murmure-t-il à voix basse, voix haute.
Fao lui sourit, il sourit. Avec leurs vastes enjambées, ils ne seront jamais en haut en même temps qu’Artemis le sera. Elle est trop vive, impétueuse. D’un geste, il ébouriffe Faolan, ses cheveux trop multicolores qui viennent lui manger le visage.
« Si tu l’avais prise, j’aurais chanté. » glisse san ami.e avec un clin d’œil.
Il se sent bien, vraiment trop bien. Les deux finissent par la rejoindre, arrivés en haut de la colline, surplombant la ville solitaire avec son million d’endormis. Juste à temps pour qu’il les entende, les premiers rires, les premiers bruits, le crépitement de quelque chose.
La première des détonations lâche un rocaillement orangé. 4 juillet, le feu d’artifice les attend. Bouquet sublime, lumière voilée. Orange doré, rose pailleté, mauve brillant et bleu délicieux. Les couleurs se succèdent, mille fois. Orpheus ne les regarde pas. Il regarde le visage d’Arté, le sourire immense de Fao, et passe ses bras sur leurs épaules, en les serrant tout contre lui. Arté va râler, il s’en cogne. Les déflagrations anonymes éclatent dans l’air incandescent, et au milieu des pétarades le moment leur semble dédié.
« On devrait être immortels. » qu’il lâche mais ils ne l’entendent pas, parce qu’il y a le bruit de la fête, le bruit de leurs trois cœurs fragiles qui se symbiosent à l’unisson. Et rien que pour tout, ça c’est vrai.
Ils devraient être immortels.


La scène se dilate en fumée, comme des cendres laissées au vent. Il sait qu’il y a eu de la joie, mais derrière ses paupières trop closes aucune douce clarté ne demeure.

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FAORPHEMIS ※ somebody to kill for Empty Re: FAORPHEMIS ※ somebody to kill for

Dim 23 Mai 2021 - 21:28
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Elle a rêvé de ce moment pendant longtemps.

A chaque fois ça a semblé délicieux, la satisfaction de refermer sa mâchoire sur la chair, de déchiqueter, de sentir la vie faiblir dans les yeux de la sirène parce qu’elle sait qu’en parallèle elle revient dans ceux d’Orpheus.

Elle n’a pas prévu que la réalité serait plus cauchemardesque.

Artemis est louve, de nouveau, quand elle se jette sur sa proie. C’est l’heure du festin. Les éclats contrôlés par Faolan ne la touchent pas, évidemment, et lui ont permis d’attaquer par surprise. Elle n’aurait pas dû les provoquer, elle n’aurait pas dû leur dire, cette soirée-là, qu’ils n’auraient pas le cran de la buter. Elle a sous-estimé l’amour qu’ils ont pour leur ami, elle a sous-estimé la sauvagerie, la passion, l’engagement qu’ils ont. Elle a sous-estimé la rage. Parce qu’iels sont taillé·e·s du même bois finalement, tous les deux, prêts à se consumer en une fraction de seconde pour tenir chaud aux autres. Le feu n’a pas pu respirer depuis longtemps, n’a pas pu grandir – il leur a manqué l’oxygène d’Orpheus.

Ses yeux croisent ceux de sa proie, et elle sait ce qui va suivre, elle lui a déjà fait le coup la dernière fois. Alors d’un violent coup de griffe, la louve lui lacère la gorge, si profondément qu’elle voit l’œsophage. C’est euphorique, à ce moment-là. Artemis jubile. Tu vas faire quoi maintenant salope ? Tu crois que tu vas pouvoir t’en sortir maintenant ? On a juré d’avoir ta peau et je vais me faire un sac à main avec tes écailles.

Son sang a un goût de reviens-y, un mélange de fer et de crack, elle ne s’arrêtera pas avant de voir tout en rouge.

Ça c’est pour Fao. Parce qu’elle a bien vu la blessure à la patte et que ça la rend furieuse de savoir qu’elle a touché à son autre moitié. La gueule se referme sur les épaules, sur le cou, les dents tranchent sans difficulté et la fourrure blanche se tâche, petit à petit. Elle se perd. Elle se noie. Rouge comme le sang, rouge comme la colère, rouge comme l’amour qui bouillonne et qu’elle arrive pas à laisser sortir.

Ça c’est pour moi. C’est pour la partie d’elle-même qu’elle est dans train de laisser dans le corps faiblissant de sa proie, pour chaque morceau de chair qu’elle arrache, elle laisse un bout d’innocence en échange. C’est pour les dernières années passées à la traquer, à penser à rien d’autre, à se laisser consumer et à abandonner tout le reste, à s’abandonner elle-même, à semer sa compassion, sa tendresse pour ne laisser que la vengeance devant elle.

Ça c’est pour Orpheus. Il y a tant de connards qu’elle aurait pu attaquer et qui l’auraient mérité mais il a fallu qu’elle prenne un doux, un gentil, trop tendre pour cette vie. Elle aurait dû savoir qu’elle allait le payer. Ça aurait pu se passer autrement, elle aurait pu vivre si elle avait eu une fraction du cœur d’Orpheus, si elle avait pas foutu en l’air sept ans de leurs vies. You messed with the wrong crowd, bitch.

Ça c’est pour mon père. Lui aussi, elle l’a perdu à cause de gens comme elle, à cause de gens qui haïssent et qui se foutent des vies qu’ils fauchent. C’est lui qu’elle venge aussi, quelque part. Elle a pas pu le sauver mais elle peut sauver les autres, elle est plus grande, elle est devenue ce qu’il faut pour les protéger. Elle l’aimera toujours, mais il est avec elle quand elle attaque. La sirène ne bouge plus, maintenant. Tu pensais que j’avais pas les tripes pour te buter mais c’est les tiennes que je suis en train de bouffer.

C’est un carnage.

Une vision d’horreur en technicolor.

Ça fait longtemps qu’elle a arrêté de se débattre, que les membres sont déchirés, la gorge tranchée, le ventre ouvert. Le cœur bat encore, faiblement, Artemis l’entend. Dans sa torpeur, dans ce silence blanc, elle retrouve sa forme humaine aux pieds de Faolan, tremblante, nue et poisseuse du carmin qui la recouvre. Elle a le goût dans la bouche, sur la langue, dans la gorge, ça coule encore sur son menton. « Fao… » Jamais sa voix n’a résonné comme ça, d’outre-tombe, cassée et sourde. Elle a envie de gerber, sent que ça remonte deux ou trois fois mais ça ne passe pas le seuil de ses lèvres.

Elle se voit vaciller dans les yeux de san ami·e, et son reflet la terrifie.

Qu’est-ce que j’ai fait, papa ?

   

   
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FAORPHEMIS ※ somebody to kill for Empty Re: FAORPHEMIS ※ somebody to kill for

Mar 25 Mai 2021 - 21:12
Somebody to kill for.
Orpheus x Artémis x Faolan

« Non mais tu comprends pas, Orphy, tu trouves pas que c’est pas normal ?! »
« Si, mais … »
« Mais quoi ?! MAIS QUOI ?! Me dis pas de me calmer, j’te jure, me dis pas de me calmer. »
« Je vais pas te dire de te calmer, Arté. Arrête. Tu sais que je te soutiens. J’te soutiendrai toujours. »


« Orphy ... »
« Quoi, qu’est-ce qu’il y a ?! »
« Viens jouer avec nous, s’il te plaît. »
« Non, j’ai pas envie. Lâche moi, Cléo. »
« Mais ... »
« Lâche moi, j’te dis. »


« Tiens, sib. Joyeux anniversaire. »
« T’es sérieux ?! Fallait pas, Orphy. »
« Ouvre, avant de dire qu’il fallait pas. »
« ... »
« Elles te plaisent ? »
« T’es trop con. Je les adore. »


« Alleeeeeeeeeez pourquoi ? »
« Parce qu’il est MOCHE ton putain de plaid, voilà ! »
« Arrête il est trop stylé … alleeeeeeeeeez Phoeb’s, regarde, il est trop cool ! »
« Orphy. Non. »
« Je suis sûr que Fao l’aimera, allez, j’le prends avec ma paie à moi si tu veux. »
« Pfff … ok. Mais je veux pas le voir dans le salon. Il sera dans ta chambre. Point barre. »


« J’m’en vais. »
« Qu’est-ce-que tu veux dire, tu t’en vas ? »
« Tu changes de collège ? »
« Non. J’m’en vais. J’déménage. C’est comme ça. »
« T’es sérieuse ?! »
« ... »
« Arté, tu dis ça sérieusement ? »
« ... »
« C’est pas possible, tu peux pas partir, il faut que tu restes. »
« Arté ... »


« Allez, sis, fais pas cette tête là. On revient dans à peine un mois ! »
« ... »
« Allez, viens là. »
« Je t’aime, Orphy. »
« Je sais. Moi aussi. »
« ... »
« Je surveillerai les étoiles pour toi. »


I'll be back soon ♡


« Gabi, j’ai besoin que tu me parles, j’ai besoin que tu me dises. »
« Je peux pas, Orpheus. »
« Mais pourquoi ? »
« C’est comme ça. Je veux plus qu’on se voie, c’est tout. »
« C’est tout. »
« Oui, c’est tout. »
« J’ai pas envie que ce soit tout. »


« Monsieur Astraea, est-ce-que vous voulez bien me dire à quoi vous pensez de plus intéressant que mon cours ? »
« Tout, monsieur. »
« Je vous demande pardon ? »
« Tout est plus intéressant que votre cours. »


« C’était toi le guitariste, toute à l’heure ? »
« Ouais, c’était moi ouais. »
« TROP BIEN ! Tu joues super bien, avec ma pote on a découvert votre groupe et WOUAH ! »
« Hahaha, merci les filles. C’est quoi vos prénoms ? »
« Je suis Laura, et elle là-bas c’est Maddie. »
« Cool. Je m’appelle Orpheus. Vous avez besoin d’un verre ? »


« Orpheus, tu me feras le plaisir de ranger ta chambre. »
« Pffff mais pourquooooooi ?! »
« Parce que tu habites sous mon toît, jeune homme, et que je n’aime pas le désordre ! Regarde moi tous ces caleçons qui traînent ! »
« Mais ... »
« Pas de mais ! Sinon, privé de mp3 ! »


« Ecoute, écoute, écoute ! »
« ... »
« Alors, ça t’a plu ? »
« C’était troooooooop cool ! Comment tu bouges tes doigts aussi vite ? »
« Je sais pas, j’me suis beaucoup entraîné tu sais. »
« C’est trop stylé Orphy ! Tu veux bien m’apprendre ? »
« Non. »
« Mais ... »
« Tu sais quoi, tu devrais plutôt apprendre la basse, comme ça quand on sera grands on aura un groupe de musique et on sera les plus célèbres de tout l’univers ! »
« Ouaaaaaaaaaais ! »


« Qu’est-ce-que je vous kiffe, putain. »
« T’as trop bu, Orphy. »
« Et c’est toi qui dit ça ?! »
« Non, mais en vrai, laissez moi vous dire mon amour, là. J’ai pas le droit ?! »
« Si. J’vous adore aussi. »
« Vous êtes trop cons, les gars, j’en ai marre de vous. »
« Tu le penses pas. »
« … non. »
« Alors j’le r’dis, c’est important : je vous aime, tous les deux. »


Tous les mots qu’il a prononcés, les paroles chues dans son oreille. Tous les mots qu’il a entendus, ceux qui ont transcendé ses lèvres. Toutes les mélodies de sa vie, comme les tempos d’un autre temps. Tout ça lui glisse entre les doigts. Il est debout au carnaval, dans un costume de citrouille qui ne sera jamais carosse, autour de lui tout l’univers semble partir en confettis.
Il est debout au carnaval, mais il est le seul déguisé, comme si son costume bien trop grand avait là fusionné sa peau.


Dans le lit, ses paupières frémissent.

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FAORPHEMIS ※ somebody to kill for Empty Re: FAORPHEMIS ※ somebody to kill for

Dim 20 Juin 2021 - 22:38
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Artemis l’a chopé.  

La louve se jette sur la sirène qui l’a pas vu arrivé, trop occupé à lutter contre lae dragon·ne. C’est fini. C’est fini, putain, ton heure à sonnée, enflure. On va reprendre ce que tu nous a pris, on va échanger ta vie contre la sienne puisque tu nous l’as enlevé et que t’as refusé de nous la rendre. On va te faire payer toutes les années qu’on a perdu, qu’il a perdu, que tout ceux qui le connaissaient ont perdus. Qu'on a perdu à te chercher. Qu'il a perdu dans l'inconscience. Qui ont été perdue dans le deuil.

Artemis l'a chopé et elle se déchaîne, elle se défoule, t'as pas besoin des mêmes pouvoirs qu'elle pour sentir sa rage et sa tristesse, pour sentir tout ce qui ressort et qu'elle sait pas exprimer. Elle est comme ça, ta louve, une vraie bombe à retardement et t’aurais pas pensé que l’explosion allait être aussi violente - pourtant quand tu la vois s’acharner tu sais que ça pouvait pas finir autrement.

Faolan se retransforme, affaibli·e, iel vois trouble et sais pas trop si c’est des larmes de colère ou de soulagement ou de douleur. Peut-être les trois en même temps, sans doute tout en même temps, trop de truc en même temps.

Artemis la déchire, cette sirène qui vous a brisé. Elle s’acharne, elle déchiquète, elle explose, elle se noie, et t’as l’impression de te noyer avec elle. T’avances en boitant et tu murmures son prénom, mais t’es pas sûr·e qu’elle t’ait entendu. Impossible qu’elle t’ait entendu, au milieu de son massacre, au milieu de ses propres larmes. Elle a juste une autre manière de pleurer que toi et ses larmes sont couleurs carmins.

Artemis la détruit comme elle vous a détruites, et elle finit de se fracasser au passage.

Sa voix est rauque mais Faolan crie, cette fois.

-Artemis !

Tu sais pas si c’est parce qu’elle t’as entendu ou juste parce qu’elle a fini son carnage. Elle a du sang partout, et tu te sens coupable, tu te sens tellement coupable, ça aurait dû être toi. Ça sera toi. Ça sera vous deux.

T’as sans doute l’air horrifié·e mais elle l’a l’air autant que toi. Rien que dans la manière dont elle prononce ton nom, t’as pas besoin qu’elle dise plus pour comprendre tout ce qu’elle veut dire. Tu la connais trop bien, tu le lis dans ses yeux. Elle a craqué. Mais toi aussi t’es à bout, toi non plus t’en peux plus, toi aussi tu craques.

Regardes ce qu’elle a fait de tes deux meilleurs amis.

Tu te souviens de cette nuit où t’as voulu te buter, ou t’as pointé un flingue sur ta tempe parce qu’Orpheus était plus là, parce qu’elle te l'avait arraché, parce que t’avais pas su le protéger d’elle. T’as pas su protéger Artemis d’elle non plus on dirait, et tu t’es pas mieux protégé·e toi-même. Mais c’est de sa faute. À elle. Tout est de sa faute, tout est de sa faute, tout est de sa faute. T o u t.

Le pistolet de cristal se forme dans tes mains et t’avance en titubant.

Ça c’est pour Cléophée à qui t’a arraché son grand frère, ça c’est pour Phoebus que t’as blessé aussi, ça c’est pour moi que t’as fini de briser, ça c’est pour Artemis que t’as couvert de sang, ça c’est pour toutes les victimes que t’as jamais fait dans ta vie. Ça, c’est pour Orpheus.

C’est tous les éclats, tous les morceaux qui constituent la balle de rubis qui sort de ton canon alors que le flingue explose. Une balle rouge comme le sang qui s’écoule, rouge comme le sang qu’il y a sur Artemis, rouge comme tes regrets et la culpabilité qui te ronge, rouge comme la haine qu’elle t’inspire. T’inspirait.

Rouge comme comme le trou dans son corps alors qu’elle meurt pour de bon.

Rouge comme tes mains, vos mains, rouge comme tout les sentiments qui vous ont poussé jusque là.

C’est fini, et tu te rends même pas compte que tu le dis à haute voix.

Parce que t’as plus vraiment l’impression d’être dans ton corps, t’as l’impression que tout est irréel et pourtant quand tu prends Artemis dans tes bras, t’as bien la sensation poisseuse du sang qui goutte le long de son corps, t’as bien la sensation de son corps qui bats trop fort.

-C’est fini, tu répètes en murmurant, les yeux écarquillés.

Malgré tout ça, t’as du mal à y croire. T’oses pas vraiment y croire.

Vous avez pas le temps de vous arrêter, de vous reposer, de réfléchir à ce que vous venez de faire. De toute façon vous avez déjà réfléchi. Et même si vous aviez pas compris jusqu’où ça irait, même si étiez pas prêtes et que vous l’auriez sans doute jamais été… C’est pas à propos de vous. Même si ça l’était quelques minutes plus tôt - avant sa mort, c’était à propos de tout, maintenant qu'elle est morte c’est plus à propos de vous. Ça peut plus l’être. Ça doit pas l’être. T'as mal aux mains, t'as mal au cœur, t'as mal pour elle mais faut faire un effort de plus.

-On doit aller voir, Arte. On doit… on doit…

On doit vérifier, on doit savoir qu’on a pas fait tout ça pour rien. Pourtant…

-On peut pas le voir comme ça, dit-iel dans un souffle.

Tu sais pas quoi dire, tu sais pas quoi lui dire, tu trouves plus les mots.

Mais vous avez plus besoin de mots pour vous comprendre, Artemis et toi.

   
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Sam 24 Juil 2021 - 17:11
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“I could drag you from the ocean
I could pull you from the fire
When you're standing in the shadows
I could open up the sky
And I could give you my devotion
Until the end of time
And i'll never be forgotten
With you by my side”

   
   
C’est fini.

C’est fini qu’elle dit Esmée, pourtant Artémis a l’impression que ça ne fait que commencer.

Un cycle rouge après un autre. La colère d’abord, puis la culpabilité ensuite. C’est fini. Toutes ces années. Jusque-là. Culminant dans l’hémoglobine qui la recouvre tant que ça lui fait une seconde peau. Tout est silencieux, tout à coup. Il y a juste les gargouillis écœurés de son ventre, les halètements de Fao, mais pas de chants d’oiseaux, pas de bruissement dans les feuilles. Tout s’est arrêté. Aussi brutalement que Valentina a arrêté de vivre. Onde de choc à travers le corps de la louve, à travers toute la forêt aussi. Elle sent à peine les bras d’Esmée autour d’elle, qui embrassent le carnage sans peur. Peaux nues qui se rassurent comme elles l’ont déjà fait par le passé, mues par le même désespoir. Damned if you do, damned if you don’t. Artémis entend la voix de Fao comme de très loin, comme à travers un voile opaque, elle acquiesce comme un robot. Il faudrait courir, il faudrait bouger pour voir s’ils ont eu raison, pour voir s’ils ont réussi, mais elle n’est que coton et neige. Ses jambes comme deux bâtons de bois prêts à se briser, prêts à craquer sous le poids de ce qu’ils ont fait, de l’innocence qu’ils se sont arrachés.

Elle a imaginé ce moment mille fois, s’est vue le visage triomphant, les yeux pétillants, sauter dans un portail pour prendre la main d’Orpheus et le sentir se réveiller sous ses doigts, ne pas se faire prier pour le prendre dans ses bras, cette fois. Mais le calque et l’image ne correspondent pas – les couleurs ne sont pas les bonnes, les formes géométriques non plus, l’horizontale et la verticale. Elle ose pas se dire que peut-être ils ont fait ça pour rien, que s’ils arrivent devant Orpheus et qu’il dort toujours, alors ce sera véritablement la fin. Elle en crèverait sûrement, pas tout de suite parce qu’elle a toujours été douer pour le déni, mais elle se noierait, petit à petit. Fao y survivrait pas non plus. Ils ont donné la mort mais c’est à la leur qu’ils vont courir si leur ami est toujours dans son linceul blanc et l’odeur insupportable de désinfectant. « Viens » elle souffle quand même, quelques octaves en dessous de sa voix habituelle déjà trop grave. Artémis ne se dégage pas, comme si le contact de Fao permettait de cacher sa honte, comme si son corps à ellui dissimulait tout le rouge sur le sien. Elle doit s’y reprendre à plusieurs fois pour faire apparaître le portail, à demi-consciente de ce qui l’entoure. Ce n’est pas à l’hôpital qu’ils atterrissent mais dans le duplex de la louve, en haut des escaliers en bois, juste deux pas à faire pour aller laver ses péchés dans l’évier en émail blanc de la salle de bains. C’est vers la cuvette qu’elle se dirige en premier, pour y dégobiller ses tripes et celles de Valentina, comme si ça suffisait à se purger. Elle sait que la nausée ne partira jamais. Elle n’ose même pas se relever.

Sans un mot, c’est Esmée qui la guide, qui attrape l’éponge qu’elle remplit d’eau, qui dégouline sur son propre bras ensanglanté alors de la presser doucement contre le visage piqueté de taches de rousseur. Pendant quelques minutes, on n’entend que l’eau qui coule, les giclées rosées qui vont directement au drain alors que la peau d’Artémis retrouve sa pâleur. Alors elle lui prend l’éponge des mains et retourne l’arme contre ellui, lave le sel autant que la terre, autant que le sang séché qu’il a près de la bouche, d’avoir posé ses lèvres contre ses épaules comme il fait souvent.  « Y’a un tee-shirt à toi au pied de mon lit, j’ai dormi avec hier soir » L’intimité qui se dégage de cette phrase ne lui fait même pas peur, il y a pire à craindre désormais que d’apparaître faible ou de rendre visibles les craquèlements dans le vitrail de son assurance.

Il faut partir, et c’est ensemble dans les premières fringues trouvées qu’ils passent l’anneau crépitant pour affronter leur paradis et leur enfer, jusqu’au neuvième cercle. Les mains d’Artémis sont propres, pourtant elle se sent encore poisseuse lorsqu’elle se laisse tomber à la gauche d’Orpheus, emprisonnant ses doigts dans les siens, voyant Fao faire la même chose à droite. Une seconde, deux secondes, trois secondes. Une éternité à fixer les paupières qui frémissent subrepticement, avant qu’enfin la vie reprenne. « Salut, toi » C’est tout ce qu’elle trouve à dire alors qu’elle ne sait pas si elle a envie de chialer, rire, gerber ou tout ça en même temps.
   

   
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Orpheus D. Astraea
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Ven 30 Juil 2021 - 12:55
It didn’t make sense, but it felt like something.
Orpheus x Faolan

Les limbes. Blanches, grises, noires. Aucune couleur, aucune lumière. Juste du gris, du blanc, du noir. Et son spectre qui erre sans fin dans les décombres et la fumée.
Qu'est ce qui se passe ?
Il a plus de nom, plus de forme, plus de passé. Il est un fantôme qui dérive, inconscient de tous les mots d'ordre qu'il a raté jusqu'à lors.

Noir.

Gris.


Blanc.



Orpheus.
Le son lui parvient déformé, mais ça réveille quelque chose là. Un bruit qui paraît familier, là où plus rien n'est familier.
Orpheus.
Dans le lit, il fronce les sourcils, gémit mollement et tressaille. Il est bloqué sous son propre poids mais y a comme une voix qui l'appelle.
Orpheus.
C'est peut-être son prénom ? Même le concept de prénom lui échappe, pourtant ce son résonne en lui, dans ses côtes, dans sa poitrine.
Orpheus.

Réveille toi.

Ses paupières se lèvent brusquement.
La lumière vacillante d'un néon l'éblouit, lui crame la rétine. Le premier truc qu'il ressent, c'est la douleur. Il a mal. Tellement, tellement mal.
Et puis ensuite, alors que ses membres se figent de désarroi, la panique vient le conquérir.
Tout est blanc encore ici, trop blanc. Est-ce qu'il est sorti d'un cauchemar, est-ce qu'il est pris au piège pour toujours, est-ce qu'il ne verra plus jamais la moindre couleur de sa vie ?
« Rahhhhhhhhh … »
Sa voix est déglinguée, ses cordes vocales ont pas servi sans doute depuis bien trop longtemps. Le gémissement franchit ses lèvres, un râle de douleur et de peur. Qu'est ce qui se passe, qu'est ce qui se passe, qu'est ce qui se passe, il comprend rien, y a aucun mot dans sa tête vide qui peut venir l'en informer, juste ce truc au-dessus de lui qui lui éclate son champ de vision et il pleure, il pleure des larmes misérables parce qu'il ne peut rien faire de lui. Parce que tout son être est trop faible pour bouger, pour parler, pour vivre.
« AHHHHHHHHHHHHHHHHHH ! »
C'est un cri maintenant, et tous ses muscles se contractent comme jamais ils se sont raidis. Qu'est ce qui se passe, qu'est ce qui se passe, qu'est ce qui se passe. Pourquoi tout est blanc, tout est gris, pourquoi il a mal, pourquoi il peut rien faire, pourquoi il y a rien sous son crâne, pourquoi les couleurs sont parties.
Son toucher se réveille enfin. Il a quelque chose dans la main gauche. Il regarde, il essaie de regarder, de soulever sa propre tête mais tout ça lui paraît tellement lourd. Son cerveau pèse un millier de tonnes, pourtant il parvient à la voir. Enfin.
Elle.
La tâche de couleur parmi le blanc. Les larmes se brouillent, les larmes se sèchent, il y a quelque chose près de lui. Il y a quelqu'un près de lui. Il est pas tout seul. Quelqu'un pourra lui dire ce qui se passe, quelqu'un pourra le tirer de là, du blanc trop ivre et obsédant qui a envahi toute son âme.
Du orange. Du orange flamboyant, une tâche sur l'écran des pensées.
Elle.
« Toi … »
Il se remet à pleurer, parce qu’il a des choses à lui dire et qu’il ne retrouve pas les mots. Il se remet à pleurer parce qu’il est vivant et que, quoi que ça puisse vouloir dire, il est en mesure de pleurer et ça paraît déjà énorme. Il se remet à pleurer parce qu’elle est belle, elle est tellement belle, elle est si belle que ce serait idiot un peu de pas ressentir sa beauté. Qu’est-ce qui se passe … les questions se taisent doucement, tout ces mots qu’il sait plus écrire, parce que la couleur est revenue, il est sorti des limbes, enfin. Et il a comme la certitude que c’est elle qui l’en a sorti.
Qu’est-ce qu’on fait aux choses qu’on trouve belles ? Il en a pas la moindre idée. Il croit se souvenir un peu. Il croit se souvenir d’un truc. Il croit … il croit qu’il sait un peu ce qu’on fait, quand on trouve qu’une personne est belle.
En usant toutes ses maigres forces, il se redresse, manque de perdre l’équilibre, le tout dans une fraction de seconde, mais il se retrouve sur ses fesses à peu près à une hauteur d’elle.
Et il l’embrasse.

Il l’embrasse parce qu’il ne sait pas, qu’il ne sait plus, qu’il ne sait rien. Il l’embrasse parce que de ses limbes il aurait voulu qu’on le touche, qu’on le touche comme elle fait maintenant. Il l’embrasse sans même y penser, parce qu’elle est belle et qu’il a mal. Il l’embrasse parce qu’il a mal, parce qu’il a peur, parce qu’il a cru jamais revoir quelque chose d’aussi beau un jour que la couleur de ses cheveux.
Un médecin vous expliquerait qu’il ne voit qu’elle parce qu’il a une héminégligence et qu’il ne perçoit pas vraiment les choes qui se trouvent sur sa droite. Le même médecin vous expliquerait qu’il a eu des lésions frontales et qu’il manque donc d’inhibition. Il vous expliquerait également que ça n’a rien d’émotionnel, qu’Orpheus est désorienté, qu’il n’a aucune idée de ce qu’il fait, aucune notion de quoi que ce soit, qu’il a probablement perdu tout ce qui faisait qu’il était lui. Et ce médecin, dans sa blouse blanche, avec ses douze années d’études, les mots compliqués qu’il emploie et son regard condescendant, aurait probablement raison. Mais il y a une autre raison, que personne ne peut formuler, pour laquelle Orpheus l’embrasse.

Il l’embrasse parce qu’il était seul et que maintenant il ne l’est plus.

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Dim 1 Aoû 2021 - 16:10
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Vide, tu te sens vide, Faolan, alors que le coup de feu résonne dans ton corps et dans ton crâne. Vide alors que les émotions se concentrent dans la balle et te désertent en même temps qu’elle quitte le canon du pistolet, le canon de ta vengeance.

Vide et y a plus rien, y a plus rien, même quand tu bafouilles t’as pas l’impression que c’est toi qui parle, tu te reconnais pas dans les yeux écarquillés d’Artemis. Tout paraît cotonneux, tout paraît onirique, mais pas moyen de savoir si c’est un rêve ou un cauchemar. T’as l’impression que si tu fermes les yeux tout va s’effondrer, tout va se diluer, que même la sensation d’Arte dans tes bras va finir par s’échapper.

Y a plus de musiques, plus de pensées, plus de couleurs, pas même le rouge omniprésent, pas même le blanc, plus rien que le néant. Y a que ce mot, ce nom, lourd et oppressant, et sa gravité te maintient là où t'es, t'empêche de trop t'éloigner de la réalité comme une ancre accrochée à ton pied. Orpheus.

Tout ça, c'est pour Orpheus - tu peux pas abandonner maintenant, tu peux pas tout lâcher, tu peux pas le lâcher. T'es arrivé jusque là pour lui, t'arrivera bien encore un peu plus loin.

C'est tellement vide dans ta tête que le mot de la rousse résonne en écho. Viens, viens, viens. Pour elle aussi ça a l'air de résonner, pour elle aussi ça a l'air d'être vertigineux. Elles ont sauté à pieds joints dans le fossé pour sauver Orpheus mais ont mal estimé la profondeur, maintenant iels sont en train de s'écraser dans l'inconnu et s'il se réveille pas y aura rien pour amortir leur chute. S'il se réveille pas iels pourront pas se relever, cette fois.

Alors iel vient, Faolan, ael la suit par réflexe sans vraiment comprendre les mouvements qu'iel fait. Y a juste le nom d'Orpheus qui pulse dans son esprit comme le sang dans ses veines. À répétition, avec urgence, presque.
T'as besoin de savoir, Esmée. T'as besoin de savoir, parce que tant que tu sais pas ta vie est en suspens, comme la sienne.  

Pourtant tu protestes pas quand vous apparaissez chez Artemis. Vos vies sont en suspens, mais est-ce que c'est pas mieux que fracassées par terre pour de bon ?

Le moment a l'air hors du temps, ça doit durer à peine cinq minutes mais t'as l'impression que ça dure mille ans. Il y a Artemis qui est là avec toi dans la bulle mais le reste est irréel. Le monde reprend des couleurs mais y en a qu'une, seulement des nuances de carmin et d'écarlate. Rouge, rouge, rouge, son sang, ton sang, le sang qu'il y a sur ton amie. Je suis désolé, Arte, je suis tellement désolé. Mais tu dis rien, t'as l'impression que ta voix t'as déserté en même temps que les couleurs et tes émotions anesthésiées. Tu sais même pas si t'as envie de vomir aussi, tu ressens presque plus ton corps, juste le sien quand tu l'attrapes par le bras et que tu lui caresses la joue avec l'éponge. T'as besoin de douceur pour contraster avec ton geste - t'as encore l'impression de sentir le contrecoup du coup de feu dans ton bras et ça te dégoûte. Plus jamais. C'est pas parce que tu t'es pas jeté sur elle en lui arrachant des bouts avec les dents que t'es pas devenu une tueuse. Toi aussi t'as besoin qu'elle essuie le sang qu'il y a sur toi, même si c'est pas toi qui t'en es recouvert, même si c'est que le résultat de votre étreinte. Tu sens la chaleur de sa peau sous tes doigts et quand le rouge devient rose tu retournes un peu plus à la réalité. Maintenant tu peux de nouveau entendre le bruit assourdissant de ton cœur qui bats à mille à l'heure dans ta cage thoracique.

T’as envie de lui dire que t’as peur, que tu sais pas ce que tu vas faire si vous avez fait tout ça pour rien, que c’était pas à elle de se couvrir de sang comme ça. T’as envie de lui dire à quel point t’es terrifié·e par la suite mais quand c’est son tour d’essuyer le sang que t’as sur toi c’est comme si elle essuyait un peu de tes peurs aussi. Elle est là pour toi, elle sera toujours là pour toi, même si c’est pour se planter dans le mur et s’écraser au sol avec toi. Tu sais pas comment t’aurais fait, sans elle - c’est égoïste sans doute et tu t’en veux, mais t’es soulagé de pas être seul·e, de pas avoir fait ça seul·e. T’es reconnaissant·e qu’elle soit là, qu’elle ait été là jusqu’au bout et qu’elle le soit toujours.  Mais tu sais pas comment la remercier, alors tu te contentes de la serrer dans tes bras encore une fois maintenant que vous êtes propre. Ça paraît tellement naturel de l’étreindre aujourd'hui, y a presque plus de distance entre vous ; tu te rappelles à peine de l’époque où elle supportait pas du tout le contact parce que le tien la dérange plus depuis longtemps. Tu souris presque quand elle te dit qu’elle a dormi avec ton t-shirt hier ; on dirait qu’elle a besoin de ton soutien autant que toi du sien. Mais c’est pas le moment d’y réfléchir. Faut s’habiller, faut y aller. C'est l’heure de vérité.

Iel lâche la main d’Artemis en arrivant dans la chambre d'hôpital alors que son cœur manque un battement. Il est toujours là, endormi, et ael a l’impression qu’un couteau s’enfonce dans sa poitrine à chaque pas vers le lit. Faolan a jamais été du genre à prier, iel a toujours eu du mal avec l’idée d’une entité supérieure qui déciderait de leur vie au bon gré de ses humeurs, mais en cet instant ael supplie silencieusement. Grand dragon, pitié, faites qu’il se réveille. Que j’ai pas fait tout ça pour rien et elle non plus. S’il vous plaît.

D’un accord tacite, vous vous séparez ; elle à sa gauche, toi à sa droite, et t’as l’impression de sentir un peu d’animation, un peu plus de tension dans les doigts de ton ami mais tu sais pas si c’est ton espoir qui te fait l’imaginer. Ce nom qui t’envahissait, qui t’écrase les pensées, t'arrives finalement à le prononcer d’une voix rauque, tu l’appelles d’un ton implorant.

-Orpheus ?

Ses paupières tremblent, Artemis le salue et d’un coup ses paupières s’ouvrent. Il crie et tu serres ses doigts si fort entre les tiens alors qu’un poids énorme s’envole de tes épaules. Vous avez réussi. T’as réussi, Esmée.

Il s’est réveillé. Il s’est réveillé.

T’as encore du mal à y croire quand y a des larmes qui coulent le long de ses joues, tu cherches un mouchoir dans ta poche mais t’as rien pris et tu veux pas le lâcher. Tu veux pas le lâcher comme cette fois-là, votre dernier soir ensemble, qu’est-ce que vous allez faire maintenant, qu’est-ce que vous allez devenir, est-ce qu’il va accepter ce que t’as fait au nom de l’amour que tu lui portes ?

Mais soudain il bouge, il tourne la tête. À gauche.

Et il embrasse Artemis.

C’est à la vision de lae dragon·ne de se brouiller alors qu’iel accuses le coup en pâlissant et que ses yeux se remplissent de larmes à leur tour et que milles pensées l'envahissent comme des milliers de bouts de verre.Tu t’attendais pas à ce qu’il t’embrasse, mais tu t’attendais encore moins à ce qu’il l’embrasse elle, tu comprends pas, tu comprends pas ce qu’il se passe, ce que ça signifie. Ta prise autour de sa main se desserre et tu recules en chancelant. Qu’est-ce que ça veut dire ? Est-ce qu’il y avait un truc entre eux duquel t’étais pas au courant ? T’as du mal à croire qu’Artemis t’en aurais pas parlé pendant sept ans mais après tout tu lui a pas parlé de ta dernière nuit avec lui non plus. Mais s’il y avait plus ? Et s’il y avait plus et que t’avais encore plus merdé que ce que tu pensais ? Et si c’était vraiment ta faute ? Et si… Tu sais pas, et si. Et s’ils sortaient ensemble, qu’est-ce que t’aurais fait, qu’est-ce que tu ferais ? Qu’est-ce que tu vas faire là, maintenant, Faolan ? T’as peur de lui reprendre la main, t’as peur qu’il veuille pas de toi, qu’elle veuille pas de toi, t’as peur d’être de trop, soudain.

Alors tu recules encore, tu te diriges vers la porte plus vite que tu l’aimerais, mais tu peux pas, tu peux pas rester, tu peux pas supporter ça, même si tu sais pas vraiment ce que c’est ça. T’essayes d’essuyer ton visage pour pas qu’ils voient tes larmes, de pas croiser leur regard parce que sinon tu vas t’effondrer. Quand t’es près de la sortie, au bout de quelques pas, tu finis par te retourner ; t’as un murmure affolé, tu sais que ça s'entend que t’es blessé même si tu fais tout pour le cacher et t’arrives pas à camoufler ton putain d’accent qui te trahis à chaque fois.

-J’vais prévenir… le personnel. Quelqu’un.

Et tu t’enfuis de la chambre, Faolan, tu t’enfuis parce que tu sais pas quoi faire d’autre. Tu t’enfuis parce que t’as mal, t’as si mal alors que pourtant tu devrais être heureux et tu t’en veux tellement. Il est réveillé, c’est tout ce qui importe, non ? Alors pourquoi t’arrives pas à t’arrêter de pleurer, pourquoi tu dois t’y reprendre plusieurs fois avant de réussir à dire ce qu’il se passe à la première personne en blouse blanche que tu croises ? Il est réveillé, et tant pis pour le reste, ça devrait pas être important.

T’as eu ta réponse, Esmée, tant pis pour les morceaux de ton cœur brisé tant que le plus gros est resté. Vous avez réussi, t’as réussi, et tu devrais le fêter.

   
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Dim 17 Oct 2021 - 19:09
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And i'll never be forgotten
With you by my side”

   
   
Elle la sent jusque dans l’estomac, toute la confusion, la peur et l’incompréhension d’Orpheus, mêlée à son propre soulagement et aux cabrioles à l’intérieur d’elle. Mais il n’a pas lâché sa main, et soudain il la regarde, et c’est définitif : elle a envie de pleurer, alors elle fait un pauvre sourire en tendant machinalement son autre main au-dessus du drap pour attraper celle de Fao, qui reste pourtant hors de portée. Oui, c’est moi, elle veut dire, sans que les mots ne passent ses lèvres. C’est moi, je sais que je suis partie longtemps et que j’ai failli à tous mes devoirs et que j’ai été une amie de merde mais on va se rattraper. Orpheus se redresse et Artémis ne peut détacher son regard de lui, comme si à chaque clignement d'œil, il y avait une chance de le voir repartir. Elle n’ose pas parler parce qu’elle ne veut pas raconter ce qui vient de se passer et elle ne veut pas de bons sentiments à la con, elle voudrait faire des blagues ou envoyer des piques, elle voudrait que ce soit comme avant et que ce lit d’hôpital laisse la place à celui de chez lui, à San Francisco, cet immense pieu dans lequel ils ont souvent dormi tous les trois après avoir un peu bu. Là, la scène a l’air fausse, ils ne se ressemblent pas.

La pulsion est tellement rapide que la zouwu ne l’anticipe même pas. Par réflexe elle se rapproche, tournant légèrement la tête comme pour tendre l’oreille, pour écouter la voix éraillée par le coma de son ami, mais c’est ses lèvres qu’il vient chercher, et pendant les quelques secondes de hébétement que ça dure, Artémis garde les yeux ouverts, écarquillés. Est-ce qu’il a mal visé? Elle sent l’onde de choc, en face d’elle, et la douleur qui l’enveloppe comme mille et unes aiguilles dans sa poitrine. Orpheus n’a même pas regardé Fao ; quelque chose cloche. Quelque chose ne va pas. Et le soulagement retombe comme un soufflé alors que l’humain s’écarte d’elle, ses lèvres laissant une chaleur légèrement humide sur sa peau. Son cœur bat vite, et son regard rencontre le dos d’Esmée qui se dirige vers la sortie, elle acquiesce sans un mot quand elle lui dit qu’elle va prévenir quelqu’un. Ils auront le temps d’en reparler. Du temps, c’est ce qu’ils se sont offerts, c’est pour ça qu’ils se sont battus. Du temps pour réparer, du temps pour vivre. « On a failli t’attendre » elle dit en serrant la main d’Orpheus de plus belle, déterminée à ne pas reconnaître la larme brûlante qui coule sur sa joue. Quelque chose ne va pas, mais on va trouver ce que c’est et on va te guérir. On peut se rouler toutes les pelles que tu veux, pourvu que tu ne nous fasses plus jamais ça et que tout redevienne comme avant.
   

   
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